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FICHE DE DEFINITION

TD Histoire médiévale – séances 6 à 10

Table des matières


TD 6 – Réforme de l’église et affirmation de la primauté des papes .................................................................. 1
TD 7 – La seigneurie et l’essor des campagnes .............................................................................................. 3
TD 8 – La renaissance des villes .................................................................................................................. 4
TD 9 – L’essor commercial ......................................................................................................................... 5
TD 10 – La genèse de l’Etat moderne ........................................................................................................... 9

TD 6 – Réforme de l’église et affirmation de la primauté des


papes
Souverain pontife : Souverain est le terme qui désigne une puissance supérieure aux autres. Quant à pontife, provient
du latin pontifex et de la devise pontifex maximus, titre accordé au grand pontife durant l’antiquité romaine. Le pape
prit ce titre à partir du IVe siècle. Ainsi « souverain pontife » et un des nombreux titres/appellation du pape,
successeur de Saint Pierre, évoquant alors une supériorité hiérarchique dans l’organisation de la chrétienté.

Curie : Ensemble des organes du gouvernement central de la papauté.

Légat : représentant officiel du pape. Il fut notamment envoyé lors des prédications à les expéditions à Jérusalem, les
croisades ; où bien, il peut le représenter lors d’évènement important à l’image des conciles.

Concile œcuménique : assemblée dite « universelle » qui regroupe tous les évêques de la chrétienté pour discuter et
émettre des règlements relatifs aux problèmes que pose la vie de l’Eglise.

Primauté : c’est le fait placer quelque chose, ici le pape, au premier rang, synonyme de prééminence. La primauté du
pape fut affirmée dans le contexte de la Réforme Grégorienne et face aux princes mais aussi face aux autres
patriarches d’Orient.

Hiérarchie : organisation fondée sur des rapports de subordination, ici les rapports de subordination au sein de l’ordre
épiscopale. Ainsi le pape se retrouve au-dessus de tous les autres clercs (archevêque, évêque, chanoine, prêtre… etc.)

Liberté de l’Eglise : La liberté de l’Eglise fait référence à la volonté du pouvoir pontifical de se dégager de la tutelle
impériale, mais aussi se dégager de l’influence et du pouvoir des princes dans les élections

Investiture : Deux sens :

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 Cérémonie de don du fief au vassal qui obéit à un important rituel.
 Mise en possession d’un bénéfice ecclésiastique. Elle peut être faite par des laïcs, d’où l’importante
Querelle des investitures, aux XIe et XIIe siècles.

Simonie : le trafic des choses saintes, et leur détournement à des fins profanes. Ainsi les clercs donnent de l’argent
pour obtenir une dignité ecclésiastique et, une fois désignés, se font payer pour tous les actes de leur ministère, pour
administrer les sacrements ou conférer à leur tour des offices ecclésiastiques. Jusqu’au début du XIe siècle, les
condamnations de ces pratiques simoniaques réitérées par des conciles nationaux, des évêques ou des papes, n’ont
eu aucune efficacité

Nicolaïsme : le fait de ne pas respecter l’obligation de chasteté (cas de charges héréditaires. Déjà au Xe siècle, les
Tafilalt, pape de père en fils. Rappel : on n’est pas clerc toute sa vie (laïc et clerc). Atton de Verceil et Pierre Damien
dénoncent dans toute la péninsule italienne les clercs concubinaires ou mariés.

Vicaire du Christ / vicaire de Pierre : autre nom du pape.

Dictatus papae (recueil de 27 propositions) : 1075. Définissent les pouvoirs du pontife et justifient son programme :

 Seul le pape, a, par le Christ, un pouvoir absolu et universel


 Il est le maître de l’Eglise, il est au-dessus de tous les princes laïques qu’il peut déposer s’ils ne respectent
les droits de Dieu et de l’Eglise
= L’excommunication et la déposition des empereurs s’en trouvent justifiées : de l’investiture laïque, on est
passé à la supériorité de l’autorité spirituelle sur l’autorité temporelle => désormais est en jeu la
domination du monde.
= Pour les princes, ces décrets sont une atteinte à leur autorité = pas publié en En Angleterre (mais
Guillaume Ier y avait combattu la simonie), ni en Espagne, ni dans l’Empire.
= En France : le légat Hugues de Die épura l’épiscopat, malgré les résistances de Philippe Ier et de la
noblesse.
= Dans l’Empire : les évêques ne voulaient pas perdre leur rôle politique => soutient Henri IV ouvrit la
lutte pour la succession archiépiscopale de Milan en proclamant la déposition de Grégoire VII.

Grégoire VII (1015 – 1073 – 1085) : moine bénédictin, conseiller de plus pape, a été légat en Allemagne et fut élu
pape en 1073. Il mourut en 1085 => donne une énorme impulsion à la mise en place de la Réforme Grégorienne,
mais il n’en est pas à l’origine.

Hugues de Die (1040 – 1106) : Homme d’Eglise qui fut évêque de Die (Drôme) puis, à partir de 1082, archevêque
de Lyon, Primat des Gaules. Nommé légat du pape par Grégoire VII en 1075, il est l’un des principaux artisans de la
réforme grégorienne en Bourgogne et en Francie.

Concile de Poitiers : ouverture => 13 janvier 1078, organisé par le légat Hugues de Die.

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TD 7 – La seigneurie et l’essor des campagnes
Assolement triennal : technique agricole consistant en une répartition des cultures selon un rythme donné (triennal =
3), sur un terroir divisé en quartiers égaux ou soles dans lesquels sont regroupées les parcelles, et qui apparaît au
XIIIe siècle.

Bordages : tenure féodale analogue au métayage. Petite ferme, métairie. Tenure portant sur une maison (borde) et qui
assujettissait à certains travaux domestiques ou à des corvées.

Cens : Redevance annuelle, fixe, en nature et (ou) argent, recognitive de la tenure.

Censier : Au Moyen Âge, registre foncier d’un seigneur contenant la liste de ses tenanciers et de leurs tenures avec
les redevances et les services auxquels ils étaient astreints.

Corvées : Prestation que le tenancier fournit au maître sous forme de travail. On peut distinguer la corvée exigée
au titre de la seigneurie foncière (prestation gratuite de travail que le paysan fournit sur la réserve en échange de sa
tenure, dans des conditions fixées à l’avance) et celle exigée au titre de la seigneurie banale (prestation gratuite de
travail tel que l’entretient du château, guet, ou encore réparations de route, que le paysan fournit en répondant à une
demande arbitraire du seigneur qui exerce son pouvoir de commandement).

Coutumier : recueil des coutumes (usage qui ont force de lois, elles sont rédigées à partir du XIII e siècle dans des
coutumiers et elles fondent le droit coutumier) d’un pays ou d’une province.

Feu : Ensemble de personnes occupant un foyer, soit 4 à 5 en moyenne pour le royaume de France, qui deviendra au
cours du XIVe siècle une unité fiscale sans rapport avec la réalité.

Réserve : Nom donné par les historiens à la terre qui est exploitée directement pour le seigneur, par les corvées, par
la main-d’œuvre servile, ou par des salariés.

Seigneurie foncière : Mode d’exploitation de la terre et des hommes qui partage les biens entre la réserve et les
tenures, et qui oblige les tenanciers à des redevances fixées à l’avance (cens, corvées).

Tenures : Bien immobilier « tenu » de celui qui en possède et conserve la propriété éminente et en cède la
propriété utile à un « tenancier » contre redevances, corvées ou services. Le terme désigne en général tout ou
partie d’une exploitation paysanne (maison, pré, vigne, courtil, terre), mais il s’applique aussi au fief et la tenure
peut alors être qualifiée de « noble ».

Vilains : Nom donné au paysan. Ne pas confondre avec le mot anglais qui désigne un serf.

Vavasseurs : vassaux de seigneur, lui-même vassal d’un seigneur plus puissant. Vassal, d’un arrière-fief.

Abbaye de Saint-Ouen, Normandie : Fondé vers 750. Dès 918, Rollon autorise le rétablissement de l'abbaye. C'est
sur l'initiative du duc Richard Ier de Normandie que fut relevée l'abbaye. Hildebert (c. 960-1006), premier abbé
véritable, est considéré comme le restaurateur de l'abbaye. Sous ses ordres, l'abbaye suit la règle bénédictine. Il se
fait restituer par Raoul, comte d'Ivry, des domaines dans le comté d'Eu. En 1067, Guillaume le Conquérant atteste
une confirmation en faveur de l'abbaye. L'abbé Nicolas de Normandie reconstruit à partir de 1062, l'église

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carolingienne en style roman. Dédiée à saint Pierre, elle accueille sa sépulture en 1095. En 1090, il avait acquis de
l'abbé Odon de Saint-Médard de Soissons de la tête de saint Romain, du bras de saint Godard, des reliques de saint
Rémi, saint Médard, des saints Innocents et de saint Sérène. Il a également entrepris la restauration des bâtiments
monastiques. En 1108-1112, Henri Ier notifie la donation du manoir de Fringrinhoe (Essex). Saint-Ouen dispose du
prieuré anglais de Mersea, également situé en Essex. Helgot poursuit la construction de l'abbatiale, qui est achevée
par Guillaume Ballot. L'église est dédicacée le 17 octobre 1126. Le corps de saint Ouen et les autres reliques y sont
transférés le 26 octobre. Rainfroy achève le cloître et les bâtiments du monastère. En septembre 1136, l'abbaye est la
proie des flammes5. Rainfroy la restaure et l'enrichit. Une bulle du pape Alexandre III du 20 février 1178 confirme
à l'abbaye la possession de Saint-Victor-en-Caux et de la Croix-Saint-Leufroy5. L'église est incendiée en 1248.

Abbé de Saint-Ouen :

TD 8 – La renaissance des villes


Guelfes : de Welf, patronyme de la famille d’Otton IV, rival de Frédéric II ; désigne les adversaires des empereurs
germaniques. Ils étaient partisans de la suprématie du pape en Italie sur celle de l’empereur, et d’un régime
démocratique dans les villes.

Gibelins : de Wilblingen, nom d’un château des Hohenstaufen ; désigne les partisans d’un pouvoir impérial fort. Ils
étaient partisans de la suprématie de l’empereur en Italie sur celle du pape, et d’un régime basé sur l’aristocratie,
c’est-à-dire qu’ils poussaient au gouvernement des nobles.

Commune : paysans regroupés en communauté, ayant des prérogatives administratives limitées. / Forme particulière
de charte de franchise dont les membres se sont alliés par serment. S’inscrit dans le cadre de l’absence de l’empereur,
repartie dans la partie germanique du Saint-Empire, au nord = indépendance partielle ou totale selon les cas.

Charte de franchise : acte émis par un souverain ou un seigneur, reconnaissant aux habitants d’une localité ou d’un
groupe de localités un statut particulier, dont des biens, limitation des droits féodaux et seigneuriaux, contrôle des
activités économiques, autonomie administrative, pouvoir de police et de justice.

Consulat : Forme d’organisation municipale. Corps gouvernant les villes.

Podestat : Premier magistrat de certaines villes d'Italie et du Midi de la France qui détenait, au Moyen Âge, les
pouvoirs exécutifs et judiciaires. Il était une personne étrangère à la cité.

Popolos : Réducteur et trompeur de dire peuple, car dans le popolo => beaucoup de monde

 Popolo grasso : bourgeoisie riche, membre des arts majeurs, bourgeoisie d’affaire
 Popolo minuto : petits artisans sans sous, marginaux, exclus, vagabond.

= au départ sont exclus du pouvoir mais vont le prendre au XIIIe siècle. Hiérarchie déterminée par l’argent qui est le
premier critère de différenciation sociale en Italie = opposition entre l’élite du peuple et ceux qui n’ont rien.

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// Regroupe les fractions dirigeantes des couches portées par l’essor industriel, commercial et financier, est sorti
victorieux de sa lutte contre l’ancienne classe dirigeante des cavaliers (milites), disqualifiés comme des « magnats »
dont la violence troublerait l’ordre citadin. Désormais, le régime du popolo, fortement appuyé sur les associations
professionnelles des métiers, les Arts, s’installe dans la durée, avec la mise en place du priorat (1282) et l’exclusion
des magnats par les Ordonnances de justice, dont la première rédaction date de 1293.

Florence : ville se situant en Italie, fondée durant l’antiquité romaine, qui, au XIIIe siècle, vit son gouvernement
réformé passer de deux consuls à un podestat, de préférence un chevalier de l’extérieur de la ville afin qu’il soit
impartial et sans lien avec les différentes factions de la ville. Parallèlement, la ville connait un essor économique.

Palais du Bargello : Palais se trouvant à Florence, construit en 1255, siège de la police de la ville.

Giovanni Villani : marchand, écrivain et homme politique.

Innocent IV : 180e pape de l’église catholique, 1243 – 1254, appartient à l’une des principales familles de Gêne,
formé à Parme et à Bologne. Très bon canoniste de son époque. Poursuit l’œuvre d’Innocent III. Excommunie
Frédéric II au concile de Lyon en 1245.

Frédéric II : 1194 – 1250, empereur du Saint Empire, il lutta contre le pape qui voulait affirmer son pouvoir face à
lui. Issu de la famille des Hohenstaufen.

Brunetto Latini : écrivain latin florentin vivant de 1220 à 1294. Guelfe, il s’exila en France entre 1260 à 1266, après
que l’empereur Frédéric II intervint et soutint à Florence le parti des Gibelins. Il composa en langue d’oïl le Livre du
Trésor, compilation scientifique avec récits et légendes et des commentaires sur Cicéron, qui influença la formation
de la prose italienne.

TD 9 – L’essor commercial
Familles marchandes : En Italie au XIIe et XIIIe siècle, le terme "familles marchandes" fait référence aux dynasties
familiales qui se sont spécialisées dans le commerce et les activités économiques. Ces familles étaient souvent
impliquées dans le commerce international, facilitant les échanges entre les différentes régions de l'Europe et d'autres
parties du monde.

Les familles marchandes italiennes étaient souvent basées dans des villes commerçantes prospères telles que Gênes,
Venise, Florence et Pise. Elles étaient souvent impliquées dans le commerce maritime, le négoce de marchandises
telles que les épices, les tissus, les métaux précieux, et parfois même dans les services financiers, contribuant ainsi
au développement du capitalisme commercial.

Ces familles marchandes jouaient un rôle crucial dans la prospérité économique des cités-États italiennes à cette
époque, contribuant également à l'émergence de la Renaissance. Certains exemples de familles marchandes notables

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comprennent les Medici de Florence, les Bardi et les Peruzzi, qui étaient actives dans le secteur financier et
commercial, contribuant ainsi à la croissance économique et à l'influence politique de leurs villes d'origine.

Organisation des métiers : Au XIIe et XIIIe siècle en Italie, l'expression "organisation des métiers" se réfère
généralement à des associations professionnelles ou corporations qui regroupaient des artisans ou des commerçants
exerçant le même métier ou la même profession. Ces organisations étaient des institutions importantes dans la vie
économique des cités-États italiennes de l'époque et jouaient un rôle crucial dans la régulation et la protection des
intérêts des travailleurs.

Voici quelques caractéristiques de l'organisation des métiers à cette époque :

1. Corporations et guildes : Les organisations des métiers étaient souvent structurées sous la forme de
corporations ou de guildes. Ces entités regroupaient des individus exerçant des métiers similaires, tels que
les marchands, les artisans, les teinturiers, les tailleurs, etc.
2. Régulation des métiers : Les organisations des métiers avaient pour objectif de réguler les métiers et les
activités économiques. Elles établissaient des règles et des normes professionnelles, fixaient les prix des
produits, définissaient les conditions de travail, et s'assuraient de la qualité des produits ou des services.
3. Formation et apprentissage : Ces organisations jouaient un rôle clé dans la formation des apprentis. Elles
organisaient des programmes d'apprentissage, fixaient les normes pour l'admission en tant que compagnon
ou maître, et veillaient à la transmission des compétences professionnelles de génération en génération.
4. Protection des intérêts : Les organisations des métiers protégeaient les intérêts de leurs membres. Elles
pouvaient négocier avec les autorités locales, intervenir en cas de conflits entre membres, et défendre les
droits professionnels de la communauté artisanale.
5. Solidarité sociale : Ces organisations favorisaient également la solidarité sociale entre les membres d'une
même corporation. Elles offraient un soutien mutuel en cas de difficultés financières, de maladie ou de décès,
renforçant ainsi les liens au sein de la communauté professionnelle.

En résumé, l'organisation des métiers dans l'Italie du XIIe et XIIIe siècle était un élément central de la structure
sociale et économique des cités-États. Elle contribuait à l'organisation et à la régulation des activités professionnelles,
tout en promouvant la solidarité et la formation au sein de chaque métier.

Changeur : Au XIIe et XIIIe siècle en Italie, le terme "changeur" faisait référence à un professionnel qui se livrait à
des activités liées à l'échange ou à la conversion de monnaie. Ces individus étaient souvent impliqués dans le secteur
financier et commercial, jouant un rôle crucial dans les transactions commerciales et les échanges internationaux.

Les changeurs avaient plusieurs responsabilités et fonctions, notamment :

1. Échange de devises : Les changeurs facilitaient l'échange de différentes devises. À une époque où les
marchands étaient impliqués dans des activités commerciales internationales, la nécessité de convertir

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différentes devises était fréquente. Les changeurs fournissaient ce service en échangeant une devise contre
une autre, généralement moyennant des frais.
2. Gestion des transactions financières : Les changeurs étaient souvent impliqués dans des transactions
financières, y compris le prêt d'argent et le change. Ils pouvaient également agir en tant qu'intermédiaires
dans des opérations commerciales complexes, facilitant ainsi les échanges et les transactions monétaires.
3. Participation au commerce international : En tant que professionnels du change, ces individus étaient
souvent liés aux activités commerciales internationales. Les changeurs étaient présents dans les grands
centres commerciaux italiens tels que Gênes, Venise et Florence, où le commerce maritime et les échanges
commerciaux étaient florissants.

Il est important de noter que les fonctions des changeurs étaient souvent intégrées dans le contexte commercial et
financier de l'époque, où les transactions monétaires étaient essentielles au commerce international et aux activités
économiques des cités-États italiennes. Les changeurs jouaient un rôle crucial dans la facilitation des échanges et
dans la gestion des aspects monétaires des activités commerciales.

Compagnie : Au XIIe et XIIIe siècle en Italie, le terme "compagnie" pouvait se référer à différentes réalités en
fonction du contexte, mais il était souvent associé à des entreprises commerciales ou à des associations de marchands.

1. Compagnies commerciales : Le terme "compagnie" pouvait être utilisé pour désigner une entreprise
commerciale ou une société formée par des marchands pour mener des activités commerciales conjointes.
Ces compagnies étaient souvent impliquées dans le commerce maritime, le négoce de marchandises et
parfois même dans des activités financières. Les membres de ces compagnies pouvaient être liés par des
accords commerciaux et financiers, travaillant ensemble pour maximiser leurs profits.
2. Compagnies militaires : À cette époque, certaines compagnies pouvaient également avoir une dimension
militaire. Les compagnies de mercenaires étaient des groupes de soldats professionnels, souvent des
aventuriers ou des chevaliers, qui se regroupaient pour offrir leurs services militaires à différentes cités-États
italiennes ou à d'autres puissances.
3. Associations professionnelles : Dans le contexte des métiers et des corporations, le terme "compagnie"
pouvait également être utilisé pour décrire une association ou une confrérie de personnes exerçant le même
métier ou la même profession. Ces compagnies professionnelles pouvaient avoir des règles internes, des
objectifs communs et servir à protéger les intérêts de leurs membres.

Dans l'ensemble, le terme "compagnie" reflète la diversité des structures organisationnelles qui existaient à cette
époque en Italie, que ce soit dans le domaine commercial, militaire ou professionnel. Les compagnies jouaient un
rôle significatif dans la vie économique et sociale des cités-États italiennes, contribuant à la dynamique complexe de
cette période.

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Lettres de change : Au XIIe et XIIIe siècle en Italie, les "lettres de change" font référence à des instruments financiers
utilisés dans le cadre des transactions commerciales. Les lettres de change étaient des documents écrits qui
représentaient un engagement financier. Elles étaient souvent utilisées dans le contexte du commerce international,
notamment par les marchands italiens actifs dans le commerce maritime.

Voici comment fonctionnaient généralement les lettres de change à cette époque :

1. Émission de la lettre de change : Un marchand (le tireur) émettait une lettre de change en faveur d'un autre
marchand ou créancier (le tiré). Cette lettre spécifiait le montant d'argent dû et les conditions de paiement.
2. Acceptation : Le tiré pouvait accepter la lettre de change, ce qui signifiait qu'il reconnaissait la dette et
s'engageait à payer le montant spécifié à l'échéance.
3. Circulation : La lettre de change pouvait être transférée à des tiers. Les marchands pouvaient ainsi utiliser
ces lettres comme moyen de paiement lors de leurs transactions commerciales.
4. Paiement : À l'échéance convenue, le tiré devait honorer la lettre de change en effectuant le paiement
spécifié au porteur de la lettre ou à la personne désignée.

Les lettres de change étaient un moyen efficace pour les marchands de faciliter le commerce international, car elles
permettaient de contourner les obstacles liés au transport d'espèces physiques sur de longues distances. Elles
contribuaient également au développement du système financier et commercial de l'époque, favorisant les activités
commerciales et le dynamisme économique des cités-États italiennes.

Florence : Au cours du XIIIe siècle, est devenue un centre économique majeur, à la fois commercial, industriel (centré
sur la production de tissus de laine et de soie) et financier ; ses compagnies marchandes durables et puissantes, dotées
d’importantes ressources en capital, ont installé des succursales fixes dans les principales places d’Europe et du bassin
méditerranéen, et s’imposent comme les financiers des papes et des princes.
Nœud de circulation de marchandises qui arrivent de l’extrême orient (soie, épices… etc.). Nord de l’Italie : cœur
des échanges commerciaux et Florence bénéficie le plus de cette effervescence => présence de compagnies de change
et de métier = regroupement de professionnel visant à les protéger des risques engendrés par le commerce.

Velluti : Originaire de Semifonte, sud du contado. Selon la tradition familiale, la famille s’est installée dans le quartier
de l’Oltrarno (particularité : point de chute des émigrés nés au sud de = famille d’homme nouveau => famille qui
n’est pas anciennement connue, venue s’installé et a réussi en faisant parti du popolo à se créer une richesse et un
patrimoine capable de rivaliser avec les principaux marchand Semois. Groupe qui participe à l’envoler de l’économie
florentine.

Famille de marchand qui a réussie. Ils vont multiplier les biens et à la 3 e génération, la famille va faire du commerce
de l’art de la laine et de celui du change. 1282 : Arte de mercandi : avec l’essor du commerce international =
énormément de commerçant et d’artisan => émergence des arts spécialisés dans des boutiques de marchands
spécialisé dans des domaines. Regroupement des Velluti => dans des sociétés vont se regrouper avec des associer,
rassembler un capital qui va être géré sur le temps long. Les Velluti mentionnés sont les descendant de celui qui a

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fondé. Pas de durée de vie très longue => une partie des associés vont demander la dissolution de la société pour
récupérer leur capital. Velluti = exceptionnel : la société va durer plus de 70 ans. S’engage par contrat, ont des
employés, des scribs, des notaires, avec des directeurs => véritables hommes d’affaires : dépôt d’argent,
investissement, transmet => stabilité des Velluti = on la retrouve dans les contrats. Aisance des Velluti => en 1310,
succession de 6000 florins en sachant que la société était au bord de la faillite 10 ans plus tôt.

Pour résumé : concrètement dans l’Oltrarno => champs, jardin = moins de densité. Velluti vivent ensemble = besoin
d’un palais => construction d’un palais « tour » ligne 6 => ensemble de la famille vit sous le même toit. Marque du
pouvoir des Velluti => installés à proximité des liées dans lesquels ils travaillent => alliance matrimoniale avec de
vieille famille aristocratique => deviennent important.

Médicis : La maison de Médicis, en italien casata dei Medici, est une famille patricienne apparue, au XIIe siècle, au
sein de la république de Florence. Famille de banquiers, qui ne se démarque par du reste du monde financier mais
qui va prendre de l’importance grâce à l’essor économique de Florence au XIIIe siècle. Elle va alors assoir son
pouvoir sur la république oligarchique en plaçant ses partisans aux principales magistratures de la cité. Leur richesse
lui permet de pratiquer le mécénat et ainsi contribuer au patrimoine architectural (San Miniato del Monte, Ponte
Vecchio) ; artistique (Cimabue, Giotto) ; et littéraire (Dante, Pétrarque) florentin.

TD 10 – La genèse de l’Etat moderne


Aides : deux sens :

 Dans le vocabulaire féodal : ensemble des prestations et des services dus par le vassal à son seigneur, c’est-
à-dire le service militaire, l’aide aux quatre cas (mariage de la fille aînée, adoubement du fils aîné, rançon
du seigneur, départ du seigneur à la croisade).
 Dans le vocabulaire fiscal : souvent employé au pluriel (les aides), terme général qui, aux XIVe et XVe
siècles, désigne les impôts, puis, de plus en plus nettement, les impôts indirects.

Sénéchal : deux sens :

 Officier du palais, puis de l’hôtel, chargé de la domesticité royale. Cet office est supprimé par Philippe
Auguste, en 1191.
 A partir du XIIIe siècle, officier royal à la tête d’une sénéchaussée dans le Midi.

Conseiller du roi : Organe de gouvernement très souple qui, issu de la cour du roi, rassemble les personnes que le
roi appelle pour l’aider à gouverner.

Parlement de Paris : situé à Paris, il s’agit de l’organe de la cour du roi qui se spécialise dans la justice et dont la
composition est fixée par une ordonnance, en 1345. Il comporte trois chambres : la Grand-Chambre, la Chambre des
enquêtes et la Chambre des requêtes.

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Chancelier : Dispose d’un sceau royal et dirige la Chancellerie royale (organe de la cour du roi chargé de rédiger
les actes royaux, elle rassemble de nombreuse notaires et secrétaires).

Grand Conseil : Pour faire face à l'afflux des affaires judiciaires, et surtout pour donner satisfaction aux plaintes
des parlements contre le rôle juridictionnel du Conseil, le roi en détache en 1497 un organe nouveau qui reçoit
l'appellation de Grand Conseil et dont le siège est fixé à Paris sous Henri III.

Cour : désigne l’ensemble des personnes, nommés courtisans, qui vivaient dans l’entourage direct du roi. // repaire
de miséreux et de voleurs. Endroit peuplé d’indigents et d’infirmes.

Ordonnance : Décision législative prise par le roi, de portée générale, et appliquée à l’ensemble du royaume en
vue du bien commun. L’ordonnance de réforme est une forme particulière d’ordonnance qui réglemente
l’administration du royaume.

Gabelle : Impôt indirect fondé sur le monopole que le roi exerce sur la vente du sel.

Officiers du roi : toute personne exerçant une fonction ou un office royal, puis aux XIVe et XVe siècles, terme
réservé à celui qui détient des charges publiques, gagées et permanentes.

A identifier pour l’année 1411 :

 Roi : Charles VI, le Bien-Aimé (1368 – 1380 – 1422)


 Duc de Bourgogne : Jean sans Peur (1371 – 1404 – 1419)
 Duc d’Orléans : Charles Ier d’Orléans (1407 – 1419) => Philippe III le Bon

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