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Palais du Louvre nique et non latine. Dans cette langue, le mot leovar, lo-
var, lover, leower ou lower signifierait « château » ou
« camp fortifié »[6] . Jacques Hillairet rattache cette éty-
Le pavillon de l'Horloge.
mologie à la présence d'un camp fortifié établi par les
Localisation sur la carte de Paris Vikings pendant le siège de Paris près de l'église Saint-
Localisation sur la carte du 1er arrondissement de Paris Germain-le-Rond (à l'emplacement de l'actuelle église
Saint-Germain-l'Auxerrois)[7],[8] .
Le palais du Louvre est un ancien palais royal situé à Une autre étymologie proposée fait dériver le Louvre de
Paris sur la rive droite de la Seine, entre le jardin des Tui- roboretum (bois de chêne rouvre), se fondant sur les dé-
leries et l'église Saint-Germain-l'Auxerrois. S'étendant nominations modernes de Rouvre, Rouvray[9] .
sur une surface bâtie de plus de 135 000 m2 , le palais du
Louvre est le plus grand palais européen, et le second plus
grand bâtiment du continent après le palais du Parlement
roumain. Il abrite aujourd'hui le musée du Louvre.
La construction du Louvre est indissociable de l'histoire
de Paris. Elle s’étend sur plus de 800 ans[1] , bien que le
plan général du palais ait été imaginé dès la Renaissance.
Charles V y établit sa résidence, donnant au palais un sta-
tut qu'il a conservé jusqu'au règne de Louis XIV[2] . • Vue
Avec 8,9 millions de visiteurs annuels en 2011, c'est le générale du palais du Louvre.
site culturel le plus visité en France devant la tour Eif-
fel, la cathédrale Notre-Dame de Paris étant en tête des
monuments à l'accès libre avec 13,6 millions de visiteurs
estimés[3] .
1 Origine du nom
La première forteresse du Louvre, sous Philippe Auguste, • Le palais du
a été bâtie sur un lieu-dit nommé en bas-latin Lupa- Louvre vu du jardin des Tuileries.
ra[4] , terme désignant une louverie, lieu abritant les équi-
pages employés à chasser le loup[5] (en latin lupus signifie
« loup »). Étymologie pouvant se rapprocher d'ailleurs
Rue de
Rivoli
Pavillon
de Marsan
Palais
Selon Geneviève Bresc-Bautier (op. cit., voir les réfé- Pavillon de Flore
1
2 2 HISTOIRE
2.1.2 La forteresse
devient l'une des résidences du roi et de la cour, avec le Vis du Louvre construite par Raymond du Temple
château de Vincennes, l'hôtel Saint-Pol dans le Marais et Dessin de Viollet-le-Duc
le palais de l'île de la Cité dont la fonction est plus « ad-
ministrative » et notamment judiciaire avec l'installation
du Parlement de Paris.
Les appartements du roi et de la reine sont situés au midi,
avec vue sur la Seine. Les appartements de la reine sont au
rez-de-chaussée, ceux du roi au premier étage[11] . Sur le
côté ouest, on trouvait du sud au nord au rez-de-chaussée,
la chapelle, puis la salle Saint-Louis, suivie de la grande
salle où le roi recevait les princes étrangers et donnait les
grandes fêtes. Au-dessus il y avait la grande salle de pa-
rade.La tour de la Librairie était située à l'angle nord-
ouest du château, à l'emplacement de l'actuel pavillon de
l'Horloge.
•
Charles V fait construire par Raymond du Temple les
ailes est et nord, aménager et surélever les ailes sud et Vis du Louvre
ouest. Architecturalement, des nouveautés apparaissent (Viollet-le-Duc)
sur l'aile nord, notamment un grand escalier hélicoïdal
ajouré, dit « la grande vis », dû à Raymond du Temple,
adossé à sa face sud et relié au donjon par un passage sur
arcade. Il se compose d'abord d'une tour de 5 mètres de
diamètre et 83 marches, surmontée d'une tour plus étroite
et de 41 marches. Il est décoré d'effigies de la famille
royale. La tour avait une hauteur de 20 mètres.
Drouet de Dammartin et son frère Guy de Dammar-
tin sont intervenus comme sculpteurs sur la Grande vis.
Drouet de Dammartin est devenu plus tard l'architecte du
duc de Bourgogne pour lequel il construit la chartreuse
de Champmol, fait ici ses premières armes de sculpteur
et d'architecte. Guy de Dammartin a été l'architecte du •
duc de Berry pour lequel il supervise toutes ses construc-
tions. L'évolution du château du Louvre de
La porte principale encadrée de deux tours crénelées se Philippe-Auguste à Louis XIV
trouve au milieu de l'aile sud, côté Seine. Une entrée se-
condaire, elle aussi encadrée de deux tours, précédée d'un
pont, existe sur la façade est, côté Paris. Un jardin, appelé
Grand jardin, existe au nord du château.
Charles V reçoit au château du Louvre son oncle,
l'empereur Charles IV.
Le château est peu occupé après la mort de Charles V,
jusqu'au retour de Madrid de François Ier .
2.1.4 La bibliothèque
un inventaire de 1373, celle-ci comportait 973 manuscrits manifeste de l'architecture de la Renaissance française.
« moult bien escripts et richement adornez »[12] et se divi- Le chantier se poursuit par l'édification du pavillon du roi
sait en trois pièces : l'une consacrée aux traités de gouver- abritant les appartements royaux et celle de l'aile sud don-
nements, une autre aux romans, et la dernière aux livres nant sur la Seine. Celle-ci est ralentie par les guerres de
religieux. Une autre partie de la bibliothèque de Charles religion et une grande partie du château médiéval (aile
V se trouvait à Vincennes. nord et est) reste encore en place. À partir de 1564,
Charles V est le premier monarque qui songea à consti- la reine Catherine de Médicis privilégie la construction
tuer une bibliothèque royale. Il fit déposer à cet effet d'un nouveau palais et d'un grand jardin d'agrément à
tous les livres qu'il put réunir dans la tour nord-ouest du l'emplacement des tuileries qui lui donnent son nom, le
Louvre, autrefois nommée tour de la Fauconnerie, et qui palais des Tuileries. Résidence principale du roi à partir
fut appelée tour de la Librairie[13] . Les livres y occupaient du règne d'Henri III, le Louvre devient un espace sacré
trois étages, et y étaient rangés avec autant de soin que où s’exerce le pouvoir monarchique, un lieu de divertis-
de propreté. Pour les conserver précieusement, Charles sements et le théâtre d'événements historiques.
V voulut qu'on fermât de barreaux de fer, de fil de laiton
et de vitres peintes toutes les fenêtres de sa bibliothèque ;
er
et, afin que l'on pût y travailler à toute heure, on pendit par 2.2.1 Le Louvre de François I
son ordre à la voûte trente petits chandeliers et une lampe
d'argent qui étaient allumés toutes les nuits. Les lambris
des murs étaient de bois d'Irlande, la voûte était lambris-
sée de bois de cyprès, et tous ces lambris étaient embellis
de sculptures en bas-relief. C'est Gilles Mallet, pour lors
valet de chambre puis maître d'hôtel du roi qui fut chargé
de la garde de cette bibliothèque ou librairie. On y trou-
vait des livres de toutes espèces. Les plus considérables
étaient des bibles latines ou françaises. Il y avait aussi une
grande quantité de livres d'église, comme des missels, des
bréviaires, des psautiers, des livres d'heures et des Offices
particuliers. La plupart de ces livres étaient recouverts
de riches étoffes et enluminés avec grand soin. Parmi les
livres profanes on trouvait des traités d'astrologie, de géo-
mancie, de chiromancie[14] .
Le château a également une importance capitale en tant Le Louvre sur le plan de Truschet et Hoyau (1550)
que symbole de l’autorité royale. Jusqu’à la Révolution,
tous les fiefs dépendant directement du roi sont dits rele- À son retour de captivité en Espagne, François Ier est
ver de la grosse tour du Louvre, même après la destruction prié par les États généraux de résider plus souvent à Pa-
de celle-ci au XVIe siècle, sous François Ier . Le Louvre ris. Le roi ordonne donc aux échevins du Louvre de res-
apparaît donc comme le siège de l’autorité féodale du roi, taurer le palais de Charles V ruiné pendant la guerre de
alors que le palais royal de la Cité, devenu le palais de Cent Ans. Cette demande ne sera cependant suivie d'actes
justice, est le siège de l’aspect souverain de son autorité, concrets que sur un long terme. François Ier accède au
dans sa fonction la plus éminente : la justice. désir des États sans cependant sacrifier son goût pour la
chasse : à proximité de la capitale, mais disposant de do-
maines boisés, il privilégie le château de Madrid et celui
2.2 Le Louvre à la Renaissance de Fontainebleau. La rénovation du Louvre est un signe
fort dans ce rapprochement vers Paris.
En 1527, François Ier décide de faire du Louvre sa prin-
cipale résidence parisienne. Il fait abattre le donjon et On commence tout d'abord par aménager les abords du
confie à l'architecte Pierre Lescot le projet de construc- Louvre en liaison avec le pont au Change, afin d'ouvrir la
tion d'un palais moderne dans l'esprit de la Renaissance. capitale vers l'ouest. En 1528 a lieu la destruction du don-
Si, à la mort du roi, le chantier est à peine commencé, son jon central. Pour libérer la cour du château, le roi fait en-
fils Henri II décide de continuer les travaux et de mainte- suite construire la cour de cuisines à l'extérieur, au revers
nir sa confiance à Lescot qui fait édifier en quelques an- de la façade occidentale, et lance des travaux de réamé-
nées la prestigieuse aile centrale abritant la salle de bal. nagements intérieurs. Il a condamné l'entrée principale,
Par l'agencement de son décor architectural et le succès côté Seine, pour ne conserver que l'entrée côté Paris.
qu'elle remporte, cette aile s’impose très vite comme un Entre 1530 et 1536 est construit le quai du Louvre, pa-
2.2 Le Louvre à la Renaissance 5
opère avec l'architecture contribuent à mettre en valeur 2.3 Le Louvre pendant le Grand siècle
l'articulation tripartite de la façade. Autre invention ori-
ginale de Lescot, le bâtiment est surmonté d'une toiture
brisée. Cette nouveauté pour l'époque devait se généra-
liser et devenir un trait caractéristique de l'architecture
française : la mansarde. 2.3.1 Le Louvre d'Henri IV : la continuité du
À la demande d'Henri II, Lescot entame ensuite la Grand Dessein
construction du pavillon du Roi destiné à abriter ses
appartements[21] . La nouvelle construction remplace la
tour d'angle sud-ouest qui assure la liaison entre la nou-
velle aile Renaissance et l'aile méridionale. Elle s’élève
sur quatre niveaux ; le premier niveau comprend la salle Arrivé à la tête d'un pays ruiné en 1589, Henri IV, aidé
du Conseil, le second la chambre du roi, le quatrième un de son ministre Sully, prend des mesures immédiates pour
belvédère qui surplombe la Seine. apaiser le conflit religieux qui ensanglante la France. En
reprenant en main les affaires politiques, le nouveau sou-
La salle des gardes du roi donnait sur l'antichambre du verain donne du même coup un nouvel élan au chantier
roi qui précédait la chambre de parade du roi se trouvant du Louvre, dans sa volonté de relance économique par
dans le pavillon du Roi. Le plafond de l'antichambre a de grands travaux édilitaires. Cette volonté d'agrandir le
été réalisé en 1557 par le menuisier Francisque Scibec de Louvre, qui prend le nom de Grand Dessein s’accompagne
Carpi et le sculpteur Étienne Carmoy d'après un dessin de d'ailleurs d'un assainissement du quartier environnant.
Lescot. L'antichambre a été allongée sous Louis XIV, en
1660. Le plafond de la chambre de parade a été réalisé Le Grand Dessein poursuit plusieurs objectifs :
par Scibec de Carpi en 1558. ° la suppression des vestiges du Louvre médiéval
La reconstruction de l'aile méridionale, destinée aux ap- ° la construction d'une cour carrée sur la base de l'aile
partements de la reine, est encore en chantier quand le roi Lescot déjà édifiée (surface multipliée par quatre par rap-
décède ; en 1559, le château reste encore très médiéval, port à celle de la cour médiévale)
ne possédant qu'une seule aile de style Renaissance.
° la réunion du Louvre aux Tuileries
° l'expropriation des quartiers entre les deux palais.
2.2.3 Le Louvre pendant les guerres de religion Un ambitieux chantier se met alors en place entre 1594
et 1610 : la galerie du bord de l'eau ou Grande galerie[22] .
Catherine de Médicis fait poursuivre les travaux de l'aile Cette dernière année voyant l'achèvement de la grande
méridionale dans laquelle sont aménagés ses apparte- galerie ou galerie du bord de l'eau qui réalise la jonction
ments. Lescot en garde la direction jusqu'à sa mort en entre Louvre et Tuileries. Longue de 450 mètres et large
1578. La reine est également à l'origine de la création de 13, cette réalisation s’élève sur deux niveaux, et est
d'importants jardins, de grandes écuries, et du palais des l'œuvre de deux architectes : Louis Métezeau pour la par-
Tuileries. Celui-ci est commencé en 1564, en dehors de tie de la Grande Galerie comprise entre la Petite Galerie
l'enceinte de Charles V, un an à peine après le rachat du et l'enceinte de Charles V, Jacques II Androuet du Cer-
terrain aux tuiliers qui l'occupaient, d'où son nom. Le pro- ceau pour la suite, jusqu'au palais des Tuileries. Si le gros
jet est confié à l'architecte Philibert Delorme ; il est rem- œuvre est achevé dès 1600, ce n'est pas le cas du décor,
placé après sa mort en 1570 par Jean Bullant, également qui se conjugue autour des effigies des rois de France de-
concepteur du château d'Écouen, au nord de Paris. puis Pharamond jusqu'à Henri IV, selon un programme
d'Antoine de Laval. Au rez-de-chaussée, des boutiques
En 1566 est ajouté un portique couvert en terrasse dans
le prolongement de l'aile méridionale permettant de fran- ouvrent au nord, tandis que les logements sont situés à
chir le fossé à partir du pavillon du Roi et donnant accès l'entresol, un passage au premier étage.
au jardin situé entre l'aile sud et la Seine. La Petite Galerie C'est également sous le règne d'Henri IV qu'est terminée
d'un seul étage construite vers la Seine, perpendiculaire- la Petite Galerie. Le premier étage est ajouté où est instal-
ment à ce protique date de cette époque. lée une galerie des Rois avec les portraits des rois et reines
Pendant les guerres de religion qui marquent le dernier de France. En tête de la Grande Galerie, à la liaison avec
tiers du XVIe siècle, le palais du Louvre sert de lieu de la Petite Galerie, Louis Métezeau a réalisé un pavillon à
résidence à la famille royale quand elle vient à Paris, no- un seul étage sur rez-de-chaussée où est aménagée la salle
tamment lors des noces de Marguerite de Valois (qui dé- des Ambassadeurs (actuelle salle d'Auguste) au rez-de-
bouchèrent sur le massacre de la Saint-Barthélemy) en chaussée, célèbre pour sa décoration de marbres réalisée
1572. À partir du règne d'Henri III, qui débute en 1574, en 1608.
il devient la demeure principale du roi de France et le Cependant, la mort de celui-ci porte un coup d'arrêt aux
restera jusqu'à l'installation de Louis XIV à Versailles en travaux, alors que le quartier s’est encore densifié. Les
1682. parties nord et est du Louvre médiéval restent en place.
2.3 Le Louvre pendant le Grand siècle 7
• Jacques
Callot, Vue de la tour de Nesle et du Louvre (1629-
1630)
• La cour carrée du
Louvre à la fin du règne de Louis XIII - 1642
• Le Louvre
en 1622, côté Seine
• Le plafond du grand cabinet de la Une chapelle est aménagée par Louis Le Vau, entre 1655
reine - 1632 et 1659, au premier étage du pavillon de l'Horloge, entre
les escaliers Henri II et Henri IV. Après la signature du
traité des Pyrénées et la paix avec l'Espagne, La cha-
pelle est consacrée à Notre-Dame-de-la-Paix et à saint
2.3.3 Le Louvre de Louis XIV Louis. Bossuet y a prêché le Carême en 1662 et l'avent
en 1665[26]
qu'au XIXe siècle. Pour permettre la liaison entre le pa- ristyle dès 1662-1663 qui préfigure le projet final (Stock-
villon du Roi, à l'angle sud-ouest de la cour Carrée, et holm, National Museum), projet d'Antoine Léonor Hou-
la galerie d'Apollon, Louis Le Vau construit la rotonde din. François Mansart est consulté par Colbert en 1664.
d'Apollon. Le Vau fait doubler l'épaisseur de cette gale- Jusqu'à sa mort, en 1666, il a dessiné 10 projets, mais,
rie en lui adjoignant des salles sur son côté ouest, sur la avec les dessins[29],[30],[31] qu'il présente, il ne fait pas le
cour de la Reine, actuelle cour du Sphinx. Il transforme choix d'une solution avec un devis, car, dit l'architecte,
les premières travées de la galerie du Bord-de-l'Eau à côté d'après Charles Perrault, il voulait se conserver le pou-
de la Petite Galerie en créant le Salon Carré (qui n'est pas voir de faire mieux[32] . Colbert ne souhaitant pas s’enga-
carré puisqu'il mesure 24 m x 15,70 m) et qui est affecté ger, prit alors le parti de faire venir de Rome le chevalier
en 1692 à l'Académie royale de peinture et de sculpture. Bernin.
Elle y fait, à partir de 1725, une exposition des travaux
Plusieurs projets prévoyant la construction de la façade
de ses membres, ce qui a donné le nom de « Salon » à ce est de la cour carrée sont proposés notamment par Pierre
type d'expositions.
de Cortone et trois projets par Gian Lorenzo Bernini
lui-même venu exprès d'Italie. Il pose la première pierre
le 17 juin 1665, en présence de Louis XIV, mais après
son retour en Italie, son projet est rapidement abandon-
né. Colbert écrira au sujet de ses projets : « [...] M. le
cavalier Bernin n'a bien pensé qu'à la façade de ce ma-
gnifique palais [sous-entendu pas du tout à sa fonction-
nalité], laquelle est assurément superbe et magnifique, à
l'exception de l'ovale qui s’élève en couronne [...] ». Un
petit conseil est formé en avril 1667 pour trouver une so-
lution nouvelle, composé de Louis Le Vau, Charles Le
Brun et Claude Perrault. Charles Perrault a écrit que son
frère avait déjà l'idée d'un péristyle en 1665. La pose de
la première pierre de la façade orientale a lieu le 19 no-
vembre suivant après le choix du roi, le 13 mai 1667.
• La
façade de l'aile est avec la Colonnade réalisée par
• Le palais du Louvre par Jacques-François Blondel Louis Le Vau et Claude Perrault
(1752-1756)
2.4 Le Louvre de Louis XIV à la Révolution 11
2.4 Le Louvre de Louis XIV à la Révolu- L'aile nord est couverte et planchéifiée en partie. Soufflot
tion ouvre un passage sous le pavillon central de l'aile nord
permettant une communication entre la cour Carrée et la
Abandonné par Louis XIV au profit de Versailles, le rue du Coq. Il a aménagé un guichet sous le pavillon de
Louvre est rapidement déserté, occupé seulement occa- l'Horloge.
sionnellement lors de visites royales ou de conseils. Le
Grand Dessein et les travaux de Colbert sont abandonnés
alors que la cour carrée n'est pas achevée, que la colon-
nade est dépourvue de toiture. Un quartier dense demeure
entre le Louvre et les Tuileries. L'aristocratie désertant le
lieu, une nouvelle population plus pauvre s’y installe.
Dès 1672, le Louvre est investi par des Académies :
d'abord l'Académie française, puis celle de peinture
et de sculpture emménage en 1692 dans le grand sa-
lon et les salles voisines, et celle d'architecture, tou-
jours cette même année, envahit les appartements de
la reine. L'année 1697 marque l'arrivée de l'Académie
de politique, qui déploie ses cartes en relief dans la
grande galerie, et 1699 celle de l'académie des sciences. Le coq républicain qui a remplacé les armoiries royales.
L'Imprimerie royale prend également ses quartiers dans le
palais. En 1778, La Société royale de médecine s’y établit.
La Colonnade doit être réparée en 1756-1757. Les barres
Outre les Académies qui y siégeaient, le Louvre était le de métal placées dans les pierres de la Colonnade sont
logement d'artistes qui y emménageaient en toute liber- rouillées. Tout le travail a dû être repris. Le deuxième
té, et s’y décrétaient des droits entraînant la dégradation étage au revers de la Colonnade est édifié. Guillaume
progressive des locaux. Le Louvre se détériore donc peu à Coustou (fils) sculpte en 1758 sur le fronton intérieur du
peu, provoquant bientôt des réactions de la part des pen- pavillon central de l'aile est deux anges tenant les armes
seurs contemporains. La plus célèbre est sans doute celle royales. Cette sculpture a été remplacée pendant par la
de Voltaire, à travers ce quatrain fameux : Révolution.
La Guerre de Sept Ans a interrompu une première fois les
Louvre, palais pompeux dont la France s’ho- travaux, en 1759. Ils reprennent après la paix, mais l'arrêt
nore, est définitif en 1779. Cependant, Maximilien Brébion va
Sois digne de Louis, ton maître et ton appui faire des travaux au palais du Louvre. Il ouvre une entrée
côté Seine.
Sors de l'état honteux où l'univers t'abhorre
En 1779, avec l'accession à la surintendance du comte
Et dans tout ton éclat montre-toi : comme lui
d'Angivillers, le Louvre retrouve une certaine fortune.
L'idée de constituer un musée au Louvre à partir de col-
Toutefois, d'autres intellectuels n'hésitent pas à publier lections royales, déjà avancée par Marigny, fut reprise par
des pamphlets mettant en cause l'état du palais, et par le nouveau surintendant qui voulait procéder à des aména-
delà la politique de Louis XV en termes de construction. gements appropriés à l'intérieur du palais. Se posa alors le
Ainsi, en 1752, Lafont de Saint-Yenne publie un petit ou- problème de la Grande Galerie, à propos de laquelle une
vrage intitulé L'Ombre du grand Colbert, dialogue entre le réflexion fut commandée à Soufflot. Elle aboutit à plu-
Louvre et Paris qui fera grand bruit. sieurs idées :
Il ne faut pas croire cependant que le surintendant des
bâtiments du roi, le marquis de Marigny, frère de la • la suppression du décor inachevé de Poussin ;
marquise de Pompadour, reste inactif. Il commence par
faire évacuer tous les indésirables de la cour Carrée et fait
• la construction d'une voûte en brique pour améliorer
détruire les constructions parasites. Il fait dégager la fa-
la protection contre les incendies ;
çade de la Colonnade en faisant démolir ce qu'il restait
de l'hôtel du Petit-Bourbon et des autres bâtiments ad-
jacents. Malgré un budget des plus limités, il parvient à • le renforcement des planchers ;
faire achever la cour Carrée, par Gabriel puis Jacques-
Germain Soufflot, bien qu'il ne soit plus question du • l'amélioration de l'éclairage par le creusement de fe-
Grand Dessein. nêtres et d'oculi à la naissance des voûtes.
La façade de Perrault de l'aile méridionale est enfin reliée
au reste du bâtiment. Les dômes des pavillons de l'angle Celles-ci n'eurent toutefois pas le temps d'être mises en
sud-est et du milieu de l'aile méridionale sont démolis. pratique.
12 2 HISTOIRE
• Démolition de l'hôtel Des réponses avaient été apportées durant ces der-
du Petit-Bourbon devant la Colonnade du Louvre nières années : ainsi avait-on vu publier à quelques mois
(vers 1760), par Pierre-Antoine Demachy d'intervalle les Considérations sur les arts du dessin (26
janvier 1791) et les Deuxièmes considérations sur l'art du
dessin (18 mai 1791). Leur auteur, Quatremère de Quin-
cy, y demandait le regroupement d'antiques, la possibi-
lité que tous accèdent aux œuvres (alors que le peintre
Jacques-Louis David militait pour un lieu réservé aux
artistes), préconisait l'utilisation du Louvre comme lieu
de regroupement et d'exposition et développait une vi-
sion encyclopédique de l'art, héritée du XVIIIe siècle.
Ces ouvrages menèrent l'Assemblée constituante à voter
• Palais du Louvre sur l'installation d'un muséum au Louvre dans la lignée du
le plan de Vaugondy (1760) projet proposé deux ans plus tôt par D'Angivillers, le 26
mai 1791. Le 19 septembre 1792, un décret officiel pla-
çait les collections nationales sous la protection du Louvre
et le premier octobre de cette même année, une « com-
2.5 Le Louvre sous la Révolution : nais- mission du muséum » réunissant six personnalités était
sance du musée mise en place.
La conception révolutionnaire de l'idée de musée com-
Article détaillé : Musée du Louvre.
prenait une vue pédagogique et l'idée d'un lieu ouvert à
tous, mais la commission devait concrétiser ces idéaux
Le Louvre avait perdu peu à peu sa dimension symbo- tout en respectant les artistes comme l'influent David qui
lique. Il est épargné par la haine des foules révolution- insistaient pour avoir un accès réservé aux collections,
naires. S'il n'appartenait plus au fonctionnement du rite afin de pouvoir les étudier à loisir. De nouveaux person-
monarchique, il n'appartenait pas encore au peuple. Ce nages, comme le marchand Jean-Baptiste Pierre Lebrun,
sera bientôt le cas, par l'intermédiaire du musée qu'il va entrèrent dans la réflexion. Ainsi, dans ses Réflexions sur
devenir. le muséum national, celui-ci réclamait un spécialiste his-
En 1789, D'Angivillers émet déjà un projet de musée torien de l'art à la tête du muséum, et demandait un clas-
situé dans le Louvre. Contraint à démissionner, il le sement par école, initiant une réflexion des plus impor-
confie aux États Généraux, qui, le 21 juin, adoptent l'idée, tantes sur la professionnalisation du musée. Après une
d'autant que les collections nationales s’enrichissent bien- première ouverture, pour quelques semaines, le 19 no-
tôt brusquement grâce à la confiscation des biens du vembre 1793, de nombreux critiques s’engagèrent contre
clergé (2 novembre 1789) et des biens des émigrés (8 les responsables du muséum, jugés incapables. Un cata-
août 1792) et à la suppression des académies (8 août logue, Objets contenus dans les galeries du muséum fran-
1792). Dès 1790, l'Assemblée nationale prend réellement çais avait été rédigé.
conscience de la nécessité de conserver les œuvres, et de La réouverture eut lieu en février 1794, alors qu'un af-
stopper les destructions massives, aussi crée-t-elle le 1er flux d'œuvres provenant des saisies révolutionnaires en-
décembre 1790 une commission chargée d'inventorier les combrait le musée. Un conservatoire, dirigé par Jacques-
monuments et les œuvres d'art nationalisés.
2.6 Napoléon Ier et le palais du Louvre : continuation du Grand Dessein 13
Louis David, fut mis sur pied, avec pour mission la pro- • les sculptures de l'attique sont réalisée dans un style
tection, la sélection, l'exposition, la rédaction d'un cata- qualifié de « goujonisme » par :
logue raisonné et le marquage des œuvres. Cependant,
David fut entraîné dans la chute de Robespierre, et le • Antoine-Denis Chaudet, La Victoire, Homère
conservatoire dut se poursuivre à cinq membres. et Virgile,
• Jean Guillaume Moitte, La Législation, Moïse,
Le travail du conservatoire ne cessa d'être critiqué, no-
Numa,
tamment par Lebrun, qui débuta l'ancêtre d'un travail mu-
séographique, préconisant la division en neuf sections, la • Philippe-Laurent Roland, La Victoire et la
nécessité d'un catalogue plus scientifique et des travaux Paix ;
dans la grande galerie. • fronton est de l'aile Colonnade sur le thème Mi-
Le Louvre, palais des rois, grand lieu du passé de la nerve entourée des muses de la Victoire, couronne
France, devenait, par la volonté de la Révolution, une le- le buste de Napoléon (buste remplacé par celui de
çon ouverte de civisme par l'image, et l'instigateur d'une Louis XIV à la Restauration) par François-Frédéric
nouvelle réflexion sur les notions d'histoire de l'art et de Lemot, entre 1808 et 1810 ;
muséographie.
• Claude Ramey a sculpté le fronton de l'aile nord sur
le thème Le Génie de la France, sous les traits de Na-
2.6 Napoléon Ier et le palais du Louvre : poléon, invoquant Minerve, Mercure, la Paix et la Lé-
gislation pour qu'elles succèdent à Mars et à l'appareil
continuation du Grand Dessein
guerrier que la Victoire a rendu inutile, en 1811 ;
• Augustin Félix Fortin exécute en 1809, sur la façade
de l'aile sud du côté de la côté la Seine, le fronton du
tympan du premier étage sur le thème Les armées de
l’empire, accompagnées des muses de l’histoire et des
sciences avec les deux Génies debout. Au-dessus des
génies, Antoine-Léonard du Pasquier[Note 5],[38] réa-
lise dans les écoinçons, deux Renommées couron-
nant le buste de Napoléon. Ce buste a été remplacé
sous la Restauration par un casque de Minerve ;
• Jacques-Philippe Le Sueur sculpte, en 1811, le fron-
ton surmontant le pavillon des Arts de l'aile sud,
côté cour, sur le thème Minerve accompagnée des
Fronton est de l'aile de la Colonnade par Lemot Sciences et des Arts ;
• achèvement du décor de la salle des Cariatides ;
À partir de la fondation du Premier Empire, Napoléon
s’est installé au palais des Tuileries. Pierre Fontaine est • sculptures dans la salle basse de l'aile de la Colon-
nommé architecte des palais du Louvre et des Tuileries le nade par Pierre Petitot représentant La Victoire sur
13 décembre 1804. Il s’associera avec Charles Percier. terre et La Victoire sur mer ;
L'architecte Fontaine est resté l'architecte du palais du • construction des escaliers de l'aile de la Colonnade.
Louvre jusqu'en 1848.
De 1809 à 1812, construction du grand escalier menant
Entre 1805 et 1810, Fontaine et Percier vont travailler à
au musée du Louvre. Ce grand escalier, chef-d'œuvre de
l'achèvement de la cour Carrée, en respectant le style des
l'architecture napoléonienne, a été détruit pour construire
constructions antérieures :
l'escalier Daru. Une partie du décor de cet escalier peut
se voir dans les salles Percier et Fontaine.
• sculptures de la façade côté cour de l'aile construite
par Jacques Lemercier ; Des peintures ont été commandées pour la décoration in-
térieure :
• sculptures de la façade de la Colonnade, au-dessus
du portail dessiné par Percier, avec La Victoire sur • en 1802, Jean Simon Berthélemy a réalisé pour la
un quadrige distribue des couronnes par Pierre Car- rotonde d'entrée du musée un Homme formé par
tellier ; Prométhée et animé par Minerve,
• reconstruction de l'étage d'attique de l'aile sud • en 1807, pour la salle de Diane , Pierre-Paul
construite par Pierre Lescot remplacée par un étage Prud'hon a réalisé le plafond sur le thème Diane
complet dans le prolongement de celui de l'autre par- implorant Jupiter de ne pas l'assujettir aux lois de
tie de l'aile ; l'hymen,
14 2 HISTOIRE
Après la chute du Premier Empire, les travaux sont tou- • Musée Charles X :
jours dirigés par les architectes Charles Percier et Pierre L'Étude et le Génie dévoilent l'antique Égypte à la
Fontaine, sous la supervision de la direction des musées, Grèce, par François-Édouard Picot
dépendant du comte de Forbin. Louis XVIII et Charles X
2.8 La Deuxième République et l'achèvement du palais du Louvre 15
nir les pierres prévues dans le devis en quantité suffisante le cocher qui ramène Visconti chez lui, le découvre mort
pour respecter l'activité du chantier et qu'il doit s’en pro- à la suite d'une attaque d'apoplexie[41] .
curer de moindre qualité. Le 27 septembre, Visconti in-Le 13 février 1854 Hector-Martin Lefuel, architecte du
forme le ministre que les bâtiments du premier lot (pa-palais de Fontainebleau, est nommé architecte chargé de
villon de Rohan et édifices adjacents) sont arrivés au ni-
la direction des travaux de la réunion et d'achèvement du
veau de l'entablement. Des accidents, dont certains mor-
Louvre. Il va parachever l'œuvre des siècles précédents
tels, se produisent sur le chantier. Entre juillet 1852 et fin
et réalisant enfin la réunion du Louvre et des Tuileries.
décembre 1853, il y a eu 527 blessés et au moins 9 morts.
Il va sensiblement modifier les plans laissés par Viscon-
Il demande et obtient un médecin et une ambulance.
ti. Il termine l'aile de la rue de Rivoli, ébauchée sous
Napoléon Ier en symétrique de la galerie du bord de l'eau,
elle-même modifiée et abritant désormais le grand esca-
lier d'honneur, accès principal aux galeries du musée jus-
qu'aux transformations de la fin du XXe siècle. Furent édi-
fiés également les pavillons enserrant l'actuelle cour de la
pyramide et délimitant quatre cours intérieures. Le gros
œuvre est pratiquement terminé au début de 1855. Le pa-
lais est achevé et inauguré par Napoléon III le 14 août
• Visconti présentant
1857[42] .
à Napoléon III les plans d'achèvement du palais du
Louvre
par Ange Tissier
• Vue perspective
de la réunion du Louvre aux Tuileries faite à partir
des plans officiels de L. Visconti et de la maquette
présentée par Visconti en juillet 1852
• Apollon terrassant le
serpent Python peint par Eugène Delacroix pour la
galerie d'Apollon
• Passage entre la rue de Rivoli et
la cour du Louvre
2.9 Napoléon III et le Louvre :
l'achèvement du Grand Dessein
2.10 La Troisième République et la des- symbole de l'évolution de Paris à travers les âges et de
truction des Tuileries sa projection vers l'avenir, une sorte de nouveau Grand
Dessein.
Après les évènements tragiques de la Commune, en Le palais et ses alentours sont protégés au titre des
1871, qui aboutirent à l'incendie des Tuileries édifié sous monuments historiques[45] : L'arc de triomphe du Carrou-
Catherine de Médicis au XVIe siècle et de l'aile nord sel, commémorant la conquête de l'Empire germanique
du Louvre, le nouveau gouvernement républicain char- en 1806, fait l'objet d'un classement par arrêté du 10 sep-
gea Lefuel de reconstruire le pavillon de Marsan sur le tembre 1888, le palais du Louvre fait l'objet d'un clas-
modèle de ce qu’il avait déjà réalisé au pavillon de Flore, sement en 1889 et le jardin des Tuileries fait l'objet d'un
ainsi qu’une partie de l'aile Rohan. Ces travaux s’étalèrent classement par article du journal officiel du 18 avril 1914.
de 1874 à 1880, mais le manque d'argent empêcha Lefuel
de construire le pendant du pavillon des Sessions, qui de-
vait abriter un théâtre, ainsi que les grands guichets au
nord, semblables à ceux déjà construits au sud.
Les Tuileries restèrent en ruine durant douze années.
Mais dès 1874, en marge de la reconstruction du pavillon
de Marsan, on avait déjà rasé les deux ailes latérales des
Tuileries. La partie centrale entre le pavillon de la Cha-
pelle (ancien pavillon du théâtre) et le pavillon Bullant • Arc de triomphe du
resta en l’état. Malgré un excellent état de conservation Carrousel avec vue sur le Louvre.
des ruines, la Troisième République préféra annihiler, du-
rant les années 1880, ce symbole du pouvoir des régimes
déchus en occultant délibérément le rôle primordial des
Tuileries dans l’histoire de la Première République.
Bien sûr, il était prévu de reconstruire un édifice qui rap-
pellerait les proportions du palais disparu afin d’y instal-
ler un musée d’art moderne, mais l’instabilité politique
perdura et ajourna toute décision. En effet sur ces douze
• L'incendie du palais
années d’indécision, il ne fallut pas moins de trois prési-
des Tuileries
dences et dix-sept ministères pour détruire l’œuvre natio-
nale.
Il n’est pas trop fort de parler de destruction de l'esprit
du Grand Dessein : la raison même qui lui avait donné
naissance était la réunion du vieux Louvre au palais des
Tuileries.
De nos jours, un Comité national pour la reconstruction
des Tuileries[43],[44] propose de reconstruire les Tuileries
à l'identique, afin de rétablir l'harmonie d'ensemble tout • Le palais
en considérant l'avantage que serait un agrandissement du incendié, par Jean-Eugène Durand
musée du Louvre qui manque de place. Selon ce comité
cela rétablirait surtout le point focal essentiel de la grande
perspective historique de Paris, celle des Champs-Élysées
entre l'Arc de Triomphe et la place de la Concorde, et re- 2.11 Création des fossés de la colonnade
donnerait son support et son sens au jardin des Tuileries
qui parait actuellement vide et incompréhensible. Tous En 1963, le ministre de la Culture, André Malraux dé-
ces espaces mondialement connus qui sont les plus pres- cide la recréation des fossés orientaux du Louvre devant
tigieux de la capitale avaient été entièrement conçus spé- la colonnade de Perrault, de raser les jardins et de dé-
cialement pour mettre en scène le palais des Tuileries. poser les grilles. Ce projet ne correspond pas à un pro-
Sa disparition est une perte énorme pour la cohérence jet historique et contribue à détacher le palais de la ville
de l'urbanisme parisien, la vue donne actuellement sur du pour le mettre en valeur. L'architecte en chef des Monu-
vide, le Louvre étant malheureusement désaxé et illisible ments historiques Jean-Marie Trouvelot en est le maître
dans la perspective. d’œuvre. Les travaux commencent à partir de 1963 sans
Cela étant dit, les détracteurs de ce projet estiment que réel contrôle des archéologues,
[46]
mais avec le soutien des
la reconstruction, extrêmement coûteuse premièrement, militaires du génie .
renfermerait le Louvre sur lui-même et couperait de ce Lors des travaux, on découvre les fondations de la façade
fait la ligne Est-Ouest Louvre-Étoile-Défense (les 3 arcs), projetée par Le Vau et la restauration invente un nouvel
18 3 NOTES ET RÉFÉRENCES
en 1390 et pillé par les Bourguignons en 1418, puis il est 3.2 Références
occupé par le duc de Bedford en 1425. Il est réoccupé
par Jean Ier de Bourbon en 1430. Il est confisqué en 1527 [1] de Philippe Auguste à nos jours
après la trahison du connétable de Bourbon. Il est partiel-
lement détruit. Il sert lors du mariage d'Henri de Navarre [2] Geneviève Bresc-Bautier, Mémoires du Louvre, Paris,
avec Marguerite de Valois. Les états généraux de 1614 s’y Gallimard, « Découvertes », 1998, p. 21 et s.
ouvrent. Puis on y aménage un théâtre où des œuvres de [3] « Notre-Dame, le Sacré-Cœur et le Louvre, les sites les
Corneille et Molière sont jouées. La plus grande partie de plus visités à Paris », sur lexpress.fr, 2 juillet 2012
l'hôtel est détruite en 1664. Ce qui n'a pas été détruit a
servi de Garde-Meuble de la Couronne (Germain Brice, [4] J. Bourciez, Phonétique française, Éditions Klincksieck,
Description de Paris, p. 51-54, 1698) et d'Écuries de la Poitiers, 1982, p. 89, remarque I.
reine.
[5] Article sur le nom « Louvre(s) » dans le Magazine litteraire
[3] Note : Les hôtels de Choisy et de Longueville, de Vil- [6] Henri Sauval : « Histoire et recherches des antiquités de la
lequier et d'Aumont sont le résultat du morcellement de ville de Paris » - publié en 1724 - Tome II, Page 9, livre 7
l'hôtel d'Alençon. Cet hôtel s’était d'abord appelé hô- - sur 'Les bibliothèques virtuelles humanistes
tel d'Hosteriche et avait été réalisé, à partir de 1254,
par Alphonse de Poitiers. Il est acheté après sa mort [7] Jacques Hillairet : voir Bibliographie.
par Archambaud III de Périgord qui l'a vendu en 1281
[8] Frédéric comte de Clarac, Description des antiques du Mu-
à Pierre, comte du Perche et d'Alençon qui en fait le
sée national du Louvre, p. XXXVII, Vinchon, Paris, 1848
Grand hôtel d'Alençon. L'hôtel est acheté en 1306 par
[lire en ligne]
Enguerrand de Marigny. Il est confisqué en 1315 après
sa pendaison. Il est donné à celui qui allait devenir le [9] Jean Galard, Les mots du Louvre, Actes sud, 2003, p. 81
roi Philippe V le Long. Passé au début du XVIe siècle à
Nicolas de Neufville, seigneur de Villeroy, il fait recons- [10] Henri Sauval, Histoire et recherches des antiquités de la
truire l'hôtel en 1519. Il est cédé en 1568 au duc d'Anjou, ville de Paris, tome II, p. 16-25, Paris, 1724 (lire en ligne)
futur Henri III. Au moment de son élection au trône de Po-
logne, il cède l'hôtel à sa sœur, la reine Margot. En 1581, [11] Jacques Hillairet : voir Bibliographie]
l'hôtel est la propriété de la duchesse de Longueville qui [12] « Connaître la BNF », sur BNF (consulté le 12 février
l'a fait reconstruire. 2010)
[4] Lettre de Jean-Baptiste Colbert à Louis XIV du 28 sep- [13] Pierre-Yves Le Pogam, “Le Louvre de Charles V - Un
tembre 1663 : « Cette maison [de Versailles] regarde bien palais pour un roi sage", Grande Galerie - Le Journal du
davantage vers le plaisir et le divertissement de Votre Ma- Louvre, juin/juillet/août 2012, n° 20, page 102.
jesté que sa gloire [...]. Pendant le temps qu'elle a dépen-
[14] Histoire du livre en France depuis les temps les plus reculés
sé de si grandes sommes en cette maison, elle a négligé le
jusqu'en 1789 par E. Werdet - à Paris, chez Dentu, MDC-
Louvre qui est assurément le plus superbe palais qu'il y ait
CLXI
au monde et le plus digne de la grandeur de Votre Majes-
té [...]. Votre Majesté sait qu'au défaut des actions écla- [15] Monique Chatenet, La Cour de France au XVIe siècle. Vie
tantes de la guerre rien ne marque davantage la grandeur sociale et architecture, Picard, 2002, p. 238. La salle au-
et l'esprit des Princes que les bastiments et toute la postérité trefois couverte par une charpente de poutres apparentes
les mesure à l'aune de ces superbes maisons qu'ils ont éle- a été modifiée, depuis, à plusieurs reprises. La plus im-
vées pendant leur vie. Ah ! Quelle pitié que le plus grand roi portante des modifications concerne la façade côté fos-
[...] fût mesuré à l'aune de Versailles ! ». sé (côté ouest) ; elle donne aujourd'hui sur la pyramide
de Pei, mais au XVIe siècle, elle donnait sur la cour des
[5] Note : On trouve plusieurs noms , peut-être pour le cuisines et n'était pas autant décorée que la façade côté
même sculpteur, Antoine Pasquier, Antoine du Pasquier, cour ; la façade actuelle a été refaite sous Napoléon III (les
Antoine-Joseph Pasquier, Antoine-Liénard du Pasquier, fenêtres ont été alignées) ; voir également Henri Zerner,
Antoine-Léonard Dupasquier (vers 1748-1831). Il a été “Lescot, Goujon et le Louvre” dans L'Art de la Renais-
l'élève de Bridan père (Frédéric comte de Clarac, Mu- sance en France : l'invention du classicisme, Paris, Flam-
sée de sculpture antique et moderne, ou, Description histo- marion, 2002, p. 184.
rique et graphique du Louvre et de toutes ses parties, tome
premier, p. 408, Imprimerie royale, Paris, 1841 [lire en [16] Les marchés de charpente et de couverture sont passés
ligne]). Il a remporté le premier prix de Rome en 1776 sur en 1553. Julie Degageux, « Le palais du Louvre au XVIe
le thème Le corps d'Hector rapporté à Troie. Il a rencon- siècle : les projets de Pierre Lescot pour François Ier et
tré David à Rome et sont devenus amis. David l'a invité Henri II », in Documents d'histoire parisienne, no 7, 2007,
à travailler au Louvre dès 1794. Ces principaux ouvrages p. 31.
sont les sculptues de l'hôtel de ville de Tours, en 1785, [17] Également appelée salle basse, grande salle, grande salle
les statues du général Hoche au Luxembourg, de Démos- de bal et aujourd'hui salle des cariatides.
thène, à la Chambre des députés, la décoration de l'arc du
Carrousel du côté du Louvre, les bas-reliefs de la colonne [18] Apparu dans les châteaux à la fin du règne de François Ier .
Vendôme, la statue de Duguay-Trouin pour le pont Louis Monique Chatenet, La Cour de France au XVIe siècle. Vie
XVI. sociale et architecture, Picard, 2002, p. 172.
20 4 VOIR AUSSI
[19] Monique Chatenet, La Cour de France au XVIe siècle. Vie [37] Chalcographie du Louvre : Sébastien Leclerc, Représen-
sociale et architecture, Picard, 2002, p. 74. tation des machines qui ont servi à élever les deux grandes
pierres qui couvrent le fronton de la principale entrée du
[20] Henri Zerner, “Lescot, Goujon et le Louvre” dans L'art de Louvre ( Voir en ligne )
la Renaissance en France : l'invention du classicisme, Paris,
Flammarion, 2002, p. 155. [38] Charles Gabet, Dictionnaire des artistes de l'école fran-
çaise, au XIXe siècle : peinture, sculpture, architecture, gra-
[21] La décision de la construction de ce pavillon intervient vure dessin, lithographie et composition musicale, p. 532,
entre 1553 et 1556. Julie Degageux, « Le palais du Louvre chez Madame Vergne, Paris, 1831 [lire en ligne]
au XVIe siècle : les projets de Pierre Lescot pour François
Ier et Henri II », in Documents d'histoire parisienne, no 7, [39] Marc Pernot, pasteur de l'Eglise Reformee de France,
2007, p. 32-33. « De la Chapelle de Hollande à l'Oratoire du Louvre »,
sur oratoiredulouvre.fr (consulté le 11 octobre 2016)
[22] Germain Brice, Description de Paris, p. 68-83, Paris, 1698
[40] Sébastien Allard, Le Louvre à l'époque romantique. Les
[23] (en) Michael Levey, Painting at Court, Londres, Weiden- décors du palais (1815-1835), p. 10, éditions Fage, Lyon,
feld and Nicholson, 1971, p. 136 2006 (ISBN 2-84975-081-6)
[24] Alexandre Cojannot, Mazarin et le Grand Dessein du [41] Emmanuel Jacquin, La réunion du Louvre aux Tuileries,
Louvre. Projets et réalisations de 1652 à 1664, p. 133- p. 220-239 dans Louis Visconti 1791-1853, Délégation à
219, Bibliothèque de l'École des chartes, tome 161, 2003 l'action artistique de la Ville de Paris, Paris, 1991 (ISBN
(ISBN 978-2-600-05207-8) [présentation en ligne] 2-905118-38-5)]
[25] Alexandre Cojannot, Alexandre Gady, Les appartements
[42] Fondation Napoléon : Quand Napoléon III bâtissait le
du Louvre au lendemain de la Fronde (1652-1654) : de
Grand Louvre
Jacques Lemercier à Louis Le Vau, p. 13-29, Revue de
l'Art, 2003, no 142
[43] Site officiel du Comité national pour la reconstruction des
Tuileries.
[26] Pierre Rosenberg, Dictionnaire amoureux du Louvre, p.
203, Plon, Paris, 2007 (ISBN 978-2-259-20403-3)]
[44] Le Figaro culture, 20/11/2010, « Et si on reconstruisait les
[27] Jean-Claude Daufresne, Louvre & Tuileries : architectures Tuileries ? »,
de papier, p. 67
[45] Notice no PA00085992, base Mérimée, ministère français
[28] Jean-Claude Daufresne, Louvre & Tuileries : architectures de la Culture
de papier, p. 70
[46] Xavier Laurent, Les sept merveilles de France : la loi de
[29] Bibliothèque nationale de France : Plan du Louvre par M. programme du 31 juillet 1962 sur les Monuments histo-
Mansart, premier projet riques, p. 113-125, Livraisons d'histoire de l'architecture,
année 2002, volume 3, no 3 [lire en ligne]
[30] Bibliothèque nationale de France : Plan du Louvre par M.
Mansart, premier projet [47] Jean-Pierre Babelon, D'un fossé à l'autre. Vingt ans de
recherches sur le Louvre, p. 5-25, Revue de l'Art, année
[31] 7e projet 1987, no 78 [lire en ligne]
[32] Louis Hautecœur, Louvre et Tuileries de Louis XIV, G. Va- [48] Source : Le Parisien
noest éditeur, 1927
[34] Alexandre Cojannot, Claude Perrault et le Louvre de Louis • Jean Marot, Daniel Marot, L’architecture française
XIV. À propos de deux livres récents, p. 231-239, Bulletin ou recueil des plans, élévations, coupes et profils des
monumental, année 2003, volume 161, no 161-3 églises, palais, hôtels et maisons particulières de Pa-
ris, et des chasteaux et maisons de campagne ou de
[35] Jean-Claude Daufresne, Louvre & Tuileries : architectures
plaisance des environs et de plusieurs autres endroits
de papier, p. 43, Pierre Mardaga éditeur, Liège-Bruxelles,
(ISBN 2-87009-282-2) ( lire en ligne )
de France, bâtis nouvellement par les plus habiles ar-
chitectes et levés et mesurés exactement sur les lieux,
[36] Note : On trouve dans le volume 1, pages 24-27, du livre planches 164 à 173, P.-J. Mariette (voir)
de Germain Brice, Description nouvelle de la ville de Paris
publié à Paris en 1698, une description du péristyle du • Germain Brice, Description nouvelle de la ville de
Louvre ( lire en ligne ) Paris, p. 15-51, Paris, 1698 ( lire en ligne )
4.1 Bibliographie 21
• Louis Batiffol, Les travaux du Louvre sous Henri IV • Collectif, Conseiller-coordinateur : Geneviève
d'après de nouveaux documents, p. 173-190, 417- Bresc-Bautier, conservateur en chef du départe-
435, Gazette des beaux-arts, 1912, 1er semestre (lire ment des Sculptures, Le Louvre, Trésors du plus
en ligne) grand musée du monde, Paris, Sélection de Reader’s
Digest, 1991, 384 p. (ISBN 978-2709815468)
• Travaux du Louvre sous Louis XIV d'après les Préface de Michel Laclotte, directeur du musée du
comptes des Bâtiments du Roi, p. 98-108, Bulletin de Louvre
la Société de l'histoire de Paris et de l'Ile-de-France,
1881 (lire en ligne)
• Cécile Souchon, Archives de France, Archives de
• Louis Hautecœur, Louvre et Tuileries de Louis XIV, l'Agence d'architecture du Louvre et des Tuileries,
G. Vanoest éditeur, Paris et Bruxelles, 1927 XIXe -XXe siècles - Sous-série AJ 64, La Documenta-
tion française, Paris, 2006 (ISBN 978-2-110051691) ;
• Louis Hautecœur, Histoire du Louvre, le Château - p. 304
le Palais - le Musée, des origines à nos jours (1200-
1928), L'Illustration, Paris (lire en ligne) • Jean-Marie Pérouse de Montclos, Histoire de
l'architecture française - De la Renaissance à la Ré-
• Jacques Hillairet, Le palais du Louvre. Sa vie, ses volution, p. 249-269, Mengès, éditions du patri-
grands souvenirs historiques, Les éditions de Minuit, moine, Paris, 1989 (ISBN 978-2-85620-374-3)
Paris, 1961 ; p. 158
• Monique Chatenet, Le logis de François Ier au
• Jean-Claude Daufresne, Louvre & Tuileries : ar- Louvre, p. 72-75, dans Revue de l'Art, 1992, volume
chitectures de papier, Pierre Mardaga éditeur, 97, no 1 (lire en ligne)
Liège-Bruxelles, 1987 (ISBN 2-87009-282-2) ; 447p.
(aperçu) • Monique Chatenet (traducteur), Mary Whiteley, Le
Louvre de Charles V : dispositions et fonctions d'une
• Georges Poisson, La Grande Histoire du Louvre, résidence royale, p. 60-71, dans Revue de l'Art, 1992,
Perrin, 2013 volume 97, no 1 (lire en ligne)
• Sous la direction de Jean-Marie Pérouse de Mont- • Jean-Pierre Babelon, D'un fossé à l'autre. Vingt ans
clos, Le guide du patrimoine Paris, p. 281-310, Ha- de recherches sur le Louvre, p. 5-25, dans Revue de
chette, Paris, 1994 (ISBN 978-2-010168123) l'Art, 1987, volume 78, no 1 (lire en ligne)
• Michel Fleury, Le Louvre de Pilippe Auguste, p. 136- • Francis Salet, Le Vau et le Bernin au Louvre, p. 144-
173, dans L'enceinte et le Louvre de Philippe Auguste, 148, dans Bulletin Monumental, 1965, volume 123,
Délégation artistique de la Ville de Paris, Paris, 1988 no 2 (lire en ligne)
(ISBN 978-2-01-014712-8)
• Francis Salet, Projet pour la façade orientale du
• Mary Whiteley, Lieux de pouvoir et résidences Louvre, p. 418-419, dans Bulletin Monumental,
royales. Le château du Louvre, p. 113-121, dans Pa- 1966, volume 124, no 4 (lire en ligne)
ris et Charles V, Délégation artistique de la Ville de
• Alain Erlande-Brandenburg, L'accès oriental du
Paris, Paris, 2001 (ISBN 978-2-913246-29-4)
Louvre, p. 89-91, dans Bulletin Monumental, 1967,
• Julie Degageux, « Le palais du Louvre au XVIe volume 125, no 1 (lire en ligne)
siècle : les projets de Pierre Lescot pour François • Christiane Aulanier, Histoire du Palais et du Musée
Ier et Henri II », in Documents d'histoire parisienne, du Louvre, en 10 volumes, Éditions des Musées na-
no 7, 2007. tionaux, 1948-1971 :
• Gabrielle Bartz et Eberhard König, Le Musée du • La grande galerie du bord de l'eau, 46 p., 1948
Louvre, éditions Place des Victoires, Paris, 2005.
• Le Salon carré, 85 p., 1950
• Michel Carmona, Le Louvre et les Tuileries : huit • Les trois salles des États, 117 p., 1952
siècles d'histoire, La Martinière, 2004.
• Le Nouveau Louvre de Napoléon III, 95 p.,
• Henri Zerner, “Lescot, Goujon et le Louvre” dans 1953
L'Art de la Renaissance en France : l'invention du • La Petite galerie, appartement d'Anne
classicisme, Paris, Flammarion, 2002. d'Autriche, salles romaines, 96 p., 1955
• Alexandre Cojannot, « Mazarin et le « grand des- • La salle des Caryatides, les salles des antiquités
sein » du Louvre. Projets et réalisations de 1652 à grecques, 131 p., 1957
1664 », in Bibliothèque de l'école des chartes, no • Le Pavillon du roi, les appartements de la reine,
161-1, 2003, p. 133-219, [lire en ligne]. 129 p., 1958
22 4 VOIR AUSSI
• Le Musée Charles X et le Département des an- • Liste des résidences des chefs d'État français
tiquités égyptiennes, 121 p., 1961
• Projet d'aménagement de la Grande Galerie du
• Le Pavillon de l'Horloge et le département des Louvre
antiquités orientales, 162 p., 1964
• Le Pavillon de Flore, 163 p., 1971 • Le jeu vidéo Louvre : L'Ultime Malédiction
• Portail de Paris
4.2 Liens externes
• L'histoire du Louvre sur le site officiel du musée du • Portail des monuments historiques français
Louvre
• Portail du musée du Louvre
• Louvre : du palais au musée, huit siècles d'histoire
• Grand Dessein
• Cour carrée
• Colonnade du Louvre
• Grand Louvre
• Pyramide du Louvre
• Galerie d'Apollon
5.2 Images
• Fichier:1550_Paris_St-Germain-Auxerrois.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/19/1550_Paris_
St-Germain-Auxerrois.jpg Licence : Public domain Contributeurs : File:Plan de Paris vers 1550 color.jpg Artiste d’origine : Mbzt
• Fichier:Ball_Henri_III.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/b8/Ball_Henri_III.jpg Li-
cence : Public domain Contributeurs : Scanned from Boucher, 20,000 Years of Fashion'. Artiste d’origine : Incon-
nu<a href='https://www.wikidata.org/wiki/Q4233718' title='wikidata:Q4233718'><img alt='wikidata:Q4233718' src='https:
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France. Paris. Reduced size reprint : Gregg International, 1972. ISBN 9780576154086. Artiste d’origine : Jacques Ier Androuet du Cerceau
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France. Paris. Reduced size reprint : Gregg International, 1972. ISBN 9780576154086. Artiste d’origine : Jacques Ier Androuet du Cerceau
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