²² Histoire du droit public avant 1789

Objectif : connaitre la formation du système juridique Français et comprendre que les

institutions et le droit sont le produit des évènements passés.
L’histoire est une discipline auxiliaire du droit et la connaissance de cette histoire est
indispensable aux juristes.
Cette matière est la science qui consiste à examiner les faits du passer, l’historien analyse
ces événements par des méthodes rigoureuses. Cette science s’intéresse donc au droit
public.
Droit public : ensemble des règles juridiques concernant la complexion, le fonctionnement
et les relations des états ou organisation ou les collectivités qui les regroupent où les
constituent
Regroupant ainsi droit public international et interne.
Concept moderne d’Etat ?
Voir l’élaboration des structures politiques de la France, l’étendu du pouvoir politiques et ses
prérogatives, il faut étudier également les institutions administratives au sens large.
Etat : Nation organisée soumise à un gouv et à des lois communes. Définition qui date du
XVIème siècle. Les nations européennes se sont formées à cette époque. D’autres Etats se
forment avant le XVIème siècle (France, Danemark). Sa construction a nécessité plusieurs
siècles, les fondements de la France remonte à une période ou elle n’existait pas encore. La
« France » fut formulée au IXème siècle (Francia).Avant, on parlait de la Gaulle
Ier Partie : Les racines Franques de l’Etat (V-IXème)
Il existe un manque d’information du Haut Moyen Age : période appelé « Dark Ages »
Clovis : Chute des Carolingiens en 481. Clovis + peuple invités dans le territoire de la Gaule
qui se romanise. La Gaule est administrée comme tout l’empire Romain, avec des provinces,
des gouverneurs, et un système Romain.
Les Romains conquissent la Gaule en -1 : ils y trouvent des peuples « Celtes ». Les Romains
débutant la conquête, qualifie les Celtes de « Gaulois ». Dès la conquête, le territoire est
qualifié de Gaule. La Gaulle subit le même sort que l’empire romain (disparition de l’empire
romain au Vème siècle). Au sein de l’ER, des autorités échappent à l’autorité romaine, et
des royaumes se forment aux marges de l’empire.
L’empire Romain perd l’autorité du territoire qu’elle a conquis, il y a eu avant la chute la
séparation entre Occident et Orient, en Occident les problèmes sont majeurs. Dans l’Empire
romain, une grosse pression des populations germaniques entre dans l’empire romain, et
bouleversent l’organisation de l’empire romain.
Le saccage de la ville de Rome en 410 par Alaric Ier, Rome sera prise par les b
Au milieu du Vème siècle, l’empereur n’exerce son autorité que sur l’Italie. En 476, le chef
germanique Empereur Romulus Augustus, et les insignes impériaux sont renvoyés à l’empire
d’orient, il n’y a ce moment plus d’insigne du pouvoir. Fin de l’antiquité, et début du MA.
Fin Vème siècle : Gaulle séparé entre les Wisigoth (Sud-Ouest) Burgondes (Sud Est) Royaume
de Franc (Nord). Siakrikus : général romain : représentant de l’empire romain à partir de 476,
en 486 il est renversé par les Francs (peuple originaire d’Hollande). Les Francs sont menés
par Clovis, s’installent sur toute la Gaulle, période Franque débute du 5ème au 9ème siècle.
2 parties : 1ere période : - Gaulle gouverné par la royauté Merovingienne (Clovis) renversé
par la dynastie des Carolingiens au 8ème siècle (2ème période)
Chapitre 1 : La royauté Mérovingienne
2 siècles : 481-8ème siècle (prise du pouvoir des Carolingiens. Royauté qui va renouveler les
instituions, dépendante de la place des institutions ecclésiastiques
Section 1 : La Gaulle sous la domination des Rois Mérovingiens
1er paragraphe : Une royauté conquérante
Arivée en Gaule, il n’y a pas d’unité politique, ce que Clovis va régler en fédérant les Franc et
en formant donc un Royaume
A – L’implantation des Francs en Gaulle
2 peuples Francs :
- Francs Saliens : s’installent en Gaule avant les Francs, s’installent à la fin du 4ème
siècle. La politique romaine est de faire un contrat : ils vont fédérer « fedus » : traité
ou les peuples germaniques pouvaient s’installer à la frontière de l’empire (Au Nord)
à condition de défendre les frontières. Ils combattent Attila et les repoussent, ils se
délient de leurs obligations vis-à-vis de Rome. Au Vème siècle, Mérovée (roi), élit la
ville « Tournai » comme Capitale. Son successeur Shield Éric fut médiocre. En 481,
son fils Clovis devient connu

- Francs Rhénans/Ripuaire : installé vers le Rhein hors des frontières de l’empire

B – L’unification de la Gaule
Hérite d’un royaume Salien. Au Nord de la Gaule Romaine. S’étend très rapidement jusqu’à
la Somme. En 486, il conquit le dernier royaume lors de la bataille de Soisson. Clovis laisse
intacte les institutions romaines et progresse vers le Sud. Les peuples se lient.
Clovis épouse une Clotilde (fille du roi des Burgondes). Empereur Constantin se convertit
(4ème siècle) permet au christianisme de s’étendre. Le Batême se fait par l’évêque de Reins :
se fait à Noel, conduisant au batême de tus les autres alliés de Clovis. La conquête continue
avec les Wisigoths dans la bataille en 507 (bataille de Vouillé). Clovis choisi Paris comme
Capitale, car elle est au centre.
La politique de conquête continue par les descendants.
Clovis a été un roi législateur, ces descendants continuent son œuvre juqu’au 6 ème siècle
C – La constitution d’un Royaume
En qql décennies, Clovis constitue un Royaume des Francs, se matérialise par l’unification
politique des territoire conquis, le royaume se forme en 534, quand le fils de Clovis annexe le
Royaume des Burgondes.
Clovis créer une royauté Franque, il est l’unique roi des Francs (reconnaissance après la
bataille de Vouillé par l’empereur d’Orient : Anastase).Il reçoit le titre de « consule » par
Anastase.
Clovis reçoit la légitimé de diriger le peuple Gallo-Romain, importante car son autorité n’est
pas qu’imposé par la force, mais il est reconnu par les autorités extérieures, et l’empereur.
Clovis noue des liens particuliers avec l’Eglise, il a intérêt à s’allier avec les autorités
ecclésiastiques. Le Roi des Francs donne une cohérence à son grand royaume. Ce grand
territoire sous le gouvernement de Clovis sera appelé « Royaume des Francs ». Un seul gouv,
pour plusieurs pops différentes.
Paragraphe 2 : Une royauté enracinée dans la tradition Germanique
Autorité du Roi (personnel) différent de la transmission
A) L’accession au trône
Les Rois des peuples Germaniques cherchent leurs légitimé par leurs bravoures, et leurs
familles. C’est un roi guerrier, qui fait preuve de sa force physique, q8-----ui s’incarne dans la
chevelure, les Francs portent alors des chevelures. Un chef issu d’une famille particulière :
on cherche le charisme (l’aura divine) dans une famille. Chez les Francs Saliens, c’est la
famille de Mérovée (Clovis) qui la possède.
L’accès au trône se fait par « l’électio des fidèles » : se fait dans une assemblée (plaide), les
guerriers manifestent leurs acceptations : 2 étapes de cette acceptation : - l’élévation d’un
roi sur un pavois / - l’acclamation des guerriers lors de l’élévation du roi (cri)
Le Roi élu dispose des prérogatives sur ses fidèles
B) L’autorité patriarcale du roi
Terme Pater (latin). Le roi autorité similaire à la famille, le peuple doit lui être fidèle
1) La protection par le Roi
Les pouvoirs du roi Franc repose sur 2 éléments : - Le mundium : protection qu’exerce le
chef de famille sur des individus. Il vise à attirer la paix à ceux reconnaissant ce mundium
(paix, justice, protection). Le Roi peut retirer son mundium à ceux qui s’opposent au pouvoir
subissant des sanctions (amendes = wergeld)
- Bannum : Ban : pouvoir du commandement : décliné : ordonner, intervenir, contraindre.
Le Roi peut légiférer : exiger différents services (par ex : répondre présent quand il faut
participer aux décisions de justice). Celui qui refuse, est placé hors du Ban, et il ne reçoit plus
la protection du Roi, et de la communauté (= « sorte de mise à mort »).
Le Roi a des liens personnels : lui permettant d’avoir des fidèles, constituant son
gouvernement
2) La fidélité due au Roi
Le Roi Mero s’appuie sur ses proches (guerriers=aristocratie). Ces guerriers se nomment des
« leudes » : serment de fidélité nommé leudesamium. Il assure la
protection aux guerriers, il récompense les guerriers par des cadeaux lors des conquêtes
militaire.
Les Rois demandent un serment de fidélité par tous les peuples conquis (hommes libres), le
serment devient public : prend dieu à témoin d’un serment. Cette pratique s’arrête lorsque
la dynastie tombe sous les grand du Royaume (Aristocratie). Si la personne ne respecte pas
le serment, il risque le châtiment divin, ces personnes sont qualifiés de « parjure » il est
exclu de la communauté chrétienne, ne va pas au paradis.
C – La transmission égalitaire du pouvoir
Partage entre héritier du roi : les fils des Rois Mérovingiens divisent le Royaume de leurs
pères à sa mort, la coutume est appliquée car pas de notaire. Le tirage au sort est utilisé
pour départager : Clovis meurt en 511, les fils se partagent le territoire. L’ainé de Clovis
reçoit le Nord Est (Mayence, Cologne à Reins).
3 autres fils : avec Clotilde : Childebert (Ile de France : Capitale : Paris), Clotaire (Capitale :
Soisson), Clodomir (Capitale : Orléans), Thierry (Reins). Partagé en 4 également. Pas de
caractère patrimonial. Gouverné par 4 personnes (Fils).
Les fils de Clovis ont une part du royaume des Francs, participent aux privillèges. Cette
pratique fragilise le pouvoir royale, et la dynastie Mérovingienne, certains fonctionnaires
profitent des faiblesses, et en profitent
Section 2 : L’évolution des institutions
1er paragraphe : Des institutions laïques fragiles
Institutions autour du roi, et au niveau local
A : l’administration centrale
Le gouvernement du Roi se déplace avec lui, le roi se déplace de cité en cité. Des relais
existent : le palais. Le palais : groupe de personne qui se trouvent autour du roi (famille du
roi : les dignitaires, ceux qui conseillent le roi, garde personnelle). Sont appelés des
antrustions (fidèles au roi, donc serment).
Le palais royal est itinérant.L’officier à la tête du palais s’appelle le « major domus » =
maire du palais. Il possède la confiance du roi, à la première parole du roi. Il obtient des
prérogatives politiques, les maires des palais s’accaparent le pouvoir car le roi n’est pas apte
à gouverner une partie du territoire. Le maire du palais rend sa fonction héréditaire : la
même famille monopolise la même place. Le comte est en dessous du maire. Le sénéchal
(s’occupe du ravitaillement en vivre). Le comte d’écurie se trouve en dessous. Le maréchal,
les trésoriers, les personnes responsables des forêts. La chancellerie est tenu par le
référendaire
Roi – maire du palais – comte – sénéchal – comte – maréchal – trésoriers – responsables
des forêts – référendaire
B) L’administration locale
1er représentant local du roi : le comte appelé « compagnon ». Il représente le roi et détient
le pouvoir de juger
Au niveau local : on trouve des pagus (circonscriptions) = pays (plus tard). Le comte est
d’origine Franque ou Gallo-romaine (dépend de la densité de population).
1er rôle : faire régner la paix : il possède l’autorité de commander les troupes, il est
administrateur (chargé de la perception des impôts) et possède le pouvoir judiciaire (il rend
justice, càd il rend le « malus ». Les hommes libres participent à l’exercice de la justice. Le
Comte juge entouré des notables des pagus, notables désignés pour chaque session
judicaire. Les notables aident le comte à juger, on les appelle les « Rachimbourgs/Boni Viri
(Hommes bons = prud’homme (plus tard). Ils sont chargés de « dire » le roi, et la coutume
applicable, le comte tranche le litige. Compétent au civil, pénal : 1 seul tribunal par pagus. Le
juge pose la question « sous quelle loi vis-tu ».
La loi se réserve le jugement de certaines affaires notamment les affaires de trahison, de
désertion, c’est le comte du palais royal qui s’en charge, quand plaignant pas content, il
demande à ce que l’affaire soit jugée au tribunal du pagus. Procédure accusatoire : le
témoignage, l’aveux. Les Rois germaniques acceptent plusieurs modes de preuves : charge
de la preuve sur l’accusé.
- Serment purgatoire : permet de se disculper, en prêtant serment, « je prête
serment devant Dieu ».
- Le jugement de Dieu : Ordalie : Dieu montre l’innocence de l’accuser : attrape un
anneau au fond d’un chaudron d’eau bouillant, s’il se soigne vite, il était innocent.La
rivière, Le duel judiciaire (confrontation entre l’accusateur et l’accusé : ils s’opposent
par les armes).
2ème paragraphe : des Instituions ecclésiastiques relais de la Romanie
A la fin de l’empire romain, les institutions ecclésiastiques se renforcent (Haut MA), la
papauté entre en déclin. Les évêques sont au premier plan, ils sont au contact des nouveaux
pouvoirs mises en place. On voit se mettre en place un mouvement religieux.
A – Une papauté fragile
La situation politique de la papauté est en contraste avec le prestige qui lui est accordé, le
prestige de la fonction pontificale est intact.
1) Une situation politique difficile
Le déclin de la papauté s’explique par la disparition de l’empire romain d’accident, le
pouvoir impérial quitte Rome, le pape installé à Rome perd son soutien. Le pape se
distingue des autres autorités, en raison de l’ancienneté du siège épiscopale à Rome, à
Rome la première communauté chrétienne est née. En raison du prestige de Saint-pierre,
l’évêque de Rome se dote du titre de « Pape ». Rome perd ses symboles impériaux, la
papauté va se trouver en danger. Les papes sont partagés entre la fidélité à l’empire
romain. Les rois germaniques ont co<nquis une partie de la péninsule Italienne.
Difficile d’être les « chefs » de l’Eglise d’Occident. Le pape et élu, toutes évêque est élu
par le clergé et le peuple de la cité. En réalité, l’élection est soumise à des pressions
politiques (Rois germaniques, peuples germaniques, noblesse s’y opposent) discrédite le
pouvoir pontificale. Pendant plusieurs siècles (5-8ème siècle), le pape n’exere plus une
autorité sur l’Italie, et l’occident.
Certains Papes vont affirmer qu’ils sont les chefs de toutes l’Eglise Chrétienne : Gélase,
Grégoire le Grand.
Gélase : 492-496 : affirme l’indépendance du pouvoir spirituel par rapport au prince, il
écrit à l’empereur d’Orient (Anastase) pour lui rappeler qu’il existe le pouvoir spirituel et
temporel, pour lui le spirituel est supérieur au temporel. Tous les chrétiens sont soumis
au Pape (même l’empereur). Les prêtres, ecclésiastiques sont responsables du salut de
tous les chrétiens lors du jugement dernier. Les chrétiens doivent se soumettre aux
papes, et obéir. Doctrine (spiritualité) développé et retrouvé au 11ème siècle.
Grégoire le grand : 590-604 : il ne se tourne plus vers l’empire romain d’Orient, mais il
faut faire avec les peuples Germaniques (relations diplomatiques : Francs (Gaules),
Wisigoths (Espagne)). Il affine ces arguments théoriques pour affirmer la puissance
pontificale, pour lui c’est de Dieu seul que les princes possèdent le pouvoir temporel, ils
doivent utiliser leurs pouvoirs au service de l’Eglise.La papauté est affaiblie par les
pouvoirs temporels d’origine germanique qui se trouvent en Occident.
B –Des évêques influant
L’évêché est une circonscription créer par les romains pour l’administration romaine
(Diocèse), les évêques s’appuient sur les diocèses pour créer les autres circonscriptions,
ils exercent leurs rôles pastoraux, et le dépassent (rôle politique, et administrative).
Gaule divisé en Province / Diocèse = circonscription : d’abord laïque puis religieux.
Diocèse : territoire, autorité de l’évêque autour d’1 cité romaine.
Evêque : héritier de l’aristocratie
 Germain : 555 : est référent de la capitale quand les fils de Clovis sont en conflit, il est
fondateur d’une abbaye qui portera son nom. Ce sont des piliers politiques, intellectuels,
riches, d’élites, lettrés
Grégoire de Tours : 572 : soutenu par le petit fils de Clovis. Il compose 1 histoire de la
dynastie Mérovingienne.
L’édit de Clotaire II en 614 : rappelle que l’élection se fait par le clergé et le peuple, l’élu
sera ordonné par le Prince.
Les rois recrutent leurs conseillers chez les évêques. Les évêques ont l’habitude
d’administrer un territoire, donc sont choisis pour ça.
Patrimoine : se multiplie : car : donation (legs) pour les institutions ecclésiastiques. Avant
de mourir, on se débarrasse de nos biens, et on les donne aux évêques qui sont
« dépositaires »
Fonction « séculière » : évêque intermédiaire entre le Roi / comte.
Rôles :gèrent les finances, améliore la cité par des travaux (voie d’eau). L’évêque est un
pasteur veillant sur la communauté chrétienne symbolisé par la crosse épiscopale les
guidant, évangélisateur par l’installation de lieux de cultes, Eglise attaché à un prête qu’il
choisit = naissance des paroisses. Fonction sociale : assistance, éducation, « soutien au
personne misérable », création d’hôpitaux, instruction (chaque évêque crées une école
en général : Evêque D’Arles.), création d’écoles plus petites = fonction séculière +
héritier de la culture gallo-romaine, transmettre la civilisation romaine dans les Abbés
C) Un monachisme fleurissant
Monachisme : vie religieuse en communauté en Orient (3ème siècle), se développe en
Occident (6ème siècle) favorisé par les règles destinées à la vie monastique = idéal chrétien.
Benoit de Nursie : 6ème siècle : fonde un monastère au Mont Cassin. Il rédige une règle de vie
selon la volonté du Dieu, il décompose la journée du moine en 3 taches : Prière, travail
intellectuel / manuel. Se diffuse dans bcp de communauté religieuse au 6 ème siècle.
Colomban : monastère à Luxeuin : recherche une vie ecclésiastique rigoureuse : ascétisme,
pas accueilli par les toutes les communautés, car dureté de sa règle.
7-8ème siècle : temps incertain
Monastère sont aussi : centre culturel / intellectuel / spirituel, sont copiés les manuscrits,
crées par les Rois Ex : 200 monastères sont créés.
Clotaire donne 20k hectares de Terre à un Monastère.
Toute l’administration est composée de Clerc