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En Rouge : les documents
Au IXe siècle, le monde romain de l’Antiquité est partagé entre trois empires ayant vocation
à dominer : l’Empire byzantin fidèle à l’orthodoxie, le califat à la tête du domaine de l’islam
et l’Empire carolingien, protecteur de la chrétienté occidentale. En Occident comme en
Orient, la direction de la communauté des croyants, le magistère, est disputée entre
pouvoirs politique et religieux.
Comment les trois civilisations méditerranéennes envisagent- elles la relation entre pouvoir
politique et pouvoir religieux ?
Au VIIIe la position des papes est fragilisée : lutte avec le patriarche de Constantinople ;
opposition de certains rois qui remettent en cause son autorité notamment concernant la
nomination du clergé.
En théorie et jusqu’au VIIIe siècle, Rome est sous la protection des empereurs byzantins, les
empereurs contrôlant même l’élection des papes. Cependant face à la menace des Lombards
le pape Léon III particulièrement fragilisé cherche un « protecteur » et se tourne vers les
Francs.
En 754 le pape Etienne II sacre à Saint- Denis, Pépin le bref et ses deux fils Carloman et
Charlemagne. Il légitime ainsi une nouvelle dynastie. Ainsi les carolingiens succèdent aux rois
mérovingiens.
En 756 le pape obtient de Pépin le bref les territoires conquis sur les Lombards. Cette
donation donne naissance aux Etats Pontificaux, fondant ainsi les pouvoirs temporels du
pape. Mais ces pouvoirs temporels restent fragiles et le pape Léon III (795- 816) ne doit son
maintien sur le siège pontifical qu’à l’intervention personnelle de Charlemagne des francs
depuis 768 et roi des Lombards depuis 774. Ses conquêtes militaires lui permettent de
disposer d’un immense empire.
En 800 Charlemagne se rend à Rome à la demande du pape qui doit faire face à la
contestation de l’aristocratie romaine. Charlemagne l’aide à rétablir son autorité.
Le 25 décembre 800, Léon III après la messe de noël, place sur la tête de Charlemagne la
couronne et lui confère le titre d’empereur des romains. Il inverse ainsi l’ordre du rite à son
profit.
Cependant, les relations entre l’empereur et le pape restent complexes tout au long du
Moyen Âge. En effet, si l’empereur représente une autorité temporelle et le pape une
autorité spirituelle, lequel des deux possède une autorité supérieure à l’autre ? Aux XIe et
XIIe siècles éclate la « querelle des investitures », qui pose la question de savoir qui du pape
ou de l’empereur doit investir les évêques.
Faire une Courte recherche afin d’expliquer ce que fût la « querelle des investitures ».
Jalon 2 : Empereur byzantin et califes : l’origine religieuse des pouvoirs politiques
A partir de la vidéo et des documents p286- 287, Construire un tableau comparatif à double
entrée des pouvoirs spirituels et temporels de l’empereur byzantin et du calife
Modèle de tableau :
Pouvoirs spirituels
En 395, à la mort de l’empereur romain Théodose Ier, l’Empire romain est séparé en deux
définitivement. Constantinople (autre nom de Byzance) devient la capitale de l’Empire
romain d’Orient, et les empereurs byzantins se considèrent les héritiers directs des
empereurs romains.
Après la chute de Rome en 476, l’héritage politique et religieux de l’Empire romain est
assumé par l’empereur d’orient qui porte le titre grec de Basileus.
Le Basileus est un chef militaire qui doit assurer la protection et l’expansion de l’empire. Il
est un chef religieux car il est le protecteur de l’Eglise et de la foi. Le Basileus a un caractère
sacré et il est considéré comme le représentant de Dieu sur terre. C’est à lui que revient de
défendre le dogme fixé par les conciles. C'est-à-dire que c’est lui qui tranche les questions
religieuses importantes.
Ainsi au moment de la crise iconoclaste c’est le Basileus qui a le dernier mot et clôt la
question religieuse (interdiction du culte des images).
L’expansion de l’Islam à partir du VIIe siècle est extrêmement rapide tout autour de la
Méditerranée, depuis l’Espagne jusqu’en Anatolie, et dans tout le Moyen- Orient. A la suite
du prophète Mahomet, les premiers califes s’imposent comme des souverains mais aussi des
chefs spirituels. Ainsi la distinction entre pouvoir politique et religieux n’existe pas. Le Calife
est à la fois le garant de la tradition religieuse et un chef militaire chargé d’étendre le monde
musulman et de propager la foi. Il est également un chef politique qui doit diriger la
communauté des fidèles, l’Umma.
Cependant, la succession du pouvoir après Mahomet crée des tensions : dès les premières
décennies qui suivent sa mort en 632, deux courants s’opposent, le sunnisme et le chiisme,
eux- mêmes divisés en plusieurs mouvements.
Le calife est le souverain suprême, appelé chez les sunnites « le commandeur des croyants ».
Au Moyen Âge, on distingue trois principaux califats : celui des Omeyyades dont la capitale,
Damas, est transférée à Bagdad sous la dynastie des Abbassides (sunnites). Le califat chiite
des Fatimides, fondé en 909, installe sa capitale au Caire en 969, mais est renversé en 1171
par Saladin. Enfin, le califat de Cordoue, en Espagne, est proclamé en 929 mais démembré
en 1031.
Le calife abbasside, commandeur des croyants, est le « lieutenant de Dieu » sur terre et
détenteur d’une autorité de droit divin. C’est à lui que revient de diriger la prière vers La
Mecque, de guider et protéger la communauté des croyants. Il adopte les insignes du
prophète : le manteau, la lance et le sceau, symbolisant son pouvoir spirituel et temporel.
Conclusion :