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Leçon Veillard. A. 2nd.

I. Les grands ensembles de civilisation


Problématique de la partie : Comment émergent et se caractérisent les trois grandes
civilisations de la Méditerranée médiévale ?
A. L'Occident chrétien
1. L'évolution politique du haut Moyen Age (VI e – X siècle)

Au VI e siècle, les Germains ont formé des royaumes sur les ruines de l'empire romain d'Occident. A la tête du royaume des
Francs, Charlemagne (768-814) réussit à créée un nouvel empire chrétien à l'ouest de l'Europe, l' Empire carolingien.
Mais dès le IX siècle, celui-ci se divise et donne naissance aux royaumes France et Germanie (le royaume de Germanie
deviendra l'Empire germanique en 962).
Au IX e et X e siècle, les rois ne parviennent pas à défendre leur population face à de nouveaux envahisseurs ( Vikings,
Hongrois, Musulmans). Profitant de leur faiblesse, les grands seigneurs (princes, châtelains) s'emparent des anciens pouvoirs
royaux autour de leur châteaux.

2. La féodalité (XI e – XIII e siècle)

Le seigneurs dominent les paysans dans le cadre des seigneuries. Pour pouvoir se défendre ou étendre leur territoire, ils se
lient à d'autres guerriers, les vassaux, par la cérémonie de l'hommage. Les vassaux doivent au seigneur une aide militaire et
le conseil, en échange de quoi, ils reçoivent un fief, en général une terre.
Les seigneurs deviennent à leur tour vassaux de seigneurs plus puissants qu'eux. Les rois et l'empereur, qui ont été sacrés, ne
sont les vassaux de personne. Ils sont au sommet des pyramides féodo -vassaliques.

3. La chrétienté d'Occident

La vie des chrétiens d'occident est rythmée par la religion. La peur de l'enfer et l'espoir de la vie éternelle au paradis les
poussent à suivre les recommandations de l’Église comme pratique des sacrements.
Le Pape (l'évêque de Rome) renforce son pouvoir à la tête de l’Église. Il fixe la doctrine dans des assemblées d'évêques, les
conciles. Il excommunie ceux qui ne la respectent pas, lance des expéditions militaires contre les hérétiques. Les juifs
sont peu à peu écartés de la société chrétienne. De plus en plus puissant, le pape cherche aussi à imposer son autorité aux rois
et à l'empereur germanique.
A partir du X e siècle, les monastères se regroupent en ordres religieux. L'ordre de Cluny se développe au X e siècle et
celui de Cîteaux au XII e siècle.

B. L'Empire byzantin
1. L'empereur byzantin

Héritier de l'empereur romain d'Orient, l'empereur byzantin n'est plus appelé imperator mais basileus (« roi » en grec). Il est
sacré et considéré comme le représentant de Dieu sur terre. Il a un pouvoir presque illimité : il gouverne le pays dirige l'armée
et contrôle l’Église. On le vénère et on se prosterne devant lui. Dans l'Empire byzantin, le grec a remplacé le latin comme
langue administrative.
Constantinople est la capitale. L'empereur y réside ainsi que la patriarche (le chef de l'église byzantine). Située au carrefour de
grandes voies maritimes, c'est une très grande ville marchande.

2. La chrétienté orthodoxe
Les chrétiens de l'Empire byzantin (d'Orient) partagent les mêmes croyances que les chrétiens d'Occident mais leurs pratiques
s'éloignent de plus en plus : ils vénèrent des images saintes les icônes, les prêtres peuvent se marier, les saints ne sont pas fêtés
les mêmes jours.
La tension grandit entre le pape, qui siège à Rome et qui se veut le chef de toute l’Église et le patriarche de Constantinople, qui
accepte de moins en moins sa tutelle. En 1054, c'est le schisme. L’Église orthodoxe du patriarche se sépare de l’Église
catholique du pape.

3. Les pertes territoriales de l'Empire byzantin

Après une période d'apogée sous l'empereur Justinien (527-565), le territoire de l'Empire byzantin se réduit peu à peu. Il
subit d'abord les invasions des peuples voisins : arabes, slaves, bulgares. Au XI e siècle, les Normands font la conquête de la
Sicile et du sud de l'Italie et les Turcs commencent à s'emparer des régions orientales de l'empire (Asie mineure).

C. Le monde musulman
1. Les conquêtes arabo-musulmanes

En 622, Mahomet, un marchand arabe de la Mecque, fonde une nouvelle religion monothéiste, l'islam. Il s’exile et
prêche,c’est l’Hégire (en 622). Chef de guerre, il fait ensuite la conquête de la péninsule arabe et y convertit presque toute la
population.
Après la mort de Mahomet (632), ses successeurs, les califes, engagent le djihad armé contre les empires perses et
byzantin. En un siècle, ils créent un immense empire arabo-musulman qui s'étend du Moyen-Orient à l'Espagne. Après la
conquête, de nombreux habitants se convertissent à l'islam, et arabe, qui est la langue Coran et de l'administration, se répand
dans l'empire.
Le calife est à la fois le chef politique, militaire et religieux de l'empire. Il appartient d'abord à la dynastie Ommeyyade
qui installe sa capitale à Damas (661 vers 750), puis, à partir de 750, à la dynastie abbasside qui s'installe à Bagdad.

2. Division politique et diversité religieuse

Au X e siècle, l'empire éclate en trois califats rivaux avec pour centres Bagdad, Le Caire, et Cordoue. Au X e siècle, les Turcs
seldjoukides venus d'Asie centrale prennent le pouvoir à Bagdad, réduisant le calife à un rôle religieux. A l'ouest, le califat de
Cordoue disparaît et les berbères Almoravides (1061 – 1147) puis les Almohades (1121 - 1269) créent un vaste empire
à partir du Maghreb. De nombreuses régions s'émancipent des pouvoirs centraux.
Les musulmans sont divisés entre sunnites (majoritaires), chiites (partisans d'un calife qui descend d'Ali, le gendre du
Prophète) et d'autres tendances religieuses. Les juifs et les chrétiens, appelés dhimmis, sont tolérés et peuvent pratiquer leur
religion en échange d'un impôt spécial et d'obligations diverses.

II. Les contacts guerriers


A. La Reconquista en Espagne

En 711, c’est le temps de la conquête. Tariq ibn Ziyad, avec une dizaine de milliers d’hommes, la plupart berbères,
débarqu aux environs de Gibraltar. Quatre ans plus tard, seuls subsistent au Nord (Pyrénées) et au nord-ouest (Asturies)
quelques territoires indépendants.
Dès le VIII siècle, les rois catholiques d'Espagne commercent la reconquête des territoires tombés aux mais des musulmans.
C'est la Reconquista. Ils sont soutenus à partir du XI e siècle par le pape Urbain II. De nombreux chevaliers d'Occident,
venus surtout de France, s'engage alors aux côtés des rois catholiques ; le Royaume de Leon, de Castille, de Navarre,
d’Aragon ainsi que le comté de Barcelone. Au X e siècle, c’est l’âge d’or islamique ibérique. Sous Abd al-Rahman
III et Al – Mansour, le califat de Cordoue, proclamé en 929, connaît son apogée. Sa capitale est la deuxième ville du
monde islamique derrière Bagdad mais devant Fustat. Les royaumes chrétiens du Nord assurent au califat soumission politique
et vivier de mercenaires.
La reconquête s'étend sur plusieurs siècles, les historiens s’accordent que dès VIII e la reconquête latine de manière
sporadique s’annonce. Cependant, 1031 est une date césure. A la mort d’Al-Mansour, une guerre civile oppose Berbères,
Arabes et mercenaires chrétiens. Elle aboutit en 1031 à la disparition du califat ommeyyade, auquel succèdent une
vingtaine de principautés indépendantes, les taifas, bientôt annexées par les Almoravides.
Tolède est reprise aux musulmans en 1085, la Reconquista s’organise et devient plus active. L’Islam domine encore au
XIIe siècle le tiers méridional de la péninsule. Mettant fin au désaccord entre Castillans et Aragonais,le traité de Cazola
permet la victoire décisive, en 1212, de Las navas de Tolosa permettant la reconquête de presque toute la péninsule. En
1266, les musulmans ne possèdent plus que le royaume de Grenade (dynastie Nasride), qui résiste jusqu'au XV e siècle
(prise de Grenade, 1492).

B. Croisade et djihad en Terre sainte


L'expansion de l'Occident n'a pas tardé à affecter l'équilibre des forces qui dominaient le monde méditerranéen : à l'ouest, la
chrétienté latine : au nord-est, almohade au Proche-Orient peu à peu conquis par les Turcs Seljoukides qui interdisent
aux pèlerins chrétiens l'accès aux Lieux saints. La Reconquista d'Espagne avait familiarisé, dès le XI e siècle, les chevaliers
français ou bourguignons qui y participent avec l'idée de « guerre sainte ». Au même moment, l'appel à la réforme religieuse
exalte les valeurs chrétiennes : le mouvement de la Paix de Dieu, qui vise à apaiser la violence de la classe guerrière à
l'intérieur de la société, permet aussi de la détourner contre l'Infidèle pour libérer le tombeau du Christ. Dans une société
traversée de forts courants eschatologiques, « prendre la croix » c'est s'identifier au Rédempteur, accepter, dans la certitude du
salut, d'aller revivre ses souffrances et son martyre au lieu même de sa Passion.

La première croisade est prêchée par le pape Urbain II à Clermont en 1095. A cet appel, les chevaliers du nord de la France
et de Flandre, tel Godefroi de Bouillon, prennent la route, précédés par une foule de gens plus humbles dont beaucoup,
victimes des épreuves du trajet et des attaques Turcs, vont périr en chemin. Une troisième troupe part du Midi, sous la
direction du comte de Toulouse Raimond ; elle prend aussi une voie continentale. Le 15 juillet 1099, Jérusalem
tombe aux mains des croisés. Mais la croisade aboutit aussi à la constitution de quatre Etats latins d'Orient : le comté
d'Edéesse, le royaume de Tripoli,de Jérusalem et la principauté d’Antioche .
Dès lors, la défense de ces territoires passe au premier plan dans la relance de la croisade, en 1147-1149 ( deuxième
croisade, prêchée par Saint Bernard à Vézelay à l'annonce de la chute d'Edéesse), puis en 1189-1192, après la perte de
Jérusalem. C’est par la participation des souverains d'Occident (les rois de France Louis VII puis Philippe Auguste, le
roi d'Angleterre Richard Coeur de Lion, les empereurs Conrad III puis Frédéric Barberousse et, au XIIIe siècle,
Frédéric II) qui impulse un nouvel élan (2nd et 3e croisade). Dans tout les cas, par ailleurs, c'est la voie maritime, plus
rapide, qui est utilisée ; mais elle suppose que des accords commerciaux et politiques soient passées avec les cités italiennes
qui seules disposent des flottes nécessaires ; enfin les rivalités d'intérêts entre les croisés sont de plus en plus marquées.

Si les musulmans bénéficient de cette évolution, les Byzantins en sont les premières victimes : dès 1191, Richard Coeur de
Lion leur enlève l'île de Chypre, qui devient un royaume franc confié à la dynastie des Lusignan (Poitou). Surtout, la
quatrième croisade aboutit, après la prise de Zara en Dalmatie (exigée par les Vénitiens en guise de
dédommagement), à la mise à sac de Constantinople par croisés ( 1204) et au partage de la Romanie entre seigneurs francs
(principauté de Morée, duché d'Athènes, royaume de Thessalonique).
Ainsi l'attention se détourne-t-elle de Terre Sainte : Jérusalem n'est recouvrée que de manière éphémère entre 1229 et 1244,
et c'est à contre-courant de l'opinion générale que Louis IX part à la croisade en Égypte et en Terre sainte (1248-1254), puis
e e
à Tunis où il meurt (1270), accomplissant pour lui-même un rêve devenu anachronique (7 et 8 croisade). En 1291,
Antioche est perdu, dernière poche de résistance des États latins d'Orient.

C. Des minorités nombreuses autour des la Méditerranée

Dans l'Espagne de la Reconquista, des minorités cohabitent : ce sont les chrétiens arabes, les mozarabes, les musulmans
restés après la conquête, les mudéjars, de même que des communautés juives. Ces minorités bénéficient de privilèges
accordés par les rois d'Aragon et de Castille, mais la tolérance n'est pas toujours respectée, et des violences
intercommunautaires persistent.
Dans les États latins d'Orient, si les Francs tiennent les châteaux et les villes, les campagnes sont peuplées de juifs ou de
musulmans, souvent hostiles aux croisés. Dans les grandes villes méditerranéennes comme Tolède, Constantinople ou
Jérusalem, les différentes communautés vivent ensemble. Elles sont à l'origine de véritable échanges économiques et culturels.

III. Un espaces d'échanges


A. Les Occidentaux dominent le commerce méditerranéen
La période féodale est marquée par la renaissance du commerce italien. Malgré leurs affrontements politiques ou religieux,
e
les trois civilisations entretiennent des relations économiques qui sont en plein essor au XII siècle.
Le dynamisme de l'Occident et la croissance des villes génèrent des surplus agricoles et artisanaux capables d'alimenter le
grand commerce. Les villes côtières, à l'instar de Venise, mais aussi Gênes ou Pise, organisent des expéditions pour
libérer la Méditerranée des pirates sarrasins et le pèlerinage vers la Terre sainte favorise aussi le développement des flottes.
Venise, Alexandrie, Palerme ou Barcelone s'enrichissent : les distances parcourues et le volume des échanges
augmentent considérablement.

Venise est thalassocratique sur l'espace méditerranéen. En Orient, le commerce est, depuis le XI e siècle, dominé
par Venise qui bénéficie à Constantinople d'un quartier réservé et d'une dispense de droits de douane. En 1082, ses privilèges
s'accroissent encore car l'empereur byzantin veut remercier les Vénitiens de leur aide face aux Latins.
Contrastant avec la marine limitée et les finances très affaiblies de l'Empire byzantin, le dynamisme de Venise lui permet
de mettre la main sur le commerce oriental. Génois et Pisans suivent cet exemple en fournissant des bateaux aux croisés et en
s'installant aussi à Constantinople.
La puissance des Vénitiens finit pourtant par provoquer l'hostilité des Byzantins, qui les chassent en 1171 et confisquent
leurs biens. Mais leurs absence ne dure pas. Les navires italiens apportent d'Occident des draps, des métaux, du bois ou des
esclaves et reviennent chargés de soies et d'épices, dont l'alun, substance minérale nécessaire à la teinture des tissus.

Les Vénitiens appliquent de nouvelles pratiquent commerciales. Pour limiter les risques, les négociants évitent de tout
miser sur un seul navire, préférant prendre des parts sur plusieurs bateaux. Ils s'associent par contrat devant notaire et
fondent ainsi des compagnies commerciales puissantes. L'investisseur fournit tout en partie du capital, et demeure le
plus souvent dans la cité, tandis que le marchand part en Orient le faire fructifier. A son retour, les deux associés se partagent
les bénéfices.
Les cités marchande créent en Orient des comptoirs, fondouks, quartiers réservés au grand commerce, régis par des
taxes spéciales où les entrepôts sont surveillés. Les Vénitiens fondent aussi les premières banques et introduisent le paiement
par jeu d'écriture (paiement par un acte écrit => monnaie scripturale qui vaut la somme due et permet d'éviter le transport
de la monnaie métallique). L'usage de l'écrit se généralise, les contrats écrits commerciaux se multiplient.

B. Les échanges culturels méditerranéens


Les deux chrétientés ont un dialogue culturel entre elles. Les échanges entre les deux civilisations chrétiennes, l'Occident et
Byzance, sont curieusement limités, et les savants occidentaux, dans l'ensemble, ne lisent que le latin et non pas les textes de
l'Antiquité grecque. C'est par l'intermédiaire des traductions arabes qu'arrivera en partie en Occident cet héritage
philosophique, astronomique (Guillaume II en Sicile s'entoure de médecins et d'astrologues arabes) et médical (à l'instar du
médecin arabe Averroès). En matière artistique, les emprunts à Byzance sont surtout sensibles en Italie et en Sicile : bien
que d'origine normande, les rois de Sicile adoptent la mosaïque et la coupole pour leurs églises (cf. la cathédrale de
Monreale en Sicile, édifiée vers 1180), le faste byzantin pour la vie de cour, et des formes de syncrétisme (certaines
épitaphe sont en quatre langues : arabe, latin, grec et judéo-arabe). Mais les influences réciproques sont limitées : tandis qu'en
Occident l'art gothique et les cathédrales apparaissent, l'art byzantin évolue peu.
Entre Chrétienté et Islam, les relations singulières se tissent, particulier dans les zones frontalières. Dans la culture
musulmane, l'importance du pèlerinage à la Mecque incite au voyage et à la découverte du monde méditerranéen : Ibn
Djubayr, intellectuel andalou (littérature, théologie), visite vers 1183, au retour de La Mecque, les grandes villes du
monde musulman (Bagdad, Damas, Alep, Alexandrie) et rencontre les Latins, quand il embarque sur un navire génois et visite
les États latins d'Orient. D'autres font même la géographie des terres latines comme Al-Idrisi, géographe arabe (1154).

Du côté latin, les croisades offrent elles aussi de nombreuses occasions de contacts et de découvertes : lors de la troisième
(1189 -1192), Richard Coeur-de-Lion, roi d'Angleterre, fait ainsi connaissance du grand médecin juif andalou
Maimonide, qu'il tente même de ramener avec lui. Dans les États Latins, les populations se mêlent et, comme en Sicile,
échangent leurs savoirs : méthodes de fortification latine, techniques d'irrigation arabes. Occidentaux, des Francs s'installent et
forment des familles, ils deviennent Orientaux : on les prénomme les « Poulains ».
En Andalousie vit une société originale qui mêle aux Latins des Mozarabes (chrétiens de langue arabe), des Mudéjars
(populations musulmanes qui restent sous la domination chrétienne) et des juifs. Tolède ou Cordoue ont des quartiers réservés
à chaque minorité, mais leur cohabitation produit des influences réciproques, et un esprit de tolérance. Le roi D'Aragon,
Raymond-Bérenger II (1132-1162), accorde aux musulmans des privilèges dans certaines villes ( Tuleda prise par les
Latins en 1149) comme la conservation de leurs lois, la suppression de partir en guerre contre les musulmans ou chrétiens, ou
même le port d'arme...
C'est une des régions méditerranéennes où les échanges sont les plus intenses. Dans cette société musulmane, les savants,
lettrés ou philosophes, bénéficient du soutien des souverains et des élites urbaines, curieuses des choses de l'esprit (pratique du
Luth par les chrétien, instrument de musique arabe ancêtre de la guitare). Le papier, utilisé depuis son importation de Chine au
VIII e siècle, permet la multiplication des livres et des bibliothèques. De plus, « Al Andalus » est, avec la Sicile, un grand
foyer de traduction : Gérard de Crémone et d'autres érudits forment ensemble l'école de Tolède qui traduit en latin les
grands textes grecs ou arabes, à l’instar de l’abbé de Cluny Pierre le Vénérable les rendant ainsi accessibles à l'Occident
chrétien. Dans cette région, la victoire militaire, peu à peu incontestables, est du côté des Francs, mais la culture et le
raffinement sont surtout arabo-andalous (l’alhambra).

Féodalité : les liens et obligations réciproques unissant un seigneur et un vassal

Seigneurie : le domaine et les personnes sur lesquels le seigneur exerce son pouvoir

Vassal : un homme libre lié à un seigneur plus puissant que lui par la cérémonie de l'hommage

Fief : un bien cédé par un seigneur en échange de la fidélité et du service de son vassal

Sacrement : le rite nécessaire au salut des chrétiens (baptême, communion).

Hérétique : un chrétien dont les croyances ne sont pas conformes à celles enseignées par l’Église

Ordres religieux : ensemble de monastères qui obéissent à la même règle religieuse.

Schisme : la séparation entre l’Église d'Occident (catholique) et l’Église d'Orient (orthodoxe) en 1054.

Djihad : la lutte (armée ou non) pour défendre ou étendre l'islam.

Coran : cf. intro.

Sunnites, chiites (cf. intro).

Excommunication: l'exclusion de la communauté chrétienne (privation des sacrements).


Dhimmi: juif ou chrétien vivant en pays d'islam et bénéficiant d'un pacte de protection (dhimma, un
impôt).

Reconquista: la reconquête progressive par les royaumes chrétiens des territoires de la péninsule ibérique
occupés par les musulmans.

Guerre sainte : une guerre menée au nom de la religion. Elle découle d'une fusion entre des objectifs
politiques (étendre sa domination, défendre ses territoires) et des objectifs religieux (réalisation par la
violence de la volonté divine). L'idée de djihad existe dès l'origine de l'islam. Pour les chrétiens, c'est le pape
qui réalise cette fusion au XI e siècle avec la croisade.

Croisade : expédition militaire et religieuse menée contre les ennemis de la foi chrétienne.

États latins d'Orient : Les États créées par les croisés au Proche-Orient.

Terre sainte : La terre sur laquelle a vécu Jésus-Christ.

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