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LA “LITTTÉRATURE” MÉDIÉVALE

Día de presentación:
Le Moyen Âge commence au Ve siècle (à partir de la chute de l’Empire romain) et il se
termine autour de la première moitié du XVe siècle (entre 1400 et 1450). Cependant,
la littérature médiévale commence à partir de la fin du XIe siècle (entre 1050 et 1080)
et cette littérature se termine au XVe siècle.
Nota bene : la littérature médiévale n’existe pas au sens moderne, on dit « littérature
médiéval » par convention

PÉRIODES
Haut Moyen Âge, 476 - XIe siècle--> c’est la moins littéraire
- XIe siècle: l’art roman. C’est une époque d'obscurité,
- Rois Mérovingiens, Carolingiens. Idée d’une France uni: Francs. Ils commencent à
développer une idée nationale d’union. Ici nous trouvons à Napoléon, Jeanne
d’Arc, Charlemagne. C’est dans ce contexte que Charlemagne essaie d'ouvrir un
peu la perspective à la création d'une idée de nation, à la création d’une unité
d’état. C’est une période où la littérature française n’existe pas parce qu'on ne
parle pas encore français. La langue vulgaire (qui dérive du latin) est en train de se
développer pendant le Moyen Âge. On parle de dialectes qui sont la déformation
différente à chaque territoire de la langue latine ou des autres langues qui existent
dans chaque territoire. Il y a donc une période d'évolution linguistique très
complexe et longue qui fait que beaucoup de territoires comme la France avait des
dialectes très différents.
Bas Moyen Âge: XII - XIII--> la grande période médiévale
- Le contact commercial commence à se développer. Il y a un commerce plus
habituée entre les pays méditerranéens. Vois de transports… établir des
changements
- Art gothique: vision plus optimiste et ouvert sur les autres
- Rois Capétiens
Déclin du Moyen Âge: XIVe-XVe s.
- En Europe occidental éclate la crise de la peste noire (réduction de la population)
- Gothique flamboyant
- Rois Valois
XIIe-XIIIe siècles
À partir de la fin de la dynastie carolingienne, commence la dynastie capétienne, avec
l’élection d’Hugues Capet, duc de France, comme roi au Xe siècle. En ce moment, le
pouvoir royal est faible.
C’est une période importante pour le développement de l’idée national. Cette idée est
renforcée par les rois Philippe I et son fils, Louis VII le Jeune, qui ne travaillent pas
seulement sur la formation de la monarchie mais aussi dans l'idée d'unification
linguistique.
À la fin du XIIe siècle et les premières et les dernières années du XIIIe siècle, la France
est un ensemble de dialectes importants et le développement géographique est tout à
fait différent. Contre cette fragmentation (de plusieurs dialectes) Philippe II Auguste
travaille dans l'affirmation de la langue de l'île de France (l’ancien français) comme
langue nationale, de sorte que les dialectes commencent à se réduire (ne disparaissent
pas du tout). Dû à ce développement culturel, linguistique et le raffermissement de la
royauté, il commence la décadence du système féodal. En plus, avec, Louis IX (Saint
Louis), commence l’essor des villes et des bourgs qui entraîne le développement de la
bourgeoisie, et l’essor des Universités (Robert de la Sorbon qui fonde la Sorbonne).

La «crise» du XIVe siècle


À partir de cette crise, le Moyen Âge commence à disparaître et le développement du
XIIe et du XIIIe siècle s’arrête.
1. Il se produit une grande famine à cause des changements climatiques en Europe
qui donne lieu à une période de mauvaises récoltes (surtout de céréales).
2. Les gens mal alimentés sont victimes de maladies et de l'épidémie de la peste noire
qui commence à se manifester vers la moitié des années 40. Cela entraîne une
chute de la population et une crise économique.
3. Ceux qui survivent doivent faire face à la guerre de Cent Ans (1337-1453) qui dure
116 ans. C’est une guerre contre l’Angleterre pour la conquête du royaume de
France. En plus, il commence une guerre civile en France (1419-1435) entre les
Bourguignons (centre-est) et les Armagnacs (centre-ouest). Dans la première phase
de la guerre de Cent Ans, les Anglais obtiennent des nombreuses victoires sur les
Français. Cependant, grâce à l’intervention de Jeanne d’Arc, tous les fidèles qui
dépendent du roi de France se réunissent et cette guerre se termine par la victoire
française. Cela marque la première notion d’armée populaire.
4. La présence de Jeanne d’Arc, montre que le peuple peut entrer la guerre et être
mieux guerrière que les nobles ou aristocrates qui sont, en principe, la classe
guerrière. C’est donc la première crise importante de l'aristocratie ou de la
noblesse guerrière. À la fin du Moyen Âge, la noblesse fait de moins en moins la
guerre et devient une noble de cour (qui collabore à la politique royale du
monarque), de sorte que ce sont les soldats qui font la guerre et ils reçoivent de
l’argent (guerrière payé et professionnel)
5. Il commence une crise religieuse où sept papes de Rome (tous Français) résident
dans la ville d’Avignon au lieu de Rome, cette période de l’histoire de l’Église
catholique est connue comme la papauté d’Avignon qui est soumise au trône
français. À la mort du pape français, il se produit le Schisme d’Occident (1378–
1418) où Urbain VI devient Pape, cependant, il se brouille avec une partie des
cardinaux et ceux-ci choisissent comme substitut Clément VII. C’est pourquoi il
commence une crise religieuse où deux papes prétendent régner sur la chrétienté,
d’un part, Urbain VI installé à Rome (soutenu par l’Italie, l’Allemagne, Flandres,
l’Angleterre), et d’autre part, Clément VII installé en Avignon (soutenu par la
France, l’Espagne, Naples).
La France aux XVe-XVIe siècles
À partir de cette crise, le Moyen Âge disparaît parce que la société, la politique, se
transforment en la naissance des états modernes, nations modernes.
- Un traité de paix marque la fin de la lutte entre Armagnacs et Bourguignons
(guerre civile) et, à la fin de la Guerre de Cent Ans, la ville de Bordeaux est reprise
par les Français, de sorte que la paix est retrouvée.
- Le XVe siècle finit avec une transformation sociale et politique qui donne une
stabilité au royaume. Les rois les plus importants sont Louis XII et François I qui
représentent un pouvoir politique fort où le roi de France devient une autorité
absolue tandis que celui des nobles s’affaiblit (transformation du Moyen Âge).
Comme conséquence, une classe diplomatique se développe (les anciens nobles
régionaux et les anciens nobles guerrières) pour maintenir les relations
diplomatiques et éviter la guerre. En plus, la bourgeoisie commence à développer
l'activité commerciale qui fait l'essor commercial (lettres de change, assurances
pour les navires du commerce).
La noblesse de sang ou d’état (de sangre o de estado), c'est l’expression pour signaler
la noblesse qui vient d'une ancienne famille et qui héritent leur titre nobiliaire. À partir
de cette période, on voit le développement d'une autre noblesse appelée la noblesse
de robe (nom de ce nouvelle classe noble qui achète un titre de bourgeoise).

Repères historiques : Les ordines


Adalbéron de Laon, dans son Poème au roi Robert (1027-1030), est le premier auteur
qui explique l'organisation que Dieu a voulu donner aux hommes dans leur société. Il
établit trois niveaux.
- Oratores : ceux qui s’occupent des affaires intellectuelles (des affaires de l’esprit...)
- Bellatores : ceux qui s’occupent de la protection du reste
- Laboratores : ceux qui s’occupent des affaires matériels ou du travail.

La féodalité est la forme médiévale de ce système d'organisation. La dépendance


physique directe entre les hommes. FEODUM-FIEP (territoire) la possession de la terre
marque progressivement le pouvoir. Même si les laboratores travaillent la terre, ils ne
sont pas les propriétaire de celle-ci, mais elle devient progressivement propriété des
bellatores. Il faut souligner le contrat féodal entre le seigneur et son travailleur
(vassal), ce pacte de loyauté a 2 directions : 
- le consilium (le conseil-fidélité entre le deux): le seigneur doit conseiller à son
vassal pour toutes les affaires de la maison, et le vassal doit conseiller à son
seigneur sur les décisions importantes.
- l’auxilium (l’aide): Le seigneur doit prêter son aide à son vassal dans toute situation
de faiblesse, et le vassal doit aider le seigneur dans toute situation de difficulté.
Il y a donc une relation très étroite et directe entre le seigneur et son vassal.

Modèle linguistique de la féodalité


On obtient la langue d’oïl (un mélange du latin et du francique) au Nord de la Loire, la
langue d’oc (proche du latin) au Sud de la Loire, et au milieu, les deux se mélangent
pour former le Franco-provençal.
Premiers textes en français
VIII-IX=> première manifestation vulgaire
IX-XI=> développement de la langue vulgaire que l’on peut considérer déjà littéraire
XI-XIIe siècle=> deuxième féodalité
Entre le VIIIe et IXe siècle, commencent l’apparition de textes en latin vulgaire. Le
premier texte rédigé dans une langue qui devient le français ce sont les Serments de
Strasbourg (842), un contrat politique entre les descendants de Charlemagne, Charles
le Chauve et Louis le Germanique. Louis le Germanique prononce son serment en
langue romane (l’ancêtre du français) pour être compris par les soldats de Charles le
Chauve, et celui-ci le prononce en langue tudesque (l’ancêtre de l’allemand).
La langue vulgaire commence à se diffuser et il apparaît des textes littéraires destinés
au public qui n'est pas ecclésiastique, comme La Cantilène de Sainte Eulalie, c’est la
naissance de la littérature médiévale.
Entre le IXe et XIe siècle commence un développement de la langue vulgaire que l’on
peut considérer déjà littéraire. L’Église conserve le latin comme langue de
communication et d’écriture, de sorte que la prédication est en latin, toutefois, la
plupart des fidèles ne comprennent pas. Au XVIIe siècle, Gregoire le Grand demande
de parler en une neuve langue romane vulgaire (in rusticam romanam linqua).
La période entre le XIe et XIIe siècle coïncide historiquement avec la deuxième
féodalité et la Chanson de Roland  montre cette évolution de l'ancienne féodalité :
1. Au départ, un chevalier est la personne qui a un cheval et, s’il est capable de le
maintenir, il appartient à un groupe social privilégié. Après, la chevalerie ne est
seulement le personne qui possède un cheval, mais aussi celui qui pratique le code
de la chevalerie qui est la prouesse (capacité de réaliser des actions
extraordinaires), cette capacité transforme l’homme en preux (un héros qui a de
valeur)-prudhomme (homme preux).La fonction du chevalier est la protection et la
défense de tous contre les agressions et les injustices
2. Il faut souligner aussi la largesse (générosité) qui est la protection du peuple
3. Si le vassal n’accomplit pas un service d'ost (service militaire que les vassaux
doivent à leur seigneur au Moyen Âge). Il n’est pas loyal et il fait un acte de félonie
Diffusion. La voix
À cette époque féodale, la plupart de textes sont écrits en latin et l’écriture en langue
vulgaire est rarement par écrit parce qu’il est très chère et la plupart des gens ne
savent pas lire. C’est pourquoi la littérature est normalement diffusée par la voix, et
Zumthor le définie comme Performance orale.
Il y a une dimension théâtrale où le jongleur est un peu acteur qui transmet à partir de
la récitation. Celui-ci doit exceller dans le maniement des mots, faire preuve d'un style
poétique raffiné et recherché. Au XIIIe siècle, le jongleur devient ménestrel
(troubadour du nord de la France), à partir du XIIIe siècle.
À la fin du XIIe siècle, il y a un autre type de diffusion oral parce que l’on passe de la
lecture à voix haute à la lecture silencieuse qui est le roman. La différence c’est que le
jongleur récite par cœur.

Diffusion. L’écrit
À partir du XII et XIII siècle, il a une séparation des cultures médiévales : la culture
illiterati, les gens n’ont pas la possibilité de lire et d’écrire, mais qu’ils connaissent la
culture de la vie ; culture literati: les gens savent lire et écrire en latin.

À partir de Charlemagne, les enfants des familles humbles ont la possibilité d’aller à
l’école pour recevoir une instruction ecclésiastique. Cela transforme le système
éducatif et forme un nouveau groupe social important pour la littérature. Au Moyen
Âge, un clerc a deux sens: homme d’église, homme lettré (capable d’accéder à la
culture)
Les livres du Moyen Âge sont des manuscrits écrits à la main (codex). Ils sont difficiles
de voler et de porter. Ils sont faits avec la peau du veau (ternero) ou vélin (feto de
vaca). Ce sont des manuscrits illustrés/enluminés. C’est pourquoi la production est
couteuse.
La transmission de manuscrits produit un problème qui est le décalage temporel, c’est-
à dire, la distance temporelle qui existe entre la date de création d’une œuvre littéraire
et sa mise en manuscrit. Cette distance temporelle peut être de plusieurs siècles, ce
qui entraîne le problème de la datation, de sorte que la diffusion écrit est limitée et
bien difficile de déterminer.

L’enseignement au Moyen Âge


Charlemagne perçoit la nécessité de former aussi bien les enfants de la haute société
que ceux de la société humble (les hommes libres), de sorte qu’il promulgue la
première loi éducative de l’Europe Occidentale, l’admonitio generalis (789). À partir de
cette admonition, l’enseignement médiéval se transforme.
C’est une éducation limitée à l’éducation de futurs ecclésiastiques (évêques...). Ils
commencent par les écoles monastiques où ils apprennent les études primaires ( savoir
conter, un peu de grammaire latine…). S’ils continuent cette formation basic, ils arrivent
dans les écoles épiscopales, cathédrales… où ils apprennent les études supérieures
(escuela episcopal-escuela del obispo o arzobispado, évêque ou archevêque).
L’Université médiévale
Au XIII siècle, la formation des écoles episcopals devient plus complex et on passe à le
studium generale (universitas studiorum) qui désigne l’université au Moyen Âge.
Les écoles montagne Ste. Geneviève (XIIe siècle) diffusent un enseignement
indépendant de l’Église pour la première fois. Robert de Sorbon fonde la première
Université de Paris, la Sorbonne (1253)
La formation des Universités est divisée en 3 blocs :
- Artes liberales* ( expression adoptée à partir de Saint Isidore, VIIIe siècle), c’est la
formation intellectuelle pour devenir des hommes libres (bloc important)
- Artes mœchanichæ, c’est une formation manuelle (bloc important)
- Arts «nobles», c’est une spécialisation dans un domaine concret, travail manuelle-
apprendre la circulation de la monnaie... (bloc moins important)
*Les arts libéraux se divisent en deux degrés :
- Le trivium (3 voies/chemins) qui concerne le langage : Une espèce de grammaire
avancée, on apprend la dialectique, la 3ème matière est la rhétorique
- Le quadrivium (4voies/chemins) qui concerne les chiffres: arithmétique,
géométrique, musique, astronomie-physique

La rhétorique(1)
De la rhétorique à la poétique (XIIe siècle) :
À l’origine la rhétorique est purement oral (rhétorique gréco-latine) et elle apprend à
bien parler, c’est-à-dire, à organiser correctement et efficacement un discours oral et
ce type de discours marque le but de la rhétorique qui est convaincre l’auditoire.
Lorsque le Moyen Âge avance, la rhétorique se transforme d’une science du discours
oral à une science du discours écrit (rhétorique médiévale, on ne peut pas dater), de
sorte qu’entre le XII-XIIIe siècle il y a une grande production de textes rhétoriques qui
s’appliquent à la langue écrite pour gagner la pensée du lecteur.
Exemples d textes rhétoriques (pas l’apprendre par cœur) : Matthieu de Vendôme, Ars
Versificatoria (ca 1175) ; Geoffroy de Vinsauf, Poetria nova (ca 1210) ; Jean de
Garlande (1190-1252), Poetria
La rhétorique(2)
La rhétorique considère qu’il y a quatre phases dans l’élaboration du discours pour
qu’il soit plus convaincant.
- La première phase est l’invention (inventio), c’est la recherche de tous les
arguments pour bien limiter la matière.
- La deuxième phase est la composition (dispositio), c’est l’organisation de ces
arguments d’une manière correcte. Il y a quatre parties : l’exordio est
l’introduction du discours; la narratio est la présentation des faits ; la
argumentatio est le développement des arguments; et la peroratio où est
présentée la conclusion du discours.
- La troisième phase est l’ornement (élocutio) où l’orateur introduit des figures de
style (des métaphores, des comparaisons... -colores rhetoricae)
Cette organisation et cet ornement exigent suivre un ordre naturel (ordo naturalis-
l’ordre chronologique des événements) ou un ordre artifiele (ordo artificialis-
digressions temporelles), l’ordre artificiel est mal vu au Moyen Âge.

Les études n’appartiennent nécessairement pas à l’Église, donc cette formation


supérieur est laïque et elle détermine la grand révolution culturelle du Bas Moyen Âge,
en particulière de la littérature du Moyen Âge.
L’enseignement des universités est constitué par les artes liberales où il y a 2 dégrés

La rhétorique(3)
Dans le but de créer une communication entre l’orateur et l’auditoire, cette technique
impose un ordre dans le discours et un ornement à partir des figures rhétoriques (la
métaphore, le pléonasme...), ce sont fondamentaux pour rendre au discours la qualité
et l’efficacité suffisante pour convaincre l’auditoire.
Les techniques, l’amplificatio et l’abbreviatio (contraire d’amplificatio), la première
consiste à l’amplification d’une phrase, d’une expression ou d’une idée, donc elle
permet d’insister en répétant les aspects fondamentaux d’une idée principale. La
rhétorique classique met parfois d’autres techniques à l’intérieur de l’amplification 
pour le développement de celle-ci :
- La digression
- La description
- La périphrase
- La prosopopée
- La comparaison
- L’antithèse
- L’apostrophe

L’amplificatio ce n’est pas seulement pour insister sur un point, mais c’est un élément
qui devient un élément qualitatif qui montre le relief, l’intérêt et l’importance d’un
sujet, d’une phrase, d’un mot...
Dans l’amplification médiévale il y a toujours un message qui n’est pas nécessairement
explicite et que le lecteur doit interpréter
Texte : Pigmalion
- Hybris : c’est la fierté qui conduit les hommes à être plus parfaits que les dieux.
- L’essentiel est de montrer que l’ordre de la divinité ne peut pas être altéré et que
les dieux n’accepteront pas que l’excès de superbe humain les compare. La
manière de punir cet orgueil est l’amour
- La forma en la que adorna a la estatua, Ovidio utiliza una amplificación para
remarcar la belleza.
XIIIe siècle (contexte de l’amour courtois):
- Guillaume de Lorris (poète français du Haut Moyen Âge) écrit Le roman de la rose
- Jean de Meung récupère le texte de Guillaume de Lorris et le poursuit jusqu’à la
fin. Il récupère la légende de Pigmalion.
o l’auteur médiéval utilise l’amplificatio fréquemment, et l’abbreviatio
o Comparatio/ collatio aperta ou occulta

La rhétorique(4)- Rota Virgilii


Un autre élément rhétorique qui a une importance énorme pour la littérature
médiévale est la Rota Virgilii. Cette roue est le symbole d’un univers fermé et parfait
où chaque élément (les hommes, les animaux, les objets...), occupe sa place, c’est-à-
dire, cette théorie des sermones styli c’est une hiérarchie entre les types de discours
(sermones).
Les théoriciens du Moyen Âge construisent cette théorie à partir d’une mauvaise
interprétation des œuvres de Virgilii :
1. Les Bucoliques montre un style humble qui se situe à un niveau inférieur. C’est un
registre linguistique vulgaire et il exige un comportement moral qui correspond à
ce niveau humble.
Dans le monde de ce registre, la vertu est l’instinct
2. Les Géorgiques donne le style médiocre qui se situe à un niveau moyen, le registre
linguistique est intermédiaire (non marqué). Les personnages, les espaces, les objectes
qui se situent dans ce registre moyen. À partir du XIIIe siècle, ce niveau est associé à la
bourgeoisie.
Dans le monde de ce registre, « être rusé » est la qualité la plus importante pour
triompher.
3. L’Énéide montre un style grave (soutenu), c’est un registre élevé qui correspond
aux grands personnages (au dieu, au roi, au noble), il exige un comportement
moral, social... qui correspond à ce registre-
Dans le monde de ce registre, « la prouesse » est la vertu principale d’un
personnage (Ex. : Tristan, serment ambigu)
Le Moyen Âge essaie de fixer les différences entre chaque registre. Donc, la rhétorique
organise aussi un univers social et un univers mental.

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