Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Les débuts[modifier]
L'initiative est approuvée par Honorius III et confirmée par le premier concile de Lyon en 1245.
Les constitutions de l'ordre sont approuvées en 1248 par Innocent IV.
Les chanoines méditant surtout sur la Passion du Christ et la Croix, on les appelle Frères de Sainte-
Croix, Porte-Croix ou Croisiers. Ils s'occupent des gens qui ont pris la route, pèlerins et croisés, en
leur offrant le gîte. Bien vite, d'autres monastères voient le jour aux Pays-Bas (Belgique et Hollande),
en France, en Angleterre et en Rhénanie comme en Westphalie. Les prieurés comptent, en général,
une dizaine ou une douzaine de membres, prêtres et frères.
Le roi saint Louis en fait venir quelques-uns à Paris et leur donne, en février 1258, des maisons3 dont
certaines appartenaient à Robert de Sorbon, à qui il les échange. Les religieux y annexent une église
qu'ils font bâtir sur les dessins de Pierre de Montreuil et y demeurent jusqu'au XVIIIe siècle. Les
bâtiments seront détruits au début du siècle suivant et il ne subsiste de leur existence que l'actuel
passage Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie joignant cette rue à la rue des Archives.
À leur fondation, les chanoines de Sainte-Croix choisissent un habit de laine blanche,
un scapulaire d'abord gris puis noir avec capuchon et un manteau noir. A hauteur de la poitrine est
cousue une croix pattée rouge et blanche, symbole du sang et de l'eau qui ont coulé de la poitrine du
Christ après le coup de lance asséné au Crucifié par un soldat romain. Cette croix est également
cousue sur le manteau à hauteur de la poitrine.
Les Hospitaliers de Saint-Jean-de-Dieu[modifier]
au Moyen Age
Vers 1350, les Augustins, Franciscains et les Clarisses comptent environ 15 religieux
chacun. Les Teutoniques 8 frères chevaliers et prêtres, les Johanniques environ 6, et 1 ou
2 Cisterciens seulement à la procure de Lucelle. A ce total d'une soixantaine Il faut
ajouter environ 15 à vingt béguines du Tiers Ordre. Le clergé régulier était donc
supérieur en nombre au clergé séculier (paroissial) qui ne comprenait alors qu'environ 30
personnes. La population de la ville de Mulhouse étant estimée à environ 1800 à 2000
habitants, le tout représentait quand même 5 à 6 % de la population!
Le couvent des Augustins: Il semble que quelques ermites se regroupèrent vers 1268
sous la règle des ermites de St Augustin fondée en 1256. La ville étant alors sous interdit
avec excommunications, les clercs séculiers et l'église paroissiale ne célébraient plus le
culte et la population recourait alors au clergé régulier des Augustins (et Franciscains
également). Ils construisirent un couvent et une église en bordure de la place de la
Concorde, sur un terrain vendu par les Johannites. Un autel de l'église et le cloître furent
consacrés en 1269. L'église était dédiée à la Ste Vierge, à St Pierre et St Paul, et à St
Augustin. Cet ordre semble avoir perdu de son importance vers 1360.
Les béguines et Bégards: Le premier béguinage a été fondé en 1326 grâce au don au
couvent des Clarisses de Mulhouse de soeur Gérine de Carspach du Tiers Ordre de St
François, de sa maison située vis a vis des Franciscains. Les clarisses devaient tenir cette
maison à la disposition de quatre pauvres soeurs du Tiers ordre de St François contre un
cens de deux poules par an. Les jeunes filles dont le rang social ne leur permettait pas
l'accès aux Clarisses se contentaient de s'engager dans le béguinat. Elles avaient une mère
supérieure. Il semble qu'il n'y avait qu'une seule maison à Mulhouse même et quelques
unes extra muros. A la fin du XIV e siècle, il n'en est plus fait mention. Les béguards
étaient peu nombreux et n'avaient qu'une seule maison à Mulhouse. On les appelait les
pauvres volontaires (willige Armen) Ils sont cités accessoirement dans deux chartes de
1375 et 1433, mais on ne sait rien de leur importance et activité. En 1433, ils étaient
qualifiée de "gens honorables".
Procure de Lucelle: La procure Cistercienne de Lucelle, créée vers 1224, a joué un rôle
important dans l'histoire de la ville de Mulhouse. Elle était accolée à la porte de Bâle, sur
les remparts. C'était la plus importante procure de l'abbaye avec des revenus de 23 livres
vers l'an 1300. Elle était habitée par un procureur, un autre moine et quelquefois l'aide
ponctuelle de 2 à quatre autres moines. Cette procure avait une chapelle dédiée à Ste
Marguerite où on célébrait des messes tous les jours. Les Mulhousiens avaient une
grande confiance et estime envers les cisterciens, comme on pourra le constater à la
Réforme.: Ce furent les seuls représentants de l'église catholiques a qui le bourgmestre
accorda le titre de bourgeois de la ville pour poursuivre leur activité économique, et ceci,
jusqu'à la Révolution.
Ordre Teutonique
L’ordre de la Maison de Sainte-Marie-des-Teutoniques (Ordo Domus Sanctæ Mariæ Teutonicorum),
plus connu sous le nom d’ordre desChevaliers teutoniques (Deutscher Ritterorden ou Deutschritter-
Orden en allemand), d’ordre Teutonique ou de maison des chevaliers de l'hôpital de Sainte-Marie-des-
Teutoniques à Jérusalem (Haus der Ritter des Hospitals Sankt Marien der Deutschen zu Jerusalem,
enallemand), est un ordre militaire chrétien issu du Moyen Âge.
Les armes de l’ordre sont constituées d'une croix de sable, chargée d’une croix potencée au champ
d’argent. Saint Louis permit d’y adjoindre quatre fleurs de lys d’or.
Histoire
La fondation en Terre Sainte
L’ordre Teutonique est fondé en Terre sainte, à Saint-Jean-d'Acre, du temps des Croisades, et reconnu
comme ordre hospitalier en 1191 par le pape Clément III. Il a pour racine l'hôpital Sainte-Marie-des-
Teutoniques à Jérusalem, fondé en 1128 par des pèlerins germaniques originaires de Brême et
de Lübeck pour soigner leurs compatriotes, grâce aux fonds du duc Frédéric de Souabe.
À l’origine simple communauté religieuse charitable venant en aide aux pèlerins chrétiens malades auprès
de cet hôpital, il est réorganisé en ordre militaire vers 1192 et obtient la reconnaissance officielle du
pape Innocent III en 1198. Il est composé pour l’essentiel de chevaliers allemands ou teutons. Ce sont les
dons que les malades font à l'ordre qui permettent de financer la défense d'une section de mur, puis de
deux tours et enfin de plusieurs villes en terre sainte. Petit à petit l'ordre se dote d'une force de frappe
militaire importante et participe aux guerres contre les Maures.
Le premier grand maître Heinrich Walpot est élu en Terre Sainte où il fait bâtir une église et un hôpital.
L'ordre teutonique s'implante également en Suisse actuelle en 1199, en Thuringe en 1200, dans le sud
du Tyrol en 1202, à Prague et en Bohême en 1202, et à Liège en 1259. L'Ordre compte en 1220, une
douzaine de maisons en Terre Sainte, en Grèce, en Italie méridionale et en Germanie.
L'expansion de l'ordre
Les chevaliers décident de se replier dans leurs possessions de Prusse et de Livonie, où ils luttent déjà
contre les populations païennes d'Europe orientale. L'Ordre de Dobrzyń, fondé en 1216 par Christian de
Oliva, premier évêque de Prusse, s'étant révélé impuissant à christianiser les Prussiens, Conrad de
Mazovie propose, en 1226, à Hermann von Salza, quatrième grand-maître de l’Ordre, les provinces
de Culm et de Livonie en échange de son aide. Cette même année, par la Bulle d'or de Rimini (en),
octroyée par Frédéric II du Saint-Empire, l'Ordre devient souverain sur les territoires qu'il conquiert.
Le pape Innocent III lance, au même moment, les Croisades baltes. En un an, les chevaliers envahissent
les provinces de Warmie, de Nantanguie et de Bartie. Ils fondent, ainsi l'État monastique des chevaliers
teutoniques. Ils bâtissent de nouvelles villes telles que Thorn (1231), Königsberg (1255),
ou Marienbourg(1280) qui deviendra leur nouvelle capitale en 1309.
En 1237 les chevaliers teutoniques fusionnent avec les chevaliers Porte-Glaive, ou Ordre livonien, qui
conservent néanmoins une certaine autonomie. Cela permet à l'État teutonique de renforcer et d'étendre
ses possessions sur la Prusse, la Livonie, la Semigalia, et l'Estonie. Le prochain objectif est de convertir la
Russie orthodoxe au catholicisme, mais ce plan est abandonné après la désastreuse défaite de la bataille
du lac Peïpous, contre le prince Alexandre Nevski en1242.
Le 2 février 1249, par le traité de Christburg, les chevaliers accordent des privilèges à la noblesse
prussienne qui, dans un premier temps, se soumet. Cependant, après les soulèvements
prussiens (en)de 1260 à 1283, une grande partie émigre ou est exilée. De nombreux Prussiens perdent
leurs droits, ceux qui restent sont progressivement assimilés. Dans les régions frontalières telles que
la Sambie, les paysans sont privilégiés par rapport à ceux de territoires plus peuplés comme la Pomésanie.
Sur le modèle occidental, le christianisme se propage lentement à travers la culture prussienne.
La perte de Saint-Jean-d'Acre
Soixante-dix ans plus tard et près d'un siècle après la fondation des chevaliers teutoniques, la prise
de Saint-Jean-d'Acre par les Mamelouks en 1291 oblige les chevaliers à quitter la Terre Sainte et les
contraint à déménager temporairement le siège de l'ordre à Venise, d'où ils prévoient la reconquête de
l'Outremer.
À cette époque l'ordre teutonique possédaient de nombreuses terres et fermages, moulins et scieries en
Europe. L'ordre pouvait également s'appuyer sur une organisation étonnement moderne et efficace, les
grands maîtres étaient choisis pour leurs qualité d'organisateurs . C'est cette force qui convaincra les papes
et les empereurs de miser sur eux pour conquérir les États baltes.
Christianisation de la Lituanie
La Lituanie n'étant toujours pas christianisée, beaucoup de chevaliers des pays de l'ouest européen,
comme l'Angleterre et la France, participent à des campagnes saisonnières en Prusse et contre le Grand-
Duché de Lituanie. Certains pour obtenir le pardon de leurs péchés, d'autres pour acquérir de l'expérience
militaire. Les chevaliers se joignent à eux et orientent progressivement leurs actions vers la Lituanie.
La guerre est alors particulièrement brutale. Les païens étant considérés comme inférieurs aux chrétiens,
leur esclavage est considéré comme acceptable. Les chevaliers n'hésitent pas à utiliser leurs captifs pour le
travail forcé.
Conquêtes en Pologne
Par l'accord de Soldin, la Pomérélie est inféodée à l'État monastique des chevaliers teutoniques
Après la mort de Venceslas, roi de Pologne en 1306, les nobles de Poméranie demandent l'aide des
margraves de Brandebourg pour contester à Ladislas Ierde Pologne la succession du duché de Pomérellie.
En 1308, toute la région est occupée à l'exception de la citadelle de Dantzig (Gdansk). Incapable de
résister, Ladislas demande à son tour l'aide des chevaliers teutoniques.
expulsent les Brandebourgeois de Dantzig. Mais les Polonais tardant à verser l’indemnité promise en
échange du service rendu, les chevaliers refusent de céder la ville. En 1309, par l'accord de Soldin passé
avecWaldemar, margrave de Brandebourg, les chevaliers achètent les châteaux de
Dantzig, Świecie et Tczew et leur arrière-pays contre la somme de 10 000marks. L'empereur Henri
VII confirme cette possession en 1311 et inféode la Pomérélie à l'Ordre.
Le contrôle de la Pomérellie permet à l'Ordre de relier ses possessions prussiennes avec les frontières
du Saint-Empire romain germanique. Des renforts croisés et des fournitures peuvent désormais transiter
entre la Poméranie occidentale et la Prusse via la Pomérélie. Alors qu'elle avait été jusque là un allié des
Chevaliers contre les Prussiens et les Lituaniens, la Pologne, qui n'a désormais plus accès à la mer
Baltique, devient un ennemi déterminé.
La prise de Dantzig marque une nouvelle phase dans l'histoire des chevaliers teutoniques. La persécution
des Templiers qui a commencé en France en 1307inquiète les chevaliers teutoniques, mais le contrôle de
la Pomérellie leur permet de transférer leur siège de Venise à Marienburg (Malbork), sur la rivière Nogat,
hors de portée des pouvoirs séculiers. Le pape tente bien quelques investigations contre les chevaliers,
mais l'ordre est bien défendu par des juristes capables.
Le traité de Kalisz en 1343 met fin à la guerre ouverte entre la Pologne et l'État teutonique. Les chevaliers
renoncent à la Cujavie et la région de Dobrzyń, mais conservent le Culmerland (en) et la Pomérellie avec
Dantzig.
Apogée
Dans la même année, par le traité de Salynas, Vytautas le Grand lui cède le duché de Samogitie. En 1402,
il achète la Nouvelle-Marche de Brandebourg pour 63 200 florins hongrois. En Prusse orientale, de
nombreuses villes et villages sont fondés ou se développent, comme Sensburg (actuellement: Mrągowo) où
depuis 1348, les chevaliers possédaient une forteresse en bois.
Le déclin de l'ordre
Le tournant est atteint lorsque la crise larvée entre les deux ennemis héréditaires éclate en 1410.
La bataille de Grunwald (ou de Tannenberg) voit une coalition lituano-polonaise dirigée par le roi Ladislas II
Jagellon écraser l'armée des Teutoniques. La bataille se solde par plus de 13 000 morts dans les rangs de
l’Ordre, parmi lesquels le grand maître Ulrich von Jungingen.
Une guerre civile se produit au début de la deuxième moitié du XVe siècle. Les adversaires des chevaliers
se tournent vers le roi Casimir IV de Pologne en 1454. Marienbourg est définitivement investie par
les Polonais cette même année, lorsque le grand maître est obligé de vendre le château de cette ville pour
éponger les dettes de l'ordre et de son administration. Le grand maître se réfugie alors àKönigsberg qui
devient ainsi la nouvelle capitale.
L’ordre aujourd'hui
L'ordre reçoit sa forme actuelle en 1929 : il devient un institut religieux clérical de droit pontifical.
Avant la Seconde Guerre mondiale, Adolf Hitler tente de récupérer l'image historique des chevaliers
teutoniques pour exacerber le sentiment d'identité nationale. En effet leur passé de "conquérant des
peuples slaves" est utile dans une propagande anticommuniste et qui souligne la supposé supériorité des
races germaniques sur les races slaves. Par la suite, il prend des mesures restrictives contre ce qui reste
de l'ordre teutonique, notamment par des saisies de biens, de terres, et en emprisonnant le grand maître2. Il
les suppose allié des juifs et des francs-maçons et cherche donc à les détruire.
Malgré les brimades, les chevaliers vont continuer pendant la guerre à soigner les blessés de tous les clans
et de toutes les nations, ils cacheront aussi bien des enfants juifs que des partisans communistes et ils
veilleront à ce que les soldats de la Wehrmacht aient droit à des procès équitables en 1945, ils éviteront à
beaucoup d'être exécutés sommairement[réf. nécessaire].
Les Teutoniques se décrivent aujourd'hui ainsi : « La véritable chevalerie n'est pas déterminée sous la
forme d'une épée de combat qui est dépassée aujourd'hui, mais plutôt par l'engagement au Christ Roi, la
protection et la défense des victimes, opprimées, méprisées et des nécessiteux. Cette attitude est la
recherche des actuels frères, sœurs et familiers de l'ordre Teutonique, fidèle à la devise d’aider et de
guérir ensemble »[réf. nécessaire].
100 frères (dont certains sont aussi prêtres), liés par les trois voeux de chasteté, de pauvreté et
d'obéissance.
200 sœurs
700 affiliés, ou « familiers », ou « Marians », laïques ou d'état ecclésiastique, qui cherchent à entériner
les efforts de l'ordre pour promouvoir son entreprise et à réaliser ses idéaux.
En 1957, l'ordre a acheté une maison à Rome qui est le siège du Procureur général de l'ordre, et qui sert
aussi de maison d'hôtes.
Les frères et sœurs sont réparties à travers cinq provinces : l'Autriche, le Tyrol du Sud, l'Italie, la Slovénie,
l'Allemagne et la République tchèque et la Slovaquie.
Les familiers sont répartis dans les bailliages et commanderies suivants : Allemagne, Autriche, Tyrol du
Sud, "ad Tiberim" à Rome, le Bailliage de la République tchèque et de la Slovaquie, et dans la
commanderie indépendante d'Alden Biesen en Belgique; il y a aussi des familiers dispersés dans d'autres
pays.
Le grand maître est aujourd'hui supérieur général et chef suprême de l'ordre. Il reçoit après son élection la
consécration d'abbé épiscopal et possède le rang d'évêque, privilège qui est accordé à l'Ordre teutonique
depuis 1933. Depuis 1923, la Grande Maitrise est exercée par des prêtres qui sont élus pour six ans par les
frères et sœurs délégués au chapitre général.
Hiérarchie de l'ordre teutonique
Chapitre général
Bailli
Grand-maître
Grand-commandeur
Article détaillé : Liste des grands-commandeurs de l'Ordre teutonique.
Grand-maréchal
Article détaillé : Liste des grands maréchaux de l'Ordre Teutonique.
Grand-commissaire
Grand-trésorier
Le grand trésorier (Ordenstressler ou summus thesaurarius) est responsable des finances, et gère au XIVe
siècle, le trésor de l'ordre, le fonds des dépenses personnelles du grand maître, et le trésor du chapitre de
Marienbourg, où il demeure.
Grand-hospitalier
Le grand-hospitalier (Großspittler ou summus hospitalarius), qui veille au soin des malades dans les
hospices de l'ordre, et à l'application de la règle par tous. Il demeure en général à la commanderie d'Elbing.
Organisation de l'ordre
L'ordre teutonique est l'une des organisations militaires les plus puissantes d'Europe à cette époque. Il est
formé des :
Frères chevaliers: ils prononcent les vœux monastiques de chasteté, d'obéissance, de pauvreté et
prêtent le serment en plus de combattre les ennemis du christianisme par les armes. Ce sont donc des
guerriers de haut niveau, aussi bien entraînés pour la lutte à cheval que pour le combat à pied. Le
chevalier a une armure complète, deux ou trois destriers et des chevaux pour le voyage et le
chargement. Le chevalier commande une garnison ou un détachement de guerriers et organise la
stratégie des campagnes militaires. Ils sont peu nombreux, ainsi à la bataille du lac Peïpous en 1242,
ils ne sont que trente-cinq chevaliers sur les milliers de combattants.
Le frère chevalier est issu de la noblesse, mais pas toujours au début, lorsqu'il suffit d'être fils d'un riche
citoyen (pour payer l'équipement). À partir du XIVe siècle, le chevalier doit être issu de la noblesse jusqu'à la
quatrième génération, aussi bien en ligne paternelle qu'en ligne maternelle. Il peut être admis, comme
aspirant, à partir de l'âge de quatorze ans. Il doit être issu des terres du Saint-Empire romain
germanique (la majorité viennent de Souabe et de Franconie). Sa tenue consiste en un surcot, un manteau
blanc avec une croix noire sur la poitrine et une grande cape blanche avec une croix noire sur l'épaule
gauche.
Autres frères ou frères sergents: ils font partie intégrante de l'ordre avec le rang de sergents et
prononcent le même serment, ainsi que les vœux monastiques. Ce sont des guerriers professionnels
qui combattent habituellement à cheval. Ils sont recrutés dans la population libre locale
(Prussiens ou Polonais), n'ont pas de poste de commandement et assurent la garnison des châteaux
forts en période de paix. Ils occupent aussi des fonctions administratives ou hospitalières. Leur tenue
consiste en un surcot gris avec une croix noire tronquée.
En période de guerre, le grand maître de l'ordre peut donc immédiatement lever une armée, contrairement
aux autres souverains européens qui doivent envoyer des messagers dans tout le pays pour réunir leurs
barons et chevaliers avec leurs propres troupes, ce qui prend du temps. L'organisation sur place en
maillage des chevaliers teutonique offre de nombreux avantages, d'autant qu'ils sont disciplinés et unis par
le même idéal. Ils sont 800 frères chevaliers à la fin du XIVe siècle, avec 6 500 « autres frères » (frères
sergents).
Personnel non militaire: celui-ci ne joue qu'un rôle fonctionnel, ce sont généralement des domestiques,
le personnel soignant, ou des prêtres.
Frères prêtres: ils ont une soutane noire avec une cape blanche avec la croix noire teutonique, et
sont en petit nombre, même en comptant les clercs des ordres mineurs.
Servants domestiques ou demi-frères: ils sont recrutés dans la population locale, ne prononcent
pas de vœux, mais doivent suivre la règle commune. Ils n'ont pas de costume particulier.
Sœurs: elles prononcent leurs vœux monastiques et ont avant tout une tâche hospitalière. Elles
n'ont qu'une seule implantation en Prusse et sont présentes surtout en Germanie.
Demi-sœurs: celles-ci sont les domestiques des précédentes et ne prononcent pas de vœux.
Ces catégories concernent les membres permanents, à vie, de l'Ordre, mais il existe aussi des catégories
de membres de l'Ordre qui le servent pendant une période donnée: ce sont les confrères.
Les confrères ne prononcent pas de vœux, mais sont soumis à la règle commune pendant leur service
qui peut se dérouler pendant une campagne militaire, ou pendant plusieurs années. Ils peuvent se
marier, mais doivent léguer la moitié de leurs biens à l'ordre à leur mort. Le fameux Tannhäuser était
confrère de l'ordre. La cape blanche de l'ordre se porte sur un surcot habituel, en général bleu, mais la
croix teutonique se porte à droite de la poitrine. Ils sont autorisés à porter leurs armoiries sur
leur bouclier.
Les familiers sont des membres honoraires de l'Ordre teutonique, chargés de l'aider financièrement et
de réunir des fonds. Tous leurs biens et leurs terres étaient légués à l'Ordre après leur mort.
Les chevaliers de toute l'Europe se font un point d'honneur de participer aux croisades prussiennes,
après la fin des croisades en Terre Sainte. Ils sont désignés par les chroniques, sous le nom d’invités.
Ceux de l'Empire se réunissent sous la bannière de saint Georges, ceux des invités des autres pays
sous la bannière de Notre Dame. Leurs dépenses étaient couvertes par l'Ordre, et les invités étaient
organisés en divisions, correspondant à leurs territoires d'origine. Parmi les invités célèbres, on peut
distinguer le Français Jean II de Boucicaut, futur maréchal de France, le comte de Derby, futur Henri IV
d'Angleterre, Henri de Lancastre, les rois Louis de Hongrie, Valdemar Ier de Danemark, Jean Ier de
Bohême , etc. Des familles aristocratiques envoyaient régulièrement leurs rejetons combattre sous la
croix teutonique, comme les Kniprode, les Alner (en Germanie) les Gistel (en Flandre), les Suffolk ou
Worwick (en Angleterre), les La Trémoille (en France).
L'ordre est divisé en provinces qui sont les suivantes, après 1309 :
Livonie, qui regroupe les six commanderies des chevaliers porte-glaives. Elle est commandée par
le grand commandeur de Livonie (Landmeister) ;
Créé à partir de la croix du Rédempteur, qui est aussi la marque distinctive de l'ordre, sous la protection de
la Vierge Marie, de sainte Élisabeth de Thuringe, et de saint Georges.
La fondation de l'ordre a été une réponse concrète à la situation du lieu et du temps. Depuis son origine,
son idéal est de servir les pauvres pour l'amour du Christ, mais également de combattre les infidèles pour
la protection de la foi chrétienne contre les ennemis du Christ. Le Saint Siège a donné à l'ordre en
reconnaissance de son travail, l'exemption, confirmée encore et encore, c'est-à-dire le privilège de
subordination directe au Saint Siège de Pierre.
L'ordre déploie aujourd'hui ses activités de bienfaisance dans le soin des malades, des personnes âgées,
des pauvres et des nécessiteux dans les formes changeantes de l'action sociale, dans les œuvres
d'éducation chrétienne et l'éducation des enfants, des jeunes et des adultes. Son engagement envers le
royaume du Christ n'est plus lié à la lutte avec l'épée, mais, selon la tradition de l'ordre, de la lutte dans le
débat intellectuel, à la pastorale des migrations.
La croix
La croix noire sur fond blanc est le symbole de la victoire du Christ sur les puissances des ténèbres et la
mort.
L’habit[modifier]
L’habit des chevaliers teutoniques était un manteau blanc frappé d’une croix noire. Certaines unités de
chevaliers portaient un casque orné pour terrifier leurs rivaux. Les « frères sergents », membres non-nobles
de l’ordre, portaient un manteau gris.
Aujourd'hui, les frères prononçant des vœux perpétuels portent la croix sur un manteau blanc, les frères
avec des vœux temporaires sur un habit noir.
Hiérarchie
De la papoter Estalienne.
Hiérarchie
Les traditions catholique et orthodoxe connaissent trois degrés du sacrement de l'ordre ; la tradition protestante reconnaît
généralement deux ministères consacrés, le diaconat et le pastorat (qui rassemble les charges du prêtre et de l'évêque). Pour
les traditions catholique et orthodoxe, ces degrés d'ordre sont :
Les diacres, ministres ordonnés, qui peuvent être mariés (même dans la tradition catholique). Ils assistent l'évêque dans
ses tâches, en particulier le service de l'autel (aspect liturgique), le service des pauvres, et celui de la prédication. C'est un
ministère ordonné, à part entière: même marié, le diacre n'est pas un laïc.
Les prêtres, ministres ordonnés, qui assument les tâches dévolues à l'évêque pour une portion donnée de territoire, par
délégation. Les prêtres peuvent assumer différentes fonctions ou porter différents titres :
« Abbé » est un terme générique (autrefois, ce titre n'était attribué qu'à celui qui était chargé d'une abbaye) ;
aujourd'hui, ce titre désigne tout ministre ordonné n'ayant pas de charge particulière ;
Le vicaire assiste un autre prêtre ou un évêque; le terme désigne au quotidien un prêtre n'ayant pas en propre la
Le chapelain ou aumônier est chargé d'une chapelle ou d'une communauté : communauté religieuse, communauté
Le curé est le responsable pastoral et administratif d'une paroisse (portion déterminée d'un diocèse), responsable de
la tenue des registres (baptêmes, confirmations, etc.), dont il rend compte à son évêque ;
L'archiprêtre est chargé d'une grosse paroisse, considérée comme telle par l'autorité ecclésiale ;
Les religieux ou religieuses, qui sont des hommes et des femmes consacrés, qui prononcent des vœux solennels
(chasteté, obéissance, pauvreté - et parfois stabilité). Les religieux de sexe masculin peuvent être prêtres (ou diacres, ou
évêques): on les appelle alors généralement « pères », par distinction avec les « frères » (religieux non ordonnés).
Devises institutionnelles[modifier]
Chapitres[modifier]
Ordres mendiants[modifier]
Ordre des Prêcheurs (Dominicains) : « Veritas » (Vérité) et « Contemplare et contemplata aliis tradere » (Contempler et
transmettre aux autres les choses contemplées)
Pénitents du Tiers-ordre de Saint-François : « Flabit spiritus ejus et fluent aquae »
Ordre des chartreux : « Stat Crux dum volvitur orbis » (Le monde tourne, la croix demeure)
Ordre de saint Basile ou Basiliens : « Talis est magnus basilius ».
Ordre de saint Benoît ou Bénédictins : « Ora et labora » (Prie et travaille)
Abbaye de Cîteaux : « Quia mecum solis certasti, mecum solus sedebis »
Abbaye de Jumièges : « Sancta maria, ora pro nobis » (Sainte Marie, priez pour nous)
Abbaye de Saint-Denis, (1620) : « Haec ara tuebitur omnes »
Abbaye de Parc : « Ne quid nimis » (Modération en toutes choses)
Devises personnelles[modifier]
Religieux[modifier]
Abbés, abbesses[modifier]
Évêques[modifier]
Archevêques[modifier]
Cardinaux[modifier]
Jean Balland (1934-1998), archevêque de Lyon : « Veritatem facientes in caritate » (Faire la vérité dans l'amour)
Philippe Barbarin (° 1950), archevêque de Lyon : « Qu'ils soient un » (Jean 17, 22) et « Toi, suis-moi » (Jean 21, 22).
Respectivement, ses devises d'archevêque de Lyon et de cardinal.
Louis-Marie Billé (1938-2002), archevêque de Lyon : « Je sais en qui j'ai mis ma foi »9
Louis-Jacques-Maurice de Bonald (1787-1870), archevêque de Lyon et de Vienne, primat des Gaules : « Prima sedes
Gallarium »3
Charles de Bourbon (1523-1590) : « Auctor ego audendi »
Charles de Bourbon, cardinal II : « Folium ejus non defluet »
Charles de Bourbon, cardinal III : « Gloria immortalis »
Jean-Pierre Boyer, archevêque de Bourges (1829-1896) : « Virtute omnia parent ».
Albert Decourtray (1923-1994), archevêque de Lyon : « In simplicitate » (Dans la simplicité)
Cardinal Durant : « Moderata durant »
Louis d'Este (1538-1586), cardinal d'Este, fils d'Hercule II duc de Ferrare et de Renée de France : « In motu immotum »
(en 1579).
Henri de Portugal (1512-1580), archevêque d'Évora: «Festina lente»
Joachim Jean Xavier d'Isoard, cardinal duc d'Isoard, archevêque d'Auch (1828-1839), Pair de France : « Lux nostris,
hostibus ignis »
Philippe de la Chambre († 1550), cardinal de Boulogne : « Ante te omne desiderium »
Alfonso López Trujillo (1935-2008), président du Conseil pontifical pour la famille : « Vérité dans la charité »
Louis de Lorraine (1575-1621) : « His armis, haec arma tuebor » 4°cardinal de Guise, archevêque de Reims, abbé
de Cluny
Jean-Marie Lustiger (1926-2007), archevêque de Paris : « Rien n'est impossible à Dieu »
Jules Mazarin (1602-1661) : « Fimando firmior hæret » et « Hinc ordo, hinc copia rerum »
Nicolas de Pellevé, archevêque de Sens (1515-1594) : « Utcunque ceciderit, consistam »
Jacques Du Perron (1556-1618), archevêque de Sens, grand aumônier de France (1556-1618): « Omnibus viscera
pando »
Jean-Pierre Ricard (° 1944), archevêque de Bordeaux : « À cause de l'Évangile ».
Armand Jean du Plessis de Richelieu (1585-1642) : « Candorem purpura servat et dirigit et firmat » et « Expertus fidelem
jupiter »
Henri Schwery (° 1932), évêque émérite de Sion: « Spiritus Domini gaudium et spes ».
François de Tournon, archevêque de Lyon (1551–1562) : « Non quae super terram ».
Jean-Marie Villot, archevêque de Lyon (1905-1979): « Auxilium a Domino » (Le secours vient du Seigneur).
André Vingt-Trois (° 1942), archevêque de Paris : « Dieu a tant aimé le monde. »
Papes[modifier]
Alexandre VII (1655-1667) :
Benoît XV (1914-1922) : « In te, Domine, speravi ; non confundar in aeternum » (En toi, Seigneur, j'ai espéré, je ne serai
jamais confondu Ps.70, 1)
Benoît XVI (2005-) : « Coopérateurs de la vérité »
Clément XIII (1758-1769) :
Clément XIV (1769-1774) :
Grégoire XVI (1831-1846) :
Léon XIII (1878-1903) :
Paul IV (1555–1559) de la maison des Caraffes : « Dominus mihi adjutor ». (Même devise que le roi du Danemark)
Paul VI (1963-1978) : In nomine Domini (Au nom du Seigneur)