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L’ANCIEN RÉGIME 1 

: LE XVIe SIÈCLE

Qu’est-ce que l’Ancien Régime ?


Les trois siècles qui s’écoulent entre la restauration du pouvoir royal sous Louis XI (1461-1483) et la
Révolution française (1789-1799) peuvent être regroupés sous le nom d’Ancien Régime. Cette période
marque la culmination du pouvoir royal en France, notamment sous le règne de Louis XIV (1643-1715),
soutenu par la noblesse et le clergé. Trois phases essentielles se détachent : la Renaissance du 16e
siècle, l’Age classique du 17e siècle et enfin les Lumières du 18e siècle. Chacune de ces périodes est
riche d’inventions dans les arts, les lettres et la vie intellectuelle, mais elles révèlent aussi des
troubles économiques et sociaux profonds.

La Renaissance est l’époque de la redécouverte des valeurs antiques des grandes civilisations grecques
et romaines, des courageux voyages maritimes et de la rencontre avec l’autre. En même temps, c’est
aussi l’époque de graves conflits internes entre catholiques et protestants.

L’Age classique favorise l’avènement des grandes oeuvres, fait triompher la raison, mais les rivalités
européennes sont exacerbées par des guerres continuelles, les sujets du royaume sont exploités,
comme le sont les peuples d’outre-mer par l’esclavage.

Le siècle des Lumières fait entrer le pays dans le cycle du progrès et des sciences, les philosophes
défendent un esprit libre et tolérant, dénoncent la tyrannie; pourtant, la fracture entre riches et
pauvres s’agrandit, les uns (bourgeois et marchands) s’enrichissent tandis que les autres (paysans et
ouvriers) s’appauvrissent, jusqu’à ce que la crise de 1789 vienne faire tout basculer.

Ces trois siècles sont une période cruciale pour le royaume de France, pour le devenir européen et
mondial, ils préparent les mutations fondamentales des 19e et 20e siècles d’un monde en marche vers
la modernité.

Les événements qui préparent la Renaissance


Dans des domaines différents, plusieurs éléments du XVe siècle ont créé un climat propice au
renouveau.

Associez les illustrations à leur légende correspondante.

1
2
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L’importance des guerres d’Italie

En 1491, le jeune Charles VIII, qui succède à son père Louis XI, réalise une unité que le royaume de
France n’avait jamais connue jusque là : il parvient à intégrer la province de Bretagne longtemps
indépendante à la couronne des Valois. Charles VIII rêve également de reconquérir le royaume de
Naples, qui a autrefois appartenu à la France par héritage. Son règne de neuf années sera ainsi placé
sous le signe de la guerre avec le voisin du sud, et les guerres d’Italie, qu’il commence en 1495, vont
durer jusqu’en 1559. Les guerres se poursuivent sous Louis XII : après des succès initiaux, il est
contraint de se replier et de renoncer à ses conquêtes dans la péninsule. Les rois français reviennent
tout simplement impressionnés par cette grandeur du passé de l’Italie et l’éclat de son présent.
L’influence italienne se fera sentir notamment dans les arts.

La chute de Constantinople

En 1453, les Turcs prennent la ville de Constantinople, mettant fin à l’Empire Romain d’Orient. Cette
ville de grande culture comportait des bibliothèques riches en manuscrits anciens, sur lesquels
travaillaient des savants. Chassés par l’invasion, ceux-ci se réfugient en Italie, emportant avec eux les
manuscrits des œuvres de l’Antiquité grecque et latine. En Italie même, la période du « Quatrocento »
(XVe siècle) est une période de civilisation brillante, favorisée par le développement des banques :
palais richement décorés, cours brillantes où se font connaître des peintres comme Le Titien, le
Primatice, des sculpteurs comme Michel-Ange. L’arrivée des savants complète l’enrichissement
intellectuel du pays.

Les grandes découvertes

En 1492, Christophe Colomb découvre l’Amérique. Vasco de Gama découvre la route des Indes par le
sud de l’Afrique (1497-98). L’expédition de Magellan (1519-1522) traverse le Pacifique et prouve que
la Terre est ronde. Jacques Cartier fonde en 1534 les premières colonies françaises au Canada. Ces
expéditions modifient la représentation que l’on a du monde : le monde connu s’étend ainsi

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considérablement. On vérifie la théorie de la rotondité de la terre, on découvre de nouveaux peuples,
de nouvelles mœurs, des religions inconnues.

Cette mutation s’accentue encore lorsque l’on finit par admettre le système de Copernic, selon lequel
la Terre n’est plus au centre du monde ; or cette théorie du géocentrisme était aussi celle de l’Église.
L’héliocentrisme conduit donc à un bouleversement des consciences et à la remise en question des
croyances religieuses, qui entrent en conflit avec les découvertes et vérifications scientifiques :
l’homme, création de Dieu, n’est plus au cœur de l’Univers.

L’invention de l’imprimerie

On la doit à Gutenberg, vers 1448. Les caractères romains remplacent les caractères gothiques,
difficiles à lire. Le format des ouvrages les rend plus maniables : une seule grande feuille de papier
peut être coupée en quatre ou en huit. Ces simplifications ainsi que la multiplication des livres et la
rapidité de leur diffusion, permettent un accès plus facile et plus large au savoir, désormais
accessible à un public élargi et non plus réservé aux seuls gens d’Église.

La France sous François 1er

Au terme d’une paix relative de quelques années, François 1er (1515-1547), nouveau roi de France,
enregistre dès l’année de son couronnement une victoire éclatante à Marignan, non loin de Milan, en
1515. A ce moment, il est devenu évident que même si le théâtre des batailles se situe en Italie, l’enjeu
véritable est la domination du sud de l’Europe, de son réseau de routes commerciales, essentiel pour
les échanges et la vitalité économique du pays. Les principaux acteurs du conflit sont le royaume de
France et la Bourgogne, la province renégate alliée de l’Autriche et où règne Charles Quint, l’héritier
de Charles le Téméraire. Au-delà de cette rivalité se profilent les disputes religieuses qui
apparaissent entre les partisans de la Réforme et les fidèles de l’Eglise de Rome. Ces disputes vont
plonger la France dans un climat de guerre civile durant la seconde moitié du 16e siècle.

CONCLUSION
On peut ainsi considérer que les événements majeurs du XVe siècle et du début du XVIe siècle
ont favorisé un renouvellement en permettant :
- la diffusion du savoir par le livre ;
- le déplacement du savoir, car le un public élargi accède à ce savoir qui était autrefois réservé
aux gens d’Église ;
- la modification du savoir et sa remise en question.

Cette révolution du savoir conduit, en France et en Europe, à la naissance de deux courants de


pensée, l’un culturel et profane, l’Humanisme, l’autre religieux, la Réforme.

Un renouveau culturel et intellectuel


Les orientations que Louis XII, puis François Ier et Henri II donnent à la vie artistique et
intellectuelle sont déterminantes.

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Le prince des Humanistes : François 1er

Lisez le texte suivant et répondez aux questions.

1. En ce qui concerne les lettres, aussi bien grecques et latines qu’hébraïques, le feu roi ne les a pas
seulement honorées magnifiquement en son royaume et au-dehors, mais il les a édifiées et plantées
en son peuple par ses largesses et ses libéralités. Il a entretenu et rémunéré généreusement des
hommes qu’il avait remarqués et qui sont maintenant capables de lire et de traduire en tous arts et
5. en toutes langues. Et s’il n’était pas mort si tôt, il aurait réalisé ce qu’il voulait  : un collège de
toutes disciplines, cent mille livres de rente, pour six cants boursiers pauvres écoliers […]. Qui
pourrait ne pas louer celui qui a rendu vie et vigueur à la poésie, l’histoire, la philosophie en son
royaume ? qui a fait chercher les livres et tous les jours ressuscité des auteurs ensevelis de plus de
mille ans ? L’étude et la volonté de savoir chez lui étaient si grandes que, dès son plus jeune âge, il
10. n’a jamais cessé de faire lire devant lui les livres sacrés et les histoires, de commander des
traductions, de les faire commenter continuellement à sa table, en buvant et en mangeant, à son
lever, à son coucher. Il connaissait et parlait la langue française mieux que tout autre homme
vivant en son royaume. Il n’entendait pas la langue latine, mais il n’ignorait aucune histoire ou
poésie des lettres anciennes. La cosmographie, la géographie du monde entier et de son propre
15. royaume, nul ne pouvait mieux en parler que lui. La philosophie, morale et politique, il l’avait
si bien comprise, autant par jugement que pour avoir la mémoire des choses ouïes et lues, que le
plus savant homme du monde n’en savait pas davantage.
Pierre du Chastel, Sermon funèbre de François 1er, 1547.

Qu’est-ce que ce texte ? Qui évoque-t-il ?

 Faites la liste de l’œuvre accomplie par le personnage évoqué. Citez le texte pour
justifier.

Œuvre accomplie Partie du texte qui en parle

 Quelles sont les qualités personnelles du personnage évoqué ? Citez le texte pour
justifier.

Qualités personnelles Partie du texte qui en parle

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 Trouver un mot ou une expression synonyme aux éléments du texte mis en gras.

Expressions du texte Expressions synonymes

ses largesses et ses libéralités (l.3)

Il a entretenu et rémunéré généreusement des


hommes (l. 3-4)

Louer (l.7)

Des auteurs ensevelis (l.8)

dès son plus jeune âge (l.9)

Il n’entendait pas la langue latine (l.13)

par jugement (l.16)

des choses ouïes (l.16)

Complétez les textes à trous suivants.

La protection des arts

Dans le domaine de l’architecture, Louis XII, qui règne de 1498 à 1515, puis _______________
(1515-1547) innovent, en faisant bâtir, en particulier dans la vallée de la ___________, des châteaux
qui n’ont plus la lourdeur des constructions anciennes : les fortifications constituent un décor, les toits
s’ornent de lucarnes, de cheminées ; l’influence ___________ est sensible dans les larges
ouvertures, les colonnes, les statues…

Les artistes sont protégés par les seigneurs, et surtout par le roi : ______________ joue un rôle
essentiel, aidé par sa sœur, Marguerite d’Angoulême, reine de Navarre, écrivain elle-même : il invite
_______________, peintre de La Joconde et passionné de technique. Il fonde à Fontainebleau à
partir de 1526 une sorte de foyer d’art : il fait installer des ateliers de bronze ou de tapisserie. De
plus, il achète pour sa _____________ personnelle les nouveaux livres publiés, et s’entoure de poètes
comme Marot, de savants comme Guillaume Budé. Le développement des lettres se poursuit avec Henri
II, à partir de 1547 : la création littéraire et poétique s’épanouit avec la Pléiade.

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Un enseignement progressiste

François Ier favorise aussi le développement d’un enseignement « progressiste » : l’enseignement


dispensé dans les universités médiévales, dirigées par l’___________, était sclérosé, fondé
essentiellement sur la mémoire et la connaissance des commentaires de textes. Pour le changer, des
érudits comme Guillaume Budé, Lefèvre d’Étaples, souhaitent qu’on puisse aborder les œuvres antiques
dans le texte d’____________. Il faut donc enseigner les langues anciennes, latin, grec, hébreu,
éditer et diffuser les textes : à cette fin, _____________, en 1530, crée et finance sur sa cassette
personnelle le Collège des Lecteurs Royaux, actuel Collège de France ; ses professeurs, qui échappent
à la tutelle de l’_______________, y enseignent les langues anciennes.

L’unification linguistique

Par ailleurs, _______________ impose par l’Édit de Villers-Cotterêts en 1539 l’usage du français au
lieu du __________ dans tous les actes juridiques et administratifs ; le ________ se limite
progressivement au domaine religieux. La langue française se répand dès lors, s’enrichit et acquiert
une sorte d’autonomie. Un signe majeur de cette évolution sera la publication, par le poète Du Bellay,
en 1549, d’un manifeste en faveur de la langue, Défense et illustration de la langue française.

Cette officialisation du français permet aussi, sur le plan politique, d’unifier et de centraliser un
pouvoir qui s’étend par l’annexion de la Bretagne et du Bourbonnais. Elle pose les bases d’un pouvoir
central et permet la constitution d’une _____________.

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En littérature, Rabelais (1494-1553), le premier représentant de la tradition littéraire iconoclaste en
France, s’amuse et ironise sur la soif de connaissances de ses contemporains, mais aussi sur leurs
croyances (Pantagruel, 1532; Gargantua, 1535). La poésie de Ronsard (1524-1585) et celle de du Bellay
(1522-1560) renouvellent la langue française en définissant des normes littéraires strictes (Ronsard,
Odes, 1550; Sonnets pour Hélène, 1578; du Bellay, Défense et Illustration de la langue française ,
1549). Enfin, Michel de Montaigne (1533-1594), un noble de Bordeaux, publie en 1580 Les Essais,
oeuvre unique et fondamentale qui définit de manière remarquable les enjeux humanistes principaux
de la Renaissance : appel à la tolérance, refus du dogme, recherche de la connaissance, relativisme
culturel devant nécessairement émerger de la découverte de nouveaux continents. Ces paroles de
sagesse ne sont guère entendues toutefois…

Sur le plan culturel, le règne de François II (1559-1560), la régence de Catherine de Médicis (1560-
1562), les règnes de Charles IX (1562-1574), de Henri III (1574-1589) et de Henri IV (1589-1610),
marquent une nette décadence : c’est que s’accentuent alors les problèmes liés à la question religieuse.

La question religieuse
À l’origine contestation des abus de pouvoir de l’Église, le problème religieux se pose rapidement en
terme de conflit, souvent idéologique, à l’intérieur de l’Europe et en particulier en Allemagne, en
Angleterre et en France. En France, ce conflit dégénère en guerres civiles féroces qui ensanglantent
le pays et font vaciller le pouvoir royal.

Origine des conflits

Dès le XVe siècle, les abus de l’Église ont suscité de protestations :


- le bas clergé est grossier et mal formé. Des ecclésiastes mènent comme certains papes une vie
scandaleuse et s’enrichissent considérablement grâce aux impôts
- les fidèles admettent mal de verser de l’argent au clergé pour être rachetés de leurs péchés :
ils refusent le « trafic des Indulgences ».

- le retour aux textes anciens, directement et sans passer par les commentaires, est également
important : on découvre en effet dans la Bible et les Évangiles une religion où la pauvreté et la

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charité sont des vertus essentielles ; les pratiques de l’Église en paraissent d’autant plus
scandaleuses.

En 1517, Luther, moine allemand, proteste contre le principe des Indulgences dans ses 95 Thèses, qu’il
affiche sur la porte d’une église. Selon lui, les Chrétiens ne doivent avoir pour loi que les Évangiles. Il
rompt avec le pape et est excommunié, mais le mouvement se développe : l’Allemagne du Nord se
sépare de Rome ; le Protestantisme est né.

L’Évangélisme en France

Le mouvement appelé Évangélisme se développe autour de Lefèvre


d’Étaples, traducteur de la Bible en français vers 1530. Les bases
sont les mêmes que celles du Luthérianisme, mais les Évangélistes
ne rejettent pas l’autorité de Rome. L’Église est cependant hostile
à un mouvement qu’elle ne contrôle pas. François Ier protège les
Évangélistes dans un premier temps. Mais, en 1534, des affiches
contre la messe sont placardées jusque sur la porte des
appartements du roi, ce qui est braver le pouvoir autant que
l’Église, puisque le Catholicisme est religion d’État. Cette Affaire
des Placards marque le début des affrontements religieux entre
Catholiques et Réformés.

Le Calvinisme, mouvement de Calvin (voir image ci-contre ), se


développe après l’affaire des Placards.

Les trois mouvements ont des bases communes. Leur opposition au Catholicisme ébranle le pouvoir
royal, car le roi ne peut admettre qu’une grande partie des sujets n’ait pas la même religion que lui. Or
le Concile de Trente (1545-1563) ne peut rétablir l’unité religieuse et les oppositions dégénèrent en
conflit.

Les guerres de religion

Le pouvoir royal se sent de plus en plus menacé par les Réformés.


Beaucoup de nobles n’obéissent plus à la monarchie, en ne
pratiquant plus la religion du roi. Parallèlement, le pouvoir est
affaibli par la jeunesse des rois : à la mort de François II en 1560,
Catherine de Médicis () assure la Régence pendant la minorité de
Charles IX. De grandes familles, comme les Guise, Catholiques, et
les Condé, Protestants, cherchant alors à prendre de l’influence et
se déchirent. Le conflit est dès lors plus politique que religieux. En
1562, Catherine de Médicis tente d’éviter l’aggravation des conflits
en donnant des droits aux Protestants, mais c’est un échec qui
marque le début des guerres de religion.

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Chacun des partis cherche un soutien à l’étranger : l’Angleterre est du côté des Réformés, et les
Espagnols pénètrent jusque sur le territoire français pour soutenir les Guise. Les massacres se
succèdent. L’indépendance, autant que l’unité du pays, est menacée.

Cependant, en 1570, la paix de Saint-Germain accorde aux Protestants des droits importants. Mais
l’amiral de Coligny, chef protestant, pousse le roi Charles IX à faire la guerre à l’Espagne. Les
Catholiques, eux, qui ont pour chefs de file Catherine de Médicis et les Guise, refusant cette guerre,
tentent vainement de faire assassiner Coligny ; ils décident alors de massacrer les chefs protestants
réunis à Paris pour un mariage qui devait être une réconciliation, celui de la sœur catholique de Charles
IX avec Henri de Navarre, chef protestant. La nuit du 24 août 1572, jour de la Saint-Barthélemy, des
assassinats et des pillages ont lieu à Paris, faisant plusieurs milliers de victimes. Seuls le roi de
Navarre et son fils le prince de Condé sont épargnés, ayant été contraints à abjurer leur foi. En
province, les assassinats de protestants se poursuivent jusqu’au mois d’octobre, faisant des dizaines de
milliers de victimes parmi eux. Cependant, ces terribles massacres sont loin d’anéantir les protestants,
ils raniment au contraire un sentiment de solidarité parmi les réformés et vont exacerber les luttes. 

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A la suite de la mort prématurée de Charles IX en 1574 (il n’a que 24 ans), son frère Henri III accède
au trône. Le nouveau roi doit faire face à un nouvel ennemi, à l’intérieur même du camp catholique :
c’est la Sainte Ligue, menée par le duc de Guise, contrôlant la majeure partie du royaume et réclamant
le partage du pouvoir avec le roi. Henri III n’a d’autre solution que de chercher une alliance avec
l’autre Henri, roi de Navarre, qui s’est reconverti au protestantisme depuis sa fuite de Paris. En 1588,
Henri III fait assassiner les deux membres principaux de la Maison de Guise, dont le duc lui-même. Le
roi de France est alors persuadé qu’il pourra régner seul et
entreprend avec Henri de Navarre la reconquête militaire du
royaume. Mais l’année suivante, Henri III est à son tour
assassiné à coups de poignard par un moine dominicain. En
l’absence d’héritier direct, c’est à Henri de Navarre (), de
la branche des Bourbons, descendant de Saint Louis, que
revient le trône de France.

Henri IV, successeur au trône, est donc un protestant, et il

hérite d’un royaume qu’il doit


reconquérir face aux rebelles
catholiques de la Sainte Ligue.
Cette reconquête est achevée
quatre ans plus tard, ses

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troupes pénétrant sans difficulté dans un Paris épuisé par la guerre. Après avoir à nouveau abjuré – de
sa propre volonté cette fois – et s’être converti au catholicisme, Henri IV est finalement couronné en
1594 à Chartres. Le règne d’Henri IV se place ainsi sous le signe de la réconciliation et de la paix civile
retrouvée : l’Edit de Nantes () (1598) permet aux protestants de pratiquer leur culte librement à
l’intérieur du royaume, il leur donne aussi le contrôle total de certaines villes. Par ailleurs, Henri IV
s’emploie à renforcer le pouvoir royal, affaibli par la montée en puissance des nobles et l’autonomie des
communes. Il rétablit la collecte des impôts et crée de nouvelles taxes qui renflouent les caisses de
l’Etat. L’activité culturelle et artistique peut reprendre, elle est marquée par l’émergence du style
baroque, dans l’architecture, les lettres, la musique et les arts. Cette tendance, qui apparaît comme
une sorte de récréation après les longues souffrances des guerres, refuse les règles établies, prône la
liberté et la fantaisie et même une certaine démesure dans le cadre d’une exécution toujours raffinée
et décorative. Le règne du populaire Henri IV finit brutalement, en 1610 : il est assassiné par Ravaillac,
un catholique, qui n’a jamais révélé les motifs de son crime.
Résumez en 300 mots (+/- 10%) la partie sur la « Question religieuse ».

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Complétez la grille de mots croisés en vous aidant des définitions.

1 2 3
                     

                           
4 5
                       
6
                         

                           
7
                         

                           
8
                         

                           
9
                         

                           
10
                         

                           
11
                         

Horizontalement
1 Nom du saint correspondant au 24 août et jour d'un célèbre massacre de protestants en 1572
4 Catherine de Médicis en fut la plus haute autorité pendant la minorité de Charles IX
7 Personnage qui a créé le Calvinisme
9 Mouvement, issu du Protestantisme, développé par Lefèvre d'Etaples
10 Synonyme de Protestants
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11 Doctrine religieuse préconisant la lecture directe aux Evangiles et un retour à un christianisme plus
épuré

Verticalement
1 Style artistique en vogue à la fin du XVIe siècle et au début du XVIIIe siècle
2 Successeur d'Henri III au trône de France
3 Trafic des......: un des abus à l'origine des critiques contre l'Eglise catholique de Rome
5 Nom d'une célèbre famille catholique
6 Assassin d'Henri IV
8 Nom d'une célèbre famille protestante

Pour aller plus loin…


COMMENT RECONNAÎTRE UN CHÂTEAU DE LA RENAISSANCE ?

Châteaux du début de la Renaissance Château de la fin de la Renaissance


On retrouve les éléments du château féodal : L’art du décor se perfectionne :
- les tours demeurent mais elles sont allégées et - les éléments empruntés à l’Antiquité (colonnes,
percées d’ouvertures frontons) sont de plus en plus nombreux
- les fossés ne sont plus que pièces d’eau - les éléments décoratifs : statues, médaillons,
- les créneaux et les chemins de ronde n’ont qu’un occupent une place de plus en plus grande
effet décoratif

Le Château de Chaumont Le Château d’Écouen

15
Chambord, le château préféré de François Ier

Proche de la Loire, au milieu des forêts, ce château est une belle demeure. François Ier, qui habitait
souvent dans les châteaux de Blois et d’Amboise, fait construire Chambord en 1519. Il y vient chaque
année avec toute sa cour, gentilshommes et nobles dames. Ceux-ci peuvent y contempler, depuis les
terrasses, les retours de la chasse au cerf ou au sanglier. En 1539, le roi y reçoit, au milieu de grandes
fêtes, l’empereur Charles Quint, contre qui il fait souvent la guerre.

16
Le château d’Azay-le-Rideau

Construit en 1518, sur une île de l’Indre, pour un riche financier, c’est un des plus beaux de la
Renaissance.

L’eau n’a plus pour rôle de remplir les fossés mais de refléter las silhouette élégante du château. Les
tours sont devenues de fines tourelles en poivrière et logent des escaliers. Les murailles sont percées
avec régularité de fenêtres rectangulaires. Les créneaux et les mâchicoulis sont devenus des éléments
décoratifs. Lucarnes et cheminées sont finement ornées. Des moulures séparent les étages.

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Le Louvre de Pierre Lescot

Pour le construire, François Ier a fait abattre le sombre et épais donjon de Philippe Auguste. L’édifice,
œuvre de Pierre Lescot et de Jean Goujon, ne rappelle en rien le Moyen âge. Presque tous les éléments
sont empruntés à l’Antiquité.

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À LA CONQUÊTE DES AMÉRIQUES – PREMIÈRE PARTIE : CANADA ET ACADIE

L'exploration française de l'Amérique du Nord débute sous le règne du roi François Ier. En 1524, il
envoie Giovanni da Verrazano explorer la région entre la Floride et Terre-Neuve, afin de découvrir un
passage vers l'océan Pacifique : en vain. Dix ans plus tard, François Ier envoie Jacques Cartier
explorer la côte Terre-Neuvienne et le fleuve Saint-Laurent.

Les deux premiers voyages de Cartier ont pour objectif de


trouver un passage vers l'Orient, alors que le troisième, qui
débute en 1541, vise la découverte du légendaire « royaume de
Saguenay » et l'établissement d'une colonie permanente sur les
rives du Saint-Laurent. En août 1541, son groupe établit une
colonie fortifiée, baptisée Charlesbourg-Royal, sur
l'emplacement de l'actuel quartier de Cap-Rouge à Québec. Un
second fort est construit sur une falaise surplombant la colonie,
afin d'améliorer sa protection. Ayant donné à chacun une tâche à
accomplir, le 7 septembre, Cartier part en chaloupe pour une
reconnaissance, avec une petite escorte, à la recherche de ce
fameux « royaume de Saguenay ». Cependant, le mauvais temps
et les rapides l'empêchent d'atteindre la rivière des Outaouais.

Cartier revient à Charlesbourg-Royal et y trouve la colonie luttant pour sa survie. Après un hiver
difficile, Cartier est conscient qu'il manque de main-d'œuvre et de ressources. Il rentre en France en
juin 1542. Le sieur de Roberval prend le commandement de Charlesbourg-Royal, mais décide de
l'abandonner l'année suivante, en raison des maladies, d'une météo exécrable et de l'hostilité des
indigènes qui conduisent les colons au désespoir.

Par la suite, l'intérêt français


pour le Canada se concentre
d'abord sur la pêche aux
Grands Bancs de Terre-Neuve.
Cependant, au début du XVIIe
siècle, la France s'intéresse
davantage à la traite des
fourrures d'Amérique du Nord.
Le poste de Tadoussac est
fondé en 1600. Quatre ans
après, Samuel de Champlain
fait son premier voyage au
Canada, au sein d'une mission de
commerce de la fourrure. Bien
qu'il n'ait pas de mandat
officiel lors de ce voyage, il
esquisse une carte du fleuve

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Saint-Laurent et écrit, à son retour en France, un compte-rendu, intitulé Des sauvages (relation de son
séjour dans une tribu de Montagnais près de Tadoussac).

Chargé par Henri IV de faire un rapport sur ses découvertes, Champlain participe à une autre
expédition en Nouvelle-France, au printemps 1604, conduite par Pierre Dugua de Mons. Il aide à la
fondation de l'habitation de l'Île Sainte-Croix, le premier établissement français du Nouveau
Monde, qui sera abandonné l'hiver suivant. L'expédition fonde ensuite la colonie de Port-Royal.

En 1608, Champlain fonde un poste de fourrure qui deviendra la ville du Québec, s'imposant comme la
capitale de la Nouvelle-France. À Québec, Champlain a forgé des alliances entre la France et les
Hurons et les Outaouais contre leurs ennemis traditionnels, les Iroquois. Champlain et d'autres
voyageurs français ont alors continué d'explorer l'Amérique du Nord, à l'aide du canoë d'écorce de
bouleau, pour se déplacer rapidement à travers les Grands Lacs (Amérique du Nord) et leurs affluents.

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Visionnez 2 fois le document vidéo sur les explorations de Jacques Cartier et répondez
aux questions suivantes.

1. Pourquoi François 1er est-il « offusqué » ? Donnez-en un synonyme.

2. Quel est le nom le plus connu de « Charles le Cinquième » ? Associez ses titres à ses
possessions.

Il est Roi de Saint-Empire Germanique


Il est Prince de Bourgogne
Il est Comte de Pays-Bas
Il est Empereur de Castille et Aragon
Sicile et Naples

3. Qu’est-ce qu’un « galion » ? Donnez des synonymes. Pourquoi les utilisait-on ?

4. Quelle épice était-elle particulièrement convoitée ?

5. Quel est le port d’origine de Jacques Cartier ? Comment appelle-t-on les habitants de
cette ville ?

6. Quelle est la fonction de Jacques Cartier à 13 ans ?

7. Comment peut-on appeler un « Roi ».

8. Comment appelle-t-on les autochtones des territoires abordés par Jacques Cartier ?

9. Quelles sont les marchandises échangées par les explorateurs et par les autochtones ?

10. Donnez un synonyme, que l’on trouve dans le document, du mot « voyage ».

11. Quelles nouvelles difficultés Jacques Cartier et son équipage rencontrent-ils quand ils
approchent du Golfe du Saint-Laurent ?

12. Quelle découverte va particulièrement étonner Jacques Cartier ? D’où vient le mot de
cette découverte ?

21
Ce qu’il faut retenir…

Complétez :

On appelle Ancien Régime la période de 3 siècles qui sépare la restauration du


____________________ sous Louis XI (1461-1483) et la ________________ (1789-1799). Cette
période marque la culmination du pouvoir royal, notamment sous le règne de _____________ (1643 –
1715).
On distingue trois phases : ________________ du XVIè siècle, _______________ du XVIIè siècle
et enfin __________________ du XVIIIè siècle. Chacune de ces périodes est riche d’inventions
dans les arts, les lettres et la vie intellectuelle, mais elles révèlent aussi des troubles économiques et
sociaux profonds.

La Renaissance est une période de rénovation littéraire, _____________, et scientifique qu’a connu
l’Europe aux XV et XVIè siècles.

Sous Charles VIII et François 1er, le royaume de France est en conflit avec l’__________, afin
d’obtenir le contrôle sur le sud de l’Europe. François 1 er enregistre une victoire éclatante à
___________ en 1515.
Les expéditions d’Italie ont exercé un effet puissant sur la France : elles ont donné naissance à la
________________ française. En effet, l’Italie, par sa position géographique, ses activités
commerciales, est largement ouverte sur les riches sociétés méditerranéennes et orientales de
l’Empire _______________ (cf. prise de Constantinople par les Turcs ottomans en 1453); par ailleurs,
l’Italie porte toujours en elle les traces des grandes civilisations antiques de Grèce et de Rome, qui
continuent d’inspirer la vie _________________ et artistique. Les rois français, impressionnés par
cette grandeur du passé de l’Italie et l’éclat de son présent, vont « __________ » cette culture.
Ainsi, François 1er fait venir d’Italie des savants, des artistes ainsi que des ________________ qu’il
assigne à résidence pour produire les joyaux architecturaux de cette époque : les châteaux de la
_________, et notamment Blois et Chambord, dont la construction a demandé plus de vingt ans (1519-
1540). _______________ est également invité à la cour de François 1er pour participer à la
décoration des châteaux. Le grand artiste meurt près d’Amboise, avec le roi de France à son chevet.

D’un point de vue scientifique, la rénovation s’observe en particulier en matière d’__________, grâce,
entre autres, au chirurgien Ambroise Paré, que l’on surnomme le père de la chirurgie moderne.

C’est également grâce aux progrès scientifiques et techniques (géographie, cartographie, astronomie,
navigation) que le XVIè siècle va être le siècle des voyages ____________ et des grandes
_____________, encouragés la volonté d’accéder à de nouvelles sources de richesse :
______________ accoste en Amérique en 1492; Vasco de Gama découvre la route des Indes par le
sud de l’Afrique en 1498; l’expédition de Magellan (1519-1522) traverse le Pacifique et prouve la
sphéricité de la Terre; __________________ fonde en 1534 les premières colonies françaises au
Canada.

22
Par ailleurs, la redécouverte de l’antiquité gréco-romaine, la diffusion des œuvres grâce à
_________________________, le développement de l’esprit critique, la multiplication des écrits en
langue vulgaire donnent naissance à l’_______________ (du latin humanus qui signifie « cultivé »). Ce
nouveau courant de pensée place l'___________________ et les valeurs humaines au centre de la
pensée (anthropocentrisme), il se caractérise par un retour aux textes ___________, et par la
modification des modèles de vie, d'écriture, et de pensée. Ses fondements reposent sur
l’établissement de faits et d’évidences et non plus sur des ______________ et des dogmes. Dans un
climat de redécouverte des sciences disciplinaires (astronomie, physique, mathématiques) des
civilisations grecques et romaines pré-chrétiennes, la traduction latine de ___________ est remise
en question par des philologues qui ont accès au texte original en hébreu. Parmi les représentants les
plus connus de l’Humanisme on distinguera Erasme, ___________, ____________, et les poètes de la
__________, Du Bellay, Ronsard.

La seconde moitié du XVIè siècle est marquée par les ______________, qui opposent
_______________ (réformistes, évangélistes, huguenots) et _____________ (papistes). Les
premiers, partisans de _______________, s’appuyant sur les thèses de Luther et ________, jugent
sévèrement les excès scandaleux de l’Eglise de _________, ses superstitions et la corruption de ses
prélats et son influence politique grandissante. Ils réclament un retour à la _____ pure soutenue par
une lecture à la lettre des ___________ et de la parole du Christ (on parle d’évangélisme). En
revanche, les catholiques, qui soutiennent ___________, accusent les évangélistes d’hérésie, de
contester l’autorité du pape et d’abjurer la foi chrétienne en renonçant à ses dogmes fondamentaux.

Cette période va ainsi se transformer en théâtre des nombreux affrontements entre catholiques et
protestants.  Le massacre le plus connu est celui de la ___________________, la nuit du 24 août
1572 : sur ordre de ____________________, des milliers de protestants sont assassinés. Ce
massacre ne fait qu’exacerber les luttes.

Mais Henri _________________, un protestant marié à la sœur du roi de France, qui avait été
contraint d’abjurer sa foi au lendemain de la Saint-Barthélemy, est couronné roi de France en 1594, au
terme de quatre ans de reconquête du royaume de France et après s’être
_______________________. Le règne d’Henri ____ se place ainsi sous le signe de la réconciliation
et de la paix civile retrouvée : l’________________ (1598) permet aux protestants de
_____________________ librement à l’intérieur du royaume, il leur donne aussi le contrôle total de
certaines villes. Le pouvoir royal est renforcé, les caisses de l’Etat renflouées, l’activité
_______________ peut reprendre. Cette fin de siècle voit émerger un nouveau courant artistique, le
style __________. Henri IV est assassiné en 1610.

23
Devoir noté …
Sujet 1. Hommage à Henri IV. En vous inspirant du Sermon funèbre de François Ier, écrivez
celui de Henri IV en mentionnant certains faits de sa vie, son œuvre et des traits de son
caractère.
Conseil de rédaction : Il s’agit d’un portrait. Inspirez-vous de la structure du texte vu en classe.
Cherchez du vocabulaire pour qualifier exactement l’action et le caractère du personnage.

Sujet 2. À votre avis. Que pensez-vous des reconversions successives de Henri IV ? Justifiez
votre opinion.
Conseil de rédaction : Il s’agit d’un texte argumentatif. Toute idée doit être justifiée et argumentée.
Aidez-vous du cours pour illustrer et défendre votre propos. Utilisez des verbes d’opinion et des
formules de mises en relief pour donner du poids à vos idées.

24
TD 5
L’Humanisme

Étape 1 : Les origines

À l’aide de vos recherches sur Internet, complétez et répondez aux questions.

Origine du terme HUMANISME :


Mot latin : Du latin humanus/ humanitas Mot italien : umanista
Signification : propre à l'homme. s'occupe Signification : le professeur qui enseigne les
d'humanités, studia humanitatis/ tout le ensemble des « humanités 
connaissances des hommes

Qui sont les érudits réfugiés en Italie ? Qu’étudient-ils ? Pourquoi est-ce nouveau ?
Ces érudits jouent un rôle dans le développement de l'humanisme au sens de l'étude des textes de l'Antiquité
gréco-latine, liée au progrès de la philologie et de l'édition des textes, autre activité de ces humanistes.

Cherchez des informations sur les personnages suivants et dites ce qu’ils ont traduit.
Lefèvre d’Étaples Guillaume Budé Amyot
Il est un théologien et humaniste Il est le père du Collège des lecteurs Il est un prélat français et l'un des
français. Il fut l'un des traducteurs de royaux (actuel Collège de France), traducteurs les plus renommés de la
la Bible en français, le Nouveau en militant pour la création d'un Renaissance.
Testament en 1523 et l'Ancien collège où seraient enseignées les
Testament en 1528. Sa version langues de l'antiquité, le latin, le
intégrale de la Bible basée sur le grec, l'hébreu. Il es un helléniste.
texte de la Vulgate sera imprimée à
Anvers en 1530.

Conclusion :
Pour l’Humanisme, l’acquisition de la culturel antique est une étape essentielle pour la formation
d’ensemble qui vise un accomplissement de l’homme par la sagesse et la raison dans tous les domaines
de l’existence.

Étape 2 : L’importance de la pédagogie

À l’aide de vos recherches, complétez le texte suivant.

25
Pour l’Humanisme, la formation humaine doit commencer par la formation de l’enfant. Et toute la
réflexion pédagogique se fait en fonction d’un objectif : l’accomplissement de l’homme à travers
l’acquisition d’une culture.

Sur le plan des apprentissages, la mémorisation n’est pas abandonnée, mais elle est utilisée comme
soutien. L’acquisition des connaissances doit être réfléchie et elle doit conduire à une véritable
compréhension des contenus ainsi qu’à l’élaboration d’un esprit critique.
Sur le plan des contenus, on privilégie la lecture en grec, latin (en langue originale) des textes
anciens, où l’on voit les sources de la sagesse. La fondation du collège de lecteurs royaux, où l’on
enseigne le latin, le grec, l’hébreu, favorise cette lecture. On ne néglige pas les disciplines sportifs,
physique, moral et artistique non plus que l’hygiène, qui n’avaient aucune place au Moyen âge. On
n’oublie pas l’enseignement des sciences ni des règles sociales et morales.

Sur le plan des méthodes, les penseurs privilégient un enseignement individualisé/ personnalisé, une
éducation par la douceur et une participation de l’élève. De tels principes ne peuvent s’appliquer que
pour peu de personnes et ce caractère socialement élitiste constitue une limite de la réflexion
pédagogique humaniste.

Étape 3 : Humanisme et politique

Changer la société. Chercher des informations sur le « mythe » de Thélème de Rabelais.


François Rabelais Qu’est-ce que Thélème ?
Gargantua Dans le pays de Thélème il n’y a pas des règles

Qu’est-ce que « l’esprit cosmopolite » ?


Curiosité de connaître l’autre

Étape 4 : Humanisme et religion

À l’aide de vos recherches, complétez le texte suivant.

Les Humanistes ont une attitude critique vis-à-vis de l’Église officielle. Ils prônent le retour aux
sources pour les textes profanes aussi bien que pour les textes sacrés : ils refusent en effet le
contrôle qu’exerce l’Église sur ces derniers à travers les commentaires qu’elle en donne, et ils veulent
découvrir directement la bible et les évangiles. L’Église est très méfiante face à ce comportement qui,
de fait, entraîne la critique de nombre de dogmes et pratiques du clergé.

De plus, pour les Humanistes, contrairement à l’idée de l’Église, l’homme n’a pas à s’humilier devant
Dieu : bien au contraire, ils ont confiance dans la créature humaine. À leurs yeux, l’homme peut

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progressé dans la raison comme dans la connaissance, et par ses qualités proprement humaines, il peut
vaincre l’adversité et son destin.

Les Humanistes ont donc essayé de concilier la religion avec leur nouvelle philosophie de l’homme. Mais
la radicalisation de l’attitude de l’Église fera échouer cette tentative. Deux tendances naissent alors :
l’une reste fidèle à l’Église de Rome et l’autre fera sécession : ce seront les protestant ou reformés.
Étape 5 : Humanisme et art

Quel est le point commun entre ces différentes illustrations ?

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Quel est le point commun entre ces illustrations ?

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Personnages de la mythologique ( pas le roi, Dieu)

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