Vous êtes sur la page 1sur 28

LES TEMPLIERS.

L'Ordre du Temple.
SOMMAIRE

1 Petite histoire de l’Ordre du


1.8 Maître Jacques
Temple
1.1 Arrestation des Templiers de
1.9 La Société des Templiers
France
1.2 Accusation d'adoration 1.10 L’Ordre des Nouveaux
d'idoles (Baphomet, etc.) Templiers
1.3 Abrasax 1.11 L’Ordre de l'Etoile d'Argent
1.4 L’Ordre ismaélien. La société 2 Origines templières de la franc-
des Assassins. maçonnerie
1.5 Arrestation des Templiers 3 Le trésor de l’abbé Béranger
d’Europe Saunière
1.6 Le procès 4 Citations
1.7 Le Concile œcuménique de
5 Notes
Vienne
Le Templier : moine, bâtisseur et chevalier (dessin de Viollet-Le-Duc).

PETITE HISTOIRE DE L'ORDRE DU


TEMPLE
A la Saint-Jean d’hiver de l’an 1118, Hugues de Payns et Godefroy de
Saint-Omer fondent à Jérusalem une milice pour protéger les pèlerins
affluant d'Occident depuis la reconquête de Jérusalem : la Milice des
Pauvres Chevaliers du Christ et du Temple de Salomon, une
communauté qui va pendant 3 siècles gérer une grande partie des
richesses de l'Europe.
C’est d’abord un groupe de 9 chevaliers ("miles Christi" = soldat du
Christ), installé par Baudouin II (couronné roi de Jérusalem, à Noël,
dans l’église de Bethléem) dans la partie méridionale du Temple de
Salomon : Hugues de Payns (ou Payens) de la Maison des comtes de
Champagne (chevalier du Saint-Sépulcre), Godefroy de Saint-Omer,
André de Montbard (oncle de saint Bernard), Payen de Montdidier,
Geoffroy Bissol, Archambault de Saint-Amand, Rolland, Gondemare
et Roral.
Le patriarche Garimond (ou Gormond) reçoit les vœux (pauvreté,
chasteté et obéissance) des premiers frères (selon les us et coutumes
des chanoines réguliers du Saint-Sépulcre, dont la milice conservera
les rituels, rituels provenant de Saint-Victor de Paris par
l’intermédiaire de Godefroi de Bouillon) et leur donne mission
de "garder voies et chemins contre les brigands, pour le salut des
pèlerins" (ut vias et itinera, ad salutem peregrinorum contra latronum)
pour la rémission de leurs péchés.

Le 16 janvier 1120, au concile de Naplouse dans le Royaume de


Jérusalem, fondation officielle de la Milice des Pauvres Chevaliers du
Christ et du Temple de Salomon. 9

En 1127, Hugues de Payns passe en Occident avec 5 frères


(Godefroy de Saint-Omer, Payen de Montdidier, Geoffroy Bissol,
Archambault de Saint-Amand et Rolland) pour obtenir du Saint-Siège
la confirmation de son institut et pour demander conseil à Bernard de
Clairvaux.

Le 13 janvier 1129, au concile de Troyes, l’assemblée comprend,


outre le légat, 12 archevêques et évêques, 4 abbés bénédictins et 4
abbés cisterciens.
A l’ouverture du concile, les frères chevaliers ne sont que 14. Les
Pères mettent au point la règle donnée par Garimond, en louant ce
qu’ils estiment profitable et en retranchant ce qui ne leur semble pas
justifié.
Bernard de Clairvaux s’étant dérobé, Jean Michel Manrique écrit les
72 articles approuvés par le concile : « Bien que certainement un
nombre considérable de religieux Pères donne de l'autorité à mes
paroles, je ne dois pourtant point passer sous silence ceux qui se
trouvaient présents et qui donnèrent leur avis, moi, Jean Michel, qui ai
eu l'honneur, par une faveur du Ciel, d'écrire cette page par l'ordre du
concile et du vénérable abbé de Clairvaux à qui ce soin revenait et
avait été confié ».
La Règle des Pauvres Soldats du Christ et du Temple de Salomon est
très stricte. Les punitions imposent des jeûnes sévères pour des délits
concernant toute entorse aux règles de l’ordre.
Hugues de Payns demande plusieurs fois à l’abbé de
Clairvaux d’encourager la jeune milice, mais Bernard ne manifeste
pas beaucoup d’enthousiasme (l’admission du scandaleux comte de
Champagne, Hugues de Troyes, semble être à l’origine de cette
attitude).
Toutefois, entre 1128 et 1136, Bernard rédige le traité De laude novae
militiae pour exposer à l’ordre naissant des Templiers quels principes
spirituels doivent guider son action.

"Les Templiers, avant le concile de Troyes, n'étaient qu'au nombre de


neuf ; on institua une règle pour les nouveaux religieux et on leur
assigna un costume qui fut le vêtement blanc, en vertu des ordres du
seigneur pape Honoré et du seigneur Étienne, patriarche de
Jérusalem. Jusqu'alors ils n'avaient eu d'autres vêtements que ceux
que le peuple portait à cette époque. Dans la suite et sous le
pontificat du seigneur pape Eugène, à ce qu'on rapporte, ils
commencèrent à faire attacher à leurs manteaux des croix faites de
drap rouge que les chevaliers et les frères inférieurs appelés servants
portaient également." (Guillaume de Tyr 1)
"Leurs affaires ont si bien prospéré qu'ils ont en ce moment, dit
Guillaume de Tyr, dans leur couvent environ trois cents chevaliers,
tous revêtus du manteau blanc, sans compter les frères servants."

Par la bulle Omne datum optimum du 29 mars 1139, Innocent


II confirme l’institution des moines combattants : « Nous vous
exhortons à combattre avec ardeur les ennemis de la croix, et en
signe de récompense, Nous vous permettons de garder pour vous
tout le butin que vous aurez pris aux Sarrasins sans que personne ait
le droit de vous en réclamer une part. Et nous déclarons que votre
maison, avec toutes ses possessions acquises par la libéralité des
princes, demeure sous la protection et la tutelle du Saint Siège. »
Le pape accorde au grand maître des Templiers, Robert de Craon,
des privilèges considérables : droit de construire ses propres églises
et de conserver le butin pris aux Sarrasins ; l’Ordre est placé sous la
tutelle exclusive du Saint-Siège ; les évêques sont privés de tout ou
partie des dîmes et de tout droit de regard sur les commanderies.

Les Templiers ont pour devoirs religieux : l'obligation d'assister à la


messe 3 fois par semaine, de faire abstinence les lundis et mercredis,
outre les vendredis et les samedis, d'observer 3 grands jeûnes,
d'adorer la croix solennellement à 3 époques de l'année, de
communier 3 fois par an, enfin, toutes les maisons de l'ordre doivent
faire l'aumône 3 fois par semaine.

Les chevaliers du Temple prononcent, à leur réception, les 3 vœux de


pauvreté, de chasteté et d'obéissance, et prêtent en outre serment :
« Je jure de consacrer mes discours, mes forces, ma vie, à défendre
la croyance à l'unité de Dieu et aux mystères de la foi ; je jure d'être
soumis et obéissant au grand maître de l'ordre... Chaque fois que
besoin en sera, je passerai les mers pour aller combattre, je donnerai
secours contre les rois et les princes infidèles, et, en présence de
trois ennemis je ne fuirai point, mais seul je les combattrai... »
Dès lors ils appartiennent entièrement à l'Ordre, renonçant à tout lien
de famille, ne pouvant rien posséder en propre : c'est l'Ordre qui se
charge de leur entretien.

Au sommet de l’Ordre se trouve le grand maître et le chapitre des


dignitaires de l’Ordre : le sénéchal, le maréchal, le commandeur de la
terre et du royaume de Jérusalem, le drapier, les commandeurs des
autres provinces.
Puis viennent ensuite les commandeurs des maisons, les chevaliers,
les sergents, le commandeur du port d’Acre, les casaliers chargés
des fermes, les turcoples (troupes auxiliaires), les chapelains (les
prêtres qui officient pour les Templiers) et les frères de métiers.

Les manteaux de lin ou de laine des chevaliers sont blancs tandis que
ceux des sergents, des chapelains et des écuyers sont gris ou noirs.
Tous portent des ceintures ou cordes en fil de lin sur la chemise pour
se rappeler leur vœu de chasteté.

L’étendard de l’Ordre, le gonfanon "baucent" (ou baussant) est


constituée d’une bande noire et d’une bande blanche frappée de la
croix latine pattée rouge.

Devises des Templiers :


- « Non nobis Domine, non nobis, sed Nomini Tuo da gloriam » (Non
pas à nous, Seigneur, pas à nous, mais à Ton Nom donne la
gloire ! Psaume 113)
- « Memento finis » (Pense à ta fin !)

Le patron des Chevaliers du Temple est saint Georges.


Le sceau de l’Ordre figure un cheval monté par 2 cavaliers avec
l’inscription : Sigillum militum Christi. Contrairement à la signification
homosexuelle qu’on lui a donnée, cette image est destinée à
perpétuer le souvenir de la pauvreté primitive des chevaliers ; car, au
commencement, ils étaient si pauvres qu'un seul cheval servait pour
deux.

Le maître du Temple tient l'abacus, un bâton de commandement


spirituel et temporel, analogue à la crosse pastorale de l'évêque.

1140 : les Templiers s’installent à Paris.

Le 9 janvier 1144, la bulle Milites Templi de Célestin II permet aux


chapelains du Temple de prononcer l'office une fois par an dans des
régions ou villes interdites pour l'honneur et la révérence de leur
chevalerie, sans pour autant autoriser la présence des personnes
excommuniées dans l'église.

Le 7 avril 1145, la bulle Militia Dei d'Eugène III confirme


l'indépendance des Chevaliers du Temple vis à vis du clergé séculier
en leur donnant le droit de prélever des dîmes ainsi que de bâtir leurs
chapelles et d'enterrer leurs morts dans leurs cimetières.

Le 27 ou 28 avril 1147, à Paris, lors du chapitre général placé sous la


présidence du pape Eugène III et du roi de France Louis VII, les
prérogatives du maître, qui se bornent au maintien de l’observance et
à la nomination des petits officiers de l’Ordre, sont édictées, et le
pape octroie officiellement aux Templiers la croix latine pattée rouge
qu’il leur demande de porter cousue sur l'épaule gauche, du côté du
cœur : « Que cet insigne leur serve de bouclier et qu’ils ne tournent
jamais bride en face d’aucun infidèle ! »
La bulle Omne datum optimum de 1139, nommant la croix rouge à
deux reprises (mais sans en préciser la forme exacte), atteste qu’une
telle croix était déjà portée par les Templiers.
La croix du Temple serait issue de la croix de l'Ordre du Saint-
Sépulcre, croix grecque transformée en croix latine, dont on aurait
retiré les quatre croisettes.

Le pape Alexandre III accorde sa protection à l'Ordre du Temple en


1163.

Du 23 au 30 août 1179, Saladin assiège et prend la Forteresse


d'Ateret au Gué de Jacob sur le Jourdain ; les 700 chevaliers du
Temple sont tués et les 800 autres résidents sont emmenés captifs ;
Saladin ordonne de démolir les restes de la fortification 8.

En mai 1187, 150 templiers, dirigés par leur grand-maître, Gérard de


Ridefort, sont défaits par plusieurs milliers de musulmans à Séphorie,
près de Nazareth.
Le 4 juillet, l’armée chrétienne est vaincue à Hattin près de Tibériade :
il y a plus de 30 000 morts, le plus grand nombre du côté franc, et
autant de blessés. Guy de Lusignan, ses frères Amaury et Geoffroy,
Renaud de Châtillon, Gérard de Ridefort, Onfroy IV de Toron (mari
d'Isabelle, la sœur de Sybille et de Baudouin IV), et Guillaume V de
Montferrat, qui se sont réfugiés dans la forteresse de Tibériade, sont
assiégés.
Le 5, les Francs se rendent contre la promesse d'épargner la
population. Saladin fait emmener les prisonniers dans ses prisons de
Damas, à l'exception de Renaud de Châtillon (qui a pillé une
caravane malgré une trêve conclue entre Baudouin IV de Jérusalem
et Saladin) qu'il décapite lui-même, des 300 moines-soldats
(Templiers et Hospitaliers) qui ont refusé de se convertir à l'islam et
des mercenaires musulmans qu'il fait exécuter sur place.

En mars 1209, Raymond VI de Toulouse donne Biot aux Templiers


qui y fondent une commanderie.

En 1257, l’Ordre du Temple possède 3 468 châteaux, forteresses et


maisons dépendantes, réparties dans 19 provinces et sous-provinces.
Les Templiers sont les banquiers de l’Europe ; ils utilisent la lettre de
change que l'on croit à tort inventée par eux (ce sont les banquiers de
l'Antiquité grecque qui l'ont créée).

Le pape Martin IV (1281-1285) essaie d’unir, sous l’impulsion de


Raymond de Lille (l’un des 2 Templiers canonisés par la suite), les
Templiers et les Hospitaliers qui en viennent souvent aux mains : en
vain.

Boniface VIII (1294-1303), à son tour, souhaite unir le Temple et les


Hospitaliers mais le Grand maître des Templiers, Jacques de Molay,
refuse cette proposition.
Or, l’Empire latin d’Orient, avec la chute de Saint-Jean-d’Acre le 16
juin 1291, a cessé d’exister. Les Templiers dont le grand maître
Guillaume de Beaujeu a été tué et remplacé par le moine Gandini, ont
défendu héroïquement la ville, pendant 45 jours, de concert avec les
Hospitaliers. Presque tous les chevaliers ont été tués et les grands
maîtres des 2 ordres, avec leurs trésors, ont fait voile vers Chypre où
ils se sont établis.
A partir de ce moment, les Templiers ne combattent que très
mollement les infidèles. Leur but parait plutôt être de fonder un Etat
séculier de nature aristocratique et sacerdotale, d'abord dans l'île de
Chypre, puis en France où ils sont propriétaires de biens immenses.
Le Temple de Paris, centre de l'ordre, comprend dans son enceinte,
murée et fortifiée, à peu près le tiers de la ville.
Le 11 juillet 1302, près de Courtrai, lors de la Bataille des éperons
d'or, l'armée du roi de France Philippe IV, dit Le Bel, est battue par les
milices flamandes composées de gens du peuple, d'artisans, de
paysans, auxquels il faut ajouter des chevaliers et des templiers : les
Flamands ramassent les éperons d’or des chevaliers français.

Au printemps 1304 ou 1305, ou en 1306 ou 1307 (selon les sources),


un ex-commandeur des Templiers (exclu de l’Ordre), nommé Esquin
de Floyran, incarcéré pour meurtre à Toulouse, révèle à son
compagnon de cellule (qui mouchardera) que les Templiers adorent
les idoles, qu’ils doivent, au cours de la cérémonie d'initiation, cracher
3 fois sur la croix, baiser diverses parties du corps des officiants, le
bas de l'échine notamment, et s'engager à pratiquer la sodomie.
Le roi de France, Philippe IV le Bel, fait libérer Esquin de Floyran. Il
l'enverra répéter ses "révélations" au roi d'Aragon et au pape Clément
V.
Des chercheurs sont persuadés qu'Esquin de Floyran connaissait très
bien le chancelier Guillaume de Nogaret et qu’il a fait
ses révélations en échange de sa liberté et moyennant une rétribution
qu’il réclamera, en vain, début 1308.

Nogaret, qui hait les Templiers, fait organiser dans tout le royaume
une savante campagne d'intoxication contre l'Ordre. On ne demande
pas mieux que de croire les accusations portées contre eux. Certains
des chevaliers font montre avec ostentation de leur puissance
financière et on reproche à ces moines soldats de n’avoir pas su
conserver la Terre sainte.
Le secret qui entoure la réception des nouveaux frères laisse place à
toutes les calomnies : on soupçonne l’ordre de contraindre ceux qui
veulent y entrer à cracher sur un crucifix, à renier la croix.
Outre les accusations sur un grand nombre de leurs actes en
Palestine, mille bruits infâmes circulent sur leur vie intérieure,
l'altération de leur foi mêlée de superstition orientale et de magie
sarrasine, sur les vices dégradants qu'ils ont rapportés de l'Orient, sur
les idoles qu'ils adorent, etc.
Les motifs personnels ne manquent pas au roi Philippe : plusieurs
Templiers l'ont mal secondé lors de son appel contre le
pape Boniface VIII, sa demande d'être admis dans l'ordre a été
repoussée et il a emprunté beaucoup d'argent au Temple (qui est une
sorte de banque pour les princes et les rois).
En avril 1305, lors de l’élection papale, Philippe le Bel et les Colonna
apportent leur soutien au futur pape, Bertrand de Got, archevêque de
Bordeaux.
Le 14 novembre, Bertrand de Got, pape sous le nom de Clément
V, est consacré en présence du roi en l’église Saint-Just à Lyon.

En 1306, pressé par le roi de France (qui lui demande la suppression


des Templiers, alors que, poursuivi par les émeutiers parisiens, il a
trouvé asile chez eux), Clément V demande à Jacques de Molay,
Grand Maître des Templiers, d’accepter la fusion de son ordre avec
celui des Hospitaliers, le nouvel ordre prenant le nom de Chevaliers
de Jérusalem (la fusion des ordres militaires est souhaitée depuis un
quart de siècle par les papes et les conciles) ; Jacques de Molay
refuse.
Ruiné après la reddition de la Guyenne et de la Flandre, mis dans
l'impossibilité de frapper de nouveaux impôts par le mécontentement
populaire et ne pouvant dépouiller de nouveau les juifs puisqu’il les a
chassés, Philippe le Bel ne peut sortir de sa situation désespérée que
par la destruction des Templiers afin de s'emparer de leurs
dépouilles.

A l'été 1307, à Poitiers, Clément V reçoit Jacques de Molay, le grand-


maître du Temple, qu’il a convoqué. Molay nie catégoriquement les
grotesques accusations portées contre l’ordre.
Le 24 août, le pape annonce l’ouverture d’une enquête et en avertit
Philippe le Bel.

Arrestation des Templiers de France


Le 14 septembre 1307, le roi Philippe, dans une lettre adressée à
tous les officiers du pays, accusent les Templiers d’hérésie,
profanation, idolâtrie et sodomie (l’acte d’accusation, lu dans toutes
les provinces du royaume, est l’œuvre de Guillaume de Nogaret) et
ordonne leur arrestation en un jour "donné gardé secret" : le vendredi
13 octobre 1307 à 7 heures. Les chevaliers sont arrêtés, leurs biens
saisis.
Arrêté avec les autres templiers de France, Jacques de Molay avoue,
le 24 octobre, sans être torturé (semble-t-il) certaines erreurs de
l’Ordre en matière de foi et de morale. Il écrit à ses frères pour les
inciter à révéler ce qu’ils savent. Le tribunal de l’Inquisition lui a
demandé : « Comment les frères ont-ils été reçus au Temple ? Les a-
t-on dévêtus et baisés en bout de l’échine, sous la ceinture, sur le
nombril et en la bouche, puis invités à pratiquer la sodomie ? ». Trois
baisers initiatiques étaient donnés aux frères par ceux qui les
recevaient : sur les lèvres (baiser gnostique ?), le nombril et l'épine
dorsale, selon Hugues de Bure ; sur la bouche, l'anus et le pénis,
selon le frère Raoul de Gisy, receveur des finances royales en
Champagne 2. Molay a reconnu, qu’à son entrée dans l’ordre, on
avait exigé qu’il crachât sur le Christ mais qu’il s’était contenté
d’expectorer par terre.
Selon Michelet 6, le chef principal de l'accusation, le reniement, avait
un fondement réel : dans la cérémonie initiatrice, il est certain qu'on
reniait le Christ, mais ce reniement était-il symbolique, une imitation
du reniement de Pierre ?

Du 19 octobre au 24 novembre 1307, 140 Templiers de Paris sont


soumis à la torture des inquisiteurs ; l’un des chevaliers confie :
« J’avouerais que j’ai tué Dieu si on me le demandait ! ».
Cent trente-sept avouent des ignominies : adoration d’idoles
(Baphomet), adoration du dieu Mithra, manichéisme 12, reniement du
Christ en crachant sur son image, négation des sacrements, messes
noires, rites obscènes, homosexualité, cupidité, ivrognerie (boire
comme un Templier : bien que certains prétendent que, dans cette
locution, le mot Templier est une corruption de temprier, ancien nom
des verriers), conversion à l'islam (en fait relation amicale probable
avec l’Ordre militaire et initiatique des chiites ismaéliens, les
Assassins, lui aussi gardien de la Terre sainte).
"Hugues de Pairaud, visiteur de France, explique le 9 novembre qu’il
conduisait les jeunes Templiers dans des endroits secrets et se faisait
baiser par eux sur la partie inférieure de l’épine dorsale, sur le nombril
et sur la bouche. Ensuite il faisait apporter une croix en présence du
nouveau frère et il lui disait qu’il fallait, en vertu des statuts de l’Ordre,
renier trois fois le Crucifié et cracher sur la croix et sur l’image de
Jésus-Christ." (Laurent de Vargas 3)

Accusation d'adoration d'idoles (Baphomet, etc.)


Baphomet ou Bafomet, Baffomet, Bahomet, Bahumet, etc. est le nom
d'une idole qu'on dit avoir été adorée par les gnostiques
manichéens et par les Templiers.

Baphomet ou Bouc de Mendès (Egypte), par Eliphas Lévi dans «


Dogmes et rituels de haute magie », 1854

Gaucerant, un templier occitan de Montpezat, avoue avoir adoré une


"image bafométique" qui, en langue d'oc, est une déformation de
Mahomet, comme le prouve un poème de 1265, Ira et Dolor : « E
Bafomet obra de son poder » (Et Mahomet fait briller sa puissance) 4.
Arrêté dès octobre 1307, le frère Larchant avoue avoir vu cette tête à
Paris et précise que les frères l'adoraient, la baisaient et l'appelaient
leur "Sauveur".
Pour le frère Radulphe (ou Raoul) de Gisy (Bernard Marillier, Essai
sur la Symbolique Templière, Editions Prades), receveur des finances
royales en Champagne, interrogé à Paris le 9 novembre 1307, c'est
un "maufé" (un diable).
Questionnés à Carcassonne en novembre 1307, 2 frères
parlent "d'une figure baphométique" et l'un d'eux précise que cette
figure est nommée "Yalla".
Le procès-verbal d'avril 1310, dressé par Nogaret, établit l'accusation
d'idolâtrie : « Ils (les templiers, ndlr) adoraient ces idoles ou cette
idole. Ils la vénéraient comme Dieu [...], spécialement dans leurs
grands chapitres [...]. Ils disaient que cette tête pouvait les sauver.
Les rendre riches. Qu'elle donnait à l'Ordre toutes ses richesses.
Qu'elle faisait fleurir les arbres. Qu'elle faisait germer [...] ».
Des idoles désignées, à tort ou à raison, sous le nom de Baphomet,
sont des représentations humaines, réunissant les attributs des 2
sexes.
La tête humaine (c’est parfois une vraie tête) est tantôt masculine,
jeune ou vieille, imberbe ou barbue, tantôt féminine "à la semblance
d'une fée ou de la Vierge" mais elle est parfois androgyne. Certains la
disent "noire comme la face d'un infidèle". D'autres pensent que la
tête barbue représente celle de Jean-Baptiste et que les chevaliers
ont été en rapport avec les mandéens (secte des bords du Jourdain :
la "religion de lumière") qui considéraient Jésus comme un faux
prophète, le vrai prophète étant le Baptiste.
A noter que figure fréquemment sur les sceaux templiers un
personnage à 2 têtes (celle d’un jeune homme ou d’une jeune fille -
ou d’un androgyne - et celle d’un vieillard barbu) tenant une équerre
et un compas (voir).
Hugues de Pairaud, représentant du maître de l'Ordre du Temple
dans la province, interrogé en novembre 1307, affirme qu'il a tenu
entre ses mains, dans un chapitre général à Montpellier, une tête
d'homme montée sur 4 pieds, 2 du côté de la face et 2 derrière.
Conduit en prison à Montlhéry, il y est probablement emprisonné
jusqu'à sa mort.
La tête comporte 2 nez et 3 yeux ou peut avoir 2 ou 3 faces (dans les
églises orthodoxes, la tête à 3 visages est le symbole de la Trinité).
La tête peut être aussi celle d’un animal (bouc, bélier, bœuf ou chat
noir) qui parle et rend des oracles.
Le matériau, parfois recouvert de peau humaine, est varié : bois peint
parfois doré, os, or, argent, vermeil.
La plupart des frères avouent avoir peu vue cette idole parce qu’elle
était souvent placée dans un lieu sombre, et recouverte d'un voile.
Beaucoup disent en avoir seulement entendu parler.
Cette tête fut recherchée avec insistance par l’inquisiteur Guillaume
de Paris, mais c’est Guillaume de Pidoye, administrateur des biens du
Temple à Paris, sommé de présenter à la Commission de la sainte
inquisition toutes les idoles de métal ou de bois tenues par l’Ordre, qui
montra la fabuleuse "Caput LVIIIm". Cette tête était un grand chef
d’argent ayant figure de femme. Il apparut qu’il s’agissait en fait d’un
reliquaire à l’intérieur duquel on aurait trouvé des ossements qualifiés
comme étant les os de l’une des légendaires onze mille vierges (dont
ste Ursule) martyrisées à Cologne en 383.
On a retrouvé aussi plusieurs échantillons représentatifs d’une tête
censée être adorée par les Templiers dans le Cabinet des Antiquités
du muséum impérial de Vienne.
L'évêque de Seelande (Danemark) Frédéric Münter (+ 1830) fait
remarquer que les figures ou têtes enchantées employées par les
sorciers dans l'exercice de leur art, lesquelles étaient réputées
animées par le diable, s'appelaient des têtes de Mahomet, et venaient
en partie de l'Orient, en partie de l'Espagne.
Raynouard (+1836) reconnaît dans Baphomet le nom de Mahomet.
Silvestre de Sacy (+ 1838) pense que le mot Baphomet est
simplement une déformation du nom du prophète Mahomet.
"On se rappelle que les templiers furent accusés d'adorer certaines
idoles nommées « têtes de Baphomet ». M. de Hammer en a
découvert une douzaine dans le cabinet impérial des antiques à
Vienne. On les avait prises pour des idoles tibétaines. M. de Hammer
a déchiffré les inscriptions arabes, grecques ou latines qu'elles
portent, ainsi que les symboles dont elles sont chargées. Le nom de
l'idole « Mêté », c'est-à-dire dire la Raison, la Sagesse ("Sophia" en
langue grecque), s'y reproduit partout, accompagné des
doctrines gnostiques et des abjurations de la foi chrétienne. C'est du
mot « Mêté » et de celui de « baphé », baptême, que s'est formé le
nom de « Baphomet », qui signifie « baptême de l'esprit », et qui a
rapport au baptême de feu des anciens gnostiques. La « Mêté » est
représentée sur ces idoles, conformément aux idées des gnostiques,
et particulièrement à celles des ophites, sous une figure humaine,
réunissant les attributs des deux sexes ; elle est accompagnée de la
croix tronquée ou de la clef de la vie et du Nil des anciens Egyptiens
qui ressemble à un « T », du serpent si fameux dans toutes les
mythologies, de la représentation du baptême de feu, et en outre de
tous les symboles maçonniques, tels que le soleil, la lune, l'étoile
signée, le tablier, la chaîne, le chandelier à sept branches, etc." 5
Hugh Schonfield, spécialiste des manuscrits de la mer Morte, pense
qu'il s'agit d'un mot codé : en appliquant le code Atbash (système de
chiffrement très ancien) au mot Baphomet écrit en caractères
hébreux, on obtient "sophia", qui signifie « sagesse » en grec. Selon
son interprétation, en vénérant Baphomet, les Templiers auraient
voué en vérité un culte au principe de sagesse… ou aussi à
la gnose. 13
Selon Michelet, le chef principal de l'accusation contre les Templiers,
le reniement, avait un fondement réel : dans la cérémonie initiatrice, il
est certain qu'on reniait le Christ, mais ce reniement était-il
symbolique, une imitation du reniement de Pierre ?

Le 13 Avril 2009, l'Osservatore Romano publie un document


découvert par l'historienne Barbara Frale dans les Archives secrètes
du Vatican : ce document, qui date de 1287, est la description du rite
d'initiation d'un jeune Templier, Arnaut Sabbatier, lequel déclare avoir
été dans une salle réservée aux frères du Temple et avoir vu une
grande toile de lin avec l'image d'un homme qu'il devait vénéré et
dont il devait embrasser l'image des pieds trois fois 10. S'agissait-il
du linceul de Turin ?

Abrasax
Formule magique et sacrée, Abrasax (appelé aussi Abracax ou
encore Abraxas, du nom duquel on a tiré la célèbre
formule abracadabra), est, dans la Gnose, le nom du dieu de l'année.
La somme des 7 lettres de son nom donnent le nombre du cycle
annuel, soit 365. Il est le symbole de la totalité de la Création, du
cosmos et de la Connaissance (gnosis).
Selon Jérôme de Stridon, Abraxas correspond au nombre mystique et
caché de Mithra, dont la somme des lettres, en grec, donne aussi
365.

Abrasax figure dans la liste des principaux démons établie par l'Église
lors du concile de Braga (561-563).

Depuis le philosophe gnostique Basilide d'Alexandrie (+ vers 145),


dont la doctrine tenta de synthétiser les courants chrétien, égyptien,
mithriaque, grec et celte, les Abraxas se présentent sous la forme
d'intailles (pierres fines gravées en creux) ou de gemmes montées en
bague.

Le Temple utilise les Abraxas (ils portent l’inscription : SECRETUM


TEMPLI) dès la période d'Hugues de Payns, héritier de la famille des
comtes de Champagne qui en avait réactivé l'usage.
L'emploi de l'Abraxas n’est nullement l'apanage des seuls Templiers :
son utilisation est constante durant tout le Moyen Age et répandue au
sein des corporations, notamment celles des maîtres maçons et des
tailleurs de pierres, de la bourgeoisie et de la noblesse.
L'Abraxas Panthée, utilisé par le Temple (presque exclusivement par
le maître et les hauts dignitaires), est souvent accompagné par les 3
lettres grecques I A W (iota, alpha et oméga), placées non sur le
bouclier mais sur le champ du sceau, et de 7 étoiles figurant les 7
lettres du nom Abraxas 2.

L’Ordre ismaélien. La société des Assassins.


Les historiens signalent à plusieurs reprises les analogies de
doctrines reliant les chiites ismaéliens aux Templiers : les 2 Ordres
sont à la fois initiatiques et militaires et portent le titre de Gardien de
la Terre sainte.

Les Templiers seraient entrés en contact avec les ismaéliens nizarites


du Vieux de la Montagne, Hassan ibn al-Sâbbâhune, une société
secrète dont les membres sont qualifiés par les sunnites
de hachichiyin (= consommateurs de hachisch), terme transformé
en assissini par les Croisés et qui donnera en italien assassino puis
en français assassin. Amin Maalouf donne, dans son
roman Samarcande, une étymologie différente ; le mot proviendrait
de asâs (= base, fondement) : « D'après les textes qui nous sont
parvenus d'Alamout, Hassan aimait appeler ses adeptes
"Assassiyoun", ceux qui sont fidèles au Assas, au Fondement de la
foi (Assas veut également dire "Gardien" en arabe), et c'est ce mot,
mal compris des voyageurs étrangers, qui a semblé avoir des relents
de haschich. » 7

Les rencontres auraient eu lieu dans la forteresse musulmane


d'Alamut, dans les montagnes de Syrie.
Al-Sâbbâh règne sur ce nid d'aigle, avec ses fidâiyyûn ou fedaïn,
véritable confrérie de moines guerriers.
Sur cette citadelle flottent quatre drapeaux : un blanc pour la pureté,
un jaune pour la dévotion, un rouge pour la guerre et un vert pour la
Connaissance secrète d'Allah.

Dans les rites d'Alamut, le grade de chevalier est conféré non par des
princes, mais par les sheiks (= maîtres spirituels) ; lors de leur
adoubement, les chevaliers de l’islam boivent dans une coupe. Les
chroniques musulmanes de Syrie mentionnent plusieurs élévations au
grade de chevalier, conférées parmi les ismaéliens, la première ayant
eu lieu en 578 de l'hégire soit en 1182.
Retranchés dans leurs châteaux d'Irak et de Syrie, les membres de
l'ordre ismaélien ont un vêtement voisin de celui des Templiers,
portant sur une robe blanche une ceinture rouge.
Dans la constitution des deux ordres, templier et ismaélien, la
hiérarchie est identique, les degrés sont les mêmes.
Les Templiers seraient allés jusqu’à armer chevaliers des ismaéliens
initiés et des catholiques grecs hostiles à la papauté.
Les Druzes du Liban, chiites proches des ismaéliens, auraient
transmis aux Templiers des enseignements ésotériques.

Cependant, en 1172, des ambassadeurs des Ismaéliens, reçus par le


roi de Jérusalem, sont assassinés par des frères du Temple.

Jean de Joinville, biographe de Saint Louis, rapporte la visite, en


1248, du Vieux de la Montagne à Acre où il est reçu par le roi Louis IX
et où les deux souverains échangent des cadeaux. Le Vieux de la
Montagne sollicite l'aide du roi Louis contre les Mongols qui
envahissent la Perse. Le roi de France reçoit l'ambassade du Grand-
Mongol en décembre.

Arrestation des Templiers d’Europe


Le 22 novembre 1307, devant les aveux des 137 chevaliers, le pape
Clément V ordonne aux rois et princes d’Europe d’arrêter les
Templiers et de mettre sous séquestre toutes leurs terres et leurs
biens, à l'exception des possessions de l'ordre dans la péninsule
ibérique (bulle Pastoralis praeminentiae).
Le procès
En décembre 1307, Jacques de Molay et des dignitaires se rétractent
devant 2 cardinaux envoyés par le pape.

5 au 15 mai 1308 : les États généraux de Tours approuvent les


poursuites de Philippe le Bel contre les Templiers.
Le 5 juillet, le pape, après avoir auditionné 72 membres de l'Ordre, se
dessaisit de l’affaire des Templiers et la remet à l’Inquisition. Il décide
que des conciles provinciaux jugeront, en tant que personnes, les
Templiers et qu’un concile se prononcera sur le sort à réserver au
Temple en tant qu’institution.
Le 12 août, à Poitiers, la bulle Faciens misericordiam crée des
commissions diocésaines chargées d'enquêter sur les agissements
des Templiers et des commissions pontificales chargées de juger
l'Ordre du Temple ; la bulle Regnans in cœlis convoque un concile, à
Vienne sur le Rhône, qui se prononcera sur le sort à réserver au
Temple en tant qu’institution.

Le 12 novembre 1309 se tient la première commission pontificale : le


pape s’étant réservé le jugement des personnes de quelques
dignitaires (aux termes de la bulle Faciens misericordiam rédigée en
août), Molay, attendant le jugement du pape, garde le silence ; un
seul frère, Ponsard de Gisy, précepteur de la commanderie de Payns,
dénonce les aveux faits sous la torture.

Le 7 avril 1310, 9 chevaliers présentent la défense de l’Ordre devant


la commission pontificale.
En mai, Philippe le Bel réunit le concile provincial de Sens, présidé
par une âme damnée de Philippe, l'archevêque de Sens, Marigny,
frère du ministre Enguerrand de Marigny : 54 Templiers étant revenus
sur leurs aveux sont condamnés comme relaps et brûlés le 12. De
semblables exécutions sont ordonnées, et avec la même rapidité, par
les conciles provinciaux. Les chevaliers qui échappent à la mort sont
condamnés à de lourdes peines.
Le 11 mai 1310, 21 templiers se présentent au concile de Mayence
pour protester de leur innocence et en appeler au pape.
Le 21 octobre, un synode réuni à Salamanque déclare les Templiers
innocents ; des synodes ont fait de même et à Ravenne le 17 juin et à
Mayence le 1er juillet.
Le Concile œcuménique de Vienne
Lors du concile œcuménique de Vienne en Dauphiné (16 octobre
1311 - 6 mai 1312), malgré la majorité des Pères qui souhaitent
défendre l'Ordre et les rois et princes d'Angleterre, d'Espagne,
d’Ecosse et d'Allemagne qui reconnaissent l'innocence du Temple, le
pape Clément V, forcé par Philippe qui a besoin d'argent pour mener
la guerre en Flandres (le 20 mars 1312, le roi, accompagné de ses
trois fils et de ses frères, Charles de Valois et Louis d'Évreux, arrive à
Vienne à la tête d'une grande armée), abolit l’ordre par la bulle Vox in
excelso datée du 22 mars 1312 à Vienne et communiquée au concile
à la séance du 3 avril :
"Une voix a été entendue des cieux, une lamentation et un cri
d'amertume, car le temps vient, le temps est déjà venu, le Seigneur
se plaint par son prophète : "Cette nation a provoqué ma colère et ma
fureur, je vais me retirer de leur vue à cause du mal de ses fils, parce
qu'ils ont provoqué ma colère en me tournant le dos et non leurs
visages ; ils ont installé des idoles pour les honorer dans la maison où
mon Nom est invoqué ; ils ont construit des haut-lieux à Baal pour
sacrifier leurs fils aux idoles et aux démons" (Jérémie 32,31-35). Nous
avons reçu des accusations secrètes contre les maîtres, les
précepteurs et autres frères de l'Ordre des Chevaliers du Temple de
Jérusalem et aussi contre l'Ordre lui-même. La sainte Eglise Romaine
honorait ces frères et leur Ordre avec son appui spécial, les avait
armés du signe de la Croix contre les ennemis du Christ, leur portait
la plus haute estime, et la fortifiait de nombreux exemptions et
privilèges. Ils sont tombés dans le péché de l'apostasie impie, le vice
abominable de l'idolâtrie, le crime mortel des sodomites, et d'autres
hérésies. Alors que l'Ordre avait eu un saint et bon commencement,
méritant l'approbation du Siège apostolique. Puis vint l'intervention de
notre cher fils dans le Christ, Philippe, l'illustre roi de France. Il n'avait
pas l'intention de s'approprier pour lui-même aucune des possessions
des Templiers. Pour nous donner une meilleure lumière sur le sujet, il
nous a envoyé des informations sûres pa messagers et par lettres. Il y
a même un des chevaliers, un homme de sang noble et pas de petite
réputation dans l'Ordre, qui témoigna secrètement sous serment en
notre présence, qu'à sa réception le chevalier qui le recevait lui
demanda de renier le Christ, ce qu'il fit en présence d'autres
chevaliers membres de l'Ordre, il cracha aussi sur la croix que lui
tenait le chevalier qui le recevait. Le témoin affirma encore qu'il avait
entendu dire que c'était la façon habituelle de recevoir de nouveaux
membres : à la demande de la personne recevant la profession
religieuse, la personne faisant profession renie Jésus Christ, et pour
se moquer du Christ crucifié crache sur a croix qui lui est tendue, et
les deux commettent à l'autre des actes horribles contraires à la
morale chrétienne, comme le témoin en a confessé en notre
présence. Nous avons convoqué à venir en notre présence de
nombreux précepteurs, prêtres, chevaliers et autres frères de l'Ordre
qui n'étaient pas de petite réputation. Ils ont prêté serment par le
Père, le Fils et le Saint-Esprit, nous avons exigé, en vertu de la sainte
obéissance, invoquant le jugement divin avec la menace de la
malédiction éternelle, qu'ils nous disent la pure et simple vérité. Après
cela, entendant faire notre propre enquête avec le Grand Maître, le
visiteur de France et les principaux précepteurs de l'Ordre, nous
ordonnons au Grand Maître, au visiteur de France, et aux maîtres
d'Outremer, de Normandie, d'Aquitaine et du Poitou de se présenter à
nous pendant que nous sommes à Poitiers. Nous avons donné le
pouvoir et la mission à nos fils bien-aimés Béranger, alors Cardinal
avec le titre de saint Nérée et saint Achille, maintenant évêque de
Frascati, et Etienne, Cardinal avec le titre de saint Cyriaque des
bains, et Landulf, Cardinal diacre avec le titre de saint Ange en
lesquels nous avons pleine confiance pour la prudence, l'expérience
et la loyauté, pour faire une enquête minutieuse avec le Grand Maître,
le visiteur et les précepteurs concernant la vérité de ces accusations
portées contre eux, contre les personnes de leur Ordre et contre
l'Ordre lui-même. Ils ont confessé entre autres choses qu'ils avaient
renié le Christ et craché sur la Croix à leur réception dans l'Ordre du
Temple. Quelques-uns d'entre eux ont ajouté qu'eux-mêmes avaient
reçu de nombreux frères en utilisant le même rituel, à savoir
reniement du Christ et crachat sur la Croix. Quelques-uns ont même
avoué certains crimes horribles et comportements immoraux ont nous
ne dirons rien pour l'instant. Après cette confession et dépositions, ils
ont demandé aux cardinaux l'absolution pour l'excommunication
encourue pour ces crimes, humblement et dévotement, à genoux, les
mains jointes, ils ont fait leur demande avec de nombreuses larmes.
L'Eglise ne ferme jamais son coeur aux pécheurs qui reviennent.
Nous avons décidé avec l'avis de nos frères de continuer l'enquête
sur les crimes et transgressions. Elle sera continuée par les ordinaires
locaux et d'autres sages personnes dignes de foi que nous
déléguerons dans le cas des membres individuels de l'Ordre, et par
des personnes prudentes de notre choix dans le cas de l'Ordre dans
son ensemble. Une fois que tout ceci a été fait, nous avons convoqué
les cardinaux, patriarches, archevêques et évêques, les abbés
exempts et non exempts et les autres prélats et procurateur élus par
le Concile pour considérer l'affaire. La majorité des cardinaux et des
élus du Concile, dans une proportion de plus des quatre cinquièmes,
a pensé qu'il était meilleur, plus expédient et avantageux pour
l'honneur de Dieu et pour la préservation de la Foi Chrétienne, ainsi
que pour l'aide à la Terre Sainte et beaucoup d'autres raisons, de
supprimer l'Ordre par voie d'ordonnance du Siège apostolique et de
redonner aux propriétés l'usage auquel elles étaient destinées. Donc,
avec un coeur triste, non par jugement définitif, mais par
ordonnance apostolique, nous supprimons, avec l'accord du saint
Concile, l'Ordre des Templiers ainsi que sa règle, son habit et son
nom, par un décret inviolable et perpétuel, et nous interdisons à
quiconque à partir de maintenant d'entrer dans l'Ordre de recevoir ou
de porter son habit ou d'affirmer être un Templier."

La bulle Ad providam Christi vicarii du 2 mai 1312, transfère les biens


et terres du Temple aux Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem (à
l'exception des biens situés en Espagne et au Portugal).
Le roi Philippe, dans sa lettre au pape du 24 août, dit que "les biens
dont il s'agit pour la France étant sous sa garde, le droit de patronage
lui appartenant, et le pape avec le concile lui ayant demandé son
consentement pour cette destination, il le donne volontiers, déduction
faite des sommes employées à la garde et à l'administration de ces
biens".

La bulle Considerantes du 6 mai 1312 détermine le sort des


chevaliers : ceux ayant avoués ou ayant été déclaré innocents se
verront attribuer une rente et pourront vivre dans une maison de
l'ordre ; tous ceux ayant niés ou s'étant rétractés, subiront un
châtiment sévère.

Une seconde commission pontificale est nommée le 22 décembre


1313. Elle est constituée de 3 cardinaux et d'avoués du Roi de France
et doit statuer sur le sort des 4 dignitaires de l'Ordre : Jacques de
Molay, maître de l'Ordre du Temple, Geoffroy de Charnay, précepteur
de Normandie, Hugues de Pairaud, visiteur de France et Geoffroy de
Goneville, précepteur en Poitou-Aquitaine. Ils réitèrent leurs aveux
devant la commission.
Le 18 mars 1314, les 4 Templiers sont condamnés à la prison
perpétuelle ; Jacques de Molay et Geoffroy de Charnay proclament
l’Ordre innocent de toutes les accusations portées contre lui ; ils
reviennent sur leurs aveux et deviennent donc relaps. Le 19 mars,
Philippe le Bel convoque son conseil et, faisant fi des cardinaux,
condamne les deux Templiers au bûcher ; ils sont conduits sur l'île
des Javiaux (Île aux Juifs, îlot situé sur la partie méridionale de
l'actuel Square du Vert-Galant, à la pointe de l'Île de la Cité), et brûlés
vifs, conformément au droit médiéval qui punit de mort les relaps.
Lorsqu’il monte sur le bûcher, le Grand-maître lance (selon les
versions) : « Clément, juge inique et cruel bourreau, je t’ajourne à
comparaître dans quarante jours, devant le tribunal du souverain
juge ! » ou « Pape Clément ! Roi Philippe ! Avant un an, je vous cite à
paraître au tribunal de Dieu pour y recevoir votre juste châtiment !
Maudits ! Maudits ! Tous maudits jusqu'à la treizième génération de
vos races ! »
Le pape Clément V meurt le 20 avril. Quant à Philippe IV le Bel, qui
n’a jamais pardonné aux frères du Temple ni leur richesse, ni d’avoir
participé contre lui à la Bataille de Courtrai en 1302, ni d’avoir refusé
son admission dans l’Ordre, il trépasse le 29 novembre.

Maître Jacques
L'origine mythologique revendiquée par les Compagnons comprend 3
figures emblématiques : Salomon, maître Jacques et le père Soubise,
et 2 moments : la construction du temple de Jérusalem dont Jacques
aurait été l'architecte avec son ami Soubise (tous deux initiés par
Hiram) et la fin de l'Ordre des Templiers, bâtisseurs féconds, maître
Jacques devenant alors Jacques de Molay, le dernier maître exécuté
en 1314.

Après le concile de Vienne, les Templiers se retirent dans diverses


maisons religieuses ou dans l’Ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem,
comme le signalent de nombreux actes.

Humbert Blanc, précepteur de l'Auvergne, se réfugie en Angleterre


mais est arrêté et interrogé à Londres le 28 octobre 1309. Niant les
accusations, il comparait à plusieurs reprises. Après enquête
complémentaire auprès de l'évêque de Clermont, il est condamné à la
prison. On perd sa trace en 1313. Il serait mort en 1314. 11
Une tradition maçonnique affirme que Kilwinning, la loge écossaise la
plus ancienne, a été fondée par le roi d’Ecosse Robert Bruce après sa
victoire sur les Anglais à Bannockburn en 1314, et qu’elle accueillait
des Templiers qui s’étaient enfuis de France.

Dans la péninsule ibérique, les Templiers sont réunis aux Ordres de


Calatrava et de Sainte Marie de Montesa en Aragon ; le 10 juin 1317,
une bulle du pape Jean XXIIreconnaît l’Ordre de Sainte-Marie de
Montesa, affilié à Cîteaux, qui réunit, dans le royaume de Valence
dépendant du roi d’Aragon, les biens de l’Hôpital et du Temple.
Au Portugal, les Templiers ont leur siège principal à Castro Marino
puis à Tomar, la ville aux sept collines.
En 1318, le roi Denis Ier regroupe les Chevaliers dans la Milice de
Jésus-Christ ou Ordre des Chevaliers du Christ affilié à Calatrava ; la
Milice est reconnue le 15 mars 1319 par une bulle du pape Jean XXII.
Une croix blanche, symbole d’innocence, est ajoutée à l’intérieur de la
croix rouge du Temple.
Les chevaliers jouissent de tous les privilèges, droits, exemptions et
juridictions qu'avaient auparavant les chevaliers du Temple.
Ils sont peu à peu déchargés des 3 vœux de pauvreté, de chasteté et
d'obéissance.
Alexandre VI (1492-1503) leur permet de se marier, et, comme ils
rendent de grands services en expulsant les Maures du royaume et
en étendant même leurs conquêtes au-delà des mers, les rois de
Portugal les comblent de richesses.
Le roi Jean II (+1495) leur abandonne même toutes les possessions
et les colonies de l'Afrique, ne se réservant que le droit de
suzeraineté ; mais l'Ordre devient si puissant que les souverains
voient d'un œil envieux et défiant cet état de prospérité.
Il est donc décidé que les nouvelles conquêtes de l'Ordre seront une
propriété de la couronne.
Le pape Jules III réunit, en 1550, la grande maîtrise de l'Ordre à la
couronne de Portugal : les rois, à dater de ce jour, deviennent les
administrateurs de l'Ordre.

La Société des Templiers


Fondée au milieu du XIXème siècle par Christoph Hoffman dans la
ville de Württemberg, la Société des Templiers est un courant
religieux protestant d'Allemagne. Ses membres, qui prônent le retour
aux sources du christianisme, créent des implantations urbaines et
agricoles sur la Terre Sainte.
En 1858, les Templiers, qui comptent alors 5 000 membres, sortent
officiellement de l'Église luthérienne. Ils sont les premiers en
Palestine à se servir de machines agricoles et à employer les engrais
chimiques.
Lors de la déclaration de la Première Guerre mondiale, la Palestine
abrite alors 1 200 Templiers, lesquels, lors de l'invasion britannique,
sont expulsés en direction de l'Allemagne. Après la signature du
Traité de Versailles, ils sont autorisés à retourner en Palestine.
De nombreux Templiers de Palestine, et principalement les jeunes,
adhèrent au parti national-socialiste ; en 1932, le parti nazi est créé
en Palestine.
Les templiers nazis se joignent aux groupes armés arabes lors de la
Grande révolte arabe en Palestine (1936 à 1939) contre la
colonisation juive.
Les membres de la Société des Templiers sont arrêtés par les
Britanniques et internés dans des camps, jusqu'à leur expulsion vers
l'Australie. Il ne leur sera jamais permis de revenir en Israël.

L’ordre des Nouveaux Templiers


En 1900, l’Ordre des Nouveaux Templiers est fondé en Autriche par
Jörg Lanz von Liebenfels (éditeur de la revue Ostara) qui rencontrera
Hitler au début des années 20).

L’ordre de l'Etoile d'Argent


En 1912, Edward Alexander Crowley (1875-1947), occultiste et
créateur d’une secte adonnée à la magie sexuelle, l’Ordre de l'Etoile
d'Argent (Astrum Argentium), est introduit dans l'Ordre des Templiers
d'Orient (Ordo Templi Orientis) et, sous le nom de Baphomet, prend
la direction de la branche anglaise de l'ordre.

En 1936, 4 commissaires de police belges créent la Milice du Temple


proche des idéaux du rexisme de Léon Degrelle.
Au début du XXIe siècle, on dénombre 47 ordres du Temple et une
soixantaine d’ordres militaires prétendent à une certaine spiritualité
templière...

En 2002, une copie du parchemin de Chinon (daté du 17 au 20 août


1308) attestant que le pape Clément V a accordé, en 1308, son
absolution aux dignitaires de l'Ordre (ce qui est parfaitement normal
puisqu'ils avaient avoués leurs erreurs), est découverte dans les
archives secrètes du Vatican par une chercheuse, le Dr Barbara
Frale. Ce parchemin a été publié au XVIIe siècle par Baluze dans son
ouvrage Vitae Paparum Avenionensis (Vies des papes en Avignon).

ORIGINES TEMPLIERES DE LA
FRANC-MACONNERIE
Dans le rite maçonnique d’York, formé au XVIIIe siècle, les membres
sont nommés maçons de l’Arche royale et passent successivement
par 4 grades ; l’étape suivante est celle des maçons royaux et
élus qui passent par 3 grades successifs ; la dernière étape est celle
des chevaliers de l’ordre du Temple.

Ecossais installé en France depuis 1707, celui que l'on appela par la
suite le Chevalier de Ramsay, vise, en vain, à rattacher
la maçonnerie aux Ordres chevaleresques chrétiens de Saint-Jean de
Jérusalem et du Temple.
A la même époque, le baron allemand Carl von Hund déclare que la
franc-maçonnerie plonge ses racines dans l’ordre du Temple et que
par conséquent tout maçon est aussi un templier.

Au XVIIIème siècle, des membres de la loge maçonnique du collège


de Clermont qui veulent continuer l'ancien Ordre des Templiers
s'affilient des personnages très distingués de la cour et de la noblesse
partageant les idées déistes de cette époque. Bourbon-Conti, le duc
de Cossé-Brissac sont grands maîtres de cet Ordre aristocratique
dont les débris se reformeront sous le Directoire. Cette société est
persécutée sous la Restauration. Après 1830, elle admet dans ses
rangs l'abbé Châtel qui y officie quelque temps comme primat des
Gaules ; puis elle se fond dans la maçonnerie. L’Ordre survit en
Angleterre : le prince de Galles est nommé grand maître des
templiers en 1873.

1756 : France, installation du Rite de la Stricte Observance qui insiste


sur les origines templières de la franc-maçonnerie.

1782 : le convent maçonnique de Willemsbad (à la base du Rite


Ecossais Rectifié) rejette l’origine templière et condamne la pratique
de l’alchimie par les frères.

Le 24 juin 1808, autorisé par Napoléon, Raymond de Fabré-Palaprat,


un illuminé, reconstitue l’Ordre du Temple. Il se proclame grand
maître (Mgr Bernard Raymond) et organise des cérémonies.
Quelques francs-maçons, convaincus de l’origine commune des 2
institutions, le rejoignent.

LE TRESOR DE L'ABBE BERANGER


SAUNIERE
En 1886, l’abbé Béranger Saunière aurait découvert, lors de la
restauration de l’église de Rennes le Château (Aude), un fabuleux
trésor dans une tombe : l’Arche d’Alliance, l’or des Wisigoths, le butin
de Dagobert, le trésor des cathares, le Graal, l’or des Templiers ?
Parmi ce trésor se trouvaient des pièces d’or datant de saint Louis et
un calice du XIIIe siècle qui auraient appartenu aux Templiers et des
parchemins d’une inestimable valeur (?) signés par Blanche de
Castille.
Selon les ouvriers qui participèrent aux travaux, il s’agissait d’un
chaudron contenant des pièces d’or et de bijoux.
Depuis des centaines de passionnés ne cessent de chercher…

Dans le Parzival de Wolfram Von Eschenbach, le Graal est gardé à


"Munsalvaesche par de vaillants chevaliers qui ont leur demeure
auprès du Graal. Ces Templiers livrent combat afin d'expier leurs
pêchés.... Leur nourriture, ils la reçoivent d'une pierre qui, en son
essence, est toute pureté, on l'appelle lapsit exillis. Elle leur donne
une telle force que leur corps garde la fraîcheur de la jeunesse. Cette
pierre est ainsi nommée le Graal".
CITATIONS
Ils (les Templiers, ndlr) vivent sans avoir rien en propre, pas même
leur volonté. Vêtus simplement et couverts de poussière, ils ont le
visage brûlé par le soleil, le regard fier et sévère ; à l'approche du
combat, ils s'arment de la foi au dedans et du fer au dehors ; leurs
armes sont leur unique parure : ils s'en servent avec le plus grand
courage dans les périls, sans craindre ni le nombre ni la force des
barbares ; toute leur confiance est dans le Dieu des armées, et, en
combattant pour sa cause, ils cherchent une victoire certaine ou une
mort sainte et glorieuse (...) Le chevalier du Christ donne la mort en
toute sécurité et la reçoit avec plus d'assurance encore. S'il meurt,
c'est pour son bien, s’il tue, c'est pour le Christ… (Bernard de
Clairvaux 1090-1153)

De cette manière fut aboli l'Ordre du Temple, après avoir combattu


cent-quatre-vingt-quatre ans et avoir été comblé de richesses et orné
des plus beaux privilèges par le Saint-Siège. Il n'en faut pas imputer
la faute au pontife, car il est constant que lui et son concile n'ont
fondé leur décision que, sur les allégations et les témoignages que le
roi de France leur a fournis. (Bernard Guy ou Guidonis 1260-
1331, Vie de Clément V)

La proscription des Templiers fut l'ouvrage exclusif de la cupidité et


de la vengeance. (Bignon 1662-1743)

Si tant de témoins ont déposé contre les Templiers, il y eut aussi


beaucoup de témoignages étrangers en faveur de l'Ordre. (Voltaire
1694-1778)

NOTES
1 Guillaume de Tyr, livre XII, chapitre VII, cité
par templiers.org/templiers.php
2 Bernard Marillier, Essai sur la Symbolique Templière, Editions
Prades
3 Laurent de Vargas, Histoire Mystérieuse des Templiers
4 Ref : Wikipedia, Le Baphomet par Bernard Marillier.
5 Mélanges géographiques et historiques, Tome I, Les Mines de
l'Orient, 1819
6 Le procès des Templiers, Jules Michelet, Imprimerie royale, 1841,
Traduction Pierre Collenot.
7 wikipedia
8 http://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_du_gu
%C3%A9_de_Jacob_(1179)
9 https://fr.wikipedia.org/wiki/1120
10 http://www.linceul-turin.com/templier-suaire-de-turin.html
11 http://www.templiers.org/registre-y.php
12 "Ainsi, en rassemblant un à un les éclats de cette histoire oubliée,
il m'apparaissait de plus en plus certain que certains Templiers
avaient non seulement protégé des Cathares mais avaient en outre
épousé leur foi". (Christian Doumergue, L'Ombre des Templiers, éd.
de l'Opportun)
13 https://fr.wikipedia.org/wiki/Baphomet

Sources

Pour en savoir + :
http://nonnobisdominenonnobissednominituodagloriam.unblog.fr/

Auteur : Jean-Paul Coudeyrette


Référence publication : Compilhistoire ; toute reproduction à but non
lucratif est autorisée.

Date de mise à jour : 07/11/2018


ACCES AU SITE

Vous aimerez peut-être aussi