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Pour les contemporains il n’y a qu’une seule Eglise, l’Eglise chrétienne, concept anachronique, pour
les contemporains il ne pouvait concevoir une Eglise alternative. Cad que chacun ne reconnaissaient
pas l’autre Eglise, chacun se considérait comme catholique. Ils ne pouvaient pas concevoir cela.
On parle d’une fracture interne donc, une fracture au sein de la même Eglise.
+ tout chrétien doit tendre vers l’union, malgré toutes les rivalités politiques etc. L’union est un
objectif pour tous. Frère dans la foi.
L’’union est un commandement pour n’importe quel chrétiens. Les deux sont en rupture de
communions depuis longtemps déjà, on ne peut pas le dater.
Au XIIème va se développer une littérature polémique, afin de démontrer les erreurs de l’autre et
montrer les causes de cette rupture de communion.
Notamment côté byzantin, qui vont expliquer ainsi pourquoi le pape n’est plus commémoré a
Constantinople.
Euthymios Zigabénos dans son panopile dogmatique va être le premier auteur byzantin a qualifier
les latins d’hérétiques (très dur de dire cela)
Plus modéré = Théophylacte d’Ochrid, qui va parler des « erreurs » des latins sans jamais qualifier
d’hérétiques.
Pus il n’y a jamais condamnation officielle de l’Eglise latine de la part de l’Eglise latine, pas un seul
synode byzantin qui condamne la doctrine latine. Ces accusations d’hérésies restent dans un cadre
individuel.
Théodore Balsamon, avec plusieurs commentaires aux canons et ses lettres, va aussi être très
virulent, mais reste individuel, même s’il reste proche du pouvoir.
Au XIIème on va voir apparaitre des listes des griefs contre les latins, qui font un catalogue de leurs
erreurs. Erreurs = questions dogmatiques (filioque, pain azyme) jusqu’à des questions banales
(barbes). (pour un byzantin rasé = eunuque)
Il n’y a pourtant pas de clivage entre les deux si profond que ça (a Constantinople on fréquente les
latins par ex) mais diff avec ou dans l’empire, un byzantin du fin fond de la Grèce par ex n’a jamais vu
de latin.
Pas forcément encore de clivage entre les deux chrétientés… l’historiographie traditionelle prétend
que si, mais plus complexe que cela. Porosité entre les deux communautés, qui se rapprochent
paradoxalement. (les confltis sont symptômes du rapprochement) certains auteurs parlent
d’orthodoxie byzantine… c’est anachronique. Ce ne sont pas deux ensembles bien définis.
1204 n’est ainsi pas un affrontement entre latins et byzantins, entre catholiques et orthodoxes.
1204 est une forme de rupture en soit mais complexe. Ce n’est pas un tournant pour autant. Il y a
des changements malgré tout.
Changement = changement d’attitude de l’Eglise pontificale vis-à-vis de l’Eglise grecque. 1204 = mise
ne eplace d’un régime latin a Constantinople, l’Eglise romaine va essayer d’intégrer l’Eglise grecque
dans l’Eglise pontificale qu’elle conçoit comme universelle.
IVème concile de latran en 1215 = très important, toute une partie du concile est dédié a
l’incorporation des grecques dans l’obédience pontificale. C’est la 1 ère fois qu’on qualifie
officiellement ceux qui restent en dehors de schismatique.
Le pape va commencer a prêcher des croisades contre les schismatiques grecs et défendre l’empire
latin de Constantinople.
Ce concile oblgie tout évêque a prêter serment au pape. Beaucoup d’évêques byzantins vont refuser.
Ils seront donc démis.
Le problème va venir quand il s’agit de distribuer les ressources, lorsque une partie des élites
byzantines vont se voir priver des ressources. C’est a partir de là que les élites grecques (une partie)
vont se révolter et refuser de prêter allégeance aux latins.
Ainsi la ville d’Attramytion (rive asiatique, pas loin) accueille très favorablement les latins.
En crète, en 1207 venise s’empare de l’ile et tout se passe bien. A partir de 1212 Venise veut
introdurie une réforme fiscale radicale, qui implique de priver les anciens seigneurs de l’pile de leurs
revenus, ainsi remplacer les élites grecque par une élite latine vénitienne.
C’est ici qu’une révolte très violente éclate entre 1212 et 1213.
Dans l’historiographie grecque cette révolte crétoise s’explique par un sentiment identitaire,
ethnique même ou religieuse… mais en réalité ce n’est pas du tout le cas.
Le clergé lui va s’opposer a la papauté de manière générale, refuser de prêter allégeance pour des
questions dogmatiques (refuse d’intégrer le filioque dans le credo) refuse l’allégence au pape.
Plus l’attitude de la papauté sera violente plus l’opposition du clergé grec sera virulente.
Nicétas Chôniatès = auteur très important sur la période. Auteur d’une histoire qui raconte la chute
de Constantinople en 1204. L’œuvre historiographique la plus importante pour la période.
Il écrit son histoire dans l’entourage de Nicée, son histoire participe a la légitimation du pouvoir de
Nicée et au discrédit du pouvoir latin et de l’Eglise romaine.
Et a aussi écrit « tresor de l’Orthodoxie » très hostile au dogme latin et les qualifiants d’hérétiques.
Conséquence considérable de 1204 dans les rapports entre les deux Eglsies donc. Mais les tentatives
d’unions ne s’arrêtent jamais malgré tout.
Des envoyés de Nicée et de la papauté, qui souvent se rencotnrent a Constantinople, pour négocier
l’union. Débat de sourd en réalité car tous deux sont dans des positions fixes. Pour les byzantins les
latins doivent renoncer au filioque et organiser un concile œcuménique sur le territorie de l’empire.
Pour les latins les byzantins doivent reconnaitre le filioque et l’autorité du pape.
Vers 1250 c’est le début d’un vrai débat. Nicéphore Biemmydès, grand savant et proche de la cours
de Nicée (maitre de Théodore II lascarys) qui écrit et ouvre une porte. Il considère que le st esprit ne
procède que du père mais à travers le fils, per filum, qui pourrait donc être concilié avec la formule
filioque. Un pont possible donc.
Mais ces échanges vont s’arrêter en 1261 donc, choc pour la papauté, et le pape Urbain IV fait appel
a une nouvelle croisade pour reprendre la ville a Michel VIII.
Tentatives de reprise de la ville par la papauté et par l’Empereur latin déchu (Baudouin II) vont tout
deux essayer d’organiser une ligue des princes latins pour reprendre la ville.
1262 publication par Thomas d’Aquin de ‘contra errores graecorum » = contre les erreurs des grecs,
commandé par le pape.
1267 traité de Viterbe regroupe Charles Ier d’Anjou (en Sicile) Baudouin II (déchu) et Guillaume de
Villehardouin (prince du sud de la Grèce, latin, dans le Pélopponèse notamment, et a Mistra, jusste a
coté de Sparte)). + sympatie du prince d’Epire et du tsar de Bulgarie.
Facee a cela Michel VIII va essayer de se rapprocher de la papauté, négocier l’union pour mettre fin
au projet de croisade.
Il va ainsi tout faire pour conclure l’union, qui sera proclamé en 1274 lors du deuxième concile de
Lyon. Une union qui, en principe, engageait les byzantins sur la seule reconnaissance de la primaiuté
de Rome (= reconnaitre l’autorité universelle du pape, qui impliquait un droit de regard sur
l’ensemble du monde chrétien, ainsi qu’un droit d’appel, ou n’importe quel clerc peut faire appel au
tribunal pontifical)
Mais avec la mort du Pape Grégoire X (qui a signé l’union) ses sucesseurs se mettent a soutenir
Charles Ier d’Anjou pour attaquer l’empire.
Ce n’est qu’en 1282, lors des vêpres siciliennes (révolte en Sicile contre les autorités de Charles
d’Anjou) que la menace contre l’empire disparait. Il doit faire marche arrière (alors qu’il avait
commencé l’invasion).
L’union de Lyon provoque un rejet très fort de la population byzantine. L’Emepreur a réagis en
imposant un climat de terreur dans l’empire (fait prisonnier des parents proches, met a mort,
persécute des gens, met en place une censure…) Période très difficile, tellement que cet épisode a
traumatisé la société byzantine.
Par la suite on inventera même des légendes sur la répression de Michel VIII contre ceux qui
s’opposait a l’union des Eglises. (encore ajd on en parle au Mont Athos, un choc dans l’imaginaire
collectif donc).
C’est un enjeu très délicats donc, l’union, les empereurs en seront conscient, et sauront que l’union
peut êrte dangereuse car provoque l’opposition de la part de la société.
En 1282 lorsque Michel VIII meurt on ne l’enterre même pas, puis ensuite dans une Eglise très
éloigné. Son corp a été montré comme non incorruptible, l’opposé d’un saint donc.
Andronic II, son fils donc, va rejeter l’union comme 1 ère décision. Il va demetre le patriarche
unioniste Jean XI Vekkos et promulgué le concile des Blacheernes pour contester l’union.
Convoqué a la hate, il convoque donc, deux ans plus tard, un second concile, toujours aux
blachernes, en 1285 cette fois, ou on convoque plus de monde et on condamne donc
officiellement la doctrine latine. Et excommunication de tous ceux qui y adhèrent.
Il s’agit donc d’affirmer ce qu’est le vrai dogme, le dogme orthodoxe donc. + ce qu’est le rôle de
l’empereur. Car son rôle était compromis puisque il avait Michel VIII conduit son peuple dans
l’hérésie. Retour a l’orthodoxie donc, redonner au souverain byzantin son rôle de gardien de la foi,
de l’Eglise et protecteur du dogme le plus pur. Protecteur de l’orthodoxie donc.
L’orthodoxie en question :
Cela ressemble a un conflit entre un empereur et un patriarche, mais les enjeux sont bcp plus
profonds.
Patriarche Arsène et le régent de l’empire, Michel Paléologue. (Michel s’était imposé comme régent
de Jean IV Lascarys à Nicée donc, car Théodore II lascarys est mrot en 1258 et son jeune fils Jean IV
doit compsoer avec une régence. Michel Paléologue s’est imposé et est allé plus loin, en 1259 il se
fait couronner co empereur de Jean IV, se fait couronner en allant a l’encontre de l’opposition du
patriarche Arsène, qui refuse de reconnaitre ce couronnement et l’excommunie) Arsène se retire
ensuite dans un monastère. Michel Paléologue nomme alors un deuxième patriarche Nicéphore II.
Quand Nicéphore II meurt Michel Paléologue fait appeler (sous pression) a nouveau Arsène qui
revient a Nicée donc.
En aout 1261, lorsque il s’empare de Constantinople, il fait une entrée solennelle dans la ville ou
Arsène n’est pas invité et reste a Nicée.. Mais Arsène, en raison du prestige de Michel, accepte de la
couronner a ste sophie, toujours comme co-empereur.
Mais a Noel 1261 Michel va plus loin, il écarte Jean IV lascarys définitivement en le déposant mais
aussi en le faisant aveugler.
Cela provoque une nouvelle rupture, une nouvelle excommunication de Michel, un conflit avec le
patriarche et quelques années plus tard (ou on cherchait un arrangement) en 1264 Arsène est
déposé par un synode réuni par Michel.
Pour une partie de l’Eglise le patriarche légitime reste Arsène, car sa déposition n’est pas
cannonique.
Germain III meurt un ans plus tard, mais so nsucesseur Joseph Ier.
En 1273 Arsène meurt, mais sa mort ne met pas un terme au conflit ,les arsénites continuetn de
refuser la légitimité de Joseph.
Nouvelle fracture en 1274. On a Joseph Ier qui, dans un premier temps, accepte l’union (d’abord
engagé a reconnaitre la suprématie de rome, pas le filioque) Joseph Ier ne reconnait pas et est démis,
on nomme alors Jean Vekkos.
L’Eglise se retrouve alors fracturé en trois camps, les arsénites (continuent a rester attaché a
Arsène) , les Joséphites (qui reconnaissent Joseph et non pas Jean Vekkos ni les unionites) et les
unionistes, qui ne reconnaisssent que Jean Vekkos et la politique de l’empereur.
La mort de Michel VIII et l’arrivée au trône d’Andronic II ne met pas un terme au conflit, même si les
unionistes sont écartés et condamnés, (lors du synode des blachernes donc)
Puis Andronic II réélit Joseph Ier, ce qui ne plait pas du tout aux Arsénites, qui ne le reconnaissent
toujours pas
En 1284 concile d’Atramytion et tentative d’accord, chacun apporte ses arguments sur deux docs et
les jettent au feu ‘ordalie) mais les deux brulent.
En 1310 c’est la fin du schisme, lorsque l’empereur nomme un patriarche arsénite, Niphon Ier. Qui
accepte toutes les revendications arsénites, cad l’annulation de toutes les nominations faites par le
passé, bcp de métropolites etc sont invalidés… cela provoque une nouvelle fracture de ceux qui ne
reconnaissent pas la nomination de 1310, comme Théolepte de Philadelphie, qui reste en rupture de
communion avec le patriarche de Constantinople jusqu’en 1330.