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Velázquez
Milhou-Roudié Anne. Travailleur et "arbitrista": le "noveau prête" selon Bernal Díaz de Luco, évêque de Calahorra de 1545 à
1556. In: Mélanges de la Casa de Velázquez, tome 23, 1987. pp. 213-226;
doi : https://doi.org/10.3406/casa.1987.2491
https://www.persee.fr/doc/casa_0076-230x_1987_num_23_1_2491
Anne MILHOU-ROUDIE
Maître de Conférences à l'Université du Havre
1. Notons en particulier le canon 998 publié après la session XXIII : "Pour ceux [les clercs]
qui aspirent aux ordres majeurs, durant le mois précédant l'ordination, l'évêque
donnera l'ordre au curé ou à tel autre qu'il jugera à propos, de publier dans l'église les
noms et bon désir de ceux qui veulent être promus pour prendre des informations près
des gens dignes de foi sur leur naissance, leur âge, leurs vies et mœurs." (cité dans le
Dictionnaire de Droit Canonique, publié sous la direction de R. Naz, 6 vol., Paris,
Letouzey, 1924-1965, article "Bans d'Ordination", t. 2, col. 97).
*
* *
Les clercs doivent s'abstenir absolument de tout ce qui ne convient pas à la sainteté de
leur état [...] Ils ne peuvent exercer des métiers contraires au "decorum cléricale".
Suit la liste de ces "indecorae artes" parmi lesquels figurent les métiers
d'aubergiste, de boucher, d'acteur de théâtre, de bouffon, ou bien les
occupations dites "aliéna", étrangères à l'état clérical comme la médecine ou
la chirurgie, les métiers de tabellion ou de notaire. Puis le canon poursuit :
[...] ils ne peuvent pas non plus accepter des emplois publics comportant l'exercice d'une
juridiction séculière ou d'une administration2.
droit canonique ne sont pas très différentes de celles qui, pour les Grecs ou
les Romains, ne faisaient pas partie des "artes libérales", autrement dit
n'étaient pas dignes d'un homme libre4.
Au Moyen Age, Don Juan Manuel, poussant à son extrême le mépris
envers le peuple travailleur, affirme que les "labradores" ont du mal à sauver
leur âme
[...] porque muchos déstos son menguados de entendimiento, que por torpedat podrian
caer en grandes yerros non lo entendiendo 5.
Le mépris dans lequel la tradition chrétienne tient le travail est, bien sûr, un
héritage de l'Antiquité grecque et romaine, mais il se renforce au contact de
l'Ancien Testament; le texte de la Genèse racontant la chute d'Adam se
trouve ainsi glosé à l'infini.
Jardinier au Paradis Terrestre, vivant dans la contemplation de la
Création tout en évitant l'oisiveté par une occupation modérée, l'homme,
après le péché, a vu le Jardin se transformer en une terre dure à laquelle il
doit désormais arracher sa subsistance. Les hommes du troisième ordre (les
"laboratores", selon la classification d' Adalbéron de Laon), c'est-à-dire ceux
qui sont condamnés à gagner leur pain à la sueur de leur front, sont plus ou
moins assimilés à Adam pécheur, tandis que les ordres privilégiés ("orato-
res" et même "bellatores"), de par leur fonction plus élevée, semblent moins
liés à la matière, plus proches de la contemplation qui était l'occupation de
l'homme d'avant le péché6. On comprend donc que le plus "spirituel" des
états ait semblé diamétralement opposé au principe même de travail,
entaché d'infamie.
Cependant, dans la pratique, plus que l'activité elle-même, c'est sa
rétribution qui revêt un caractère vil, puisque les "œuvres de miséricorde",
recommandées au chrétien, peuvent comporter la même part d'activité
manuelle que le "métier" du travailleur mais sont sanctifiées par leur
gratuité. Toute l'histoire de la pensée chrétienne sur le travail témoigne de
cette méfiance envers l'argent. C'est la raison qui explique la sévérité avec
laquelle la hiérarchie punit le péché de simonie chez les ecclésiastiques.
Aristote, La Politique, introduction et notes par J. Tricot, Paris, Vrin, 1970, L. III, ch. 5,
p. 191 : "II n'est pas possible de se livrer à la pratique de la vertu quand on mène une vie
d'ouvrier ou d'homme de peine".
Don Juan Manuel, Obras complétas, 1. 1, Libro de los estados, édition de José Manuel
Blecua, Madrid, Gredos, 1982, p.410.
J'ai insisté sur la liaison entre le mythe d'Adam et l'éloge des métiers de la terre dans la
thèse que j'ai soutenue en vue de l'obtention du Doctorat de l'Université de Bordeaux
III: Anne Milhou-Roudié, Paresse et travail chez les moralistes espagnols du XVIe
siècle, 2 vol. dactylographiés, 1985.
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Llevar dinero por el trabajo que esta junto inseparablemente a cosa espiritual es
simonia, corao si uno llevasse dinero por el trabajo que tiene en dezir missa o en
baptizar. Verdad es que puede llevar dinero, no por precio de su trabajo sino por su
sustentaciôn, porque es justo que el que administra las cosas espirituales sea sustentado
en la vida corporal 8.
"si ténia intenciôn quando se ordenô de tener solamente de corner, porque todos éstos
pecan mortalmente" 10.
11. Ibid., p. 242, "Si es [el eclesiâstico] negociador o procurador de causas seculares, o si
exécuta otros algunos officios prohibidos a los ecclesiâsticos, como de tabernero,
médico, carnicero, bodegonero y otros deste jaez".
12. Régla de los fray les menores con el Testamento del bienaventurado padre san Francisco
en latin y romance, Mexico, 1595, cap. V "De la manera del trabajar": "Los frayles a los
quales el Senor dio gracia de trabajar, trabajen fiel y devotamente, en manera que,
alançada la ociosidad que es enemiga del anima, no amaten el spiritu de la sancta
oraciôn y devociôn al quai todas las otras cosas temporales deven servir. Y del precio de
su trabajo reciban las cosas necessarias al cuerpo para si y sus hermanos, salvo dineros o
pecunia. Y esto humildemente, assi conviene a siervos de Dios y seguidores de la muy
alta pobreza".
13. Antonio Dominguez Ortiz, Las clases privilegiadas en la Espana del Antiguo Régimen,
Madrid, Istmo, 1973.
14. Annie Molinié-Bertrand, "Le clergé dans le royaume de Castille à la fin du XVIe siècle.
Approche cartographique", Revue d'histoire économique et sociale, vol. LI n9 1, 1973,
p.5-53.
15. A. Dominguez Ortiz, ouvr. cité, p.205.
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[...] la negligencia de los prelados y curas moviô la misericordia de Dios a instituir las
ôrdenes mendicantes a que ayudassen a la salud de las animas viendo el estado en que
estava la cristiandad en aquel tiempo ; no vinieron los religiosos a descargar del todo a
los curas, sino a ayudar a los buenos y a reparar el dafio de los négligentes. An quedado
los salarios de los officios de curas enteros, y côbranse mâs estrechamente que antes y
lase de pretender que cesse la obligaciôn de merescerlos y mirar por las animas por la
parte del cuydado que toman los religiosos? Ayudadores son que a embiado Dios, no
escusadores [...]20.
Arçobispo :[...] pluguiesse a Dios que tanto recaudo y diligencia pusiéssemos en instruyr
el pueblo en la doctrina Christiana quanto ponemos en hazerles pagar los diezmos y las
primicias. Si esto se hiziesse assi, yo os prometo que todos fuéssemos santos.
Antronio : ^Pues no os parece que es bien que los clérigos cobremos nuestras rentas?
Arçobispo: Yo no digo que no se cobren, pero digo que séria bien que nosotros
hiziéssemos délias lo que somos obligados, y no lo que hazemos, y que, pues nos dan los
legos sus rentas porque les demos dotrina, la diéssemos. Se que Sant Pablo muy mejor
era que ninguno de nosotros, y con mucho mejor titulo podia pedir diezmos y
rediezmos, pero ya sabéys que era tanta su modestia, que por no ser a ninguno molesto,
y porque no paresciesse que por interesse predicaua a Jesu Christo, jamâs dexaua de dia
o de noche de trabajar en su officio, con que por sus propias manos ganaua de corner
para si y para los que traya consigo, de lo quai él mismo, en muchas partes y con mucha
razôn, se alaba ; y dize que notemos, para guardarnos dellos, a los que, andando ociosos,
quieren mantenerse de los trabajos ajenos. Pues, considerando esto, digo yo que no es
malo que nosotros cobremos nuestras rentas, pero que es bueno y justo que los que nos
las dan, cobren de nosotros aquello por que nos las dan, que es la dotrina; y mientras
ellos no cobran esta dotrina de nosotros, creedme que no merescemos las rentas que nos
dan22. ♦
21. A. Dominguez Ortiz, ouvr. cité, p.208, "Las disposiciones del Tridentino sobre la
creaciôn de seminarios habia sido letra muerta en la mayoria de las diôcesis y, en parte,
por motivos algo sôrdidos".
22. Juan de Valdés, Diâlogo de doctrina cristiana, édition de Domingo Ricart, Mexico,
U.N.A.M., 1964, p.84-85.
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d'abord, bien sûr, entre les paroisses pauvres et les paroisses riches; ensuite
dans la répartition des revenus. Les curés touchaient souvent des dons en
nature ("primicias") et des offrandes à l'occasion de fêtes, mais ne
touchaient pas tous le même pourcentage des sommes prélevées sur les
paroissiens23. Une autre plaie dont souffrait la paroisse espagnole était la
non-résidence des desservants, lesquels sous-traitaient leurs bénéfices à des
"clérigos" faméliques qui se contentaient d'une aumône dérisoire24. Au nom
de la grande pauvreté de beaucoup de desservants de paroisses, bénéficiers
légaux ou sous-traitants, se généralisaient certaines pratiques : bon nombre
de curés faisaient travailler leurs serviteurs ou leurs sacristains25, exerçaient
eux-mêmes en sous-main des "oficios no debidos", ou se livraient à un
véritable trafic de messes. San Juan de Ribera présenta au Concile de
Santiago en 1565 un "memorial" dans lequel il se lamentait du "grandisimo
desorden que los sacerdotes digan cada dia misa sin dejar un solo dia, por
tener que corner, como los que ejercitan oficios mecânicos"26. La dernière
mention est particulièrement parlante. Bien sûr, il était sacrilège de voir se
perdre la valeur sacrée des messes considérées pour leur valeur marchande,
ce qui rejoignait les cas de simonie, mais on ne peut qu'être sensible au
profond mépris contenu dans la comparaison. Cet état d'esprit, rappelant le
refus du terme "precio" pour désigner la rétribution du curé que l'on a
constaté chez Bartolomé de Medina, est diamétralement opposé à celui de
Bernai Diaz de Luco.
Porque los sacros cânones, por escusar la pobreza de las personas ordenadas in sacris y
el opprobrio y occasiones de hazer los maies que délia nascen, ordenaron que ninguno
fuesse admitido a orden sacro sin que toviesse compétente patrimonio o benefïcio, y
tenemos entendido que en esto ay muchas vezes fraudes y enganos, queriendo proveer en
ello, estatuvimos y ordenamos que de aqui en adelante ninguno sea osado de traer ante
nos o nuestros officiales o examinadores, titulo alguno de patrimonio que sea fingido,
antes sea verdadero y con probança bastante 29.
Bernai Diaz de Luco cherche également à mettre fin au trafic des messes
qui se pratiquait dans son diocèse; le chapitre VIII du Livre III des
Constitutions synodales ordonne que "ningûn clérigo pueda tomar pitança
de dos missas y cumpla con una". Mais c'est dans Y Aviso de curas, écrit
pourtant avant qu'il n'ait accédé à la dignité épiscopale30, qu'il se montre le
plus explicite :
Tengo por necessario que los parrochianos hallen en el cura toda verdad y sinceridad, y
deven avisar a los que los encomendaren algunas misas cômo no ay disposiciôn para
dezirlas luego o en el tiempo que se piden, por aver ya aceptado otras primero, o por ser
mâs en numéro las que tiene aceptadas de las que él y los clérigos que le ayudan pueden
dezir [...] Mayormente que ya la gente no es tan ignorante, antes muchas vezes confieren
entre si los parrochianos cômo no puede su cura cumplir tantos treyntenarios y missas
como tiene aceptadas y aun cobradas a las vezes. Y no baste pobreza para atreverse a
esto, pues si necesidad tiene el cura quando sirve por otro y le dan poco salario, él tiene
la culpa de encargarse de aquel officio en que no se puede sustentar [...] Y considère bien
para esto el cura que ami como el officiai mechânico (que se encargô de una obra en que
pierde y no se puede mantener con el jornal que délia le queda) no puede hazer la obra
mala por abreviar el tiempo ni sacar lo que pierde de la substancia de la obra (pues
devria mirar lo que acepta y no enganar a su proximo aunque diga que lo hizo porque
no ténia que comer) mucho sin comparaciôn menos puede el cura que a de serpadre de
verdad y de conciencia y dechado délia, por sustentarse enganar a sus sûbditos, no en
hazienda (que es toda tierra), sino en la salud de sus animas y en el socorro de sus
aflictiones que esperan aver mediante el sacrificio que dessean que se offrezca por ellos
[•••P.
[...] dejando aparté la costumbre aprovada que en algunas partes ay de dar por una
missa al sacerdote bastante sustentaciôn para aquel dia (la quai no es mi intenciôn
condenar), yo no veo razôn para obligar al cristiano que quiere ocupar una hora a un
sacerdote a sustentarle todo el dia en ociosidad, mayormente pudiéndose ayudar de otro
trabajo honesto para su sustentaciôn, pues no ay causa porque al clérigo sano (que
quebrantando lo que la Yglesia tiene proveydo, se ordenô pobre sin beneficio ni
patrimonio) le aya de sustentar la repûblica Christiana en ociosidad, aunque se ocupe
continuamente una hora cada dia en dezir una missa, porque si la Yglesia esto
entendiera, no era menester mandar tan estrechamente que nadie se ordenasse sin
patrimonio o beneficio, ni mandara que el prelado que ordena alguno de otra manera,
sea obligado a darle de corner [...] no veo razôn porque el clérigo sano, aunque sea
pobre, sea mâs libre que otros hombres de comer su pan con el sudor de su cara, como
en persona de Adân por via de maldiciôn o pena lo impuso Dios a todos los hombres, y
no se enganen los sacerdotes con escusar su ociosidad con la decencia del estado
sacerdotal y que no conviene que los clérigos hagan trabajos de sus manos, que antes
serian mâs estimados y reverenciados del pueblo si supiessen que, después de cumplido
su officio de sacerdote, se recogian en sus retraymientos a ayudarse de un honesto
trabajo para su sustentaciôn, pues ay muchas artes honestas y faciles de aprender con
que se pueden aprovechar. Y seguirse a de esto otro bien, que passando el tiempo
recogidos y sin ociosidad, escusarian los peccados y malos exemplos en que muchas
vezes caen por andar por los pueblos ociosos 32.
porque como padre de todos a de ser en esto solicito y no puede bien ser padre de las
aimas si no lo es en muchas cosas de los cuerpos, pues en estos casos, curando a ellos,
aun se escusan enfermedades en ellas 34.
Une telle compétence était déjà recommandée aux prêtres par saint
Jean Chrysostome, auquel d'ailleurs Luco fait allusion35. Pour résorber la
mendicité, Bernai Diaz de Luco préconise un remède inédit -n'oublions pas
que son texte est antérieur à 1540, donc précédant d'une vingtaine d'années
le Memorial de Luis Ortiz-: la création d'entreprises. Et, nouveauté encore
plus étonnante, c'est aux curés qu'il assigne un rôle qui préfigure celui des
intendants du XVIIIe siècle: inciter les riches à investir pour donner du
travail aux pauvres :
[...] para esta cura preservativa de las necessidades de sus parrochianos, deve el cura, de
mâs de hazer lo que hemos dicho como hombre espiritual, aun como prudente
considerar y conferir con otro (vista la qualidad de la tierra y del término del lugar
donde viva) que cosas de industria o de artificio, o de plantas, o labores se podrian
inventar o hazer con que el pueblo se enriqueciesse o a lo menos no tuviesse necessidad,
y hallasen los pobres en que ganar de corner, que en muchas partes ay buenos aparejos y
por no mirar en ellos ni aver quien lo solicite se pierde la buena disposiciôn y el provecho
que se seguiria, y deve procurar para que aquello mejor se haga, favor de justicia y
regimiento y authoridad de los superiores, animando algunos ricos que lo comiencen si
son cosas que requieren algûn caudal por el provecho que dello se siguirâ a los pobres de
sus pueblos, a los quales como adelante diremos son ellos obligados a socorrer quando
vienen a extrema necessidad 36.
"Mayormente que si bien lo miran los ricos, nunca ay industria ni granjeria que no sea
-. suyo el principal provecho, porque como esta en ellos el caudal, el mayor fructo del
trabajo de los pobres es para ellos [...]"37.
C'est donc un nouveau modèle de prêtre que nous présente Luco. Son
,
zèle pastoral doit le conduire à assumer toute une série d'activités: c'est
l'organisation de la bienfaisance -tâche qui était traditionnellement la
sienne- qui l'amène à chercher les causes de la misère, à envisager des
remèdes inédits, et à s'intéresser au capitalisme naissant, attitude que l'on a
trop souvent assimilée à la théologie protestante. Le prêtre n'a rien perdu de
35. Saint Jean Chrysostome, Obras complétas de san Juan Crisôstomo, édition de Daniel
Ruiz Bueno, Madrid, B.A.C., 1958, Los seis libros sobre el sacerdocio, p. 737.
36. J. B. Diaz de Luco, Aviso de curas..., ouvr. cité, cap. XXVII, fol. CXIIII v°.
37. . Ibid, fol. CXIII r°.
TRAVAILLEURET «ARBITRISTA» 225
Lactancio: [...] Si yo viesse que los clérigos vivian castamente y que no admitian
ninguno a aquella degnidad hasta que oviesse por lo menos cinquenta anos, assi Dios me
salve que me pareceria bien que no se casassen; pero en tanta multitud de clérigos
amancebados, que toman las ôrdenes mâs por avaricia que por amor de Dios, en quien
no véis una senal de modestia cristiana, no se si séria mejor casarse. Arcediano : £No véis
que casândose los clérigos, como los hijos no heredassen los bienes de sus padres,
moririan de hambre y todos se harian ladrones y séria menester que sus padres quitassen
de sus iglesias para dar a sus hijos? [...] Lactancio : Essos inconvenientes muy fâcilmente
se podrian quitar si los clérigos trabajassen de imitar la pobreza de aquellos cuyos
suscessores se llaman, y entonces no havrian vergiiença de hazer aprender a sus hijos con
diligencia officios con que honéstamente pudiessen ganar de corner, y serian muy mejor
criados y ensenados en las cosas de la fé, de que se. seguiria mucho bien à la repûblica38.
38. Alfonso de Valdés, Didlogo de las cosas ocurridas en Roma, édition de José F.
Montesinos, Madrid, Espasa Calpe, Clâsicos Castellanos, 2a éd., 1969, p. 70-71.
39. R. Sâez, art. cité, passim.
40. Antonio Espinosa, Reglas para bien vivir muy provechosas y aun necesarias a la
repûblica cristiana con un desprecio del mundo, Burgos, 1552, fol. A V r°.
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41. Voir par exemple Alonso de Orozco, Epistolario cristiano para todos los estados,
Alcalâ, 1567, "Epistola quarta para un sacerdote", passim.
42. J. B. Diaz de Luco, Constituciones synodales..., ouvr. cité, Lib. Ill, cap. II, fol. XXXV,
"Que ningûn clérigo in sacris ande en el cosso do corren toros, ni bayle, ni dance, ni
cante o predique cosas vanas pûblicamente, ni en otros juegos algunos, de que los legos
pueden notar liviandad".