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Histoire Médiéval
Lecture :
- L’Église protestante et la naissance du capitalisme par Max Weber
- Les pauvres au Moyen-Âge par Mollat
Introduction
1- Chronologie du Moyen-Âge
Jacques Heers a vivement critiqué dans un livre au titre provocateur, « Le Moyen-Âge, une
imposture ».
Il s’agissait l’absurdité du concept de Moyen-Âge.
Régine Pernoud, à vulgariser le Moyen-Âge auprès du grand public.
Date du début de Moyen-Âge est en 476 avec la chute de l’Empire Romain d’Occident et la
déposition du dernier empereur qui s’appelle Romulus Augustulus par Odoacre, roi de la
tribu des Hérules.
Pour autant cette date peut-être concurrencer avec la date de 410 où Alaric 1 er roi des
Wisigoths, qui servait dans l’armée romaine, devant le refus de Rome de payer ses troupes,
met la ville à feu et à sang pendant 3 jours. En 410, Rome n’est plus que l’ombre d’elle-
même. Saint-Jérôme a écrit des pages déchirantes sur cette période.
D’autre historiens prennent la date de 395 qui est la date de mort de l’Empereur Théodose.
Théodose par l’Édit de Thessalonique institue la religion chrétienne comme religion d’État.
L’Empereur romain est divinisé de son vivant et les chrétiens ne voulait pas l’adorés alors
c’est pourquoi ils étaient persécutés.
En 313, l’Empereur Constantin avait mis un terme aux persécutions chrétienne dans
l’Empire. Il déclare la religion licite (religio licita).
Théodose à sa mort sépare définitivement en deux l’Empire
Romain. Il confie l’Orient et Constantinople à son fils Arcadius et il
confie l’Empire Romain à Honorius avec comme capitale Ravenne.
Cette séparation est importante car l’Orient et l’Occident sont deux
espaces chrétiens dont les destinées politiques sont différentes.
Certains auteurs avancent que le Moyen-Âge commence lors du baptême de Clovis, car il est
façonné après la conversion des rois barbares au Christianisme. L’Empire romain d’occident
s’est désagrégé en une multitude de Royaume Barbares. Les royaumes barbares sont soit
païens (dont par exemple les Francs) soit hérétiques (Arianisme qui est une hérésie
dominante). Jésus n’est pas le fils de dieu mais un surhomme.
Une hérésie est une croyance religieuse qui dévie du Christianisme définit par l’Église
Romaine.
Notre nation est la première nation occidentale, le premier peuple barbare à se convertir au
Christianisme Roman. Le baptême de Clovis est situé entre 496 et 508.
Les définitions chronologiques ont toujours une part d’arbitraire. Les 4 dates (395, 410, 476,
496/508) sont aussi pertinentes les unes que les autres.
On peut aussi choisir 1492 qui est l’arrivée de Christophe Colomb en Amérique. Cela sonne
la fin d’une vision centrée du Moyen-Âge sur l’Europe.
Une autre date est celle de la Révolte de Martin Luther en 1517 et son excommunication par
le Pape en 1520 ce qui marque le début du Protestantisme. L’Europe chrétienne était divisé
en de nombreux royaumes mais unit par la même foi, les mêmes rites, par le même rythme
(calendrier religieux), par les mêmes valeurs morales. Désormais, cette unité religieuse en
occident chrétien est rompue et cela va encourager une exaltation du nationalisme qui était
déjà en pleine essor.
Ce qu’avait réussi à faire les pays occidentaux au XII et XIIIe siècle a disparu. Les royaumes
avaient réussi à réfréner leurs propres intérêts en songeant en priorité de la Res Publica
Christiania (Europe Chrétienne), une union des royaumes chrétien contre une menace
extérieur.
Mais plus le temps passe plus l’on va placer les intérêts de la nation et ce qui va exacerber
un nationalisme naissant. Par exemple pendant la Guerre de 100 ans, deux nations vont
s’affronter pendant 116 ans et toutes les tentatives d’arbitrage échoueront dont celles du
Pape. Désormais ces nations entendent défendre leurs intérêts personnels quel que soit le
prix.
L’exacerbation du nationalisme qui est l’une des conséquences du Protestantisme va ne plus
permettre au Pape de jouer le rôle d’arbitre et les pays protestants ont des intérêts
divergents des catholique.
Le Protestantisme a eu un impact encore plus grand sur la société.
Ex 1 : Cela va changer le regard porter sur les pauvres et sur l’économie. Les Calvinistes
croient en la prédestination (dire que Dieu sait à l’avance qui va aller au paradis et en enfer).
La richesse va montrer si on est élu par Dieu. On peut résumer l’attitude au Moyen-Âge
envers les pauvres avec la règle de Saint-Benoît -> Quand le portier ouvre la porte à un
pauvre, il ouvre la porte à Jésus.
Ex 3 : Libre examen, chacun est libre d’interpréter les écritures (Bible). Tout le monde peut
avoir un avis et s’exprimer. Le protestantisme conduit à l’ère démocratique avec ses
avantages et inconvénients.
Certains auteurs sont allés au-delà de 1517, comme c’est le cas de Jacques Le Goff (grand
médiéviste). Le Goff appartient à l’école des annales, axant l’étude des historiens sur les
mentalités, les structures sociales et les réalités économiques.
Le Goff est un ancien du marxisme et son approche s’en ressent. Ce qui caractérise le
Moyen-Âge est l’inégalité sociale. Or c’est le Moyen-Âge qui théorise la tripartition sociale
-> le fait d’avoir une société reposant sur 3 ordres inégalitaires (qui n’ont pas les mêmes
droits) ; le Tiers d’État/le Clergé/la Noblesse.
1er ordre, les Orare (vient de Oratores, Prier) ceux qui prient, ils remplissent la fonction
essentielle au Moyen-Âge, louer Dieu et prier pour le Salut de tous les hommes. C’est l’ordre
le plus digne car il remplit la fonction la plus importante (l’Athéisme n’existe pas à l’époque.
2nd ordre, les bellatores (vient bellum guerere, faire la guerre) ceux qui combattent et qui
mettent en danger leurs vies pour autrui.
1465-1467, la noblesse combattra moins à cause de la création d’une armée permanente par
Louis VII.
3ème ordre, les laboratores (labor/laborare =travailler) ceux qui travaillent. Représente
l’écrasante majorité de la population, c’est ce que l’on appellera plus tard le Tiers-État. Cela
regroupe des gens pouvant être paysan, bourgeois, avocat, grand propriétaire terrien.
Pour le Goff, cette inégalité sociale dure jusqu’à la nuit du 4 août 1789 (abolition des
privilèges) donc pour lui le Moyen-Âge dure jusqu’à cette date.
Le Haut Moyen-Âge
En 476 chutes de l’Empire Romain. Cette période est caractérisée par la fondation d’une
multitude de royaume barbares et l’unification de ces derniers sous la tutelle du Grand
Charles (Carolus Magnus, Charlemagne) ce qui va créer un empire et être assimilé à la
Respublica Christiana (l’Europe chrétienne), ce qui marque la naissance de la Chrétienté.
Cette période est aussi marquée par une tendance germanique à la division alors que l’idéal
d’unité est lui essentiellement romain et chrétien. Charlemagne descend des barbares mais il
veut établir un empire, quelque chose d’unitaire. L’unité chrétienne est le rêve des chrétien
(unité par l’universalité). D’un point de vue français, cette période est marquée par
l’avènement des Mérovingiens puis les mérovingiens s’efface à la suite du coup d’État de
Pépin le Bref (753-754). Pépin le bref ouvre la famille des pépinides mais on va appeler cette
famille carolingienne. Charlemagne écrase cette période de sa figure et il devient empereur
le 25 décembre de l’an 800. Charlemagne à un rêve d’unité mais la tendance à la division
germanique apparaît dans les coutumes successorales. On divise le royaume entre les fils.
Lorsqu’il meurt en 814, il a seulement un fils qui lui succède, Louis le Pieux. Mais Louis le
Pieux à plusieurs fils et en 843, l’empire va être morcelée et remplacée par 3 royautés. C’est
la royauté capétienne qui arrive au pouvoir en 987. Ce fut un empire éphémère, il
n’empêche qu’il va avoir une empreinte durable sur l’occident, notamment car il va diffuser
une culture commune au travers de ce que l’on appelle la Renaissance Carolingienne. Cette
culture commune est une culture religieuse avec l’omniprésence de la religion et du sacré,
une langue commune avec le latin avec une écriture commune, la minuscule caroline, une
architecture commune à travers les Églises, un idéal de protection des faibles qui donnera
plus tard l’idéal chevaleresque qui veut que l’on utilise sa force et son courage pour protéger
l’opprimé, quête de la sagesse. Cette culture se diffuse aussi par l’enseignement,
Charlemagne va instituer l’École « Au pied de chaque cathédrale et église doit se trouver une
école ouverte à tous », l’école se développe grandement.
XII-XIIe siècle, c’est un temps de Renaissance avec l’essor des universités, de la philosophie,
des études de droits, début de l’art gothique, la redécouverte des œuvres de l’Antiquité, le
temps de la formidable synthèse de Saint-Thomas d’Aquin (+ grand intellectuel du XIIIe
siècle) qui dans la Somme théologique entreprend de ??? foi et raison. Il montre que la foi
est compatible aux lois philosophiques de vie, notamment en citant très souvent Aristote.
Période qui voit la caractérisation de l’idéal politique carolingien. Les carolingiens ont
beaucoup théoriser la fonction royale et les rois commencent à devenir et ressembler à ce
qu’ils ont théorisé. Ces ducs carolingiens dont Jonas d’Orléans à participer à cette
construction idéologique et en théorisant la fonction royale, il différencie les bons rois des
tyrans. Le roi exerce un ministérium (minister= serviteur), il est serviteur de son peuple et
c’est la raison de pourquoi dieu la mit tout en haut de la société. Le ministère royal s’incarne
à travers une figure, c’est celle de Saint-Louis (Louis IX) qui représente un idéal royal. « Louis
IX rend la justice sous un chêne ». Les médiévaux pensent que celui qui à l’autorité est un
serviteur.
Le XIIe-XIIIe siècle sont une période d’essor des villes, d’essor démographique, la population
en Europe se multiplie par 3 mais cet essor va être freiner par la Peste noir. Essor du droit
romain et essor du droit canonique (droit de l’Église) qui a le monopole des questions
relatives au mariage. Ce n’est pas qu’un contrat, c’est un sacrement. Période de formidable
émancipation car le mariage chrétien repose sur l’égalité de l’Homme et de la Femme. Le
droit canonique affirme cette égalité et pose le principe de liberté du consentement.
Le bas Moyen-Âge est une période marquée par de grandes crises, à commencer par la
Guerre de Cent-Ans (1337-1453) marqué également par le Schisme d’occident (crise de
l’Église) et qui fait qu’entre 1378 et 1417, il y aura 2 voir 3 Papes en occident en même
temps. Ces crises ont amené certains auteurs à parler de déclin du Moyen-Âge et l’un des
livres les plus connus, l’Automne du Moyen-Âge écrit par Huizinguer et il décrit cette période
de pessimisme profond, de violence, une sorte de longue période mélancolique. La gardenex
historiographique à réutiliser cette période (à revoir cette phrase car je n’arrive pas à me
lire). Mais c’est aussi une période marquée par une effervescence féconde. Période qui voit
la fondation de l’État moderne. Des États souverains, centraliser, doté d’une administration,
état législateur, âge déterminant (???) politiquement. Par les arts, c’est une période
marquée par la Renaissance en Italie au XIVe. Période des arts et (???), développement de
l’Humanisme, la foi médiévale s’épure.
Cours du 23/09/21
Le Moyen-Âge dès l’origine a été déconsidéré par les intellectuels de la fin du Moyen-Âge, la
Renaissance. Au XIV/XV, on a des auteurs comme Pétrarque, Lorenzo Valla et des
humanistes comme Dürer au XVI qui vont forger cette expression de Moyen-Âge pour
distinguer cet âge intermédiaire qui n'a pas de valeur en soi. La sort qu’un (???) vont forger
l’agotime gothique (???) (Terme usuelle en architecture) pour la montre que le Moyen-Âge
est la période des barbares. Cette thématique va être reprise ensuite pour des raisons
religieuses et cette période moderne s'ouvre par les guerres de religion. Les Protestants
critique l'autorité du Pape mais aussi la structure même de l'Église. Il critique sa richesse qui
s'est développée pendant la période du Moyen Âge. Pour les Protestants, critiquer le Moyen
Âge est une manière d'abaisser l'Église qui a été l'inspiratrice et la région de cette fameuse
société médiévale. S'attaquer au Moyen Âge, c'est s'attaquer à l'Église. Par ailleurs, les
protestants rejettent absolument la scolastique médiévale, la théologie et la science
médiévale, en particulier l'enseignement de Saint Thomas d’Aquin. Saint Thomas d’Aquin
voulait montrer que foi et raison était compatible. Entre parenthèses (Cutler a écrit que la
raison la putain de diablesse). Ce sont les adversaires du Moyen Âge qui ont popularisé cette
légende noire qui va être reprise par les philosophes des lumières. Voltaire « l'ignorance
sauvage (des barbares) supplantée par l'ignorance scolastique (enseignement religieux). ».
Les Philosophes des Lumières s'attaquent au moyen-âge parce que pour eux foi et raison
sont incompatibles, pour eux tout ça n'est que superstition. Ils ont l'impression que leur
savoir disqualifie la période précédente.
Les philosophes des lumières ne sont pas très hostiles à la monarchie. Les philosophes des
lumières ne sont pas partisans d'une démocratie. Ils sont favorables à un despote éclairé, roi
éclairé de Platon, que la religion n'empêche pas la morale. C'est le cas de Voltaire, qui
entretient une correspondance très soutenue avec Frédéric de Prusse car il espère être le
philosophe qui va aider à créer le roi éclairé. Frédéric de Bruce était un endroit moderne
avec une pensée philosophique très importante. Soit comme ces qui veut une démocratie
représentative mais que pour les plus riches qui votent ou que ce soit Rousseau qui dans
contrat social, avant que le peuple ne puisse voter il faut d'abord un législateur qui réforme
la nature humaine. Il n'y a pas beaucoup de philosophes qui sont démocrates. En revanche,
ils sont très hostiles à la religion, à l'emprise ça crée des lois car soit ils sont athées ou
déistes. Dieu ne doit pas avoir de conséquences sur la vie sociale. Voltaire, sa devise est
écrasée la femme, c'est-à-dire le Dieu des catholiques point pour des raisons liées à
l'ignorance, les romantiques vont prendre le relais et il ressent une admiration pour le
Moyen Âge même s'ils n'y connaissent rien et donc contribue aux caricatures. Avec le
scientisme 19e 20e siècle il faut tout expliquer par la science et donc cette période qui
essayait de relier foi et raison et vivement critiquée. Il y a une esthétique au moyen-âge, la
chevalerie qui est un mythe européen. Le 19e est doublée d'un anticléricalisme virulent
(haine du clergé).
La Chrétienté
La chrétienté est un mot qui apparaît, christianistas, semble-t-il pour la première 1 ère fois au
IVe après J-C durant l’antiquité tardive. On trouve cela sous la plume de Saint-Jérôme,
considérés comme un père de l’Église et il est repris dans le code Théodosien, recueil de lois
des empereurs romains et qui survivra aux lois barbares. Les hommes d’Église vont s’en
servir régulièrement. La chrétienté sert à désigner à l’origine la religion Chrétienne ou le
Christianisme. C’est le fait d’être chrétien, de considéré que Jésus est le fils de Dieu et de
vouloir vivre de ses enseignements. Chrétienté est un synonyme de Christianisme et cela
désigne la Croix.
A partir du VIIIe siècle, pendant la période carolingienne, le terme va commencer à désigner
non plus la foi mais également la communauté des Chrétiens. Communauté de tous les
croyants où ce qu’ils soient. C.à.d. à la fois les Clercs (religieux) mais aussi les laïques
(personne qui vit dans le siècle, ne consacre pas sa vie à dieu). Le peuple forme comme une
patrie spirituelle, unit par une communauté de croyance. Toujours à cette période, il y à
l’idée que ce peuple est entouré de force hostile, par les sarrasins en Espagne et
méditerranée, à l’est par les Slaves païens. Ce sentiment de menace à l’extérieur va faire
aussi qu’il y en a à l’intérieur.
La chrétienté va désigner un territoire. Ce territoire n’a pas de frontière bien précise.
Charlemagne va s’attacher à restaurer l’Empire Chrétien, à restaurer l’Empire mais qui n’est
plus l’empire de Rome basé sur la méditerranée mais sur l’Europe occidentale. Ce sont les
débuts de l’origine européenne avec un cadre politique commun qui résulte de ce que
Charlemagne appelle « renivation imperi » = renaissance de l’empire.
Les clercs de l’entourage de Charlemagne estime que cet empire n’est pas limité à l’occident.
Les chrétiens extérieurs à l’Empire bénéficiaient de la sollicitude de Charlemagne, on raconte
qu’il aurait soutenu les chrétiens d’Afrique et d’orient et il aurait reçu la soumission des
territoires palestiniens sacrés. Charlemagne en faisant ça obéit à différente motivations. Ses
titres sont « Glorieux empereur et Prince du Peuple chrétien ». Par ailleurs, il est
l’incarnation de la Royauté hébraïque voulut par Dieu, il se fait appeler nouveau David,
choisit par Dieu pour gouverner pour son peuple. Des prétentions universelles. Il a
également des raisons politiques. Pour gouverner un empire qui regroupe des peuples avec
des mœurs différentes, il y a des solutions. Cette culture est d’abord religieuse, on peut unir
des peuples différents grâce à la religion mais elle est aussi par les armes et les lois.
Charlemagne quand il conquiert, envoie avant ou après la conquête des missionnaires pour
convertir. Ce qui va donner corps à l’empire chrétiens, c’est l’alliance des militaires et
missionnaires. Se pose à l’époque la question si l’on doit forcer les gens à se baptiser. Alquin
était le conseiller religieux de Charlemagne était opposer à cette conversion forcée alors que
des évêques voulant les faveurs du roi louait cette technique et remerciait Charlemagne
d’avoir prêcher en Saxe avec une langue de fer (l’Épée). Alquin affirme et déplore que
Charlemagne fait des conversions forcées. Pour lui, la Foi doit être une volonté libre.
785= capitulation des Saxons (Lois des Saxons)
Le coupable de crime envers n’importe quel symbole ou représentant de l’Église et du sacré
sera mise à mort et la non-conversion des païens au Christianisme sera jugé par la mise à
mort. Cette conversion est le fruit d’un pouvoir politique qui a besoin de l’unité religieuse.
Mouvement hérétique
Pour la prochaine fois, travailler sur intro rédigé et plan détaillé sur les Vaudois au concile de
la 33.
Bibliographie sur les hérésies sur l’ENT
MOORE, les hérésies au M-A
Plusieurs mouvements hérétiques, le sujet c’est les vaudois, texte n°7
Roquebert sur les cathares (pas nécessaire pour le TD)
Thème plus facile à travailler et sur lequel il va être plus exigent dans la restitution du travail.
Ces terres unies sous une foi commune elle est également en communion avec Rome
capitale religieuse de la chrétienté et donc cette chrétienté que l’on peut qualifier de
romaine ou latine va progressivement se distinguer du monde byzantin, du monde des
Grecs, et cette rupture elle a lieu en 1054 avec le schisme, les divisions portent sur 3 thèmes
principaux :
- Des questions dogmatiques, de foi
- Des questions de rites
- Question d’autorité -> Le haut clergé orthodoxe, les patriarches et le plus important
le patriarche de Constantinople refuse de reconnaître l’autorité du Pape.
Cette division va être accru car en 1204 les croisés passent par Constantinople pour gagner
la Terre Saint. Ce schisme a toujours l’espoir qui se résorbe mais cela est finit en 1204. On
demande des bateaux à Constantinople pour la croisade mais l’on fait patienter les croisés,
les gars restent et consomme (bouffe et boisson), il fait monter un jeu d’enchère.
Deuxièmement, l’empereur de Constantinople les fait patienter car il veut reconnaître sa
suzeraineté sur les États francs de Jérusalem. Et cela amènera au pillage de Constantinople
et la prise des bateaux par la force.
Empire chrétien qui est fragile, l’empire de CM va être disloqués. Qui va prendre le relais,
c’est la dynastie des Othons qui gouverne au Xe siècle le Saint-Empire Romain Germanique.
Le Pape Jean XII en 962 va appuyer la prétention d’Othon 1er, il était à l’origine simple roi de
Saxe et Jean XII va le couronner empereur après les conquêtes et cela fonde le SERG. A son
tour, Othon entend réaliser ce qu’il appelle renovatio imperi (rénovation de l’empire) qui
unirait les deux puissances, le Pape et l’Empereur pour l’exaltation de la religion chrétienne
partout. Othon III, an 1000 environ, « Nous proclamons Rome capitale du Monde et nous
reconnaissons l’Église romaine comme la mère de toutes les Églises. Collaboration parfaite
entre l’État et le pouvoir spirituelle, Othon III et un pape d’exception, le pape de l’an 1000, le
Pape Sylvestre II.
Guillaume Tuchet
Cet élan va être durable, l’enjeu des XIIe-XIIIe, ça va être de solidifier la foi dans ces pays et
ensuite repousser l’Islam comme au travers de la Reconquista. Au XIIIe siècle Ce qui change
c’est que l’Empire des Othons n’est plus, il s’est affaibli et celui qui va porter cette
christianisation de l’occident, c’est le pape. L’idée d’empire continue de hanter les chrétiens
et cela ne tient plus, le pape est l’artisan de la chrétienté et cela poser des problèmes
nouveau, d’ordre politique car avant il y avait collaboration entre le pape et l’empereur,
mais maintenant si c’est le pape qui dirige il y aura un problème temporel sur la régence des
royaumes.
Cours magistrale Médiéval du 14 octobre
La leçon 1 communiqué par internet portant par sur la Foi, déposé sur l’ENT.
André Vauchez, livre de poche, la Spiritualité médiéval.
12 et 13ème siècle voit l’apogée du pouvoir pontificale que l’on a pu qualifier de Monarchie
Pontificale, qui n’est théoriquement pas héréditaire, elle est élective (élu par les cardinaux)
monarchie car même s’il a des organes de conseil le Pape, il gouverne l’Église et il va être le
chef de la chrétienté, il va prétendre à avoir une autorité (Auctoritas) supérieur aux rois qui
eux n’ont que la Potestas (le pouvoir de commander). C’est une affirmation tirée du droit
romain, développement du droit de l’Église qui s’inspire du Droit Romain. Le Sénat de Rome
détenait l’Auctoritas tandis que les magistrats n’avaient que la Potestas.
Avant d’arriver à cette monarchie, il faut que l’Église se libère de l’emprise des laïques et il
faut qu’elle assoie son autorité sur le Clergé. Au début du Moyen-Âge, l’Église est très
décentralisée et les évêques ont des rapports très distendu avec la Papauté. C’est la R2forme
grégorienne (1054 à 1122) qui va restaurer ce double projet. La R.G du nom du Pape
Grégoire VII, Pape le plus actif en la matière. Elle a deux buts, 1) réformer l’Église en
assaillant l’autorité du pontife sur tous les clercs de la chrétienté pour lutter contre des
pratiques qui avaient corrompu le clergé. Pratiques que l’on va appeler le Nicolaïsme
(concubinage ou mariage des prêtres) qui s’était développé. 2ème mal qui se répand, la
Simonie = le fait de soit d’acheter une charge ecclésiastique à prix d’argent (je veux être
évêque je paye) auprès des pouvoirs laïques ou encore la vente des sacrements (le prêtre
distribue des sacrements au nombre de 7) et ils doivent être délivrer gratuitement.
Le Pape en retour excommunie Henri IV et délit du serment de fidélité, les princes allemands
se révolte. Henri Iv est obligé de plier et de faire pénitence en 1077 et la légende dise qu’il
est arrivé en tenu de pénitent (chemise de lin, pied nu dans la neige) et le Pape à Canessa
l’aurait fait patienter trois jours et Henri IV aurait imploré son pardon. Le pape remet son
serment de fidélité.
Henri V reprend la lutte, même procédure sauf que Henri V ne cède pas et cela va entraîner
une guerre civile en Allemagne, cela aboutit au Concordat de Worms (1122). Concordat =
traité entre l’État et l’Église et aboutit à une solution intermédiaire relative à l’investitures
des évêques a été inventé par Yves de Chartres (grand évêque du XIe siècle). Cette solution
réserve l’investiture de la charge spirituelle au Pape, c’est le Pape qui choisit l’évêque en
revanche avec l’évêchés il y a des terres et des biens qui relève du roi et c’est le roi qui
concède les terres à l’évêques après le choix du Pape.
L’investiture par la crosse (insigne pastoral de l’évêque) et par l’anneau et on réserve à
l’empereur l’investiture par le sceptre, des biens temporels. On ne sépare pas totalement le
laïque et le religieux. Par ailleurs, lorsque le Pape à de bonne relation diplomatique avec le
roi ou l’empereur, rien ne l’empêche de demander au roi s’il a des candidats qui l’agréerait.
Derrière la règle il y a aussi tout un jeu diplomatique. Au-delà de la QDI, il y a un enjeu plus
politique, celui d’une désacralisation de la royauté.
Les royautés ont toujours été des régimes sacrées, régime dans lequel le gouvernant exerce
un pouvoir d’origine surnaturel, participe au gouvernement d’une divinité omnipotente en
gouvernant non pas l’universel, mais une part de l’universel (nation, patrie, peuple). Le roi
est donc un élu de Dieu, il représente Dieu et Dieu pour cela va l’aider. L’aide de Dieu c’est la
Grâce. Le roi au cours du sacre est oint (huile sainte) et le roi est investi par une aide divine
pour mener à bien sa mission. On met en exergue cette aide apportée par Dieu au roi, il est
sacer = au-dessus des autres hommes et ne rend de compte qu’à Dieu.
Jean Hani, la royauté sacrée du Pharaon à Louis XIV.
Grégoire VII à porte un coup mortel à cette prééminence du roi car il dit qu’il peut le défaire.
C’est un véritable renversement de l’ordre du monde. Même si la sacralité va se baisser, elle
va être maintenu.
Thomas Paine common sense -> Grégoire VII, le pouvoir du roi vient du démon
John Locke considère qu’il faut un État gendarme, se limite à la sécurité. Les jacobins ont
commencé à mettre en place une matrice du totalitarisme. Entre 1791 et 1796, ils vont
rédiger 15 000 lois soit 3 000 par an, 10 par jour.
Le fait que le Pape commence à légiférer pour l’ensemble de la chrétienté montre une
certaine autorité.
Il faut bien comprendre que cet essor législatif de la papauté est sans comparaison avec
l’essor timide législatif des rois à cette époque. Les rois de l’époque (XII-XIIIe) on commence
à restaurer leur autorité qui avait été effrité par la féodalité. Les capétiens, de 987 à 1144 ou
1155, les capétiens n’ont pris aucune loi, pas une seule loi. Il y a d’autres normes qui
s’impose, normes morale, religieuse et la coutume qui joue un rôle régulateur.
Philippe Auguste 1183-1223, il a pris 20 lois.
Le pape impose un droit commun à l’ensemble de la chrétienté et cela concerne la discipline
ecclésiastique mais la société tout entière. Interdiction des tournois par exemple, cela
concerne les chrétiens sans distinction d’ordre.
Le concile de Latran Iv, en 1215, elle d’une tout autre ampleur car ce concile réunit au Latran
1200 clercs venus de toute la chrétienté dont 500 prélats (prince de l’Église) les plus hauts
dignitaires, évêques et abbés essentiellement. On y trouve également des ambassadeurs de
toutes les royautés chrétiennes.
Passage des disposition conciliaire le but de ce concile « extirper les vices et implanter les
vertus, corriger les abus (au sein de l’Église, Simonie et Nicolaïsme), réformer les mœurs,
chassez les hérésies et fortifier la Foi (s’appuyer sur des communautés religieuses
exemplaires), faire cesser les conflits et bâtir la paix, faire disparaître l’oppression et
favoriser la liberté, inciter les princes et peuples chrétiens à secourir la Terre Sainte »
Le Pape est grâce au concile le défenseur de la chrétienté ad intra face aux hérésies et ad
extra face à l’Islam.
Quelques dispositions de Latran IV, elle fixe le nombre de sacrement à 7. Ce n’est pas anodin
parce qu’il y avait un 8ème acte liturgique qui pouvait être considéré comme un sacrement,
c’est le Sacre du Roi. Le roi au cours de la cérémonie du sacre qui a été institué pour la 1 ère
fois en occident au VIIe siècle, dans l’Espagne Wisigothique, en 751 avec Pépin le Bref en
France. On fait une onction avec une huile sainte. Il partage cela avec
La réforme grégorienne voulait désacraliser la royauté, le Sacre n’est pas un sacrement.
Colloques fac de Tours, il y a un mois du prof.
Les rois vont résister par rapport à ça. Le roi est un intermédiaire entre dieu et les hommes,
il est un alter Christus, il est imago Christi, image du christ. Tout homme est image de Dieu
mais le roi est image du christ.
Cours
Cette idée d’Empire, cette idée s’étend et dans le même temps l’idée d’Empire semble
inadéquate à couvrir un territoire aussi immense. Les frontières de la chrétienté sont
perpétuellement mouvantes notamment dans les zones où l’extension de fait par les armes.
C’est le cas notamment de la Péninsule ibérique où se mène depuis le 8ème siècle ce que l’on
appelle la Reconquista qui a longtemps piétiner et qui va commencer à remporter des succès
significatifs à partir de la prise de Tolède en 1085. Les peuples hispaniques qui alors sont
regroupés dans des petits royaumes, la Castille, le Léon et l’Aragon mène la reconquête mais
vont également se joindre des chevaliers occidentaux et en particulier des Français. La
motivation de ces combattants étranger est le Pape Alexandre II qui leur avait accordé une
indulgence (remise exceptionnelle des péchés, lorsque le Chrétien combattant est
suffisamment près à servir sa foi en risquant sa vie). Ce qui va être effectivement l’idéologie
de la Croisade et l’une des questions que l’on peut se poser : la Reconquista est-elle une
croisade (terme inventé au XIXe siècle). Le terme de Croisade est ambigu car il désigne dans
l’imaginaire populaire la guerre pour la défense des lieux saints de Jérusalem. Premier succès
en 1085 et c’est en 1212 que la Reconquista connaît un tournant avec la Bataille de Las
Navas face à une nouvelle dynastie en Espagne, les Almohades qui était des musulmans plus
intégristes, plus rigide sur la Charia que la dynastie précédentes (les Almoravides). C’est elle
qui va voir la perte progressive de l’Espagne. Très progressivement après la perte de cette
bataille, ce que l’on appelait Al-Andalus (tout le territoire espagnol soumis à la domination
musulmane) se réduit comme peau de chagrin et va rapidement se limiter à Grenade qui
résistera et sera prise qu’en 1492. Le XIIIe siècle voit malgré ses progrès l’émergence de
nouvelles menaces sur la chrétienté. En Prusse les païens de culte germanique se révoltent,
massacrent les chrétiens et les survivants sont soit expulser soit ils vont les réduire en
servitude. Le péril est contenu et il en va autrement de la célèbre offensive mongole, peuple
d’origine asiatique qui semble remarchés sur les traces de Attila le Huns. Les mongoles sont
un peuple nomade qui font une conquête extrêmement rapide, il parte de la Chine et arrive
au XIIIe aux portes de la Hongrie. Leur plus grand conquérant en Gengis Khan (il a taillé le
plus grand empire de l’histoire mondiale), son empire s’étend sur plus de 37 millions de km2
et les Khans exercent à l’apogée de cette empire fragile une domination sur une population
de 100 millions de personnes. Gengis Khan meurt en 1227 et cet Empire après sa mort
s’étend en Asie, il détruise alors l’embryon de la Russie (la Rus’ de Kiev). Les mongols
s’étendent partout à la fois et en 1240 ils détruisent Kiev et les chroniqueurs rapporte une
férocité incroyable, ils passaient tout le monde par le fil de l’épée. Ses successeurs
poursuivent son extension, Pologne et Hongrie c’est 1251 et l’occident s’inquiète vraiment
car au fur et à mesure que ces peuples grattent rapidement du terrain, on se rend compte
qu’il ne semble pas avoir en occident de puissance suffisamment affermie pour résister
d’autant qu’à partir de 1240, la grande puissance est le SERG et puis derrière le royaume de
France et d’Angleterre. Mais le SERG sa puissance décline, il semble peu soucieux de
protéger la frontière orientale de l’occident car il est en lutte avec la Papauté et notamment
il s’étend au sud en conquérant des terres italiennes. La Papauté est inquiète car elle est en
lutte avec l’Empereur qui devrait prendre la défense de la chrétienté et elle craint que la
Horde d’Or débarque à Rome. La Grand Khan (fils de Gengis Khan, Ogodaï) qui a repris la
conquête meurt subitement en 1241 et c’est avec sa mort que les troupes se replient, ils
n’ont plus de chefs mais la menace pèse tout au long du XIIIe siècle. Par exemple, 1259 alors
que les mongols ont quitté la Hongrie et la Pologne depuis 18 ans, il y a des raids incessants
et razzie la Pologne. 1265 la Grèce, 1271 la Bulgarie, 1277 la Lituanie, 1284 Hongrie, 1287
Pologne et enfin 1293 la Serbie.
C) La primauté pontificale
Lorsque le politique supplante le religieux, c’est arrivé dans l’histoire de 2 manières. Sois-
vous allez-vous emparer d’une religion existante et la domestiquer, elle va en faire une sorte
de moyen. Avec Charlemagne, le politique est supérieur aux religieux (exemple) ;
Ou le politique va créer une religion, conception encore plus instrumentale de la religion.
Culte de l’être suprême.
Comment est-ce que l’on appelle cette relation lorsque le politique prend le dessus sur le
religieux ? On appelle ça le Césarisme.
L’un des exemples de Césarisme est celui de Napoléon, Napoléon s’empare des Concordats.
Dans les mémoires de Sainte-Hélène « je me suis fait catholique pour pacifier la Vendée,
musulman pour la campagne d’Égypte et s’il avait fallu reconstruire le temps de Jérusalem,
je me serai fait juif »
Ce césarisme
Frédéric 1er dit Barberousse au milieu du XIIe siècle, il va renouvelée son aspiration au
dominium mundi, la domination du monde, la prétention à l’empire universel. Cette
domination est une mission qu’il tient de Dieu lui-même, c’est d’ailleurs lui pour montrer sa
légitimité divine ajoute le terme Saint dans Empire Germanique (Sacrum imperium). Si c’est
Empire est saint, il doit s’étendre et c’est orgueilleux de sa part car il appelle Louis VII de
France, Regulus = petit roi.
Biographie fayard de Cortes qui donne totalement une vision différente de lui. La légende
noire de Cortes a été formé par ses opposants dont Charles Quint qui en avait marre de
dépendre de lui financièrement.
L’Empire est en déclin et comme l’Empire ne peut plus prétendre à défendre la chrétienté,
c’est à nouveau au Pape de la défendre. Quelle forme prend cette direction ? Est-ce que
c’est une direction politique, morale ? tout chrétien qui vit en chrétienté relève de deux
autorités au minimum, pour les matières religieuses du prêtre et ultimes du Pape mais aussi
d’une autorité politique et en plus dans ce monde chrétien, il n’est pas entièrement profane,
tout est sacré (le roi est un personnage politique mais il est sacré).
Un roi qui se marie et divorce pour des raisons politiques, s’il s’écarte des liens du mariage il
commet une faute religieuse. Confusion du sacré et du profane.
Frédéric 1er fait le malin mais il est sur le déclin. L’Église s’est attachée à travers la réforme
grégorienne, à se séparer du Césarisme ; Charlemagne et les Otton avait intégré l’Église à
l’État, ils allaient jusqu’à faire les papes, nommait les évêques. C’est ce que l’on appelle le
Reichskirchensystem. L’église est pied et poings liées face au pouvoir politique et cela
sera un pape, le pape Grégoire VII (donc la Réforme grégorienne) et cette réforme vise à
deux choses : réformer l’Église, lui redonner sa forme originel (réforme spirituelle) et une
libération politique qui va se mettre en place au cours de la Querelle des investitures
(Césaro-papisme)
Cours Magistrale
La papauté est effectivement en même temps à la tête d’un état pontificale dont les origines
sont lointaines et qui remonte à la prétendue donation de Constantin. Empereur Constantin
qui aura donné alors au pape après avoir admis la licéité de l’église, donner l’État de Rome et
cette prétendue donation ajoutait l’idée de la primauté de pierre sur l’Église Universel. Cette
prétendue donation servait au pape à dire qu’il avait une autorité universelle sur l’Empire
Chrétien d’Occident. Prétendue donation car le document impérial, la loi impériale est en
réalité un faux, c’est une forgerie. Faux document sur lequel les médiévaux eux-mêmes avait
des doutes, les empereurs germaniques refusait de la tenir pour vrai et c’est un paléographe
du XIVe siècle, Lorenz Valla qui va démontrer scientifiquement que ce document est un faux.
Cette donation témoigne de la confusion entre temporelle et spirituelle puisqu’elle fait du
pape un chef d’État, un chef religieux et lui permet d’assoir des prétentions politiques mais
en même temps elle confirme la primauté de Pierre, la primauté du Pape voulut par Jésus
qui a fait de pierre le principal de ses apôtres, le chef de l’Église.
L’Église va s’organiser comme la société de manière pyramidale. Avec à la tête le Pape, c’est
au XIe siècle que le terme de Pape apparaît, on lui réserve un nom spécial, un titre spécial
car avant on l’appelait Sumus Pontifex (souverain pontife), preuve que le Pape est unique. Le
Pape qui a un titre particulier est chef suprême et juge suprême de l’Église. Pour diriger cette
église, il va se doter d’une administration et la renforcer, elle prend le nom de Curie.
I
l y a différentes institutions :
la cour de Justice du Pape qui va connaître en appel de crimes relevant de sa compétence.
Comme la discipline ecclésiastique ; simonie, vente de sacrements, un différend entre deux
juridictions, annulation de mariage et même être juge en appel de procès d’inquisition, juge
en première instance pour des causes très graves comme la violence commis sur un clerc.
Elle existe toujours aujourd’hui, elle s’appelle le tribunal de la Rota avec comme fondement
le droit canonique modifié en 1917.
Ces causes réservées au Pape sont jugées au sein d’une juridiction spéciale que l’on appelle
la pénitencerie.
Autre organe qui se développe, l’aumônerie donner des biens faire la charité. Rome fait
rentrer des impôts et elle utilise cet argent pour l’entretien des clercs, des bâtiments, les
croisades et pour les bonnes œuvres. Le Pape est donc une sorte de quasi-monarque mais
pour autant il a un organe consultatif (de conseil) que l’on appelle le consistoire et qui
regroupe les cardinaux qui sont les plus hauts dignitaires de l’Église après le Pape c’est
l’équivalent du Sénat romain. C’est également l’organe qui légifère et qui aide à prendre les
décisions importantes comme les relations diplomatiques, la décision d’excommunié un
souverain, création de nouveau diocèse.
Autre service très important, la Chancellerie. Service d’écriture de la papauté qui rédige les
lettres du pape, les décret et loi du pape et qui emploie des dizaines de notaires. De la même
manière que la justice pontificale s’intensifie, les causes (procès) affluent de toute l’Europe
et aussi la correspondance des papes s’accroit au cours de la période étudiée, ce sont des
signes manifeste de la centralisation. Le pape écrit au responsable ecclésiastiques, les prélats
locaux, les évêques et abbé mais aussi aux rois, aux ducs. Pour montrer l’accroissement,
milieu du XIIe siècle, le Pape innocent deux expédie en moyenne en 72 lettres par an. Sous
innocent 3, on est à plus de 320 par an. La chancellerie à un service d’archives, elle
enregistre les lettres écrites par les papes et reçus par eux, pour le XIIIe siècle, on a plus de
50 000 lettres. A titre d’exemple, Fulbert de Chartres (évêque de Chartres) à observer qu’il y
a qu’une lettre qui mentionne le Pape, il n’a jamais reçu des lettres du pape, ne lui a jamais
envoyé et c’était avant le XIIe siècle.
Il n’envoie pas que des lettres mais aussi des représentants dans les pays, les légats qui ont
divers pouvoirs. Ils ont le rôle de veiller à l’application de la réforme grégorienne, ils
contrôlent et donc sanctionne, ils font des rapports au pape, ils peuvent rendre des
jugements à la place du pape et il manifeste physiquement par leur présence la plénitude de
la puissance du pape. Ajoutons à cela que par exemple les légats peuvent surveiller le
déroulement des croisades ordonnés par les papes. Sous Philippe Auguste, Innocent III lance
la croisade des Albigeois, des légats surveille le déroulement des croisades.
Chef de la hiérarchie, évêques et abbés sont soumis au pape. C’est de lui qui tienne leur
pouvoir spirituel. L’archevêque et les évêques viennent en personne trouver le pape à Rome
pour recevoir leur investiture. Signe de soumission, d’obéissance de révérence envers le
Pape. Jacques Paul, historien, conclue sa démonstration « l’unité de l’Église est manifeste
grâce à un devoir d’obéissance unanimement acceptés ». C’est dans ce contexte qu’il faut
placer la naissance des hérésies. On est à une période ou le pape a les moyens d’organiser
une Église très hiérarchisés, la papauté est en train d’opérer une amélioration de l’institution
qu’elle ne veut pas voir s’effondrer. Dans le même temps certains hérésies critiques ces
transformations, critique de la richesse (Arnault de Brescia, mort en 1255 brulé à Rome).
Il n’y a pas que hérétiques les qui critiquent les institutions romaines
Au XIIe siècle, le siècle le plus influent Saint Bernard de Clervot (fonde l’ordre de Cîteaux).
Paix de Dieu
Cette paix interdit les violences faites certains bien et des certaines catégories de personnes.
On n’a pas le droit de taper les inermes (ceux qui sont sans armes) donc les civils. L’église
sert à moraliser la guerre et en plus elle va dire il faut l’encadrer.
C’est l’église qui créer le droit de la guerre.
Dans ces conciles on rappelle ces prescriptions qui ne sont pas de l’initiative du pape, ce sont
les évêques du France mais le pape reprend ce mouvement et l’étend à toute la chrétienté.
L’évêque levait des milices de paix mais qui était plutôt inutiles car n’était pas de très bonnes
troupes.
Les trêves de dieu et paix de dieu ne s’applique pas lors des guerres contre des hérétiques et
dans les croisades.