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HISTOIRE DU COMMMON LAW

En 2020 le retrait du Royaume unis de l’union européenne à la suite d’un référendum (51% le 23.06.2016)
Un sentiment d’insularité très prononcé est alors présent dans les îles britannique - celui-ci est très ancien. A travers n’a
construction d’un système juridique propre à partir de la fin du 12è siècle en marge et parallèle à l’établissement à peu près au
même moment en Europe continentale (Le Jus commune) au droit commun
—> Le cour pensée le droit autrement

3 SENS DU CL: deux larges et une étroite


→ Le système juridique établi par le roi d’angleterre à partir de la fin du 12è s, et plus précisément le droit commun à
l'ensemble du territoire anglais, fondé sur le Case-law (jurisprudence).C’est une décision judiciaire qui dans ce système sont la
principale source du droit, cette tradition juridique est souvent opposée à un autre système dit “civiliste”. C’est une tradition de
l’Europe Occidentale qui repose quant à lui sur la codification du droit mais aussi un système de tradition qui est l’héritière du
droit romano-germanique.

→ CL désigne l’ensemble du droit applicable dans les pays dit de common law dont Angleterre , les coutumes, les droits
ancestraux du peuple anglais, le keys-law, equality, loi du parlement: les status laws

→ La jurisprudence des cours royales des common law par opposition à la juridiction d’equality qui est mise en place par le
chancelier dans la 2è moitié du 14 s ou encore au statut lawas les voix votées par le parlement, qui apparaît à partir du 16è
siècle au moment où commence une activité législative avec des décisions parlementaires réglementaires.

1. TRADUCTION OU NON? FEMININ OU MASCULIN?

Doit-on ou non traduire le syntagme common law? C'est difficile de le traduire en français, car ça renvoie à des notions qui
n’existent pas dans notre tradition juridique française.
Doit-on parler de la CL ou du CL au masculin? (les 2 genres sont employés). Le féminin est parfois employé par référence:
juriste angl Frederick Pollock qui dans son ouvrage “the genesis of the common law”(1911): “Our lady the common law”
(métaphore) se réfère aussi bien à la mère protectrice qu'à la déesse grecque Athéna, de la sagesse, de l’intelligence, de la
guerre et de la stratégie. L'intelligence est mise au service du combat. Métaphore dans laquelle est assise une forme d’alliance
entre la puissance et le sacré. D’autres auteurs sont aussi favorables à l'utilisation du feminin et ils s’appuient sur la langue
anglaise en général qui utilise le féminin pour désigner certaines entités, ex: bateau (dans langue littéraire anglaise). L'emploi
du masculin est défendu par d’autres juristes , concept du CL fait bien référence à un droit dans le genre grammatical en
français et non à un ensemble de lois . La loi n’est qu'une source mineure du reste du CL. Derrière le CL, on parle du droit et
pas de la loi. Les premiers emplois du syntagme common law, date du 14è s, mais a cette époque ils sont moins fréquents que
ceux plus anciens de l’ex communis , mais aussi celle de commune ley, diff formulations = du 12è au 18è s, le common law
était exprimé au moyen de 2 langues: le latin , langue des savants (ex communis) et en franco normand (commune ley) -
langue prédominante du 13è au 16è siècle.

2. LA GÉOGRAPHIE HISTORIQUE DU COMMON LAW

A l’origine son berceau, c l’angl médiéval, géographiquement angl actuelle, à l'exception de l’Ecosse, du Pays Gale et de
l’Irlande, puis au gré de l’extension du royaume d’angleterre, le CL s’est étendu à d'autres entrés, dont l’Irlande a partir du 12è
s -prétention anglaise- angl affirme sa domination a la fin du 15è s, le roi Henry 8 qui va prendre le titre du roi d’Irlande en
1541. CL s’est ensuite étendu au Pays Gale ; les galois(habitants) sont soumis à l'angl au début du 13è s, par le roi Edouard
1er. L’incorporation du PG a ANGL est plus tardive, elle date de 1536 et 1541, sous le règne de Henry 8. La colonisation
juridique ne s’est opéré seulement ensuite.
L’extension suivante est l’Ecosse en 1603 à la mort d’Elisabeth 1ère sans héritier, la couronne d’angl passe en ligne collatérale
à une autre famille régnante, celle des Stuart, qui d’abord régnait en Ecosse. Jacques 6 d’Ecosse devient Jacques 1er, roi
d’angl= les 2 royaumes conservent leur indépendance, l’union politique est que personnelle. L’unification institutionnelle est
plus tardive et est faite par l'édit en 1907, a la suite cet edit d’union , est créé le Royaume Unis de Grande Bretagne. Le CL
pénètre difficilement en Ecosse pck il existe un fort attachement à la tradition juridique d’Europe continentale; qui est lié aux
liens anciens et étroits entre Ecosse et la France mais aussi avec la religion catholique . Écosse est un régime mixte, ce n’est
pas un droit de CL pure. Ensuite, l’extension du Cl s'est poursuivis en suivant à partir du 16è s , à la colonisation de territoires
par la GB ex; Inde, Afrique Australe, Ile Maurice et à Hong Kong. Importante migration du CL aux Etats-Unis, au Canada
anglophone et en Australie. Extension graduelle mais vaste: le monde est divisé en 2 grandes familles au tradition juridique: Le
Civil Law et le Common Law.

PARTIE 1: CONDITIONS DANS LESQUELS LE COMMON LAW EST NÉ ET S’EST AVANCÉ DU 5è s JUSQU’AU MILIEU
DU 15è s

SECTION 1:agencement progressive du système CL (5è s → 15è s)


Il est admis que la construction du systeme CL ne commence qu’a partir de la conquête des normands et de l’accession de
Guillaume Le Conquérant au trône d’Angleterre. Le CL est le triomphne d’une réorganisation administrative mené par les rois
anglaus a partir de la 2è moitié du15è s. Cette réorganisation a pris 2 orientations: la centralisation et la spécialisation. Le sys
jur du CL coincide avk le renforcement du pouvoir royale: appelé un accident de lhistoire par historien angl Raoul Van
Caenegen, que plusieurs siècles apr que le commun law deviendra un systeme juridique national très spécifique a l’angleterre
fondé entre autre, sur le kays law, sur l'equity et sur le due process : un syst juridique qui est considéré comme des
contaminations juridiques venus du continent.

CHAPITRE 1: construction graduelle d’un pouvoir royal centralisé

Si l'arrivée des normands au trône marque la construction d’une organisation politique, administrative, judiciaire (ce qui est
relatif au juge) et juridique (ce qui est relatif au droit) performante, cela ne signifie pas pour autant que l’histoire politique et
juridique anglaise commence à ce moment-là. Elle commence en effet avk la fin de la province romaine Britannia,( qui sont
allés jusqu’en Angleterre au Maroc, du Portugal à l'Irak (actuel)), la période qui s’ouvre ensuite et que les historiens angl apl “
the dark ages” qui va du 6è s jusqu’à 1066, qui est la date de la célèbre bataille de Hastings. Guillaume le Conquérant au
moment de son accession au pouvoir, a déclaré qu’il respectait les droits établis par ses prédécesseurs, les 1ers conquérants
de l'île , ce qu’on appel les Britons , en latin Brittani .
Ces Britons sont des peuples d’origine celtique qui habitaient l’ile avant la domination romaine . Les conquérants de l’ile sont
les Brittons, puis anglo-saxons qui envahissent l’ile en 407 apr le départ des romains. Chute de l’empire romain d'occident en
476. Puis les Vikings (danois).

Section 1: l’angleterre avant la conquête normande

§1: La province romaine de Bretagne: Britannia (référence aux Brittons, Bretons)


L’occupation romaine se produit au 1er s apr JC sous le règne de l’empereur Claude et donne lieu à la création de province
romaine Brittania: manière de structurer juridiquement et administrativement la conquête. La période romaine correspond à une
phase de construction de ville et d’infrastructures - mettre en place des circonscriptions territoriales nouvelles tout en
maintenant les institutions préexistantes des bretons.C’est aussi un moyen de permettre aux bretons d’acquérir la citoyenneté
romaine en exerçant des fonctions militaires et administratives, de constituer une province bretonne et romanisée . La période
romaine est une période de prospérité.Les habitants entrent en contact avec la civilisation romaine(relations mixtes, échanges
juridiques entre soldats romains et les autres .
Contrat dans une rivière souterraine entre romains et les bretons + contact entre religions traditionnelles romaines -
syncrétisme religieux se crée. Le christianisme ne s’est implanté dans la région qu'à partir de la fin du 2è s: civilisation romano-
britannique. Construction en 122 apr JC du “mur d’Hadrien’ pour marquer la frontière entre le nord de l’ile (Pictes - Ecosse) qui
symbolise la protection du monde romain “civilisé”, du monde barbare, compensé, dangereux et inculte.
La légende du roi Arthur “le cycle arthurien”, seigneur breton (de GB), qui aurait organisé la défense des peuples celtes des
montagnes pour lutter contre les invasions des peuples germaniques, aussi présenté comme défenseur de la romanisation et
la christianisation contre ces peuples non civilisés, que sont les barbares.
Début 5è s, marqué par le départ des troupes romaines, invasions romaines qui menacent l’empire romain et son armée . Les
habitants des îles de bretagne sont privés de la protection de l’armée romaine et deviennent des proies faciles pour les
barbares qui eux sont (il manque un mot)

§2 – les dark ages (5è 1506)

Après le départ des romains, plusieurs peuples d’origines germanique (latin: germani) vont envahir la Britannia.

A. LES ANGLO SAXONS

Très vite plusieurs peuples barbares envahissent la Britannia (en longeant la côte depuis la péninsule danoise jusqu’au côte
d’Hollande et Belgique) :
- les jutes : viennent au nord de la péninsule du danemark (jutland) → ils s'établissent dans le sud de l'île Bretagne
- les angles: sud péninsule danoise → il s'installent dans la partie est de l'île
- les saxons viennent des côtes de la mer du Nord→ ils s’installent dans le sud de l'île dans des endroits différents dans ceux
occupés par les jutes.
- les frisons: s’installent à l’est
Ces 4 peuples font partie d’un groupe qu'on appelle les anglos-saxons. Ils fondent des royaumes, construisent de nombreuses
villes et villages. Il existait 7 royaume anglos-saxons: la Nord Embrilla, la Mercia, East Anglia , Kent, Essex, Wessex, Sussex.
Ces royaumes mènent des luttes féroces entre eux pour l'hégémonie. Au départ, une hégémonie des royaume du sud: surtout
Kent dont le rois est allié au franc et au nord surtout North Embrilla. Mais il y a une certaine cohésion entre les royaume qui
fonctionne sur un système de gouvernement que l’on appellera plus tard: heptarchie. Le plus puissant de ces royaume porte le
titre de Bretwalda (le seigneur de Bretagne). Ce qui explique que les royaume s'uniront par la suite contre l'envahisseur viking
pour défendre la royauté anglo-saxonne.

Les anglos-saxons sont venus avec leur propre tradition juridique: se sont des peuples de guerrier qui élisent leur chef, le droit
est principalement d’origine coutumière, et la religion traditionnelle germanique est polythéiste. Toutes les institutions romaines
sont tombées en désuétude et les nouveaux rois au début du moins rejettent l’ancienne culture romaine ainsi que la religion
chrétienne, malgré qu’elle soit très ancrée. Mais progressivement à la fin du VIe s., le christianisme est introduit. Les 7 rois
anglo-saxons se convertissent progressivement au christiamisne (le 1er le roi du Kent) ce qui permettra d’unir davantage les
royaumes anglo-saxons.
Les royautés anglo-saxonnes ont dû faire face à de nouvelles invasions: celle des vikings.

2- LES VIKINGS OU DANOIS - IXe s. - XIe s.

Les vikings viennent de la mer Baltique, ils sont d’origine danoise et norvégienne et ils déferlent sur les côtes d'Angleterre,
d'Écosse , d’Irlande et de France. A la fin du VIIIe s., ces vikings envahissent l’Angleterre et s’installent au nord-est de l'île en
878. Ils sont battus par le roi de Wessex . Un traité de paix est alors conclu, une frontière est établie entre les royaumes de
Wessex et Mercia et un nouveau territoire Danelaw est placé sous l’autorité des danois. C’est alors le royaume du Wessex qui
devient le plus important ou c’est celui qui a lutté et continuera de lutter contre les Vikings. Fort de cette puissance, le wessex
essayera de récupérer certains royaume anglo-saxons et tentera de contenir les volontés d'extension du Danelaw.

Dans le même temps, dans le royaume de Francie-occidentale, le roi des franc - Charles III surnommé le single (honnête) -
octroie un territoire au vikings pour que ces vikings stop leurs invasion. La Normandie, le pays des hommes du nord, est ainsi
concédé en 911 à Rollon Le Yarl. Ces normands entretiennent évidemment des liens avec les envahisseurs scandinaves
installés en Angleterre dans le Danelaw.
Le IXe s., correspond à la montée en puissance du royaume de wessex, qui a réduit à peu de chose les ancien royaume
anglos-saxons qui eux même n’avait pas été absorber par le Danelaw. Mais les attaques vikings reprennent. Ils devient de
plus en plus difficile pour les rois de Wessex de lutter car les invasions ne sont plus de la simple initiative de chefs locaux mais
des invasions menées par le roi du Danemark - Sven et son fils Knut Le Grand. Ce sont des rois d’origine danoise en
alternance avec des rois issue du royaume de Wessex, qui sont lié avec le royaume de normandie par le biais de mariages. En
1066, le roi Édouard le Confesseur meurt et s’ouvre alors une querelle de succession qui conduira à la conquête des Normand.

3- LES INSTITUTIONS POLITIQUES DE LA ROYAUTÉ ANGLO-SAXONNE

Le roi et le witenagemot: Le roi anglo-saxons gouverné avec une assemblée des personnages les plus importants qui porte
le nom de Witenagemot. Cette assemblée était composée des Lords les plus importants et des membres du clergé. Elle était
l'héritière des assemblées populaires germaniques. Elle élisait le roi parmi les prétendants et pouvait éventuellement le
destituer. Plus généralement, sur convocation du roi, cette assemblée débattait de l’administration du royaume, de la sécurité,
des impôts. Les Vitans apparaissent vers le VIIe s. Il y a une assemblée dans chacun des 7 royaumes anglo-saxons. Puis
quand le royaume de Wessex devint le principal royaume avec la conquête des vikings, les autres vitan qui existait ne
disparaissent pas pour autant, Elle se maintiennent au niveau des Manors les plus puissants jusqu’à la conquête normande.
Ces assemblées ont parfois été analysées comme les ancêtres du parlement britannique.

Les circonscriptions territoriales: Ces reconstruction sont nées dans le royaume de Wessex dans sa formation , puis se
sont développées dans toute l'Angleterre durant tout le IXe s. Elles ont été créées par les rois anglo-saxons dans le but de
contrôler les différentes communautés rurales et urbaines.
Ces unités territoriales se présente dans l’ordre croissant:
- Hide → foyer : la maison et les terres cultivables qui permette de faire vivre ses habitants
- Tithing → 10 foyer et reposait sur la responsabilité collective de chefs des 10 familles pour les actes individuels commis par leur
membre. (responsabilité collective représenté par le chef du groupe)
- Le Hundred → 100 familles (100 Tithing), à sa tête était placé un chef qui s’occuper de la lever des troupes et de l’organisation
de la justice. La Cour du Hundred se réunit toutes les 3 semaines pour juger les affaires. Elle était présidée par le Baillif et
composée des principaux propriétaires de terre du lieu ou de leurs représentants.
- Le Shire (le comté) → plus grande circonscription du Hundred mais ils n’ont pas la même taille, chaque est sous le contrôle d’un
Earl (comte); nommé très fréquemment un reeve (préfet): un représentant chargé d'appliquer les décisions de justice prise par la
cour de tenir l’ordre et on parle aussi du préfet de” sheriff”. Dans chaque Chaire se tenaient des réunions régulières (moots) ou
les affaires locales étaient débattues et on aussi les affaires judiciaires étaient entendues avec Les Lords locaux,les évêques, le
sheriff et 4 représentants de chaque village. La Cour quant à elle juge des affaires civiles comme pénales .Certains ont vu dans
ces institutions un rudiment de fonctionnaires démocratique.

Cette organisation primaire du territoire mis en place par les rois anglos-saxons est très importante car elle sera non seulement
conservée mais aussi élargie à toute l'Angleterre par Guillaume de conquérant. À côté de cette organisation, s’agence peu à
peu une organisation féodale.

L'implantation d’une organisation du type féodale:


Les périodes d’insécurité vont conduire à renforcer l'organisation politico-territoriale. On assiste notamment à une multiplication
des places fortifiées pour se protéger des conflits armés récurrents. Un régime féodal se met graduellement en place. Au Xe s.,
s’établisse dans le Danelaw des petites communauté fortifié appelé des Manors (latin: manere- habiter dans un lieux) à la tête
desquelles se trouve un chevalier - Lord. Le territoire de ses communautés contient la maison des Lords et l’ensemble fortifié
avec des villages et des lieux de cultivateurs. Les communautés fonctionnent en autarcie, les habitants vivent des ressources
locales , tout appartient au Lord et est seigneur justicier dans son manoir. On retrouve la même organisation dans le territoire
des rois anglo-saxons de la même période. Les communautés fortifié se transforme graduellement en castel (château) les rois
établissent une organisation de type féodale (la pyramide féodo vasquanique)

Distinction qui existe entre ce qui est féodale → ‘fief” - régime politique d’organiser le pouvoir (la féodalité c’est le régime dans lequel l'
autorité centrale à disparu et celui-ci c’est diffusé) et ce qui est médiéval → relatif au Moyen-Âge
La féodalité à eu lieu en plein coeur du Moyen-Âge (d'où la confusion)

Le roi
qui recrute dans son armée les Lords des Manors - environs 700 Manors dans le royaume et le roi prend le contrôle de 130
Manors, ils les distribue au Ducks en échange celui-ci doit fournir au roi des chevaliers.

Ducks et les Comte


concède eux même des terres aux Lesser Lords (petit seigneur) qui en échange leur fournisse des chevaliers

Lesser Lords
distribue eux même des terres à des Knights

Cette division territoriale insérée dans le réseau des Shiers est importante dans la production du droit. En effet, cette division à
permis la stabilisation territoriale des communautés et la fixation des coutumes propres à chaque territoire et communauté. Du
point de vue de leur contenu, ces coutumes peuvent avoir des origines anglo-saxonnes ou scandinaves. Quand Guillaume le
Conquérant accède au pouvoir et déclare conservé et respecte cette lois d'essence coutumière, il existe des recueilles de
coutume, décisions judiciaire établie par certains rois anglo-saxons ou scandinaves.
Les juristes anglais se réfèrent au droit et coutumes ancestrales du peuple anglais.

Section 2: établissement par les normands d’une monarchie féodale et centralisée.

Une source primaire qui permet d’en suivre événement après événement d’un point de vue normand: la tapisserie de Bayeux (la tapisserie de
la reine Mathilde) → “Telle du Conquest" (la toile de la conquête) XIe s. et elle serait commandé par le demi frère de Guillaume Le
conquérant - Odom pour retracer les principales étapes de la conquête de l'Angleterre par les Normands (Edward le Confesseur, les
préparatifs de l’invasion, la bataille elle même) → une oeuvre d’art remarquable ( 70m) : dédié à la gloire de Guillaume (propagande).
En 1066, la fin de la royauté anglo-saxonne. Cette même année , le dernier roi du Wessex de la dynastie meurt sans enfants.
Fin d’un roi anglo-saxon, et d’une princesse normande il avait été duché des normands avant d'accéder au trône en 1402. Il a
fait la promesse au duc de Normandie (Guillaume) de tout faire pour lui faciliter l'accession au trône d'Angleterre. A sa mort
(Edward) son beau-frère Harold, qui est comte de Wessex se fait élire roi par le Vitan et prend le titre de Harold II. Il est
couronné le lendemain de la mort d’Edward - 6 janvier 1066 mais n’aura pas le temps d’être sacré, car 2 adversaires vont
contester:
→ Guillaume le duc de normandie (le fils naturel - issu d’un couple non marié→ Robert le Magnifique et la fille d’un vendeur de peaux). Il
succède à son père à l'âge de 7 ans et il se bat pour garder le nom de duché → Duc de normandie de 1035 à 1087. Il peut être un des duchés
les plus importants.

→ Harald: le roi de Norvège prétend qu’un accord à été conclu entre le prédécesseur de Edward Prédécesseur, son beau frère par sa mère
Emma → Hardekrut; en vertu duquel l’Angleterre reviendrait au roi de Norvège en cas de mort du roi sans descendance.
Mais ils n’ont pas réussi alors les deux prétendants décident d’envahir le royaume. Le premier arrivé sur place, au nord, c’est Harald. Mais
battue par Harold II, qui à peine la guerre finie se retrouve face au armées de Guillaume au sud → la bataille de Hastings (Sussex) le 14
octobre 1066. Dans le Sussex que le dernier roi anglo-saxons est élu. Guillaume marche sur Londres et se fait couronner puis sacré par
l'archevêque le 25 décembre 1066 dans l’abbaye de Westminster.

A-Le duché de Normandie

1-L’HISTOIRE POLITIQUE ( 911-1204)

Le duché de Normandie est créé en 911 quand le roi carolingien Charles III le single concède le territoire au chef Rolong en
échange de deux choses: sa conversion au christianisme et son engagement d'empêcher les autres vikings de remonter la
Seine. Cette concession fut scellée dans le traité de Saint-Clair-sur-Epte. Les normands ont une forte tendance à l’intégration:
ils deviennent chrétiens, se marient avec des françaises et utilisent le vieux français. Au Xe s., c’est la montée en puissance de
la Normandie ce qui inquiète ses voisins. La principauté normande atteint son apogée dans le courant du XIe s. avec
l'avènement de Guillaume qui rétablit l’ordre et l’autorité. Pendant plus d’un siècle, la normandie est associée à l’angleterre, la
particularité de cette constitution est que à partir de 1066, le duc de normandie est aussi roi d’angleterre (un des seigneur les
plus puissants du moment). La Normandie profite des richesses anglaises et atteste à partir de 1066: “ministerium ducis” (latin:
ministère du duc). Cette expression témoigne du pouvoir ducal qui est assimilé au “ministerium regis” (latin: ministère du roi-
fonction royale).
Le duc ne prétend plus détenir simplement la "potestas" → une simple puissance mais un pouvoir plénier “imperium”.

En 1044, La normandie est conquise par le comte d'Anjou: Geoffroy Plantagenêt , grâce à son mariage avec l’héritière de la
normandie Mathilde (fille d’Henri 1er d’Angleterre).
1054, leur fils Henri II plantagenêt interge la normandie à l'immense empire du ? qui s'étend sur la normandie, l’irlande, le
duché d’aquitaine, de gascogne , le comté de poitier , le comté de périgord, d'auvergne et le vicomté de Limoges. Mais le roi
de France supporte de plus en plus mal, par son domaine encerclé par le domaine des Plantagenêt. Il s'ensuit une rivalité
avec ses derniers et profitant d’un problème de succession au trône anglais mais aussi des difficultés du roi Jean Sans Terre
Le roi de France Philippe II inflige une défaite militaire sur le continent en 1204, le duché de Normandie est alors intégré au
domaine royal. Jean sans terre passe une grande partie de son règne à récupérer ses terres, mais vaincu de nouveau par
Philippe Auguste lors de la bataille de Bouvines en 1214.

2- GOUVERNEMENT ET DROIT DANS LE DUCHÉ DE NORMANDIE

Sur le plan institutionnel, le duché de Normandie était organisé sur le mode de la féodalité. Une féodalité très maîtrisée a la
différence de ce qui peut se produire ailleurs, c'est le cas du Royaume de France, où l'autorité du Roi est limitée,
principalement à son domaine royal (île de France et quelques autres domaines), et ce jusqu’au 12eme siècle au moins. Ça
n’est pas le cas en normandie. Le duché est composé d’une aristocratie à l’origine scandinave mais une aristocratie qui s’est
vite mêlée aux autochtones et aux territoires voisins. La langue parlée est le « Normanno-Picard », variante du vieux français.
Cette langue sera utilisée par les rois normands en Angleterre et donnera naissance à partir du 15eme s à « l’Anglo
normand ». Dès le 11eme s, les normands ont le sentiment d’appartenir à une communauté qu’ils nomment « patrie
normande ». C’est le duc qui détient le pouvoir et qui s’impose comme le chef des seigneurs locaux qui lui doivent hommage et
fidélité. L’hommage étant la cérémonie a l’occasion de laquelle le vassal, qui est forcément un noble, s’engage auprès du
seigneur, autre noble plus élevé dans hiérarchie féodale (s’engage notamment à lui être fidèle). Il gouverne à l'aide d’un conseil
« la curia » qui donne le mot « cours » en français, composée de seigneurs laïques et ecclésiastiques. L’administration est
centralisée et les représentants du duc font des tournées dans la principauté (circulent dans duché) soit pour régler des
questions administratives ou pour rendre la justice.
Une autre institution dans le duché de normandie : « l’Echiquier ». Il s’agit d'une cour administrative avec une compétence
fiscale, pour tout ce qui touche aux impôts, et judiciaire. Cette cour s’occupe de la gestion du domaine royal et des revenus du
duché. 
C’est une instance collégiale (l’Echiquier) composée de barons, d'ecclésiastiques et de représentants de cours locales. Au
début, ces cours sont itinérantes (plusieurs tours par an), puis elle finit par se fixer (institution sédentaire) qui siège dans la
grande salle du château de Rouen. Le droit dans le duché est principalement d’essence coutumière mais cette coutume
normande forme un ensemble cohérent notamment grâce à l’intervention ducale. La coutume, cristallisée au 11eme s sous
Guillaume le Conquérant, fait l’objet d'une première rédaction a la fin du 12eme s, puis à nouveau vers 1245 dans le « Grand
coutumier de Normandie » : œuvre anonyme et privée. Symbole de l'identité normande, bien après le rattachement en 1204 du
duché à la couronne de France, la coutume normande présente également la singularité de s’appliquer encore de nos jours
dans les bagages des îles anglo-normandes. Ces îles étaient des dépendance du duché de normandie et fut rattachées au
13eme s au duché d’Angleterre, ce qui leur a permis de conserver leurs privilèges et droits ancestraux. 

§2-Monarchie féodale anglo-normande et maintien des institutions anglo-normandes


Quand Guillaume le Conquérant arrive en Angleterre, son objectif est d’imposer son autorité et de la faire respecter. Il essaye
d’instaurer un gouvernement de type féodal, mais reposant sur une administration centralisée. Il ne va pas tout changer en
Angleterre. A chaque fois qu’un pouvoir s’installe, il s’installe sur de l’existant : pas possible de faire table rase, on modifie le
système constitutionnel. Le Conquérant s’appuie sur les circonscriptions administratives existantes et va conserver le
personnel administratif. 
A/Confiscation des terres et grand recensement  
Guillaume (duc de normandie) promet par une charte qu'il exercera un bon gouvernement. Mais il commence par confisquer
toutes les terres du royaume d’Angleterre et déclare en être le seul propriétaire = logique étatique. C’est un procédé assez
classique pour affirmer son autorité sur les vaincus. Il n’existe pas de distinctions très nettes sur le plan juridique entre la
propriété privée du roi et celle du royaume.
Par ailleurs, Guillaume concède des terres à titre de  « Fief » à ceux qui l'ont soutenu dans sa conquête, pour les récompenser
et pour s’assurer leur fidélité. 
Mais ce n’est pas tout à fait juste car l’organisation féodale s’était implantée en GB dans le contexte des invasions vikings, de
manière à se protéger derrière les murs des places fortes. Ce n’est pas les normands qui importent le système féodal, il est
déjà implanté en Angleterre. Guillaume impose ses seigneurs féodaux, les barons ou les Lords, et va nommer ses propres
vassaux à la tête de certains manoirs pour les remercier de leur soutien et/ou s’assurer de leur fidélité dan d’un esprit de
contrôle (contrôler ceux qui participent au pouvoir). Ce vaste mouvement de confiscation des terres s’accompagne quelques
années après d’un vaste recensement des propriétés en Angleterre. Le recensement de 1085-1086 est lancé par Guillaume le
Conquérant pour connaître chaque propriétaire et le montant de son patrimoine. 
2 objectifs étaient visés par la :
1. Connaître les ressources financières du pays nouvellement conquis. 

2. Asseoir un système de perception de l'impôt : ne pas laisser cette richesse libre mais la circonscrire.  

Ce sont des officiers royaux, les « legati » qui se rendent dans chaque comté pour effectuer le recensement. Ce recensement
porte sur 3 périodes :
 Établir la liste des propriétaires au temps d’Édouard le Confesseur.

 Quand les bénéficiaires des confiscations reçurent leurs terres.

 Au moment du recensement. 

Toutes les informations collectées ont été inscrites dans un livre célèbre, le DomsDay book, 1086. Cet ouvrage s'agit de 2
volumes dans lesquels les territoires du royaume sont passés au crible, comté par comté, village par village, les propriétaires et
leurs financiers y sont listés et leurs domaines sont évalués de manière très détaillée. Par ailleurs, pour chaque comté, on
mentionne les propriétés du roi, celles de l'Église, les propriétés du barons (serviteurs du roi) = il s’agissait d’avoir une vision
précise des droits de la Couronne (l’Etat) et des ressources imposables du royaume. Dans certains lieux sont aussi
mentionnés les coutumes d’un comté ou d'une ville, si bien qu'à travers ces deux volumes, on dispose d'une vue d’ensemble,
non seulement de l’état des personne (nombre de personnes libres et le nombre de serf = statut qui avoisine une forme
d’esclavage) mais aussi du droit en vigueur. 
Les chroniqueurs de l’époque, décrivent aussi le DomsDay book comme un document incontestable, c’est-à-dire un doc grâce
auquel chacun connaissant ses biens et ceux des autres, nul ne peut usurper les biens d’autrui. Ils précisent aussi les noms,
par ordre de dignité le nom du roi étant toujours inscrit en haut, en premier, afin que personne n’oublie qu'il est le seul maître
du royaume. Il constitue un « Record » dans le sens technique du terme, c'est-à-dire un document écrit qui permet de
conserver des informations de manière permanente et de constituer un moyen de preuves. 
Le DomsDay book permettait d’éclairer la chaîne des relations féodo-vassaliques et d’assurer la suzeraineté du roi sous tous
ses barons. Tous les Lords, du plus petit au plus puissant étaient considérés comme tenant leur domaine du roi, le roi qui seul
était propriétaire de tout le royaume. C’est ainsi que le roi refusa que les barons qui avaient eux mêmes concédés des tenures
ou des sous tenures à des seigneurs moins puissants ou a de simples paysans, ces seigneurs concédants puissent ne profiter
pour en tirer des avantages politiques et exiger que ces tenanciers ou sous-tenanciers (ceux qui ont reçu les terres) qu’il les
reconnaissent comme seul seigneur ou maître (quelque soit leur allégeance, au dessus de ce seigneur il y a toujours le roi).
En 1086, c'est la traduction concrète de ce principe : le roi convoque une assemblée de grands barons dans une ville du sud
de l’Angleterre : Salisbury, et ces derniers ont dû s'incliner devant le roi et jurer leur fidélité. Cette assemblée de Salisbury a
permis à terme de créer le pouvoir royal et de faire de l’Angleterre le royal féodal le plus organisé d’Europe. 
Ce livre forme tout à la fois un instrument juridique à diverses échelles : foncières (permet de dire qui est propriétaire de quoi),
fiscale, probatoire et politique.

B/Administration anglo-normande 
Les normands amènent avec eux le système de gouvernement qui était pratiqué dans le duché de Normandie, à savoir une
monarchie féodale, centralisée et organisée ainsi qu’une administration de contrôle. Sur ces bases, le roi exerce un fort pouvoir
de contrôle sur tous les habitants du royaume ainsi que sur l'Église. Il faut observer que la discipline interne de l’Eglise est
renforcée avec l’application de la réforme dite « Grégorienne » (réformée initiée par le Pape Léon IX) et qui a été poursuivie
plus tard par un de ses successeurs Grégoire VII au 11eme siècle. Le rôle politique de cette réforme est restreint, ce qui
contraste avec son rôle, le rôle de l’église, avant la conquête des normands. 
Avant la conquête des normands, les évêques (dignitaires de l'Église considérés comme les successeurs des 12 apôtres)
siégeaient dans les cours et se mêlaient aux affaires non seulement aux affaires ecclésiastiques mais aussi aux affaires
séculières. Par ordonnance, Guillaume Le Conquérant interdit aux évêques de traiter de questions ecclésiastiques dans les
« Hundred courts » = tout doit être réglé par les juridictions ecclésiastiques. Il y a donc séparation du contentieux
ecclésiastique, qui est régit par le droit canonique (droit de l’Eglise), et du contentieux laïque. 
Sur le plan du procès il y a séparation entre les deux sphères et d'une certaines façons les aspirations de l’Eglise et de l’Etat se
rejoignent puisque c’est aussi ce que souhaitait l’Eglise. 
Pour le reste, le roi gouverne avec sa cours (cursia) composée des Lords les plus puissants et des seigneurs ecclésiastiques
qui sont des lettrés et les docteurs In Utroqe Iure (signifie « dans l’un et l’autre droit » = droit canon et droit romain, les seuls
droits théorisés et enseignés). 
L’institution de l’Echiquier « Exchequer » en a anglais, est importé. Il s’agit d’un gouvernement centralisé qui théoriquement
pouvait édicter des normes générales (ex : lois). Mais dans la réalité, ces mesures n’ont pas pu être appliquées sans le recours
à une force permanente pour faire respecter l'autorité du roi. Les lois royales ne sont pas appliquées par la simple volonté de
leurs sujets = il faut le faire de par la force, violence). 
Sur ce point, les normands sont pragmatiques, ils conservent les institutions anglo-saxonnes existantes et s’appuient sur elles.
Sont ainsi conservées les « hundred » et les « shires », qui prennent le nom de « county ». Les assemblées et les institutions
correspondantes demeurent. Le cadre du manoir « manor » est conservé car il est au centre de l’organisation féodale, qui est
par ailleurs le système normand. Le Lord reste à sa tête, c’est-à-dire qu'il dirige, il en perçoit les ressources et il conserve ses
prérogatives de justice aussi bien civiles que criminelles (au sens pénal). 
Le rôle du shérif évolue : il échappe à l'autorité des seigneurs locaux et devient un officier dépendant directement du roi. Il est
le représentant permanent de l'autorité royale au plan local = il est l’interlocuteur qui sert de relais entre le roi et ses sujets.
Cela signifie que les shérifs conservent les fonctions d’administration (police, impôts…) mais aussi des fonctions
juridictionnelles qui trouvent à s’exercer dans le county court (la cour du comté). 
Par ailleurs, les shérifs commencent à faire des tournées dans leurs county et ils contrôlent les hundred courts. Au départ, le
roi nomme des personnages importants à cette fonction mais le pouvoir corrompt, mais certains en profitent au plan local. C’est
pourquoi le roi finit par limiter leur mandat à un an, et par choisir les shérifs parmi les propriétaires de la classe moyenne
supérieure. Les shérifs sont contraints de rendre des comptes chaque année devant la cour de l’Echiquier. 
En outre, pour canaliser la puissance des Lords, et s’assurer la fidélité de tous ses sujets, le roi anglo-normand envoie
régulièrement des commissaires royaux chargés de faire des tournées d’inspection notamment à partir du règne de Henry Ier
(1100- 1135 : date règne). A cette occasion, les commissaires du roi prennent l’habitude d’entendre les plaintes des sujets
(contre les Lords, administrations locales…) et organisent des procès. Il n’est pas touché au fond du droit auquel repose la
coutume royale. Dans ces procès, ce sont les coutumes existantes qui s’appliquent. La seule chose qui intéresse le roi, c'est
que ce droit soit appliqué devant toutes les cours locales qui subsistent. L’objectif du roi est de limiter les cas de déni de
justice. 
Par ailleurs les rois anglo normands établissent un moyen de communication (le Writ = un bref) avec leurs sujets. Il s'agit d'une
institution royale écrite par laquelle le roi communique avec les sujets sur des questions administratives et judiciaires. Il s'agit
de deux innovations très importantes : l’itinérance des fonctionnaires royaux + les Writs. Seront les deux éléments sur lesquels
se construiront la justice royale et le Common Law. Les rois normands ont posé les bases d'une monarchie féodale centralisée
et organisée. Mais pour l’heure ils n’ont pas les moyens de faire respecter les normes générales qu’ils prennent. Ils doivent
faire face à des rébellions, notamment dans le nord de l’Angleterre, a des tensions avec l'Église durant trois règnes en
particuliers :
1. William II : 1087 1100

2. Henry Ier : 1100 1135

3. Le roi Stephen : 1135 1154

Le système de common law s'implante vraiment qu’à partir du règne d’Henry II Plantagenêt (1154 - 1189).
Deux innovations déterminantes pour la construction de la justice royale et pour le CL.

➢ Commissaires 

➢ Instructions écrites 

Chapitre 2 : Ediction de la justice royale


Agencement justice royale et CL dans deux des trois sens qui le caractérise : 

 Sens strict : décisions des cours royales de CL.


 Le CL en tant que système juridique applicable à l’Angleterre.

Le tournant de l’histoire du CL commence avec le règne d’Henry II de plantagenêt, un règne qui renforce l’administration et
jette les bases de la justice royale. Puis cette construction progresse à partir du 13eme siècle précisément quand le droit et la
justice sont séparés de l’administration, ce qui a favorisé la création de cours royales sédentaires.

SECTION 1: HENRY II PLANTAGENÊT (1154 1189) L’ÉTABLISSEMENT DES BASES DE LA JUSTICE ROYALE
Premièrement, la liberté de l’Eglise anglaise, importante car elle apparaît dès le 1er article « d’abord nous avons accepté au
nom de Dieu  et par la présente Charte nous avons confirmé, pour nous et pour nos héritiers à perpétuité, que l’Eglise
d’Angleterre est libre et qu'elle Henry II est le petit fils de Henry Ier par sa mère Mathilde de Flandre, sa femme Mathilde
d’Ecosse et sa fille Mathilde l’Emperesse. Il est aussi l’arrière petit fils de Guillaume Le Conquérant. Son accession au trône
marque la fin de l’anarchie (nom d’une période). Sa mère Mathilde l’Emperesse (pas du même Henry) qui avait survécue (son
frère Guillaume Adelin avait péri dans un naufrage en 1120). Après la mort de son fils Henry Ier demande au baron de la
reconnaître comme son héritière (Mathilde l'emperesse, qui depuis est remariée avec Geoffroy V de Plantagenet aussi comte
d’Anjou). A la mort d’Henry Ier, les barons ne respectent pas ses vœux car ils craignent le comte d’Anjou qu'il juge ennemi des
Normands. Il se tourne vers un neveu d’Henry Ier, lui-même petit-fils de Guillaume le Conquérant. Il s'agit d’Etienne de Blois
(Stephen dont le règne est 1135 1154). Il en résulte une lutte avec Mathilde qui défend ses prétentions à la Couronne. C’est
cette période de lutte qu’on appelle « anarchie » et qui se termine par un traité de paix « WallingFord » en 1153. En vertu de ce
traité, Étienne de Blois conserve le trône d’Angleterre (reste roi) mais il désigne pour lui succéder le fils de Mathilde et du
comte d’Anjou, le futur Henry II, qui monte sur le trône à la mort d’Étienne en 1154. 

Henry II est un seigneur territorial très puissant. En ce sens, il est le premier roi anglais de la dynastie des Plantagenêt : se
trouve à la tête de l’empire Plantagenêt. Il est@«  duc de Normandie depuis 1150, comte d’Anjou et du Maine par succession
de son père en 1151 et duc d’Aquitaine depuis 1152, date de son mariage avec la célèbre Aliénor d’Aquitaine qui avait été
mariée avant avec le roi de France Louis 7 le Pieu mais le mariage avait été annulé par l’Etat pour des raisons de proximité
familiaux des époux (trop cousins). Henry II inscrit son règne dans l’esprit d’Henry Ier, son grand-père, il confirme la charte de
1100 en promettant à ses sujets un bon gouvernement. Pour asseoir son autorité il est aussi nécessaire de faire un contrôle
sur les barons et réduire le pouvoir de l’Eglise et c’est dans ce contexte qu’il accroît le contrôle de l’administration centralisée
sur le territoire du royaume et parvient à poser les bases d'une justice royale. Il y a un contrôle sur le fonctionnement des
différentes cours pour conférer à ses sujets un meilleur accès au roi, qu’on qualifie de « source de toute justice ». C’est la
raison pour laquelle son règne est présenté comme une étape majeure car il pose les bases de la justice royale. 
Plusieurs initiatives :

 Contrôle de la compétence 
 Généralisation de l’itinérance des juges royaux
 La généralisation du Writ

Seule la forme orthographique « laïque» figure dans l’académie française. Jusqu’en 1835, ce terme ne s’écrit que “laïque”. Ce
n’est qu’à partir qu’en 1835 qu’on voit pour la première fois le terme écrit sous forme de “laïc”. Aujourd’hui on enregistre les
deux orthographes. 

Selon le dictionnaire Larousse, le terme a donné deux orthographes au masculin. Mais au féminin, le terme de s’écrit
forcément “laïque”. Selon l’usage le plus répandu, le substantif s’écrit “laïc” au masculin et “laïque” au féminin, même si un
"laïque" est possible.  
Ex : On peut à la fois écrire : un établissement laïc ou un établissement laïque.

Vient du latin « laicus » qui vient du grec « laicos » qui vient de « laos » (= peuple en grec).


 Étymologiquement, ce qui est laïc est ce qui fait partie du peuple. 

Le mot laïc est polysémique. Le mot laïque suppose toujours l’idée de séparation. 
Selon le dictionnaire Trésor de la langue française, le terme de laïc détient 3 sens : 

Premier sens de laïc : ce qui, à l’intérieur de l'Église, n’appartient ni au clergé ni à membre religieux. 
Deuxième sens : ce qui est indépendant du clergé ou de l'Église ou plus largement de toute confession religieuse. 
Troisième sens : ce qui s’oppose, hostile à toute emprise de l'Église et du clergé sur la vie intellectuelle, morale ou politique. 
Le laïcisme ne s'étend pas laisser de place à la religion.

§1-Les constitutions de Clarendon

A/Le conflit entre Henry II et Thomas Becket(archevêque de Canterbury)

La séparation des juridictions civiles et ecclésiastiques par Guillaume le Conquérant n’eurent pas tout à fait l’effet escompté. 
Ex : le Pacs était pour les couples de meme sexe, alors quajoudhui c’est conclu par des couples hétérosexuels : intention des
législateurs détournés par la pratique.

Pendant les 100 ans qui séparent son règne de celui de Henry II, l’église a développé son propre droit : le droit canonique ou
droit canon. L’église finit par revendiquer une compétence juridictionnelle de plus en plus large : elle touche à beaucoup de
domaines (pas seulement religieux, mais les contrats, la propriété…). C’est le cas d’affaires qui impliquent des laïcs. Dans les
faits, la séparation entre les deux ordres de juridictions (laïque et ecclésiastique) n’était pas respectée. 

Le début du règne d’Henry II implique un conflit sérieux avec Thomas Becket, qui est l’archevêque de Canterbury (nommé par
Henry II), qui est la charge religieuse la plus importante du royaume. Becket prit le parti de la défense des droits et privilèges
de l’église, notamment en matière juridictionnelle. Dans les matières criminelles, les accusés dépendaient souvent des 2 ordres
de juridiction. Mais Becket considérait qu'il ne devait pas être jugé 2 fois et qu’en revanche, il ne devait être jugé qu’une seule
fois par les juridictions d'Église. Il en était de même dans d’autres domaines : celui des terres de l’église, et le droit de
patronage ecclésiastique qui est « le droit de présenter à un évêque une personne choisie pour occuper un bénéfice
ecclésiastique vacant ». 
Henri II était déterminé à faire appliquer et à faire prévaloir le droit séculier dans les procès incluant des laïcs.   La tension
monta entre les deux hommes. Il fut nécessaire d’arbitrer les domaines de compétence des cours ou juridictions laïques et
ecclésiastiques. Il s'ensuit en 1164 une réunion des grands (laïques et ecclésiastiques) du royaume à l’occasion de laquelle ont
reconnu une liste de coutume datant du règne d’Henry Ier : les Constitutions de Clarendon, du nom du château de Clarendon
ou le roi avait l’habitude de chasser. Ces constitutions forment un texte de compromis. Ce texte visait avant tout à régler la
compétence des juridictions ecclésiastiques, notamment quand un laïc était impliqué, et la situation inverse : celle des cours
laïques quand un clerc fut concerné. 

B/L’introduction du jury devant les juridictions ecclésiastiques

De par les Constitutions de clarendon, nous avons l’intervention d'un jury de 12 hommes, dans les procès criminels et civils
impliquant un laïc. L’équivalent de ce jury existait déjà dans les institutions anglo-saxonnes qui provoquaient des juridictions
paritaires devant les cours de Hundred et celle du Shire.

Désormais, l’institution (le jury) est instaurée de manière générale et permanente. Ce sont 2 articles de ces Constitutions qui
abordent le sujet : 

 1er article (article 6) : relatif au procès criminel : « les laïcs ne doivent être accusés que par des témoins et
accusateurs fiables et loyaux en présence de l’évêque de façon que l’archidiacre ne perde pas son droit et tout ce
qui en dépend. Et si les inculpés devaient être tels que personne ne veut ou n’ose les accuser, le sheriff, a la requête
de l’évêque, désignera 12 hommes loyaux du voisinage qui prêteront serment devant l’évêque de dire la vérité en
cette matière selon leur conscience ». 

« 12 hommes loyaux » : « 12 lawful men » = des hommes pleins de droits. 

 2nd article (article 9) : revendication des tenures (terres) opposant clercs et laïcs : « Si un litige survient entre un
clerc et un laïc ou entre un laïc et un clerc concernant une tenure que le clerc prétend en franche aumône et que le
laïc prétend qu'il s'agit d'un fief laïc, la décision sera prise par le grand justicier du roi sur la reconnaissance par 12
hommes loyaux en reconnaissance du grand justicier lui-même que la tenure est en franche aumône ou en fief laïc.
Et s'il est reconnu qu’il s’agit d'une tenure en franche aumône, l’affaire sera jugée par le tribunal ecclésiastique mais
s'il s'agit d'un fief laïc, le litige sera réglé par la justice royale sauf si les deux partis relèvent du même évêque ou du
même baron. Mais si les deux parties tiennent leur fief du même évêque ou du même Baron, il sera jugé dans leur
tribunal, de telle sorte que celui qui possédait la terre n’en perde pas la saisine (possession) à cause de la
reconnaissance jusqu’à ce que l’affaire soit tranchée par le tribunal ». 

En résumé, le document (Consistitutions) constituait aussi un moyen de réaffirmer la justice royale sur les sujets du roi, de
canaliser le poids de l’église et de limiter ses abus.

Becket refusa de signer le texte car il estimait que le texte était désavantageux pour l’église. Il quitta donc l’Angleterre pour
échapper à un procès, se réfugia auprès du Pape et une paix finit par être signée entre Henry II et Thomas Becket qui pu
rentrer en Angleterre après un court exil en 1170. Une fois rentré en Angleterre, 4 chevaliers proches du roi l’assassinerent et
Henry II du faire une pénitence publique. 

A partir de la mort de Becket, il fut révéré par les fidèles et finalement canonisé en 1173 dans la cathédrale de Canterbury. 

Les constitutions de Clarendon témoignent de la volonté du roi d’en affirmer la justice royale. Elle concrétise cette justice royale
par 2 instruments :

 L’itinérance des juges royaux 


 L’octroie de certaines garanties justiciables comme le jury des 12 personnes.

Ces deux aspects seront repris et généralisés à l’ensemble des procès. 

§2-Le contrôle royal sur les juridictions laïques

A/Les assises de Clarendon (1166)

Dans le contexte du centenaire de la conquête, Henry II convoqua en 1166 les fameuses assises de Clarendon, assises qui
posèrent les premiers principes de l’organisation judiciaire et de la procédure criminelle. De manière générale, les assises
royales (« grandes assises »), sont des réunions organisées à l’initiative du roi et auxquelles sont convoquées les grands du
royaume (les barons et les grands ecclésiastiques) afin de régler des problèmes majeurs ou de réformer certains domaines,
notamment la justice.

Les assises de Clarendon s’inscrivent dans un contexte de confiscation abusive par les Lords des terres des populations vivant
sur leur domaine et aussi de confiscation des terres des croisés (nobles). Ces assises aboutissent à la rédaction d'un
document contenant 22 articles qui fixe certaines règles en matière de justice et de procès. 

Cependant, ce texte a une portée assez relative car à cette époque, les rois d’Angleterre n’ont pas véritablement de pouvoirs
de type législatif (pas politiquement reconnu). 

Les assises de Clarendon fixent les règles de procédure de juge royaux itinérants. Celle de répression du crime de Felony et
celle relative à la protection de la possession des terres. Elles généralisent aussi l’introduction du jury d’enquête dans la
procédure devant les cours laïques. En effet, le texte introduit la première forme de ce qui sera plus tard le  « Grand Jury ». Il
s'agit de 12 hommes choisis dans chaque Hundred et de 4 hommes choisis dans chaque ville. Ces hommes doivent informer le
sheriff ou les juges royaux itinérants des crimes les plus importants commis dans chaque circonscriptions locales et donner le
nom de toute personne accusée ou soupçonner notoirement d’être un brigand, un meurtrier (ou ses complices), un voleur, ou
un receleur (celui qui garde le produit du vol). 

Le jury est mentionné dès l’article 1er : « en premier lieu, le roi Henry, par le conseil de tous ses barons, pour le maintien de la
paix et du respect de la justice, a décrété qu’une enquête sera faite dans chacun des comtés et dans chacun des Hundreds par
12 des hommes les plus loyaux du hundred et par 4 des hommes les plus loyaux de chaque ville, sous serment qu’ils diront la
vérité : si dans leur hundred ou dans leur ville, il y a un homme qui, depuis que le seigneur roi est devenu roi, a été accusé ou
et notoirement connu comme étant un brigand ou un meurtrier ou un voleur, ou toute personne qui donne refuge au brigand,
meurtrier ou voleur. Et les juges royaux feront cette enquête par eux-mêmes et les sheriff par eux-mêmes ».

Il est probable que les jurys des hundreds ou des villes devaient présenter un grand nombre de personnes suspectes. Mais la
suspicion n’est pas la preuve. Or, il se trouve que le texte mentionne la procédure utilisée pour déterminer la culpabilité ou
l’innocence de l'accusé : « l’Ordanie par l’eau (« Ordean law by water »). L’Ordanie fait partie des preuves par les preuves.
L'accusé était plongé dans l’eau, pieds et poings liés. On observe et on prend en note ce qu'il se passe : si l'accusé coule, c'est
qu'il est innocent (l’eau rappelle l’eau du baptême, donc si l'accusé coule, ça veut dire que cet élément saint l’accueille). Mais si
le corps ne coule pas, il est donc rejeté par l’eau et est coupable. La peine va de l’amputation du pied au bannissement. Il y a
de plus la confiscation de ses biens, alors adjugés au Roi. 

A travers le texte, on aperçoit une réelle volonté de rétablir l’ordre et de faire appliquer le droit. Cependant, dans les faits, la
procédure va produire l’effet inverse que l’effet escompté : elle va inciter à la délation et à des accusations injustifiées
notamment en matière de possession et de dépossession de terres. 

B/Les justicies in eyres 

Les juridictions locales anglo-saxonnes avaient été conservées mais ces juridictions avaient fait l’objet d'un contrôle régulier
par l’administration royale. C’est dans ce contexte institutionnel que va être développée la méthode de l’inspection itinérante. 

A partir de Henry Ier, les rois confient aux membres de leur cour des missions ponctuelles de contrôle et d’organisation de la
justice dans les comtés. Ces membres de la cour portent le nom de « justicies in eyres » = « justicies en voyage ». Ces
justicies forment un petit groupe de juges royaux qui visitent un ensemble de comtés, chacun d’entre eux a son circuit (encore
employé en droit américain = traduisait à l’origine l’itinérance des juges des cours suprêmes des Etats) et le parcours de la
tournée est fixé avant le départ. Ils représentent la justice royale, et le document légal qui définit les termes de leur commission
est nommé « Writ » , auquel au départ est un document écrit émanant de la chancellerie. 

L’envoi de fonctionnaire/ de juges itinérants existe dès 1120, mais ces tournées existent alors de manière très ponctuelle et ne
sont pas vraiment un instrument planifié de la justice. 

Mais henry II va ériger l’itinérance des juges royaux en instrument d’administration et de contrôle des juridictions locales à
l’occasion d’Assises de North Hampton en 1176.

Les articles du texte qui en est issu (des assises) se présentent sous la forme d’instructions faites à 6 comités, comprenant
chacun 3 juges qui devaient visiter 6 circuits conçus à cet effet. Les tournées étaient planifiées pour 2 ans. Les sessions
judiciaires organisées par ces juges royaux itinérants sont considérées comme l’expression de la justice royale sur le plan
local. Les juges y tranchent les affaires au nom du roi en concurrence avec les juridictions locales. 

Depuis leur apparition sous Henry Ier,  ces justices royales avaient des compétences en matière civile, c'est les Petty Assises
qui concernaient principalement les questions de possession et de dépossession. 
Les assises de North Hampton apportent des correctifs aux textes des assises de Clarendon.

Elles accordent des actions possessoires (action en justice qui tend à maintenir ou à réintégrer dans la possession) à l’héritier
du Lord et à la veuve du tenancier de terres libres (= terres affranchies du pouvoir d'un seigneur local), pour récupérer leurs
biens si elles ont fait l’objet d'une dépossessions ou s’il n’ont pas eu le temps de rentrer en possession. 

Étant fragilisés par leur situation, ces héritiers ou veuves pouvaient faire l’objet de revendication ou de dépossession
injustifiées de leur domaine ou de leur terres. 

Cependant la grande nouveauté introduite par les assises de NH est la reconnaissance d’une compétence entière des juges
itinérants en matière pénale. Le principe d’organisation de procès criminels posés par les assises de Clarendon sont repris et
les juges examinent les dénonciations faites par les jurés. 

Les eyres sont devenues un mécanisme régulier qui fonctionne dans les circuit, cad de manière itinérante dans tous les
comtés. Ces deux assises, tenues sous le règne de Henry II, permettent de jeter les bases de la procédure criminelle et civile
devant les juges royaux. C’est aussi une manière de réaffirmer le pouvoir royal vis-à-vis des seigneurs territoriaux. C’est enfin
un moyen de rendre la justice royale plus attractive aux yeux des justiciables, et de concurrencer sérieusement les procès
devant les juridictions locales qui subsistaient. De fait, l’expérience a rencontré un grand succès auprès des justiciables. 

Parallèlement à ces mesures d’organisation et de centralisation de la justice royale, on assiste au développement d'un
instrument technique très efficace : le « Writ », qui deviendra le cœur du système de CL. 

C/Writ and Writeraben

Les Writ royaux existaient depuis 1066. Ils prenaient la forme d'une bande de parchemin scellée par le Grand Sceau. Ces Writ
formaient un moyen de communication entre le roi et ses sujets. Ils consistaient en de simples ordres d’exécution, intimant à
quelqu’un de faire quelque chose. Il était facile de les ignorer car le destinataire n’avait à rendre de comptes de ce qu'il avait
éventuellement fait. 

Les choses changent avec Henry II qui introduit une médication bureaucratique. Le Writ est envoyé à un officier royal, le plus
souvent le sheriff du comté, lui demandant de faire quelque chose, et tout en ménageant une mention qui prévoyait un retour
de ce qui avait été fait. On parle de « Original Writ » en ce sens qu'il permet d’initier la procédure (ordre d’ouvrir une procédure
et éventuellement d’expliquer la suite donnée à la plainte). Le document mentionnait le nom des parties, l’objet du litige, les
détails de la citation à comparaître, la présence ou l’absence de jury. 

Concrètement, le sheriff était sommé d'ordonner au défendeur de faire ce qu’avait demandé le défendeur, et à défaut que le
faire, de se rendre aux juridictions royales pour expliquer pourquoi il ne l'avait pas fait, c'est ce qu’on appelle « Praecipere ». 

La formule classique du Writ se fixe vers 1150. Son archétype concernait la revendication d'une terre. Le sheriff devait
ordonner au défendeur de rendre au demandeur la terre qu'il revendiquait. La formule a ensuite été utilisée pour demander la
restitution d'une somme d’argent ou d’un cheftaine. 

Le Writ devient ainsi un moyen de rendre le droit contraignant aux yeux des officiers royaux, un moyen d’interférer avec les
juridictions féodales et d’entamer les procédures. 

Du point de vue juridique, les Writ les plus importants étaient ceux qui commandaient au sheriff de demander à un sujet de
faire qqchose ou de s’expliquer devant le roi. 

Au départ, les Writ sont conçus comme un acte gracieux du roi, éventuellement soumis aux fees. A partir du XIIIe s, leur
nombre augmente : les Writ apparaissent comme appartenant à un justiciable qui les demande à la chancellerie.

Devant les juridictions locales, le plaignant pouvait s’adresser de manière informelle au juge. Il n’était pas nécessaire de
recourir à un écrit. C’était la même chose pour les juges itinérants de passage dans le comté. En revanche, quand le plaignant
souhaitait saisir directement une juridiction royale siégeant à Westminster ou une juridiction en tournée dans un autre comté,
alors il devait demander un Writ à la chancellerie pour initier le procès. La justice royale se répand. 

Tous les procès des Writ n’étaient pas directement jugés par le roi, la plupart l’était par les gens de la cour. Dans les premières
années du règne d’Henry II, des petits groupes d’officiers royaux sont désignés de manière régulière pour voyager dans tout le
royaume pour entendre les plaintes. Cependant, les voyages de ces juges pouvaient être très espacés. Si les partis ne
pouvaient attendre la prochaine tournée, ils pouvaient s’adresser directement au roi. Mais le roi voyage beaucoup dans le pays
donc difficile de le trouver. C’est pourquoi, à partir de 1178, une pratique se développa qui consistait à laisser un groupe de
conseillers à Westminster pour entendre les affaires opposant deux sujets : le « Banc » du roi, composé de 5 membres de
l’entourage du roi. Ils restaient à Westminster, recevaient les affaires et ne présentaient au roi que les plus importantes. C’est
un tribunal royal exceptionnel car il se saisissait des affaires délicates (qui ne pouvaient pas attendre).
En peu de temps, le système des Writ connu un grand essor : véritable justice royale qui s’établit. Cela est attesté par un
livre : Glanvill, œuvre d’un proche de henry II. Rédigé à la fin du règne de Henry II puis publié vers 1554 sous le titre
de Tractatus de Legibus et Concuetudinibus

Dans ce livre : 80 Writ y sont mentionnés et commentés en rappelant droits et coutumes d’Angleterre et faisant allusion au droit
romain. 1er livre qui s’intitule ainsi « traité des lois ou des droits du royaume d’Angleterre » = considéré comme premier traité
de CL.

Section 2  :Séparation entre l’administration et la justice

Cette séparation entre administration et justice est initiée au XIIIeme siècle. 2 facteurs y ont attribués, en fixant les juridictions
royales :
- La grande charte « Magna Carta » (la « Great Charter » en anglais). Le roi s’engage à l’égard des barons à conférer et à
respecter certaines garanties. 
- Annexion de la Normandie au domaine de France, qui aura pour conséquence de fixer le roi en Angleterre. 

§1-La Grande Charte(Magna Carta 15 juin 1215)

Texte fondamental d’histoire juridique anglaise et mondiale. 

A/Contexte d’élaboration du texte 

Le problème des successeurs de Henry II est qu’ils passaient beaucoup de temps hors du royaume. 

Par exemple, Richard (surnommé cœur du Lion, qui a régné de 1189 à 1199, qui est le fils de Henry II et d’Aliénor d’Aquitaine)
est absent de l’Angleterre pendant près de 10 ans. Il s’illustre durant la 3ème croisade (pèlerinages armés en Palestine) pour
délivrer le topos du Christ des infidèles. Il passe aussi beaucoup de temps à combattre le roi de France. Ces théâtres
d'opérations le retiennent hors de l’Angleterre. 

C’est le cas aussi de son frère, qui s’appelle Jean Sans Terre (qui règne de 1199-1216). Jean Sans Terre est le dernier des 8
enfants de Henry II et Aliénor d’Aquitaine. Jean n’était pas destiné à être roi. Mais le destin fit que tous ses frères moururent
avant lui sans fils légitime (à l’exception de Arthur, fils de Geoffroy de Bretagne. Il portait le nom de Jean Sans Terre car en tant
que dernier que la fratrie, aucune terre de lui avait été donnée par son père. Tout comme son frère, Jean sans Terre est très
occupé à combattre le roi de France (Philippe Auguste) mais ce sera en vain. Pendant l’absence du roi, c'est l’administration
centralisée qui tenait lieu de gouvernement. Un grand du royaume, souvent un ecclésiastique, faisait office de 1er ministre et il
gouvernait en étant assisté par la « Couria » (conseil de gouvernement), composé des grands barons. 

Un tel mode de gouvernement peut se révéler dangereux pour le roi. Les grands du royaume peuvent avoir tendance à se
considérer comme les maîtres du royaume et surtout comme les gardiens de cet équilibre précaire entre l'administration, le bon
fonctionnement des tribunaux et l’application du droit. C’est ce qu'il s'est produit dans le cas de Jean Sans Terre, notamment
dans ses rapports avec ses deux premiers ministres. Dans ce contexte d’opposition qu’intervint la « Grande Charte ». Les
problèmes du roi Jean Sans Terre commencent par un conflit avec le Pape Innocent III. En 1212, le roi s’oppose aux choix du
Pape de nommer un « Stephen Langton » comme archevêque de Canterbury car il souhaite que cette unité revienne à un de
ses amis Jean de Gray, évêque de Norwich. Le roi refuse l’entrée en Angleterre à Langton. 

Le Pape Innocent III jette l’interdît (sanction qui emporte privation des biens spirituels) sur le royaume d’Angleterre, et
excommunie le roi (il le met au banc de la marche des fidèles). Le roi réplique en confisquant les biens de l’Eglise. 

Cependant, pris dans une situation impossible, le roi Jean doit céder en 1213. Langton condamne la conduite du roi et
proclame que les vassaux du roi ne lui sont plus liés car le roi lui-même n'a pas respecté son propre serment de fidélité envers
le Pape (qui se trouve au sommet de la pyramide vassalique). Jean essaye de s’acheter des appuis en Europe continentale
pour mener une coalition contre le roi de France Philippe Auguste. C’est le cas du comte de Flandre, de l’empereur
germanique… toutes ces prétentions prennent fin avec la bataille de Bouvines en 1214. 

À l’intérieur du royaume d’Angleterre, Jean Sans Terre réussit à se mettre à dos l’Eglise et les barons à cause d’exactions, de
création de nouveaux impôts et de confiscation de terres. 

Dans l’histoire anglaise, Jean Sans terre est considéré comme l'un des plus mauvais rois qu’à eut l’Angleterre. 

Les barons de Jean menacent de se révolter. Ils sont soutenus par l’archevêque de Canterbury qui souhaite que le roi fasse
amende honorable (se repentisse). Le roi produit l’ordonnance de Henri 1er qui avait promis à son peuple un bon
gouvernement. C’est le fondement de la grande Charte. Jean n'a d'autres choix que d’apposer son sceau (son adhésion à la
Grande Charte), après l’invasion de Londres par les barons, auxquels les habitants de la ville avaient ouvert les portes (n'a pas
d’autre option que de signer la Charte).
B/Contenu de la Grande Charte

Ce texte traduit la réaction des barons au gouvernement arbitraire du roi. C’est une demande de retour au bon gouvernement.
Le bon fonctionnement passé de l’administration et de la justice doit primer et s’imposer au pouvoir du roi. Le texte contient 63
chapitres ou articles. Il est présenté comme le résultat d’une négociation entre le roi et ses barons, puisqu'il s'agit d'un texte
imposé au roi, qui n'a pas eu le choix car il était défavorable au texte. 

Dans sa version de 1215, et non ces versions ultérieures (celles de 1225 et 1297), la Grande Charte reconnaît 4 types de
concessions : 

 Les libertés 
 Le respect du droit féodal
 Le respect des garanties procédurales
 Le bon gouvernement 

a. La reconnaissance des libertés


ces libertés sont de 3 ordres. 
doit jouir de tous ses droits et libertés sans qu’on puisse y toucher et nous voulons que cela soit observé(…)   Nous avons
accordé aussi à tous les hommes libres de notre royaume pour nous et pour nos héritiers à perpétuité toutes ces libertés
énoncées ci-dessous pour qu'il les ai et les tiennent, eux et leurs héritiers et nous et de nos héritiers ». 

Il y a aussi la liberté de la ville de Londres et des autres villes. C’est le chapitre 13 de la Charte qui le prévoit « et la cité de
Londres jouira de toutes ces anciennes libertés et libres coutumes tant sur la terre que sur l’eau en outre, nous voulons et nous
accordons à toutes les autres cités, les bourgs, les villes et les ports qu’ils puissent jouir de toutes leurs libertés et libres
coutumes ». 

On trouve aussi la liberté du commerce. La charte accorde aux marchands le droit de circuler librement avec leurs
marchandises et pose l'unité des poids et mesures dans tout le royaume. 2 articles à ce propos. Article 35 « il y aura une
même mesure pour le vin dans tout notre royaume et une mesure pour la bière et une mesure pour le grain, à savoir le quarter
de Londres et une largeur pour le drap, qu'il soit teint, droguet, ou halberget, à savoir deux zones entre les lisières. Il en sera
pour les poids comme dans les mesures ». Et article 41 « tous les marchands pourront librement et en toute sûreté quitter
l’Angleterre et venir en Angleterre y demeurer et voyager en Angleterre tant par la route que par bateau pour acheter et pour
vendre sans aucun péage irrégulier selon les anciennes et justes coutumes, excepté en tant de guerre et si ces marchands
sont d'un pays en guerre contre nous. Si se trouve de tels marchands dans notre pays ne commencement de guerre, ils seront
détenus sans aucun dommage pour leur personne ni leur bien jusqu’à que nous ou notre grand justicier soyons informé de la
manière dont nos marchands sont traités dans le pays en guerre contre nous et si les nôtres sont saus, les autres seront saus
dans notre pays ». 

b.Le respect du droit féodal et des coutumes


cette mesure vise à mettre un terme à tous les incidents antérieurs à l’occasion desquels Jean Sans Terre n’avait pas hésité à
spolier (voler) les héritiers ou les veuves des Lords des droits féodaux attachés à leurs domaines. D’où les mesures
consacrées par la Charte : respect des droits sur leurs terres de tous les sujets libres et de leurs héritiers. Et la succession des
règles féodales en faveur de la noblesse. Dans cet ordre d'idées, des garanties sont accordées aux pupilles et aux veufs. 

Aux pupilles : art 4 « le gardien des terres d'un héritier mineur ne pourra prendre de ses terres qu’un revenu raisonnable des
rentes et des services raisonnables et sans dommage ou abus des hommes et des biens. Et si nous avons donné la garde de
ces terres à un shérif ou à quelque personnes qui doit nous en rendre compte et qu’il y fasse quelque dommages ou abus nous
promettons de l’obliger à réparer et de donner la garde des terres à deux hommes loyaux et prudents du même fief qui en
seront responsables devant nous ou devant celui désigné à cette fin. Et si nous donnons ou vendons la garde de ces terres à
quelqu’un qui provoque des dommages ou des abus, il sera privé de cette garde et celle ci sera transférée à deux hommes
loyaux et prudents du même fief qui sera responsable devant nous du même terre ». 

Aux veuves : droit au conjoint survivant. 

Art 7 « une veuve recevra aussitôt après la mort de son mari et sans difficultés sa dot et son héritage. Elle ne sera pas obligée
de payer pour son douaire, sa dot ou son héritage, sur les biens que son mari et elle possédait le jour du décès du mari. Elle
pourra demeurer dans la maison de son mari quarante jours après sa mort et pendant ce temps-là on lui assignera son
douaire ». Art 8 de la Charte prévoit aussi un droit de remariage « aucune veuve ne sera contrainte à se remarier aussi
longtemps qu’elle souhaitera vivre sans mari. Mais elle sera tenue de donner caution qu'elle ne se remariera point sans notre
conque te ment si elle relève de la couronne ou sans celui de la couronne.

c. Le respect des garanties procédurales (garanties du procés : Right of justice and fair process)
c'est une des parties les plus importantes de la Grande Charte. Elle résulte d'une protestation contre l’exercice arbitraire de la
justice. On y trouve tous les éléments à la fois fondateurs et caractéristiques de ce qu’on appelle le « Due Process » = la
procédure régulière. 

1er élément : le droit à un procès juste et équitable posé par l’art 39 de la Charte « aucun homme libre ne sera ni emprisonné
ou dépossédé de ses biens ou déclaré hors la loi ou exilé ou exécuté de quelques manières que ce soit et nous n’agirons pas
contre lui et nous n’enverront personne contre lui sans un jugement légal de ces pairs et conformément à la loi du pays.
Concernant l’emprisonnement, l’article est une garantie contre la détention arbitraire (càd sans jugement). La mesure vise les
juridictions locales et royales. Il s’agit d’éviter que le roi n’élimine arbitrairement ses opposants politiques. Ces octrois de
garantie procédurable sont doublés par l’introduction d'une nouvelle forme de jury : le jury de jugement. Depuis les institutions
de clarendon, seul le jury des accusations était connu et institutionnalisé. Désormais le jury est appelé à intervenir à deux
reprises : lors de l’enquête + lors du jugement à l’occasion duquel le jury se prononce sur les faits et le juge sur le droit. On a le
triomphe de la justice paritaire mais aussi l’établissement de la structure de la procédure propre au système de CL. 

2ème élément : garantie accordée au justiciable notamment dans les procès portant sur des offrances mineures, de la
proportionnalité de la peine à l’infraction commise. C’est l’article 20 qui le prévoit « un homme libre ne sera mis à l’amende
pour une infraction mineure que suivant le mode d’infraction et pour une infraction grave proportionnellement à son importance
mais sans être privé par ses moyens de subsistance. Et un marchand de la même manière ne peut être privé de sa
marchandise et un vilain sera mis à l’amende de la même manière sans être privé de ses instruments de travail au cas où il
serait à notre merci. Aucune de ces amendes ne sera infligée que sur le serment d’homme honnête du voisinage  ». La même
règle de parité et de proportionnalité est prévue pour les causes judiciaires impliquant les nobles et les clercs en considération
de leurs biens laïcs. C’est ce que prévoient les articles 21 et 22 de la Charte. 

3ème élément : à côté de ces garanties touchant les personnes et les biens, la charte prévoit une série d’articles visant à fixer
l’organisation et la tenure des différentes cours. 1ere remarque : c'est dans la Charte qu’on assiste pour la 1ere fois à une
mention de la Cour des Plaids commun. Cette cour, le roi se déplaçant beaucoup qui puisait en étant accompagné de ses
juges, les plaideurs devaient suivre la cour pour être entendus, d’où l'art 17 qui initie une séparation entre d'une part la cour
des Plaids commun qui s’insérera à Westminster avec le grand justicier et d’autre part les juges du banc du roi qui continueront
à suivre celui-ci dans ses déplacements. Voici ce que dispose la charte art 17 : « la cour des plaids communs ne suivra plus
notre cour mais se tiendra dans un lieu fixe ». C’est la mention de ce qui sera connu plus tard comme 2 cours royales : « Court
of Common Please » et la « Court of King’s Bench ». Les 2 cours ne fonctionnent pas encore. Il faudra attendre 1234. La
mesure signifie simplement que concernant les affaires communes, c’est-à-dire celles qui n’impliquent pas le roi, la cour du
Bench reste à Westminster pour entendre les plaintes des justiciables et qu'elle ne suit pas le roi dans ses déplacements. Il
s’agissait de mettre fin à une pratique du roi Jean Sans Terre qui suspendait le Bench quand il n’était pas à Londres. Sur le
temps long, c'est aussi le moyen d’éviter la concentration des affaires auprès de la « Couria Regis ». Pour le reste, c’est
toujours les justices qui s’occupent de la majorité des affaires pendant leurs tournées. Le recours au Bench reste exceptionnel.
2ème disposition : tenue d’assises criminelles de manière régulière. Ces assises sont prévues à des dates régulières chaque
année et dans chaque comté. Le mot assise fait allusion à la session solennelle d'une cour et non à la réunion des barons par
le roi. Ce type de juridiction fonctionnait sur le principe de la procédure acquisitoire (juge qui doit rechercher les preuves, on
l’oppose à la procédure accusatoire). L’enquête était confiée à 12 hommes honnêtes. Ces hommes présentait ensuite le fruit
de leur enquête à une cour composée de juges royaux itinérants qui tenaient des assises en tranchant les affaires avec rapidité
et efficacité. L’art 18 évoque le système établi par les assises de Clarendon et par celles de NorthHampton à savoir  des juges
royaux itinérants qui parcourent les comtés pour juger les crimes les plus graves. Des chevaliers asservantés étaient
convoqués pour dire le vrai et en matière de tenure, même si le titre (preuve) était douteux, on ne pouvait être dessaisi sans
intervention de la justice. Art 18 « les procès de Nova Disseisina (une nouvelle dessaisine ou expulsion de procession) de
Morte Antecessoris (« la mort d’un ancêtre ») et Ultima Presentacione (la dernière présentation au bénéfice d’une église
vacante). Ces procès seront jugés par le tribunal du comté dont dépendent les partis et de la manière suivante : nous ou si
nous sommes absents du royaume notre grand justicier, enverront deux juges 4 fois l’an dans chaque comté, qui avec chaque
chevaliers de chaque comté sont élus tient dont les audience de la cour du comté au jour et au lieu où doit se réunir cette cour.

Réaffirmation de la justice royale 

Art 24 « aucun shérif connétable coronaire ou l’homme de nos baillis ne peut tenir un procès au nom de la couronne  ». Les
représentants du roi au plan local n’avaient pas la faculté d’exercer la justice royale seuls les justicies in eyre jouissaient de
cette prérogative. 

d. Le mécanisme permettant de conserver le bon gouvernement


L’ensemble des garanties prévues par la charte avait pour complément un article fameux considéré comme une clause de
sécurité et qui conférait aux barons le rôle de gardien du respect de la charte par le roi. Le texte prévoyait l’établissement d'une
commission de 25 barons chargés de faire respecter la charte par le roi le cas échéant en utilisant la contrainte.

C’est l’art 61 : « En outre puisque pour Dieu et pour l’amélioration de notre royaume et pour le meilleur règlement de la
querelle qui est survenue entre nous et nos barons, nous avons accordé tout ce qui précède souhaitant qu’ils en jouissent
entièrement et fermement à perpétuité nous donnant et accordant aux barons la garantie suivante : a savoir que les barons
désigneront 25 barons du royaume quels qu'ils soient, qui de toute leurs forces observeront, maintiendront, et feront observer
la paix et les libertés que nous leur avons accordé et confirmé par la présente charte de telle sorte que, si nous, notre grand
justicier ou non baillis ou n’importe lequel de nos agents commet quelques abus contre quelqu'un ou viole l'un des articles de
la paix ou de ses garanties et si cet abus est notifié à 4 barons parmi les 25, ces 4 barons se présenterons à nous ou à notre
grand justicier si nous sommes hors du royaume et ils dénonceront la faute devant nous et demanderont que le tort soit
dépassé sans délai. Et si nous avons pas réparé la faute ou dans le cas ou nous serions hors du royaume si notre grand
justicier l’avait pas réparé, dans les 40 j comptés depuis le moment ou le délit a été créé, les 4 barons porteront l’affaire devant
le restant des 25 barons. Ces 25 barons conjointement avec tous les gens du pays pourront nous saisir et nous contraindre de
toutes les manières possibles par la saisie de nos châteaux, de nos terres et de biens ou par tout autre moyen possible sauf,
violence contre une autre personne, et les personnes de la reine et de nos enfants jusqu’à ce que réparation soit faite selon
notre jugement. Et quand la réparation sera obtenue, ils reprendront leurs anciennes relations avec nous ».

La modification de la Grande Charte (GC)Le roi Jean sans terre, connu pour son manque de parole et de fidélité. En 1216,
ce roi obtient du pape, l’annulation de la grande charte. Sur l’art 61 de la charte, les barons le dépose (renverse le roi) et offre
le trône au roi français Auguste 2. Cependant, Jean meurt quelques mois après le trône d’Angleterre revient à son fils qui est
aussi l’héritier légitime du trône : Henri 3. En 1217, le roi apporte des remaniements à la grande charte, il lui ajoute une charte
dite De La Forêt (fondamental sur le plan éco). Nouvelle rébellion des barons donc roi republie la grande charte en 1225 
cette dernière version est encore en vigueur de nos jours. A partir de ce moment Magna Carta devient un élément
contraignant du droit anglais les rois ne peuvent pas le modifier sans l’accord ds barons.
A partir de 13ème s. La GC acquiert statut du 1er texte de matière législative du Common law, elle est une réf constante dans
l’émission des writs un texte de base auquel se réfert les justicies in eyes, une source nourrissant des avocats a l’occasion des
procès et une source nourrissant des juges royaux  texte s’applique concrètement Il s'agit d'un texte capital dans l’histoire
politique et juridique de l’Angleterre. 

Politique car il est le résultat d’une opposition réussie entre les barons et le roi dans un objectif politique clair : rétablir le bon
gouvernement. 

Opposition de la Charte : sur sa postérité. La grande charte devient un doc mythique symbolisant les liberté anglaises et le
procès juste. Tout les grands textes s’y réfèrent ex : les grandes déclarations de 1628, La pétition of rights ,la déclaration des
liberté civiles envoyée par le parlement à Charles 1er , déclaration de 1689, Bill of rights. La Magna Carta fait partie des
Statutes Rolls as english law, ce sont les parchemins dans lesquels sont conservés les lois du Parlement anglais au MA => MC
fait parti de la Constitution coutumière anglaises.
Le mythe s’est diffusé dans le monde entier :
- Référence à la MC chez Thomas Jefferson dans la Déclaration d’indé au USA des 13 colonies
- Chez Ghandi, on retrouve MC dans la Constitution indienne et encore aujourd'hui grande charte est considérer comme un pilier
de la liberté individuelle en Inde
- Dans la déclaration des droits de l’Homme en 1948 c’est Eleanor Roosevelt qui a présenté cette déclaration comme une Magna
Carta for all man kind  1ère femme à s’engager politiquement, suit de très près l’élaboration de ce texte mais également René
Cassin (grand juriste prix nobel de la paix)

Un symbole de liberté politique , de l’arbitraire et la consécration du droit d’un procès juste. Tel n’était pas le but initial de la
Charte qui procédait davantage d’une démarche conservatrice et pas d’une démarche révolutionnaire, réclamant le maintien du
consentement des barons à l’élection du roi et le respect du droit féodal et des coutumes.

§2-L’établissement de cour permanente


Si on se réfère à la définition du Common Law distinct de l’equity, seul 3 des cours dites du Common Law sont au sens stricte
des cours qui rendent des décisions de common law.
Il s’agit des cours de
- Lex cheqeur (cour de l’échiquier)
- La cour de Common peace
- La cour du King’s bench

La chancely court sera la cour où se déroulera l’equity mais plus tard et comme un correctif à la jurisprudence des cours de CL.
Parmi elles, la cours la plus anciennement implantée remontant au 1er rois anglo normand est la cours de l’échiquier. Les deux
autres cours vont graduellement se détacher du bench sous le règle de Henri 2.
La MC aurait introduit 2 cours royales :
- Le common bench(=banc commun)-> ne suis pas le roi dans ses déplacements, elle reste dans un endroit déterminé et ne
requiert pas la présence du roi
- Le Kings Bench-> implique la présence du roi

In ne semble pas ces 2 cours aient fonctionné tout de suite après la MC. Que à partir de 1234 qu’il est possible de différencier
ces deux cours. Il est difficile de savoir laquelle de ces 2 cours est l’héritière de celle permanente de 1168 . A la fin du 13ème les
2 cours sont distinctes et fonctionnent avec leurs propres juges. Chaque cours représente une différence en manière en
manière de gouvernance de la justice. Les cours de Common Law vont assez vite être en concurrence car elles vont se
disputer certaines compétences.
A/ La Cours de l’échiquier
La Cour de l’échiquier est la plus ancienne des cours de common law. Elle était une émanation directe de la cours du roi
composé de barons, qu’on appelait les barons de l’échiquier. Sa fonction principale était la gestion du trésor royal, à ce titre elle
surveillait la perception des impôts. Dans les compté au cours des 2 sessions annuelles qui y étaient dédiés. Les sherifs
devaient apporter les recettes à Westminster et ils devaient aussi rendre des comptes aux juges de l’échiquier. Le contrôle
effectué par les barons de l’échiquier était étroit, précis et les sanctions contre les shérifs pouvait être sévère. La cours était
aussi compétente pour tout les litiges qui percevaient les droits royaux et les propriétés et revenus du roi.
En 1190, la cours de l’échiquier se sépare de la cours du roi et au 13ème s cette cours se présente sous 2 formes qui
correspondent à 2 officiers tenant des registres distincts. Ces 2 officiers sont tout les deux qualifiés de remebersa (=ceux qui
conserve la mémoire) titre donné en référence à l’ancien officier attaché à l’échiquier qui tenait les registres (=memorand
rolls), ce faisant assurer la mémoire des affaires pendantes pour rappeler aux barons le travail à effectuer. Mais les fonctions
de ces officiers sont distinctes et débouchent en 1236 sur la tenue de 2 registres distinct :
- Le memranda rolls
- Plea roll

Lord est à la tête de l’échiquier, il s’occupe des revenus fixe de la couronne et il en charge de la routine des créances du
trésors
Le second officier est le Kings remenbercer, s’occupe des revenus casuel, càd non fixe de la couronne et également des
procès, son travail prend 2 formes : 1. Les affaires de la couronne
2. Le traitement des actions intentés par les justifiables qui jouissent du privilège de poursuivre devant l’échiquier( il s’agit des
fonctionnaires de l’échiquier, de leurs employés, des marchands et des religieux) => cours prend le nom de exchequier of
pleas -> elle pouvait convoquer des défendeurs en délivrant ses propres writs (revêtues des sceaux de l’échiquier)
o Writ of venire facias ad respondendum: un ordre de comparution en justice à titre de témoin
o Writ of subpoena

A partir de 1290 cette cours est très populaire et attire bcp de justicia. On peut se demander quelles sont les raisons de
cette popularité dans la mesure où le contentieux qui était traité par cette cours était à l’origine en lien avec le
recouvrement des revenus royaux. Cette cours présente certains avantages, celui de pouvoir délivrer des writs permettant
de convoquer de manière impérative des personnes venant de tout le royaume => facilité procédurale.
Hypothèse : un justifiable pouvait arguer devant la cours de ce qu’il était dans l’incapacité de payer ce qu’il devait payer
au roi parce que son propre débiteur ne le payait pas et que c’était avec cette somme qu’il aurait pu acquitter cette dette
au roi.
La cours de l’échiquier détenait les moyens de convoquer ce débiteur càs débiteur du débiteur du roi et de le contraindre
à payer sa dette. C’est en quelque sorte comme si ce débiteur devenait lui-même de manière directe le débiteur du roi.
Lexchequeur… celui des débiteurs de la couronne qui avaient besoin de récupérer e l’argent auprès des débiteurs pour
pouvoir satisfaire le roi => moyen de récupérer des créances civiles

B/ La cours des plaies communs(=the court of common pleas)

Au MA, cette cours est aussi appelé cours du ban commun (=common bench) par opposition à la court of bench , elle siégeait
indépendamment de la présence du roi à Londres, elle réglait les litiges entre 2 sujets tant qu’il ne concernait pas le roi. Au
départ il n’y a pas de répartition strictes des compétences entre le Common bench et le Kings bench. En tant que cours royales
le Common Bench peut entendre false judgement ou bine les city courts notamment en matière pénale. 1 partir du 14 ème s le
common bench, va cependant se spécialise rne matière civile et s’occuper principalement des praecipe visant à recouvrer
(entrer en possession) une propriété ou des créances et a s’occuper aussi du tresspass, au sens général le terme tressepass
désigne toute intrusion, à l’origine il désignait toute les intrusions dans la propriété d’autrui occasionnant un dommage à un
bine mobilier (trespass to chattels) ou à une terre (trespass to land).
Puis le terme évolue, il va aussi comprendre le trespass to a person, càd les violence faites à une personne (blessures,
menaces, agressions et l’emprisonnement illégal).
(Parenthèse) : persona (per=à travers, sonare=sonner) grâce à quoi on peut se faire entendre, exister = masque au théâtre
Pour saisir le Common bench il était nécessaire d’obtenir un writ et on suivait la procédure par jury. Cette cour a véritablement
façonné le CL médiéval. Elle comprenait 4 à 5 juges + toute une équipes d’officier, un staff qui s’occupaient de conserver les
writs, de rédiger ceux-ci demandé par les justiciables et conservaient les hors la loi dans des registres. C’est l’endroit où les
étudiants en droit se familiarise avec l’ordre juridique.

C/ La cours du banc du roi

Elle concernait toute les affaires dans lequel le roi avait un intérêt, c’est pourquoi elle n’intervenait pas en matière de common
pleas. On disait que l’affaire était porté devant le roi où qu’il se trouve en Angleterre coram domino rege obicum que fuert in
anglia. Cette cours était composé de conseillers royaux spécialiste du droit qui voyageait avec le roi duquel de ce fait il le
présidait. Mais le règne d’Edouard 1er (1272-1307) cours de base se détache de la curia regis popur se fixer à Westminster hall
 présence du roi plus nécessaire, ils pouvaient se réunir en dehors de la présence royale.

1. La procédure
Comme toutes les autres cour royale du CL, les justiciables du banc du roi devaient initialement obtenir un writ pour demander
l’ouverture d’une procédure. Cependant la cour du banc du roi innova en matière de procédure en fonctionnant avec ses
propres règles -> rendre cette cour royal de cl plus attractive au yeux des justiciables notamment en rendant son accès plus
facile et moins couteux. C’est ainsi que le bill procédure fut introduit (à coter de l’original brits) -> pétition adresser à la cour par
laquelle l’ouverture d’une procédure est demandé = c’est plus simple et moins chère qu’un writ prcq le justiciable n’a pas a
s’adresse à la chancellerie pour l’obtenir ni a payer des frais (fees). Néanmoins le bill été utilisé dans des cas précis :
- Utilisé contre le personnel de la cour et les prisonniers : ces prsn étant supposés déjà présente à la cour, il n’était pas
nécessaire de les y convoquer -> c’est ainsi que les clerk de la cour et les prsn en détentions (avant ou en cours de jugement)
pouvait être actionné par un bill pour une cause civil
- Utile aux avocats astucieux qui souhaitaient économiser le temps et l’argent de leur client en étant attentif au calendrier de la
cour car il pouvait profiter d’une procédure initié par qlqq d’autre et pour une autre affaire afin de présenter la plainte de leur
client par l’intermédiaire du bill.
- On pouvait poursuivre quand on avait plusieurs griefs à faire valoir contre une même prsn et qu’on voulait éviter d’avoir à
acheter plsrs writs à la chancellerie ex : A veut poursuivre B pour trespass, detinue et debt -> il a seulement besoins d’actionner
B sur le fondement du writ of trespass qui entrainera l’arrestation de B et A pourra ensuite continuer de poursuivre B pour
restitution et pour dette au moyen d’un bill.

2. La compétence
 Il y a la compétence pénale : la cours du banc acquiert rapidement une compétence générale en matière criminelle et pénale.
A partir du 14es elle dispose d’une compétence générale dans tout le royaume, aussi bien en 1ère instance (en particulier pour
les cas de trespass dans lesquels l’intérêt du roi est en jeu) quant appel (surtout en matière de felony). L’appel se développe
dans le contexte d’évolution des modalités de preuves. Traditionnellement l’accusé subissait l’ordalie quand il souhaitait
prouver son innocence. Cependant au 13es la preuve ordalique est condamné par le pape et on assiste à son déclin. Concile de
l’atran 4 qui date de 1215 le pape innocent III interdit au clergé de participer à l’ordalie ce qui vide ce mode de preuve de toute
dimension juridique. Henri III reconnaît cette prohibition et contribue à généraliser le jury de jugement tel qu’il a été introduit
par la Grande Charte -> on trouve de plus en plus de cas dans lesquels un accusé se voit refuser le droit à ordalie et est juger
par un jury ex : en 1221 Tomas de la Herte qui a été présenté par le grand jury comme le complice d’un Homme accusé de
felony, la cour lui a refuser le procès par ordalie, elle a convoqué un jury de 24 chevaliers qui l’ont déclaré coupable et il a été
pendu.
Le jugement par jury s’impose au 14es mais le verdict peut parfois laisser subsister certains doutes sur la culpabilité de l’accusé
à la différence du système ordalique d’où la possibilité de faire appel devant le banc du roi
 Trial on edictment : pouvoir de la cour de retirer tout acte d’accusation porté devant un autre cour et d’entendre les moyens
(les arguments juridiques) -> cour se présente comme agissant au nom du roi, elle attente une poursuite publique dans laquelle
le roi est censé être le plaignant.
 Les erreurs de droit : la cour a développé une compétence pour entendre et statuer sur toutes les erreurs commises par les
autres cours, et notamment celle des common pleas.

3. La concurrence avec les autres cour de CL

Les rolls montrent que l’activité du banc du roi été bcp moins intense que celle de la cours des plaies commun -> au cour du
14es la cour du banc du roi a essayé d’accroitre ses compétences en attirant à elle des compétences qui appartenait au 2
autres cours royales. Il s’instaure une concurrence afin d’accroitre leur revenus. La cour du banc du roi essaie de s’affirmer
comme une sorte de cour supérieure aux deux autres -> joue sur le fait qu’elle représente exclusivement les affaires où l’intérêt
du roi est en cause. Or, l’intérêt royal peut être entendu de manière large. Elle va faire 2 tentatives qui ne seront pas
couronnées de succès :
- Elle revendique la compétence en matière d’erreur des décisions rendues par l’exchequer of pleas -> les barons protestent et
estiment que seul le roi ^peut réformer leur sentence. Le roi opte pour la création d’une nouvelle cour en la matière et en 1357
apparaît la chambre de l’échiquier composé de deux grand officiers de la couronne : le chancelier et le trésorier. Ces grands
officiers pouvaient s’entourer d’accesseurs parmi les autres cours de CL. Cette juridiction a rencontré des problèmes pratiques
de fonctionnement : le deux officiers qui la représentait été très occupé et ne parvenait pas à se réunir ensemble
- Le bench va entamer un bras de fer avec la cours des communs au sujet de la compétence des trespass. Le banc de roi ne se
saisissait que des cas les plus grave et/ou de ceux dans lesquels l’intérêt du roi était en jeu. Cependant en 1372, le common
bench se plain au roi que le kings bench en accord avec la chancellerie empêche que le rich of tresspass soit ; La chancellerie les
dirigeant directement devant les Kings bench.

D/ Système du nisi privus


Etablissement des eyres et des 2 bancs étaient l’expression de l’affirmation de la justice royale dans tous les comtés du
royaume. Cependant le fonctionnement de cette justice posait certains problèmes aux justiciables :
 Le coût des procédures : la justice in ers impliquait des délais d’attente important car les tournées étaient souvent espacés
dans le temps. Raison pour laquelle les justiciables avaient tendance à se tourner directement vers le bench (banc du roi) à
Londres = coûteux pour ceux qui habitent loin de Londres coût engendré par le voyage, ou le recours à un avocat pour
représenter ceux qui faisaient pas le voyage
 La composition du jury  depuis Henry II le jury des 12 Hommes s’était imposé comme une règle incontournable de procédure
-> au départ il intervenait au stade de l’enquête puis à partir de la Magna Carta il avait été introduit dans la phase de
jugement= on ne pouvait être jugé que par ces pairs or un tel système ne pouvait fonctionner tant que les procès se
déroulaient dans le cadre du comté car les jurés été choisis dans le voisinage

A partir de 1234 avec le fonctionnement permanant des 2 cours royales devant lesquelles le procès par jury été devenu la
règle -> il a été difficile de faire venir les jurés devant le Common Bench ou cours de l’Echiquier. De plus, ce déplacement
occasionnait un appauvrissement des jurés -> ils finançaient le voyage et ne travaillait pas pendant le voyage. Devant le King’s
Bench il y avait encore plus de difficultés car la Cours pouvait être en voyage avec le Roi et difficile à trouver. La Cours se fixe
au cours du 14ème s mais demeure le problème du déplacement des jurés à Westminster.
On a donc envisagé plusieurs solutions :
 L’envoi de commission ad hoc entre les eyres la MC avait prévu que des assises aient lieu au moins 4 fois par an dans chaque
contés pour désengorger les benchs
 L’invention d’une astuce technique = le nisi prius (=à moins qu’avant). Il a été introduit sous Edouard Ier afin de résoudre les
inconvénients qui pesaient sur les partis quand l’affaire été porté devant l’un des 2 benchs. Bien que les jurés fut formellement
appelé à comparaître à une certaine date à Westminster devant le roi, la pratique était d’ajouter la clause nisi prius càd « à
moins qu’avant cette date les juges royaux ne viennent dans le contés » -> le juge ordonnait au sherif de convoquer un jury à
une certaine date pour trancher l’affaire à moins qu’avant cette date l’affaire ne soit entendue par des assises (=juges royaux).
Cette clause était un moyen d’éviter au jurés de se rendre à Londres tout en rendant leur verdict et l’idée était qu’il
transmettrait ce verdict directement aux juges royaux à l’occasion de leur venue --> en pratique l’action commençait à
Westminster et si elle débouchait sur un procès, en vertu de la calsue nisi prius le verdict était renvoyé à un jury du lieu de
l’affaire qui était tranché définitivement à la date fixée ou à l’occasion de la venue des juges royaux si ils arrivaient avant la date
prévue.

Henri 3 (1216-1272) a parachevé l’ordre initié par son grand père Henri 2 et a ancré durablement la justice royale laquelle
s’exerce au détriment des justice locales principalement par l’intermédiaire de 3 cours royales. Au 13ème s les juridictions
royales se sont agencées et on fonctionnées de cette manière plus de 500 ans => c’est une justice centralisée entre les
mains du roi et des juridictions royales, il n’y a pas de déconcentration car la justice royale n’est pas véritablement confié
à des représentants de l’autorité royale qui l’exercerait au plan local (ce qui est le cas à l’inverse du Royaume de France)
=> tout part de Londres : des 3 cours royales et des juges royaux qui sont envoyés dans le pays pour faire des tournées
régulières ou pour des missions plus particulières comme les commissions ou assises.
Les principes du procès civil et criminel sont fixé définitivement à partir de la MC -> ils tiennent dans le droit à la justice et
procès juste :
- Interdiction de détention arbitraire
- Le droit à un procès
- L’intervention du jury tant au stade de l’enquête qu’à celui du jugement comme symbole de la justice paritaire
- La proportionnalité des peines
- La possibilité de faire appel par l’intermédiaire de Writ of false judgement

Le succès de cette justice royale s’explique par le fait qu’elle a été plébiscité par les justiciables eux-mêmes qui l’ont préféré à
celle des cours locales -> ils sont près à se rendre jusqu’à Westminster pour y avoir accès. Les 3 Cours royales ont le cœur du
système de CL et ont été son moteur successif. Elles ont permis l’émergence d’une classe de professionnel du droit

Section 3  : L’agencement des professions juridiques


Il a lieu entre 13 et 14ème s. Il est favorisé par la fixation des juridictions royales à Londres. La Court of Common pleas devient la
juridiction ordinaire aux yeux du peuple alors que les eyres ou encore la comparution devant le roi devient exceptionnelles.
L’Eyre va finir par être considéré comme hiérarchiquement inférieure aux 2 cours royales que sont les plaies communs et le
banc du roi, jusqu’à disparaître au cours du 14ème s, une fois leur rôle accomplit de diffusion de la justice royale.
Etant définitivement séparé de l’administration et de fonction gouvernementale , la justice royale se professionnalise -> les
procédures se complexifient ce qui rend nécessaire l’intervention de juristes pro pour accompagner les justiciables dans les
différentes étapes de la procédure.
L’apparition de différentes catégories de pro du droit est secondée et encadrée par le roi notamment pendant le règle du fils de
Henri 3, Edouard 1 er qui fut le de 1272 à 1307. Après avoir fait face à une révolte des barrons il décide de réaffirmer l’autorité
royale en mettant fin à l’usurpation des droits royaux par les barrons et les lors. En matière judiciaire il a aussi limogé une
grande partie des juges d’une cours royales, il est l’auteur de réforme majeures qu’il accomplit avec le soutien de son
chancelier Robert Burnenn. A la différence de ses prédécesseurs ce roi s’appuie sur la loi royale (statuts) pour réformer le
fonctionnement de la justice :
- Westminster 1 en 1275
- Westminster 2 en 1285
- Wales en 1284
- Glucester en 1278
- De viri religiposis en 1279
- Quia Emptores en 1290 (concerne régime foncier)

C’est pourquoi Edouard 1er a été surnommé le «  Justinien anglais » en réf à l’empereur Justinien et sa compilation du droit
romains. Cet ensemble de statuts n’a pas pour objet de réformer le CL mais de l’éclairer, de el simplifier en supprimant tout ce
qui en est désuet. Il s’agit de renforcer l’autorité des règles conservées et d’affirmer le pouvoir royale. C’est à cette occasion
que Edouard 1er réorganise les professions juridiques et en fait des activités permanentes. L’avènement de classe des pro du
droit a conduit à fixer le mode de formation des juristes.
§1-Les professions judiciaires
Les professions judiciaires  étudient différente classe de juristes pro spécialistes de droits qui gravite autour des cours en
apportant leur conseils aux justiciables--> ces professions ont joués un rôle important car elles ont fournit le vivier des futures
cours royales. Les futurs juges royaux ne seront plus choisi parmi les conseillers du roi mais parmi les meilleurs juristes qui
auront fait leur 1eres armes comme apprentis dans les cours royales puis se seront illustres dans la représentation ou dans la
défense des justiciables. 2 remarques :
- La professionnalisation aussi bien du juge que du personnel judiciaire au sens large témoigne de la séparation des cours royales
de la personne du roi
- On trouve ici les origines d’un aspect typique du recrutement des juges dans les systèmes de CL à savoir que les juges sont
choisi parmi les pro du droit, notamment les avocats.
On trouve 2 catégories principales d’expert du droit qui correspondent à 2 types de fonction :
- L’assistance des justiciables dans la procédure et le procès
- La représentation des justiciables qui ne veulent et/ou ne peuvent pas se rendre en personne devant la cours

Ces deux catégories n’ont pas été créé ex nihilo apparut courant 12ème s sous le règne de Henri 2. Mais les lois du règne
d’Edouard 1er et ont fait des activités régulières et reconnues
A/ Pleaders, narrators et sergents at law
Ces 3 exercent le même type de fonction = l’assistance du justiciable dans la procédure et les procés -> ce type de fonction a
été chronologiquement incarné par chacun d’eux à mesure de la professionnalisation de leur métier
1. Les pleaders

Le plaideur est resté la première figure des futurs professions judiciaires. Au début du MA l’habitude était que les partis au
procès soit présenter devant le tribunal = principe de la comparution physique et elles s’expriment avec leur propres mots. Mais
dans la pratique elles venaient accompagner de proches et d’amis auxquelles elle demandait conseils avant de prendre la
parole devant le tribunal. Puis on a permis à ces proches de s’exprimer pour les partis mais en sa présence -> on plaidait car il
répondaient à toutes les questions à leur place. La seule exception est le crime de felony. Mais ces pleaders n’étaient pas des
pro du droit. La partie qui avait recours à un ou des pleaders n’était pas lié par les paroles ou les actes de ces derniers = cette
partie devait ensuite ou bien approuvé, ou désavouer ce qui avait été dit par son ou ses pleaders ce qui permettait à cette
partie de prendre à nouveau la ,parole dans le procès -> il ne représente pas au sens juridique celui pour lequel il s’exprimait.
A partir de règne de Henri 3 , les pleaders apparaissent sous la dénomination de narrators ou de counters-> signe d’un
mouvement de professionnalisation de leur activité
2. Les narrators ou counters

Ces sont des personnes qui racontaient les faits à la place de plaignants lors des procès. Il semble que les plaignants
redoutaient d’exposer leur plainte devant juridiction royale de Londres ou même devant cours locales ou cours des villes. Entre
12 et début 13ème s procédure ont devenues compliquées et ont impliqués la connaissance d’au moins 3 langues : latin,
franco normand et anglais.=>n pouvait se révéler compliqué pour les justiciables peu familier avec le monde judiciaire, d’autant
plus qu’à cette époque le taux d’illettrisme est élevé.
Au début les conteurs étaient de simples amis mais a partie su 13ème s ils sont devenus une profession régulière qui reposait
sur le triple compétence qu’ils possèdent :
- Compétence linguistique
- Compétence rhétorique
- Compétence juridique  il est probable que les conteurs connaissaient bien le fonctionnement de la procédure ainsi que le
système des Writs dans la formulation duquel il devaient assister les partis. La manière ordinaire de saisir une cours royale
s’opérait par un Writs et la demande de Writs devait être formulé de manière très précises. Le Writs devait correspondrait à un
Writs existant ou ayant été donné dans une situation analogue = très formaliste, tout erreur en latin pouvait réduire à néant
tout chance de la procédure, car pas possible par la suite de corriger son erreur d’où la nécessité de s ‘entourer de personnes
compétentes maitrisant le contenu et le langage des Writs. De la même manière les compteurs intervenaient pour formuler
pétitions adressées aux banc du roi. Si les conteurs étaient sollicité pour des affaires particulière certains d’entre eux comptait
aussi parmi le personnel permanent du roi ou de grand personnages du royaume. A la fin du 13ème s les conteurs sont intégrés
dans le corps des sergents at law.

3. Les sergents at law

Le terme sergents vient du latin serwions qui désigne le serviteur, au départ le serwion regis (=serviteur du roi) représentait les
intérêts du roi et de la Couronne . En suite il devient sergent at law càs un juriste au service du roi nommé pour s’occuper de
toutes les affaires juridiques du roi, aussi bien pour parler à sa place que pour le représenter au sens juridique => cette fonction
permanente apparait de manière permanente à partir de 1275. Pendant le règne d’Edouard 2 (1307-1327) la classe des
sergents a été reconnu par le roi -> chacun est nommé par un Writ qui émane du roi et qui confère l’Etat et le diplôme de
sergents at law au regard de ses compétences juridiques et de sa maîtrise des 3 langues du droit anglais.
A la fin du 13ème s les sergents sont considéré comme une branche identifiée des professions juridiques -> il ne travaillent plus
exclusivement pour les intérêts du roi et de la Couronne mais aussi pour les justiciables qui ont besoin de leurs services et
leurs compétences à la fois linguistique oratoire et juridique. Leur mission est d’aider ceux qui parmi le peuple ont besoin d’une
assistance pour entamer une procédure ou se défendre => présente l’affaire du plaignant devant la Cour et de supporter
l’argumentation qui s’en suivait. Ces mêmes compétences sont aussi solliciter par les cours, les juridictions, le chancelier et
plus tard le Parlement.
A partir de la fin du 14ème s ces institutions demandent à ce petit groupe de spécialiste des opinions sur certains points de droit
= »les amis de la cours »= « amici couriaer »
La reconnaissance de leurs compétences ira de manière croissante car ils constitueront le vivier au sein duquel les juges du
banc royal seront recrutés et ce dès le règne d’Edouard 1er .
Au début du 14ème s les juges permanents des 2 cours royales sont presque exclusivement choisi dans leur rang -> le
seargents constituaient le groupe le ,plus prestigieux des profession judiciaires et dominaient le bench et le bar (=barreau) ils
disposaient d’un droit d’audience exclusif notamment devant la Cour des plaies communs et au 14ème s ils sont organisés en
ordre sur le modèle d’une corporation (accès restrictif)
A côté des sergents at law il existe une autre catégorie de profession juridique = les attorneys qui ont une fonction de
représentation de leurs clients.
B/ Les attorneys
La représentation des justiciables qui ne veulent et/ou ne peuvent pas se rendre en personne devant la cours.
1. Nature et portée de la représentation de l’attorney

Ce sont des juristes qui représentent leurs clients dans les procédures et les procés car ces clients ne souhaitent pas et/ou ne
peuvent pas aller en justice. Au départ, il n’y avait pas de conditions particulières ou de formations particulières requises pour
être attorney, la seule réservé était de ne pas avoir été interdit par le droit. Les 1ers attorneys étaient très certainement des
proches ou des amis. Puis certains se sont spécialisés dans cette même activité, comme cela ressort des plea haws du 16 ème s
où on retrouve souvent les mêmes noms cités. A la fin du 13e s les cas dans lesquels un justiciable pouvait se faire représenter
par un attornatus été extrêmement limités -> s’explique par le principe de la comparution physique des parties en justice. Un
attornatus ne pouvait ê désigné par un plaideur que pour un procès en cour, en outre il devait avoir obtenu un « Writ de
attornatio » à la différence des narrators ou sergeants at law qui étaient sollicité de manière libre et informelle par les
justiciables mais qui ne les représentait pas. En partique il arrivait que le plaideur ait besoins d’un attornatus pour plusieurs
procès ou de manière permanente -> dans ce cas il devait sollicité un « Writ generalis attornatus » mais sa délivrance été une
sorte de privilège restreint à certaines situations :
- Le départ en croisade
- L’absence pour service officiel du roi, d’une abbaye ou d’un autre membre du clergé
L’impossibilité de désigner un avocat de manière permanente été source d’inconvénients pour les grands te riches
propriétaires fonciers qui possédaient des terres dans des contés différents et partant avec bcp de procès dans des lieux
différents. Cette question va ê abordée par l’une des lois d’Edouard Ier : le second statut ou Westminster de 1285. Le chap 10
de cette loi permet d’adoucir la règle et permet ai proprio de terres situées dans un conté de nommer de manière
permanente… dans tous les procès ( ?)
A partir de ce statut l’activité devient florissante. En 1299 un autre royal statut permet aux personnes voyageant au-delà des
mers de nommer également un général attorney -> puis le privilège a été élargi aux malades ou aux personne faibles n’étant
pas en mesure de voyager jusqu’au cours royales de Westminster

Cependant il faudra attendre le 16e s pour que le droit d’ê représenté de manière universelle soit admis. L’attorney représentait
son client comme s’il été présent devant las cours = il avait le pouvoir de lier son client -> véritable représentation prévue
minutieusement avec son client auquel il donnait des garanties = au début il palier l’absence physique de son client devant le
tribunal mais il été admis que le client pouvait reparaitre à tout moment devant la Cours et reprendre l’affaire.
Edouard Ier -> passibilité de récuser son attorney à certaines possibilités pour éviter qu’un plaignant ne révoquât son avocat.

La relation entre attorneys et narrators and sergeants s’articuler de la manière suivante = tous intervenaient à la demande d’un
justiciable mais ils occupaient une place distincte dans le déroulement du procès. Seul le sergeant at law parlait pour le client,
tandis que l’attorney le représentait physiquement devant la cour et resté muet.

2. L’exemple du barreau de Londres au 13e s

Il est le plus important du pays en raison de sa proximité avec les cours royales de Westminster. Grâce aux truc royales on sait
que la profession y est reconnue entre 1220 et 1230. En 1234 les law schools de Londres ont été fermées par un édit royal
puis abolit en 1259 par un Writ royal. En contrepartie il est prévue que les parties n’ont pas besoins de recours à un attorney
pour les petites affaires = la profession été déjà établit. Le roi est probablement intervenu pour mettre fin au monopole des
attorneys qui forcé tous les plaignants à recourir à leur service = mesure pour protéger les justiciables des chicanes qui faisait
durer la procédure et qui augmentait ainsi les honoraires des attorneys, et du manque de professionnel des attorneys.
A la fin du 13e s on se plain que les juristes n’ont pas assez de connaissance juridique et de conscience pro -> ils font perdre
les procès à leur client soit à cause de leurs erreurs de droit soit en abandonnant leur client en cours de procès. C’est pourquoi
en 1280 une ordonnance de la ville de Londres instaure des règles déontologiques pour tribunal de la ville = pose une
distinction entre les profession d’attorney et de sergent mais elle prévoit aussi certaines règles communes concernant le
comportement des avocats pendant les audiences :
- Ils doivent se lever pour plaider
- Ils doivent éviter tout bassesse
- Eviter tout écart de langage pendant l’accession de la cour
- Peine de radiation du barreau de tout avocat qui aurait consciemment fait perdre son client ou qui, après avoir été payé, aurait
abandonné son client voire aurait proposé ses services à la partie adverse. Il pouvait en outre ê emprisonné si par leur absence
à l’audience ou leur négligence leur client avait perdu leur procès
- Le maire de Londres et les échevins enregistreront l’admission d’un praticien à exercer devant les cours de la ville. La cité de
Londres souhaitait avoir un barreau de juristes compétents qui connaissaient le droit et respectaient un minimum de règles
déontologique -> on confie la formation au cours de justice.
- En 1292 un Writ royal fut envoyé aux juges du common bench leur demandant de recruter un certains nombres d’attorneys ou
d’apprenties choisit dans chaque contés parmi les meilleurs étudiants afin qu’ils suivent la cours et prennent par à ses affaires. -
> garantit aux étudiants qui réussissent une sorte de monopole de la profession d’attorney ou de sergent auprès de la cours =>
volonté de professionnaliser les activités liés à la pratique juridique et judiciaire et souhait de former les futurs praticiens du
droit, notamment ceux qui interviendront devant les cours royales.

§2-La formation des juristes


Il existe dans l’Angleterre médiévale des universités fameuses et dans ces université le droit est enseignés. Pourtant
l’originalité du système anglais, par rapport à celui de l’Europe continental, es que les juristes, qu’ils s’agisse des sergant at
law, juristes,… ne sont pas formés dans les universités mais dans des lieux spécifiques qu’on appelle les inns apparu au cours
du 14ème s.
A/ Le droit dans les universités anglaises médiévales
En Europe continentale, la renaissance du droit romain à la suite de la redécouverte des compilations de Justiniens a contribué
à l’essor des universités à partir du 12ème s.(notamment le digeste). La plus ancienne te la plus célèbre de ces universités c’est
celle de Bologne en Italie qu’on appelle encore l’alma mater (mère nourricière) , la discipline qui emporte le leadership c’est le
droit. Cette université possède une particularité : les étudiants y payaient les maîtres qu’ils recrutaient(un peu sur modèle d’une
entreprise) parmi les plus anciennes universités d’Europe celle de Paris avec un personnage important : Robert de Sorbon
mais davantage réputé pour enseignement de la théologie. D’autres qui voient le jours Parvis en Italie, Toulouse, Naples,
Montpellier(vieille faculté de médecine) avec plus ou moins de succès. Dans ces universités ont enseigné uniquement le droit
romain et le droit canon (droit de l’Eglise) => les droits savants parce que font l’objet d’une étude savante) les juristes
recevaient tous la même formation en travaillant sur les mêmes livres avec la même méthode et dans la même langue (le latin
qui était une langue vivante à cette époque). Les profs et les élève se déplaçaient bcp à travers l’Europe pour étudier ou
enseigner le droit, les universités => bcp plus international. A la fin du cursus les étudiants obtenaient un diplôme qui pouvaient
aller jusqu’au doctorat et du reste dans les 2 droits et lorsqu’on était docteur dans un des deux droit on était in utroque iure
Tous les juristes continental et aussi de l’Ecosse était formé à l’université. In n’en était pas de même en Angleterre où les
juristes recevait une formation pratique et non universitaire. Pourtant, l’Angleterre ? ex : modèle Oxford ou Cambridge sur
modèle de l’université de Paris càd une corporation de maître et non d’étudiant, on sait qu’un prof célèbre enseignait le droit
romain à Oxford dans la seconde moitié du 11ème s Vacarius qui était un juriste italien formé à l’université de Bologne, il va en
Angleterre comme conseiller de l’archevêque de Conte Berry puis délivrera enseignement à Oxford, dès le début du 13ème s les
universités anglaises accueillent des law schools (école de droit) mais à l’instar de ce qui se passe en Europe en enseigne
exclusivement le droit canonique et romain. Les profs anglais n’enseignent pas le Common Law car le CL ne se présente pas
comme un droit formalisé à l’image du droit romain et canonique => les étudiants en droit dans les uni anglaises reçoivent
exactement le même type d’enseignement que ceux en Europe continental= ils étudient les mêmes livres de lois (libri ragalies,
corpus Justinien), ils étudient sur la base de la même méthode notamment la méthode de la disputatio (dispute, échange) = le
maître posait une question un étudiant répondait à la question en essayant de faire un état des lieux des connaissances et en
avançant des arguments (=respondes répondre de manière argumenté) puis un autre étudiant lui portait la contradiction en
fournissant une contre argumentation (=l’opponens) enfin le maître proposait la solutio (=solution) et mettait fin au doute
suscité par la contradiction. Et comme sur le continent les profs et étudiants se déplaçaient, circulaient sur continent et en
Angleterre. Les diplômés en droit de l’uni pouvait obtenir le grade ultime celui de docteur le cas échéant en l’un ou l’autre droit.
La plupart de ces diplômés entraient dans les ordres, ils devenaient curé dans les campagnes ou occupé des charges
administratives dans l’Eglise. Une petite fraction d’entre uex choisissaient la carrière judiciaire et ces juristes portaient le nom
d’ad vocates (celui qui est appelé auprès de avocats) souvent des docteurs en civil law càd des spécialistes du droit
continental alors que sur le contient le droit civil au MA c’est le droit romain, le droit civil des citoyens romains. S’interroger sur
la raison de former des spécialistes du civil law (droit continental) dans un système de CL composé de cours de CL. Il existait 2
types de cours de justice qui au sens strict n’était pas des cours de CL, soit le droit canonique soit le droit romain :
- Les Cours Ecclésiastiques  appliquées le droit canonique et en matière processuelle constancielle la procédure romano
canonique. S’occupaient des litiges entre membres du clergés mais aussi compétente pour ce qui concernais les laic
notamment le droit de la famille.
- Les cours de l’Anivere  amirote vers 1360 qui tranché les litiges de droit maritime et de droit commercial entre marchand
devant ces cours la connaissance du droit romain notamment du droit des contrats était requise

Ces ad vocates spécialistes du civil law qui exerçais pour bcp à Londres prirent l’habitude de se regrouper dans une société
nommé doctor’s commons ou également college of civilinas qui avait des bâtiments dans lesquels vivaient et travaillait
ensemble les ad vocates et possédait une grande bibliothèque.
B/ Les inns of courts
1. Apparition des inns

Apparaissent à Londres au 14ème s le terme inns vient de l’adverbe inne = à l’intérieur de et par extension s’applique à un lieu
où l’on est accueilli pour demeurer et pour dormir. Le terme désignait des hôtels particuliers où les membres du parlement, les
fonctionnaires et les juristes résidaient quand ils venaient a Londres le temps des session Parlementaires et en cours. Les
apprentis (choisis par common bench) et auxiliaires de justice prirent l’habitude de partager ces résidences communautaires
mises à leur disposition par des puissants, par des juges ou par des officiers qui n’en avaient pas besoin toute l’année. Au
départ ce sont des simples espaces d’hébergement puis certaines inns vont devenir des centres de formation des apprentis
juristes. Comme 1ère ébauche e inn ont peut désigné la society des sergents at law (ils jouissaient d’une position privilégiés
parmi les autres professions du droit d’une part parce qu’ils étaient d’excellent juristes ou les membres n’hésitaient pas à
consulter ou d’autres part parce qu’ils avaient comme ambition de devenir des juges royaux). Ces sergent at law peu nombreux
et a crée entre eux un sentiment d’élitisme et d’entraide, ils ont pris l’habitude de se réunir dans un esprit fraternité pro pour
discuter de questions juridiques. Dès le début ;;; il existe donc des lieux dans le village de Westminster où les sergents at law
se retrouvent après le travail à la cour, ils fonctionnaient d’après une discipline interne auxquelles ils devaient se soumettre et
organisent des cours et des disputations pour leur apprentis. Les véritable inns (centre de formation de juristes) apparaissent
au milieu du 14ème s, à partir de 1420 4 inns occupent une position dominante et sont connu sous la dénomination de ins of
courts (auberge de la cour) ces 4 ins constituent encore nos jours les associations pro de tous les barristers d’Angleterre et du
Pays de Galle. Ces 4 inns sont :
- Inner temple
- Middle temple
Ces deux inns se partagent l’anciennes résidences de l’ordre de templier Knights temple (temple des chevaliers), les
templiers formaient un ordre religieux et militaire crée au 12ème s qui accompagnait les pèlerins pendant les croisades. Ces
dernières se terminant à la fin du 13ème s, la raison d’être de cet ordre posa question de même que son trésor ? L’ordre
des templiers fut dissout sur demande du pape et le bâtiment occupait avant a été loué aux 2 inns des 1347.
- Gray’s inn demeure londonienne d’une famille aristocratique anglaise les Gray of Wildon
- La Lincoln’s Inn  la plus récente des 4 c’est une société d’avocats connu à partir de 1417 et tire son nom d’un sergent at law
qui a officier sous le règne d’Edouard 3.
 Ces 4 inns sont les 4 lieux les plus prestigieux de formation de juristes notamment parce que les sergents at law sont tous issu
de l’une d’elle.

De manière générale tout les attorneys appelé à intervenir dans la cours de droit commun doivent être passé dans l’une de
ces 4 sociétés, ce sont des lieux d’enseignement qui sont organisé sur le modèle de la corporation et qui fonctionnent selon
des règles que la communauté s’est donné à elle-même, parle de discipline interne. Ces inns obéissent à une hiérarchie
quasiment immuable.
Au sommet on trouve les juristes conformé càd des sergents ou des attorneys qui portent aussi le nom baristers (barreau) et à
la base on trouve les apprentis qu’on qualifie de junior practicioners lesquels ne peuvent être admis pour se former au droit
qu’après avoir été sélectionné et officiellement admis dans l’inn. Ces 4 inns forment l’élite des professions juridiques
notamment ceux des bancs communs. Le common bench était de loin la plus active et qu’elle épuisait une grande part du
contentieux civil mais il en demeure pas moins qu’il existait d’autre cours à Londres ce qui impliquait de former les autres
professionnels du droit. Si bien qu’à côté des 4 inns of court d’autre inns moins sélectifs se sont dvp, on les appelle les lesser
inns ou inns of chancery. Cette dernière dénomination n’a rien avoir directement avec la court of chancery on appelait ainsi ces
inns parce que certaines d’entre elles accueillaient aussi des chancery clercs (clerks, greffiers,..) qui venaient apprendre les
rudiments du système des writs. Les lesser inns accueillaient les attorneys et les clerks n’avaient pas été admis dans une inns
of cours les étudiants qui venaient apprendre les rudiments de la procédure. Ces lesser inns fonctionnent sur le même modèle
communautaire de corporation avec les même méthode d’enseignement. Mais elles ont vocation à formé les attorneys ou les
clerks qui n’interviendront pas devant la cours des plaies communs. Tous ne devienne pas des avocats mais tous obtiennent le
statut d’apprentis, branche subalterne de la profession ce qui leur donne le droit d’être conseiller public ou privé. Ex : certains
deviennent les conseillers permanents de grands propriétaire fonciers, ils sont habilités à agir pour eux et les représenter
devant toutes les juridictions (sauf banc communs). ?Les 4 inns of court et les inns of chancery, une petite dizaine
d’établissement au 15ème s forment une école de droit, aussi grande entaille et en étudiant qu’une université comme
Cambridge.
2. La formation du juriste dans les inns

Les inns forment le pré carré des common layers (juriste de CL), ils se démarquent de l’enseignement du droit dans les uni
anglaises car ils rejettent l’enseignement du droit romain et ces méthodes. C’est la raison pour laquelle le CL (jurisprudence et
statuts)n’a pas été contaminé, influencé par le jus commune en Europe continental l’enseignement dans les inns est centré sur
le CL. Les méthodes d’enseignement ont certains point communs avec celles utilisées dans les uni puisqu’elles combinent
elles aussi la lecture d’ouvrage et la disputation. Ce qui diffère sont les ouvrages de référence et les cas discutés. Il ne s’agit
pas d’acquérir des connaissances théoriques approfondies mais de connaître les événements du CL notamment les writs afin
d’acquérir des compétences professionnelles en faisant des exos pratiques. Parmi les ouvrages sur lesquels les étudiants des
inns travaillent :
- Le 1er c’est l’ouvrage de H. Bracton (1210-1268) plus grand juriste du droit anglais vécu sous le règne de henry 3 à fait ces
études à Oxford jusqu’au doctorat et ensuite eu de juge mais de second plan n’a jamais accédé aux cours royales. Il est l’un des
rares à avoir rédiger un Traité(ouvrage faisant le tour d’une matière) De legebus et consuetudinibus an gelis, en anglais On the
laws and costumes of england. Parle des lois et coutumes parlementaires, cet ouvrage est une œuvre pratique sur l’expérience
de Bracton de juge elle regroupe environ 2000 décisions rendues par les 2 cours royales et les eyres décisions qui remontent au
24 dernières années d’Henry 3.
- Ce sont les year books apparaissent au milieu du 13ème s, se sont des recueils de case law du common bench, ce type de
recueil entend répertorier les précédents judicaires de 1268 à 1535 et il couvre les règnes d’Edouard 1er à Henry 8, il ne s’agit
pas de recueil officiels car peur pas conduire en justice mais davantage des instruments de travail qui étaient compilé et mis à
jour par les étudiants, compléter chaque années par des nouvelles décisions judiciaires rendues par les plaies communs pour
faciliter leur apprentissage de la procédure devant le common bench ou le kings bench. Les affaires y sont détaillées, sont
mentionnés les abnégations des partis, les arguments des sergents at law et la position des juges. Jusqu’au début du 15ème s ces
recueils sont rédigé en law french ou en latin. Les étudiants suivent des cours et fond des exercices pratiques, les études dans
les inns of court durent en moyenne 7 ans alterne entre assistance au session de cours royale et l’assistance des readings càd la
lecture des commentaires de certains points techniques par celui ou ceux qu’on appellent des benchers càd un baristeur qui est
dans l’inn depuis au moins 10 ans et qui a été élu par ces membres pour délivrer ce type d’enseignement. Le plus
caractéristique était la participation à ce qu’on appelai des moot courts càd des procès fictif. Ces procès étaient organisés le
soir après chaque dîner dans le hall (salon) qui pour l’occasion était aménagé en salle d’audience. Les barristeurs les moins
confirmés (inners) siégeaient comme auxiliaire du bar (attorneys)et les barristeurs les plus avancés (utter) se tenaient de l’autre
côté de la bar et jouaient le rôle des sergents. Rôle de juge rempli par les benchers.

Après avoir suivi ce cursus de 7 années les étudiants de inns of court embrassaient deux types de carrières :
- La majeur partie obtenait diplôme d’avocat lors d’une cérémonie nommé graduation qui consistaient à l’exercice d’une
plaidoirie devant le barreau de l’inn.
- Les meilleurs d’entre eux pouvait être appelé comme sergents at law devant le common bench et cette fois la graduation
consistait à une prise de parole devant la cour des plaids communs.
Cette appartenance commune à une inn of court duraient toute la carrière du juriste. Les juristes y revenaient pour donner ou
assister à des readings ou assister à un procès fictif. Donc tous les acteurs du monde judiciaire sont liés par leur apprentissage
commun dans une inn ils évoluent dans les même cercles partagent une culture commune ce qui a contribué à dvp une classe
uniforme de juristes dans tout le royaume. Cette association étroite entre le bench et le bar (entre juge et avocat) est une
caractéristiques des système de CL.
Les inns of court étaient des lieux de perfectionnement d’uniformisation et de proclamation de droit anglais notamment à
travers la procédure des readings. Jouissent d’une grande autorités juridiques auprès des juges des cours royales et
contribuent à faire du CL un droit scientifiquement cohérent. Mais l’autorité des readings déclina au 16ème et 17ème s ou le
système de formation s’était figé et la qualité des leçons (readings) s’était dégradée. Le rôle de 1er plan des inns fut ainsi
bouleversé de manière irréversible après la guerre civile de 1642. La mission de perfectionnement et proclamation du CL
passa alors aux cours et la formation des juristes commença à être confiée aux universités.
Ce développement des professions du droit entre 13ème et 14ème s met le rôle de 1er plan qu’elles exerçaient s’exprime aussi par
le fonctionnement et par les mutations de la justice royale.

Section 4  : L’enracinement du système des writs et l’apparition de l’equity

Dès le 13ème s le writs est plus que jamais devenu le cœur du CL dont il constitue presque la source exclusive. Mais ce mode
privilégié de création du droit anglais va tendre à se rigidifier et à laisser de côté des situations qui n’entrent pas dans les
champs des writs existants. C’est a ce moment que l’equity sous l’impulsion du Lord Chancelor va intervenir pour adoucir la
rigueur du CL porter secours à des justiciables démunis. Ce qui aboutira au 15ème s à l’apparition d’une nouvelle cours royale :
la court of chancery

§1-La cristallisation du système des writs et l’apparition de l’Equity


A/ La généralisation du système des writs et le dvpt du précédent
Les justiciables ne peuvent accéder directement au cours royales pour accéder au cour royales ils doivent être munis d’un writ
ils devaient donc s’adresser à la chancellerie qui en théorie délivrait autant de writs que d’affaires individuelles. Si il n’était pas
maîtrisé un tel procédé risquait d’éparpiller le CL dès lors qu’il pouvait entrainer la prolifération de nombre de writs et menacer
l’unité du CL. C’est la raison pour laquelle les greffiers de la chancellerie ont eu tendance à standardiser les writs. Une fois
qu’un writs a été émis on considère qu’il correspond à une situation type qui entend que situation type peut se reproduire dans
d’autres affaires (archétype selon Weber). Donc writs classés par catégories (rétention injustifiée d’un, animal, non
remboursement,..). Les greffiers du chancelier les appliquaient à des situations futures sans en changer la formulation.
Changeait juste le nom des partis. Homogénéisation des writs. Les chancery clercs tenaient les registres ou étaient consignés
ces writs et c’est de cette manière que les writs commencent à devenir des précédents.
Notion de précédent se dvp grâce à cette routine judiciaire suivie par les chancery clercs et les juges des cours de CL. Les 1er
concédaient les mêmes writs dans toutes les situations similaires et les juges statuaient au regard des décisions rendues dans
des affaires analogues. Précédents s’enracinent grâce à consignation des writs dans registres mais aussi grâce à celles des
cours royales dans les plea rolls. Ces registres ont ensuite nourri la littérature juridique qui consiste dans la rédaction de recueil
de writs ou de commentaires judiciaires.
Mais si il ne s’agit pas encore de précédent judiciaires au sens moderne càd revêtu de la force obligatoire du cas précédent.
Au départ le précédent résulte d’une pratique intuitive dans un contexte processuel propice car fondé sur les writs. Le
précédent répondait aussi à la recherche d’une sureté juridique en ce qu’il guidait les … respectives de la chancellerie, des
parties, des pro du droit et juges royaux. Les pro du droit qualifiaient les demandes de leurs clients en essayant de leur faire
entrer dans le monde des writs existant.
Si les faits de l’affaire ne coïncidait pas avec le writ choisi et bien les pro utilisant le résonnement analogique pour essayer de
convaincre le chancelier que le cas d’espèce pouvait entrer dans le champs d’application de writs. Une fois le writ obtenu les
avocats devait utiliser leur talent d’argumentation pour convaincre en droit les juges de la pertinence de l’affaire. Dans ce
contexte Il s’avéra que la possibilité pour le chancelier de créer de nouveau writs suscitait certaines réserves voir des
oppositions.
B/ La fixation de la liste des writs : les provisions of Oxford (1258)
1. La fixation de la liste des writs: les provisions of Oxford (1258)

La technique du Writ constitue le cœur du mode de création du droit dans le système de Common Law. C’est un mode de
création du droit assez souple, du moins au début et dans son principe, et qui est en parfaite adéquation avec les besoins de la
pratique juridique. Les greffiers de la chancellerie avaient standardisé les types de writs afin de les adapter à toutes les
situations analogues.
Dans un tel contexte, imprégné par les précédents, la création discrétionnaire de nouveaux writs par le chancelier n’était pas
toujours très appréciée. Ces nouveaux writs étaient souvent reçus avec une certaine méfiance, précisément parce que
nouveaux, par les juges et les justiciables → on se méfie de la nouveauté. Cette faculté de création de nouveaux writs était
cependant contrebalancée par la possibilité reconnue aux cours royales d’annuler les writs qu’elle désapprouvait en raison de
la contrariété qu’ils marquaient avec le droit ou la justice telle que les cours les entendaient. Dans une telle hypothèse, la partie
(justiciable) pourtant munie d’un writ se voyait refuser l’ouverture d’une procédure soit devant le Common Bench, soit devant le
King’s Bench. En outre, ce pouvoir créateur de writs qui appartenait au chancelier va faire l'objet de critiques récurrentes
notamment par la noblesse, les Lords. En effet, la création du droit était principalement concentrée entre les mains du
chancelier qui était l’un des principaux ministres du roi. Elle était perçue comme l’un des symboles de la toute puissance de la
justice royale et de la perte graduelle de pouvoir par les seigneurs locaux. La limitation de la possibilité de créer de nouveaux
writs à la seule discrétion du chancelier devint l’une des revendications des Lords. Cette demande fut consacrée dans un texte
célèbre en 1258: Les Provisions of Oxford. 
Le contexte est celui de la seconde guerre des barons pendant le règne d’Henri 3, il s’agit de la rébellion la plus grave des
barons depuis celle qui eu lieu pendant le règne de Jean Sans terre. Henri 3 avait procédé à la levée de lourdes taxes et à de
multiples exactions sur ses sujets, notamment pour financer son projet de faire de son fils Edmond le roi de Sicile et pour
consolider la conquête du Pays de Galle. Un matin d’avril 1258, un nombre important de barons et chevaliers en arme se
rendirent à Westminster pour protester et pour dénoncer la corruption dont se plaignaient les sujets. La délégation de barons
était menée par Simon de Montfort, le puissant comte de Leicester marié à la sœur d’Henri 3. Comment en 1215, les barons
imposèrent un texte que le roi dû accepter sous peine d’être fait prisonnier. Ce texte, qui prit le nom de Provisions of Oxford, fut
revêtu du grand sceau, et le roi prêta serment de le respecter. Ce texte est encore plus révolutionnaire que celui de la Grande
Charte dans la mesure où il prévoit une véritable mutation constitutionnelle. Un conseil de 15 barons est institué, qui a vocation
à contrôler les principaux actes du roi et de son conseil (conseil du roi). Ce conseil est aussi compétent pour choisir les
ministres, en particulier le chancelier et le Chief Justice qui est le juge qui préside une des cours royales. Il y est également
prévu que le chancelier aura l’obligation de jurer qu’il n'émettra plus de nouveau writ, sauf, requête du roi ou de son conseil. En
outre, les barons demandent la convocation de 3 séances par an pour écouter les doléances des sujets.
Précision: à cette époque le terme Parliament ne désigne pas une chambre législative qui représenterait la nation, ce sens
n’apparaîtra qu’à l’époque moderne. Au 13e siècle, on parle de Curia Regis in Parliaments, cad des réunions à l’initiative du roi
auxquelles assistent les membres de son conseil, les principaux ministres, des barons, des prélats et des représentants des
county courts. Le roi leur pose des questions et leur demande conseil et il arrive que les représentants des cours du comté
fassent valoir certaines doléances sous forme de pétitions. Ce n’est pas un lieu de décision mais un lieu de conversation sur
des sujets soulevés par le roi.
À partir du 13e siècle, les rois anglais recourent à ce type de séance dans le souci d’accroître leur contrôle sur les institutions
locales et pour discuter directement avec les sujets du royaume. Les provisons of Oxford exigent enfin que soit
systématiquement aux séances de Parlement des représentants des Shires mais aussi des représentants des villes. Par la
suite, ces mesures ont été qualifiées de révolutionnaires, en effet aux 19e et 20e siècle, on surnomma Simon de Montfort le
“père du Parlement”. Pourtant ces mesures ne furent pas appliquées longtemps, de la même manière que le roi Jean a réussi
en 1216 à obtenir du Pape de ne plus respecter les dispositions de la Grande charte, en 1261, Henri 3 obtint du Pape une
bulle qui l’autorisait à se délier du serment prêté en 1258 de respecter les provisions of Oxford. 
Cependant une disposition des provisions of Oxford demeure respecter même après 1261, il s’agit de celle qui intimait au
chancelier de ne plus créer de nouveaux writs sans accord de la cour du roi. Et de fait, à partir de cette date, le chancelier ne
créa plus de nvx writ ou seulement de manière très ponctuelle. La liste des writs est désormais close.
En 1285, le statute of Westminster 2 rappelle la règle: le texte énonce que les clercs de la chancellerie ne pourront délivrer de
writs que dans des cas similaires à un writ existant mais le texte interdit d’en créer de nouveaux. 
2. L’adage « nul ne peut agir en justice sans bref »

Adage qui remonte à l’époque de Bracton et signifie que l’accès aux cours royales requiert la délivrance d’un writ par la
chancellerie. Cet adage a pris une plus forte ampleur après 1258, en effet, la clôture de la liste des writs a entraîné des
conséquences sur la nature du Common Law et sur l’accès aux cours royales par les justiciables. Nous avons vu
précédemment que le système de wirts était un mode de création très fluide du droit et qu’il permettait aux chanceliers de
délivrer de nouveaux writs quand une nouvelle citation se présentait. En pratique, le modèle des writs avait été standardisé
dans la mesure où les greffiers de la chancellerie reprenaient des modèles de writ délivrés dans des circonstances analogues. 
La fixation en 1258 de la liste des writs a cependant tari cette source vivante du droit ce qui pouvait poser certains
inconvénients aux justiciables: les justiciables se trouvaient dans la situation de devoir toujours être en mesure de faire entrer
les faits de leur affaire dans l’un des writ existant, mentionnés par les fameux rolls, et si tel n’était pas le cas, les justiciables ne
pouvaient pas se prévaloir de la justice royale car pour agir devant ces juridictions il fallait être muni d’un writ. Evidemment, les
justiciables avaient la possibilité théorique de se tourner vers les cours locales mais les affaires un peu complexes relevaient
de la compétence des cours de Common Law. Tout ceci conditionna la nature même du Common Law lequel se développa
comme un droit processuel et non matériel: fait de procédures et non de substances. Ce qu’exprime l’adage “ubi ius ibi
remedium” = “là où il y a un droit, là il y a un remède cad un recours”.  En effet, la question n'était pas de savoir si on
pouvait faire valoir un intérêt devant une cour royale mais de déterminer si l’on pouvait prétendre à l'exercice d’un writ. Toute la
réflexion juridique est ainsi concentrée sur ce que les juristes médiévaux appelaient “form of action”, cad les catégories de writs
à l’intérieur desquelles pouvaient entrer les cas d’espèce.
Le juriste anglais Frederich Maitland décrit le writ et la forme of action qui lui correspond comme un “pigeon-hole”. On
comprend mieux pourquoi la formation des professionnels du droit était purement pratique et non théorique. On comprend
également mieux pourquoi la littérature juridique sur laquelle travaillaient els étudiants des Inns était principalement constituée
de recueils de writs et de commentaires de ces derniers. Le bon juriste, quelle que soit sa fonction, était sous ce rapport, celui
qui connaissait parfaitement tous les types de writs et les formes d'action correspondantes. Le bon juriste maîtrisait aussi le
raisonnement analogique afin de convaincre le clercs de la chancellerie puis les juges que les faits de l’espèce pouvaient
entrer dans le champ d’application de tel ou tel writ existant.
À partir du règne d'Edouard 2 (1307 - 1227) et jusqu’au début du 16e siècle, les juges royaux, surtout ceux du common
bench, acquièrent une certaine indépendance par rapport à la couronne. On parle en ce sens d’isolement des juges en ce sens
que les cours royales de CL fonctionnent en vase clos. 
Les statues de 1328 de Northampton prévoit qu’aucun ordre royale ne doit perturber les cours de CL et s'il en allait autrement,
les juges devaient l’ignorer; S’en était fini par là de l’étroite collaboration qui historiquement avait unie les juridictions royales et
la Curia (du roi). Les procédures des cours royales deviennent de + en + rigides et mécaniques. L'extension du CL est freinée.
En pratique, cela peut causer de sérieux désagréments aux justiciables quand leur affaire n’entre dans aucune forme of action.
Il est toujours possible de s’adresser au conseil du roi, qui seul, depuis 1258 pouvait introduire un nouveau writ par la voie d’un
statute. Mais l’issue de la requête était aléatoire et la procédure très complexe. Les justiciables prirent alors l’habitude de
s’adresser au chancelier qui les secourent sur le fondement de l’equity. C'est ainsi que commença à se dessiner la distinction
entre CL et Equity.
 
§2-L'émergence de l’Equity et de la Court of Chancery 
A/Le chancelier et l’equity 
Equity a 2 sens: Sens large: signifie “fair” and “just” = équitable et juste // Sens étroit: sens juridique suivant lequel il désigne les
règles développées pour atténuer la rigueur des cours de CL
L’Equity se développe au 15e siècle cad au moment de la fixation graduelle du CL en Angleterre et au Pays De galle.
Les cours de CL gagnent en technicité et les procédures deviennent de plus en plus longues et coûteuses.
En outre, la présence de jurys, qui statuent sur des questions de fait dans le procès, pose des difficultés (le juge statue en
droit). Il arrivait que les jurys se laissent impressionner voire achetés par les Conseils qui assistaient les partis lors du procès. À
cela s’ajoute la rigidité du système des writs qui empêchait la reconnaissance juridique de nouvelles situations de fait. En dépit
du développement des cours de CL, le roi lui-même continua d’être source de justice, les sujets, souvent les + pauvres,
envoyaient au roi des petitions (requêtes, demandes en matière de justice) et ils considéraient le roi comme “fountain of
justice”.  Ces sujets en appelaient ainsi à la conscience et à la grâce du roi. Il arrivait que le roi tranche lui-même de l’affaire en
compagnie de son conseil, mais petit à petit, le nombre de petitions devient de + en + important et le roi ne peut plus s’en
occuper lui-même. Le roi prit l’habitude de confier ces petitions qu’il recevait au chancelier (chancelier qu’on surnommait le
keeper of kings’ conscience). Cette fonction était souvent assurée par un haut membre du clergé aka un évêque, il avait étudié
le droit romain et le droit canonique et il était souvent docteur dans l’un ou l’autre droit.  
Avec le temps, le roi par l’intermédiaire du chancelier, tint une cour qui prit le nom de Court of Chancery. Cours qui traitent des
pétitions qui venaient devant le roi et non devant les cours de CL. 
  B/La Court of Chancery
Le chancelier abordait des affaires qui lui étaient soumis avec une méthode différente de la procédure suivie dans les cours de
CL. Le chancelier n’avait pas de compétence juridictionnelle propre, il statue par délégation du roi sur les petitions du roi. 
En 1474, le chancelier adopta le premier décret en son nom ce qui marqua son indépendance par rapport au roi et son conseil,
c’est le moment de l’établissement de la Court of Chancery (séparément des cours royales de CL). Les pétitions arrivent alors
directement devant ces nouvelles cours royales, cour qui différait des cours de CL à trois égards: par le droit qu’elle appliquait -
par son mode de saisine - par les procédures qui y étaient suivies.
1. Le droit applicable : l’Equity

Le chancelier ne tranchait pas les litiges sur le fondement du précédent mais par rapport à ce qui lui semblait moralement juste
ou équitable. Une notion d’équité existait déjà en droit romain sous le nom d’aequitas. Le prêteur sous la république (le
magistrat chargé d’intervenir dans le procès) et plus tard les juges impériaux recourent à la notion d’aequitas quand il n’existait
pas de solution à une situation donnée dans le droit des citoyens ou bien quand l’application stricte du droit civil romaine aurait
entraîné une solution injuste ou disproportionnée à l’encontre d’un justiciable. Cet aequitas romaine est très proche de l’equity
romaine. 
Cet equity du chancelier s’exprime à travers des maximes, qu’on appelle les “equitable maximes”. Ces maximes sont des
principes qui structurent la nature et le fonctionnement de la juridiction en équité :
 “Equity is Equality” -> exprime la finalité de l’equity à savoir l’égalité des sujets devant cette juridiction et surtout le
fait que cette juridiction œuvrait à établir l’égalité entre les partis. Cela ne suffit pas que l’equity conduisait à trancher
les affaires sur le fondement de la justice naturelle en s’écartant complètement du droit existant, le chancelier ne
prononçait pas de décisions contraires aux statutes ou de décisions considérées comme illégales par le
CL. → “Equity follows the law” 

 
2. La saisine de la cour

Cette saisine est orale et s’effectue en anglais ce qui signifie qu’il n’est pas nécessaire de maîtriser le latin ou franco-normand
comme dans la procédure du writ → “equity looks to the intent rather than the form” = l'équité regarde le fond plutôt que la
forme. L’intérêt était davantage retenu par l’intention du plaignant. L’equity se distingue de la rigueur de la procédure des writs.
Cependant, la cour de la chancellerie était présentée comme une “court of conscience”, c’est la raison pour laquelle certaines
conditions étaient requises pour la saisir. Il s’agissait de conditions d’ordre morale : 
 “He who seeks equity must do equity” -> le demandeur s'engage à ne pas porter l’affaire devant une cour de
common law

 “He who comes into equity must come with clean hands” -> le demandeur devait être irréprochable “blameless”.

 “Delay defeats equities” -> celui qui retarde l’affaire ne peut pas prétendre ensuite à l’équité. Le retard va à
l’encontre de l’équité

 
3. L’introduction de nouveaux remedies and rights

L’intérêt de la court of Chancery est de pouvoir créer de nouvelles procédures en faveur des justiciables et donc de créer de
nouveaux droits. Le chancelier recouvre ainsi la possibilité de créer du droit non sur le fondement du CL mais sur celui de
l’equity. Jusqu’en 1258, date des Provisions of Oxford, le chancelier avait le pouvoir de créer de manière discrétionnaire de
nouveaux writs et comme nous l’avons vu, la saisine de la cour était dénuée de tout formalisme. Le chancelier écoutait le cas
présenté par le plaignant et s’il estimait que ce plaignant avait subi un préjudice il venait au secours de la victime en tranchant
l’affaire: “Equity will not suffer a wrong without a remedy” → l'equity ne tolérera pas un tord sans recours. La procédure est
simple, elle se déroule sans jury, dès que le chancelier porte secours à un justiciable, privé de recours devant les juridictions
de CL, il introduit une nouvelle procédure et reconnaît ainsi un nouveau droit. 
A partir du 15e siècle, il inaugure de nouveaux recours et droits qui sont encore auj des éléments caractéristiques des
systèmes de CL:
Le Trust (la fiducie): signifie confiance. Il est apparu en pratique dans le domaine de la propriété foncière. Imaginons un
propriétaire terrien qui a 2 enfants: un fils et une fille. Si on se fie à la stricte application du CL, à la mort du proprio, c’est son
fils qui deviendra l’héritier de tous ses biens fonciers mais imaginons que ce proprio souhaite laisser quelque chose à sa fille
quand il mourra: en guise de solution, le père va confier à une ou plusieurs personnes proches une partie de ses biens, leur
permettre d’en bénéficier et d’en tirer les revenus de son vivant tout en prévoyant qu’à sa mort ces fameux proches devront
restituer les biens à sa fille. Ces proches sont appelés les “trustees”. La fille est désignée comme étant la “beneficiary”. Toute
l’opération repose sur la confiance au niveau du choix des personnes surtout car le père a suffisamment confiance en elles
pour croire que ces trustees exécuteront son vœu à sa mort. Ce mécanisme n’est qu’une simple opération de la pratique qui
n’était pas reconnue par les cours de CL et surtout ceux de Common Bench. Si les trustees ne sont pas honnêtes et
n’accomplissent pas le transfert des biens en faveur de la fille du défunt, il n’y a aucun recours en CL. Le CL considérait les
Trustees comme des propriétaires, la fille était privée de tout recours et ne pouvait récupérer les biens que son père lui
destinait. Dans ce type de cas, les bénéficiaires qui avaient été spoliés par les trustees malhonnêtes prirent l’habitude de faire
une petition devant le roi qui la transfère devant le chancelier. C’est ainsi que la Court of Chancery porte secours aux
bénéficiaires en leur reconnaissant des équitable rights contre le trustee. => la Cour créa un nouveau remède processuel, un
nouveau droit en faveur des bénéficiaires de Trust.
La Specific Performance ou exécution en nature: nouveauté car les cours de CL n’accordait qu’une compensation
financière, des dommages d’intérêt. Mais il arrivait souvent que ces dommages d’intérêts ne soient pas la solution recherchée
et souhaitée par le plaignant. Prenons un exemple: on trouve la maison de nos rêves, on conclut un accord avec le vendeur, au
moment de finaliser le contrat, le vendeur se désiste, on va alors devant le Common bench et le ce common bench considérera
qu’il s’agit d’un cas de “breach of contract” cad une rupture de contrat qui ne donne lieu qu’à des dommages d’intérêt. Mais
on veut la maison pas les dommages d’intérêt. Si on s’adresse à la court of Chancery, on peut faire valoir qu’il y avait un
agreement, le chancelier considérait alors qu’on avait subi un “wrong”, préjudice, et ordonnait au vendeur de nous vendre la
maison et de transférer la propriété et la jouissance paisible du bien → Specific performance. 
L’Injonction: ordre adressé à une personne sur demande d’un plaignant par la Court of Chancery lui interdisant de faire
quelque chose. C’est le cas des troupes de voisinage: notre voisin décide d’élever des porcs dans un jardin ce qui occasionne
des inconvénients. Devant les cours de CL on nous accordera qu'une compensation financière. Mais ce qu’on souhaite avant
tout c’est que les nuisances cessent. L’arrêt de ces nuisances sera obtenu quand on s'adressait à la Court of Chancery par la
voie d’une injonction: ordre formulé par la Cour d'interdire à notre voisin d’élever des porcs. 
En raison de sa flexibilité, l'equity a enrichi les recours (remedies) et les droits (rights). Sa vocation était de tempérer la rigueur
du case law des cours royales en ne laissant pas sans recours des personnes dont les intérêts méritaient d’être judiciairement
protégés. 
La Court of Chancery est ainsi la 4e Cour royale, la plus récente, mais c’est aussi et surtout une juridiction alternative en ce
sens qu’elle pallie les insuffisances des cours de CL sur un fondement nouveau et différent: l’equity.  
Dès la fin du 15e siècle, l’activité de la court of Chancery est extrêmement importante, elle dépasse celle des cours
traditionnelles de CL, la juridiction en équité devient une source majeure de création du droit anglais, une source vivante.
À partir du 16e siècle, cela conduira à des conflits entre les 2 types de juridictions.
Conclusion de cette première partie :
Mode de création de droit extra originale: les writs sur lequel s’est construit le case law des cours royales de CL. Au 15e siècle
le mode de création du droit a été enrichi par l'equity par l’intermédiaire des Court of Chancery. 
On peut constater que la définition large et restreinte du Common Law fait sens au 15e siècle. Dans le sens large il désigne le
système juridique établi par le roi d’angleterre à partir de la conquête des normands, il englobe les writs, toutes les décisions
des cours de CL qui se sont fixées au travers des précédents. À cela s’ajoutent l’equity et les statues royaux. 
Mais désormais, la notion de CL peut aussi être comprise dans un sens restreint cad opposition entre CL au sens strict (cad
case law des cours de Common Law ) et l’equity (avec court of chancery). Cette opposition traduit l’existence de 2 ordres de
juridiction parallèles et concurrents qui mettent en œuvre un ensemble de droit différent dans leur nature, origine, contenu et
procédures par lesquels on peut les faire valoir. 
Ouverture :
Mais le 15e siècle n’a pas marqué seulement l'histoire juridique avec l’introduction de l’equity et la court of chancery. Le 15e
est aussi le siècle de la lutte fratricide pour la couronne entre 2 familles aristocratiques: les Lancasters et les Yorks. Les
prémices de la crise commencent après le long règne d’Edouard 3 (1327 - 1377) dans le contexte de la guerre de 100 ans
opposant France et Angleterre et plus précisément les Vallois aux Plantagenêts autour des prétentions du roi anglais au
trône de France. Richard 2 succède à son grand-père Edouard 3 et devient un roi très impopulaire. En 1399, il est déposé par
son cousin, Henri Bolingbroke qui était duc de Lancaster et qui s’arrange pour être couronné roi sous le nom d’Henri 4 alors
qu’il n’est pas le prétendant le plus direct dans l’ordre de succession au trône. Il fonde alors la dynastie des Lancasters, son fils
lui succède sous le nom de Henri 5. Son fils lui succède alors qu’il est âgé de seulement 1 an, c’est Henri 6 et il ne règne
qu’un an et il est renversé par le duc de York qui devient le premier roi de la Maison royal de York sous le nom d’Edouard 5. Il
s’en suit alors une alternance des roi de York et de Lancaster, apogée de la querelle à l’occasion d’une guerre civile: la guerre
des 2 roses, en référence au blason de chaque famille sur lequel figure une rose rouge pour les Lancasters et rouge pour les
Yorks. Cette lutte fratricide a duré 30 ans (1455 - 1485). 
Cet épisode de l’histoire po anglais se détermine en 1485 avec la bataille de Bosworth lors de laquelle le dernier roi de la
maison d’York, Richard 3, est tué par l’armée de son cousin, Henri Tudor qui était héritier unique de la maison de Lancaster.
Ce dernier devient roi sous le nom de Henri 7 et fonde une nouvelle famille au pouvoir, celle des Tudors qui règne pendant
tout le 16e siècle, il met la fin entre la guerre des 2 maisons royales en épousant une princesse d’York. 
-> réconciliation sur le royaume: les 2 familles sont réunies et l’emblème des Tudors rassemble la rose rouge et la rose
blanche.Désormais, l’Angleterre entre dans la période moderne.

PARTIE 2:ÉPOQUE MODERNE - MUTATION DU RÉGIME QUI ABOUTIRA AU PARLEMENTARISME


(ce qui a fait évolué et organisation spécifique/procès)

CHAP 2. L’ÉDIFICATION DE LA JUSTICE ROYALE

SECTION PREMIÈRE : HENRY II PLANTAGENÊT (1154 1189) L’ÉTABLISSEMENT DES BASES DE LA JUSTICE
ROYALE

Henri II est le petit fils d’Henri I + arrière petit-fils de Guillaume le Conquérant . Son accession au trône = fin de la période de
l’Anarchie.

Tous ses enfants meurent = plus que Mathilde l'Emperesse remariée à Geoffroy 5 Plantagenêt, comte d’Anjou. Il demande aux barons de la
reconnaître comme son héritière. Sa volonté n’est pas respectée (comte d’Anjou vu comme ennemi des normands) → neveu d’H1, Étienne
de Blois, couronné roi d’A. Mathilde défend ses prétentions à la couronne : s’ouvre la période d’Anarchie = lutte Étienne / Mathilde pour la
couronne. Traité de paix de Wallingford en 1153 désigne fils de Mathilde comme successeur d’Étienne = H2 monte sur le trône en 1154.
Henri II est un seigneur très puissant car il est à la tête d’un vaste empire territorial (empire Plantagenêt) : bcp de territoire
sous son autorité. Il règne dans la continuité de celui d’Henri I. En 1154, il confirme la charte d’H1 qui datait de 1100 et promet
l’exercice d’un bon gouv. H2 reprend en main le royaume affaibli et divisé entre les partis de l’Anarchie. Il va devoir asseoir son
autorité par:
➢ l’exercice d’un contrôle sur les barons ➢ la réduction du pv de l’Église Henri II accroît le contrôle de l’admin sur le territoire et parvient à
poser les bases d’une justice royale par le droit applicable, notamment par contrôle des juridictions. Règne présenté comme étape majeure
du développement du CL.

I. Les constitutions de Clarendon (1164) → contrôle royal sur les juridictions ecclésiastiques.

1. Le conflit entre HII et Thomas Beckett (archevêque de Canterbury)

Guillaume le Conquérant a déjà tenté sans succès de séparer Église/Etat. Pendant siècle qui sépare Guillaume le Conquérant et Henri II,
l’église développe le droit canonique et revendique une compétence juridictionnelle de plus en plus large (contrats, propriétés, procès
criminels). L’église se déclare compétente pour juger des affaires concernant des laïcs → dépassement de sa compétence naturelle.

Règne d’Henri II est marqué par un grand conflit avec Thomas Becket qu’il a lui-même nommé archevêque. Archevêque de
Canterbury considéré comme la + importante figure religieuse du royaume. Thomas Becket prend le parti de La Défense des
droits et privilèges de l’Église, aussi en matière juridictionnelle, surtout dans les affaires criminelles où les accusés dépendent
des 2 ordres des juridictions. Thomas Becket considérait qu’il ne devait être jugé deux fois qu’une seule fois par les juridictions
ecclésiastiques.
Pour Henri II, il fallait faire appliquer et prévaloir le droit séculier dans les procès impliquant un laïc par l’arbitrage des
domaines de compétence. En 1164, il y’a une réunion des grands du royaume (laïcs et ecclésiastiques) à l’occasion de
laquelle on reconnaît une liste de coutumes qui remontent à Henri I (il s’agit des Constitutions de Clarendon) qui forme un texte
de compromis pour déterminer la compétence des juridictions ecclésiastiques quand laïc impliqué / juridictions laïques quand
clerc.

2. L’introduction du jury devant les juridictions ecclésiastiques

Une des choses introduite fut l’Intervention d’un jury de 12 personnes dans les procès criminels et civils impliquant un laïc,
l’équivalent de ce jury existait déjà dans les institutions anglo saxons qui prévoyaient des juridictions paritaires devant les cours
de Undres et celle du Conte, désormais l’institution est instaure de manière générale et permanente . Équivalence au sein des
cours anglo-saxonnes mais nouveauté = dimension plus générale et permanente. Un article = procès criminels, second =
revendication du tenure qui oppose clercs et laïcs.
Deux articles affirment la justice royale sur les sujets le premier article est en rapport avec les procès des criminels canalise le
poids de l’Église dans le f°t juridictionnel.

- l’article 6: « les laïcs ne doivent être accusés que par des témoins et accusateurs fiables et loyaux en présence de l’évêque
de façon que l'archivage que ne perd pas son droit et tout ce qui en dépend. Et si les inculpés devaient être tels que personne
ne veut ou n’ose les accusés le shérif à la requête de l’évêque désignera 12 hommes loyaux( Lawful man) du voisinage qui
prêteront serment devant l’évêque de dire la vérité en cette matière selon leur conscience »
Le second traite de la revendication des tenures opposant Clerc et laïcs:

- l’article 9 « Si un litige survient entre un Clerc et un Laïc ou entre un laïc et un clerc concernant une tenue que le clerc
prétend en franche aumône et que le laïc prétend qu’il s’agit d’un fief laïc la décision sera prise par le grand justicier du roi sur
la reconnaissance par 12 hommes loyaux en présence du grand justicier lui même que la tenue est en French aumone où en
fief laïc et s’il est reconnu qu’il s’agit d’une tenure en franche aumône l’affaire sera jugé par le tribunal ecclésiastique mais s’il
s’agit d’un fief laïc le litige sera réglé par la justice royale sauf si les deux partis relève d’une même évêque ou du même baron.
Mais si les deux partis tiennent leurs fiefs du même évêque ou du même daron il sera jugés dans leur tribunal de tel sorte que
celui qui possédait la terre n’en perdent pas la saisine/ possession à cause de la reconnaissance jusqu’à ce que l’affaire soit
tranché par le tribunal»

Ces articles témoignent de la volonté du roi d’affirmer les sujets du roi, notamment les sujets laïcs, de canaliser le poids de
l’église et de limiter les abus.

Thomas Becket refuse de signer le texte qu’il considère désavantageux pour l’Église quitte alors l’Angleterre et se réfugie
auprès du Pape. Quand la paix est signée entre Henri II et Thomas Becket, il retourne en Angleterre en 1170, mais est
assassiné par 4 chevaliers de l’entourage du roi, Henri II du fait une pénitence publique. Thomas Becket fut révéré par les
fidèles et finalement canonisé en 1173 . Ces C° témoignent de la volonté du roi d’affirmer la justice royale dont la première
étape est de délimiter la compétence juridictionnelle des cours ecclésiastiques et concrétise cette justice royale par deux
instruments, ses deux aspects vont être repris et généralisés à l’ensemble des procès.

II. Le contrôle royal sur les juridictions laïques

1. Les assises de Clarendon (1166)

Dans le contexte du centenaire de la conquête normande, Henri II prend initiatives pour une nouvelle phase de structuration instit°L du
royaume → il convoque les assises de Clarendon (1166) qui posent les principes de l’orga judiciaire du royaume. (Assises sont des réunions
organisées à l’initiative du roi qui appelle les grands du royaume pou régler des problèmes majeurs ou bien pour réformer certains domaines
notamment la justice).

Elles s'inscrivent dans le Contexte de confiscation abusive des lords envers les terres des populations vivant sur leur domaine et aussi des
confiscation des terres des croisés → aboutissent à la rédaction d’un document où certaines règles seront fixées en matière de justice et de
procès. Portée relative car rois d’A n’ont pas encore suffisamment de pv pour les faire appliquer.

Les assises fixent les règles de procédure des juges royaux itinérants et protection de la possession sur les terres +
généralisent l’introduction d’un jury d’enquête devant les cours laïques. On observe une 1ère forme du Grand Jury (12 hommes
choisis dans chaque hundred + 4 hommes dans chaque ville). Ils informent le sheriff ou les juges royaux itinérants des crimes
les plus importants commis et dressent une liste de toute personne accusée ou soupçonnée d’être un brigand. Un Texte
mentionne la procédure pour déterminer la culpabilité de l’accusé : procédure de l’ordalie de l’eau l’accusé est plongé dans
l’eau les pieds et poings liés si coule il est innocent, et s’il flotte soit est rejeté par l’eau il est coupable.
La peine pouvait aller de l’amputation du pied au bannissement. Outre le bannissement s’ajoutait la confiscation des biens,
adjugés au roi.
A travers le texte des assises on perçoit une réelle volonté de rétablir l’ordre et de faire appliquer le droit,cependant dans les
faits la procédure va produire l’effet inverse parce qu’elle va insister à la délation et à des accusations injustifiées.

2. Les justices in Eyres

Les Juridictions locales anglo-saxonnes avaient été conservées mais elles faisaient l’objet d’un contrôle par l’administration
royale, c’est dans ce contexte institutionnel que va être développée la méthode de l'inspection itinérante (justices in eyres =
juges en voyage). A partir de Henri 1er les rois confits des missions sont ponctuelles de contrôle et d’organisation de la justice
dans les comtés ses membres portent le nom de: Justiciers in Eyres, ils dorment petit groupe de juges royaux qui visitent un
ensemble de comtés à contrôler chacun d’entre eux à son circuit (terme encore employé en droit américain, à l’origine
traduisaient l’itinérance des juges des États dans le cadres des cours de district) et le parcours est fixé avant le départ.Il
représente la justice royale et le document légal qui définit les termes de leurs commissions est nommé Writ, lequel au départ
signifiait documents écrit émanant de la chancellerie.
L’envoie de juges itinérants existe des Henri 1er et existe alors de manière très ponctuelle et ne sont pas vraiment un
instrument planifié de contrôle de la justice en revanche Henri II va irriter l’itineudes juges totaux en instrument d’administration
et de control à l’occasion des assise de Northampton.

Les articles du textes se présentent sous la forme d'instructions fait à 6 comités comprenant chacun 3 juges, les tournées
étaient prévues pour 2 ans. Les juges considérés comme l’expression de la justice royale dans les comtés, ils tranchent les
litiges au nom du roi. Depuis leur apparition sous Henri 1er ils avaient des compétences en matière civile( petty assises), qui
concernait principalement les questions de possession et de dépossession, Les assises de Northampton apportent des
correctifs aux assises de Clarendon, elles apportent des actions possessoires a l’héritier du Lord et à la veuve du tenancier de
terre libre ( des terres affranchis du pouvoir d’un seigneur local) pour récupérer leurs biens s’ils ont fait l’objet d’´une
dépossessions ou s’ils n’ont pas eu le temps d’entrer en possession, étant fragilisées par leur situation ses héritier et ses
veuves pouvaient faire appel.

Cependant la grande nouveauté introduite par les assises de Northampton est la reconnaissance des compétences des
assises en matières criminelles, Ces deux assises tenues sous le tente d’h2 et perlent de jeter les bases de procédure
criminelle et civile devant les juges royaux c’est aussi une manière de réaffirmer le pouvoir royal vis à vis des seigneurs
territoriaux et enfin un moyen de rendre sa justice + attractive, de convaincre le justiciable de s’en remettre à la justice royale.
De fait, l'expérience a rencontré un grand succès auprès des justiciables. Parallèlement à ses mesures d'organisation, on
assiste au développement d’un instrument technique très efficace ,et qui deviendra le cœur du système de Common Law: le
writ

. III. Les writs.

Il existe depuis milieu 11e siècle soit en 1066, et avaient la forme de parchemin celé pas le grand Sceau et formaient un
moyen de communiquer entre le roi et ses sujets. Avant Henri II writs simples consistaient à de simples ordres d’exécution
adressé à quelqu'un de faire quelque chose il était donc facile de les ignorer. Henri II introduit une modification bureaucratique
les returnable writs : envoyés à un officier royal (sheriff) avec l’ordre + demande retour de ce qui avait été fait destinataire doit
rendre des comptes. Si non remplit, destinataire répond devant justice. Writ devient efficace. Il permet d’initier la procédure et
éventuellement d’en expliquer les suites (judiciaires ou non) pas de nouvelle compétence judiciaire. Les writs sont aussi
appelés original writs (permet d’ouvrir une procédure).

Dans le documents sont indiqués :


- les noms des parties
- l’objet du litige
- détails de la citation à comparaître
- absence ou présence de jury.

Concrètement le shérif devait ordonner au défendeur de faire ce qu’à demandé le demandeur. Si refus, il doit se présenter devant les
juridictions royales pour s’expliquer (praecipe). La formule classique du written se fixe vers 1150, le shérif devait ordonner au défendeur de
restituer la terre du demandeur, ou encore une somme d’argent. Il devient alors un moyen de rendre le droit aux yeux des officiers royaux
interfère avec les juridictions locales féodales Initialement, conçus comme acte gracieux du roi à l’encontre de ses sujets soumis au paiement
de sommes très modestes → justice disponible pour tous.

Les writs les plus importants étaient ceux qui demandaient à un shérif de demander quelque ou de s’expliquer devant le roi.

À partir du 13e, le nombre de writs augmente de manière considérable : dans l’esprit des justiciables, writs apparaissent alors comme des
droits qu’ils demandent à la Chancellerie. Malgré leur succès, les frais que le justiciable doit payer = très contenus, juste pour couvrir les
frais administratifs → roi ne gagne pas d’argent.
Le plaignant pouvait s’adresser directement devant les juges en revanche quand il souhait saisir une juridiction royale de
Westminster ou une juridiction en tournée il devait demander un writs à la chancellerie
Tous les procès n'était pas saisi directement par le roi la plupart l’était par les juges de la cours

Procédure efficace.
• Juridictions locales/juges itinérants, manière informelle= pas écrit nécessaire.
• Si saisie directe, formelle des juridictions royales, il doit demander un writ à la Chancellerie pour initier le procès = place prise
par la justice royale importante = recours ordinaire pour les justiciables qui la préfèrent à celle locale.

Justice royale de + en + populaire mais tournées assez espacées, si les parties ne pouvait pas attendre les prochains tournées
elles pouvait s’adresser directement au Roi, le problème est alors que le Eoi voyage bcp, il est donc difficile de le trouver, c’est
pourquoi à partir de 1178 H2 décidé de laisser à Westminster 5 juges permanents appartement à l’entourage immédiat du roi
issus de la curia regis = King’s Bench il recevaient les affaires et fait un tri et ne présentaient au roi que les + importantes /
urgentes. Ce Tribunal royal connaît un essor ~>essor de la justice royale.

Glanville: livre rédigé à la fin du règne de Henri II puis publié vers 1154 sous Tractatus Consuetudinibus
Répertorie 80 writs + les commente en rappelant les coutumes et les D d’A (évoque aussi le droit romain) = ouvrage savant,
fondateur du D A rédigé pour garder la mémoire d’un droit non-écrit mais aussi des writs qui au départ étaient limités aux
destinataires, aussi le premier intitulé Traité des Lois et coutumes d’Angleterre et considère comme l’ouvrage fondateur du
droit anglais premier traité de CL en 1187 : Book of Glanvill

Séance 6 : 02/11/2022
L’application de la grande charte.
Le roi Jean sans terre, connu pour son manque de parole et de fidélité. En 1216, ce roi obtient du pape, l’annulation de la
grande charte. Sur l’art 61 de la charte, les barons le dépose (renverse le roi) et offre le trône au roi français Auguste 2.
Cependant, Jean meurt quelques mois après le trône d’Angleterre revient à son fils qui est aussi l’héritier légitime du trône :
Henri 3. En 1217, le roi apporte des remaniements à la grande charte, il lui ajoute une charte dite De La Forêt (fondamental sur
le plan éco).
Nouvelle rébellion des barons donc roi republie la grande charte en 1225 cette dernière version est encore en vigueur de nos
jours. A partir de ce moment Magna Carta devient un élément contraignant du droit anglais les rois ne peuvent pas le modifier
sans l’accord des barons.

A partir de 13 ème s. La GC acquiert statut du 1er texte de matière législative du Common law, elle est une réf constante dans
l’émission des writs un texte de base auquel se réfert les justicies in eyes, une source nourrissant des avocats à l'occasion des
procès et une source nourrissant des juges royaux texte s’applique concrètement:
Opposition de la Charte : sur sa postérité. La grande charte devient un doc mythique symbolisant les liberté anglaises et le
procès juste. Tout les grands textes s’y réfèrent ex : les grandes déclarations de 1628, La pétition of rights ,la déclaration des
libertés civiles envoyée par le parlement à Charles 1er, déclaration de 1689, Bill of rights. La Magna Carta fait partie des
Statues Rolls as english law, ce sont les parchemins dans lesquels sont conservés les lois du Parlement anglais au MA => MC
fait partie de la Constitution coutumière anglaise.
Le mythe s’est diffusé dans le monde entier :
- Référence à la MC chez Thomas Jefferson dans la Déclaration d’indé au USA des 13 colonies
- Chez Gandhi, on retrouve MC dans la Constitution indienne et encore aujourd'hui grande charte est considéré comme un
pilier de la liberté individuelle en Inde
- Dans la déclaration des droits de l’Homme en 1948 c’est Eleanor Roosevelt qui a présenté cette déclaration comme une
Magna Carta for all man kind 1ère femme à s’engager politiquement, suit de très près l’élaboration de ce texte mais également
René Cassin (grand juriste prix nobelde la paix)
Un symbole de liberté politique , de l’arbitraire et la consécration du droit d’un procès juste. Tel n’était pas le but initial de la
Charte qui procédait davantage d’une démarche conservatrice et pas d’une démarche révolutionnaire, réclamant le maintien du
consentement des barons à l’élection du roi et le respect du droit féodal et des coutumes.

§2 : L’établissement de cour permanente

Si on se réfère à la définition du Common Law distinct de l’equity, seul 3 des cours dites du Common Law sont au sens stricte
des cours qui rendent des décisions de common law.
Il s’agit des cours de
- Lex cheqeur (cour de l’échiquier)
- La cour de Common peace
- La cour du King’s bench
La chancely court sera la cour où se déroulera l’equity mais plus tard et comme un correctif à la jurisprudence des cours de CL.
Parmi elles, la cours la plus anciennement implantée remontant au 1er rois anglo normand est la cours de l’échiquier. Les deux
autres cours vont graduellement se détacher du bench sous le règle de Henri 2.
La MC aurait introduit 2 cours royales :
- Le common bench(=banc commun)-> ne suis pas le roi dans ses déplacements, elle reste dans un endroit déterminé et ne
requiert pas la présence du roi
- Le Kings Bench-> implique la présence du roi

Il ne semble pas que ces 2 cours aient fonctionné tout de suite après la MC. Que à partir de 1234 qu’il est possible de
différencier ces deux cours. Il est difficile de savoir laquelle de ces 2 cours est l’héritière de celle permanente de 1168 . A la fin
du 13ème les 2 cours sont distinctes et fonctionnent avec leurs propres juges. Chaque cours représente une différence en
manière en manière de gouvernance de la justice. Les cours de Common Law vont assez vite être en concurrence car elles
vont se disputer certaines compétences.

A) La Cours de l’échiquier

La Cour de l’échiquier est la plus ancienne des cours de common law. Elle était une émanation directe de la cours du roi
composé de barons, qu’on appelait les barons de l’échiquier. Sa fonction principale était la gestion du trésor royal, à ce titre elle
surveillait la perception des impôts. Dans les compté au cours des 2 sessions annuelles qui y étaient dédiés. Les sherifs
devaient apporter les recettes à Westminster et ils devaient aussi rendre des comptes aux juges de l’échiquier. Le contrôle
effectué par les barons de l’échiquier était étroit, précis et les sanctions contre les shérifs pouvait être sévère. La cours était
aussi compétente pour tout les litiges qui percevaient les droits royaux et les propriétés et revenus du roi.
En 1190, la cours de l’échiquier se sépare de la cours du roi et au 13ème s cette cours se présente sous 2 formes qui
correspondent à 2 officiers tenant des registres distincts. Ces 2 officiers sont tout les deux qualifiés de remebersa (=ceux qui
conserve la mémoire)--< titre donné en référence à l’ancien officier attaché à l’échiquier qui tenait les registres (=memorand
rolls), ce faisant assurer la mémoire des affaires pendantes pour rappeler aux barons le travail à effectuer. Mais les fonctions
de ces officiers sont distinctes et débouchent en 1236 sur la tenue de 2 registres distinct :
- Le memoranda rolls
- Plea roll
Lord est à la tête de l’échiquier, il s’occupe des revenus fixe de la couronne et il en charge de la routine des créances du
trésors.
Le second officier est le Kings remember cer, s’occupe des revenus casuel, càd non fixe de la couronne et également des
procès, son travail prend 2 formes : 1. Les affaires de la couronne.
2. Le traitement des actions intentés par les justiciables qui jouissent du privilège de poursuivre devant l’échiquier( il
s’agit des fonctionnaires de l’échiquier, de leurs employés, des marchands et des religieux)
=> cours prend le nom de exchequier of pleas -> elle pouvait convoquer des défendeurs en délivrant ses propres writs
(revêtues des sceaux de l’échiquier) Writ of venire facias ad respondendum: un ordre de comparution en justice à titre de
témoin Writ of subpoena.
A partir de 1290 cette cours est très populaire et attire bcp de justicia. On peut se demander quelles sont les raisons de cette
popularité dans la mesure où le contentieux qui était traité par cette cours était à l’origine en lien avec le recouvrement des
revenus royaux. Cette cours présente certains avantages, celui de pouvoir délivrer des writs permettant de convoquer de
manière impérative des personnes venant de tout le royaume => facilité procédurale.
Hypothèse : un justifiable pouvait arguer devant la cours de ce qu’il était dans l’incapacité de payer ce qu’il devait payer au roi
parce que son propre débiteur ne le payait pas et que c’était avec cette somme qu’il aurait pu acquitter cette dette au roi.
La cours de l’échiquier détenait les moyens de convoquer ce débiteur càs débiteur du débiteur du roi et de le contraindre à
payer sa dette. C’est en quelque sorte comme si ce débiteur devenait lui-même de manière directe le débiteur du roi.
Lexchequeur... celui des débiteurs de la couronne qui avaient besoin de récupérer e l’argent auprès des débiteurs pour pouvoir
satisfaire le roi => moyen derécupérer des créances civiles

B/ La cours des plaies communs

Au MA, cette cours est aussi appelé cours du ban ccommun (=common bench) par opposition à la court of bench , elle siégeait
indépendamment de la présence du roi à Londres, elle réglait les litiges entre 2 sujets tant qu’il ne concernait pas le roi. Au
départ il n’y a pas de répartition strictes des compétences entre le Common bench et le Kings bench. En tant que cours royales
le Common Bench peut entendre false judgement ou bine les city courts notamment en matière pénale. 1 partir du 14ème s le
common bench, va cependant se spécialise rne matière civile et s’occuper principalement des praecipe visant à recouvrer
(entrer en possession) une propriété ou des créances et a s’occuper aussi du tresspass, au sens général le terme tressepass
désigne toute intrusion, à l’origine il désignait toute les intrusions dans la propriété d’autrui occasionnant un dommage à un
bien mobilier (trespass to chattels) ou à une terre (trespass to land).
Puis le terme évolue, il va aussi comprendre le trespass to a person, càd les violence faites à une personne (blessures,
menaces, agressions et l’emprisonnement illégal).
Parenthèse : persona (per=à travers, sonare=sonner) grâce à quoi on peut se faire entendre, exister = masque au théâtre
Pour saisir le Common bench il était nécessaire d’obtenir un writ et on quivait la procédure par jury.
Cette cour a véritablement façonné le CL médiéval. Elle comprenait 4 à 5 juges + toute une équipes d’officier, un staff qui
s’occupaient de conserver les writs, de rédiger ceux-ci demandé par les justiciables et conservaient les hors la loi dans des
registres. C’est l’endroit où les étudiants en droit se familiarise avec l’ordre juridique.

C/ La cours du banc du roi

Elle concernait toute les affaires dans lequel le roi avait un intérêt, c’est pourquoi elle n’intervenait pas en matière de common
pleas. On disait que l’affaire était porté devant le roi où qu’il se trouve en Angleterre coram domino rege obitum que fuerit in
anglia. Cette cours était composé de conseillers royaux spécialiste du droit qui voyageait avec le roi duquel de ce fait il le
présidait. Mais le règne d’Edouard 1er (1272-1307) cours de base se détache de la curia regis popur se fixer à Westminster
hall présence du roi plus nécessaire, ils pouvaient se réunir en dehors de la présence royale.
Comme toutes les autres cour royale du CL, les justiciables du banc du roi devaient initialement obtenir un writ pour demander
l’ouverture d’une procédure. Cependant la cour du banc du roi innova en matière de procédure en fonctionnant avec ses
propres règles -> rendre cette cour royzl de cl plus attractive au yeux des justiciables notamment en rendant son accès plus
facile et moins coûteux. C’est ainsi que le bill procédure fut introduit (à côté de l’original brits) -> pétition adresser à la cour par
laquelle l’ouverture d’une procédure est demandé = c’est plus simple et moins chère qu’un writ pcq le justiciable n’a pas à
s'adresser à la chancellerie pour l’obtenir ni à payer des frais (fees). Néanmoins le bill été utilisé dans des cas précis :
- Utilisé contre le personnel de la cour et les prisonniers : ces prsn étant supposés déjà présente à la cour, il n’était pas
nécessaire de les y convoquer -> c’est ainsi que les clercs de la cour et les prsn en détentions (avant ou en cours de jugement)
pouvait être actionné par un bill pour une cause civil.
- Utile aux avocats astucieux qui souhaitent économiser le temps et l’argent de leur client en étant attentif au calendrier de la
cour car il pouvait profiter d’une procédure initiée par qq d’autre et pour une autre affaire afin de présenter la plainte de leur
client par l’intermédiaire du bill.
- On pouvait poursuivre quand on avait plusieurs griefs à faire valoir contre une même prsn et qu’on voulait éviter d’avoir à
acheter plsrs writs à la chancellerie ex : A veut poursuivre B pour trespass, detinue et debt -> il a seulement besoins
d’actionner B sur le fondement du writ of trespass qui entraîne l’arrestation de B et A pourra ensuite continuer de poursuivre B
pour restitution et pour dette au moyen d’un bill.

2. La compétence

Il y a la compétence pénale : la cour du banc acquiert rapidement une compétence générale en matière criminelle et pénale. A
partir du 14es elle dispose d’une compétence générale dans tout le royaume, aussi bien en 1ère instance (en particulier pour
les cas de trespasse dans lesquels l’intérêt du roi est en jeu) quant appel (surtout en matière de felony). L’appel se développe
dans le contexte d’évolution des modalités de preuves. Traditionnellement l’accusé subissait l’ordalie quand il souhaitait
prouver son innocence. Cependant au 13es la preuve ordalique est condamné par le pape et on assiste à son déclin. Concile
de latran 4 qui date de 1215 le pape innocent III interdit au clergé de participer à l’ordalie ce qui vide ce mode de preuve de
toute dimension juridique. Henri III reconnaît cette prohibition et contribue à généraliser le jury de jugement tel qu’il a été
introduit par la Grande Charte -> on trouve de plus en plus de cas dans lesquels un accusé se voit refuser le droit à ordalie et
est juger par un jury ex : en 1221 Tomas de la Herse qui a été présenté par le grand jury comme le complice d’un homme
accusé de felony, la cour lui a refusé le procès par ordalie, elle a convoqué un jury de 24 chevaliers qui l’ont déclaré coupable
et il a été pendu.

Le jugement par jury s’impose au 14es mais le verdict peut parfois laisser subsister certains
doutes sur la culpabilité de l’accusé à la différence du système ordalique d’où la possibilité de faire appel devant le banc du roi

Trial on indictment : pouvoir de la cour de retirer tout acte d’accusation porté devant un autre
cour et d’entendre les moyens (les arguments juridiques) -> cour se présente comme agissant au nom du roi, elle attente une
poursuite publique dans laquelle le roi est censé être le plaignant.
Les erreurs de droit : la cour a développé une compétence pour entendre et statuer sur toutes les erreurs commises par les
autres cours, et notamment celle des common pleas.

3. La concurrence avec les autres cour de CL

Les rolls montrent que l’activité du banc du roi été bcp moins intense que celle de la cours des plaies
commun -> au cours du 14es la cour du banc du roi a essayé d'accroître ses compétences en attirant à elle des compétences
qui appartenaient au 2 autres cours royales. Il instaure une concurrence afin d'accroître leur revenus. La cour du banc du roi
essaie de s’affirmer comme une sorte de cour supérieure aux deux autres -> joue sur le fait qu’elle représente exclusivement
les affaires où l’intérêt du roi est en cause. Or, l’intérêt royal peut être entendu de manière large. Elle va faire 2 tentatives qui
ne seront pas couronnées de succès :
- Elle revendique la compétence en matière d’erreur des décisions rendues par l’exchequer of pleas -> les barons protestent et
estiment que seul le roi peut réformer leur sentence. Le roi opte pour la création d’une nouvelle cour en la matière et en 1357
apparaît la chambre de l’échiquier composé de deux grands officiers de la couronne : le chancelier et le trésorier. Ces grands
officiers pouvaient s’entourer d’accesseurs parmi les autres cours de CL. Cette juridiction a rencontré des problèmes pratiques
de fonctionnement : le deux officiers qui la représentait été très occupé et ne parvenait pas à se réunir ensemble
- Le bench va entamer un bras de fer avec la cour des communs au sujet de la compétence des trespass. Le banc de roi ne se
saisissait que des cas les plus graves et/ou de ceux dans lequel l’intérêt du roi était en jeu. Cependant en 1372, le common
bench se plaint au roi que le king's bench en accord avec la chancellerie empêche que le rich of trespass soit ; La chancellerie
les dirige directement devant les Kings bench.

D/ Système du nisi prius

L'établissement des airs et des penchous étaient l’expression de l’affirmation de la justice royale dans tous les comtés du
royaume. Cependant, le fonctionnement de cette justice posait certains problèmes aux justiciables:(2)
- le coût des procédures: la justice in ers impliquait des délais d’attente important car les tournées étaient svt espacées dans le
temps. Raison pour laquelle les justiciables avaient tendance à se tourner directement vers le pench(banc du roi) à Londres=
coûteux pour ceux qui habitent loin de Londres - coût engendré par le voyage, ou le recours à un avocat pour représenter ceux
qui faisaient pas le voyage.

- la composition du jury : depuis Henry 2, le jury de 12 hommes s'était imposé comme une règle incontournable de procédure,
au départ le jury intervient au stade de l’enquête, puis à partir de la grande charte, il avait aussi été introduit dans la phase de
jugement: on ne pouvait être jugé que par ces pairs(semblables), or, un tel système fonctionnait tant que les procès se
déroulaient dans les cadres du comté. A partir de 1234, fonctionnement des 2 cours royales permanentes: devant lesquels le
procès par jury devient également la règle. Il était difficile de faire venir les jurés devant le common bench (cours de
l'échiquier), de plus , ces déplacements occasionnent un appauvrissement des jurés, eux mm devaient supporter le coût du
voyage et l’argent ne rentrait pas.
Devant le king's bench, il y avait encore plus de difficultés car la cour pouvait être en voyage avec le roi et pouvait être difficile
de la trouver. Certes, la cour se sédentarise au cours du 14è s, mais demeure le problème du déplacement du juré .
Plusieurs solutions:
1. envoie de commission ad hoc entre les héas - spéciales pour l’occasion. 4 fois par an dans chaque comté, pour décharger
les benches.
2. l’invention d’une astuce technique: le nisi prius (latin: à moins qu’avant) . Il a été introduit sous Edouard 1er afin de résoudre
les inconvénients qui pesaient sur les parties quand l’affaire était portée devant l’un des deux benches.Bien que les juré fus
formellement apl à comparaître à une certaine date a wispisteur? ou devant le roi en personne , la pratique était de rajt la
clause nisi prius “a moins qu’avant cette date les juges royaux ne viennent dans le comté “. Par cette clause, le juge ordonnait
au chérif de convoquer un jury à une certaine date pour trancher l’affaire “a moins qu’avant cette date l’affaire ne soit entendue
par les assises”. = moyen d’éviter au juré de se rendre à London tout en rendant leur verdict et transmettre ce verdict
directement aux juges royaux à l'occasion de leur venue. En pratique, l’action commence à wasprincteurs? et si elle
débouchait sur un procès, en vertu de la clause nisi prius, le verdict était renvoyé à un jury de lieu d’affaire et tranchait
définitivement à la date fixée ou bien a l’occasion de la venue des juges royaux commissionnés à cet effet, si ils arrivaient
avant la date prévue. Henry 3 (216-272) a parachevé l'œuvre initiée par son grand-père , Henry 2, et a ancré durablement la
justice royale laquelle s’exerce au détriment des justices locales principalement par l'intermédiaire de 3 cours royales. Au 13è
s; juridictions royales se sont agencées et ont fonctionné de cette manière, plus de 300 ans.
Justice centralisée entre les mains du roi et juridiction royale. Pas de déconcentration car la justice royale n’est pas confiée à
des représentants de l’autorité royale qui l'exercent au plan local.
Tout part de Londres, d'une part des 3 cours royales qui ont leurs sièges et d'autre part, des juges royaux qui sont envoyés
dans le pays pour faire des tournées régulières “justices in airs’ ou commission ou assise.

Les principes du procès civil sont fixés définitivement à partir de la grande charte : droit à la justice et au procès juste.
→ Interdiction de la détention arbitraire, droit à un procès, intervention du jury tant au stade de l'enquête que celui du jugement
comme symbole de justice paritaire, proportionnalité des peines et la possibilité de fr appel par l’intermédiaire d’un writ of false
judgement. Le succès de cette justice royale s’explique aussi par le fait qu’elle a été plébiscité par les justiciables eux-mêmes
qui l’ont préféré à celles des cours locales. Les 3 cours royales sont le cœur du système de common law et ont été le moteur
successive.
ont permis: l’émergence d’une classe de professionnelle du droit

Section 3: Agencement des professions juridiques

Entre 13è et le 14è s: agencement favorisé par la fixation des juridictions royales à Londres. La cour devient la juridiction
ordinaire aux yeux du peuple, alors que les airs ou consomption devant roi deviennent exceptionnelles. “Airs” finit par être
considérés comme hiérarchiquement inférieure aux deux cours royales: plaids communs et bancs du roi, jusqu'à disparaître au
cours du 14è s; une fois accomplie, leur rôle de construction et de diffusion de la justice royale. Étant séparé de administration
et cours du roi, la justice royale se professionnalise. Les procédures se complexifient ce qui rend nécessaire l’intervention de
juristes professionnels pour accompagner justiciables dans les diff étapes de la procédure.
Apparition de diff catégories professionnels du droit est apr ailleurs secondé et encadré par le droit notamment pd le règne du
fils de Henry 3: Edouard 1er qui fut roi de 1272 à 1307.
Après avoir lui aussi fait face à une fronde des barons, il décide de réaffirmer l’autorité royale en mettant fin à l'usurpation des
droits royaux par les barons et les lords.
Il intervient en matière judiciaire en soumettant une grande partie des juges de cour royale: il est l’auteur de réformes majeures
qu’il accomplit avec le soutien de son chancelier qui s'appelle Robert Burnell. A la diff de ces pré nécessaires, ce roi s’appuis
sur la loi royale pour réformer le fonctionnement de la justice.
Westminster 1 en 1275 , Westminster 2 en 1285 , Wales 1284 , Gloucester en 1278, De viri Religiosi en 1279 et enfin Quia
Emptores (=acquéreur) qui date de 1290 et qui concerne le région foncier.

Edouard 1er a été surnommé le justinien anglais. Cet ensemble de statut n’a pas pour objet de réformer le common law, mais
plutôt de l’éclairer, le simplifier en supprimant de ce qui en ait désuet, il s’agit par là de renforcer l’autorité des règles
confirmées et affirmer autorité du pouvoir royale: edouard 1er réorganise les professions juridiques et en fait des activités
permanentes.

§ 1. Les professions judiciaires

Etudier diff classes de juristes professionnelles, spécialistes du droits qui gravitent autour des cours en apportant leurs conseils
au plaideur, justiciable. Ces professions ont joué un rôle important parce qu' elles ont fourni le vivier des futurs juges des cours
royales. En effet, les juges royaux ne seront plus choisis parmis conseillers du roi, mais parmis les meilleurs juristes qui autant
fait leurs premières armes, comme apprentis , apprentissis, dans les cours royales , puis ce seront illustrées dans la
représentation ou dans la défense des justiciables:
- la professionnalisation des juges et du personnel judiciaire au sens large témoigne de la séparation de cour royale de la
personne du roi.
- on trouve ici les origines d’un aspect typique du recrutement du juge dans les systèmes du common law à savoir que les
juges sont choisis parmis les professionnels du droit, notamment les avocats.
On trouve 2 catégories principales d’experts du droits: une distinction entre 2 types de fonctions = assistance des justiciables
dans la procédure et les procès, et représentation des justiciables qui ne veulent ou ne peuvent pas se rendre en personne
devant la cour
= créé à partir de rien par les grandes réformes d’édouard 1er, apparu dans le courant du 12è s sous le règne de Henry 2 ; les
statuts du règne d’Edouard 1er en ont fait des activités régulières et reconnues.

A. Pleders narrators serjeants at law

=assistance des justiciables dans la procédure et les procès


Ces 3 personnages exercent mm type de fonctions: assistance du justiciable dans la procédure et les procès.Ce type de
fonctions a été chronologiquement incarné par chacun d’eux à mesure de la professionnalisation de leur activité.

1.Les pledgers

Il est la première figure des futurs professions judiciaires. Au début du MA , l’usage, l’habitude était que les parties au procès
soient présentées devant le tribunal et qu’elles s’expriment avec leurs propres mots. Les parties venaient au tribunal,
accompagnées de proches ou amis auxquels elle demandait conseil avant de prendre la parole devant le tribunal. Ensuite, ces
proches pouvaient s’exprimer pour la partie mais en sa présence, la partie plaidait et répondait aux questions à leurs places.
Exception: crime de Foliny (trahison): dans ce cas l'accusé devait répondre lui-même aux questions posées. C'était des
proches et amis, non des spécialistes du droit. LA partie au procès qui avait recours à un ou 2 plaideurs, elle n'était pas tenu
aux paroles ou actes de ces derniers. Cette partie devait approuver ou désavouer ce qui a été dit par son ou ses pleders, ce
qui permettait à cette partie de prendre à nouveau la parole dans ce procès. Les plaideurs ‘pleders” ne rendaient pas aux yeux
de la loi , celui pour lequel ils s’exprimaient.
A partir du règne de henry 3= pleders= narrators ou de contus ; un des signes d’un mvmt de professionnalisation de leurs
activités.

2. Les narrators ou countus

Des personnes qui racontaient les faits à la place des plaignants lors des procès. Il semble en effet que les plaignants redoute
d’exposer leur plainte devant juridiction royale de Londres ou mm devant cours locales ou cours des villes. Entre 12 et début
du 13è s= procédures st devenus compliqués et ont impliqués la connaissance d’au moins 3 langues: latin, franco normand et
anglais.
= pouvait se révéler compliqué pour les justiciables, car à cette époque, le taux d'illettrisme était élevé. Compteurs étaient de
simples amis qui assistaient un procès, mais au 13è s= ils sont devenus une profession régulière: la triple compétence que
possédaient ces compteurs: linguistiques, rhétoriques et juridiques. Il est probable que les compteurs connaissaient bien le
fonctionnement de la procédure, ainsi que le système des writs dans la formulation desquels devaient assister les parties. La
manière ordinaire de saisir cour royale s’opérait par un writ. La demande de writ devait être formulé de manière très précise. Le
writs demandé devait correspondre au writ existant, situation analogue - très formaliste. Toute erreur grammaticale en latin
pouvait réduire un néant tte chances d’ouvertures de la procédure de corriger son erreur. = nécessité de s’entourer de prsn
compétentes maitrisant et le language et le contenu des writs.De la mm manière, les compteurs intervenaient pour formuler
pétitions adressées aux bancs du roi.
Compteurs sollicités par justiciable pour affaire particulière= certains d’entre eux comptaient parmis personnel permanent du roi
ou de grand personnages du royaume.
A la fin du 13è s, les compteurs sont intégrés dans le corps des sergens at law

3. Les sergens at law

Sergens vient du latin “serwiens” qui désigne le serviteur. Au départ, le serwiens regis (serviteur du roi) représentait lles interte
du droit et de la Couronne. Il devint sergens at law, cad un juriste au service du roi nommé pour s’occuper de ttes les affaires
juridiques du roi, aussi bien pour parler a sa place que pour le représenter au sens juridique du terme de manière permanente
à partir de 1275.
Pd règne d’Edouard 2, 1307-1327: la classe des sergents a ete reconnu par le roi, chaque sergens est nommé par un rit qui
émane du roi et confère l’etat et le diplome de sergens at law au regarde de la compétence juriidique et maitrise des 3 langues.
A la fin du 13ès, les sergens at law sont considérés comme branche identifiée des professions juridiques, ils ne travaillent plus
exclusivement pour les intérêts du droit et Couronne, mais aussi pour les justiciables, qui ont besoins de leurs services et de
leurs compétences linguistiques, oratoires et juridiques.
Missions: aider ceux qui parmi le peuple ont besoin d’une assistance pour entamer une procédure ou pour se défendre;
présenter l’affaire du plaignant devant la Cour et de supporter l’argumentation qui s'ensuit. Ces mm compétences sont
sollicitées par les cours, les juridictions, le chancelier et le parlement.
A partir de fin 14è s, les institutions dmd a ce petit groupe de spécialistes, des consultations “opinions”, sur certains points de
droit. Amici couriaer . La reconnaissance de leurs compétences ira de manière croissante car ils constituent le vivier à
l'intérieur duquel les juges du banc royal seront recrutés dès le règne d'Edouard 1. Au début du 14ès, les juges permanents
des 2 cours royaux sont presque exclusivement choisis dans leur rang, les sergents at law étaient les plus prestigieux des
professions judiciaires et dominaient le bench et le bar (barreau) jusqu’au 19è s. Ils disposaient d’un droit d'audience exclusive,
notamment devant la cour des plaids communs et sont organisés en un ordre sous le modèle d’une corporation(=accès à ce
groupe est restrictive). A côté des sergens at law, il existe une autre catégorie de prof juridique: attorneys , qui ont une fonction
de représentation de leurs clients

B. Les attorneys

= représentation des justiciables qui ne veulent ou ne peuvent pas se rendre en personne devant la cour

1. Nature et portée de la représentation de la attorney


Ce snt des juristes qui représentent leurs clients dans les procédés et les procès car ces clients ne souhaitent pas et ne
peuvent pas aller en justice. Il n’y avait pas de formation particulière requise pour etre attorney: seul reserve etait de pas être
interdit par le droit.

Les premiers attorneys étaient des proches ou des amis, puis certains se sont spécialisés dans cette même activité comme
cela ressort des pirors du 13è s où l’on retrouve svt les mm noms cités. A la fin du 13è s, les cas dans lesquels un justiciable
pouvait se faire représenter par un adornatus, était limité. Cela s’explique par le principe de la comparution physique des
parties en justice, un adornatus ne pouvait être désigné par un plaideur que pour un procès en cours. En outre, il devait avoir
obtenu un writ de attornatio. A la différence des narratores ou sergens at law, qui étaient sollicités de manière libre et informelle
mais qui ne les représentait pas. En pratique, il devait arv que le plaideur a besoin d’un adornatus pour plusieurs procès. Dans
c e cas, il devait sollicité un writ, generalis aternatus, mais sa delivrance etait une sorte de privilège restreint a certaines
situations. Le depart en croisade ou absence pour services officiels du roi d’un abbé ou d’un membre du clegré. L’impossibilté
de designer un avocat de maniere permanete: source d’inconvenients pour les grands et riches propriétaires fonciers qui
possedaient des terres dans des comtés différents et partant avec bcp de procès dans les lieux diff.= loi d’edouard 1er: second
statut of Wesminstert de 1285 - chapitre 10 de cette loi adoucit, tempère la règle et permet au propriétaire de terres situées
dans diff comtées de nommer de manière permanente un general attorney dans ttes matière ebroussé qui pouvait avoie lieu
devant les cours rfoyales et les assises - a partit de ce statut, activité devient floriscente. En 1299, un autre royaume statut
premet aux personnes voyageant au dela des mers de nommer un generak attorney, puis le privilège a ete elargi aux, malades
ou aux prsn faibles qui n’etaient pas en mesure de voyager. Cependant, il faudra attendre le 16è s, pr le droit d’etre représenté
de manière universel soit admis. En effet, ca dmd evolution de civilisation du droit: attorney représente son client comme si il
etait présent devant la cour. Le pouvoir de lier son client- s’agissait d’une représentation prévue avec son client auquel il
donnait des garanties. Au début, l’attorney absence physique de son client, mais il pouvait paraître à tout moment devant la
cour et reprendfe l’affaire en suspendant la représentation de l’attorney. Edouard 1er a soumis la possibilité de récuserrelation
s’articulait de son attorney a certaines formalités= éviter qu’un plaignant ne répond qu'à son avocat. La relation entre attorney:
récuserrelation s’articulait de manière suivante: occupation de place distincte ds le deroulementdu procès. Sergent at law
parlait pr le procès, tandis que l’attorney le représentait phydisuement devant la cour et est resté muet.

2. Exemple du barreau de Londre au 13è s

Le plus important du pays en raison de sa proximité de la cour royale. Grace aux mesures royales, on sait que la profession est
reconnu entre 1220 et 1230. Ex: 1234 : les laws schools ont ete fernés par un édit royal puis abloit en 1259 par un writ royal.
En contrepartie, il est prévu que les parties n’ont pas besoin de recourir a un avocat, ce qui signifie que la profession est deja
établie. Le roi est intervenu pr mettre fin a la tte puissance du monopole profesionnele établit par les attorneys, a recourir a
leurs services. C'était une mesure qui visait a protéger les justifiables, les chica,es qui faisait durer la procédure et qui
augmentaient les honoraires des attoneys. Et d’autre prt, manque de conscience professionnel des attorneys. A la fin du 13è s,
on se plaint que les avocats n’ont pas assez de conscience profesionnelle et connaissance juridique.Ils ft perdre les procès a
leur clients, a cause des procès de droit soit en abandonnant leur clients au cours des procès, c’est pourquoi en 1280, une
ordonnance de la ville de Londre instaure des règles antoogiques a respecter devant les tribunaux de ville, stricte distinction
entre tormy et - aucun sergent ne sera a torny et vise versa, et ca prevoit regle commune concernant le comportement des
avocats pd les audiences: ils doivent se lever pour plaider, doivent eviter les regles de moralité et tt ecart de languages pd la
session de la cour, scène de radiation du barreau de tt avocat qui aurait adessein fait perdre son client ou qui apres avoir été
payé, aurait abandonné son client, voir aurait proposé ces ervices a la partie adverse.Ils pouvaient en outre etre emprisonnés
si par leur absence a l’audience u négligence, le client aurait perdu le procès. Le maire de Londre et échevin enregistreront la
mission d’un praticien a exercer devant les cours de la ville. La cité de Londres souhaitait avoir uristes compétentes qui
connaissaient le roit et respecté un minimum les regles déantologiques. On percoit necessité de garantir minimum de formatio,
au cour de justice cette formation a été confié en 1292, un writ royal fut envoyé au juge du common bench leur demandant de
recruter un nombre d'apprenti, choisi parmi les meilleurs etudients, pr qu’ils suivent la cour et prennent par a ces affaires.
Confirmation des juristes au common bench et garantis aux etudie,yt un monopole de la profession de tourni ou de sergent=
volonté de professionnaliser les activités liés a la partqiue juridique et judiciaire.Et exprime souhait de former futurs praticiens
du droit; ceux qui plaideront, interviendront devant la tout royale

§2. La formation des juristes B. La fixation de …… ;


La technique du writ constitue le cœur du mode de création du droit dans le système de CL.
Mode souple au fond , au debut et dans son passif et en parfaite adéquation avk besoins de la pratique juridique.Les greffiers
de la chancellerie avait standardisé les titres des writs afin de les adapter a ttes les situations analogues. Contexte imprégné
par précédent, la cration digracionnelle de nv writs par le chancelier n’etait pas tjr tres appréciée, ces nv writs etaient svt reçus
avec une certaine méfiance précisément pck nv par les juges et les justiciables: la nouveauté ft peur. Cette faculté de création
de nv writs était contre la lançer par la possibilité reconnue au cour royales d’annuler les writs, qu’elles désapprouvent en
raison de la contrariété qu’ils marquaient avk justice.Dans une telle hypothèse, la partie d’un writ se voyait refuser une
ouverture d’une procédure soit dvt common bench soit devant le kings bench.En outre, ce pvr cérateur des writs va fr objet de
critiques recurrentes notamment par les Lords (noblesse).En effet, la creation du droit etait concentrée entre les mains du
chancelier qui etait l’un des principaux ministres du roi.Elle était perçue par l’un des symboles de la tte puissance de justice
royale et de la perte graduelle de pouvoir par les seigneurs locaux. La limitation de la possibilité de créer de nv writs du
chancelier, devint l’une des revendications des Lords.Cette demande fut consacrée dans un texte célèbre en 1258, texte “les
provigious at oxford?”: contexte: regne de henry 3, 2nde guerre des barrons.Il s’agit de la rebellion des barrons depuis celle qui
eut lieu pd le regne de Jean senpere? Henry 3 avait procédé a la lever de lourdes textes et a de multiples exaltions a ce sujet,
notamment pour financer son projet de fr de son fils Edmond le roi de Sicile et pour consolider la conquête du Pays Galle. En
1258, un nombre important de barrons et chevaliers en armes vont a Winsmister pour protester et denoncer la corruption dont
se plaiganait les sujtes. Délégation des barrons menée par Simon de Boforfd, le puissant comte de Leicester, marié a la soeur
de henry 3. Comme en 2115, les barrons imposent un texte que le roi dut accepté sous peine d’être prisonnier: “provigien as
oxford”fut revetu du grand saut et le roi prete un serment de la respecter. Ce texte est encore plus revolutionnaire que celui de
la grande chambre, où il prévoit véritable mutation constitutionnelle: conseil de 15 barrons est institué, qui a controlé les
principaux actes du roi et de son conseil. Il est aussi competent pour choisir les principaux ministres en particulier le lord Chief
justice qui est le juge qui préside une des cours royale.
Il est également prévu que le chancelier aura l'obligation d'en jurer u’il n’emmetra plus de nv writs sauf requete du roi ou de son
conseil. En outre, les barrons dmd convocations de 3 seances par an pour ecouter audience des sujts: a cette epoque le terme
“parliament” ne designe pas une chambre legislative qui represente la nation. Au 13è s, on parle de “curia regius in parliement”:
reunions a l’initiative du roi auquels assistent les membres de son conseil, principaux minitres, des barrons, des prélas, et des
représentants des coundie courts? : le roi leur pose des questions et dmd conseil.Les représentants des cours du comté face
valoir certaines doléances sous formes de petitions (ce n’est pas un lieu de décision, mais de conversation sur des sujets
soulevés par le roi). A partir du 13è s, les rois ont recours a ce type de seance dans le soucis d’accroire leur controle sur les
institutions locales et pour discuter directement sur les sujets du royaume. Les provigeus of oxford exigent que soient confiés
au séance de parlement des représentants des comptés mais aussi pr la 1ère fois des représentants des villes.Ces mesures
ont ete qualifiées de revolutionnaires.
En effet, au 19 et 20 s, on surnomme Simon de Monfort (2nde guerredb es barrons(: surnomma le pere du parlement. Pourants
ces mesures ne furent pas adaptés lgt, de la mm maniere que le roi jean avait reussit a obtenir du pape de ne plus respecter
les dispositiosn de la grande charte, en 1261, henry 3 obtint du pape une bulle qui l’autorisait a se délier du serment de 1258
de respecter les provingious an oxford. disposition des poox est respecté mm apr 1291, celles qui intimaient au chancelier de
ne plus créer de nv writs sans accord de cour du roi: A partir de cette date le chancelier ne créa plus de nv writs ou slmnt de
manière ponctuelles.La liste est clause.
En 1285, le statut of wesmister 2 rappelle la regle: enonce que les clercs de la chancellerie ne pourront delivrer des writs que
dans des cas similaires a un writ existant.

C/ L’adage nul ne peut agir en justice sans ref

Accès au cour royale requiert délivrance d’un writ par la chancellerie, adage a pris ampleur apr 1258 en effet la cloture de la
liste des writs a entrainé des conséquences sur la nature du common law et sur l’accès au cours royales par les justiciables. Le
modele des writs a ete standardisé dans la mesure pù les gréfiers de la chancellerie repreanit modèle de writs dans
circontsances analogues.La fixation en 1258 de la liste des writs a tarit cette source viviante du roi ce qui pouvait poser
inconvénient aux justiciables : ils se trouvaient ds la situation de devoir en mesure de fr montrer faits de leurs affaires dans l’un
des writs mentionné dans les bows? ce qui n’etait pas le cas, les justiciables ne pouvaient pas se prevaloir de la justice royale,
car pour agir devant ces juridictions, il fallait.Les justiciables avait la possibilité théorique de se tourner vers cours locales mais
les affaires complexes relevaient de la compétence des cours de common law. Tout ceci conditionnel la nature du common
law, qui se dvlpa comme un roi procésionel et non matériel, ce qui exprime adage suivant: “ubi ius ibi remediun”= la où il y a un
droit la pù il y a un remède, un recours.En effet, la question n’etait pas de savoir si faut fr valoir un intérêt de cour royale, mais
de determiner si on pouvait repondre a l’exercice d’un vote.Tte la réflexion juridique est ainsi concentrée sur ce que les juristes
médiévaux appelaient force of action, a l’interieur desquels pouvaient entrer les cas d’espèces.
Frederic William Maitland, prof a Cambrige decrit le writs et FoA comme un "pigeon-hole”.
La formation des professionnels du droits etait pratique et non théorique et littérature juridique des etudiants etait constitués de
recueils writs et de ces dernies. Le bon juriste etait sous ce rapport celui qui connaissait tt les titres de xrits et FoA
correspondantes.Le bon juriste c t celui qui maitrisait raisonnement analogique afin de convaincre clerc de la chancellerie puis
le juges que les faits de l’espèces pouvaient entrer dans un champ d’application dans tel ou tel writs existant. A partit du règne
de Edouard 2 (307-327) rt jusqu’au debut du 16è s, les juges royaux ceux du common bench; acquiert une certaine
indépendance par rapport à la couronne, on parle d'isolement des juges: les cours royales du common law fonctionnent sur
law. Le statut of notent de 1328 prévoit aucun ordre royale ne droit perturber cours de common kaw: et sinon juges devaient
l’ignorer= étroite collaboration qui historiquement unissait les juridictions royales et la cour du roi dont ses cours etaient un des
dénombrement.Les procédures des cours royales deviennent de plus en plus rigides et légalisées.L'extension du common law
est freinée.En pratique, cela peut causer de sérieux désagrément aux parties quand leurs affaires rentrent dans aucune forme
of action.On peut s’adresser au conseil du roi qui seul depuis 1258 pouvait introduire un nv writs par la vie d’un statut (une loi),
mais issue de la requete et de la procédure tres complexe.Les justiciables s'adressent aux chanceliers qui les secourent sur le
fondement de l’equity: commence a se dessiner la future distinction entre common law et equity

§2. Emergence de l’equity et de la court of chancellor

A. Le chancelier et equity
equity 2 chances: un large” juste” et un sens étroit : sens juridique, suivant lequel il désigne des règles dvlp pour atténuer la
règle du common law, l’equity se dvlp au 15è s= moment de la fixation graduelle du CL en ANGLETERRE et pays galle.Les
cours de common law devient de plus en plus longues et coûteuses: en outre, la presence de jury qui statue sur le fait pose
des difficultés: les jury, voir acht par les conseils qui assistaient les parties lors du procès, a cel s’ajt la rigidite du systeme writs
qui empêchait la reconnaissance juridique de nouvelle connaissance du fait: en dépit de dvlp des cours du common law, le roi
continua d'être source de justice.Les sujets envoyés parfois et considéré roi comme phantom of justice.Les sujets avaient
conscience et grace du roi.Il arrivait que le roi tranche lui même son conseil, mais petit a petit , le nombre de pétitions devint de
plus en plus importants et le roi ne peut plus s’occuper lui même. Il prend l’habitude de convient pétitions au chancelier qu’on
surnommait le gardien de la conscience du roi. Cette fonction était assurée par un nombre du clergé: un évêque, le denter?.
Avec le temps, le roi par l’intermédiaire du chancelier tint du cour qui prend le nom de court of chancelor, cours qui traite des
petitions qui venaient devant le roi et non devant la cour du CL.

B. La court of chancellor

Avec une methode diff de la procédure suivie devant les cours de common law. Ce chancelier etait a la tete de la chancellerie
où il était entouré de clercs dont le role etait notamment de delivrer des writs, revetu du grand saut dont le chancelier etait le
gardien.Le chancelier n’avaut pas de compétences juridictionnels propres. Le roi les transmettais au chancelier qu statue par
delegation du roi. Les choses ont évoluées.En 1474, le chancelier adopta le 1er decret en son nom, ce qui marqua son
independnace par rapport au roi et son conseil: etablissement de la cour of chanellor séparément de la cour royale du CL. Les
petition arrivent devant nouvelle cour royale: cour qui différait cour a 3 égards: par le droit qu’elle appliquait, par son mode de
saisit et par les procédures qui y étaient suivies.

1. Le droit applicable

Le chancelie ne tranchait pas les litiges sur le moment précédent, mais par rapport a ce qui lui semblait juste et equitabl: une
notion d’equité s’est analogue: existait en droit romain sous le nom de aequitas: le preteur , magistrat chargé , les juges y
recouraient quand il existait pas de solution a un situation donnée dans le jus équité ou ds l’application stricte du droit civil
romain, aurait entraîné solution injuste ou disproportionnée à l’encontre d’un justiciable (proche de equity).Le chancelier et
it un écclesiastique qui a étudié droit romain à l’ université, s’exprime a travers des maximes juridiques, maxis:
principes qui stucturent la nature et le fonctionnement de la juridiction en équité:
- equity is equality : finalité de equity: l’egalité des sujets devant 7 juridictions, qui oeuvrent à rétablir l’égalité entre les
parties.Le chancelier ne prononce pas de decisions contraires au status ou de decision considérée comme illégale par le
common law: s’exprime a travers maxime:
- equity follows law: equité suit le droit

2. La saisine de la Cour

La saisine de la cour de la chancellerie est diluée de tout formalité: pas besoin de writs . Elle est orale et s’effectue en anglais,
ce qui signifie qu’il ny a pas besoin de maitriser latin ou franco normand comme dans le writ.
maxime: equity looks to the intent rather than flo: l’equité estime regarde le fond plutot que la forme: interet d’avantge retenue
par l’intention , en ce sens equity se distingue de la rigueur de la procédure de writs, nécessaire a la saisine de la cour royale.
Cependant, la cour de la chancellerie etait considéré comme la cour de la conscience.Certaines condition etaient requises pour
la saisir: conditiions d’ordres morales: le demandeur s’engage a ne pas porter l’affaire devant cour de CL. maxim: hair who
seeks lost do equity: ce qui recherchent l’equity doivent faire l’equity. Le demandeur devait etre irréprochable “erines”? maxim:
he comes equity with ..come: celui qui vient en equity peut venir avec les mains propres: ex.equity ne viendra pas au secours
de celui qui a deja rompu un contrat ou qui a commis un dom (provoque l’erreur). Lorsqu'une partie retarde l' affaire, ne peut
pas prétendre à l’équité: the way the fiaks equitys?

3. Introduction de nv equitys et nv roi

Le chancelier recouvre ainsi la possibilité de créer du droit non sur le fondement du common law mais sur celui de ……
Jusqu’en 1253, les provision of Oxford, le chancelier avait le pouvoir de créer de manière discrétionnaire de nouveaux princes
et la céciline de la cour était dénuée de tout formalisme. Le chancelier a été …. et si destiner que ce prégnant avait signé un
préjudice, il venait au secours de la dictine en tranchant l’affaire. La maxim se déroule sans … Dès que le chancelier port
secour à un justiciable, privé de recours devant les juridictions de common law, il introduit une nouvelle procédure et reconnaît
ainsi un nouveau droit. A partir du 15e s, il inaugure de nouveau recours au nouveaux droits, qui sont encore ojd des éléments
caractéristiques des systèmes de common law.

Le premier est celui du “trust” - la fiducie → signifie confiance et comment apparaît en pratique dans le domaine de la propriété
foncière = exemple type: un propriétaire terrien a deux enfants (un fils et une fille), si on se fie à la stricte application du
common law, a sa mort c’est son fils qui devient héritier de tous ses biens fonciers. Mais ce propriétaire foncier souhaite laisser
quelque chose à sa fille → Le père confie à une des plusieurs personnes proches une partie de ses biens qui leur permet d’en
bénéficier et d’en tirer les revenu de son vivant tout en prévoyant qu’à sa mort, ses proches devront restituer à sa fille
(intermédiaires de confiance). Ces proches sont appelés les trustees (les personnes de confiance) tandis que la fille est
beneficiary (la bénéficiaire). ⇒ toute l’opération repose sur la confiance sur le choix de personnes (le père a suffisamment
confiance en elle pour croire que les trustees exécuterons son vœu a sa mort). = Simple opération de pratique qui n’était pas
reconnu par les cours de common law (surtout common bench) - si trustees ne sont pas nets, et n'accomplissent pas en faveur
de la bénéficiaire → aucun recours. Le common law considères les trustees comme des propriétaires (la fille était privé de tous
recours et ne pouvait pas récupérer les biens de son père). - Dans ce cas, les bénéficiaires qui ont été volés par les trustees,
prirent l’habitude de faire une requête devant le loi qui la transfère au chancelier.

Le deuxième: la specific performance : nouveauté car les cours de common law s’accordent qu’une compensation financière
ou des dommages collatéraux. Mais souvent cela ne fut pas la solution recherchée et souhaitée par le plaignant. Exemple:
trouver la maison de nos rêves, conclure un accord avec le vendeur et et au moment de sa finalisation le vendeur se résigne.
En tant que acquéreur demander common bench - cas breach of contract : rupture de contrat. Si on s’adresse à la cour of
cenciai (chancelier considère que le suivi par un préjudice - vendre la maison et transférer la propriété du bien).
Troisième : l’injonction - ordre adresser à une personne sur demande d’un plaignant par la cour of cenciai lui interdisant de
faire quelque chose (troupe de voisinage). exemple: notre voisin décide d’élever des porcs dans le jardin. devant les cour du
common law - compensation financière - nuisance cesse - obtient en s’adressant à la cour de cenciai par la cour d’injonction
(ordre formulé par la cour d'interdire à notre voisin d'interdire d’élever des porcs). L'equity enrichit les recours et les rights. Sa
vocation était de tempérer la rigueur du case law de la cour royale en ne laissant pas sans risque des personnes dont les
intérêts mériteraient d’être judiciairement protégés. La cour of cenciai est apparue le plus récemment et surtout juridiction à
alternative (ce qu’elle pallie les insuffisances les cour de common law sur un fondement nouveau et différents).

Dès la fin du 15e s, l’activité de la cour of cenciai est extrêmement importante - elle dépasse celle des cours traditionnels du
common law. La juridiction en équité devient source majeure - une source vivante. A partir du 16e s, cela conduira à des
conflits entre les juridictions.

Au 25 e s, les modes de commencement sont enrichie dans le futur dans la cour de cenciai. La définition du common law = la
définition large et restreinte du common law fait sens au 15e s.Dans le sens large, le common law désigne le système
juridique par le roi d’angleterre; il englobe les brits, toutes les décision des cours du common law, des décisions qui se fixent au
travers des précédents. S'ajoutent les statuts royaux. Mais désormais la notion de common law peut aussi être comprise dans
un sens restreint - position entre common law strict et equity dans le sens des règles forger dans l’activité de la chancellerie.
Cette opposition traduit opposition entre parallèle et concurrent - qui met en œuvre ensemble de droit différents dans leur
nature, origine, contenu et procédure par lequel on peut les faire traduire.

Le 15e s, siècle de la lutte de la couronne entre 2 familles aristocratiques: les Lancaster et les York. Les prémices de la crise
commencent après le long règne de…. 1327- 1377: dans le contexte de la guerre de cent ans (1327-1453 opposant la France
et l'Angleterre : les Valois et les plantagenêts autour des prétentions du roi anglais autour de la couronne de France). Richard
2 succède à son grand père edward 3 et devient un roi très impopulaire - en 1399: il est déposer par son cousin Henri Bonin
Bruck (duc de Lancaster) et s’arrange pour être couronné roi sous le nom de henri 4 (alors pas prétendants directe dans la
succession au trône). Il fonde la dynastie des Lancastre (son fils lui succède - Henri 5) et se maintient sur le trône avec les
victoires militaires contre la France. Son fils lui succède alors qu’il est âgé de 1 an (Henri 6) et ne règne que 1 an - renverser
par le duc york - Edward 5. Il s'ensuivit alors alternance roi york et lancaster : querelle atteint son apogée à l’occasion d’une
guerre civile: la guerre des deux roses en référence au blasons des chaques famille avec un rose rouge et blanche. Cette lutte
dure 30 ans 1455- 1485. Cette épisode se termine par le bataille de borchert lors de laquelle le dernier roi york, Richard 3, est
tué par l’armée de son cousin henri du Tudor. Ce dernier devient roi sous Henri 7, et fonde une nouvelle dynastie - Tudor qui
règne pendant tout le 16 e s, et met fin à la guerre entre 2 maisons royales en épousant une princesse york. Les 2 familles
sont érudites et l'emblème des tudor rassemble les 2 roses.

manque Mercredi 30 nov

£2. Abeas corpus act

1679: abeas corpus act est adopté par les 2 chambres: règne de charles 2. Texte a pr origine la chambre des communes et en
particulier au sein de cette chambre, des membres du parti des exclusionistes(ceuw qui refusent que le frere de charles 2
(james duc diorque) lui succède au trône.Ils craignent se futur succession au trone en raison de son catholicisme et ils
redoutent aussi que il ne gouverne que de manière arbitraire. Le preambule de cet act denonce la lenteur des cherifs, celle des
joyer et des autres officiers à répondre au writs d’abeas corpus. Bcp de sujet étant détenus durant des longues durées sans
avoir connaissance des motifs de leur arrestation et de leur détention.

Lacte de 1679 prévoit que dans les procès criminels (sous réserve du crime de trahison) tt prisonniers ou tte personnes
oeuvrant pour sa défense à le droit de contester sa détention en dmd un examen de ces motifs par le chancelier les juges du
port du droit, ou par les barrons de l’échequier. Les joliers ne pouvaient pas changer de prisonniers de prison ou de
l’emprisonner a l’extérieur du royaume afin de contourner le writ de abeas corpus, c’est sous peine d’être condamné de payer
des lourdes sommes d’argent aux prisonniers eux-mêmes. Le writs etait encré dans la trad jud anglaise depuis le MA. Il
constituait instrument par excellence de protection de la liberté personnelle. Ce writ etait utilisé par les cours royales ds les cas
où une prsn avait été emprisonnée par une juridiction inférieure (un ordre adressé a cette juridiction inférieure de présenter le
detenu a la cour royale afin qu’elle examine si la detention en question etait ou non légitime). Il s’agissait d ‘eviter la detention
arbitraire en opposant une garantie processuelle qu’on retrouve ds les assises de clarondon et dans la grande charte.

A la fin du 15e s, on assiste a un changement de destination.Les ours de common law s’en servent contre la court of chancery,
contre star chamber et contre cour high commission. De mm, elle utilise contre l’equivalent de lettre de cachet, délivré par le
roi(emprisonnement sans procès), l’acte abeas corpus reprenait certaiens revendications de …act. En 1685, charles 2 meurt et
son frère lui succède sous le nom de james 2. C’est le dernier roi catholique d’angleterre. Il entre aussi tôt en conflit avec le
parlement. En 1688, les protestants dmd a un prince hollandais (guillaume d’orange) d’envahir l’angleterre. Il force le roi a fuire
en FR. Ce prince hollandais est marié à une Mary qui est la fille de James 2 . Guillaume et Mary st couronnés en 1689 et
invités par le parlement a règner conjointement. Glorius revolution= mené sans verser de sang “soft revolution”= francois guizot
a traduit l’intégral des oeuvres de sheakspire. Cette revolution marque triomphe de la souveraineté du parlement.

£3. Bill of rights

Date de 1689= accompagné d’un sous titre révélateur du but politique poursuivi “une loi déclarant des droits et libertés des
sujets et établissant la succession de la couronne” . Il émane du parlement, qui impose aux deux souverains (guillaume
d'orange et son épouse mary 2) au moment de leur couronnement. Il constitue une réaction au gouv. absolutiste de James 2
qui a mené une politique des persécutions des protestants et a bafoué les grands texte acceptés par ses prédécesseurs
comme la petition of right ou l'habeas corpus act. Les 13 articles de ce texte rapl d’une part les prérogatives du parlement et
d’autre part, il confère une liberté politique au sujet du royaume, ainsi que des garanties processuelles.

→ prérogatives du parlement= article 1 et 2 : le roi ne peut ni descendre ni suspendre lois sans consentement du parlements. Art 4: roi ne
peut pas lever l'impôt sans consentement du parlement. Art 6: roi ne peut pas lever ni entretenir une armée en temps de paix sans le
consentement du parlement. Art 8: élections du parlement doivent être libres. Art 9: on ne peut pas restreindre la liberté de la parole lors des
débats et procédure en cours au parlement. Art 13: parlement doit être fréquemment réuni. Elles rapl des prérogatives que le parlement a
déjà commencé à exercer sous forme coutumière, des la seconde moitié du 14è s, et par la suite elles ont été acceptées plus officiellement
par le roi dans la petition of right et dans habeas corpus act. Art 5: “c’est un droit des sujets de présenter des pétitions au roi et que tout
emprisonnement et poursuite à raison de ces emprisonnements sont illégaux”. Art 10: “ on ne peut exiger de cautions ni imposer d’amendes
excessives ni infliger de peines cruelles et inusités”. Art 11: “la liste des jurés choisis doit être dressée en bonne et dû forme et être notifiée ,
que les jurés qui prononcent sur le sort des personnes dans les procès de haute trahison doivent etre des francs tenanciers(propriétaires
libres)”. Free Holders - art 12; que les remises ou promesses d’amendes et confiscations faites a des prsn particulières avant que conviction
du délit soit acquise sont illégales et nulles.

= consécration de libertés et des droits des parlements des sujets anglais sur un plan politique, ce texte marque le triomphe de
la souveraineté du parlement et il contient en lui mm, les éléments du système des checks and balances. Il constitue l’un des
textes fondateurs du régime constitutionnel anglais dont les principes sont encore en vigueur aujourd’hui. Ce texte est utilisé
comme modèle aux USA pour le US bill of rights de 1789( s’est inspiré de l’anglais). Au 18e s, parlement anglais est devenu
instance supreme, on a dit de lui qu’il pouvait tt faire sauf changer un homme en femme.Ca créé certains bouleversements
dans le mode trad de la creation du droit anglais: c’est pk alors s’est posé la question de la place du commow law ds
l’ordonnancement juridique anglais.

CHAPITRE 2: LE COMMON LAW - GARDIEN DE LA TRADITION JURIDIQUE ET JUDICIAIRE ANGLAISE

Au Moyen Age, le common law au sens strict comme la production des cour de common law , avait constitué le noyau central
autour duquel il y a le système juridique et judiciaire anglais. à l'époque moderne, le pouvoir royal et le parlement, sont au cœur
de mutations politiques , institutionnelles, et juridiques. Cela pose la question de la place réservée au principe du “droit
jurisprudentiel”.

Les juges des juridictions royales firent face à deux types de périles:
- la volonté royale d'intervenir dans l'administration de la justice
- prépondérance de la loi dans des matière très diverse
⇒ se fut davantage les juges de common law qui durent faire face à ses 2 menaces
La cour de century fut moins infectée en raison de sa proximité avec le roi. Le cour royales définissent leurs rôles en se posant
comme les gardiennes de libertés anglaises et notamment comme les grari dennen des garanties processuelle attachés au
due process.
Section 1: le roi et les cour de justice
L'action du roi fut double: d’une part il créa 2 nouvelles juridictions royales qui fonctionnaient en marge des juridiction royales
ordinaires et d’autre part il apporta son soutien à la cour de censure contre les juridiction de common law.

§1- la création de nouvelles cours de justice


A- la star chamber
Elle fut créée en 1487 par Henri VII. On l'appelle ainsi car elle se réunissait à Westminster dans une salle avec un plafond
étoilé. Elle émane d’un comité du conseil privé du roi. Au départ, la compétence juridictionnel de la nouvelle cour royale n’est
pas distincte de la cour od century. Elle ne statue pas sur le fondement de l’equity. L’accès y est facile - les plaignants se
rendent directement au roi ou aux concils. Au début du XVIe s, elle est aussi sauri par les sujets sur des questions de
propriété, d’émeute, d'assembler illicite, de parjures, de falsification, de violation de domicile, et tous autres types
d'impressions. Par ailleurs, la cour est aussi souvent sollicité pour tous les abus lié au procès du genre (perversion de la
justice, corruption, extorsion et subornation de témoins) Il est certain que l a cour ne devint jamais une cour of counting, elle
constitue une cour complémentaire dans des matières qui comportent un élément criminel. La nature de la juridiction est
modifiée de manière significative sous les Stuart.
La cour est alors utilisée par la couronne pour poursuivre les opposants politiques et/ou les dissidents religieux. Les
procédures y sont sommaire et sans jury. C’est pourquoi les cours de common law utilisaient le writs of habeas corpus pour
lutter contre les formes de détention arbitraire. La peine de mort ne poivait pas être pononcer par la star chamber (selon le
principe du copmmon law, cette peine ne peu que être par un jury même su il existe un disposition toutes un arsenale de
peines cruelle)
La star chamber est un instrument par excellence de l'absolutisme royal des Stuart, elle est aboli en 1641 au moment de la
guerre civile.

B- la cour des requêtes (requests)


Les premières traces apparaissent en 1483, mais ne fonctionnent que de manière permanente que à partir de 1493. Elle est
composée de conseillers de conseillers privés et viens …..
Elle est une sorte de miroir de la juridiction en equity. Elle s’occupe des suppliques des personnes pauvres et des serviteurs du
roi. Cette cour est de plus en plus populaire car elle constitue un mode de règlement des litiges peu onéreux et rapide. Simple
comité du conseil privé au départ, son organisation se perfectionne et se détache du conseil. Sous le règne de Henri VIII, des
avocats furent salariés pour traiter le nombre croissant d'affaires. Il prirent le nom de maîtres de requêtes au nombre de 2 au
départ atteignant 6 au règne de James 1er.
La cour des requêtes attisent la colère de cour royales du common law, surtout plais commun qui en dénonce la concurrence.
A la fin du XVIe s, la cour de plais commun affirme que la cour n’existait pas et qu’elle ne reconnaît que la compétence de la
cour de chancery. Ainsi les jurés de juridiction du common law, délivrent systématiquement dès rights of habeas campus sur le
fondement d'emprisonnement illégale en faveur des personnes emprisonné pour outrage par la cour des requêtes. Elle fut
supprimée en 1641.

§2 - L’attitude du roi à l'égard de cours royales


L’époque moderne annonce la prépondérance du roi et du parlement, tant dans la manière de gouverner le royaume que dans
le mode de création (acte). On peut se demander quelle est la plaque elaiser au cour de common law et chansury (traditionnel
producteur de droits anglais) et la traditionnel gradient de la continuité du droit?

Leur situation regarde la royauté, n’est pas identique. LEs cours royales de common law sont des juridiction de l'expression de
la justices royale mais les juges se présentent comme les gardiens de la stabilité du common law. Aussi au XVIIe s, les juges
choisissent le camp du parlement contre celui du roi. En revanche la court of chancery reste très proche du pouvoir royal ce
qui explique la place central du chancelier dans le gouv royal (principaux ministre du roi)

A- le roi et les cours de common law


La création des 2 nouvelles cours royales qui s’intègrent dans les cours du common law.
- Ces créations procèdent du sentiment du pouvoir royal que les cours de common law et d’equity, ne sont pas
capables de gérer de manière satisfaisante tous les justiciers.
- Les deux cours nouvellement créés sont très proches du pouvoir royale (sont des commission du conseil privé, et
s’en sépare en siégeant dans un lieu distinct mais reste très liée au pouvoir royal) Au XVIIe s, la star chamber
devient l’instrument par excellence de l’absolutisme royal.Constitue un moyen redoutable de traquer les éventuelles
opposants politique souvent au mépris des garantis processuelle ancré dans la traduction depuis le moyen age.
- Elle tient à une désaffection des justiciables pour les cours royales traditionnelles. La procédure y est difficile et
longue et coûteuse. En outre, la connaissance du common law devient difficile d’accès parce qu'à partir de 1535, les
yearbooks disparaissent et seront remplacés par des équivalent quelques années plus tard.
- dans les milieu proche du roi, est diffuser l’idée selon laquelle le common law est trop difficile d’accès aussi bien de
la complexité des procédures qu' à l’accès matérielle des informations qui sont éparpillées. Certains élésiatiques
(Reginald Pole - archevêque : 1500-1558) proposent de remplacer radicalement le common law par le droit romain
(mieux organiser et plus aisé à connaître). Sous Jacque 1er, le chancelier Francis Bacon suggère de codifier le droit
anglais à l’image du droit romain et de constituer un digest reprenant de manière synthétique le case law des cours
de common law sans appuyer sur les enseignement des yearbooks et en éliminant les jugements distordant
⇒ supprimer les droit anglais // reprendre le corpus anglais avec organisation romaine
⇒ projets pas traduits en droit positif
B- conflit entre equity et common law
A partir du XVe s, la cour de Chancery rencontre de plus en plus de succès et le nombre des affaires à elle soumise vain de
plus en plus importante. La cour de Chancery et les cours de common law se développent de manière distincte et forment 2
ordres de juridictions à part entière sur des fondements distincts. Les décisions rendues par les cour de common law suivent le
système du précédent judiciaire, en, revanche la cour de Chancery se présente comme une cour de conscience et avait
vocation de pallier les lacunes du common law ou à en adoucir la rigueur. Avec l’essor de la juridiction en equity commença à
se manifester une rivalisation entre les 2 catégories de juridictions. A partir du XVIe s, sous Henri VIII, le chancelier eut
tendance de traité avec dédain les positions des cours de common law voir à interférer sans raisons dans leur décisions. Il
arrive que des riches justiciables, mécontents des décisions des prix commun, se tournent vers la juridiction en equity du
chancelier. Celle-ci peut trancher la même affaire d’une manière différente, ce qui indirectement pouvait susciter le sentiment
que la court of chancery réforme une décision du common bench.

Ce type de situation suscite la colère des juges royaux, et un bras de fer s'engage entre les 2 ordres de juridiction. Les juges
de common law refusent que la cour du chancelier soit perçue comme une juridiction d’appel de leur décision. En outre, cela
posait des problèmes pratiques: la question concret est que laquelle des deux juridictions et décision judiciaires devaient être
appliquer ou privilégier?
⇒ on peut imaginer que le justiciable qui s’adresse au deux cours et qui obtient 2 décisions sur une même affaire - le justiciable choisi la
solution qui lui est la plus favorable. Son adversaire n’est pas du même avis (conflit). Le conflit entre les 2 juridictions culmine au début du
XVIIIe siècle. Deux personnalités s’affrontent: d’une part Lord Ellesmere (chancelier 1596-1617) s’emploi-yer à stater dans sa cour sur des
affaires déjà tranchées par les cour de common law et d'autre part Sir Edward Coke (juriste - nomination président du king bench en 1616).
Coke clamais que les décisions des cours de common law devant celle du chancelier était un procédure irrégulière, contraire à la loi, puisait
une décision de l’ensemble des juges qui datait de 1598. Il commence par libérer sur le fondement du writs habeas corpus des …. par le
chancelier qui engage ce dernier de poursuivirent ses adversaires pour le crime d’entrave des cours de common law .

En 1616, le conflit est soumis à James 1er pour être tranché. Les adversaires contribuent à le faire chuter. Coke fait délit de sa
fonction. Les mêmes adversaires incitent le roi à faire un décret pour confirmer la juridiction du chancelier sur les décisions
déjà prises par le common law. La citation s'apaise à la suite de Ellesmere et Bacon. Le successeur de Bacon, s'empara a
restauré une bonne entente avec les professions judiciaires et les juridiction de common law. Le décret royal de 1616
considéré comme illégal.
Jamais une telle hostilité ne se renouvelle, et chacun continue de fonctionner de manière parallèle et pacifique. Les cours de
common law ne se laissent pas entraîner par le flots de changement du XVI et XVII e s, elle firent preuves d’une certaine
résistance et veillent à conserver une certaine indépendance (présente comme gardienne de la continuité du common law.

Section 2- le common law: paramount law of reason

A partir du XVIe s, le développement de l'activité législative du parlement, tant par son volume et la variété de sujets abordés,
constitue un nouveau défi lancé au principe du jugement low (droit des cours). La loi pourrait concurrencer le processus
traditionnel de création des droits (voir le supplanter). C’est un risque réel.

§1 - common law et la loi du parlement


À l'époque moderne, une nouvelle signification du common law se dessine. De même que c’était établie au XVe s une
distinction entre common law et equity, s'opère à partir du XVIe s, une distinction entre common law (case law - cours du
common law) et statutory law (droit issu des droits par le parlement anglais). Les juges en particuliers (praticien du droit)
s'emploient à défendre la supériorité du common law sur la loi en soulignant la continuité, la stabilité, et son rôle décisif dans la
mise en œuvre des procédures. La défense du common law se traduit doublement: d’une part par l'investissement des juristes
au parlement et d’autre part par l'importance conférée par les juges au précédent judiciaire.

- les juristes vont convertirent à la chambre de commune en 1593 → 60% du bar (avocats) siègent à la chambre basse - 1682 -
75% ⇒ cette présence à la chambre des communes constitue un bon moyen de contrôler la qualité juridique des lois et de
défendre le common law.
→ le vote des lois (petition of rights, bill of right) : droit issu de la procédure
- la place des juges royaux qu’accordent à la loi quand elle intervient comme source de droit dans les affaires à
trancher. A l’occasion des procès la loi prévalait sur le cas law.
⇒ interprétation des loi et leur applicabilité par les juges

2 perspectif: parlement et juges du common law (peuvent entrer en conflits)


- Le parlement déclare que rien de ce qui a été décidé ne pouvait être décidé sauf par lui → monopole de la chose dictée. Le
parlement représente en effet chaque sujet anglais et peut créer ou abroger le droit dans sa forme légale.
- Les juges estimant que toute altération du common law pouvait être dangereuse dans la mesure où les collusions du common law
avait été élaboré et peaufiné par les hommes les plus avisés au cours des âges (temps long) leur légitimité par la répétition dans
le temps. Dans la plupart des cas, les juge se rattache à ce qui est écrit mais se qui préside au texte (équitable approche) → le
parlement réagit et rigide des préambule précédent la tête de la loi qui explique l’esprit qui anime le législateur. Il s’agit de
restreindre l’interprétation des juges et d’éviter que ceci dépassent un esprit du législateur contraire à ce qui a été formellement
exprimé dans le texte de la loi. La question de l’interprétation de la loi a pris plus d'ampleur dans le contexte de loi
déraisonnable ou absurde. Devait-on considérer qu' une loi dont les dispositions seraient en contradiction avec la loi naturelle.

§2- le juge Edward oke et la suprématie du common law

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