Vous êtes sur la page 1sur 7

Chapitre 2 : La royauté Carolingienne

Passage de la roy Mero à Caro : en 751 : Coup d’état de Pépin le Bref. Mais ce passage est
préparé depuis longtemps. Les Carolingiens sont à la tête du Royaume 80 avant le coup
d’état. Il font passer la royauté à l’Empire.
Section 1 : De la Royauté à l’Empire
Ils restaurent l’ancienne dignité romaine impériale. Ces rois carolingiens font reposer leurs
autorités sur de nouveaux symboles
1er paragraphe : La légitimité des Carolingiens
A) Le chemin vers la royauté
Les Rois Mérovingiens ont mis à leur tête le Major Domus (maire du Palais).
4 régions : Aquitaine (Sud-Ouest) Austrasie (Nord) Bourgogne, La Neustrie : 1 maire par
province. Il entretient les relations avec l’aristocratie locale, il défend le territoire, prend les
décisions en l’absence du Roi.
629-639 : Dagobert : dynastie des Pippinides rendent la fonction du maire du palais
héréditaire.
Charles Martel : Maire du palais : Victoire de Poitier en 732 contre les arabes d’Espagne.
C’est le début de la reconquête du territoire du Sud du Royaume. Cette bataille à influencé
sa place, il est reconnu comme le prince des Francs, défenseur la chrétienté.
A sa mort ses deux fils le succèdent. Il prennent le titre de prince, et de Duc des Francs, ils
font basculer la royauté Mérovingienne.
Poste du roi vacant depuis 537 : Mort de Thierry IV
Shield Éric III sur le trône. Les 2 fils rétablissent l’unité du Royaume des Francs.
747 : Carloman se retire en Italie dans un monastère. Pépin est libre, reçoit l’appui du clergé,
il est élu Roi des Francs = coup d’état. Son action était planifiée, par le soutien de la
papauté, pour cela il envoie son conseiller Fulrad (Abbé de St-Denis) « Les Rois n’exercent
plus notre pouvoir dans notre royaume, est-ce un bien, ou est-ce un mal ? » Le Pape Zacharie
répond « Mieux vaut appeler Roi celui qui exerce le pouvoir effectivement afin que l’ordre ne
soit pas troublé », c’est donc Pépin.
Pour que l’ordre chrétien ne soit pas troublé, Zacharie explique qu’il faut permettre à ceux
qui protègent cette paix chrétienne de recevoir le titre royal : le dernier roi Mérovingien
Shield Eric III est détrôné par la tonsure (on lui coupe les cheveux (rappel chevelure =
force)) et enfermé dans un monastère.
751 : Pépin le Bref Roilégitime cette prise de pouvoir : il a recours à une cérémonie appelé le
« sacre ». Le Roi est sacré par les évêques, 1er fois qu’un Roi le fait. Pendant 10 siècles, les
Rois sont sacrés
754 : 2ème sacre : par le pape Etienne II : permet à Pépin de faire sacrer ces deux fils Charles :
ils sont appelés « Rois des Francs ». Le Pape lance la menace d’excommunication pour ceux
qui prenaient le titre de Roi des Francs sans être issu de la lignée de Pépin
Charlemagne poursuit les conquêtes de Pepin le Bref : Ils agrandissent le royaume des
Francs. Le frère de Charlemagne meure en 771, et laisse son frère seul Roi.
Charlemagne soumet : les Saxons (Est), il a une autorité sur d’autres peuples.
Pape Leon III : 799 : il est attaqué au cours d’une procession à Rome, justifié par les doutes
sur la validité de son élection. Charlemagne lui donne son soutien, par des escortes, pour
que tout le monde soient avertis.
800 : Charlemagne se rend à Rome pour rétablir l’ordre. Il prend la « posture » de celui qui
détient l’autorité sans concurrence. Il oblige le pape à proclamer son innocence en faisant un
serment purgatoire sur son élection. L’autorité qui peut juger de la conduite du pape
n’existe pas.
L’empereur Byzantin : Constantin VI s’est fait détrôner par sa mère qui lui a crevé les yeux,
Irène emprunte de symboles de masculinités pour se proclamer impératrice. Le titre impérial
est vacant, les offices publics sont interdits aux femmes.
Cérémonie épiscopale : Charlemagne reçoit les acclamations du peuple, il est reconnu
empereur du peuple. En s’emparant du titre impérial, il peut juger le pape et les opposants,
et donc il se rend légitime.
Charlemagne devient « Ceremisim Auguste couronné par Dieu, Grand et pacifique Empereur
gouvernant l’empire Romain » Il ajoute « par la miséricorde de Dieu, Roi des Francs et des
Lombards ». La rénovation de l’empire romain est mentionnée, on l’appelle le nouveau
Constantin.
Le sacre est un geste politique, c’est un acte religieux ayant des répercussions politiques
2ème paragraphe : La métamorphose de la royauté Mérovingienne.
Cette Royauté Carolingienne se distingue de la royauté Mérovingienne : 3 différences :
- Alliance du trône et de l’hôtel
- La rénovation de l’ER
- La généralisation des biens personnelles entre le roi et ses fidèles

A) Alliance du trône et de l’hôtel


Hotel : Table sacré ou se déroule les offices religieuses.
L’alliance est matérialisée par le sacre : sacre d’origine biblique.
1) La symbolique du sacre
Lien date de l’époque romaine lors du règne de l’empereur Constantin (4ème siècle), il s’est
convertit au christianisme en 1er en 313. Le lien entre pouvoir séculier / pouvoir spirituel est
renouvelé avec le baptême de Clovis, et prend une nouvelle dimension avec le sacre.
Sacre : onction d’huile sainte : ampoule apportée à Colombe le jour du baptême de Clovis,
cette colombe est l’esprit saint assure la présence divine. On fait le lien entre la dynastie
Mérovingienne et Carolingienne = rapport direct entre Roi/Dieu.
Le sacre né en 751, mais existe dans la bible, tradition des anciens Rois d’Israël. Les
Wisigoths ont fait le sacre avant Pépin le Bref.Les Rois mérovingiens se présentent comme
les « successeurs » des Rois bibliques, l’onction leurs confèrent un charisme très spécial.
Le Roi est investi d’une mission : càd un ministère : « ministeriumregis »

2) La portée : le ministeriumregis »
Les intellectuels / ecclésiastiques précisent les contours de la royauté. Ils qualifient cette
royauté de minsteriumlegis.
Hincmar :Archevêque de Reins : étude à St-Denis. Il a été conseiller de Charles le Chauve
(petit fils de Charlemagne), c’est un grand juriste / penseur politique. Il superpose l’ancienne
conception de la fonction royale Germanique et les principes du christianisme. Pour lui, les
principes guident le roi. Le roi n’est reconnu roi que si tous ces actes sont conformes à
l’enseignement chrétien.
Le Roi a une fonction religieuse : il participe à la conduite du peuple chrétien vers le saut. Il
va lister les missions religieuses du Roi qui font l’objet d’une promesse prononcé par le Roi
le jour de son sacre. Il promet de défendre, de rester fidèle à l’égard du peuple, maintenir la
justice/paix.
Charles le Chauve : 869 : 1ere promesse par un Roi. Pas de séparation du politique et du
religieux. Saint-Augustin « La cité de Dieu » : livre lu à Charlemagne. Les rois mérovingiens
sont imprégnés du pouvoir royale, les missions sont définies par la cérémonie du sacre.
B) L’éphémère rénovation de l’empire
400 ans plus tard
1) La symbolique du couronnement impérial
La notion d’Empire s’oppose à celle de Royaume.
Royaume : délimité dans l’espace, pluriel / Empire : Unique, universel (représente le monde)
Les ecclésiastiques et lettrés sont conseiller des Rois : Ils fontde la rénovation de l’idée
impérial un idéal. Alcuin : parle « d’empire chrétien » 2 ans avant le couronnement.
Charlemagne : titre digne de son autorité : titre d’empereur. « La Rome renait » on parle
alors de rénovation (restauration) de l’Empire.
Dans la tradition Franque, le Royaume est partagé entre les fils du Roi. En 814, quand il
disparait, il lui reste que 1 fils : Louis le Pieu. Le problème est qu’il a plusieurs fils (Louis)
2) La difficile succession à l’Empire
Louis le Pieu est conscient de l’éclatement de l’Empire : ilrègle sa succession.
817 : Louis le Pieu organise sa succession en écrivant un texte : ordinnazioimperii : les deux
fils cadets recevront un royaume mineur (Pépin Aquitaine, Louis Bavière). Les deux rois
seront sous l’autorité de Clotaire. Ce texte s’effondre car il se marie avec une princesse qui
lui donne un autre fils en 823 : Charles le Chauve. La nouvelle impératrice réclame la remise
en cause du texte (car il a le droit à une part).
840 : Mort de Louis le Pieu : 3 fils : Clotaire / Charles le Chauve / Louis : ils entament des
conflits pour essayer de dominer l’ensemble, puis se réunissent à Verdun en 843, et
concluent un traité appelé « partage de Verdun » attribue la partie Ouest : appelé la Francia
Occidentalis à Charles. L’Est est attribué à Louis. Bande de territoire à Lothaire (Lorraine). Ce
traité vient partager, et mettre fin à l’empire : 800-843.
1er paragraphe : Une nouvelle Res Publica
Charlemagne et Bref ont de nouveaux territoires qui ne sont pas de tradition Franque.
L’ensemble de l’Empire Caro est vaste (1 million de km2. Il faut donc une administration
centrale et un relais.
A) L’administration centrale
Palais Caro et Méro sont itinérant : mais la fc du maire de palais a disparu chez les Mero. Le
compte du palais est en charge de porter les personnes au tribunal royal.
Compte du palais : charger de porter les personnes au tribunal royal
L’archi chapelin : au côté du roi Mérovingien pour le conseiller sur les questions
ecclésiastiques.
Chancelier : charger de rédiger les actes législatifs. La majorité sont des clercs : l’acte écrit
prend une place importante, bcp en sont produits, ils sont lettrés, = capitulaires
Sénéchales/Bouteiller : domaine royale, terre du roi
Maréchal : soldat
Camérier : charger de l’administration financière
B) L’administration locale
8ème siècle – 9ème siècle : les Carolingiens façonnent des circonscriptions appelées « pagus »
ou conté.
Charlemagne met en place les missitica
1) Le Pagus
Circonscription de taille variable : un comte peut en cumuler plusieurs. Existe 600-800
pagus.
Le conté est nommé / révoqué par le Roi. Des familles se forment : sont riches, fidèles aux
pagus, le Roi les soutient. Les Rois choisissent comme comte unaristocrate local. Le comte a
des obligations : doit répondre à la convocation du Roi chaque année au printemps : appelé
l’Ost.
Ost : service militaire. Tous les grands de l’empire : comtes, évêques, abbés sont présents.
Sont rédigés des capitulaires dans ces réunions. Le roi peut s’entretenir avec le comte pour
des conseils.
Charlemagne créer 2 circonscriptions appelées Missitica (802). Charlemagne divise son
empire, à la tête des circonscriptions, on trouve des missi dominici.2 par circonscriptions (1
laïque, 1 ecclésiastique).
L’ecclésiastique est l’archevêque de la circonscription. Le laïque est un comte. 2 sont chargés
de surveiller l’administration locale, transmettent les instructions du Roi. Ce rouage est
efficace, car ils utilisent leurs propres réseaux.
Ce fonctionnement marche dans les anciens Royaume Francs, mais inadaptable pour les
nouvelles régions conquises. L’aspect militaire joue dans ces territoires.
Est – Ouest : marche de l’Empire, on installe des « marchio » celui qui tient les marches de
l’empire, ajd utilisé pour « marquis ».
Le pouvoir Carolingiens compte sur les liens de fidélités entre les h.
C) La généralisation des liens personnelsù
Technique Franque : Les Carolingiens ont l’habitude d’établir un lien par serment :
leudesanium. Fidèles appelés « Leudes ». Ce phénomène se nomme la vassalité.
Origine du système : Le vassal se recommande au Roi, cérémonie appelé
« commendatio ».
1ere étape : La personne place ces mains sur ceux du Roi qui symbolise la protection, le
Roi lui assure protection.
2ème étape : Le vassal doit faire serment : jure fidélité au Roi. Le duc Tassilon.
Charlemagne conquit le territoire Christianisé de force, le chef des Bavarois montre sa
soumission/fidélité. Le roi encourage les liens vassaliques = multiplication. Dans la
tradition Franque, on remet un cadeau appelé « Bénéfice » à celui qui jure fidélité,
prenant la forme d’une « dotation foncière » le roi lui offre une terre (protection). Si le
lien vassalique est rompu, le bénéfice revient dans l’escarcelle du Roi. Les Carolingiens
incitent les comtes, fonctionnaires à devenir vassaux du Roi, on resserre les liens avec les
comtes.
Les comtes ont les mêmes pratiques : reçoivent la fidélité des vassaux. Un réseau de
dépendance se met en place dans l’Empire.
Capitulaire de Mersen : 847 : invite chaque h libres à devenir le vassal d’un puissant.
On organise régulièrement la réunion des h d’un comté pour prêter le serment de
fidélité à l’empereur.
Serment de Fidélité : Ne pas nuire à l’empereur, respecter sa vie, pas troubler l’ordre du
Royaume. Les h libres devront respectés et exécutés les ordres impériaux : tous
participent à l’armée. Les h libres du Royaume ont les mêmes obligations que le vassal
avait à l’égard de son seigneur. Ce système les rattache à l’empereur, fonctionne jusqu’à
que le pouvoir royal maintient sa force. Les Rois Carolingiens vont devoir composer avec
les comtes, confond lien de vassalité / chose publique (Res Publica).
2ème paragraphe : les institutions ecclésiastiques : alliés des autorités laïques.
L’Etat reste peu présent. Les structures ecclé se consolident : l’Eglise devient le point
central de la société : grâce aux institutions, et la force politique. S’exprime à l’intérieur
par les évêques, à l’extérieur par le Pape. La papauté retrouve son influence. Elle se
traduit dans l’orga administrative, culturelle.
A) L’alliance de la papauté et des Carolingiens
La papauté reçoit le soutient de la dynastie Carolingienne : acquis par l’aide du pape lors du
coup d’état de Pépin le Bref
1) Le soutien apporté par la papauté
L’alliance se fait lorsque Pépin se fait élire par le Roi des Francs, il demande conseil à Zachari.
Le Pape Etienne II le succède, il fait sacrer Pépin et sa famille. Pour se faire sacrer, Pépin
s’engage à restituer au pape un certain nombre de territoire situé en Italie. Pape récupère
une partie de ces possessions temporelles, mais terre fragile (sans militaire).
Le pape cherche à consolider son droit : il rédige un acte faux. Provient d’une donation faite
par l’empereur Constantin. Constantin a rétabli l’unité de l’Empire Romain = figure
emblématique (avec Auguste).Constantin reconnait au pape des droits sur l’Italie / sur
l’Occident. Constantin affirme la primauté de l’évêché de Rome sur tous les autres sièges
chrétiens. Il fait du pape le chef de toute l’Eglise chrétienne.
Le pape peut remettre la couronne impériale confié par Constantin. Le pape couronne
Charlemagne en tant qu’empereur. Permet au pape d’être souverain temporaire.
2) La protection du trône pontifical
Les Rois Mérovingiens se posent protecteur de la royauté. L’institution pontificale est fragile,
a besoin d’une force séculaire en soutien. L’élection du Pape n’est pas respectée : les
personnes élues sur le siège sont contestées sans cesse. Cette élection est menée par
l’aristocratie romaine.
Les pontifes demandent l’aide aux Carolingiens.
Constitutio Romana : 824 : Pieu + fils ainé : affirme leurs autorités sur Rome. Le texte précise
que lors de chaque élection pontificale, 2 missi dominici représenteront l’empereur à
chaque processus électoral.
Les missi devront recevoir le serment du pape après l’élection. Le pape se trouve
dépendant de la protection des Carolingiens, si les Rois perdent leurs autorités, le Pape doit
trouver un autre protecteur, qui va être l’empereur Germanique.
La protection impériale permet de soustraire les papes de l’influence romaine.
B) L’Eglise, clé de voute de la société
Résulte du processus de christianisation, les structures étatiques sont peu nombreuses, le
Roi s’y appuie. L’Eglise va servir le pouvoir, protégé par le Roi
1) La participation du pouvoir Carolingiens à la mission de l’Eglise
Carolingiens sont les défenseurs de la foi chrétienne, et de l’Eglise. Le Roi intervient sur les
questions relatives au dogme (questions théologiques).
Le Roi favorise l’installation de monastère, allant de pair avec les conquêtes.L’éducation
relève donc des ecclésiastiques, pour le Roi, les prêtres pas suffisamment instruit sont
dénies. Les évêchés, abbés forment des écoles : lecture/écriture/chant. L’Eglise devient un
pilier du pouvoir
2) L’Eglise, pilier du pouvoir
Lorsque le Roi met en place les missi dominici, composé d’un laïque/ecclésiastiques. Les
évêques sont des relais, leurs élections sont surveillées par le Roi. L’élection se fait par le
peuple + clergé. Le Roi exerce un contrôle sur les élections épiscopales. Lorsque l’élu lui est
présenté, il donnera son agrément s’il refuse, nouvelle élection. Si l’évêque élu est agréé
par le Roi, il reçoit son diocèse en échange de sa fidélité, il devient « vassal » du Roi.
Les structures ecclésiastiques sont des auxiliaires du pouvoir laïque. La notion de Res Publica
est effacée au profit des liens de fidélité, les Rois mérovingiens ont pris l’habitude de
concéder à leurs vassaux des charges publiques. Les Rois conservent la possibilité de retirer
au comte leurs charges.
Charles le Chauve : 877 : part à Rome, établit les règles de gouv pendant son absence. Il
prévoit que en cas de décès d’un comte, le fils du comte prendra en charge la fonction
pontaire.Actes de Quierzy sur Oise. La fonction de comte est héréditaire.
Charles le Chauve se fait attaquer, et confie le commandement militaire à des chefs
appelés : Ducs. Robert le Fort. Fonction héréditaire.
En 2 générations, ceux qui détiennent les fonctions publiques (comte, duc) s’affranchissent
de l’autorité royale des Carolingiens, ainsi nait des principautés. Les principautés suivent le
même processus que le Royaume : elles éclatent à leur tour, va naitre la féodalité, qui va
dominer la France pendant 2 siècles.

Vous aimerez peut-être aussi