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HISTOIRE MÉDIÉVALE

EGLISE, PIÉTÉ ET CULTURE DANS L’OCCIDENT


1048 à 1198

CHAPITRE 1 : LA RÉFORME GRÉGORIENNE ET SES IMPLICATIONS


A- la situation des églises au début du IXe siècle
→ rendre hommage à : domination : geste de fides à son maître
→ le monde laïque à une autorité administrative sur les églises
- l’évêque à le for / ordinaire : juge les questions d’hérésie, divorse : interroge les consciences
- il dirige le stodium : comme le lycée → on apprend le latin pour les familles nobles

autorité politique est instable, insécuritaire : donc besoin d’armes pour se défendre : avouerie :
laïque désigné pour protéger l’abbé ou l’évêque si risque

→ élection épiscopales : at clero et populo : le roi de France ne dit rien


cérémonie d’investiture pour un évêque : par un métropolitain (archevêque qui a une autorité sur
bcp de diocèse)
il reçoit l’onction du chrême : crosse, mitre, anneau et manse épiscopal( domaines et biens
temporels)
manque de prêtre avec la connaissance du latin

hérésie : simonie ( acquérir une charge épistolaire par argent - pression ) et nicolaïsme ( luxure,
concubinage)

prêtres mariés
Rome et naples : pas de mariage des prêtres
En Gaule : tous mariés sauf les moines
évêques : doivent être célibataires

B) le déclin des structures épiscopales

pour être évêque : il faut avoir le pallium : donc recevoir une écharpe en lin suite à une visite à Rome
: certains ne veulent pas se rendre à Rome : milan
scriptorium : raison de déclin car moins en moins d'écrits et mémoire orale prime sur mémoire écrite
pas neutre :critique des prêtres ( concubinages ) par les moines

moine : règle monastique : St Benoît de Nassie et d’Aniane


- silence : donc coutume pour adapter la règle : langage des signes

si mauvais latin : mauvaise messe

C) la papauté

→ Pape prétend avec la prééminence hégémonique


→ épiscopales : d’un évêque
les carolingiens font augmenter l'influence de Rome, car Rome gagne de l’Autorité bis Xe siècle
grandes familles influencent les élections du pape

ex. Famille Marozia

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ab 1050 : contrôle impérial de la papauté

952 : Otton 2er publique un privilège : doc impérial pour rappeler les droits de l'institution
→ imitation imperii : il veut refaire l’Empire

D) la papauté isolée

→ fin de l’empereur sur Rome


papauté sous contrôle impérial
Otton, s’arrache la papauté, Eglise romaine sous tutelle

CHAPITRE 2 : les voies monastiques du renouveau dès la fin du Xe siècle

AN MILLE : féodalité stabilités , but amélioration des paysans, fin des conquêtes normandes
augmentation de la population
essor urbain, début autonomie de la ville et début de la commune

A) Rôle majeur des monastères

→ monastère de Cluny : fondé par Bernon en 909 ( guillaume d’aquitaine a donné une villa à l’abbéà

● les moines: quasi angelus - prient pour le salut de l'âme de leur seigneur
● les moines donnent 10 sous à Rome pour avoir la protection → défense spirituelle par le
pape
defensio → pouvoir de commandement temporel
● monastère : lieu de jonction entre ciel et terre : âmes sont confiées

Auctoritas : autorité souveraine


potestas : application de l’autorité

BERNON : abbé : utilise la liturgie de Rome


à sa mort : il donne son auctoritas par élection, renonce à la désignation

tout le pouvoir par la papauté


→ propriété est au pape
mais exemption pour Cluny : diplôme d’immunité et d’exemption de toute autorité spirituelle et
temporelle

918 : libertas romana à Cluny

920-930 : plusieurs seigneurs donnent d’autres monastères à Cluny : abbé unique qui contrôle les
abbayes : ABBATIAT : abbé d’un monastère
PRIEURS : supérieur du couvent

931 : le pape Jean XI publie une bulle : confirme la liberté d'élection + accorde exemption des biens
et défiscalisation des biens ⇒ tous les prieurés sont libres d'élection

935 : attaque de Cluny par un seigneur de Mâcon. Cluny demande au Roi de l’aide : mais refus
donc le seigneur est excommunié ( pas de sépulture ni communion)

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→ oblats : jeunes garçons offerts aux monastères

2 types de moines :
- profès : profession de foi - voeux
- convers : pas les mêmes obligations
ora et labora : W et prières

messe sèche : du Kyrie - Alleluia


pour faire une colonne de prière : environ 100 messe par jour

de + en + de Seigneurs laïques demande à Cluny de s’occuper des paroisses


→ demande pas d’argent : car moines
→ risque de détournement de la vie monastique

l’abbé est un seigneur : donc pratique la féodalité

cluny : entreprend des réformes -


culture de paix - sensible à la pax ecclesie et la liberta ecclesia

B) Le mouvement de paix

→ mouvement spontané à la fin du Xe siècle


question de la violence

le soldat : miles / bellatores : GENS BRUTAUX


VS inermes : laboratores : PAYSANS

travail de l’eglise de moraliser

ab 12e siècle : la chevalerie à des règles : miles : nobilis (sens moral)

1033 : 1000 ans de la mort du Christ


donc temps de réformes et de liturgies fort : TEMPS SOTÉRIOLOGIQUE : pour le salut

989 : concil de Charroux : les élites se rassemblent car peur du salut :


BUT : restaurer la paix, maintenir la foi : imposer un nouveau comportement
Roi pas invité , pas son rôle et se méfie des concils
listes avec les actes pieux et signatures des Grands : jurent sur des reliques

C) les serments de paix et la lutte contre la violence féodale

PAIX DE DIEU : 989-1033 : à l’initiative de l’Eglise

1027 : concil de Toulange


→ trève de Dieu pas de geurres durant les 4 jours : du jeudi au dimanche, pd le Carême et pd l’Avent)
attendre jusqu’au Roi Louis VII pour que le Roi récupère le mouvement de paix
+ empire germanique : empereur Henri III

1046 : Concil de SUTRI ( par l’empereur)


- cadre de la guerre

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- pacification des bellatores
pas de changement interne de la société
pas de remise en cause des inégalités sociales
mouvement de paix encadré par les évêques et abbé

1022 à Orléans : la foule brûle les gens , rejette les structures sacramentels

CHAPITRE 3 : LA PAPAUTÉ RÉFORME L’EUROPE (1048-1122)

→ contexte en France de reconstitution des principautés en France

réaffirmation des pouvoirs de la papauté grâce à Cluny


pendant les carolingiens : contrôle par l’empereur de la papauté

1048 : la papauté refuse d’être contrôlé pas l’empereur et demande un changement


reformatio et restauratio : BUT: autonomie des églises

A) REFORME DE LEON IX et GRÉGOIRE XII (1073-1085)

→ concil de Latran 1059 : La papauté par en guerre civile contre le nicolaïsme

- clercs majeurs : chasteté imposé


- clercs mineurs : pas imposé
ordre car hiérarchie céleste : vertus qui passent des ordres terrestres ou célestes
donc le moyen : chasteté
la réforme grégorienne : élan mystico-théologique

1049 : Concile de Reims (dans le dos du Roi)


→ prétention du pape à gérer l’Eglise de France

réforme spi ⇒ réforme morale ⇒ réforme morale


lutte contre l’aristocratie

retrouver la hiérarchie ecclesiastique

fils de prêtres : pas le droit d’être prêtre


- pour l’Eglise romaine : enfants bâtards et fils de prêtres mariés : les mêmes

cumul des mandats interdits

la papauté tente de tout réformer : centralisation autour du pape

concile de Clermont : 1095 le pape Urbain II profite d'un concile à Clermont (Auvergne) pour lancer
un appel aux chevaliers afin qu'ils fassent le voyage à Jérusalem et repoussent les infidèles.

rétablir l’ordre dans le monde


liberté et paix ecclésiastique : récupérer le tombeau du Christ

croisade : logique dans le mouvement de paix

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B) RELATION EGLISE AVEC LE MONDE

1123 : Concile de Latran : rappel de la paix de Dieu

la réforme grégorienne donne de + en + de pouvoir au pape, chef réel de la papauté

chrétienté : unité des systèmes politiques sous autorité du pape , donc du 12e au 14e siècle
pape : normateur de la piété (avant les concils )

obligation d’un Chrétien : confession annuelle + 3 communions par an : min requis


(communion fréquente mal vue) - communion du désir

confession à 2 origines :
- confession auriculaire : péché de l’intimité
- confession publique : par la communauté - péché publique

1045 : confession auriculaire généralisée par le curé du village : imposée à toute la société
presque éclosion de la conscience individuelle
1140 : transsubstantiation (1er mention)

église latine : prétention universelle : début de la primauté pétrine (St Pierre) : pape successeur de St
Pierre
s’habille en rouge : pourpre impérial, prétention impériale

création du légat : pouvoir pontifical donné pour une mission : envoyé pour être le pape en
déplacement

→ église universelle existe que avec l’Eglise romaine


- donc les autres hérétiques

pape : chef de la chrétienté


changement : église pontificale , centralisé et cléricale

! MAIS PROBLÈME !
- pas de contrôle du Roi
- pape choisi par Dieu mais le roi aussi ?

ab XIe siècle : 7 sacrements


mise en place des paroisses : 13e siècles

● Réforme grégorienne : L'objectif proclamé de la réforme grégorienne fut de rétablir la


discipline et de corriger les mœurs des clercs afin de mieux encadrer la société laïque et de
faire davantage pénétrer dans les esprits et dans les âmes les obligations de vie découlant du
dogme chrétien.

CONCLUSION : RÉVOLUTION DE L’EGLISE

● nouvelles réformes
● liberté des églises, égalité distinctes pv. laïque
● clergé retrouve sa dignité originelle

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● gouvernement centralisée
● église romaine : sanctification de la vie

C- La concurrence entre le spirituel et le temporel

lutte entre le sacerdoce et l’Empire


soutien des évêques, fondamental pour le pape.

monarchie capétienne se perfectionne, administration ++

droit romain renaît au 12e siècle : issus de Concils


droit canon : propre à l’Eglise de Rome

→ la querelle des investitures :

- pape Léon IX, ennemi en Italie : empereurs VS normand


- organise lui même ses troupes contre les normands

1053 : bataille de Civitate (défaite)

autres moyens :
- concils
- voyages

Grégoire VII écrit à tous les rois d’Occident d’être fidèle à l’église romaine
→ provoque des conflits armées VS empire

La querelle des investitures:

La papauté entre en résistance, Léon 9 va vouloir s’imposer en Italie et refuse que le pape soit le
jouet des forces militaires de l’Empereur, il y 2 ennemis en Italie: l’Empereur et les Normands qui
contrôlent toute l'Italie du Sud et souhaitent conquérir Rome. Les troupes pontificales sont battues à
la bataille de Civitate en 1053. La papauté prête à adopter des moyens raides, l’archétype de la lutte
contre l’Empire c’est Grégoire 7, dès son élection, il écrit à tous les princes d’occident, les invitant à
être “les loyaux fidèles de l’église romaine”. Il provoque des conflits armés, et le grand conflit
concerne l’Empire. Il provoque cette querelle. Mars 1075, il lance les dictatus papae qui ne seront
pas publié "l'église romaine a été fondée par le seigneur seul”, “seul le pontife romain mérite d’être
universel” dans la tradition le pape baise les pieds des rois/empereur, mais maintenant c’est l’inverse
- proscynèse, “il ne doit être jugé par personne”, les grecs deviennent hérétique avec les dictatus
papae etc… La déclaration est interne et provoque un conflit majeur.
En France, le conflit est majeur avec Philippe (il est tout de même moins fort qu’en Germanie). En
1074 le Pape dénonce les violences de Philippe Ier : “tyran” contre les pèlerins qui se font agresser
par des agents royaux. La papauté tente d’imposer la réforme grégorienne en germanie. Le conflit va
jusqu’à la déposition de l’empereur Henri IV par Grégoire VII “la bulle de déposition : je dénie au roi
Henri, fils de l’empereur Henri III…” -> appelle à désobéir au roi
En 1077 : Henri IV rencontre à Canossa des envoyés du pape et fait amende honorable. Dans la
foulée il fait nommer un antipape Clément III, l’empereur nomme son propre pape. Politique de la

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terre brûlée, en 1085 le pape Grégoire VII quitte Rome et meurt à Salerne accueilli par les princes
normande = humiliation.
Urbain II il suscite la ligue du lombard, alliance de cité du nord italienne qui ne veut pas la présence
des normands. Cette ligue génère une lutte armée (violente).
Toujours pas de vainqueur, en 1102, Pascal II, excédé par vingt ans de conflit avec l’empereur Henri IV
et par la nomination illégitime de l’évêque de Cambrai, lance un appel à la guerre sainte contre lui. Le
pape écrit au comte de Flandre Robert II pour l’exhorter à prendre Cambrai et Liège. Guerre sainte -
croisade. Mais la lettre est interceptée par les Liégeois, dont le doyen de la cathédrale, Sigebert de
Gembloux, rédige à la fin 1103 un mémoire scandalisé adressé à Pascal II. Plus largement, sa
réflexion s’attache à dénier tout gouvernement temporel au pape aux dépens de l’empereur, dont il
veut défendre le pouvoir contre des pontifes trop réformateurs.

En 1122, accord mit en place : concordat de Worms


Empereur : Je ne ferais plus l’investiture et je laisserai les élections épiscopales libres.
Pape : le roi ou un envoyé peut être présent pour les élections (pourquoi est-il là ?), regalia peuvent
être toujours donné par l’empereur (ensemble des biens, et droit vassaliques et féodaux), le futur
évêque est aussi un vassale.

Cette querelle a une dimension intellectuelle :


Les deux camps produisent des livres, des lettres soit pour défendre la réforme ou pour la contrer. La
papauté met au-dessus la spirituelle. Le pape Grégoire VII écrit à l’évêque Hermann de Metz (page
20) : une mauvaise politique, or que les prêtres sont les pères.
Texte du clerc Jean de Mantoue, Sur le Cantique des cantiques, vers 1081-1083 (page 20) :
Toute autorité militaire doit être soumise à l’Eglise. Les princes peuvent utiliser la guerre au profit de
l'Église alors que les clercs non plus le droit depuis le IIIe siècle d'utiliser les armes.
L’évêque Guy de Ferrare, favorable à l’empereur, écrit vers 1089 un pamphlet Contre Hildebrand le
schismatique (page 20) : le serment vassalique est un sacrement “le bien et le mal sont confondu” :
le pamphlet est contre le pape Grégoire VII.

Ce conflit est à rebondissement jusqu’au XIIIe siècle.

2. La coopération des pouvoirs en France ?

LA FRANCE, SECOURS DE L’ÉGLISE ?

Le roi de France est considéré comme un auxiliaire de la papauté de l'église romaine, car au
moment des grands conflits avec l’empereur, la France fait figure de refuge pour le pape.
D’ailleurs Innocent III dans une lettre a PA en 1203 pour lui dire à quel point la papauté lui est
redevable (page 23). Le royaume a un rôle tout particulier dans la vie religieuse de l'église romaine.

L'HOSTILITÉ SOUS PHILIPPE AUGUSTE (1180-1223):

Basculement dans un conflit très fort entre le pape et le roi pour les questions des
investitures. Le roi de France à pour habitude de récupérer les biens de l'évêché lors des “vacances
épiscopales” et aussi un conflit avec Ingeburge (princesse danoise). Le roi divorce (accordé par le

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pape) et rencontre Ingeburge ils se marient (ce qui fait une alliance avec le danois) sauf que la nuit
de noce ne se déroule pas comme souhaité et dit qu’ils se séparent, les évêques demande
confirmation du pape pour le divorce en attendant il l’enferme dans un donjon (pendant 15 ans). La
réponse négative, il force les évêques à le séparer.
En Janvier 1200 Innocent III lance l’interdit sur le royaume de FRance : plus aucun sacrement ne sera
effectué en france sauf (baptême), plus de messe etc.
Or Philippe Auguste : “style de rien” pendant 1 an, il tient aussi longtemps car une 10 d’évêques
acceptent de faire les sacrements malgré tout. A la fin de ses 1 ans il fait sortir Ingeburge et en 1213
elle revient à la cour.
⇒ la papauté est capable d’assumer un conflit ouvert contre une autorité pour le mariage.

Innocent III définit les rapports de la papauté avec le pouvoir temporel avec les bulles pontificales :
- La Décrétale Per Venerabilem (1202) : elle est destinée au seigneur de Montpellier (car le
seigneur veut légitimer ses fils bâtards et prend exemple que le pape l'a déjà fait pour le roi
de FRance).
Le pape refuse car le roi est au-dessus de lui, donc tu dois demander au roi “la justice séculière ne
peut être compétente sur le séculier” = le roi de France est maître sur son territoire pour sa justice.
- La Décrétale Novit ille d’Innocent III envoyée à Philippe Auguste (avril 1204) : en raison de
la guerre entre la France et l’Angleterre : milite pour la paix, il déploie une argumentation
idéologique; la guerre est mal car le fait de faire la guerre entre chrétien. Si le roi de France
fait un péché mortel je peux me prononcer. Tout pécheur criminel est jugé par le pape. Si le
roi ne fait pas la paix, il en subira les conséquences par l’excommunication. La lettre sépare
les domaines et le pape accepte de se positionner s’il y a le péché ; piste de théocratie
pontificale : il réclame l’autorité morale sur le roi.

La Bulle est un échec PA ne répond pas, il n’obéit pas au pape (comme St Louis). PA est un prince
opportuniste, réaliste.

CHAPITRE 4 : Organisation de l’Église et mouvements de piété

1. L'expression variée de la sensibilité religieuse

L’ESSOUFFLEMENT DES ANCIENNES SPIRITUALITÉS ?

Début de XIIe siècle avec l’apogée de Cluny avec Cluny III, prieuré partout, le moine est
pauvre mais pas le monastère (écrin de la Jérusalem Céleste). On voit naître des critiques contre les
moines noir (habit noir).

fin de l'essor de Cluny, Pour de multiple causes :


- La puissance choque certains moines et clercs, pour la trop grande richesse
- La personne moine n’existe pas, le moine vient pour participer à une liturgie céleste.
Souhaite aussi pour voir mettre en œuvre leur salut propre.
- Nouvelle aspiration liée à la réforme grégorienne. Bernard de Clairvaux, écrit contre la
richesse architecturale de Cluny. Les historiens ont beaucoup dit qu’il dénonçait Cluny et la
trahison or il dénonce parce qu’il ne comprend pas que Cluny veut être riche car “ils sont

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déjà au ciel”. Et ne sont pas contre la pauvreté, de plus les moines sont pauvres et il donne
des repas tous les jours aux pauvres.

L’APPARITION DE NOUVELLES ATTITUDES DE PIÉTÉ

Vita evangelica : premier signe 1080-1090 : dévotion particulière à l’humanité du Christ


De plus en plus attaché à la violence physique et à la mort du christ (du à la réforme Grégorienne),
on cherche le retour à la simplicité et retourner à la lettre de l’évangile.
Ils accusent Cluny mais ils ne sont pas dans la même perception.
Attiré par la pénitence. Il faut avoir conscience de soi et chercher la foi personnelle, leur salut
individuel = naissance de la personne. contrairement à Cluny.
Cet évangélisme est un érémitisme par Bruno, grande chartreuse, les moines sont dans des cellules
la semaine et le week-end ils se retrouvent.
Bernard disait “il faut mener âpre et dure vie”, au départ ce mouvement est érémitique.
La grande nouveauté est qu' il y a que des moines confré.
Robert de Molesmes en 1071 quitte son monastère et fonde le monastère de Cîteaux en 1098, et il
fixe les coutumes cîteaux, ils ont pour but d’appliquer à un nouveau modèle :
- habit blanc
- pas de richesse
- travail manuelle
- renonce à la dîme
- pas desservant de paroisse
- pas le sacerdoce

En 1100 le monastère reçoit l’exemption pontificale sur le modèle de Cluny.

LA VIE CANONIALE:
→ A cluny : modèle christ pantocrator, la pauvreté individuelle mais pas de la communauté (pas de
protecteur puissant), lieu de louange, moine quasi angelus.
→ A Citeaux : modèle du christ humain, la pauvreté individuelle et de la communauté, lieu de la
communauté chrétienne vit comme le christ, conscience du péché.
Apparition de la vie érémitique, répartition de la vie canoniale (chanoine : clercs séculier qui travaille
dans l’entourage d’un évêque, ils le secondent, font les élections épiscopales, vivent ensemble dans
une maison unique chanonge) avec une organisation, constitution.

Cette vie permet dans les grandes villes, d’assurer un rayonnement du clergé + texte de Jacques de
Vitry.

→ chanoine prêtre suivent la règle de St Augustin, remplacent les évêques : vivent en dortoire
chanoines : prêtres séculiers(vivent dans le monde) : viennent des élites sociales
bâtiment des chanoines : chanonge
influence des élites, du pape dans les élections. mais déterminantes pour le pape en 1265 : la bulle
Licet ecclesiarum : le pape choisit les chanoines : seule autorité : renforcement de la centralisation
pontificale

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le mense épscopal et canonial : terres appartenant à l’évêque : ensemble des taxes possédés par les
chanoines.

ab 1200 : tous les diocèse ont des chanoines : grossis par rapport à la démographie

Eglises et cathédrales

de + en + de construction pierre : plus de torchi comme caro

I- monumentalisation des églises : marque de l’église - concurrence avec les palais royaux et les
domaines.

bis 10e siècle : les gens sont enterrés à côté des églises
ab 10e siècle : murret de pierre : séparation morts et vivant

sacralisation du bâtiment et des espaces dans l’eglise

de + en + : la forme de l’eglise prend la forme de la crucifixion : immitation de la croix du Christ


le coeur des églises romanes est accessible aux fidèles : plus de réglementation sur le coeur
les fidèles veulent toucher les reliques : donc construction de déanbullatoire pour permettre aux
pélerins de circuler autour de l’autel.

à partir du 11e siècle : les fidèles ont plus le droit d’aller dans le choeur : CHANCEL : barrière
réserver aux clercs et pas toucher les reliques : toujours déanbullatoire

églises blanches : renaissance des baptisés


sénescence du monde : le monde va vers la mort, le vieillssement : mais si fidèles prient et
acceptent la parole de Dieu : sénescence ralenti.

autorité dans l’Eglise ?


pape Léon IX : réaffirme la réforme grégorienne par des voyages : autorité temprel pas importante
il multiplie les consécrations d’autel et donc d’avoir un lien direct avec ses églises
renforce le pv pontifical
le pape lors de ses voyages : rapporte des reliques.
concurrance de la chevauché du Roi : le Roi voyage aussi
multiplication des églises : St Pierre (le nom)

construction au début de l’Eglise : le coeur

II- les Pères de l’Eglises

aucun Père de l’Eglise ne dit que l’Eglise est le lieu de la présence de Dieu
(St Augustin s’y oppose)
Eglise : on ne peut pratiquer des activités profanes ( pas animaux, armes, W)
une bénédiction de l’Eglise : considéré comme un sacramentum
au 13e siècle : sacramentum : que les 7 sacrements et le reste juste bénédictions : limitation de la
valeur sacrée des gestes du culte.
baptême : le + important sacrement sous St Augustin
après Eucharistie

Evolution théologique au 13e sicèle sur la def du corps du Christ: 3 corps : triforme

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- corps sacrementel : ostie
- corps éclésiastique : Eglise
- corps historique : JC

reste d’ostie :
- fidèle les mangent
- apparition des tabernacles au XII et XIIIe siècle
cohérence de la croix, tabernacle, autel.

orthoxe : messe avant réforme grégorienne

incohérence générale : dos au peuple ou pas par rapport au tabernacle

sacralisation progressive de la présence de Dieu.

1025 : Arras : les chanoines de la Cathdérales, qui organisent une révolte, accusant l’évêque d’avoir
transformé la cathédrale en babylone

justice royale crâme les chanoines


L’eglise attire les grâces
changement de manière de voir la foi

Odon de Sully : méthaphysique de la lumière : il faut s’élever comme la lumière


vitraux mulitcolore : comme la Jérusalem Céleste ( basilique de St Denis)
vers 1200 : Il est à l’origine de l’élévation : pour voir Dieu car peu communie.

<3 : lieu des chanoines


l’Eglise comme lieu de silence

III- Cîteaux et le mouvement de pauvreté


( cistercien )

→ Bernard de Clerveau : mort en 1153


noble bourguignon, homme de lettres, très bonne formation de lettres : Virgile et Cicéron
fonde Clervaux en 1115 : règle ascèse : mortification : vivre comme Dieu : Vita Evangelica

pape Eugène III : ordre des cistérciens mais l’insulte car pas en accord avec la bible : luxe….

Bernard : promoteur de la croisade


4 points importants :
- redécouverte de la douleur du Christ, insiste sur la passion du Christ
à travers le corps souffrant, nous sommes sauvés.
- valorisation du corps souffrant

cathare : purs en grecs : veulent êre purs, car le corps est mauvais et pas d’importance
consulamentum : cérémonie suicide rituel : confiture et verre pilé et pour retrouver la pureté

→ compassion : Dieu et l’homme se rapproche

LA MYSTIQUE AMOUREUSE : liée à la conscience de soi

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- dimension affective de la foi
- sentiment mystique fort

LE CULTE MARIAL:

→ redécouverte de Dieu par la vierge marie


Pieta de + en +
obséssion pour Notre Dame : nom des eglises
intolérences de St Bernard :
- dénonce la papauté
- son grand ennemi : Pierre Abélard <3 Eloïse
philosophie avec la sainte trinité
comtesse du Perche - il légitime le mariage et la sexualité mais ne pas oublier l’âme
rapport à sa famille : noble et aristocrate
12 frères et soeurs : 3 pas entrés à Cîteaux
croquignolesque
vie = théâtre sociale
insigne distinctif : pour mieux distinguer les juifs / nobles / riches
refuse d'accueillir des oblats
cisterciens : devient plus puissant - terres et domaines
300 moins au 13e siècle
franciscains et dominicains qui apparaissent - donc baisse de Citeaux
exordium parvum
véritable lien entres les cisterciens et la croisade
les cisterciens ne veulent plus de serf et paieront des emplois que l’été .
baisse de la qualité des exploitations
variété monastique
dans tous les villages des 2 diocèses très pauvres : il y a un prieuré avec 1 moine
même dans les diocèses très pauvres : moines partout

LES LAÏCS

→ 4 éléments sur la piété des laïques :

- la prière pour les morts : ab 10e siècle : les laïques ont un souci de + en + grands pour la
mort des proches - destiné aux enfants et à la famille ( soucis) . Cluny est le relais de la
mémoire des morts. A Cluny : mise en place d'une nécrologue : nom des moines morts avec
leurs dates. Vers 1230 : Odilon choisit la date du 2 novembre pour tous les morts ( ceux qui
ne sont pas forcément au paradis ) toute la journée : lecture du nécrologe - mémoire de tous
les morts : monastère de Cluny. Vers 1050 : aussi dans les autres monastères prient pour les
moines morts. Après les fidèles : AM ou amicus à côté des moines dans la marge ( fidèle qui
donnait de l’argent- fils - domaine au monastère) : mais des riches …. Donc création de
confrérie autour d’un saint - livre avec les gens de la conférie. Lien privilégié avec les morts.
Purgatoire : mis en place au 12e siècle. Solidarité avec les morts <→ vivants . Lié avec la piéta

- encadrement paroissial : la paroisse - Eglise du village : élément majeur de la vie des laïques.
de qualité - curé reçoivent la dîme.
Le pédo-baptême devient une norme - baptême de bébé. Bis 13e : baptême d’enfant.
plus de caté : donc après la messe catéchisme pour les enfants. 1095 : conseil de Clermont :
interdiction de vin et pain ensemble. galette sans levain et se transforme en hostie

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- adoration des reliques : piété. Découverte de reliques : construction de nouvelles églises ,
donc anciens cimetières : martyr Romains. Vers 1070, l’évêque de Compostelle identifie des
reliques de St Jacques : meta maure : accompagne les sarazins pour les croisés.
moine Guibert de Nogent qui écrit un texte sur les reliques, critique de l’attribution des
reliques douteuses sur les saints.

- le pèlerinage : le <3 de la piété

3 types :
- pèlerinage local: le dimanche matin :
- pélé régional : Ste Anne d’Auray, St Denis.
- le pèlerinage international : Jérusalem, Compostelle, Rome

LA NOBLESSE

→ miles : chevalier du Christ valeur de piété et loyauté et non consomation sexuelle

les valeurs guerrières se maintiennent : se bat pour le Christ et accomplit plaienement son rôle

LES COMBATTANTS

miles orientaux courtoisie nobiliaire


→ croisade, paix, Eglise → loyauté, fidélité, foi, pureté, chant, séduction

reproche l’esprit d’adultère

tromper : séduire pour coucher - contradictions

nouvelle def de la tripartition sociale, par les chroniqueurs en ordre :


- moine
- clercs séculiers
- laïcs

réforme grégorienne a obligé les clercs à se mettre dans la même catégorie que les moines : donc
oratores

dans les laïcs : → bellatores (milites)


→ laboratores : ville et campagne

Adalbéron de Laon : 3 ordres qui fonctionnent ensemble.

monarchie : religion royale et impériale. Les Rois font partis de l’ordre cosmiques.
Helgaud de Fleury : vie du bienheureux robert - décrit la sainteté du Roi Robert
car il augmenté le domaine royale, construit églises, protège les pauvres.
la papauté l’a excommunié - conflit

miracle des écrouelles : certains Roi par le touché guérissent les malades.
→ participe au sacré de la fonction Royale
désaccord sur le sacre comme sacrement (8e)

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AN MIL : L’an mille ou an mil désigne l'an 1000 de l'ère chrétienne.

La période voit la géopolitique occidentale et orientale en mouvement à la suite des guerres et des
invasions. Ces dernières favorisent, à cette époque, les échanges de savoir et font évoluer les
niveaux techniques et culturels. Dans le domaine de l'art, les prémices de l'art roman arrivent dans
les édifices religieux. Les premiers monastères clunisiens apparaissent ; ils étendent leur influence
importante sur les terres chrétiennes.

L'an mille correspond à la renaissance ottonienne en Occident, à l'apogée de l'âge d'or de la


culture arabo-musulmane qui s'étend sur trois continents, et qui se transmettra plus tard à
l'Occident à travers notamment les traductions latines du xiie siècle.

Au xe siècle, l'Europe est divisée en principautés, très autonomes vis-à-vis des pouvoirs centraux.
Les princes nommant directement leurs évêques, la papauté tout comme les couronnes royales et
impériales sont bien moins puissantes. Le pouvoir à la tête du Saint-Empire se renforce avec le
sacre d'Otton Ier en 936. Signe d'une réaffirmation de la présence royale : les décisions législatives
se multiplient par cinq au cours de son règne. La royauté demeure élective, mais Otton arrive à
faire passer le pouvoir à son fils puis à son petit-fils.

De fait, les rois et le pape ont des intérêts convergents et s'allient pour récréer des entités
politiques et religieuses centralisées.

Le pape Jean XII mène à bien une réforme religieuse ainsi qu'une vigoureuse politique
d'expansion territoriale. Contre le roi d'Italie, Bérenger, il demande l'aide d'Otton Ier, roi de
Germanie et héritier de droits sur l'Italie par son mariage avec Adélaïde de Bourgogne. Jean XII le
couronne empereur le 2 février 962.

En échange, après moult négociations, Otton accorde le « Privilegium Ottonianum », confirmation


de la Donation de Pépin : l'Empereur reconnaît les États pontificaux (étendus jusqu'aux régions
byzantines) en échange d'un serment de fidélité du pape, librement élu, aux représentants
impériaux.

La mainmise d'Otton gêne cependant Jean XII, qui noue des contacts avec Adalbert, fils de
Béranger, ainsi qu'avec Byzance : il reprend la tradition, abandonnée dès Adrien Ier (772–795), de
dater ses actes à partir des années de règne des empereurs byzantins.

Furieux, Otton revient à Rome et Jean doit s'enfuir. L'Empereur convoque un synode qui juge le
pape coupable d'apostasie, d'homicide, de parjure et d'inceste. Il le dépose le 4 décembre 963, ce
qui constitue une nouveauté pour une assemblée d'évêques. Jean XII est remplacé par un laïc, le
protoscriniaire, qui prend le nom de Léon VIII. Otton modifie son privilège : désormais, l'élection
pontificale doit être sanctionnée par l'approbation impériale

Durant le xie siècle, les Normands vont être à l'origine, via des conquêtes militaires, de la création
de l'Angleterre et du royaume de Naples

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