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Mille ans d’histoire médiévale

Les faits historiques et les dynasties


Les mérovingiens

Les Francs, qui occupent un royaume dans le nord de la Gaule, couronnent en 481 leur nouveau roi Clovis
(465-511), qui n'a que 15 ans. Avec lui, ils fondent la dynastie mérovingienne, du nom d'un de leurs
ancêtres, Mérovée. C’est aussi avec ce nouveau roi que s’amorce la lente reconstruction de l’unité de
l’ancienne Gaule romaine et du futur royaume de France. Converti au christianisme en 496, le roi Clovis
parvient à réaliser vers la fin de son règne une certaine cohésion territoriale et culturelle du pays en
réunissant sous son contrôle des Gallo-romains, au nord de la Loire et des Germains, au sud. C'est aussi
pendant cette période que Paris, l'ancienne Lutèce, devient la capitale du royaume franc, prenant la
place de Lyon, la préférée de Rome. Clovis représente dans l’histoire de France la première étape de la
fusion progressive des civilisations originaires de l'Europe de l'est et de l’héritage gallo-romain qui
coexistent dans le pays à cette époque.

Mais à la mort de Clovis, son royaume est partagé entre ses descendants : la Gaule redevient une
mosaïque de petits états barbares. L’ère mérovingienne marque une terrible décadence (industrie,
commerce, lettres et arts), la violence des mœurs est extrême. Les derniers rois mérovingiens, ou
« rois fainéants », perdent tout leur pouvoir alors que les grands propriétaires deviennent très
puissants. Le pouvoir passe aux maires du palais. L’un d’eux, Charles Martel, se rend célèbre par sa
victoire sur les Arabes à Poitiers (732). Son fils Pépin le Bref détrône le roi mérovingien et inaugure
la dynastie des Carolingiens, il est élu roi des Francs.

Les Carolingiens

Pépin le Bref reçoit la consécration pontificale en 754. La personne du roi est désormais sacrée et
investie de l’autorité divine qui lui est donnée par les représentants de l’Eglise, associés ainsi à
l’autorité royale.

A sa mort, c’est son fils Charlemagne qui hérite du pouvoir. Allié des papes, il est sacré empereur à
Rome en 800 et il intervient personnellement dans des guerres de religion. Un nouvel empire est créé,
fermement tenu en main par son souverain. On assiste alors à une véritable renaissance culturelle.
Charlemagne est un grand conquérant (il double presque le royaume qu’il a reçu de son père), un

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empereur très pieux et un excellent administrateur. Il tente de faire partout régner l’ordre dans son
immense royaume. Charlemagne le pieux « invente » l’école en créant des écoles monastiques pour les
enfants. Une renaissance littéraire et artistique commence, qui va se prolonger pendant tout le IXe
siècle.

Durant le long règne de Charlemagne, de 768 à 814, l’empire des Francs chrétiens atteint une apogée,
il constitue la force dominante en Europe occidentale. Cette époque est particulièrement féconde pour
les arts, à tel point qu'elle a été nommée la renaissance carolingienne. Le souvenir de Charlemagne est
resté très vivant en France et en Allemagne. La chanson de Roland chante ses exploits.

Mais l'empire se morcelle à nouveau après la mort de Charlemagne; encore une fois, l'unité fragile ne
résiste pas aux querelles de ses héritiers. En 843, par un accord de Verdun, ses trois petits-fils se
partagent l’empire. C'est probablement dans ce partage que commence véritablement l'histoire du
royaume de France : Charles le Chauve règne sur la Francia Occidentalis (Aquitaine et Neustrie); Louis
le Germanique sur la Francia Orientalis (de la Saxe au nord jusqu’à la Bavière au sud); enfin, Lothaire
s’arroge un royaume situé entre les deux précédents, la Lothargie, qui comprend la Lorraine, la
Bourgogne, la Provence et la Lombardie. Ce royaume intermédiaire fera l’objet d’incessants combats
entre la future France, à l'ouest, et la future Allemagne, à l'est.

Les deux siècles qui suivent la mort de Charlemagne sont une période de désorganisation. Au lieu de la
sécurité, partout des invasions ; au lieu d’un empire, plusieurs royaumes ; et dans chaque royaume, au
lieu d’un roi qui commande, des seigneurs indépendants.

Les différents rois qui se succèdent assistent, impuissants, aux incursions des Hongrois, des Sarrasins
et surtout des Vikings venus du nord, aussi appelés les Normands. Ces nouveaux envahisseurs ravagent
l’Europe centrale et occidentale. Les Vikings s’installent définitivement dans la partie nord-ouest de la
France vers la fin du IXe siècle. Ce territoire deviendra en 911 le Duché de Normandie.

Pour se défendre contre les envahisseurs les seigneurs élèvent des châteaux forts, les faibles se
recommandent aux seigneurs. La hiérarchie des seigneurs et des fiefs se constitue, les seigneuries se
multiplient et deviennent héréditaires. Le pouvoir, décentralisé, appartient en fait aux grands
possesseurs de fiefs, les plus puissants d’entre eux s’appropriant désormais les droits qui jusque là
n’appartenaient qu’au roi.

La fin du IXe siècle et le Xeme furent pour la France une nouvelle période de décadence profonde.

Les Capétiens

En 987, à la mort de Louis V, dernier roi carolingien, Hugues Capet accède au trône. Il est le premier
monarque de la longue dynastie des Capétiens directs, qui durera près de 350 ans, jusqu’au début du
14e siècle. L'ère nouvelle qui débute avec le premier des Capétiens est marquée par une organisation
de type féodal, déjà mûrie sous les Carolingiens. L'une des conséquences majeures de la mise en place
d'un tel système a été le développement sans précédent des terres cultivées à l'intérieur du royaume,
ainsi que la multiplication des villes, témoignant de l'essor économique des régions. Par ailleurs, les
Capétiens instaurent la monarchie héréditaire, par laquelle le fils aîné hérite automatiquement du
trône de France. Les autres fils reçoivent un apanage, c'est-à-dire un territoire vassal mais
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indépendant qui leur appartient en droit et qu'ils transmettent à leurs héritiers. L'apanage représente
un grand danger pour le roi, car ce système fragmente le royaume et certaines provinces peuvent se
retourner contre lui, comme cela a été le cas au 14e siècle pour la puissante Bourgogne.

Le 11e siècle marque aussi le début des Croisades, dont la première a lieu en 1095. Cette croisade
provoque un fort sentiment d’unité à travers tout le monde chrétien, sept autres croisades auront lieu
au cours du 12e et du 13e siècles.

La France en 987 est beaucoup plus petite qu’aujourd’hui et manque d’unité. Elle est partagée entre un
très grand nombre de seigneurs dont quelques-uns sont extrêmement puissants. Le roi, au contraire,
ne possède qu’un domaine fort restreint, où son réel pouvoir est limité. Au XIIè s. d’ailleurs, la
royauté est sur le point de succomber aux attaques du roi d’Angleterre. Le duc de Normandie,
Guillaume le Conquérant, a conquis l’Angleterre en 1066 et y a établi solidement son autorité. Au
milieu du douzième siècle, par son mariage avec Aliénor d’Aquitaine (divorcée du roi de France), Henri
Plantagenet, un seigneur français, domine alors la moitié de la France, avec les villes les plus riches :
Rouen, Angers, Tours, Bordeaux. En 1154, il devient roi d’Angleterre sous le nom de Henri II. Il semble
alors que la France entière va tomber entre ses mains.

Le règne de Philippe Auguste (1180-1223) marque un bond en avant de la royauté capétienne. Le roi,
aidé par des circonstances favorables (haines qui divisent les Plantagenêts, longue absence puis mort
de Richard Cœur de Lion) enlève aux Plantagenêts la moitié des fiefs qu’ils possédaient en France, en
même temps qu’il affaiblit la féodalité. Il développe son autorité dans le domaine royal.

L’œuvre de Philippe Auguste est maintenue et développée par son petit-fils Louis IX (1226-1270).
Saint Louis est avant tout un admirable chrétien, pieux et charitable. Ce roi à la fois aimé et craint de
ses sujets renforce le pouvoir royal autour de la personne du roi, tout en créant un système par
lequel chaque sujet peut porter plainte directement à la cour royale contre les abus des autorités
seigneuriales locales. Cette procédure remet en cause les structures essentielles du système féodal,
selon lesquelles le peuple est à l’extrémité de la chaîne du pouvoir. Cette initiative a fait de Saint Louis
un roi plus proche de ses sujets dans l’imagination populaire en même temps qu’elle renforçait sa
position d’arbitre suprême.

A Paris, un collège pour les pauvres est fondé en 1257, qui deviendra plus tard un des principaux
centres du savoir en Europe, l'Université de la Sorbonne. C’est durant son règne que s’épanouit l’art
gothique, avec la construction de la Sainte Chapelle à Paris, ainsi que celle des cathédrales de Reims,
de Chartres et d’Amiens, chefs-d'oeuvre de l'art gothique. Son règne apporte aussi la paix au pays, et
une certaine prospérité économique. Il essaie d’apaiser les conflits, notamment avec l’Angleterre, à qui
il accorde le généreux traité de Paris en 1259. Par ce traité il renonce spontanément à ses droits sur
le Limousin et le Périgord, en échange de la Normandie, de l’Anjou, de la Touraine et du Poitou. Fervent
chrétien, il fit deux Croisades, l’une en Egypte, l’autre à Tunis, où il meurt. Cette mort sainte contribue
à fortifier l’amour de ses sujets pour lui et pour la royauté.

Faute d’héritier mâle, la dynastie des Capétiens s’achève en 1328, à la mort de Charles IV, l’un des
arrière-petits-fils de Saint Louis. La loi salique, publiée en 1316, interdit en effet aux femmes la
succession au trône. La couronne de France passe ainsi à la branche des Valois, représentée par
Philippe VI.
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Complétez le tableau des dynasties des Rois de France pendant le Moyen Âge.

Dynastie Origine du Rois Carte du Faits Faits de


nom de la importants territoire politiques et société
dynastie militaires

Complétez le tableau des dynasties à l’aide des cartes suivantes.

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Légendez les illustrations suivantes.

Les Valois et la guerre de cent ans

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En 1328, Philippe VI devient roi et fonde la dynastie des Valois. Ce changement de dynastie coïncide
avec l’une des périodes les plus sombres de l’histoire de France. Les prétentions d’Edouard III, roi
d’Angleterre, à la couronne de France, jointes aux difficultés en Guyenne (Région située dans le sud de
la France), amènent en 1340 la rupture entre la France et l’Angleterre. C’est le début de la guerre
de Cent Ans (1340- 1453).

Complétez le texte à trous en vous aidant de la liste de mots suivante : cohésion-


reconquête - suzerain – bourgeois – Anglais - démence - écrasées – Bourguignons - victoire - Peste
noire.

Par deux fois les armées françaises, mal commandées et indisciplinées, sont écrasées. La ville de Calais
est prise. Au traité de Brétigny (1360), la France est démembrée : Edouard III renonce à la couronne
de France mais il devient sizerain d’un quart de royaume (Calais, une partie de la côte de Picardie et
tout le Sud-ouest : Poitou, Limousin, Périgord et Guyenne). Le désastre de Poitiers manque de
provoquer en France une véritable révolution : les bourgeois, mécontents, rendent responsables de
tous ces malheurs les nobles et les conseillers du roi et veulent prendre en main la direction du
royaume. Les ravages de la guerre ne sont pas les seuls que connaissent alors les Français. Ils
souffrent également de la Peste noire, qui tue un tiers de la population française entre 1347 et 1349.

Charles V (1364–1380) est un bon roi : il rétablit l’ordre dans le pays et réorganise les finances. Il
entreprend avec plus de succès une reconquête du royaume, et vers la fin de son règne, les Anglais
ne possèdent plus que quelques villes.

Toutefois, la situation se renverse à nouveau au cours du règne de Charles VI (1380-1422), son


successeur. Deux facteurs essentiels contribuent à ce retournement : d'une part, les crises de
démence fréquentes de Charles VI, qui l'empêchent de gouverner le royaume; d'autre part, un climat
de guerre civile est provoqué par la grave scission entre Armagnacs et une nouvelle puissance, celle
des Bourguignons. Ces derniers sont conduits par le duc de Bourgogne, Jean sans Peur. Henri V, roi
d’Angleterre, profite de ce conflit et enregistre une victoire éclatante sur les armées de Charles VI à
la bataille d'Azincourt (1415), au cours de laquelle 5000 Français trouvent la mort, dont de nombreux
nobles de la cour.

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Cette victoire décime l'armée française et entraîne d'autres succès militaires de l'Angleterre, qui
reprend finalement la Normandie. La situation devient désespérée quand les Bourguignons s’allient
avec les Anglais dans le but d'affaiblir les Valois. La France ne peut résister longtemps face à ces
ennemis puissants et consent finalement à signer le Traité de Troyes, en 1420.

Selon les termes de cet accord, la fille du roi de France est donnée en mariage au roi d'Angleterre.
Par ailleurs, le dauphin Charles est déshérité et la couronne de France doit revenir à Henri V à la mort
du roi. Le royaume de France est ainsi remis aux anglais. A la mort de Charles VI (1422), il y a donc
deux rois en France : Henri VI d’Angleterre à Paris et Charles VII à Bourges. Le traité de Troyes
marque une date sinistre de l’histoire de France, il signifie la fin de la cohésion nationale construite
lentement par les Capétiens et les Valois. Il semble que le pays soit ramené à une situation comparable

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à celles qu’il a déjà connues au premier siècle avant J.-C. avec la conquête romaine, ou au 5e siècle avec
les invasions barbares.

Jeanne d’Arc (1412-1431) et la fin de


la guerre des Cent Ans

Jeanne d’Arc est une paysanne de Lorraine. Sur


l’ordre des voix qu’elle entend, elle quitte son
village pour délivrer la France des Anglais
remettre le dauphin Charles sur le trône de
France. En mai 1429, elle débloque la ville
d’Orléans, ville favorable aux Valois mais assiégée
par les Anglais, et elle réussit à faire couronner
Charles à Reims une ville située en territoire
bourguignon. Le dauphin devient donc le nouveau
roi de France, Charles VII.

Ce sacre est important, mais la reconquête du royaume de France est encore plus cruciale. Charles VII
hésite, et cette hésitation conduit finalement à la capture de Jeanne d'Arc par les Bourguignons à
Compiègne, près de Paris, en 1430. Vendue aux Anglais, Jeanne est transférée à Rouen où elle est
jugée. Le procès la déclare hérétique, et elle est brûlée en 1431 sur une place de Rouen. Son combat
incarne le renouveau de l’esprit de nation parmi le peuple français contre l’envahisseur d’Outre
Manche. (cf. TD)

La mort de Jeanne d’Arc pourtant ne stoppe pas le processus de reconquête. Pour combattre plus
efficacement les occupants anglais, Charles VII fait finalement la paix avec les Bourguignons (1435).
Même si le traité laisse d’énormes concessions territoriales et politiques au duc de Bourgogne, cette
alliance retrouvée reconstitue l’unité des Français. Les Anglais sont chassés de Picardie, puis plus tard,
de Normandie (1450) et finalement, tout le sud-ouest est reconquis en 1453, y compris la Guyenne
(autour de Bordeaux) où les Anglais étaient installés depuis trois siècles. Ces victoires marquent la fin
de la guerre de Cent Ans.

L’unité du royaume de France est achevée par Louis XI, le


successeur de Charles VII en 1461. Le nouveau roi engage
immédiatement la lutte contre les anciens alliés de
l'Angleterre, représentés désormais par Charles le
Téméraire (1433-1477), duc de Bourgogne. En 1467 Charles
le Téméraire domine non seulement la Bourgogne et la
Franche Comté, mais aussi le Luxembourg, la Belgique et la
Hollande. Cette puissance représente une menace
considérable pour Louis XI. Pendant dix ans, Louis XI et
Charles le Téméraire s'affrontent dans des batailles.

En janvier 1477, à Nancy, Charles est finalement tué au


combat et ses armées se dispersent. Sa mort marque la fin

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de l'Etat bourguignon : les héritiers de Charles remettent la Bourgogne et la Picardie à Louis XI. A la
mort du roi en 1483, les Valois ont encore réuni sous leur autorité l’Anjou, le Maine et la Provence.

Le 15e siècle a été une période difficile pour le royaume de France, la rivalité entre Armagnacs et
Bourguignons aurait pu lui être fatale. Pourtant, la France sort renforcée de ce siècle
d'affrontements, et elle entre alors dans une nouvelle période, la Renaissance, largement suscitée par
un grand attrait pour le voisin du sud, l’Italie.

Répondez aux questions suivantes :

- Quel a été le rôle de Jeanne d’Arc pendant la guerre de Cent ans ? Elle a incarné le esprit
de résistance. Son combat incarne le renouveau de l’esprit de nation parmi le peuple français contre
l’Angleterre.

- Comment prend fin la guerre de Cent ans ? Les Anglais sont chassés de Picardie, puis plus tard,
de Normandie (1450) et finalement, tout le sud-ouest est reconquis en 1453, y compris la Guyenne. Ces
victoires marquent la fin de la guerre de Cent Ans.

- Qui est Charles le Téméraire ? C’est un duc de Bourgogne, ancien allié de l’Angleterre. Il
domine la Bourgogne, la Franche Comté, le Luxembourg, la Belgique et la Hollande. Il est le rival de
Louis XI

- Comment se reconstitue l’unité territoriale du royaume de France ? Après la mort de


Charles

La société médiévale
La féodalité

Complétez le texte à trous en vous aidant des mots suivants : roi - féodalité – décentralisé
- hiérarchie - titre – fief - seigneurs – fidélité - affaiblissement – serfs - château fort –
protecteur – protégé - normandes.

Les bouleversements continus provoqués par les invasions normandes provoquent en France une crise
profonde: villes, villages et campagnes sont dévastés, le commerce et la vie culturelle paralysés. Il en
découle un affaiblissement du pouvoir royal et une autorité croissante des chefs militaires.

Pour se défendre contre les envahisseurs, les faibles se recommandent aux seigneurs (= se placent
sous leur protection). Ces seigneurs pourvus d’un titre (duc, comte, baron) et d’une terre (le fief)
organisent et dirigent une société éminemment rurale.

Cette société est marquée par une organisation de type féodal. La féodalité, en germe sous les
Mérovingiens, généralisée sous les Carolingiens, atteint son plus haut degré d’accomplissement à la fin
du Xème siècle. Elle s’étend par presque toute l’Europe.
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Dans ce système, le seigneur et sa famille habitent un château fort qui est le symbole même de son
pouvoir. Il a le droit de commander à tous les habitants de son domaine. Il peut rendre justice, former
une armée, battre une monnaie et avoir un drapeau. Durant cette période de l’histoire, la hiérarchie
des seigneurs et des fiefs se constitue, les seigneuries se multiplient et deviennent héréditaires.

Le système féodal repose sur une cascade de


relations de fidélité de personne à personne.
Les hommes sont personnellement liés les uns
aux autres par des contrats de fidélité et
protection. A chaque étage de cette
gigantesque pyramide, un protecteur (le
suzerain) reçoit un serment de fidélité d'un
protégé (le vassal). En haut de la pyramide, on
trouve ainsi le roi (qui n'est vassal de
personne), puis les ducs et comtes, et ainsi de suite jusqu'aux serfs, tout en bas de l'échelle sociale.
Le roi n'est plus le souverain direct de ses sujets. Il n'est techniquement que le suzerain des plus
puissants barons du royaume. Le pouvoir, décentralisé, appartient en fait aux grands possesseurs de
fiefs, les plus puissants d’entre eux s’appropriant désormais les droits qui jusque là n’appartenaient
qu’au roi.

La société se compose du clergé, des chevaliers (= combattants pourvus d’un cheval et d’un armement)
et des paysans. Il existe des paysans libres et des serfs (= paysans attachés à une terre). Libres ou
serfs, ces paysans doivent payer au seigneur une variété de taxes:
- sous forme de travaux obligatoires (= les corvées)
- en nature (= produits des récoltes)
- en argent (le cens, les banalités, les péages)
Dans cette société, les pauvres, sujets aux famines, meurent de faim, particulièrement autour de l’an
mil. Cette situation s’améliore néanmoins au fil des siècles avec la croissance de la population et la
renaissance des villes et du commerce liée à la naissance de la bourgeoisie.

Ce type d'organisation est révélateur d'une désintégration très grave du pouvoir central (plus du tout
de notion d'Etat). C'est aussi révélateur d'une société rurale et violente, où le pouvoir appartient
désormais à une caste de guerriers professionnels qui s'approprie la seule véritable richesse : la
propriété foncière.

Les châteaux-forts

Les premiers châteaux apparaissent au IXè siècle pour faire face aux invasions scandinaves qui
menacent la France occidentale. Leur multiplication répond donc à un contexte d’insécurité.

Par la suite, vers l’an 1000, la diffusion des châteaux forts est une conséquence de la mise en place de
la société féodale. En effet, la disparition de l’État et la régionalisation des pouvoirs provoquent
l’insécurité liée à la rivalité des grands possédants et des petits chefs. Cette régionalisation militarise

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la société et favorise l’érection de nombreux lieux fortifiés. Du Xe au début du XVIIe  siècle, l’Europe
se hérisse ainsi de châteaux qui tous symbolisent un pouvoir sur les hommes et la terre.

Les premiers châteaux permettaient aux villageois de se réfugier en cas d’attaque. Mais peu à peu, le
château fort devient purement seigneurial et isole l’aristocratie du peuple: c’est un instrument de
pouvoir. À partir du XIè siècle apparaissent les premiers donjons en pierre, même si la terre et le bois
continuent d’être utilisés. L'apogée du château fort proprement dit est le XIIè siècle.

*** carcassonne**

Pour aller plus loin …

ÉVOLUTION DE LA LANGUE FRANÇAISE DURANT LE MOYEN ÂGE

À la suite de l’établissement des Francs en Gaule, le gallo-roman (rappel = variété de latin vulgaire
parlé alors en Gaule) cohabite avec la langue des envahisseurs Francs. Finalement, à l’image de Clovis
qui abandonne la religion barbare pour se convertir au christianisme, le gallo-roman supplante la
langue barbare avec bien sûr quelques influences et altérations.

Sous le règne de Charlemagne, on connaît une renaissance des lettres latines et une restauration de la
langue latine classique. Par ailleurs, se développe l’écriture des manuscrits en langue parlée, on autorise
même les prêches en langue vulgaire. Les serments de Strasbourg (842) constituent véritablement
l’acte de naissance de la langue française qui sera désormais appelée le ROMAN.

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C’est également à cette époque que le mot FRANCE remplace le mot GALLIA : France a d’abord
désigné l’Empire de Charlemagne puis le territoire de Charles le Chauve et, enfin, le Duché de France
(le Nord, Paris).

A la suite des invasions normandes, le chef normand Rollon se convertit au christianisme. Les guerriers
se fixent en Normandie et oublient leur langue. Dans le nord-ouest de la France, on parlera donc un
dialecte du roman, influencé par la langue scandinave, que l’on appellera : l’anglo-normand. C’est ce
même dialecte de Guillaume le conquérant implante en Angleterre à partir de 1066 (une partie de la
France et de l’Angleterre parlaient alors la même langue !). La langue des normands influencera
également de roman en renforçant les traits déjà hérités de la langue celte puis germanique. C’est
également en anglo-normand que sont écrits les premiers écrits littéraires.

Le roman est désormais une langue à part entière et non plus une simple variété du latin vulgaire. Elle
se distingue définitivement des autres langues européennes et du latin. Le roman se trouve sous
différents dialectes selon les régions (comme l’Anglo-normand, le picard, etc.). On distingue
communément les dialectes du nord (ou langues d’oïl) qui sont à l’origine du français et les dialectes du
sud (les langues d’oc) qui sont à l’origine de l’occitan.

L’affermissement de la royauté (intermittente pendant le Moyen âge) a permis aux langues d’oïl de se
répandre. A côté du « françois », qui était le parler de la région parisienne et des rois qui y
résidaient, se sont développés d’autres patois mais qui n’avaient pas le même prestige que le françois
(ancien français) d’autant plus que toute une littérature a commencé à se développer dans ce patois.

Durant la guerre de Cent ans, la langue française est devenue un instrument d’opposition de plus face à
l’envahisseur anglais. Dans l’administration, de plus en plus d’actes juridiques sont rédigés et prononcés
en français. Peu à peu la langue s’unifie et perd les traits dialectaux autour de Paris. La langue connaît
des transformations profondes (perte des déclinaisons, développement des mots-outils grammaticaux,
agencement de l’ordre des mots) et un enrichissement grâce à l’apport des variantes populaires et
régionales (moyen français).

LES TRANSFORMATIONS PHONÉTIQUES

PÉRIODE CHANGEMENT OBSERVÉ EXEMPLE


Changement de nature et de fonctionnement de l’accent
IIe et IIIe s. L’accent passe de musical (différence de hauteur) à un accent d’intensité
XIIIe L’accent tend à frapper non plus le mot mais la dernière voyelle du
syntagme ou du groupe
Changements vocaliques  nouvelles articulations vocaliques
IIe – IVe s. Le changement du type d’accent a entraîné un bouleversement profond du
système vocalique. On abandonnera l’opposition de quantité au profit d’une
opposition de timbre
Diphtongaisons N°1
IIe – Ve s. Affaiblissement des pénultièmes atones (qui suivent les accentuées) N°2
Effacement ou affaiblissement en [] des prétoniques internes N°3
VIIe-VIIIe s. Effacement ou affaiblissement en [] des voyelles finales N°4

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VIIIe s. Palatalisation [u][y] (résurgence celtique ?) N°5
XIe – XIIe s. Monophtongaison des diphtongues : N°13
- elles deviennent d’abord ascendantes
- puis le premier élément devient une consonne
- l’accent bascule sur le 2e élément
XIe s. Vocalisation du [] « l » vélaire devant consonne N°14
Forte poussée des nasalisations N°15, 16
XIVe – XVe s. Simplification de presque toutes les diphtongues []  [] des
imparfaits
Réduction des hiatus N°19
Changements consonantiques  nouvelles articulations consonantiques
IIIe – Ve s. Palatalisation des consonnes N°6,7,8,9
IVe – Ve s. Apparition « h » aspiré (influence germanique)
Renforcement des [w] initiaux en [gw] N°10
Affaiblissement des consonnes sourdes qui deviennent sonores en position N°11
intervocalique
Affaiblissement des consonnes occlusives qui deviennent constrictives en N°12
position intervocalique
Disparition des consonnes finales (sauf r) (mais restent à l’écrit) N° 18
XIIIe s. Simplification des consonnes affriquées N°16
Simplification des labio-vélaires [kw], [gw] N°10
Les [s] et [z] en position antéconsonantique s’amuissent avec allongement de N°17
la voyelle

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14
Ce qu’il faut retenir…

 Complétez cette chronologie


481 ____________________, couronné roi des Francs

Vè-VIIIè s. Dynastie des ____________________

VIIIè s.-Xè s. Dynastie des ____________________ (Pépin le Bref, Charlemagne)

800 ____________________ couronné empereur

987 Hugues Capet, premier roi de la dynastie des ____________________.

Xè s.- XIVè s. Dynastie des ____________________

1095 Première ____________________

XIè-XIIIè s. Temps des ____________________

1270 ____________________ (Louis IX) meurt en croisade, à Tunis

XIVè s. – XVIè s. Dynastie des ____________________

1337- 1453 Guerre de ____________________

1347-1349 Épidémie de ____________________

1420 Traité de _________________: la France est remise au roi d’Angleterre

1412-1431 Vie de ____________________

1427 Couronnement de ____________________ à Reims

 Complétez ce texte à trous


Histoire du Moyen Âge

Parmi les tribus germaniques, les _________________ prennent une place importante dans la
naissance de cette nouvelle ère. ________________, leur Roi, se convertit au _________________
(496) et fonde ainsi les bases d'une fraternité entre la France et l'Eglise qui durera jusqu'à la
révolution de 1789. A sa mort, en 511, se forment les trois royaumes mérovingiens.

VIIe siècle, l'époque des rois _________________, le pouvoir appartient à l'aristocratie et aux
"maires du palais". A cette période, les royaumes perdent des territoires. Charles Martel, écrase
l'armée _________________ à Poitiers en 732.

En 751, Pépin le Bref élimine le dernier Mérovingien et se fait couronner roi. Commence alors la
dynastie ___________________. En 768, monte sur le trône, __________________. Pendant ses
46 années de règne, il va développer son royaume, au point de l'amener au rang de plus grande

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puissance d'Europe occidentale. Ses passions pour la culture et l'intellect vont apporter l'essor
économique au royaume.

Il est couronné _________________ du Saint Empire Germanique en 800. À sa mort, en 840,


l'empire fut divisé entre ses trois _______. Charles II le Chauve reçut la Francia ______________.
Lui et ses successeurs ne surent pas résister aux prétentions de l'aristocratie et aux raids
__________________. Ces envahisseurs finiront par s’installer en ____________________. Ce
territoire deviendra le berceau de la rivalité entre la France et ________________. Duel qui durera
près de 9 siècles.

987. Hugues Capet, élu roi, fonde la dynastie ____________________. Lui et ses successeurs ne
dominent qu'un petit domaine autour de Paris. Le reste de l'ancien royaume carolingien et divisé en
seigneurie.

Dés son accession au trône en 1180, Philippe II Auguste se lance dans la ___________________ des
territoires français détenus par les Anglais. La victoire sur l'ennemi fut définitive en 1214. La
monarchie révèle enfin son caractère national.

Avec Louis IX dit __________________, la monarchie étincelle. Il organise la 7e croisade en 1248,


signe la paix avec les Anglais en 1259. Il meurt devant Carthage en 1270 après avoir pris la tête de la
8e croisade. Saint-Louis restera, pour le peuple, le meilleur roi du jeune royaume français.

Avec la mort le Charles IV le Bel, en 1328, s'éteint la dynastie des Capétiens et commence la guerre
de __________________. Edouard III régent d'Angleterre, revendique la couronne de France.

Au début, les défaites s'accumulent jusqu’à la déroute de Poitiers qui signe le __________________
du royaume. Parallèlement au conflit, un fléau s'abat sur l'Europe: la ____________________. De
1346 à 1353, un tiers de la population européenne, soit plus de 25 millions de personnes, est victime du
bacille Pasturella pestis.

Quelques années plus tard, Charles V redressent la royauté en s'emparant de plusieurs possessions
anglaises en France. Au début du XVe siècle, l'alliance du duché de ____________________ avec la
couronne anglaise et le désastre d'____________________ en 1415 rendent Henri V, roi
d'Angleterre, maître du pays par le traité de Troyes (1420).

En 1429, Jeanne d'Arc libère __________________ et emmène Charles VII, roi de Bourges, se
faire couronner roi de France à Reims. Par la suite, les victoires sont nombreuses et l'Anglais est
rejeté à la mer en 1453. Il garde seulement la ville de Calais.

Dés lors, les souverains consolideront le royaume. En 1482, __________________ vainc Charles le
Téméraire, duc de Bourgogne et annexe son duché. L'unité du pays est rétablie, les frontières ne sont
pas tout à fait celles de la France actuelle mais elles s'en rapprochent.

16
La société féodale

La société du Moyen âge est organisée selon la féodalité. Dans ce système, le territoire rural est placé
sous le pouvoir d’un ____________________. Celui-ci possède un ____________________ et un
____________________ . Lui et sa famille habitent dans un __________________ et a le droit de
toute commander dans son territoire.

Mais le système féodal repose également sur une hiérarchie qui prend la forme d’une cascade de
relations de ____________________ et de ____________________ entre les personnes. En
effet, à chaque étage de cette ____________________, un protecteur (le __________________)
reçoit un serment de fidélité d'un protégé (le ___________________). En haut de la pyramide, on
trouve ainsi le __________________, puis l’aristocratie seigneuriale, et ainsi de suite jusqu'aux
serfs, tout en bas de l'échelle sociale.

La société se compose ainsi du _________________, des ________________ (ou


____________________) et des __________________. Il existe des paysans libres et des
__________________. Libres ou serfs, ces paysans doivent payer au seigneur une variété de
____________________.

Ce type d'organisation est révélateur d'une ____________________ très grave du pouvoir du roi.
C'est aussi révélateur d'une société rurale et violente, où le pouvoir appartient désormais à une caste
de guerriers professionnels qui s'approprie la seule véritable richesse : la propriété foncière.

Devoir noté …
Sujet 1. À l’image de Dieu. Imaginez ce qu’aurait pu écrire un fidèle après être entré pour la
première fois dans une cathédrale gothique.
Conseil de rédaction : Il s’agit d’une description. Veillez à soigner particulièrement la désignation des
formes, des couleurs, des fonctions des objets ou parties de la cathédrale. Utilisez les mots adéquats.

Sujet 2. Le procès de l’hérétique. Écrivez le procès de Jeanne d’Arc sous la forme d’un dialogue
de théâtre.
Conseil de rédaction : Un dialogue de théâtre a une forme précise. Il comporte des répliques et des
didascalies (indications scéniques) qui doivent être simples et écrites au présent. Habituellement, on
change de scène quand un personnage rentre ou sort. Vous pouvez suivre l’exemple suivant :

Scène 3 : Personnage 1, Personnage 2, Personnage 3


(Didascalie)
Personnage 1 (didascalie) : bla bla bla bla
Personnage 2 (didascalie) : bla bla bla bla. (didascalie) bla bla bla bla.
Personnage 3 : bla bla bla (didascalie).

17
TD 2
Le Moyen âge chrétien 1:
Art roman et Art gothique

Ce qui fait l’unité du Moyen âge, c’est sa foi religieuse. La suprématie de l’église s’affirme dans tous
les domaines. Elle guide les consciences, instaure la chevalerie, humanise la vie quotidienne. Gardienne
des manuscrits et de la pensée gréco-latine, c’est elle essentiellement qui forme les esprits, dans les
écoles monastiques, les écoles capitulaires et les Universités. Elle suscite et dirige les grands élans
collectifs : départ en croisades, édification des cathédrales.

L'art roman et l'art gothique sont deux arts religieux qui se sont répandus dans toute l'Europe
chrétienne du Moyen Age. L'art roman débute en 1030 en Allemagne. L'art gothique arrive au XII
siècle en Ile-de-France, aux alentours de Paris. L'art roman est antérieur à l'art gothique, mais
lorsque l'art gothique apparaît, les deux coexistent.

Après l’an 1000, une intense activité se manifeste dans le royaume de France : on se met à bâtir des
églises. Quelques-unes ont des dimensions modestes, mais d’autres ont des proportions qui nous
surprennent encore aujourd’hui. Ce vaste mouvement de construction qui va de 1050 à 1350 connaît son
apogée au XIIIe siècle, souvent appelé le siècle des cathédrales. La construction de ces bâtiments
demande parfois plus d’un siècle.

L’Art roman

Le premier style architectural développé est appelé style ou art roman (son nom provient de l’art
romain dont il s’inspire). Il naît en Allemagne en 1030 avant d’arriver en France.

Étape 1 : L’aspect extérieur d’une église romane

Cherchez sur Internet des images d’églises romanes (vous pourrez éventuellement en coller
une ou deux). Essayez de décrire et de qualifier l’aspect extérieur de ces églises. Donnez-en
les caractéristiques.

Taille, dimensions

Forme L'église romane est peu éclairée, parfois sombre. L'église romane est simple dans
ses lignes.
L'église romane est Franche : pas de choses inutiles. Trois portes dans la façade
indiquent trois nefs, trois étages d'ouverture indiquent une élévation à trois étages...
Le plein cintre est toujours un caractère dominant; toutefois, on trouve aussi

18
l'arc surbaissé ou en anse de panier, et l'arc outre-passé ou en fer à cheval.
Les fenêtres sont de petites dimensions : leur baie extérieure est formée de
claveaux très réguliers et artistement appareillés; parfois elle est
accompagnée de deux colonnettes, et surmontée d'une archivolte. On voit
apparaître les fenêtres géminées
Matériau utilisé Édifiée en moellon
L'édificie est construit en moellons de grès jaunes, de la famille des psammites du
Condroz. Ici cette pierre est communément appelée pierre d'avoine pour sa couleur

Photographie 1 Photographie 2

L'église Saint-Remacle

http://www.encyclopedie.bseditions.fr/article.php?
pArticleId=5&pChapitreId=33272&pSousChapitreId=33273&pArticleLib=Principes+architecturaux+
%5BAlsace%A0%3A+l%92art+roman+en+Alsace-%3EG%E9n%E9ralit%E9s%5D

Étape 2 : L’entrée d’une église romane

Cherchez sur Internet des images de l’entrée d’une église romane (on l’appelle aussi un
tympan). Que représente ce tympan ? Faites des recherches pour connaître les différentes
fonctions de ce tympan.

Photographie d’un tympan d’église romane Qu’est-ce qui est représenté ?

19
Il est souvent utilisé pour présenter un bas-
relief en façade des églises d’architecture
romane

Quelle fonction joue-t-il ?


Les tympans ont, à toutes les époques,
fourni un champ des plus féconds à la
décoration, surtout dans les édifices du
Moyen âge consacrés au culte.

Le tympan de l'abbatiale Sainte-Foy de Conques (Aveyron -


France). Il représente le jugement dernier.

Étape 3 : L’intérieur d’une église romane

Cherchez des images de l’intérieur d’une église romane. Répondez aux questions suivantes.

La forme de l’Église semble suivre un plan précis. Quel est-il ? Quelle est sa signification ?
Plan Signification

20
Y a-t-il beaucoup de lumière à l’intérieur ? Pourquoi ?

Les murs sont-ils décorés ? Par quoi ?

Qu’est-ce que la voûte ? Qu’est-ce qu’une nef ? Que peut-on dire sur leur taille et leur
forme ?

Étape 4 : Les constructions romanes en France

Cherchez quelques exemples de constructions romanes en France.

21
Art gothique ou ogival

Il n’y a pas de discontinuité entre l’architecture romane et l’architecture gothique. Celle-ci se


développe du 12è au 14è siècle et son essor est dû au progrès des villes et à la présence, dans le monde
urbain, d’un public de plus en plus nombreux. Les villes s'enrichissent grâce au commerce qui devient de
plus en plus important. Comme les bourgeois, marchands et artisans ont plus d'argent, ils décident de
construire des cathédrales pour montrer la richesse de la ville. Comme les constructions des
cathédrales deviennent très importantes, les villes se concurrencent afin d'avoir la cathédrale la plus
grande et tout particulièrement la nef la plus haute. Les architectes doivent trouver alors des moyens
de construire des nefs plus vastes, sans nuire à la solidité de l’ensemble.

Étape 1 : L’aspect extérieur d’une église gothique

Cherchez sur Internet des images d’églises gothiques (vous pourrez éventuellement en coller
une ou deux). Essayez de décrire et de qualifier l’aspect extérieur de ces églises. Donnez-en
les caractéristiques.

Taille, dimensions

Forme Au point de vue architectural, les cathédrales gothiques sont caractérisées par l'exploitation
de toutes les possibilités de la croisée d'ogive. Grâce à l'ogive et à l'arc-boutant, les murs
ne sont plus, comme dans le roman, porteurs de la voûte, ce qui permet la percée de
grandes fenêtres.
Ces églises se distinguent aussi des églises romanes par la simplification dans
l'organisation de l'espace intérieur : les tribunes au-dessus des nefs collatérales et la crypte
sont progressivement supprimées, le chœur n'est plus surélevé par rapport à la nef, le
narthex tend à disparaître.

Matériau utilisé

Photographie 1 Photographie 2

22
Beauvais Cathedral
Catedral de Burgos,

Étape 2 : L’entrée d’une église gothique

Cherchez sur Internet des images de l’entrée (façade ou fronton) et du tympan d’une église
gothique. Trouve-t-on des décorations ? Que représentent-elles ?

Photographie d’une façade ou fronton Qu’est-ce qui est représenté ?

Quelle fonction joue-t-il ?


La façade d'une cathédrale gothique est très
impressionnante mais importante aussi. Elle
fonctionne comme une introduction à la maison du
Dieu. Normalement, la façade a deux tours (les
campaniles). A l'entrée, il y a des grands portails
avec la sculpture élaborée. Ces sculptures
verticales (d'habitude des figures des apôtres)
s'appellent "jambs" et ils sont très maigres. La
tympanum est une forme d'une demi-cercle qui a
une scène biblique. Les portes à l'intérieur se

23
trouvent au milieu des figures imposantes. 

Étape 3 : L’intérieur d’une église gothique

Cherchez des images de l’intérieur d’une église gothique. Répondez aux questions suivantes.
http://artic.ac-besancon.fr/histoire_geographie/College/doccollege/cinquieme/
h5jcdoctsromangothique.pdf

La forme de l’Église semble suivre un plan précis. Quel est-il ? Quelle est sa signification ?
Plan Signification

24
Y a-t-il beaucoup de lumière à l’intérieur ? Pourquoi ?

La lumière à travers les vitraux évoque la lumière divine qui illumine les esprits et les cœurs. La grande rosace au
dessus du portail est le triomphe de cette lumière.

Comment sont les murs ?

Comment sont la voûte et la nef ?

Une technique a permis l’élévation des constructions : elle s’appelle la croisée d’ogive.
Expliquez ce que c’est et à quoi elle sert.
Schéma d’une croisée d’ogive Fonction

Étape 4 : Les constructions gothiques en France

Cherchez quelques exemples de constructions romanes en France.

Collez ici vos photographies préférées.


25
Bilan

Complétez les textes à trous suivants.

Art roman
Le premier style architectural naît en _________________ en 1030 avant d’arriver en France.
Les premières églises romanes sont le plus souvent __________ ou attenantes à des monastères. Le
pèlerinage devenant de plus en plus important, des églises romanes sont construites un peu partout sur
les grandes routes des pèlerins.
Les églises romanes sont simples et
__________. L’élément architectonique
de base est la demi-circonférence qui
donne sa forme à la ____________
(=structure destinée à couvrir un espace
vide entre deux murs parallèles) en
berceau et à l’arc au-dessus des portes et
des fenêtres. Cette voûte est très lourde
et exige donc des murs très _________
avec peu d’ouvertures et appuyés par des
contreforts à l’extérieur. À l’intérieur,
____________ règne et les vastes pans
de mur entre les fenêtres sont couverts
de fresques ou d’une ___________, ce qui contribue à donner un peu de lumière. Les nefs ne sont pas
très vastes et les tours généralement trapues, à base carrée ou octogonale.
Dans l’ensemble, l’édifice donne une impression d’enracinement, de pesanteur et d’_______________.
Quelques exemples : l’abbaye de Moissac, la cathédrale de Notre-Dame la Grande de Poitiers, la
cathédrale de Saint-Pierre d’Angoulême, et la basilique de Saint-Sernin de Toulouse.

26
Art gothique ou ogival
Les bâtiments gothiques sont d'immenses ______________. Les architectes on dû trouver des
moyens de construire des nefs plus vastes, sans nuire à la solidité de l’ensemble.
La solution au poids excessif de la voûte est constituée de la _________. C’est une voûte formée de
deux arcs qui se croisent en diagonale. Cette technique est une caractéristique de l'architecture
gothique. Les cathédrales gothiques sont très ________ car le poids des pierres ne repose plus sur
deux mais sur quatre piliers : les murs peuvent donc s’élever, laisser place à de magnifiques
__________ ; les colonnes sont soutenues par des arcs-boutants (l'élément d'appui en forme de
demi-arc situé à l'extérieur de l'édifice).

27
L’ogive donne donc sa forme sa forme élancée à la voûte et aux ouvertures ; celles-ci sont plus
nombreuses et plus grandes que dans l’édifice roman. Les murs s’amincissent et gagnent en hauteur.
L’intérieur est maintenant plus ___________ grâce aux grandes verrières et rosaces couvertes de
vitraux.

Les nefs plus vastes permettent d’accueillir des milliers de fidèles, les tours sont les plus élancées.
L’ensemble donne l’impression d’élancement, de légèreté et de _________. Par ses lignes ascendantes,
la cathédrale gothique traduit l’élan de la prière, l´élévation de l’âme vers Dieu.

28
Quelques exemples : la cathédrale de Notre-Dame de Paris, la cathédrale de Notre-Dame de Chartres,
la cathédrale de Notre-Dame de Reims, etc.

La sculpture, encore très symbolique dans l’art roman, devient plus lumineuse dans l’art gothique. Elle a
une fonction à la fois décorative (statues, scènes diverses sculptées dans la pierre) et didactique : elle
se propose d’instruire les fidèles, dont l’immense majorité ne sait pas lire. Les thèmes illustrés sont
choisis dans l’Ecriture Sainte, dans la légende des saints.

29
TD 3
Le Moyen âge chrétien 2
Les Croisades : une guerre sainte

Un événement capital secoua le Moyen Age français : les Croisades. On désigne par là des expéditions
militaires entreprises, du XIe au XIIIe siècle, pour élargir le domaine de la chrétienté. La conquête
des Lieux Saints tombés aux mains des Musulmans en constitue le principal épisode.

Voici l’histoire des Croisades…

Complétez les textes suivants à l’aide d’informations que vous aurez trouvées sur Internet.
Légendez les illustrations.

Chapitre 1 : Les Croisés en route vers la Terre sainte

C’est le pape _______________ qui fut l’instigateur du premier départ. Ému des persécutions que
subissaient les pèlerins qui se rendaient à _______________ sur le tombeau du Christ, il fit appel
aux Chrétiens en 1095. La première croisade suscita un tel enthousiasme que de véritables foules (plus
de 600 000 hommes) se mirent en marche, sous le commandement du moine français _____________
et du chevalier allemand Gauthier Sans Avoir. Les _______________ (ceux qui participent aux
expéditions), mal organisés, indisciplinés, ignorants des dangers de la route, furent dispersés et
massacrés sans avoir pu arriver en Terre sainte.

30
Chapitre 2 : La revanche des Croisés

Deux ans plus tard, une expédition mieux organisée, et comprenant surtout des chevaliers, prit le
chemin de Jérusalem sous la direction de _______________. Les croisés s’emparèrent de la ville en
1099.

Les _______________ de France eux-mêmes participèrent aux Croisades. Louis VII prit la tête de la
deuxième expédition en 1146. Après la reprise de Jérusalem par le sultan _______________, Philippe
Auguste partit pour la troisième croisade (1187-1192).

31
Chapitre 3 : Le discrédit

La _______________ croisade (1198-1204) fut déviée de son but. L’allégresse était pourtant grande,
au moment du départ, mais, à la suite d’intrigues compliquées, les croisés se trouvèrent changés en
conquérants de terres chrétiennes et s’emparèrent de _______________. La ville fut pillée et
chacun reçut sa part de butin.

Chapitre 4 : Saint Louis et les dernières croisades

La quatrième croisade fit grand scandale, et ces expéditions où tant de chevaliers avaient trouvé la
mort devinrent impopulaires. Il fallut la piété de _______________, futur Saint Louis – artisan de la
septième et la huitième croisade – pour que se ranimât l’ardeur de la guerre sainte.
Au cours de la septième croisade (1248-1250), l’armée modifie son itinéraire et passe par
l’_______________ ; elle enlève Damiette (= port égyptien), à l’embouchure du Nil, mais doit battre
en retraite. Elle est décimée par une _______________ . Cernés par les _______________, les
chevaliers se battent avec une rare bravoure.

32
Finalement, le roi et une partie importante des croisés sont faits prisonniers. Ils ne recouvreront leur
liberté que moyennant une forte rançon.

Enfin, la huitième croisade (1270) fut un échec total. Louis IX mourut de la _______________, sous
les murs de _______________, où il avait débarqué avec l’espoir d’entraîner le Sultan dans sa lutte
contre l’Egypte. [...].

Chapitre 5 : Épilogue

Les Croisades n’ont pas abouti au résultat escompté par la papauté, mais elles ont eu pour la France
des conséquences extrêmement importantes. Des principautés chrétiennes avaient été créées en
Palestine et en Syrie, pour protéger Jérusalem des attaques fortuites. Certains croisés, leur vœu
accompli, se fixèrent dans ces nouveaux États. Ils se firent bâtisseurs et législateurs. Leur influence
fut profonde, et le prestige de la France dans la zone demeura grand pendant des siècles. Par ailleurs
le raffinement et la richesse de la civilisation orientale ne laissèrent pas indifférents les chevaliers.].
Rentrés chez eux, ils restèrent fascinés par les objets précieux, les étoffes de soie, la saveur des
épices, les fruits et les légumes jusqu’alors inconnus. Sous l’influence du commerce, animé d’une
impulsion nouvelle, les goûts changèrent ; un autre mode de vie, moins fruste, se développa. Arts et
sciences – médecine, diplomatie, architecture - subirent l’influence de l’Orient. A ces conséquences
économiques et sociales, il faut ajouter des conséquences politiques. Au lieu de tourner leurs forces
contre leurs seigneurs voisins, les croisés s’étaient unis contre un ennemi commun. Les nobles avaient
cessé de se quereller et de se jalouser. Beaucoup d’entre eux moururent à la Croisade, la féodalité s’en
trouva affaiblie et l’autorité du roi grandit.

33
TD 4
Le Moyen âge chrétien 3
Jeanne d’Arc

Depuis 1407, le pays est déchiré par une guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons. En 1420, le
traité de Troyes donne la fille du roi de France en mariage au roi d'Angleterre. Le dauphin Charles
est déshérité et la couronne de France doit revenir à Henri V à la mort du roi. Le royaume de France
est ainsi remis aux Anglais. A la mort de Charles VI (1422), il y a donc deux rois en France : Henri VI
d’Angleterre à Paris et Charles VII à Bourges.

Fiche d’identité
Nom et Prénom Jeanne d’Arc

Date de naissance 6 janvier 1412

Lieu de naissance Domrémy -la-Pucelle

Condition sociale

Religion
Catholique

Opinion politique Ils doivent partir de France. Il faut les


(ce qu’elle pense éjecter.
des Anglais)

Chapitre 1 : Jeanne, tu m’entends ?

Un jour qu’elle garde son troupeau – elle a alors 13 ans-, elle a une
vision. Elle en aura beaucoup d’autres, pendant trois ans de suite.
Elle voit Saint Michel, Sainte Catherine, Sainte Marguerite, elle
entend leurs voix. Celles-ci lui demandent d’être pieuse, lui
ordonnent de quitter son village pour chasser les Anglais hors de
France et conduire le Dauphin sur le trône. Longtemps elle résiste.
Un jour enfin, elle se décide à partir.

34
Elle obtient difficilement d’un capitaine de village voisin un cheval, une armure et une escorte de
quelques soldats. En février 1429 la petite troupe – Jeanne et 6 hommes d’armes - se met en route
pour Chinon où réside Charles VII. Jeanne a 16 ans.

Chapitre 2 : Le bras armé de Charles VII

Jeanne essaie de convaincre le roi qu’elle obéit à un


ordre de Dieu. Mais Charles VII ne lui accorde pas
immédiatement sa confiance. Il l’envoie d’abord à
Poitiers, où des théologiens l’interrogent sur ses visions
et où des matrones constatent sa __ virginité __. Leur
avis étant favorable, Jeanne peut partir avec une petite
armée vers _______________, assiégée par les
Anglais.
Elle est accueillie avec enthousiasme par la population,
mais les capitaines de guerre sont réservés. Avec sa
foi, sa confiance et son enthousiasme, elle parvient à
insuffler aux soldats français désespérés une énergie
nouvelle et à contraindre les Anglais à lever le siège de
la ville dans la nuit du 7 au 8 mai 1429. Après cette
victoire, on la surnomme la « la Pucelle d'Orléans».
La délivrance d’Orléans ne suffit pas à Jeanne, elle
persuade Charles VII d’aller à Reims pour se faire
sacrer roi de France.
Le 17 juillet 1429, dans la cathédrale de Reims, en la
présence de Jeanne d'Arc, Charles VII est sacré par
l'archevêque Renault de Chartres.

Chapitre 3 : Au bûcher, l’hérétique!

Ce sacre est important, mais la reconquête du royaume de France est encore plus cruciale. Charles VII
hésite, et cette hésitation conduit finalement à la capture de Jeanne d'Arc par les Bourguignons à
Compiègne, près de Paris, en 1430. Vendue aux Anglais, Jeanne est transférée à Rouen où elle est
jugée.

Elle est accusée d'hérésie et interrogée sans ménagement. Elle est emprisonnée dans le donjon du
château de Philippe Auguste, dans la tour aujourd’hui connue comme Tour Jeanne d'Arc. Le procès
débute le 21 février 1431.

35
Les Anglais ne veulent pas seulement se débarrasser de Jeanne d’Arc en la gardant prisonnière. Ils
veulent lui enlever tout prestige – et à Charles VII avec elle -, en montrant que sa prétendue mission
n’est qu’un mensonge, qu’elle est l’envoyée, non pas de Dieu, mais du Diable. Il leur est donc nécessaire
qu’un tribunal ecclésiastique lui fasse son procès et la déclare hérétique et sorcière. Le procès dure 6
mois. Jeanne est interrogée longuement par les théologiens qui lui tendent de nombreux pièges dans
l’espoir qu’elle se trompe. Jeanne se défend très bien mais elle est condamnée d’avance.

Le tribunal la condamne au bûcher : elle est brûlée vive le 30 mai 1431 à Rouen. Elle rend l’âme en
criant trois fois « Jésus ». Ni Charles VII ni personne de son entourage n’a rien tenté pour racheter
Jeanne ou pour la sauver.

36
Chapitre 4 : Son rôle dans la guerre de Cent ans ?

OUI NON
Jeanne a influé à elle seule sur la phase finale de la guerre non
Elle a joué un rôle tactique et stratégique fondamental dans ses oui
campagnes
C’est un chef très charismatique oui
Elle a permis à Charles VII de retrouver une légitimité oui
Jeanne d’Arc n’a pas influé sur le bon moral des troupes françaises à la fin non
de la guerre de Cent ans.
Le combat de Jeanne a permis la naissance d’un sentiment patriotique oui

Chapitre 5 : La naissance d’un mythe

Si Jeanne d'Arc s'est imposée parmi les principales figures de l'histoire de France, c'est en partie dû
aux nombreux relais littéraires, politiques et religieux qui ont mis en avant le personnage depuis plus
de quatre siècles. Voici quelques exemples.

Personnalités Vision : positive ou négative ? La décrire


Voltaire négative
Jules Michelet Positive
Mgr Dupanloup Positive. «Une sainte nationale » 
Anatole France Négative «sorte de marionnette, victime »

Jeanne d'Arc sera canonisée en 1920, et Pie XI la proclamera sainte patronne secondaire de la France
en 1922.

Chapitre 6 : Un symbole d’extrême droite ?

Le Front National (parti d’extrême droite français) a pris l'habitude de célébrer la fête de Jeanne
d'Arc chaque année. Il s'agit là d'un lointain héritage du conflit de la fin du XIXe siècle entre droite
et gauche pour s'emparer du mythe de « la Pucelle d'Orléans », conflit dont la droite nationaliste de
l'époque sort victorieuse. La gauche finit par abandonner Jeanne, surtout après la canonisation.

Maurice Barrès, grande figure du nationalisme français pour qui l'institution d'une fête de Jeanne
d'Arc est nécessaire, écrit ainsi, en décembre 1914 : « Son culte est né avec la patrie envahie ;
elle est l'incarnation de la résistance contre l'étranger ».

La droite nationaliste tente de monopoliser le personnage de Jeanne surtout après la condamnation de


l'Action Française par le pape en 1926. Il lui est facile de faire le parallèle entre Jeanne d'Arc, bannie

37
par une Église ignorante en son temps, et sa propre situation. Toutes les ligues nationalistes de
l'époque se réclament de Jeanne.

Lorsque Jean-Marie Le Pen crée le Front national, en bon connaisseur de la mythologie nationaliste, il
choisit l'image de Jeanne d'Arc, comme symbole d'un recours contre tous les « envahisseurs ». Le
Front national institue sa propre fête de Jeanne d'Arc le 1er mai et fait de cet événement le point
d'orgue de ses manifestations.

38

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