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Un monde byzantin profondément fracturé.

1282-1425 = Andronic II => Manuel II Paléologue.

1261 Michel VIII prend Constantinople.

Les aristocrates qui font des Etats qui vont perdurer sont tous des parents de la dynastie impériale.
Les aristocrates locaux eux et leurs principautés vont disparaitre dans la 1 ère moitié du XIIIème. Les
grands grands et parenté impériale vont perdurer.

Nicée, Trebizonde, Epire…

Ces souverains vont se proclamer empereur et réclamer l’héritage impérial (Epire va se proclamer
une fois seulement avoir pris Thessalonique)

+ 2 souverains slaves qui vont adopter le titre de tsar.

Cinq souverains avec une titulature impériale donc. Mais il n’y a pas cinq empires, l’empire est
unique, il n’y en a qu’un seul, c’est une idée unique.

Cette idée d’empire coexiste avec une multiplicité d’Empereur, qui ne se reconnaissent pas les uns
aux autres.

L’état de Nicée s’impose dans la mer Egée et les Balkans.

1261 l’empereur de Nicée couronne cette entreprise de restauration de l’empire byzantin du XIIème.

La conquête de Constantinople par Michel VIII vient confirmer ses prétentions, selon la mentalité de
l’époque tout est dû à la providence divine, la prise de la ville est donc un signe divin de la légitimité
du souverain de Nicée, le seul légitime a exercer le titre impérial. Comparaison avec un nouveau
Moïse, qui conduit le peuple élu à sa terre promise.

Cela relève du discours officiel pour légitimer ce pouvoir. L’empereur de Nicée était un parmi
d’autres prétendant donc. Pas de restauration, c’était une possibilité parmi d’autres, l’empire
légitime n’était donc pas celui de Nicée au départ.

Nicée n’était pas un empire byzantin en exil, 1261 n’est pas une reconquête…

L’historiographie grecque du XIXème a suivi ce schéma pour des raisons nationalistes, idéologiques,
afin de présenter un roman national. = souligner le caractère grec de l’empire byzantin, l’empire de
Nicée sert donc de fil conducteur

Après 1261 les souverains autres maintiennent leur titre impérial.

 L’empereur de Trebizonde va maintenir le titre impérial mais va renoncer a la prééminence,


cad a l’universalité de son titre. Il va s’intituler basileis autokrator, cad roi et empereurs, des
Ibères et des provinces de transmarine (= sud de la péninsulle de Crimée, Kherson et sa
région).
Il maintient le titre impérial mais reconnait une autorité locale et pas universelle.

Les souverains de Bulgarie et de Serbie font pareil, maintiennent Tsar, mais avec un
complément, cad Tsar des Bulgares, Tsar des Serbes, qui limitent donc le titre a un peuple ou
une région.
Il n’y a que deux souverains qui réclament une titulature universelle, cad celui de
Constantinople, l’ancien de Nicée, et l’empereur latin, qui s’est enfuit de Constantinople et
va s’établir en Morée (Péloponnèse). Ce sont les seuls qui réclament, qui revendiquent une
autorité universelle.

Dévaluation du titre ? Importance symbolique de la capitale énorme ? + Importance de la


légitimité ancienne et familiale.

A Constantinople on accepte l’existence d’autres souverains qui portent le titre impérial ,on
s’adresse a eux en les appelants basileis.

Dans ce contexte du monde byzantin éclaté il y a donc une conception du pouvoir partagé,
cad un pouvoir impérial exercé par plusieurs souverains en même temps.
En grec il n’y a pas la distinction entre empereur et roi. C’est celui qui exerce une autorité
venant de dieu, le basileis, dieu donne le pouvoir impérial, et soit il est exercé par une seule
personne soit il est partagée par plusieurs souverains.

Zone intermédiaire : Un territoire ou l’on retrouve des souverains ne possédant pas le titre
impérial : l’Epire, ou les souverains abandonnent le titre en 1230 avec une dfaite face aux
Bulgares, et la Théssalie, qui abandonne aussi, et sont toujours sous l’influence soit de
Constantinople soit de l’empire latin, les principautés de Morée.

Sous l’influence byzantine :

 Le Sultanat Seldjoukide de Rum ou de Konya


 Territoires russes : principauté de Kiev et Duché de Moscou (il y en a d’autres qui gardent
également des liens très étroits avec le monde byzantin)

Les églises de Kiev et de Moscou sont sous l’autorité du patriarcat de Constantinople, leurs évêques
sont nommés et envoyés depuis Constantinople.

Autokrator = celui qui détiens le pouvoir (cratos = pouvoir)

Basileis = plutôt pouvoir religieux.

L’empereur est un laïque, mais c’est le seul laïque qui peut pénétrer dans l’autel de l’église, ce n’est
pas un empereur du XIXème, mais une autorité religieuse et idéologique complexe.

Pour évoquer les emperurs germains notamment les byzantins parlent de roi ou de chef, ou de rex
(transliterration) ils font attention a l’usage du mot empereur… c’est un monde.

L’orthodoxie en question : les enjeux de l’union.

Framgentation religieuse et ecclesiastique, qui est lié à la fragmentation politique.

Les empereurs latins de Constantinople ont accepté l’autorité pontificale. Depuis la réforme
Grégorienne elle implique aussi une autorité temporelle, le place se place comme le souverain
universel temporel et spirituel, c’est le chef des autres souverains.
Cela va poser problème face à l’idéologie traditionelle byzantine, ou l’empereur est le chef des
souverains chrétiens, chef de l’Eglise, de l’ensemble des chrétiens.

Conception occidentale (communauté chrétienne dirigé par le pape) vs conception byzantine


(communauté chrétienne dirigé par l’empereur des romains).

Le fait que le nouveau souverain impérial accepte la tutelle pontificale heurte donc une grande partie
de la population autochtone. D’abord le clergé byzantin, qui n’accepte pas cette supériorité du pape.

Mais aussi une grande partie de la population de la ville, qui va réagir.

Ce rejet de la population qui permettra aux autres souverains (Nicée, Trebizonde etc) de revendiquer
le pouvoir.

La rupture des communions est lointaine entre les deux chrétientés. On ne sait pas la dater.1054 est
un épisode de plus entre les relations très difficiles entre Rome et Constantinople. Leurs rapports a
toujours été conflictuel, depuis l’antiquité tardive.

S’explique en fonction du rôle de ses deux villes, toutes deux villes impériale.

Histoire de la donation de Constantin au pape Sylvestre, qui est un faux. Va être réutilisé et
l’interprétatio nva être amplifié au XIème siècle.

Le Pape de Rome, en raison de sa primauté, va toujours revnediquer un droit de regard sur les
affaires internes de l’empire.

Droit de regard qui, au IXème, sous la patriarcat de Photios, va provoquer une 1 ère crise : le schisme
Photiens, cad une excomunication réciproque entre le pape et le patriarche. Photios produit un texte
d’une importance majeure dans la tradition byzantine, une letre aux patriarches orientaux, ou il parle
pour la 1ère fois d’une erreur dogmatique des latins, l’ajout du filioque, l’ajout à la profession de foie
chrétienne.

Le st esprit procède du père depuis le concile de Nicée de 325. Filioque = procède du père ET du fils.

Photios parle d’autres « erreurs des latins » cette expression « erreurs des latins » va revenir souvent,
le terme erreur est intéressant.

Cette lettre est communiqués aux autres patriarches, Alexandrie, Antioche, Jerusalem… pour leur
exposer les erreurs des latins.

Ce problème préexistant va revenir au XIème en étant amplifié par la réforme Grégorienne.

= séparation entre clercs et laïques, accordant la supériorité aux clercs, et accordant au pape le rôle
de chef du clergé. Indépendance de l’Eglise (a byzance l’Eglise fait partie de l’état), donnation de
Constantin (reprise au XIème etc)

Cette idéologie pontificale réformé va pénétrer dans le monde byzantin au XIème. La donnation de
Constantin est connu à Constantinople dans la seconde moitié du XIème. Les byzantins vont essayer
de l’expliquer en renversant sa signification, en disant, puisque c’est l’empereur qui a donné ses
droits aux papes, cela mpntre que l’origine de l’autorité pontificale vient de l’empereur.

Et les croisades, qui favorisent la pénétration de l’idéologie pontificale, dans le monde byzantin et le
reste de la méditerranée orientale.

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