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Lara FOULON
Première partie :
l’émergence de l’état Belge
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A) L’évolution du territoire
L’Ancien Régime (1789) opposé à l’état moderne, est un état de droit, un état
moderne issu de la Révolution Française.
La Belgique fait partie des nouveaux états nés après l’Ancien Régime.
- Son territoire : une partie des frontières est hérité d’une situation plus
ancienne que 1830.
- Son nom : pourquoi ce nom ? remonte à plus de 1830
Le territoire de la Belgique est dû aux fruits des hasards de l’histoire, sa forme est
fonction de son histoire mouvementée.
La Belgique n’est pas née d’un accident naturel (pas comme le R-U).
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Ni la langue (cas pour Allemagne) ni les aspects physiques n’ont joué de rôle dans
l’élaboration des frontières.
Vers le 4e-5e Siècle, des peuplades germaniques vont avoir des contacts
économiques et culturels avec les romains et vont s’installer tout au Nord de
l’Empire Romain tout en gardant leur culture germanique.
Lors de la chute de l’Empire Romain (476), le terme ‘belgica’ disparaît quand les
barbares envahissent les anciens territoires romains.
En l’an 1000, invasions de peuples nomades qui vont pousser les peuples
autochtones à trouver une solution.
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Jusqu’au Moyen-âge, les principautés vont se faire la guerre et faire des échanges
économiques.
Le vin de Bourgogne est exporté, produit de luxe, qui donne à des ducs de
Bourgogne des moyens économiques très importants, grâce auxquels ils vont
développer une armée puissante et vont acheter des principautés.
Au 16e Siècle, Charles Quint (né à Gand en 1500) va hériter de ses grands-parents et
parents d’un gigantesque territoire en Europe.
Il est le Roi d’Espagne, possesseur d’une grande partie de l’Autriche, des Pays-Bas,
du Nord de l’Italie, de la Belgique, … à territoire ou le soleil ne se couche jamais.
Il va tout faire pour retirer l’influence des français sur les Pays-Bas.
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On redécouvre la langue latine, les écrits de Jules César, sa guerre des Gaules et le
terme ‘belgica’.
- La partie protestante
- La partie catholique
L’Espagne envoie alors son armée pour punir les protestants et se lance ainsi dans
une guerre religieuse entre catholiques et protestants.
C’est alors que le Nord des Pays-Bas devient les ‘provinces unies’, l’actuelle
Hollande.
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Les Pays-Bas vont être soumis à des invasions de la France sous le règne de Louis
XIV qui va essayer d’agrandir son territoire et va prendre un tas de villes comme
Lille, Dunkerque, Arras, …
Ces guerres vont dessiner les frontières entre la France et les Pays-Bas catholiques.
Au 18e Siècle, l’Espagne va alors abandonner ce qui lui restait des Pays-Bas
catholiques. Les parties vont alors devenir la propriété de l’Autriche, gouverné
depuis Viennes.
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DATES :
1555 : Philippe II
1566 : Révoltes
1567 : Répression
1572 : Gueux
« Pacification de Gand »
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B) Les institutions
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C’est l’âge d’or des Pays-Bas, Anvers est la capitale économique de l’Europe et le
sentiment d’appartenance aux Pays-Bas augmente au sein de la population.
NIVEAU CENTRAL
Gouverneur / gouvernante :
On institue des gouverneurs qui gèrent les différentes provinces au nom du Roi.
Chaque gouverneur est entouré du Conseil provincial.
Un sentiment d’appartenance provincial va naître et devenir plus fort que le
sentiment d’appartenance national.
Nomination d’une gouvernante.
4 chambres des comptes (Lille, Bruxelles, La Haye et Gueldre) vont gérer les fiances
des Pays-Bas.
Le Roi va profiter de son pouvoir pour isoler et protéger les Pays-Bas en leur
assurant la neutralité entre les influences françaises et germaniques.
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NIVEAU IMPÉRIAL
L’apport de Charles Quint est encore plus international que national. Il va profiter de
sa grande puissance pour en faire bénéficier les Pays-Bas.
Il fait accepter à l’ensemble des pays européens que les Pays-Bas restent neutres et
autonomes par rapport à l’influences des français et des germaniques.
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NIVEAU PROVINCIAL
Il est entouré d’un Conseil provincial (aux fonctions judicaires), mais aussi des États-
provinciaux (clergé, noblesse, tiers-état).
Ces institutions, le conseil provincial et les états provinciaux vont être à l’origine
d’une appartenance provinciale très importante.
NIVEAU CENTRAL
Les gouverneurs :
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Les conseils collatéraux : Conseil privé (Publication des coutumes), Conseil d’État
(inactif) et Conseil des Finances (déficit continu) :
Les seuls qui continuent à fonctionner sont les institutions provinciales, ce qui
accentue le sentiment d’attachement des habitants.
Le Conseil des finances constate que les régions vivent dans un déficit continu et
absolu.
Les états généraux ne sont quasi plus rassemblés. Il n’y aura plus de réunions dès
1634.
Les langues romanes sont plus utilisées vers Liège, Namur, Luxembourg.
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Chacune de ces langues sont parfois très différentes d’une ville à l’autre.
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Au final, l’élément qui va rassembler tous les habitants du territoires est plus
religieux/culturel que politique/administratif.
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L’EMPIRE AUTRICHIEN
La France et la Hollande sont des pays plus puissants que l’empire car ils disposent
tous deux de ports qui favorisent les échanges commerciaux.
UN NOUVEL EMPEREUR
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Son objectif est de moderniser tous les territoires et de les gérer en bon gouvernant
(mené par la raison, réflexion) afin de rattraper le retard économique.
Mais il va cultiver une certaine forme d'intolérance. Il ne prétend pas qu'on s'oppose
à ses décisions.
Symboles du pouvoir :
- La couronne : pouvoir monarchique
- Le sceptre : commandement des
armées et de la justice
- Le trône : siège de la royauté
1ère réforme : édit de tolérance (1781), avant une seule religion était acceptée
(catholique) mais maintenant toutes les religions vont être acceptées.
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2e réforme (1783) : suppression 1/5 des ordres religieux qui n'ont pas de fonction
dans la société (inutile).
4e réforme (1786) : censurer (contrôler) ce qui se dit dans l'église mais également
contrôler la formation des prêtres. Limitation de la liberté d’expression du pouvoir
ecclésiastique.
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c) La révolution brabançonne
1) La petite révolution
Janvier 1787 : Opposition des États, refus d’accorder l’impôt car Joseph II
souhaite supprimer les institutions.
Les opposants vont prendre le nom de « statistes ». À la tête de l’opposition,
un avocat bruxellois : Vander Noot.
2) L’insurrection armée
Vander Noot reproche à Joseph II d'avoir trahi son serment, ne de pas avoir
respecté les règles et coutumes de son pays.
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Chaque État garde ses propres institutions et est compétant pour la plus part des
secteurs public. Mais l’armée reste fédéral.
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Une situation politique ingérable car les différentes principautés ne s’entendent pas
et personne n’impose de vue commune.
4) La Restauration inévitable
Joseph II meurt peu après la mise en place du nouveau régime et sera remplacé par
son frère Léopold II.
A la fin 1790, Léopold II envoie ses troupes contre-attaquées qui vont être écrasées
par des prêtres armés.
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Léopold II revient à une politique d'apaisement. Ce qui importe c'est la paix, l'ordre.
Mais l'ordre est de courte durée car la France a accéléré ces réformes.
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Louis 16 est arrêté, les français réclame une république et cela va mener à une
guerre européenne générale.
« Élections » de représentants
Des premières élections vont être organisées et vont alors coexister les anciennes
institutions autrichiennes et les institutions d’inspiration française, bâties sur des
principes électifs à flou institutionnel où coexistent différents comités.
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Il s’agit d’une période complexe et trouble où certains habitants sont attirés par les
réformes françaises mais beaucoup voient ces nouveautés avec méfiance et restent
fidèles aux anciennes institutions.
Une nouvelle bataille éclate sur l’actuelle Belgique en 1793 dans le Brabant
Flamand. Les français sont battus, on assiste à la deuxième restauration
autrichienne.
L’Empire d’Autriche se rétabli sur notre territoire et veut supprimer les nouveautés
françaises.
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Conquête économique
Réquisitions des ressources (argent, matières premières, bétail)
Annexion à la République
Les Pays-Bas sont annexés à la République française à ils deviennent une partie
intégrante.
Coq gaulois
SPQR devient SPQG : senatous
populusque galorum
Bonnet phrygien : bonnet populaire,
représente la République
Chaque citoyen à le même pouvoir =
principe de l’égalité >< monarchie
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Dans l’Ancien Régime c’était dieu qui donnait ses lois, règles à l’homme mais ici
cette perspective va être inversée.
Sous l'Ancien Régime le peuple obéit au roi parce que le roi est le représentant de
dieu sur la terre.
C'est le fondement des relations entre le peuple et le roi lors de l'ancien régime.
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2e condition : l'autorité ne pourra diriger le peuple que via un seul outil bien précis :
la loi.
a) La constituante (1789-1791)
Régime de transition durant lequel l’assemblée nationale autoproclamée représente
le peuple Français.
Ce régime a pour mission d’adopter et d’élaborer la première constitution.
Le pouvoir du roi va également être réduit.
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b) La législative (1791-1792)
Régime qui va respecter le plus la déclaration des droits de l’homme et du citoyen.
Séparation des pouvoirs et un roi à la tête du pouvoir exécutif.
Louis XVI va saboter ce système.
c) La convention (1792-1795)
On rentre dans un régime de terreur dont l’objectif est de supprimer tous les
opposants au pouvoir en place.
Un système paradoxal où les dirigeants disent vouloir protéger les droits de
l’homme et du citoyen mais fait arrêter et exécuter les opposants sans réelle raison.
C’est une époque de dictature dirigée par Robespierre.
Ce régime sera détruit en 1795.
d) Le directoire (1795-1799)
Dictature militaire, armée dirigée par Napoléon, les droits de l’homme ne sont plus
respectés.
e) Le consulat (1799-1804)
Retour vers une monarchie et mise en place de l'empire napoléonien.
f) L’empire (1804-1814)
L’empire va s’effondrer suite à la défaite de Napoléon lors de la bataille de Waterloo.
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3) La rationalisation administrative
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a) Un système hiérarchisé
Le civil arbitre.
Le canton niveau le plus bas possible : les affaires civiles sont réglées par un juge
de paix.
Sur le plan pénal, la juridiction poursuit les infractions les plus légères.
Ex : les contraventions (les plus légères)
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b) La codification
La codification du droit pénal et civil est une nouveauté qui sera également
introduite par le régime français. On va codifier le droit, l’organiser et le réunir en un
seul manuel : le code.
ü Le droit pénal
Abolition de la torture.
Peine égale pour tous les citoyens.
ü Le droit civil
Le nouveau régime voit le mariage comme un contrat civil entre deux personnes et
comme tout contrat le mariage peut être modifié, supprimé et donc possibilité de
divorcer.
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hors mariage et de l’autre on peut distinguer la mère, la belle mère et les enfants de l’ancienne
union. La personnalité centrale entre les deux époux est la belle-mère.
Lara
Il y aFOULON
donc deux visions de cette nouveauté juridique et cette vision exprime aussi l’évolution
de la législation civile. En 1804, on adopte un code civil sous l’influence de Napoléon et qui va
en réalité briser les progrès réalisés dans le cadre de l’émancipation féminine jusque-là,
notamment en inventant un nouveau système pour le divorce car celui-ci ne peut être accepté
que s’il y a un principe de faute chez un des époux.
5. LA LAÏCISATION DE L’ETAT :
L’Eglise avait une position dominante, particulièrement dans nos régions. Des changements
vont avoir lieu en France et vont directement impacter nos régions, ceux-ci s’opèrent en 3
étapes : la sécularisation (1789-1793) ; la déchristianisation (1793-1801) ; la restauration des
à Apologie
relations duetdivorce
Eglise Etat (1801-1814). Critique du divorce
b) La déchristianisation (1793-1801)
Le système républicain entre en conflit avec la religion chrétienne.
p. 28
Cherche à enlever les symboles se rattachant à la religion chrétienne.
Ex: interdiction de faire sonner les cloches des églises.
Suppression de Noël, Pâques, des fêtes religieuses.
Suppression du calendrier grégorien.
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5.2 LA DECHRISTIANISATION (1793-1801) :
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Lorsque nos régions sont annexées à la République Française, celle-ci est déjà engagée dans
une deuxième phase encore plus radicale qui est la déchristianisation. Cette phase s’accomplit
car dans les relations établies avec le clergé, l’Etat français n’a pas eu de facilité. Un certain
nombre de prêtre réfractaire à l’Etat sont rentrés dans la clandestinité et ont mené des actions
et des révoltes contre l’Etat et s’en est suivi une véritable guerre civile entre les anciens
partisans de l’église catholique et les fonctionnaires de l’Etat français.
Dans cette guerre, la radicalisation va aller plus loin du côté de l’Etat qui, après avoir diminué
l’influence de l’église dans la société, va vouloir déchristianiser la société française, supprimer
toute référence à la religion catholique. Des mesures radicales sont prises, la plus importante
(et surtout la plus spectaculaire) c’est la suppression du vieux calendrier romain qui était truffé
de référence religieuse tel que la datation des années en fonction de la naissance du Christ.
On va dater la France en fonction de la proclamation de la République, ce nouveau calendrier
est appelé le calendrier républicain et organise le temps en décade de 10 jours ce qui est plus
rationnel, le nom des mois est changé en fonction du rythme de la nature, ... C’est donc une
déchristianisation très forte et une opposition de l’Etat a toute manifestation de culte. Les
cérémonies religieuses qui se déroulent dans l’espace public sont interdites.
p. 29
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Gabrielle
Lara FOULON Degardin
c) La5.3 LA RESTAURATION
restauration des relationsDES RELATIONS
église ÉGLISE ÉTAT (1801-1814)
et état (1801-1814)
Elle illustre bien la dernière phase de
l’évolution des relations entre l’église et l’Etat
durant la période française. Sur cette peinture
officielle il y a l’opposition entre deux mondes,
d’une part dans le triangle il y a des petits
angelots qui sont dans les cieux, ils tirent
plusieurs cordes pour maintenir debout la
partie centrale de l’image qui représente un
crucifix et qui signifie la foi catholique.
Dans la partie supérieure du dessin, il y a une représentation encore plus claire de la chrétienté
qui est ici représenté par l’église qui tient dans les mains un calice et un pain qui est le symbole
de l’eucharistie. Ces deux institutions, église catholique et foi chrétienne, sont soutenues par
un personnage central qui est clairement identifiable, il s’agit de Napoléon Bonaparte qui
prend le pouvoir en 1799-1800, il est encore ici dans son costume de 1er consul.
En 1801 il négocie un accord avec le Pape. Cet accord va prendre le nom de concordat qui
rétablit les bonnes relations entre d’une part l’église catholique et d’autre part l’Etat français
notamment en revenant un peu plus tard au calendrier grégorien. L’Etat prend à sa charge les
salaires de prêtres mais aussi les frais d’entretien du culte et le clergé accepte d’obéir à
l’autorité de Napoléon Bonaparte, qui de son côté attribue à la religion catholique le statut de
religion de la majorité des français (et non pas le statut de la religion d’Etat).
Il garantit à la religion catholique une position privilégiée dans la société française, le statut
particulier de la religion se manifeste notamment lors de fêtes particulières que l’on appelle
encore aujourd’hui des Te Deum et lors de ces cérémonies, les autorités civiles sont bénies
par le clergé catholique montrant ainsi qu’il y a, en Belgique, un lien entre autorité catholique
et autorité civile. Napoléon apparait comme le soutien de l’Eglise catholique puisque d’une
main il supporte la croix et d’une autre avec son épée il brise les liens qui tentaient d’abattre
le crucifix.
Cette position
Gabrielle est intéressante également pour Napoléon Bonaparte car ce Concordat permet
Degardin
de rétablir l’ordre dans l’ensemble du territoire nationale, de plus il soumet l’autorité par
rapport aux masses chrétiennes de France et d’ailleurs car ces populations qui se mettent à
genoux devant le Christ se mettent aussi à genoux devant Napoléon. Il a compris le rôle de
soumission qu’apportait la religion catholique par rapport à la société. p. 30
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6. LE PROCESSUS DE FRANCISATION
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1815 : Nos départements sont détachés de la France et rattachés aux Pays-Bas pour
former le royaume des Pays-Bas.
La Hollande accepte d'abandonner ses territoires en Afrique à condition d'obtenir en
échange la Belgique, les anciens départements annexés à la France.
Permet à la G-B d'obtenir des colonies en échange.
Volonté également de créer un bouclier aux frontières de la France.
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Analyse de l’image :
La Russie, l'Autriche et la Prusse
Le Roi d'Espagne qui quitte la pièce tout content.
En France, Napoléon a perdu, on le soulève de son trône, un diplomate anglais qui
l'enlève : référence à la bataille de Napoléon.
La couronne que Napoléon portait est attribué à Louis 18.
Les vainqueurs ont la volonté de réorganiser l'Europe mais surtout de faire en sorte
que les nouveautés apportées par la révolution française soient abolies.
Le personnage central est le tsar de Russie qui surveille la distribution des terres et
qui en obtient un bon paquet. A gauche, le roi de Prusse souhaite récupérer une ville,
il se partage donc les beaux morceaux avec un autre personnage. A droite, il y a le
roi de Naples tente d’entrer pour récupérer des territoires mais il n’y a rien pour lui.
On voit Napoléon quitter son trône. Il est aidé́ par la Grande Bretagne et sa couronne
va être proposée à Louis XIII, frère de Louis XIV qui va s’assurer que les Bourbons
reviennent au pouvoir en France. Le Congrès de Vienne a 2 objectifs : stabiliser la
politique au niveau européen et restaurer l’ancien régime politique.
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1. Le système politique
Le système politique de Guillaume Ier est assez ancien mais avec des nouveautés.
Il va rétablir la monarchie.
Mais cette monarchie est constitutionnelle.
Guillaume Ier veut montrer que Dieu n'a plus rien avoir avec son pouvoir.
La constitution attribue la grande majorité des pouvoirs au roi.
Mise en place d'un état sécularisé.
État ou la religion a un minimum d'importance.
On voit bien les caractéristiques de cette monarchie. Comme lui demande les
puissances étrangère, il y a un soucis de réintroduire l'ancien régime. On retrouve les
mêmes symboles du personnage central. On retrouve d'autre attributs importants
comme la couronne et le trôné.
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un morceau de papier qui est la constitution. Ainsi, il indique la double nature de son
pouvoir. Un pouvoir monarchique qui renvoie à la divinité́ et il ajoute qu'il est un roi
constitutionnel (constitution adopté par des élus). La constitution n'est pas qu'un
morceau de papier, c'est fondamentalement un contrat entre la nation et l'autorité.
C'est une des obligations de Guillaume (double mission: soutient du peuple et des
dirigeants).
• Un pouvoir autocratique
• Un état sécularisé
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La question religieuse: problème de taille. Entre les belges et les hollandais, il y a d'un
côté les catholiques et les protestants.
Parmi les protestants, les calvinistes sont les plus radicaux. Parmi les catholiques, la
façon dont ils vivent leur religion est assez radicale. Guillaume est chef d'un royaume
contrasté au point de vue des religions dont leurs chefs ne veulent pas collaborer.
Cela pose un gros soucis dans la mission attribuée par les puissances européennes:
rétablir l'ancien régime. Que rétablir? Les protestants ou les catholiques? Aucun des
deux.
Il reprend la solution de Joseph II, il ne faut surtout pas que la religion s'occupe
d'affaire publiques. C'est à l'état à prendre en charge tout. Il va proposer un état
laïque où la religion doit se limiter à son rôle de culte. Là ou Guillaume va pousser très
loin la laïcisation, c'est dans le domaine de l'enseignement. Il choisit d'utiliser ce
secteur à la fois pour promouvoir l'idée d'une nation hollandaise, néerlandaise et
belge mais aussi à la fois comme lieu de déchristianisation du savoir. Il va créer 1500
postes d'instituteur. Il va développer des établissements d'enseignement secondaire:
les Athénées Royales pour recevoir les jeunes garçon et leur enseigner des
connaissances en dehors du cercle religieux/ soustraire les élites de l’influence trop
forte de l’église catholique. Il va créer des Universités d'État de Gand (province du
Nord) et de Liège (province du Sud) (et Leuven à l’époque qui ne l’est plus à l’heure
actuel car l’église catholique va la reprendre) fondé en 1822. Il va utiliser
l'enseignement pour tenter une acculturation, faire en sorte que les habitants du
royaumes puissent se parler: une langue. Langue qui ne peut pas être le français car
le royaume se construit contre la France mais bien le néerlandais (dialecte hollandais).
Il tente donc de faire d'un dialecte important la langue de tout un pays. Il va donc
subir tout une série de résistance même dans les territoires du Royaume qui ne
veulent pas d'une langue qui leur semble différente.
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Lara FOULON
2. L’imposition de la ‘Grondwet’
Pas vu en cours ?!
3. La politique économique
Durant l’époque de Guillaume, la flotte maritime qui permet d’exporter les produits
notamment dans les colonies permet des débouchés coloniaux, c’est-à-dire qu’il y a
des endroits où l’on peut acheter les produits fabriqué en Europe. Grâce à ces ventes
il y a des bénéfices et l’on peut rapporter des produits coloniaux en Europe, les
revendre et avec ces nouveaux bénéfices là acheter des produits fabriqués par
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b) La société générale
Création de la société générale : institution de crédit crée en 1822 par Guillaume sur
son propre patrimoine.
Il y a donc beaucoup de positif mais il y a quand même des limites aux retombées de
ce développement économique car celles-ci bénéficient essentiellement aux
investisseurs, soit des techniciens qui viennent de Grande Bretagne comme Coquerill
par exemple soit des proches du roi qui bénéficient de ses largesses voire de
financement de leurs industries, donc des retombées relativement réduites sur le plan
des bénéficiaires de ce progrès économique.
c) L’industrialisation
Machine à vapeur
Industrie du charbon
Cette modernisation permet au royaume du produire plus, plus vite est à moindre prix.
Les industries vont s'installer près des mines de charbon.
Le financement industrielle va bénéficier majoritairement au sud et au régions proche
des mines de charbon.
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Lara FOULON
Guillaume comprend l'idée de l'industrie avant tout le monde. Il va créer une société
générale pour prêter de l'argent aux entrepreneurs pour pouvoir s'équiper. Suite à
cela, le pays va s'industrialiser, de plus qu'il y a dans son sol le principal carburant
qui est le charbon (présent dans l'actuelle Belgique). Dans le sud, on va fabriquer des
machines grâce au charbon et dans le nord, on va envoyer grâce aux ports. Les limites
de ce modèle sont la main d'œuvre.
d) Les limites
On observe un mécontentement dans les vieilles villes.
La main d'œuvre peu qualifiée des villes n'est pas contente sur les nouvelles usines.
En plus de l’augmentation de la production / baisse des prix, les ports exportent dans
le monde entier en profitant des colonies hollandaises. En quelques années, les Pays-
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L’auteur insiste sur les différences culturelles entre les deux membres du ménage. Ce
n’est pas un problème d’argent mais bien un problème de culture. Les belges et
hollandais ne s’aimeront jamais
Les belges considèrent que l’administration des Pays-Bas est étrangère car
seulement 1⁄4 des administrateurs sont belges. Cela dit, les belges sont fautifs car en
1815, certains ont refusé ces emplois par méfiance ou par pression exercée par
l’Église.
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• Facteurs linguistiques
Bien que la moitié des belges parlent un flamand relativement proche de celui des
hollandais, il est composé de dialectes assez différents. La politique linguistique de
Guillaume pose problème. En effet, il voudrait néerlandiser son royaume. Il va investir
beaucoup dans l’enseignement pour diffuser le néerlandais. Les athénées sont créés
à cette époque et le néerlandais y est enseigné aussi bien à Namur qu’à Gand. De
grandes universités sont créent : l’ULG et l’Université de Gand, et l’université de
Leuven en 1820, financées par le trésor national. Dans la foulée, il impose le
néerlandais dans les administrations et tribunaux en Flandre, mais il n’ose pas encore
le faire du côté francophone. Mais il va y avoir beaucoup d’opposition.
• Facteurs fiscaux
Guillaume doit prendre des mesures fiscales pour augmenter les recettes hollandaise
car ses dépenses ont été augmentées (domaine économique, industriels,
enseignement,...).Il considère qu'il y a des choses à taxer et de manière mal habile, il
taxe des habitudes alimentaires qui touchent les belges. Il va taxer la fabrication de
la bière (droit de mouture). Les belges considèrent que la consommation de bière est
surtout valable en Belgique et pas en Hollande (ils n'en consomment pas beaucoup,
ils préfèrent le genièvre). Il va taxer les abatages (ils consomment plus de viandes
alors que les hollandais consomment du fromage). Ils se sentent lésés, les belges
trouvent ça injuste d’être plus taxé que les hollandais. La plus grande taxe, est la taxe
sur l’immobilier mais elle est stable donc il fallait trouver autre chose.
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• Facteurs religieux
• Facteurs politiques
Surtout évoqué par la jeune génération. Ces jeunes ont bénéficié de l'enseignement
de qualité. Ils apprennent à avoir un esprit critique par rapport à la politique du
moment et ils sortent diplômé avec une bonne formation. Il y a un problème car il
manque des postent dans la fonction publique mais le régime de Guillaume est encore
très traditionnel dans la nomination pour les postes : il va privilégier les candidats
aristocrates alors que des jeunes biens formés, avec beaucoup d'année d'études ne
peuvent pas avoir ces postes. Il y a donc une mise en cause de la politique. Ces
jeunes gens brillants, sortant des études vont s'engager dans un certain nombre de
journaux et ils vont critiquer dans ceux-ci le gouvernement. C'est un véritable combat
politique contre ce gouvernement. Le pouvoir a une arme cependant, les presses
peuvent être poursuivi, certains vont être mis en prison, d'autre banni du territoire.
Ces procès sont l'occasion de campagnes de presses menée dans les différents
journaux et donc un climat d'agitation commence à apparaître.
Les diplômés s'attendent à avoir des emplois à la hauteur de leur étude mais seul les
nobles ont toujours les bons jobs.
Les diplômés vont alors travaillé dans la presse et s'exprimer dans celle-ci.
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Description de la caricature :
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Lara FOULON
Carré noir : 4 personnes se plaignent de la politique en place, des impôts etc., mais
ils glandent et se font rien pour changer les choses.
Autrement dit, la presse s’agit et fait du vent. Au milieu de la caricature, on voit une
procession religieuse. Il y a le personnage central avec un étendard et d'autre
personnes qui le suivent. Ces personnes ont sur la tête le bonnet phrygien (symbole
de République). Cette caricature évoque un groupe bien habillé qui sont en fait les
parlementaires (il y a dans le système, 2 assemblées) belges qui sont considéré
comme Républicain, c'est à dire contre Guillaume.
Pour les hollandais (qui ont aussi des moulins), les belges sont des gens qui
s'attaquent à des bêtises et leurs projets auront la même fin que Don quichotte (qui
foirait quand il essayait de s'attaquer à un Moulin).
Il y a également un chien. ‘’Le chien aboie mais la caravane passe’’ synonyme de ‘’on
s'en fou’ cela ne fait rien, ils brassent du vent. Cela permet de bien comprendre
l'indifférence des hollandais par rapport à ces plaintes. Cela montre bien le point de
rupture entre ces 2 communautés.
Cette caricature hollandaise critique les belges qui s'agitent mais qui ne font
rien. Ces critiques sont considérées par les hollandais injustifiées.
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Vont alors se dérouler les événements particulier de septembre 1830 qui sont
directement lié à la naissance de la Belgique. Ces faits se déroulent de manière
précipités et inatendus, tant de la part de Guillaume 1er que des opposants belges
voire même de la part de l’Europe.
Durant l’été 1830, une révolution éclate à Paris au mois de juillet (la révolution de juillet)
qui met fin au règne des frères de Louis XVI (bourbons) et qui met sur le trône de
France un nouveau roi bourgeois : Louis-Philippe, qui se dit favorable aux nouvelles
idées politiques.
b) La crise économique
La population bruxelloise et des Pays-Bas connait des difficultés économiques
importantes. Il y a moins de travail dans les villes à cause de la mutation industrielle. Il
faut ajouter à ça l’augmentation du prix du pain.
Guillaume décide, toutefois, de maintenir les festivités liées à son anniversaire à
Bruxelles (bar et opéra dans le théâtre de la Monnaie dont la pièce raconte une
révolution du peuple contre le roi d'Espagne).
c) L’émeute du 25 août
Organisions dans un opéra de La Muette de Portici à Bruxelles. Les bruxellois picolent
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Lara FOULON
Haye auprès de Guillaume Ier, accueilli dans un froid glaciale même pas dans le palais
mais dans un bête pièce, pour demander la prise en compte des griefs.
De son côté, le roi dépêche son fils pour rétablir l’autorité hollandaise à Bruxelles. De
part et d’autre, ces tentatives échouent. Guillaume 1er ne lâche rien tandis que son
fils, accueilli par une foule hostile, quitte Bruxelles en emmenant le reste de la garnison
locale. Pour les belges, il faut des mesures adaptés = régionalisme ; cette demande
ne plait pas à Guilaume et envoie 10 000 hommes.
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Lara FOULON
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Lara FOULON
c) La proclamation de l’indépendance
Il n'est alors plus question d'avoir une séparation administrative,... mais bien une
indépendance. C'est le 4 octobre 1830 que la déclaration d'indépendance de la
Belgique est déposée. Le 6 octobre, une commission (de Gerlache) est chargée de
préparer un projet de constitution, et décide d’organiser des élection en vue de
constituer le Congrès national pour adopter la Constitution le 11 octobre. Guillaume
n’accepte pas que la Belgique se sépare de son royaume mais les insurgées sont
déterminées à construire un état indépendant selon de nouvelles règles
constitutionnelles à déterminer et mette en place un régime libéral légitimé par le
principe de la souveraineté nationale.
Fin septembre 1830 début septembre 1830 août 1830 Juillet 1830
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Lara FOULON
1. Juillet 1830 : le personnage se trouve dans une pièce avec un tapis, on imagine
qu’on est devant le trône de Guillaume, et ce personnage s’adresse au roi de
façon respectueuse. “Sir nous supplions”. Les belges se plaignaient de
l’autorité du roi mais la respectent.
2. Aout 1830 : le personnage est beaucoup moins respectueux. Il n’a plus de
chapeau, il tend un morceau de papier, “Sir nous réclamons”. Délégation
envoyée à la haie.
3. Les combats début septembre 1830 : on voit pavés de la rue : le personnage
a le drapeau national belge et une épée, “sir nous demandons”. Il demande la
séparation administrative mais garde en tête que Guillaume peut rester roi.
4. Fin septembre 1830 : puisque le demandes ne sont pas acceptées : “adieu
guillaume”, sir, guillaume quitte le trône la couronne sous le bras. C’est la
proclamation de la république.
Ainsi, on a cette évolution en différentes étapes de la Révolution belge qui n’est donc
pas un évenemment prémédité mais qui est plutôt la conclusion d’’épisodes mal
gérés par Guillaume qui reste imbu d’une vision autoritaire de son pouvoir.
Les belges proclament leur indépendance en octobre 1830 mais il ne faut pas oublier
ce qu’il s’était passé à Vienne en 1815. La Belgique et la Hollande avait été mise
ensemble dans le cadre d’un grand accord international et cette indépendance vient
remettre en cause toute une série de marchandage réalisé durant ce famaux congrès
de vienne. La première réaction que Guillaume a après l’indépendance de la Belgique
et la fuite de son armée est d’envoyer une correspondance aux autres monarques
européens pour les prévenir que les belges remettent en cause tout l’équilibre
européen.
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1) La conférence de Londres
La réunion de Londres rassemble les diplomates de l’époque. Elle sera capitale pour
le nouvel État Belge.
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Lara FOULON
Cette caricature donne une belle représentation de ce qui se passe à Londres. Elle
est comparable à la caricature du Congrès de Viennes. On distingue une différence,
voire une opposition, entre les pays décideurs et ceux dont on décide le sort.
Ceux qui décident sont placés au centre autour de la table, et les pays décidés,
comme la Hollande, la Belgique et la Pologne sont attachés à des piquets, voire au
sol.
Les 5 pays décideurs sont, quant à eux, divisés en deux camps opposés et distincts
: d’une part les partisans de la Belgique (hollandais) et au milieu, un intervenant plus
neutre mais qui reste favorable à la Hollande.
La Grande-Bretagne est quant à elle représentée par un renard, l’animal rusé qui
mène un double jeu : l’Angleterre fait semblant d’être contre l’indépendance de la
Belgique et est favorable à la dislocation du Royaume des Pays-Bas car il représente
un véritable concurrent économique. En effet, les Pays-Bas avaient copié le
Royaume-Uni et ont réussi à les rattraper. D’un autre côté, la France et la Grande
Bretagne sont ennemis, ce qui place la Grande Bretagne dans une position ambigüe
vis-à-vis de la France puisqu’elle est en réalité favorable à celle-ci.
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Lara FOULON
2) Le choix du monarque
Pour ne pas de discréditer aux yeux des autres monarchies européennes, il faut
choisir un chef d’État. Mais cela s’avère être un choix difficile puisque la Belgique ne
connait ni famille ni tradition.
a) L’élection du Duc de Nemours
Il faut choisir un monarque d’un autre pays sans pour autant rompre avec les
conditions de la conférence de Londres. Les belges parviennent à former une
assemblée constituante qui a la tâche d’élire le roi belge. Sans véritablement tenir
compte que la Conférence, les congressistes choisissent le Dur de Nemours, qui n’est
autre que le fils de Louis Philipe, roi français.
C’est un mauvais choix évident, cela créé une crise diplomatique entre la France et la
Grande- Bretagne puisque cela promet qu’un jour, la Belgique et la France auront le
même roi à problème de neutralité. La Grande-Bretagne menace alors de mettre fin
à l’indépendance de la Belgique. Louis Philipe envoie une lettre où son fils refuse. La
Belgique nomme un remplaçant, le plus vieux congressiste belge.
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vit à Londres, veuf inconsolable. Son épouse était l’héritière du trône d’Angleterre,
Princesse Charlotte, fille ainée du roi qui allait monter sur le trône.
mais il finit par accepter le 21 juillet 1831. Il devient le 1er roi des belges.
3) La fixation du territoire
Lancement de l’armée à la reconquête de la Belgique.
Réclame l’intervention de plusieurs grande puissance.
La première est la France.
Guillaume refuse de signer le traité des 24 articles.
Établissement d’un péage sur l’estuaire.
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Lara FOULON
Cette prestation de serment que Léopold accepte est bien vue par tous les États
européens et il négocie lui- même les nouvelles frontières de son royaume et obtient
tout ce qu’il veut : le Traité des 18 articles qui admet à la Belgique le Grand-Duché du
Luxembourg et tout le bassin de la basse Meuse (Maastricht). Grâce à lui, la Belgique
ne doit pas contribuer à l’énorme dette des Pays-Bas : coup de maître de Léopold.
b) L’invasion de la Belgique
Cette réussite un peu trop spectaculaire rend fou de rage Guillaume d’Orange qui a
perdu la Belgique et les 3⁄4 des territoires de son ancien royaume. Il refuse de signer
les 18 articles et lance son armée à la reconquête de la Belgique. Tout près de Louvain
a lieu le premier affrontement entre l’armée hollandaise et l’armée belge. La Belgique
est protégée par les pays signature de la Conférence de Londres. Léopold demande
en plus à son futur beau-père, Louis Philippe de lui envoyer une armée. Guillaume
recule après avoir prouvé la fragilité de la Belgique et négocie le Traité des 24 articles.
Léopold doit négocier avec cette défaite de Louvain, il décide de lâcher le territoire
du Luxembourg et de la Basse Meuse et de payer la moitié de la dette des Pays-Bas.
La Conférence de Londres et ses grands pays sont d’accord et signent avec Léopold.
Cependant, Guillaume refuse, il ne reconnait toujours pas l’indépendance de la
Belgique, qui décide alors de récupérer les terres qu’elle venait de lui céder.
On est dans une situation étrange qui se prolonge jusqu’en 1839, date où Guillaume
accepte enfin.
Cette indépendance de la Belgique est bien fragile et conditionnée de manière très
forte par les intérêts européens. Les circonstances ont joué en sa faveur. Ce n’est à
la base pas un pays viable mais il s’est très rapidement doté d’institutions efficaces
et cohérentes tout en poursuivant un objectif commun.
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2) La constitution
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du culte et des croyances. Tous les cultes peuvent s’exprimer dans l’État
belge, ce qui n’est pas le choix de la République Française qui prône la laïcité,
souvent confondue. La Belgique n’est pas laïque mais accepte tous les cultes,
c’est un état pluraliste puisque les différents cultes sont reconnus et peuvent
s’exprimer en public.
d’y enseigner les matières qu’il le souhaite. Ce sont des écoles privées,
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C’est le résultat des deux évolutions dans le passé récent de la Belgique. Comme vu,
la Belgique doit mettre en place un système monarchique, par obligation des états
voisin pour être reconnus comme indépendants. Les belges n’ont, cependant, pas de
très bons souvenirs de leur dernier roi Guillaume Ier, considéré comme un despote,
ainsi que Napoléon etJoseph II contre lesquels il y a eu d’importants soulèvements.
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Dans cette constitution, on retrouve les pouvoirs attribués de manière très limitative
au roi :
• - La sanction des lois (c’est lui qui l’authentifie, tout le reste du système l’élabore et
la conçoit, lui les signe) ;
• - Il nomme et révoque les ministres ;
• - Il commande l’armée ;
• - Il a besoin du contreseing dans tous ses actes officiels/publics, c’est-à-dire
l’accord de ses ministres. En effet, ses actes sont inviolables et incritiquables. Et si le
roi comment un acte négatif, c’est le ministre qui sera attaqué: responsabilité
ministérielle : rendre des comptes au Parlement.
Cependant, le roi est sauf puisqu’il n’a aucune possibilité d’action seul, si ce n’est la
nomination des membres du Gouvernement.
c) Un régime parlementaire
Le privilège permet à l’état belge d’obtenir le soutien des plus grosses fortunes
belges.
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C’est donc un régime très contraignant pour le roi qui n’exerce que les pouvoirs qui
lui sont accordés dans la constitution et nécessite du contreseing ministériel. On voit,
à gauche, le Gouvernement provisoire et le pouvoir mis en place par Léopold, à droite
: la monarchie constitutionnelle limitée.
Sur le plan de la composition, les représentants sont élus sur une base censitaire
(payer un impôt pour voter) mais il s’agit de la seule restriction. Plusieurs dizaines de
milliers de belges sont électeurs et députés.
Par contre, au Sénat, on rend les élections plus spécifiques : les électeurs sont
comme au Sénat contraint de payer un impôt, ici bien plus élevé, mais de plus, ils
doivent faire partie des 500 plus grosses fortunes immobilières de Belgique. Ceux-ci
ont des privilèges et cadeaux pour leur richesse.
Par contre, dans le système britannique, les membres de la Chambre des Lords sont
des lords, c’est-à-dire qu’ils ont un titre de noblesse, qui prévoit une grande richesse
immobilière. En Belgique, on ne devient pas membre du Sénat par titre.
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Car ils paient plus d’impôt que les autres puisqu’il n’y a pas d’autre impôt en Belgique
que celui basé sur la fortune immobilière, alors qu’aujourd’hui il existe celui basé sur
les revenus. Comme se sont eux qui payent l’État, ils ont un droit de regard sur
l’économie.
De plus, comme ils ont l’expérience de la gestion, ce sont eux qui gèrent le patrimoine
commun, les données etc. En outre, cela garanti aux nouveaux décideurs d’après la
révolution d’avoir le soutien des grosses fortunes et des plus grosses personnalités
du royaume. Ils ont besoin d’appuis et l’achètent en offrant à ces fortunes un pouvoir
politique spécifique. En effet, dans un régime bicaméral, lorsqu’une loi est adoptée
dans une chambre, elle doit m’être aussi dans la 2ème. Il y a 40 sénateurs et 75 députés
: les sénateurs surveillent les lois adoptées par la Chambre et bloque celle qui sont
menaçantes pour leurs intérêts économiques : ils ont un pouvoir de blocage, plus que
d’initiative.
Ce pouvoir donné aux grosses fortunes suscite des débats sur les arts, car certains
députés trouvent ce pouvoir exorbitant. Ce régime parlementaire bicaméral existe
encore aujourd’hui mais le Sénat n’a quasiment plus aucun pouvoir.
Cette Constitution belge est adoptée au début de février 1831 et dès son adoption,
elle fera l’objet d’un véritable culte. On considère ce texte comme parfait, il va être
copié dans les autres pays européens comme un modèle d’État libéral. Ces libertés
offertes aux citoyens avec un pouvoir exécutif limité + le régime parlementaire suscite
l’admiration des révolutionnaires d’autres pays autocrates. C’est un modèle sacralisé.
Ce modèle reste tout de même incomplet car beaucoup d’aspects n’ont pas eu le
temps d’être traités tant la rédaction eu été rapide : pouvoir communaux, provinciaux.
On dit que la constitution est pseudo libérale dans le sens ou les libertés des citoyens
comme celle d’expression est une liberté conditionnée par la richesse : c’est bien
d’être libre mais il est difficile de jouir des libertés sans revenus.
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des Pays-Bas) ;
En bas, 5 personnes :
et agricoles.
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Les libéraux préfèrent défendre les libertés contrairement à l’Église qui veut en réduire
un certain nombre. Jusqu’à la moitié du siècle, les catholiques impriment leur
influence sur le pays système électoral qui leur est favorable : censitaire, et ne
bénéficie qu’à 1% de la population.
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Ce système censitaire inscrit dans la Constitution que pour participer aux élections, il
faut payer un sens de minimum 20 florins, modifié en fonction des régions. Les
habitants des villes paient plus que ceux de la campagne, pour une propriété
équivalente. En effet, on peut monter jusqu’à 100 florins à Bruxelles.
Ce système privilégie les électeurs des campagnes, là où l’Église est la plus puissante.
Le Parlement et la Chambre des Représentants sont donc essentiellement
catholiques.
b) Un gouvernement unioniste
Se forme alors une union face à Guillaume 1er (jusqu’en 1839) qui n’a toujours pas
reconnu l’existence de la Belgique. A cette époque, les députés font front et ne
veulent pas se désunir en créant des parti politiques. Cet aspect renforce le pouvoir
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Lara FOULON
du roi qui va véritablement choisir ses ministres en fonction de ses intérêts, et non
pas parce qu’un parti les lui impose.
1831, Léopold a toute liberté de choisir ses ministres (c’est là son seul pouvoir) et
choisis donc ceux qui lui signeront le contreseing et légitimeront tous ses actes, c’est-
à-dire les catholiques car ils préfèrent les formes conservatrices du pouvoir. Quand
Léopold arrive au pouvoir, il craint une influence française trop forte. Or, les
catholiques sont plutôt antifrançais. Léopold est donc rassuré car les catholiques
veulent de la même politique que lui.
confortablement sur une masse de pièces d’or « la liste civile » : son salaire.
Avant chaque début de règne, le Parlement vote le montant octroyé au roi dans la
liste civile, c’est-à-dire les
moyens qui lui sont attribués pour faire fonctionner ses services et sa fonction ;
entretien des njjjnk
bâtiments... C’est d’ailleurs toujours le cas aujourd’hui, le roi n’est pas propriétaire du
palais mais il est mis à sa disposition.
A terre, la Constitution de l’État belge, attaquée par les catholiques qu’on identifie
comme responsables, ici représentés par des rats : cardinaux et évêques. D’autres
rats, non religieux : magistrats/juges (noblesse d’épée, terrière et de fonction) : on
accuse le suffrage censitaire.
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Lara FOULON
La critique est claire : les libéraux critiques les idéaux de 1830-31 ont été jetés à terre
par le roi pour augmenter ses pouvoirs et sa richesse, et les catholiques et nobles qui
se sont servis au passage.
Cette critique ne va pas rester seulement dans les journaux, elle va être à l’origine de
la création du premier parti politique : le parti libéral.
Il est créé à Bruxelles le 24 juin 1846 sur bases des loges maçonniques avec des
éléments majeurs. Les évêques vont le déclarer inacceptables pour les catholiques et
interdire les croyant de s’allier avec ces loges maçonniques, lieu de rencontre et de
libre pensée. Ce parti va devenir un groupe anticatholique qui prône la liberté
d’expression.
1834, Bruxelles, on fonde une université qui sera à la fois autonome par rapport à
l’état, et à la fois indépendante de l’influence religieuse : ULB : université privée,
enseignement or influence catholique.
En réaction, les évêques créent l’UCL : liée à l’Église, dirigée par les évêques.
Les loges fondent ces universités et le premier parti politique, libéral, qui remporte
très facilement les élections et obtiennent la majorité des députés/sénateurs au
Ce parti réforme la loi électorale qui avait permis aux catholiques d’être plus
représentés : le montant à payer pour voter est unifié partout à 20 florins, ce qui va
permettre de doubler le nombre d’électeurs et la proportion va passer de 1 à 2 % de
la population, un pourcentage important essentiellement situé dans les villes : riches
propriétaires + entrepreneurs urbains : rafraichit le Parlement. De nouvelles classes
sociales arrivent au parlement. Sans le savoir, les libéraux sont en train de sauver la
tête de Léopold.
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Lara FOULON
Sur le dessin, le premier à monter l’échelle est un vagabond, suivi d’une femme,
symbole de la stupidité.
Malgré tout, quelques années après la réforme, les catholiques se rendent compte
qu’elle n’était pas si négative que ça. Au printemps 1848, l’Europe entière connait une
vague révolutionnaire : c’est le Printemps des peuples. Il part de Paris, passe par
Rome, Vienne, Berlin, Brague, les Pays-Bas... sauf la Belgique ! alors qu’un des plus
grands agitateur politique y habite : le fondateur du socialisme et du communisme :
Karl Marx, en train d’écrire le Manifeste du parti communiste. Les belges expulsent
Karl. Cette réforme est, partout ailleurs, menée dans les grandes villes par la
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parmi les états solides d’Europe, alors que ce pays était marqué par la défaite de
1831.
Conséquences : cela renforce le parti libéral au sein de l’État. Il est créé en vue de
mettre un œuvre un programme politique et a les mains libres pour le faire.
e) La guerre scolaire
En effet, dans les villages et communes, l’école primaire n’est pas obligatoire et est
dirigée par le curé du village. Il apprend le catéchisme et parfois, un peu à lire et à
écrire.
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L’université principale est l’UCL. L’ULB existe mais n’est pas importante.
A partir du moment où les libéraux arrivent au pouvoir, ils dominent cette influence en
créant un enseignement où la religion n’a plus sa place : la loi de 1851 réorganise
l’enseignement secondaire et créé une multitude d’établissements publics. Le
gouvernement libéral va un peu concurrencer l’enseignement catholique mais surtout,
en 79.
Loi organique sur l’enseignement primaire (1879), Création d’un enseignement d’état.
Les libéraux décident de frapper un en adoptant une loi sur l’enseignement primaire,
obligeant chaque commune/localité belge à créer une école où l’enseignement est
donné par un instituteur diplomé et où l’enseignement catholique est facultatif (cours
de morale ou religion au choix).
Cette loi est très critiquée et condamnée par l’Église qui parle de loi de malheur.
En réaction, elle soutient ses écoles paroissiales et va se développer une véritable
compétition dans chaque village entre les partisans de l’école communale et ceux de
l’école libre/catholique. Leur but étant d’avoir le plus d’enfants possibles.
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Entre eux deux un fouet faisant état des punitions physiques adressées aux élèves.
Ils disent que la religion cathique ne vient pas l’instruction des enfants mais le
bénéfice financier.
Présence d’une tirelire pour remplir les caisses des institutions et pas de
l’enseignement. Détournement de fonds pour leur propres objectifs.
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Le professeur est représenté par un porc, salleté morale, vicieux : animal qui pratiques
les relations sexuelles indépendament de la procréation, comme l’humain.
On assiste à cette véritable guerre scolaire, représentée ici. Les familles se déchirent
entre partisans de l’école libre et l’école communale. Les employés qui soutiennent
l’école communale sont parfois obligé de mettre leurs enfants dans les écoles libres
pour rester chez leur patron. On refuse de donner la communion, les funérailles etc.
aux les enfants d’école communale : grosse pression catholique.
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CONSÉQUENCES :
Intransigeance libérale :
Pour les libéraux, les catholiques ne défendent pas ni des valeurs ni la Belgique mais
le drapeau clérical, c’est-à-dire « Rome est ma patrie », les catholiques défendent
donc Rome, le Vatican et la papauté. Ce ne sont pas de bon belges puisqu’ils
défendent des intérêts qui ne sont pas nationaux mais religieux.
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Malgré ce discours, les investissements importants fait par l’état dans la mise en place
d’un réseau d’enseignement communal, lors des élections de 1884 les libéraux vont
être battu par le parti catholique qui a utilisé la guerre scolaire pour s’organiser et
créer des sections locales dans toutes les villes et même dans tous les villages. Cet
élan en faveur du sauvetage en faveur d’un enseignement catholique pour les enfants
a permis la création de ce parti catholique et comme en 1847 le parti libéral avait
profité de son organisation consécutive à sa naissance, en 1884 le parti catholique
profite aussi de cette nécessaire organisation pour vaincre aux élections le parti
libéral. Cette victoire va faire en sorte que la Belgique apparaisse comme une espèce
d’originalité aux yeux de l’Europe et peut être même du monde entier d’avoir un
enseignement primaire qui est aux mains de deux acteurs principaux : les écoles
communales (financées par les communes avec des cours de religion et de morale)
et à côté de ça un enseignement libre (initiative privé mais essentiellement aux mains
de l’église catholique bénéficiant d’infrastructure prêtée ou donnée par des
particuliers comme des nobles ou familles proches de l’église). On a ce doublement
de réseaux d’enseignement qui est une caractéristique de la Belgique au niveau
primaire, et on le verra par la suite, au niveau secondaire et universitaire.
On assiste alors à une pacification où finalement les belges ont le choix entre les deux
types d’enseignement, le libre étant financé par le parti et le communal état financé
par les communes.
De manière logique, si ces deux réseaux existent, le Gouvernement les finance toutes
les deux, mais c’est un illogisme propre à la Belgique.
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Toutes les mines de charbon vont modifier le paysage (le pays noir).
Le réseau de chemin de fer vient répondre à un soucis de la Belgique car le point fort
du port d’Anvers est diminué par le contrôle de passage des hollandais.
En 1834, l’état belge décide de financer le placement de ce chemin de fer qui relie les
grandes villes belges et puis de l’étendre jusqu’aux frontières afin de permettre le
transport en dehors de la Belgique. On va passer de 500 km en 1845 à 3500 km en
1875. L’ensemble du territoire belge est connecté avec lui-même mais également
avec ses pays voisins.
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Elle est très forte de par sa densité : 130 habitants par km2.
Les salaires sont très bas. Et oblige que l’ensemble de la famille travaille.
L’arrivée des femmes et des enfants sur le marché du travail va encore plus accentuer
la baisse des salaires.
Travail dans les usines qui sont enfermés dans les mines.
La main n’œuvre n’a aucun droit sur son travail. Le patron est seul maître de tout.
C’est donc une main d’œuvre complètement exploitée avec aucun droit et un salaire
plus que bas.
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Aucun jour de congé, des journées de travail qui comptent 12h. le travail s’arrête
quand la lumière du jour disparaît pour laisser place à la nuit.
Un deuxième scandale est le travail précoce des enfants dans des secteurs
particuliers.
Article 6 de la Constitution :
« tous les belges sont égaux devant la loi ».
Les métiers dans les villes sont aussi difficiles que ceux dans les usines et dans les
mines.
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En contraste de ces conditions de vie très difficile, on voit un homme costaud qui ne
fait rien, qui ne travaille pas et qui reçoit des provisions, de la nourriture en ne faisant
rien.
Le personnage qui est représenté sur cette caricature est le premier ministre qui est
à la tête de l’état belge et ne fait rien pour changer les conditions de vies des belges
pauvres.
Cette caricature d’origine ouvrière des années 1860 montre cette fracture qui existe entre la
majeure partie de la population ouvrière en marge de la société et la population en
opulence. On analyse un effet miroir entre les conditions de vie ouvrière et celle de l’élite
socio-politique.
Métaphore : ici, le chef du Gouvernement a les moyens d’aider les ouvriers mais il dit : « il
est vrai que la mysère est grande et que la société souffre, mais que pouvons-nous ? L’état
est impuissant ». Pronconé lors d’un disocurs politique à la chambre, sous ce dessin qui
prouve le contraire.
Fondamentalement, rien ne change parce que le pouvoir politique n’essaie pas d’améliorer
la situation ouvrière. En effet, celle-ci n’est pas électrice et n’a aucun impact sur le plan
électoral.
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Le français est la langue la plus utilisée et qui est une langue internationale encore
très importante au niveau international.
Et dans le nord du pays, les dialectes flamands sont également très nombreux.
C’est le français qui est utilisé comme langue d’usage dans les institutions or la
constitution ne prévoit pas de langue nationale mais prévoit qu’il y ait une liberté des
langues.
Les cours et tribunaux travaillent également en français quel que soit le territoire
même en Flandre, c’est le français qui est utilisé ?
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Dans le sud du pays, le patois reste dans le cadre familial mais dans le professionnel
le français reste majoritaire.
Mais dans le nord du pays, s’installe une craindre de voir disparaître le passé glorieux,
la culture, le patrimoine flamand.
Ce sont des écrivains, des artistes, des intellectuels qui vont se regrouper pour porter
attention à cette culture flamande qui est écrasée par l’omnipotence du français.
Ce mouvement considère que ce qui est typiquement belge est la culture flamande.
Ce mouvement se considère plus belge que les belges sachant parler le néerlandais.
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Il revendique à droite en rouge, un enseignement flamand, représenté par des enfants, car
la langue doit continuer à être apprise par les plus jeunes ;
La justice, la balance : les deux langues doivent être sur un même pied d’égalité.
Mais on voit apparaître trois lois fondamentales sur l’usage des langues en Belgique.
Cette caricature est l’affiche d’un gala pour l’association Davids Founds fondée par un
intellectuel flamand, David à tendance catholique et dont l’objectif est la défense de la
culture flamande. Le menu représente les symboles de cette association.
Au milieu : le roi David, personnage biblique de l’Ancien Testament, souvent identifié dans
l’iconographique chrétienne avec une lyre.
Les objectifs ne sont ni politiques ni économiques mais culturels. Ils visent à défendre la
langue flamande.
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En 1873, la première lois linguistique concerne l’usage du néerlandais dans les cours
d’assises et tribunaux correctionnels se trouvant en Flandre.
Les deux ministres travaillent sur une planche de bois sur laquelle est écrit « Loi Coremans »,
un projet de loi pour corriger un nouvel abus linguistique. Les ministres rabotent l’effet de la
loi, alimentés par un amendement (projet de modification, correction, adoucissement de la
mesure proposée). Coremans se plaint toujours de l’attitude réductrice qu’adopte le
Gouvernement par rapport aux propositions de lois en faveur de la culture flamande.
Autre caractéristique commune des ministres : ce sont des avocats ; le monde judiciaire très
conservateur par rapport aux demandes flamandes d’utiliser cette langue dans le judiciaire
en matière pénale. Donc même si la loi est votée et rabotée, elle n’est pas toujours voire
jamais mise en œuvre, ce qui est dû aux résistances.
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d) De nouvelles revendications
Ces revendications vont être ressentie comme une menace, une hostilité vis-à-vis
d’une situation de fait pour les francophones.
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Cette situation provoque la naissance en réaction d’un autre mouvement culturel qui
est un mouvement wallingant ayant pour origine la peur d’une diminution d’un
avantage à atteindre un certain nombre de carrières.
Il a une craindre d’une Belgique bilingue. Que les francophones perdent leurs emploi
à cause de la barrière de la langue. Les francophones se retrouveraient alors en
minorité.
Une autre menace est celle aussi de voir une culture flamande s’imposer avec ses
caractéristiques comme la culture belge.
Une Belgique qui ne pourra pas avancer et évoluer parce qu’elle est freinée par un
conservateur flamand.
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a) Le mouvement ouvrier
Le mouvement ouvrier va avoir un certain nombre d’initiatives mais ne vont pas avoir
de grand impact sur la suite de l’histoire.
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b) Un parti ouvrier
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Elle est très violente et ressemble un peu aux journées révolutionnaires de 1830 qui aurait
pu aboutir à un résultat semblable, mais cette fois elle sera différente et déterminante sur
l’obtention à terme du suffrage universel.
Cet évènement éclate de manière fortuite en 1886. C’est une période économiquement
compliquée : après presque 1⁄2 siècle de croissance industrielle, on assiste à une crise de
production internationale. Les modèles britanniques et belges ont été copié par les autres.
Résultat : trop de produits métallurgiques et de charbon sur le marché : le patronat licence
ou cesse son activité. Cette crise a un coup social très important et une diminution subite de
la qualité de vie.
L’anniversaire de la commune :
On fête le 15ème anniversaire de la commune de Paris qui avait pris le pouvoir de la capitale
pendant plusieurs mois.
La répression sanglante :
Cet anniversaire évolue en une manifestation beaucoup plus grande et entraine une série de
grèves dans tout le bassin industriel wallon. Les charbonnages et usines cessent, les ouvriers
se retrouvent à la rue pour créer des barricades etc en réclamant l’amélioration de la
situation. Les autorités locales sont submergées et font appel au gouvernement national. Le
ministre fait intervenir l’armée pour nettoyer les rues, menée par à un Général aux
méthodes brutales. Il va faire des dizaines de morts. Ce nettoyage est salué par les députés
belges, libéraux et catholiques, mais suscite, une fois le calme revenu, une prise de
conscience politique.
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Lara FOULON
En 1886, est prévu une festivité au sein de la classe ouvrière pour fêter le quinzième
anniversaire de la commune.
Les festivités vont tourner aux émeutes. Le gouvernement face à cette révolte va
envoyer l’armée sur place car les simples gendarmes ne suffisent plus.
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Lara FOULON
Face à cette révolution, l’état réagit de la même façon, il envoie les militaires.
Léopold II est représenté tout au-dessus de la peinture, puissant comme dieu le père
qui sort du ciel. Il apparaît avec des lunettes comme s’il ne voyait pas ce qu’il se passe
et surtout ne fait rien pour améliorer cette situation dont la révolution est illégitime.
c) La réforme électorale
Cette situation conflictuelle est éclairée mais les résultats de l’enquête qui démontrent sans
surprise la situation scandaleuse dans laquelle est la pop ouvrière, système d’enfermement
juridique, salaires trop bas, misère des familles, danger condition de travail.
On révèle au monde politique la gravité de la situation. Ceci est encore renforcé par la prise
de position du pape qui appelle l’ensemble des catholiques à en prendre conscience : lettres
Rerum Novarum, au moment où le Gouvernement est unanimement aux mains de catho
rend les choses plus faciles.
100
Lara FOULON
a) Le vote plural
En 1893, 850 000 électeurs disposant d’une voix et 520 000 ayant au moins 2 voix.
La majorité populaire ayant une voix vont dominer les électeurs ayant au moins deux
voix.
b) Le vote obligatoire
Le vote est rendu obligatoire pour enlever la possibilité de certaine personne de faire
pression et d’empêcher certaine personne à aller voter.
c) Le nouveau sénat
Il est réformé mais reste dans les faits une chambre où la richesse financière, et non
plus seulement patrimoniale, attribue des privilèges aux sénateurs.
101
Lara FOULON
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Lara FOULON
Les deux caricatures montrent les deux stratégies du parti ouvrier belge dans cette
recherche du pouvoir belge.
Une lutte qui est dure avec une nouvelle arme : la grève générale.
1902 : agitation et échec. Les élections suivantes renforcent la position du parti catholique
(conservateur), qui est contre les violences commises dans la rue. Cette agitation est illustrée
par la 1ère caricature où Manneken-Pis, avec un bonnet phrygien (aspect populaire et
républicain, antithèse de la couronne), se soulage sur les classes sociales adverses,
caractérisées par leurs couvre-chefs habituels et les électeurs à plusieurs voix.
En 1912, alliance électorale, au-dessus : symbole socialiste habituel : soleil levant, nouvelle air
de bonheur rendue possible, non plus par la seule action du POB mais, par l’alliance entre le
POB et le libéral. Plus de chapeau à haute forme, on limite les distinctions.
103
Lara FOULON
Les deux doivent s’unir pour obtenir le résultat visible dans la partie inférieure : la fuite des
religieux, on les voit arriver à la frontière Adieu. « Vivre la délivrance ». De chaque côté, les
deux slogans qui sont devenus les valeurs / objectifs de chacun des deux partis :
- SU pour le POB ;
L’alliance ne permet pas un changement politique et tant même vers une défaite et le
libéraux viennent à conclure que leur alliance devient dangereuse.
Caricature qui corrige des abus plutôt que de modifier complètement la situation.
Elle critique la législation mise en place.
On y voit différents acteurs : Léopold II au milieu, et à gauche, 3 représentants des classes
possédantes appuyant sur le plateau chargé d’éléments lourds pour la classe populaire : les
taxes, impôts...
De l’autre côté, ce qui est censé améliorer la situation : les réformes représentées par un
nuage, du vent.
104
Lara FOULON
Les réformes :
nature et pas en salaire. Les mineurs étaient par exemple payés avec du charbon.
• - 1889 : travail enfant : interdit dans certains métiers et notamment dans les mines
sous-terraines.
• - 1903 : accidents travails : l’employer doit payer l’ouvrier victime d’un accident
105
Lara FOULON
1) La grande guerre
106
Lara FOULON
Les États-Unis vont nourrir la Belgique durant une bonne partie de la guerre.
FLAMENPOLITIK
ACTIVISTES MINIMALISTES
Le point important qui va avoir un impact sur l’unité du pays c’est la Flamenpolitik mise en
place par l’occupant allemande. Cette politique pro flamande vise à offrir au mouvement
flamand ce qu’ils voulaient avant la guerre.
Activiste :
Aile, très minoritaire, va accepter les propositions allemandes et même collaborer à leur
mise en place. Ils sont acteurs de cette politique pro flamande. Cette politique pro flamande
offre une université flamande en Flandre dès 1916 à Gand. La majorité des enseignants
refusent d’y adhérer et seul une minorité d’enseignants et d’étudiants vont y suivre les
cours. Cette université est très mal considérée dans le pays et on va l’appeler « l’université
Von Bissing », du nom du général qui gouverne la Belgique au nom de l’empereur
d’Allemagne. Les Belges se moquent donc de cette université.
En 1917 les allemands créent un parlement flamand en Flandre qui est le « Raad Van
Vlaanderen » et qui est composé de député désigné n’ont pas suite à des élections mais
suite à des assemblées locales. Ce conseil va proclamer en 1918 l’autonomie de la Flandre.
Tous ces acteurs sont des collaborateurs activistes de cette politique pro flamande mise en
place par les allemands et qui sont majoritairement mal vu par la population belge et
flamande parce qu’ils profitent essentiellement matériellement de cette situation car ils ont
des vivres alors que le reste de la population vit pratiquement dans la famine.
107
Lara FOULON
Minimalistes:
Ils vont rejeter les ordres du gouverneur allemand, ne pas s’inscrire dans les réformes
offertes aux flamands et vont garder leur loyauté patriotique mais ils vont faire pression au
sein du gouvernement qui a pris la fuite et qui s’est exilé en France. Ils vont obtenir du
gouvernement belge réfugié en France des réformes qui devront être tout de suite mise en
application dès la paix revenue, le retour à l’indépendance. Ces réformes tournent surtout
autour de l’égalité linguistique entre le français et le néerlandais sous deux formes : soit sous
la forme d’un bilinguisme sur l’ensemble du pays soit sous la forme de l’unilinguisme
régional (une seule langue dans un territoire linguistique, flamand en Flandre, français en
Wallonie et le bilinguisme à Bruxelles). Cette partie du mouvement est largement
majoritaire par rapport à la première et elle est largement soutenue par la population.
Dans ces troupes on trouve de plus en plus de volontaire souvent issu de classe plus aisée de
la population qui parviennent à rejoindre l’armée en prenant d’énorme risque. Parmi ces
combattants qui combattent sur le front, il y a des flamands qui sont choqués par un état de
fait au niveau de l’armée belge : les ordres sont essentiellement donnés en français, par des
officiers qui sont très majoritairement francophones. Il y a donc une habitude francophone
dans l’armée belge mais les jeunes flamands qui ont pris des risques pour rejoindre l’armée
et défendre le pays vont revendiquer une modification de ses éléments et il va y avoir des
revendications linguistiques derrière le front.
Mais à l’armée on ne discute pas des ordres et encore moins en temps de guerre et ces
revendications sont balayés par l’état-major. Néanmoins un certain nombre de combattant
ne veulent pas faire cesser leur revendication et celles-ci vont même être recouplée dans les
années 1916-1917 à des revendications pacifistes comme on en voit dans toutes les armées
européennes à ce moment-là suite à un ras le bol de la guerre. Il va y avoir des mouvements
de contestation vis-à-vis de la position de supériorité du français et vis-à-vis de la guerre en
général.
Le parti frontiste nait et il se dote d’une devise : AVVVVK (Alles voor vlaaderen, Vlaaderen
voor Kristus). Il se veut anti-francophone et antimilitariste, où le français est associé à
l’armée et donc à la guerre. Ce mouvement est de plus en plus virulent vis-à-vis de la
hiérarchie et on assiste à des répressions, qui elles, vont entrainer un radicalisme parmi le
frontiste qui devient encore plus anti-francophone. On voit arriver un certain nombre de
revendication institutionnelle, il y a une volonté d’autonomie de la Flandre. Dans ce contexte
là on arrive à voir des liens entre activistes et frontistes ce qui fait des frontistes au sein
même de l’armée belge des traîtres qui seront après la guerre très lourdement réprimé qui
fera se développer encore plus ce sentiment d’anti-belge.
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Lara FOULON
Pour faire fonctionner cette université, le pouvoir a besoin de gens et obtient l’appui
des ‘activistes’ qui va activement collaborer avec l’Allemagne.
Le projet est un échec car peu d’étudiants vont s’inscrire dans cette université.
En 1917, c’est la création d’un parlement flamand. Ce conseil n’est pas composé sur
bas électoral. Ce sont des assemblées qui désignent des gens.
Pendant la période de la guerre, une grande partie continue à réclamer une place
prépondérante pour la langue flamande et réclame pour l’après-guerre tout un tas de
réformes linguistiques. Ce mouvement va être appelé les minimalistes.
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Lara FOULON
Activisme ≠ frontiste
Au niveau du gouvernement, qui était uniquement catholique depuis 1884, il est décidé de
l’ouvrir aux autres formations politiques ayant des élus au Parlement (libéral/socialiste). Ce
gouvernement fonctionne sur un système d’union national, il est présidé par un catholique. Il
s’installe en France à quelques km des lieux de combat.
110
Lara FOULON
Il va également y avoir une loyauté politique et nationale du parti socialiste. Le parti ouvrier
belge, qui avait tant de revendication, aurait pu monnayer son soutien à la guerre contre des
réformes immédiate sur le plan social mais ça ne se fait pas. Au contraire, il joue la carte du
patriotisme à fond avec des personnalités tel qu’Emile Vandervelde qui fait le tour des
capitales européennes pour expliquer la situation dramatique de la Belgique et la nécessité
de s’unir contre l’Allemagne.
Le troisième aspect de cet unionisme se remarque par la création d’une institution que l’on
va appeler « Comité national de secours et d’alimentation » qui est en fait une organisation
chargée de distribuer à l’intérieur du pays occupé l’aide alimentaire qui vient de pays
étrangers. Chaque commune, ville, province va avoir son Comité et va distribuer à ceux qui en
ont le plus besoin l’aide qui vient de l’extérieur. Dans ce comité on trouve des représentants
de toutes les familles politiques, bien que la tendance est plutôt libérale et représentée par
l’industriel Francqui.
Enfin, le roi Albert et son épouse la reine Elisabeth réunissent l’ensemble des belges en
formant à eux seuls un véritable mythe avec de la propagande royale où l’on voit les
personnalités sur le front. Le roi reste là où il y a les combats tandis que la reine participe à la
construction d’un hôpital de campagne et elle apparaît comme reine infirmière (même si ce
n’est qu’une image car elle n’y est pas réellement).
Albert Ier est convaincu que la Belgique doit être totalement changée et qu’il faut des
nouvelles réformes institutionnelles mises rapidement en œuvre.
Les combats cessent le 11 novembre 1918 alors que la Belgique est en partie libérée, les
combats ont permis de chasser du territoire les allemands depuis la mer du nord jusqu’à une
ligne qui va grosso mode depuis Bruges jusqu’à Mons, ce qui signifie qu’il y a 1/3 de la Belgique
qui est libérée au moment où cesse les combats.
Le roi Albert est à son quartier général dans la petite ville de Lophem et reçoit un certain
nombre de personnalité, notamment les membres dirigeants du Comité national de secours
et d’alimentation ou Emile Vandervelde et il y est décidé que dès que ce sera possible, la
Belgique doit être modifié fondamentalement sur le plan des institutions et devenir
réellement démocratique avec un seul vote accordé à chaque homme et peut être même
l’extension du droit de vote à certaines catégories de femme. Il y a également la volonté de
mettre sur place de véritable réformes sociales mettant davantage la population belge sur un
pied d’égalité dans la mesure où la guerre a démontré que c’était en étant unis et en faisant
fi des différences sociales que l’on pouvait s’en sortir.
111
Lara FOULON
Ces décisions sont transmises très rapidement à la population le 22 novembre 1918 lors du
premier discours du trône du roi. Il présente les réformes sociales mais également
linguistiques pour mettre sur un même pied le français et le néerlandais. Pour mettre en
œuvre ces réformes il est normal de maintenir le gouvernement unioniste.
Enfin, on prend une décision tout à fait spectaculaire et courageuse qui est d’instaurer le
suffrage universel pur et simple et donc de modifier un système qui était inscrit dans la
constitution sans modifier cette dernière. La loi du 10 avril 1919 instaure ce suffrage universel.
Cette loi est votée au printemps 1919, les élections se déroulent mais il n’y a pas une très forte
112
Lara FOULON
augmentation du nombre d’électeur en 1919 par rapport à 1914 parce que la population a
diminué.
Les femmes qui ont le droit de vote sont celles qui votent par procuration, c’est-à-dire
qu’étant l’épouse ou la mère d’un combattant mort entre 1914 et 1918, on considère que ce
soldat qui n’a pas pu voter passe son droit de vote à sa mère s’il est célibataire ou à son épouse
s’il est marié.
Elles peuvent également obtenir le droit de vote si elles ont été condamnées pendant la guerre
pour des faits politiques tel que de l’espionnage ou de la résistance.
La principale résistance à offrir le vote à toutes les femmes est une résistance purement
politique, une crainte de la part essentiellement de la gauche de voir un phénomène que tout
le monde pense logique à cette époque qui est un vote massif de la part des femmes pour le
parti catholique puisqu’à cette époque les églises étaient majoritairement peuplées de
femmes plutôt que d’hommes.
Ce sont les résultats de 1919, ils sont présentés en pourcentage parce que depuis la mise en
place du système proportionnelle on a une proportion entre le nombre de siège et le nombre
de voix obtenues. On assiste à un premier grand changement, un bouleversement dans
l’histoire politique de la Belgique : on remarque une forte augmentation des voix obtenues
par le parti socialiste. Le parti catholique a perdu sa majorité absolue et on peut même
découvrir que pour la première fois dans l’histoire de la Belgique plus aucun parti politique
n’a de majorité absolue, c’est un changement qui sera valable pratiquement pour tout le reste
de la vie politique à une seule exception. Cela veut dire que pour former un gouvernement il
faut faire des coalitions et donc faire des compromis entre les différentes formations
politiques.
113
Lara FOULON
Dans la foulée de ces élections, un gouvernement progressiste est mise sur pied
(catholique/socialiste) et il prend des décisions totalement nouvelles au niveau politique et
surtout sociale.
Le sénat n’est plus seulement composé des riches, il n’y a plus de privilège.
La première grande modification concerne le sénat qui est complètement réformé. Avant le
sénat était réservé aux supers riches du royaume mais c’est supprimé et le sénat va devenir
essentiellement la deuxième chambre qui est composé seulement d’élus plus âgés. Pour être
élu au sénat il faut au moins avoir 40ans, ce qui fait essentiellement la différence avec la
chambre où il n’y a pas d’autres conditions d’éligibilité que celle d’être électeur à 21ans.
L’institution d’allocation de chômage, qui n’existait pas au 19e siècle, est crée en 1920. Ces
allocations seront payées via les syndicats qui sont ainsi renforcés dans leur rôle de soutien
au travailleur.
On met sur pied des institutions favorable aux plus démunis tel que des logements sociaux,
jusque là les personnes qui avaient moins de revenus devaient s’adapter au marché pour
trouver un logement. Avec les logements sociaux on construit des maisons dont le loyer est
calculé en fonction des revenus des locataires. L’ONE est créée pendant la guerre, en 1914 on
interdisait le travail des enfants et en 1919 on crée une institution qui a pour objectif de faire
attention aux enfants, ça a été une grande question pendant la guerre car il fallait protéger
les enfants.
Enfin, il y a un véritable basculement au niveau social et fiscal avec la création d’un impôt sur
le revenu et non plus le seul impôt sur la richesse foncière. Cela permet par un système
nouveau une forme de redistribution parce que le taux d’imposition est variable en fonction
des tranches de salaires. La fortune n’est plus un privilège mais elle est plutôt un avantage qui
oblige ceux qui en bénéficient de participer davantage au trésor public. Cet impôt sur les
revenus augmente les recettes fiscales qui sont nécessaires pour financer les allocations de
chômage, les logements sociaux, etc.
Au 19e siècle c’était le patron qui imposait toutes les questions liées aux règlements de travail
et aux salaires de travailleurs mais à partir de 1919-1920 ces éléments là devront être
114
Lara FOULON
déterminé par les représentants du patronat et les représentants des travailleurs, c’est-à- dire
les syndicats. Il y aura des négociations, secteur par secteur qui détermineront les salaires, le
règlement de travail, toute une série de chose qui concerne les conditions de travail des
employés.
Ce système est validé par le pouvoir public qui coule en loi des éléments qui ont été concerté
par les différents partis en présence.
Ceci permet aux organisations sociales de se développer, c’est le boum des affiliations aux
syndicats et aussi aux mutualités. On assiste à partir en 1920 à la démocratisation de la
Belgique mais aussi à de très forts progrès sociaux essentiellement amené par cette fameuse
concertation qui devient un peu la touche belge dans le paysage européen.
Le premier facteur de crise est le parti politique. Plus aucun parti ne dispose d’une
majorité politique absolue. Il faut donc des coalitions mais cela va instaurer des
instabilités. En moyenne, il y a un gouvernement par an. Ce n’est pas difficile de
former un gouvernement mais aucun ne résiste à la durée des 4 ans.
L’instabilité politique va induire une critique envers les partis politiques parce qu’ils
sont considérées comme vouloir d’abord protéger leur intérêts avant ceux de la
nation.
Ce contexte, pourtant favorable aux revendications sociales, ne va pas du tout être favorable
aux autres revendications que l’on avait entendues au 19e siècle qui était des revendications
flamandes et principalement linguistiques.
115
Lara FOULON
Ce mouvement flamand doit alors faire face à un nationalisme belge qui considère les
revendications comme une menace face à l’unité, l’identité belge qui, elle, est en pleine
euphorie grâce notamment à des gains territoriaux national et colonial.
En outre le français garde certaines suprématies suite aux prestiges de l’armée française qui
sort victorieuse de la première guerre mondiale avec des personnages comme le maréchal
Pétain et la signature d’un accord franco-belge sui supprime la neutralité belge de 1831. La
Belgique va même en 1923 accompagnée la France lors de l’occupation d’un territoire
allemand pour punir l’Allemagne de ne pas payer suffisamment vite les dommages de guerre.
La répression des inciviques va être extrêmement dur et elle va s’accompagner d’une critique,
voire d’une stigmatisation, du mouvement flamand. Par exemple une des expressions qui va
être diffusée après la première guerre mondiale est l’expression de « flanboche ». On va avoir
des caricatures qui vont être diffusée et qui représente bien cette situation.
La première tire son origine d’une photographie d’une délégation du parlement flamand, qui
avait été installé par l’occupant allemand en 1917 et qui va proclamer l’indépendance de la
Flandre en 1918, qui est reçu à Berlin en 1917 par un haut dignitaire du Reich allemand et
116
Lara FOULON
cette photographie est diffusée par la presse allemande dans tous les médias mondiaux et
internationaux.
présente l’Allemagne comme sauveuse des flamands opprimés par les belges et légitime d’une
certaine manière une future annexion d’au moins la Flandre à l’Allemagne.
Elle est très mal perçue et on ressort le cliché après la guerre dans la presse belge pour se
moquer de ces activistes flamands. On va les affublés des casques à pointes à la place de leur
haut chapeau pour montrer leur caractère militariste, boche. De plus, on place ce casque
allemand sur des oreilles disproportionnées qui sont synonymes de l’âne qui est réputé
comme l’animal le plus idiot et le plus têtu du règne animal, c’est une manière de montrer la
bêtise des personnes. Ils sont dangereux, pro allemand mais ce sont surtout des idiots avec
leurs grandes oreilles. C’est également la même signification avec leurs grands pieds. On vient
aussi placer de grandes épées dans leurs mains pour montrer leur côté militariste. Il y a une
véritable moquerie qui se déchaîne par rapport à ces anciens collaborateurs qui sont arrêtés,
jugés et certains seront condamnés à mort.
En dessous de tout cela on vient coller une légende, un jeu de mot, qui redonne toute la
signification de la caricature : « een front aanval », c’est-à-dire une attaque de face. C’est
évidement l’inverse de ce que l’on voit, c’est une attaque dans le dos avec le terme de front
qui renvoi au mouvement frontiste, des combattants néerlandais qui revendiquait une égalité
de traitement.
C’est une critique très dure qui montre d’une part les membres du mouvement flamand
comme des idiots militaristes ou comme des traîtres dangereux pour le Belgique.
Cette vision du mouvement flamand est partagée au niveau de la plupart des patriotes belges
mais ce n’est pas la vision de certain membre de ce mouvement flamand, qui vont développer
une autre vision de la première guerre mondiale et des problèmes linguistiques.
117
Lara FOULON
Elles proviennent toutes les deux du mouvement flamand après-guerre et vont toutes les deux
pointées le rôle néfaste de la langue française dans les évènements de la première guerre
mondiale, en particulier au détriment de la population flamande.
À gauche, c’est une caricature qui évoque le rôle de la hiérarchie ecclésiastique dans la
première guerre mondiale, représentée ici par la principale autorité religieuse en Belgique qui
est le Cardinal Mercier, originaire du brabant wallon, et qui est l’Archevêque de Malines et
grand résistant face à l’occupant allemand mais aussi très autoritaire à l’intérieur du clergé
belge, on le voit à l’utilisation d’une espèce de fouet. On voit qu’il interdit à tous les prêtres
de parler (muselière, cadenas) dans ce paysage d’orage pour représenter la guerre, qui se
déroule dans le pays plat et donc en Flandre. il interdit aux membres du clergé flamand
d’évoquer la question linguistique durant la guerre et donc d’évoquer les réformes positives
qui sont imposées par les allemands au bénéfice des flamands pendant la guerre. Il y a une
oppression où l’on retrouve de manière très proche le coq wallon qui symbolise aussi le coq
français, c’est le cardinal qui parle aux français et qui interdit aux petits curés flamands de
s’exprimer de manière libre.
La deuxième caricature pinte encore plus précisément le rôle négatif de la langue française.
On voit une sorte de petite BD en deux cases. Un soldat avec son équipement de soldat belge,
il est dans les tranchées et il voit un écriteau écrit en français qui lui déconseille de rester là.
En dessous la légende explique que c’est un soldat belge mais surtout flamand et qui ne
comprend pas ce qui est écrit, il ne bouge pas de cet endroit alors que la pancarte lui dit de
partir et il se fait tuer parce qu’il ne comprend pas le français. Ça sous-entend que la langue
utilisée dans l’armée belge ne devrait pas être que le français mais devrait aussi être le
néerlandais.
118
Lara FOULON
Dans les deux cas, la langue française est associée à un danger, à une menace pour la France
et y est associé d’une certaine manière aussi la Belgique du moment où la Belgique reste
francophone et reste trop proche de la culture française, il y a danger pour la population
flamande.
Dans ce contexte, les revendications linguistiques flamandes ont du mal à être prise en
considération et à surtout être appliquée sur le terrain. Il y a 3 facteurs dans cette insuffisance.
La méfiance du roi :
D’une part le roi Albert reste très méfiant vis-à-vis du mouvement flamand car à la fois dans
son mouvement frontiste il est pacifiste, anti- militariste alors que le roi Albert a fondé une
grande partie de sa renommée sur son prestige militaire et à la fois à cause de l’attitude anti
francophone de certaines personnalités flamande, le roi ne va donc pas pousser dans la prise
en compte des revendications.
On a donc un unilinguisme qui se met en place sur le plan national et par conséquent un
bilinguisme en Flandre.
Progrès de la francisation :
Les causes du mécontentement perdurent après la 1GM, et prouvent que les promesses du
gouvernement belge ne sont pas tenues.
Se met alors en place un nouveau mouvement flamand dans les années 20. Il se montre de
plus en plus dynamique, ce qui est reflété par ce monument :
119
Lara FOULON
Il se trouve en plein milieu de l’ancien champ de bataille de l’Yser : la Tour de l’Yser. C’est un
monument consacré aux combattants belges tombés pendant la 1GM et aux combattants
flamands qui ont revendiqué un meilleur statut pour leur langue au sein même de l’armée
belge. Le slogan de ce mouvement frontiste est AVV VVK : tous pour la Flandre, la Flandre
pour le Christ. Dans ce slogan apparaissent les valeurs / revendications de ce
Ce mouvement est contre la guerre. Il rassemble des anciens combattants mais aussi des
personnes persuadées de l’absurdité de la guerre. Ce mouvement est pacifiste et anti militaire
parce que dans l’armée belge, les rendications flamandes pourtant légitimes n’ont pas pu
s’exprimer comme elles aurait du pouvoir le faire. Ce n’est donc pas une armée démocratique
mais dangeureux pour l’expression des idées, ce qui est une valeur forte qui explique aussi la
méfiance du roi par rapport à ce mouvement.
Cette opposition à la guerre permet aussi de réclamer l’amnistie pour ceux qui pendant la
guerre ont colaboré avec les allemands. Il faut pouvoir pardonner ceux qui se sont trompés.
Ces revendications forment le nœud de ce nouveau mouvement flamand qui affirme son
attachement vis-à-vis de valeurs consevratrices et chrétiennes. Cette égémonie restera
encore longtemps au 20ème siècle. C’est une structure basée sur des valeurs cutlurelles et pas
politiques, comme des anciens combattants, défenseurs de la langue, organisateurs d’activité
culturelles. Toute ces organisations se retrouvent chaque année au moment de la Tour de
l’Yser, c’est un pélerinage qui devient le rendez-vous annuel de la cause flamande. Cela offre
une nouvelle dimension au mouvement : il devient populaire alors qu’il était jusqu’ici réservé
à quelques élites cutlurelles.
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Lara FOULON
- Le Canal Albert : qui relie Liège à Anvers et qui permet de réaliser une espèce de
douve entre l’Allemagne et la Belgique.
Dévaluation monétaire
Dans les années 20, il y a une question politique de dévaluation monétaire. Le franc
belge, devise nationale depuis 1830, va être dévalué pour que les prix en dollars
soient aussi diminués. De cette façon, les produits fabriqués en Belgique sont plus
prisés. C’est une manière artificielle de diminuer le prix des produits.
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Lara FOULON
réservée aux riches s’étend à la classe moyenne. Les grands groupes au moyens
financiers importants sont concentré pour mieux résister aux crises.
Après la 1GM, on produit de nouveaux types loisirs : appareils photos, frigo... Ils
rendent la vie plus agréable mais ne sont pas des produits de première nécessité.
Ces nouveaux produits intéressent de plus en plus les ingénieurs : un nouveau type
d’industrie se développe, moins dépendante de la vapeur et du charbon.
LE DÉMARRAGE DE LA FLANDRE
Elle peut s’appuyer sur une banque flamande qui aide les petites et moyens
entrepreneuses : Kredit Bank (KB). Ces différents outils sont des structures qui sont
exclusivement flamandes, là pour aider les paysans entrepreneurs voire de grands
groupes industriels flamand dans le but de permettre un développement
économique et industriel de la Flandre.
La Flandre fait preuve de modernité et occupe de plus en plus une grande place.
122
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Dans les années 20, la Belgique aurait pu décider d’imiter le Luxembourg sur le plan
de l’enseignement (les enfants y apprennent successivement les 3 langues) mais ne
le fera pas. Elle préfère garder le bilinguisme théorique, et l’unilinguisme dans les
faits. En réaction, ce mouvement, qui a une structure politique faible, tient des
revendications en faveur de l’unilinguisme. Ils veulent flamandiser Gand et son
université.
Affaiblissement de l’unitarisme
Radicalisation flamande
Fin des années 20 subvient alors une crise importante, dans un contexte qui est
toujours le même, illustré par deux images :
123
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organiser
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Lara FOULON
L’usage politique fait que dans ces cas-là, seul le parti dont était issu le député
sortant participe à l’élection. Une telle situation se présente à Anvers mais deux
candidats se présentent alors plutôt que le candidat uniquement de la liste sortante.
Le deuxième candidat est celui qui est représenté sur la caricature, Auguste Borms,
qui est le leader de cette délégation flamande qui s’était rendue à Berlin en 1917.
Sauf que Borms en 1928 se retrouve en prison car il a été condamné après la guerre
et comme pour tous les collaborateurs condamnés après la première guerre
mondiale, le gouvernement leur a fait une offre et leur a dit qu’ils pouvaient sortir de
prison mais à l’unique condition qu’ils se retirent de toute activité politique mais
Borms refuse et à la stupéfaction générale, il est élu en 1928.
Il ne peut pas siéger car il est en prison mais il est élu et c’est possible dans la
législation électorale de l’époque. C’est un scandale dans le paysage politique belge
car comment un ancien collaborateur a-pu être élu et est théoriquement au
parlement belge ?
Ce scandale entraîne une prise de conscience parmi le personnel politique belge qui
est d’écouter ce qu’il se passe en Flandre parce qu’un tel retournement de situation
peut annoncer quelque chose d’encore plus grave.
L’élection qui a lieu en décembre est suivie au mois de mai 1929 par une percée,
aux élections de liste régionaliste, des deux formations politique qui sont au
gouvernement (catholique/socialiste) à faire un compromis que l’on va appeler le
compromis des belges et où l’on va décider une fois pour tout le statut des langues
en Belgique et on l’applique.
On va décider que chaque langue va être parlée dans une région et uniquement
cette langue dans tous les secteurs, c’est ce que l’on appelle l’unilinguisme régional
plutôt que de choisir le bilinguisme régional où chaque belge vont parler les deux
langues.
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Il va être mis en pratique dans les années 30. La première décision, la plus
symbolique, c’est la flamandisation de l’université de Gand en avril 1930, décision
qui provoque un remous important dans l’université elle-même et qui fait débuter le
processus.
S’en suit par un nombre de mesure prises par le gouvernement Renkin en juin 1931
où toutes les écoles secondaires, les administrations locales sont obligées
d’utiliser le flamand et exclusivement le flamand.
7) La démocratie en question
Les années 30 sont très perturbées pour des raisons politiques mais surtout
économiques. Il faut diminuer la production car il n’y a pas assez de demande, ce
qui entraine le chômage pour la 1ère fois en Belgique.
On assiste à des grèves et des conflits sociaux très dur avec des ouvriers qui
s’opposent à la gendarmerie et armée. Des morts sont à déplorer.
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Les gouvernements tombent les uns après les autres suite à l’augmentation des
impôts, ce qui rend les décisions à prendre très impopulaires. Cette instabilité
provoque l’augmentation des critiques gouvernementales et parlementaires : les
hommes politiques élus ne sont pas capables de tenir dans un gouvernement plus
de quelques mois. Une des solutions trouvées est la désignation d’hommes non
politiques pour former le gouvernement. En effet, rien n’oblige le roi à élire des
politiciens. Il va élire des banquiers, ingénieurs etc. pour sauver l’économie du pays,
car ces gens savent gérer les affaires. Le problème est que ces banquiers se
servent dans les caisses, ce qui fait n’aitre des scandales politico-financiers.
Cette élection doit voir le remplacement d’un député catholique et pour obtenir ce
poste, Léon Degrelle se déclare candidat pour mettre le gouvernement au défi et
n’ayant d’autre choix le gouvernement que de porter comme candidat sont premier
ministre qui est Paul Van Zeeland. Ce dernier détruit littéralement Degrelle au cours
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de ce scrutin et d’une certaine manière met fin à l’évolution à la hausse du parti Rex
qui va perdre pratiquement toute sa représentation au parlement lors des élections
législatives suivantes. Le péril extrémiste est passé outre de la Belgique à la fin des
années 1930.
Autour de cette période d’entre deux guerres on a donc une opposition entre parti
politique qui est nouvelle parce que véritablement pour la première fois on a un
combat égal entre différentes formations politiques qui vont alors développer toute
une série de stratégies pour obtenir le suffrage des belges. Cette stratégie passe par
de nouveaux modes de communications tel que des affiches qui vont prendre une
importance assez nouvelle.
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8) La question communautaire
Suite à cette question politique, le problème communautaire n’est pas pour autant
mis de côté, il évolue. Après avoir transformé l’université de Gand en université
unilingue flamande, la législation évolue dans d’autres domaines pour en créer la
même logique qui est une même langue dans une région et un bilinguisme
seulement à Bruxelles.
Dans l’enseignement 1932 : toute école le devra également en 1932 alors que la
plupart étaient francophone.
Dans la justice aussi en 1935 et à tous les niveaux et pas seulement les justices de
paix et les cours d’assises, cette logique s’étend à toutes les cours y compris la
cour de Gand par exemple qui avait longtemps résisté.
Enfin, dans l’armée en 1938, on crée des régiments de langue homogène alors
qu’avant les flamands, bruxellois et wallon étaient rassemblés dans le même type de
régiment et voyageaient dans toute la Belgique mais à partir de 1938, l’armée est
composée de régiment francophone et de régiment néerlandophone.
L’amnistie
Enfin il reste un problème non résolu à la veille de la seconde guerre mondiale, c’est
le problème de l’amnistie des anciens collaborateurs de la première guerre
mondiale. Cette amnistie est de nouveau proposée au sein du parti flamand mais
elle ne sera pas non plus prise en considération.
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Tout ça se place dans un contexte plus large qui est celui de la succession du roi
Albert mais surtout dans un contexte international plus problématique.
Léopold III succède à son père en 1934 mais a une éducation et une vision politique
très différente de celle de son père, il a des idées politiques et il considère que le
monde politique en place, la démocratie belge en particulier, souffre d’une
dépendance trop importante à ce qu’il appelle l’appareil politique. Il souhaite un
changement profond qui n’est pas très éloigné finalement des conceptions que l’on
remarque en Europe.
La Belgique est envahie une seconde fois par l’Allemagne et cela se passe encore
plus mal qu’en 1914 puisque même si l’armée a été fortement développée, aucun
des alliés ne peut faire le poids face à la puissance militaire allemande avec ces
nouveautés, ces chars, etc. et la « campagne des 18 jours » ne sait que constater la
supériorité des armées allemandes face aux alliés et l’armée belge perd pied
partout.
Le 25 mai 1940, Léopold III constate qu’il est impossible de résister et que l’armée
belge subit des pertes énormes alors qu’il n’y a plus véritablement d’espoir et il
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Léopold III en exemple de son père souhaite rester avec l’armée et donc se
constituer prisonnier de l’envahisseur allemand. Le gouvernement a quant à lui la
même attitude qu’en 1914 et se dit qu’il continuer la lutte mais plus en Belgique
puisqu’elle va être envahie. Le gouvernement souhaite quitter la Belgique et aimerait
que le roi l’accompagne car sans le roi le gouvernement n’a pratiquement plus de
possibilité d’action mais on assiste à un divorce. Les ministres veulent partir pour
continuer la lutte contre l’Allemagne nazi alors que Léopold III veut rester et
capituler.
Cette nouvelle ne fait pas plaisir à Léopold III qui apprend qu’il est démis de ses
fonctions par le gouvernement alors que lui estime qu’il joue son rôle de chef de
l’armée. Ces événements créent une véritable fracture entre le monde politique
belge, qu’il soit catholique/libéraux ou socialiste, et le roi, d’autant plus que certains
ministres belges ont la maladresse de s’exprimer en France pour évoquer une
espèce de trahison du roi qui aurait trop facilement capituler.
Entre temps le régime nazi se met en place en Belgique avec ce que l’on appelle
l’Ordre nouveau où un certain nombre de belge d’extrême droite vont
volontairement participer à sa mise en place et collaborer. Le régime allemand est
un régime modèle, il a démontré par ses succès militaires sa supériorité sur les
démocraties occidentales, il faut donc copier le modèle hitlérien et l’installer en
Belgique. C’est ce que l’on va appeler les partisans de l’Ordre Nouveau, un régime
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d’ordre et de terreur sans parti politique, où les libertés sont limitées, où la presse
est cadenassée, etc.
L’OCCUPATION
La collaboration
La résistance
Elle s’organise très lentement car en 1940 le choc est rude, tout le monde a
l’impression que les allemands sont nettement supérieurs. Elle va tout de même se
structurer autour d’un certain nombre d’action, d’abord le renseignement pour
essayer de transmettre des informations en Grande Bretagne de ce qu’il se passe
en Belgique. L’exfiltration car avec les bombardements, il y a de plus en plus
d’avions qui sont touchés mais dont les pilotes parviennent à survivre grâce à leur
parachute. Mais après, il faut les cacher et tenter de les ramener en Grande
Bretagne. C’est aussi et surtout la presse clandestine avec Le Soir, qui avait été
vidée de ses journalistes belges et remplacés par des journalises collaborateurs qui
diffusaient des nouvelles favorables au régime, mais qui un jour va être publié dans
sa formule ancienne, le fossoir, et les collaborateurs vont se retrouver avec un
journal qui dit exactement l’inverse de leur propos, ce qui va être un événement
assez significatif de la résistance clandestine.
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A partir de l’été 1942, on impose le port de l’étoile et cette population est traquée
pour être envoyé dans les camps de concentration via un camp de préparation
qui se situait à Malines, d’où les différents convois partent vers Auschwitz et vers
l’extermination. Sur 25.000 envoyés, seulement 1300 reviendront vivants. C’est
une extermination à laquelle l’Etat belge participe, dans certaines localités la police
locale va appuyer les collaborateurs à faire des rafles comme à Anvers tandis qu’à
Bruxelles par exemple les polices locales refuseront de participer à ces actions.
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Fin septembre c’est un gouvernement d’union nationale qui y est mis en place
comme après la première guerre mondiale et l’on retrouve tous les partis politique :
catholique, socialistes, libéraux et même des communistes ce qui n’avait jamais été
le cas au préalable. Très rapidement ce gouvernement va faire face à des
démissions de parti, d’abord des communistes car sous la pression des alliés, le
gouvernement réclame toutes les armes qui existent encore en Belgique et qui sont
utilisées par des particuliers et notamment les armes dont se servait les groupes de
résistants qui ne les avaient pas déposés, tel que les communistes.
Après mai 1945 la guerre est officiellement finie et les prisonniers de guerre peuvent
revenir dans leur pays, ce qui fait que Léopold III et sa famille vont eux aussi aussi
revenir mais les partis au pouvoir refusent le retour de Léopold III, considérant qu’ils
se sont très bien arrangé avec son frère, que tout va très bien au niveau politique et
que si Léopold III revient ça va être très compliqué. Donc le gouvernement refuse.
Face à cela les ministres catholique considèrent qu’il s’agit d’un coup d’Etat et vont
démissionner.
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Cette division va durer jusqu’aux élections de 1946 qui voit la victoire de la gauche
socialiste (17 février 1946), communiste en particulier, et semble montrer que le
pays a choisi son camp face à Léopold III.
Une coalition se met en place entre libéraux, socialiste et communistes et sont donc
majoritairement opposé au retour du roi. L’élément fondamental qui va changer les
choses à lieu en 1948 lorsque suite à de nombreux débats le suffrage universel est
enfin ouvert aux femmes, qui reçoivent alors le même droit que celui des hommes
de voter. Ce droit de vote, et les années d’après-guerre très difficiles ainsi que la
critique de la population belge envers le gouvernement en place, notamment au
niveau de la prospérité, vont avoir un effet sur l’élection du 26 juin 1949.
Le parti catholique loupe la majorité absolue d’un seul siège (105/212), s’il en avait
eu 106 il aurait pu revendiquer de gouverner seul. Il va alors s’associer au parti
libéral et ces 29 sièges pour former un gouvernement qui est, lui, majoritairement
favorable au retour de Léopold III.
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La question qui est proposée lors d’un vote qui a lieu le 12 mars 1950 est la suivante
: « Etes- vous d’avis que le roi Léopold III reprenne l’exercice de ses fonctions
constitutionnelles ? ». le résultat de ces votes est un résultat contrasté, 57% des
belges sont favorables au retour du roi mais dans ces 57% il y a des chiffres très
différents selon les trois régions de la Belgique ; en Flandre c’est près de 75% de
votant qui sont favorables au retour du roi, en Wallonie c’est 55% qui sont
défavorables et à Bruxelles il y a 52% de votant qui sont défavorable au retour du
roi.
À gauche c’est la perception du nord du pays qui veut le retour du roi. C’est
essentiellement pour une raison de légitimité car le roi l’était avant la guerre et
maintenant que la guerre est finie il doit le redevenir. Pour soutenir cette explication
légitimiste, on prend le symbole traditionnel de Léopold III et de sa fonction, c’est le
chef de l’armée il est resté auprès de ses soldats pendant toute la guerre, il a
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Lara FOULON
accepté l’incarcération pour être auprès de ses soldats, c’est le profil que l’on
trouve sur les timbres/billets de banques/pièces de monnaie, c’est le roi et on ne
peut pas le changer sinon c’est la porte ouverte à toute anarchie.
Au sud du pays c’est une autre vision qui est défendue. On voit le roi comme un
traître à cause de cet épisode qui est raconté sur cette affiche, comme une bande
dessinée. On voit à l’avant plan un personnage anonyme, le plouc belge de la
seconde guerre mondiale, le soldat lambda, on le voit avec son grand manteau et
c’est bien souvent ce qu’il lui reste lors de la captivité entre 1940 et 1945, son
bonnet de police montre qu’il est un sans grande un simple soldat mais il garde son
bonnet sur la tête, il reste soldat. Ce soldat est dans un camp de prisonnier,
quelques petites mottes de verdures à ses pieds, il vit une vraie condition de
prisonnier de guerre. À l’opposé il y a un couple à l’extérieur du camp, on reconnaît
aisément ces silhouettes à l’époque c’est Léopold III et sa nouvelle femme, Liliane.
Cela renvoie à un épisode bien connu des belges, le roi est en détention au palais
de Lachen et la gouvernante de ses trois enfants, Liliane, tombe enceinte de lui.
Léopold III étant un grand croyant, il se refuse de mettre une femme enceinte sans
la marier et ils se marient donc en secret. Sauf qu’avant de se marier civilement, il va
se marier religieusement et commettre là une erreur inexplicable car cela constitue
un cas d’anti constitutionnalité, car le mariage civil doit être antérieur au mariage
religieux. Ce problème de constitutionnalité émeut peu les belges dans les années
1950 mais le fait que Léopold III ne tient pas sa parole va énormément toucher les
familles belges car il avait que son sort sera le vôtre mais les prisonniers de guerre
(père de famille, fils, etc.) sont éloignés de leur famille alors qu’au fil de la guerre
Léopold III ne souffre pas d’isolement ni d’éloignement.
La cerise sur le gâteau est que dans la population belge, il y a des prisonniers qui
s’en sortent bien et d’autres moins bien. En 1940, après la réunion de l’ensemble
des prisonniers de guerre de l’armée belge il va y avoir un tri entre ceux qui
paraissent des hommes fiables qui ne vont pas prendre les armes contre
l’Allemagne Nazi et qui peuvent rentrer chez eux, et ceux dont il faut se méfier et
qu’il faut garder prisonnier en Allemagne. Pour faire la distinction les allemands vont
leur faire passer un examen de néerlandais et ceux qui le réussiront rentreront chez
eux. Les néerlandophones vont donc rentrer au pays et les francophones vont rester
prisonniers en Allemagne.
Le parti social-chrétien, face à cette situation, va organiser des élections pour voir
comment la population belge réagit après cette consultation populaire et le signal
est encore plus clair. La majorité absolue, que le parti social-chrétien avait loupé en
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Lara FOULON
1949, est obtenue le 4 juin 1950. Pour le gouvernement, cette fois-ci homogène
catholique, c’est clair le roi peut revenir.
Ce retour est organisé le 20 juillet 1950, la veille de la fête nationale mais ce retour
n’est pas accueilli avec beaucoup de sérénité. On fait donc revenir Léopold III de
nuit, dans un petit aéroport et on le ramène au palais de Lachen. On déclare ainsi la
fin de l’impossibilité de régner de Léopold III.
Fin juillet
Dès le lendemain c’est le soulèvement des classes populaires dans les bassins
miniers de Wallonie, l’armée et la police intervient fin juillet pour combattre la grève
générale et les émeutes, il y a des morts. On est au bord de la guerre civile. Il faut
trouver une solution pour calmer tout ça, une marche nationale est annoncée
début août 1950 pour faire plier Bruxelles et effectivement Bruxelles va plier.
On va trouver un compromis, Léopold III abdique mais il est remplacé par son fils
Baudouin, qui au final suit tout ce que son père lui dit de faire. Les léopoldistes ne
sont pas satisfaits et les antis léopoldistes non plus mais le calme revient, la
légitimité se remet en place et le système va fonctionner.
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