Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
https://manualpost.com/download/clark-forklift-ut40d-ut60d-oi-375-operators-manu
al/
**Clark Forklift UT40D & UT60D OI-375 Operator's Manual** Size : 9.32 MB
Format : PDF Language : English Brand: Clark Type of machine: Forklift Type of
document: Operator's Manual Model: Clark UT40D & UT60D Forklift Diesel
Ce fut vers lui que fut envoyé en ambassade, par Bérenger II, roi
d'Italie, un jeune littérateur, devenu depuis un historien de quelque
célébrité. Liutprand, dont c'est ici l'occasion de parler, était né à
Pavie, d'un père qui avait été député vers la même cour par le roi
Hugues, prédécesseur de Bérenger. Hugues conserva au fils la
protection qu'il avait accordée au père. Les talents qu'annonçait le
jeune Liutprand, favorisèrent ces dispositions, surtout la beauté de
sa voix, que ce roi, qui aimait la musique, se plaisait beaucoup à
entendre. Quand Bérenger, marquis d'Ivrée, eut forcé Hugues à lui
céder son trône, il garda auprès de lui Liutprand, le fit son
secrétaire, et l'envoya quelques années après 199, à Constantinople,
en qualité d'ambassadeur. Liutprand profita de cette mission pour
apprendre le grec, et ce fut à peu près tout le fruit qu'il en retira. De
cette haute faveur où il était, il tomba tout-à-coup dans la disgrâce,
et fut obligé de se retirer en Allemagne. C'est dans cet exil qu'il
composa l'histoire de son temps 200. Il était alors chanoine de l'église
de Pavie, titre qu'il prend au commencement de chacun des livres de
son histoire. Elle est écrite avec esprit, en latin meilleur que celui des
autres écrivains du dixième siècle, et avec une petite pointe de
malignité satirique, qui passe même la mesure quand il est question
de Bérenger et de sa femme. L'accueil distingué que Liutprand reçut
de Constantin Porphyrogénète, fut accordé à son mérite autant qu'à
son titre; et il nous a laissé, outre l'histoire dont on vient de parler,
une relation piquante de son voyage et de son ambassade 201, ou
plutôt de ses ambassades, car il en fit une seconde assez long-temps
après 202, dont il fut moins content que de la première; de simple
chanoine il était pourtant devenu évêque de Crémone; il était
envoyé par un puissant empereur, Othon Ier; à qui il devait la chute
de Bérenger, son persécuteur, son rappel dans sa patrie, le
rétablissement de sa fortune, et son avancement; mais
Porphyrogénète n'était plus là pour le recevoir 203.
Note 199: (retour) En 946.
Cette langue, altérée dans ses mots et dans ses tours, était pourtant
encore matériellement la langue d'Homère et de Démosthène, au
lieu qu'on oserait à peine dire, en parlant du langage corrompu dans
lequel on écrivait alors à Rome et dans l'Italie, comme en France et
dans l'Europe entière, que ce fut la langue de Cicéron et de Virgile.
Aussi, malgré la place honorable que ce siècle conserve dans
l'Histoire littéraire d'Italie, quels monuments latins a-t-il laissés? de
quels auteurs peut-il citer les productions? Quels sont ceux qui, dans
cette dépravation générale, montrèrent du moins un bon esprit et
quelques traces d'un meilleur style?
Rappelé en Angleterre par Henri Ier, Anselme s'y rendit; mais bientôt
les intérêts de la cour de Rome qu'il voulut servir, le brouillèrent avec
ce roi. Il repassa sur le continent, et peu de temps après revint se
fixer dans l'abbaye du Bec. Ce fut à l'invitation de Henri lui-même,
qui, désirant enfin s'accorder avec le Pape, se rendit plusieurs fois
dans cet abbaye pour conférer avec Anselme. Le prélat ayant réussi
dans cette négociation, retourna auprès du roi, rentra en possession
de son archevêché, de ses dignités, de ses biens, et mourut deux
ans après 211, laissant dans l'Europe chrétienne de vifs regrets et
une grande renommée de sainteté, d'éloquence et de savoir.
Note 211: (retour) En 1109.
Note 219: (retour) Cela est rigoureusement vrai de ses Sermons; ses
Lettres peuvent être, sinon lues, du moins consultées pour l'histoire.
Note 229: (retour) Quelques auteurs ont prétendu qu'il avait été dédié à
Charlemagne, et se sont fondés sur des manuscrits, qui portent pour
titre: Scholœ Salernitanœ versûs medicinales inscripti Carolomagno
Francorum regi, etc.; et pour premier vers:
Mais c'est une altération prouvée du texte, qui ne peut être venue que du
caprice d'un copiste. Charlemagne n'étendit point ses conquêtes vers
Salerne, et n'eut jamais d'influence sur ce pays-là. Dans tous les autres
manuscrits, ces vers sont adressés à un roi d'Angleterre, Anglorum Regi
scribit, etc. Voy. sur tout ceci, Tiraboschi, t. III, p. 308 et suiv.
Note 236: (retour) Entre autres Mabillon, Acta SS. Ordin. S. Benedicts,
vol. I. Baronius, Annal. Eccl. an MCXI.
Il serait inutile de nous traîner sur des noms et sur des ouvrages
ignorés et illisibles. Rien n'y annonçait encore une résurrection
prochaine: la semence en était jetée, mais rien ne germait et surtout
ne fructifiait encore. En voyant avec quelle lenteur et avec combien
de peine l'esprit humain se dégage de la rouille que la barbarie lui a
une fois imprimée, on apprend à sentir de plus en plus les bienfaits
de l'instruction, à chérir davantage les sciences, la philosophie et les
lettres; à respecter, à garder précieusement, à désirer d'augmenter
chaque jour le trésor sacré des lumières.
CHAPITRE III.
Note 250: (retour) Elles étaient bien loin de l'être, lorsque j'écrivais ceci,
aussi complètement qu'elles l'ont été depuis, dans les deux Mémoires de
M. le professeur Heeren, et de M. de Choiseuil-Daillecourt, qui ont
partagé le prix à l'institut, sur la question de l'influence des Croisades, et
auxquels il faudra renvoyer désormais pour tous les résultats de cette
grande époque de l'histoire.