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L’Empire byzantin

L’empereur Alexis Comnène, son épouse Irène et leur fils, le futur Jean II sont couronnés par les Anges (psautier Barberini, XIe siècle.)

1. Une vidéo qui résume l’histoire générale de l’empire byzantin

https://www.youtube.com/watch?v=xq2Ws3lTqKk&t=4s&ab_channel=Val%C3%A9riePESTRE

2. Les difficultés de l’empire byzantin à partir du XIe siècle

L’empire atteint son extension maximale sous Basile II qui annexe la Bulgarie en 1081. Ses successeurs poussent plus
loin annexant l’Arménie. En revanche, l’empire qui déjà perdu la Sicile face aux Arabes au IXe siècle (Palerme est prise
en 831) perd sa dernière ville italienne, Bari, face aux Normands en 1071. Cette fin du XIe siècle est terrible pour les
Byzantins. La même année, leurs armées sont écrasées à Mantzikert par les Turcs qui s’emparent de la plus grande
partie de l’Asie Mineure […]. Pourtant, Constantinople constitue toujours le pôle du commerce méditerranéen
débordant de richesses et investie par les marchands italiens.

La rupture définitive entre chrétiens latins et byzantins intervient en 1204, lorsque Venise parvient à détourner vers
Constantinople la quatrième croisade qui finit par prendre et mettre à sac la première ville de la Chrétienté. Les croisés
installent un empire latin de Constantinople. Après 1204, il ne reste que quatre régions byzantines. En 1261, l’empire
byzantin est restauré à Constantinople. […].[La nouvelle dynastie des Paléontologues] doit affronter depuis les années
1280 la dynastie turque des Ottomans qui s’emparent peu à peu de toute l’Asie mineure.

Nicée tombe en 1331, Nicomédie en 1337 etc. [Puis, Constantinople chute en 1453 ce qui marque la fin de l’empire
byzantin.]

M. Kaplan, « Un territoire à géométrie variable », Les collections de l’Histoire, n°80, juillet-septembre 2018
3. Quelques différences entre l’Eglise d’Orient et l’Eglise d’Occident

Eglise chrétienne d’Occident Eglise chrétienne d’Orient


Organisation Le pape (l’évêque de Rome) est à la tête de Le chef de l’Eglise est l’empereur byzantin
de l’Eglise l’ensemble de la chrétienté Occidentale et qui détient son pouvoir de Dieu. C’est un
se place au-dessus des souverains. empire théocratique.

Il est élu par un collège de cardinaux (des L’empereur nomme les patriarches (la plus
clercs) et il nomme les évêques. haute fonction dans la hiérarchie de
l’Eglise) notamment celui de
Constantinople qui est le plus puissant.

Les évêques sont élus par des assemblées


appelées synodes.

Célibat des Depuis le XIe siècle, tous les clercs sont Le mariage des clercs est autorisé dans
prêtres obligatoirement célibataires pour marquer certains cas.
leur différence avec les laïcs.
Langue de la Latin Grec
prière
L’Occident latin

La figure allégorique de la « Mère Église » (Mater Ecclesia), placée à l’intérieur d’un cadre architecturé évoquant un lieu de culte, entre les représentants du clergé
(clerus) et les fidèles (populus), dans l’un des six rouleaux d’Exultet de l’abbaye du Mont-Cassin, confectionné entre 1085 et 1087 pour l’abbé Didier, devenu le
pape Victor III (ASV, Barberini lat. 592, fol. 1r).
1. Deux articles sur la formation de la société féodale

https://www.lumni.fr/article/l-emiettement-de-l-empire-carolingien#containerType=folder&containerSlug=le-
moyen-age-le-systeme-feodal

https://www.lumni.fr/article/le-roi-et-le-systeme-feodal#containerType=folder&containerSlug=le-moyen-age-le-
systeme-feodal

2. La réforme de l’Eglise d’Occident

[A partir du XIe siècle], ce qu’on appelle réforme grégorienne prend d’abord l’allure d’une transformation de
l’institution ecclésiale dont les conséquences sociales sont profondes. Au fondement de cette transformation se
trouve la volonté de l’Eglise de séparer rigoureusement les clercs des laïcs, dans leurs statuts comme dans leurs modes
de vie. […] La sexualité […] devient le critère majeur pour différencier clercs et laïcs. […] L’obligation du célibat devient
une règle absolue pour les prêtres qui sont encouragés à répudier leur compagne et ne peuvent plus transmettre leur
charge paroissiale à leur fils. […]

A tous les niveaux hiérarchiques, [l’Eglise] tente de se débarrasser des ingérences laïques. C’est ainsi qu’à partir de
1059 le pape n’est plus choisi par l’empereur, il est désormais élu par un groupe d’évêques, les cardinaux. [Le pape
devient alors vraiment le chef de la chrétienté, tentant de se placer même au-dessus des rois. L’Eglise souhaite alors
contrôler les mœurs des laïcs, notamment en transformant le mariage en sacrement et en tentant de mieux contrôler
la violence des chevaliers qui s’adonnent à des guerres privées.]

F. Mazel, V. Sorrel, Chevaliers, prêtres et paysans, Histoire dessinée de la France, La Découverte, Paris, 2019
3. Un Occident prospère

La population augmente. Les conditions de vie s’améliorent, pour les puissants comme pour les paysans, qui
constituent alors plus de 90% de la population. Le vif dynamisme des campagnes explique l’essor commercial et le
renouveau urbain. [Certaines villes s’enrichissent alors grâce au commerce et s’émancipent de la tutelle de leur
seigneur et deviennent parfois de véritables cités-Etats à l’image de Venise ou Gênes en Italie].

F. Mazel, V. Sorrel, Chevaliers, prêtres et paysans, Histoire dessinée de la France, La Découverte, Paris, 2019
Le monde musulman

1. Une vidéo sur l’histoire générale du monde musulman

https://youtu.be/HPZZDs4AZ9o

2. La séparation de l’islam en diverses branches et Etats

A la mort de Muhammad en 632 se pose la question de sa succession : à qui doit échoir la direction de l’umma, la
communauté des croyants ? Muhammad n’a pas d’héritier mâle et n’a pas désigné de successeur ; ce véritable
problème de légitimité successorale crée des tensions entre ses compagnons qui l’ont suivi de la Mecque à Médine et
les Médinois qui se sont ralliés plus tard à lui. C’est finalement Abu Bakr, l’un des premiers compagnons du prophète
- qui l’avait désigné comme celui qui devait diriger la prière après sa mort- qui succède à Muhammad.

En 656, après l’assassinat d’Uthman, le troisième calife, éclata une guerre civile qui opposa Ali, cousin et gendre de
Muhammad, alors désigné comme calife, et Muawiya, qui refusa de le reconnaitre car il entendait venger son cousin
Uthman. Le conflit, qui se termina en 661 par la victoire de Muawiya est à l’origine de la division entre sunnites et
chiites qui sont en désaccord à propos de la succession du Prophète.

Pour les sunnites (les partisans de Muawiya) l’un des critères légaux pour prétendre au califat est l’appartenance à la
même tribu que le Prophète. Les chiites (les partisans d’Ali) quant à eux, estiment que la direction de la communauté
revient aux seuls imams légitimes que sont les descendants d’Ali et Fatima.

Françoise Micheau, « La succession conflictuelle du Prophète », l’Histoire, n°423, mai 2016


3. Une carte et une chronologie sur l’éclatement du monde musulman issues de la revue l’Histoire

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