Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
https://manualpost.com/download/gac-trumpchi-gs5-new-generation-parts-manual
-2020-zh/
Peu de personnages ont joui dans le monde clérical, depuis le XIIe siècle,
d'une popularité égale à celle d'un certain Primat, sur le compte duquel,
avant de très récentes recherches, on ne savait absolument rien.—Le
professeur de rhétorique italien Thomas de Capoue, qui écrivait au temps du
pape Innocent III, après avoir distingué le style rythmique et le style
métrique, ajoute que si Virgile a donné les plus parfaits modèles de l'un,
Primat a excellé dans l'autre. D'autre part, Richard de Poitiers, moine de
Cluny, a composé, vers la fin du XIIe siècle, une chronique où l'on lit, à la
date de 1142: «A cette époque brillait à Paris un écolier, nommé Hugues,
que ses condisciples avaient surnommé Primat. Il était d'assez bonne
condition, mais d'un extérieur disgracieux. Adonné dès sa jeunesse aux
lettres mondaines, il se fit dans plusieurs provinces une grande réputation
comme plaisant et comme littérateur. Son talent d'improvisateur était
célèbre. Il y a des vers de lui que l'on ne peut pas entendre sans éclater de
rire.» Ainsi, Primat florissait vers 1140, et c'était un joyeux compagnon. Le
poète Mathieu de Vendôme corrobore sur ce point et enrichit encore le
témoignage de Richard de Poitiers: il nous apprend, en effet, qu'il avait fait
ses études aux écoles d'Orléans, avant 1150, alors que l'une des chaires de
cette ville était occupée par l'illustre Primat:
Mihi dulcis alumna,
Tempore Primatis, Aurelianis, ave!
Vue d'Assise.