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L’ordre d’Aragorne.

Les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, de Rhodes et de Malte [modifier]

Les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem (Ordre de Malte) furent fondés à Jérusalem par un


groupe d'amis dirigé par Gérard Tenque. Leur hôpital (Saint-Jean Baptiste), au service des pèlerins
malades, est ouvert en 1048. Ils demandent et obtiennent (du pape Pascal II) reconnaissance comme
ordre hospitalier en 1113. Bientôt, des membres de l'ordre deviennent chevaliers. Leur participation
aux batailles de Ascalon (1154) et Saint-Jean-d'Acre (1151) contre les Turcs est décisive. L'ordre
comprend alors trois catégories : les chevaliers, les prêtres et les hospitaliers. Au fil de leur histoire
mouvementée, ils deviennent successivement Ordre de Rhodes, puis Ordre de Malte. Même si
l'aspect militaire prit le dessus lors de leur occupation de l'île de Malte, l'ordre garda toujours une
dimension hospitalière. Leur hôpital de La Valette, à Malte, était au XVIIIe siècle l'un des meilleurs
d’Europe.

Les Hospitaliers de Sainte-Marie-des-Teutoniques à Jérusalem[modifier]

À un siècle de distance, les Hospitaliers de sainte Marie des Teutons à Jérusalem (Ordre Teutonique)


suivirent la même évolution, et même très rapidement. En 1190, les villes de Lübeck etBrême (en
Allemagne) construisirent à Saint-Jean-d'Acre un hôpital pour leurs pèlerins. Dès 1191 les religieux
sont reconnus comme hospitaliers par Clément III (suivant la règle de Saint Jean de Jérusalem). Déjà
en 1198 ils se battent contre les Turcs. Grande expansion en Allemagne. Après la chute de Saint-
Jean-d'Acre: établissement à Mariembourg (1309). En 1525 le grand-maître, Albert de
Brandebourg passe à la Réforme et y entraîne l'Ordre. Les dernières maisons sont supprimées
par Napoléon Ier.

Les Hospitaliers du Saint-Esprit[modifier]

Les Hospitaliers du Saint-Esprit, dont les origines remontent à Jérusalem au XIe siècle, furent refondés


en 1195 à Montpellier par Guy de Montpellier. Ils adoptèrent les constitutions des hospitaliers de
Saint-Jean et furent formellement reconnus dès 1198 par le pape Innocent III qui leur confie l’hôpital
du Saint-Esprit à Rome. Nombre d’hôpitaux à travers l'Europe s'affilièrent à l'ordre, car cela leur
donnait certains privilèges religieux avec la protection du pape et des évêques. Dès 1291, on compte
99 institutions dans cinq pays et au XVe siècle, plus d'un millier d'hôpitaux, dont 400 en France. Pour
certains ce n'était plus devenu qu'un ‘patronage’. L'ordre fut décimé par la Réforme. Certains hôpitaux
survécurent jusqu'au XIXe siècle. L'ordre fut finalement supprimé par Pie IX en 1854.
Les Lazarites

Les Lazarites (chanoines hospitaliers de Saint-Lazare) furent fondés avant 1140 en Terre Sainte.


C'est le service privilégié des lépreux. L'ordre se militarise, et finit par quitter la Terre Sainte après
la chute de Saint Jean d’Acre. Il se transforme en France en Ordre de Saint-Lazare

Chanoines réguliers de la Sainte-Croix

Les débuts[modifier]

Appelés en France chanoines de la Sainte-Croix de la Bretonnerie1, fut fondé


en 1211 par Théodore de Celles, chanoine de Liège. À son retour de la troisième croisade, Théodore
de Celles rassemble autour de lui trois compagnons, prêtres comme lui. Ils se retirent au lieu-
dit Clarus locus, Clairlieu, près de Huy (aujourd'hui en Belgique), en partie par réaction à la vie facile
et parfois licencieuse de certains chanoines de l'époque. Théodore de Celles est épris de la sainte
Croix, symbole de la mort et de la résurrection du Christ, croix que les croisés avaient cousue sur leur
vêtement. Les fratres sanctae Crucis désirent mener la vita apostolica telle qu'elle est décrite dans
les Actes des Apôtres : « La multitude des croyants n'avait qu'un cœur et qu'une âme. Nul ne disait
sien ce qui lui appartenait, mais entre eux tout était commun2 ».

L'initiative est approuvée par Honorius III et confirmée par le premier concile de Lyon en 1245.
Les constitutions de l'ordre sont approuvées en 1248 par Innocent IV.

Les chanoines méditant surtout sur la Passion du Christ et la Croix, on les appelle Frères de Sainte-
Croix, Porte-Croix ou Croisiers. Ils s'occupent des gens qui ont pris la route, pèlerins et croisés, en
leur offrant le gîte. Bien vite, d'autres monastères voient le jour aux Pays-Bas (Belgique et Hollande),
en France, en Angleterre et en Rhénanie comme en Westphalie. Les prieurés comptent, en général,
une dizaine ou une douzaine de membres, prêtres et frères.

Le roi saint Louis en fait venir quelques-uns à Paris et leur donne, en février 1258, des maisons3 dont
certaines appartenaient à Robert de Sorbon, à qui il les échange. Les religieux y annexent une église
qu'ils font bâtir sur les dessins de Pierre de Montreuil et y demeurent jusqu'au XVIIIe siècle. Les
bâtiments seront détruits au début du siècle suivant et il ne subsiste de leur existence que l'actuel
passage Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie joignant cette rue à la rue des Archives.
À leur fondation, les chanoines de Sainte-Croix choisissent un habit de laine blanche,
un scapulaire d'abord gris puis noir avec capuchon et un manteau noir. A hauteur de la poitrine est
cousue une croix pattée rouge et blanche, symbole du sang et de l'eau qui ont coulé de la poitrine du
Christ après le coup de lance asséné au Crucifié par un soldat romain. Cette croix est également
cousue sur le manteau à hauteur de la poitrine.
Les Hospitaliers de Saint-Jean-de-Dieu[modifier]

L'Ordre des hospitaliers de Saint-Jean-de-Dieu (OHSJD) a été fondé à Grenade (Espagne)


en 1537 pour le soin des pauvres et des malades (avec une attention particulière aux malades
mentaux) par Saint Jean de Dieu (1495-1550). Érigé officiellement en congrégation religieuse le 1er
janvier 1572, par le Pape Pie V. Ses membres, aujourd'hui au nombre de 1500, sont appelés
fréquemment Frères de Saint-Jean-de-Dieu ou Frères hospitaliers.
Les Commanderies et
Ordres Mendiants,

au Moyen Age

A partir du début du XIII e siècle, on compte  7 établissements religieux à Mulhouse: la


commanderie Teutonique (vers 1230), la commanderie de St Jean (vers 1240), le couvent
des Augustins (en 1268), le couvent des Franciscains (vers 1260), le couvent des
Clarisses (vers 1285), l'hospice  des Dominicains (vers 1290), et une procure des
Cisterciens de l'abbaye de Lucelle (vers 1224). A l'exception des Dominicains, tous les
autres ordres possédaient des églises conventuelles ou des chapelles. Seules celles des
ordres étaient réservées aux membres et à leur personnel.

Vers 1350, les Augustins, Franciscains et les Clarisses comptent environ 15 religieux
chacun. Les Teutoniques 8 frères chevaliers et prêtres, les Johanniques environ 6, et 1 ou
2 Cisterciens seulement à la procure de Lucelle. A ce total d'une soixantaine Il faut
ajouter environ  15 à vingt béguines du Tiers Ordre. Le clergé régulier était donc
supérieur en nombre au clergé séculier (paroissial) qui ne comprenait alors qu'environ 30
personnes. La population de la ville de Mulhouse étant estimée à environ 1800 à 2000
habitants, le tout représentait quand même 5 à 6 % de la population!

La commanderie Teutonique: Dès le début, les chevaliers ont occupé une place


prépondérante dans l'histoire de la ville. Il semble que leur établissement date d'une
donation de 1230. Leur puissance et leur rang tient surtout au fait que dès leur arrivée, et
pendant longtemps, ils ont détenu le droit régalien de monopôle des moulins et, à partir
de 1381, le patronage de l'église paroissiale. En plus, l'ordre lui-même, avait la protection
de l'empereur. Leurs biens de l'ordre étaient nombreux dans la région et dépendaient en
grande partie de leur colonge de Rixheim. A l'origine, la commanderie se trouvait dans la
ville basse, près de l'église St Etienne. Elle faisait partie du baillage d'Alsace et
Bourgogne de l'ordre. Ce baillage était placé sous l'autorité d'un bailli provincial
(Landkomthur) qui résidait à Altshausen et gouvernait les huit commanderie d'Alsace
plus quelques unes en Allemagne. Celles de Mulhouse et Rouffach (1215) étaient les plus
anciennes. La commanderie de Mulhouse était dirigée par un commandeur
(Hauskomthur), assisté d'un trésorier (Trissler). Elle comprenait des frères chevaliers
(Ritterbrüder) qui devaient prouver leurs quartiers de noblesse, des frères prêtres (Brüder
mit cruz) qui devaient prouver  leur ordination et des frères servants (Dienende Brüder ou
frères convers) comme domestiques.

La commanderie des Johannites (ordre de St Jean): Les chevaliers de St Jean ou


johannites sont à Mulhouse depuis environ 1240. Le document le plus ancien les
concernant est de 1249 et indique leur présence depuis une dizaine d'années. Leur église,
la commanderie étaient dans la ville haute, dans l'ancien domaine épiscopal. L'église était
l'église paroissiale primitive St Jean consacrée en 1261 et remaniée plusieurs fois au
cours des siècles. Leur dénomination changea en chevaliers de Rhodes en 1308 et
en chevaliers de Malte en 1530. Ils étaient organisés en huit langues dont chacune avait
plusieurs prieurés. Les commandeurs d'Alsace dépendaient du grand prieur d'Allemagne.
L'organisation de la commanderie en chevaliers, prêtres/chapelains et frères servants était
comparable aux Teutoniques.

Le couvent des Augustins:  Il semble que quelques ermites se regroupèrent vers 1268
sous la règle des ermites de St Augustin fondée en 1256. La ville étant alors sous interdit
avec excommunications, les clercs séculiers et l'église paroissiale ne célébraient plus le
culte et la population recourait alors au clergé régulier des Augustins (et Franciscains
également). Ils construisirent un couvent et une église en bordure de la place de la
Concorde, sur un terrain vendu par les Johannites. Un autel de l'église et le cloître furent
consacrés en 1269. L'église était dédiée à la Ste Vierge, à St Pierre et St Paul, et à St
Augustin. Cet ordre semble avoir perdu de son importance vers 1360.

Le couvent des Franciscains: Les Franciscains s'établirent à Bâle en 1231 et vers 1260 à


Mulhouse grâce à des dons de l'évêque de Strasbourg permettant de construire une
chapelle et un cloître. Le couvent dépendait de la province d'Alsace et de la custodie de
Bâle. Ils se conformèrent, au début, assez strictement à la règle de pauvreté de l'ordre,
mais cela fut contourné par le truchement des Clarisses qui n'étaient pas astreintes aux
voeux de pauvreté et pouvaient acquérir des biens. Le couvent jouissait de la faveur de la
noblesse de Mulhouse et du Sundgau qui y faisait recevoir ses fils comme frères. Il était
surnommé le couvent de la noblesse (conventus nobilium). Vers le milieu du XIV e
siècle, ils avaient supplanté l'influence des Augustins. On leur reprochait alors leur esprit
agressif et leur âpreté au gain. Ce sont les Franciscains, plus que les Augustins, qui
mirent un réel acharnement à spolier le clergé paroissial.

Le couvent des Clarisses: D'après les Franciscains, l'origine du couvent des Clarisses de


Mulhouse remonterait à 1283, après la formation préalable d'un conventicule. Elles
n'appartenaient pas à la branche des "clarisses pauvres", mais à celle des Urbanistes" qui
leur permettait de posséder des biens. Le recrutement se faisait  surtout dans les rangs de
la noblesse urbaine et rurale et du patriciat. Elles devinrent de grandes et riches
propriétaires foncières. Leur église dont l'enclos était accolé à la chapelle paroissiale
Notre Dame qui existait déjà. Elle fut consacrée à Ste Claire.

Les béguines et Bégards: Le premier béguinage a été fondé en 1326  grâce au don au
couvent des Clarisses de Mulhouse de soeur Gérine de Carspach du Tiers Ordre de St
François, de sa maison située vis a vis des Franciscains. Les clarisses devaient tenir cette
maison  à la disposition de quatre pauvres soeurs du Tiers ordre de St François contre un
cens de deux poules par an. Les jeunes filles dont le rang social ne leur permettait pas
l'accès aux Clarisses se contentaient de s'engager dans le béguinat. Elles avaient une mère
supérieure. Il semble qu'il n'y avait qu'une seule maison à Mulhouse même et quelques
unes extra muros. A la fin du XIV e siècle, il n'en est plus fait mention. Les béguards
étaient peu nombreux et n'avaient qu'une seule maison à Mulhouse. On les appelait les
pauvres volontaires (willige Armen) Ils sont cités accessoirement dans deux chartes de
1375 et 1433, mais on ne sait rien de leur importance et activité. En 1433, ils étaient
qualifiée de "gens honorables".

Hospice des Dominicains: Fondé probablement vers 1250 , l'hospice de Mulhouse situé


dans le quartier des Tanneurs dépendait des Dominicains de Bâle. Il comprenait une
cuisine et un dortoir, mais ne semble pas habité en permanence par des frères. Donné en
bail au début, il devint propriété privée de la famille Kulm au XV e siècle. Les
dominicains n'ont pas réellement joué un rôle important à Mulhouse. Ils ne sont pas
mentionnés pendant les luttes entre le clergé séculier et les ordres.

Procure de Lucelle: La procure Cistercienne de Lucelle, créée vers 1224, a joué un rôle
important dans l'histoire de la ville de Mulhouse. Elle était accolée à la porte de Bâle, sur
les remparts. C'était la plus importante procure de l'abbaye avec des revenus de 23 livres
vers l'an 1300. Elle était habitée par un procureur, un autre moine et quelquefois l'aide
ponctuelle de 2 à quatre autres moines. Cette procure avait une chapelle dédiée à Ste
Marguerite où on célébrait des messes tous les jours. Les Mulhousiens avaient une
grande confiance et estime envers les cisterciens, comme on pourra le constater à la
Réforme.: Ce furent les seuls représentants de l'église catholiques a qui le bourgmestre
accorda le titre de bourgeois de la ville pour poursuivre leur activité économique, et ceci,
jusqu'à la Révolution.

Procure de Schoenensteinbach: Pour mémoire. Les religieuses du monastère de


Schoenensteinbach appartenaient à une congrégation sous la règle de St Augustin et
s'affilièrent ensuite aux dominicains. Elle possédaient une procure à Mulhouse qui, en
1294, appartenait déjà à un bourgeois de la ville.

Possessions de couvents étrangers: De nombreux chapitres et couvents étrangers


tiraient des revenus importants du finage de Mulhouse. Le plus important était le grand
chapitre de la cathédrale de Bâle qui installa une procure dans la ville et qui joua un rôle
considérable de 1350 jusqu'à la Réforme.

Ordre Teutonique
L’ordre de la Maison de Sainte-Marie-des-Teutoniques (Ordo Domus Sanctæ Mariæ Teutonicorum),
plus connu sous le nom d’ordre desChevaliers teutoniques (Deutscher Ritterorden ou Deutschritter-
Orden en allemand), d’ordre Teutonique ou de maison des chevaliers de l'hôpital de Sainte-Marie-des-
Teutoniques à Jérusalem (Haus der Ritter des Hospitals Sankt Marien der Deutschen zu Jerusalem,
enallemand), est un ordre militaire chrétien issu du Moyen Âge.

Les armes de l’ordre sont constituées d'une croix de sable, chargée d’une croix potencée au champ
d’argent. Saint Louis permit d’y adjoindre quatre fleurs de lys d’or.
Histoire
La fondation en Terre Sainte

L’ordre Teutonique est fondé en Terre sainte, à Saint-Jean-d'Acre, du temps des Croisades, et reconnu
comme ordre hospitalier en 1191 par le pape Clément III. Il a pour racine l'hôpital Sainte-Marie-des-
Teutoniques à Jérusalem, fondé en 1128 par des pèlerins germaniques originaires de Brême et
de Lübeck pour soigner leurs compatriotes, grâce aux fonds du duc Frédéric de Souabe.

À l’origine simple communauté religieuse charitable venant en aide aux pèlerins chrétiens malades auprès
de cet hôpital, il est réorganisé en ordre militaire vers 1192 et obtient la reconnaissance officielle du
pape Innocent III en 1198. Il est composé pour l’essentiel de chevaliers allemands ou teutons. Ce sont les
dons que les malades font à l'ordre qui permettent de financer la défense d'une section de mur, puis de
deux tours et enfin de plusieurs villes en terre sainte. Petit à petit l'ordre se dote d'une force de frappe
militaire importante et participe aux guerres contre les Maures.

Le premier grand maître Heinrich Walpot est élu en Terre Sainte où il fait bâtir une église et un hôpital.

L'ordre teutonique s'implante également en Suisse actuelle en 1199, en Thuringe en 1200, dans le sud
du Tyrol en 1202, à Prague et en Bohême en 1202, et à Liège en 1259. L'Ordre compte en 1220, une
douzaine de maisons en Terre Sainte, en Grèce, en Italie méridionale et en Germanie.

L'expansion de l'ordre

L'État teutonique vers 1260.

Les chevaliers décident de se replier dans leurs possessions de Prusse et de Livonie, où ils luttent déjà
contre les populations païennes d'Europe orientale. L'Ordre de Dobrzyń, fondé en 1216 par Christian de
Oliva, premier évêque de Prusse, s'étant révélé impuissant à christianiser les Prussiens, Conrad de
Mazovie propose, en 1226, à Hermann von Salza, quatrième grand-maître de l’Ordre, les provinces
de Culm et de Livonie en échange de son aide. Cette même année, par la Bulle d'or de Rimini (en),

octroyée par Frédéric II du Saint-Empire, l'Ordre devient souverain sur les territoires qu'il conquiert.
Le pape Innocent III lance, au même moment, les Croisades baltes. En un an, les chevaliers envahissent
les provinces de Warmie, de Nantanguie et de Bartie. Ils fondent, ainsi l'État monastique des chevaliers
teutoniques. Ils bâtissent de nouvelles villes telles que Thorn (1231), Königsberg (1255),
ou Marienbourg(1280) qui deviendra leur nouvelle capitale en 1309.

En 1235, l'Ordre teutonique absorbe l'Ordre de Dobrzyń ; et en 1236 l'Ordre de Saint-Thomas adopte la


règle des chevaliers teutoniques.

En 1237 les chevaliers teutoniques fusionnent avec les chevaliers Porte-Glaive, ou Ordre livonien, qui
conservent néanmoins une certaine autonomie. Cela permet à l'État teutonique de renforcer et d'étendre
ses possessions sur la Prusse, la Livonie, la Semigalia, et l'Estonie. Le prochain objectif est de convertir la
Russie orthodoxe au catholicisme, mais ce plan est abandonné après la désastreuse défaite de la bataille
du lac Peïpous, contre le prince Alexandre Nevski en1242.

Le 2 février 1249, par le traité de Christburg, les chevaliers accordent des privilèges à la noblesse
prussienne qui, dans un premier temps, se soumet. Cependant, après les soulèvements
prussiens (en)de 1260 à 1283, une grande partie émigre ou est exilée. De nombreux Prussiens perdent

leurs droits, ceux qui restent sont progressivement assimilés. Dans les régions frontalières telles que
la Sambie, les paysans sont privilégiés par rapport à ceux de territoires plus peuplés comme la Pomésanie.
Sur le modèle occidental, le christianisme se propage lentement à travers la culture prussienne.

La perte de Saint-Jean-d'Acre

Soixante-dix ans plus tard et près d'un siècle après la fondation des chevaliers teutoniques, la prise
de Saint-Jean-d'Acre par les Mamelouks en 1291 oblige les chevaliers à quitter la Terre Sainte et les
contraint à déménager temporairement le siège de l'ordre à Venise, d'où ils prévoient la reconquête de
l'Outremer.

À cette époque l'ordre teutonique possédaient de nombreuses terres et fermages, moulins et scieries en
Europe. L'ordre pouvait également s'appuyer sur une organisation étonnement moderne et efficace, les
grands maîtres étaient choisis pour leurs qualité d'organisateurs . C'est cette force qui convaincra les papes
et les empereurs de miser sur eux pour conquérir les États baltes.

Christianisation de la Lituanie

La Lituanie n'étant toujours pas christianisée, beaucoup de chevaliers des pays de l'ouest européen,
comme l'Angleterre et la France, participent à des campagnes saisonnières en Prusse et contre le Grand-
Duché de Lituanie. Certains pour obtenir le pardon de leurs péchés, d'autres pour acquérir de l'expérience
militaire. Les chevaliers se joignent à eux et orientent progressivement leurs actions vers la Lituanie.

La guerre est alors particulièrement brutale. Les païens étant considérés comme inférieurs aux chrétiens,
leur esclavage est considéré comme acceptable. Les chevaliers n'hésitent pas à utiliser leurs captifs pour le
travail forcé.
Conquêtes en Pologne

Par l'accord de Soldin, la Pomérélie est inféodée à l'État monastique des chevaliers teutoniques

Article détaillé : Prise de Danzig.

Après la mort de Venceslas, roi de Pologne en 1306, les nobles de Poméranie demandent l'aide des
margraves de Brandebourg pour contester à Ladislas Ierde Pologne la succession du duché de Pomérellie.
En 1308, toute la région est occupée à l'exception de la citadelle de Dantzig (Gdansk). Incapable de
résister, Ladislas demande à son tour l'aide des chevaliers teutoniques.

En septembre 1308, dirigés par Heinrich von Plötzke (en), le maître de la Prusse, les chevaliers

expulsent les Brandebourgeois de Dantzig. Mais les Polonais tardant à verser l’indemnité promise en
échange du service rendu, les chevaliers refusent de céder la ville. En 1309, par l'accord de Soldin passé
avecWaldemar, margrave de Brandebourg, les chevaliers achètent les châteaux de
Dantzig, Świecie et Tczew et leur arrière-pays contre la somme de 10 000marks. L'empereur Henri
VII confirme cette possession en 1311 et inféode la Pomérélie à l'Ordre.

Le contrôle de la Pomérellie permet à l'Ordre de relier ses possessions prussiennes avec les frontières
du Saint-Empire romain germanique. Des renforts croisés et des fournitures peuvent désormais transiter
entre la Poméranie occidentale et la Prusse via la Pomérélie. Alors qu'elle avait été jusque là un allié des
Chevaliers contre les Prussiens et les Lituaniens, la Pologne, qui n'a désormais plus accès à la mer
Baltique, devient un ennemi déterminé.

La prise de Dantzig marque une nouvelle phase dans l'histoire des chevaliers teutoniques. La persécution
des Templiers qui a commencé en France en 1307inquiète les chevaliers teutoniques, mais le contrôle de
la Pomérellie leur permet de transférer leur siège de Venise à Marienburg (Malbork), sur la rivière Nogat,
hors de portée des pouvoirs séculiers. Le pape tente bien quelques investigations contre les chevaliers,
mais l'ordre est bien défendu par des juristes capables.

Le traité de Kalisz en 1343 met fin à la guerre ouverte entre la Pologne et l'État teutonique. Les chevaliers
renoncent à la Cujavie et la région de Dobrzyń, mais conservent le Culmerland (en) et la Pomérellie avec

Dantzig.
Apogée

En 1337 l'empereur Louis IV a accordé à l'Ordre le privilège impérial de la conquête de la Lituanie et de la


Russie. Peu de temps après avoir été choisi comme Grand-maître, Heinrich Dusemer von Arfberg attaque
le Grand-duché de Lituanie. La campagne se solde par la défaite totale de l'armée lituanienne à la bataille
de la Strėva, le 2 février 1348. Mais les chevaliers teutoniques ne profitent pas longtemps de leur victoire.
La peste noire qui a atteint la Prusse, les oblige à quitter le pays conquis.

En 1386, le grand-duc de Lituanie Jogaila se convertit au catholicisme et se fait baptiser sous le nom de


Ladislas (polonais Władysław). Par son mariage avec la reine Hedwige d'Anjou, il est couronné roi de
Pologne. L'union personnelle des deux pays crée un adversaire potentiellement redoutable pour les
chevaliers teutoniques.

En 1398, sous le commandement de Konrad von Jungingen les armées de l'Ordre détruisent Visby et


défont les Vitaliens en hivernage sur l'île de Gotland. À partir de ce moment, la mer Baltique n'est plus
sillonnée par les raids des pirates. Le plus célèbre d'entre eux, que l'on surnomme le Corsaire rouge, Klaus
Störtebeker lui même préfère dès lors se réfugier en mer du Nord. Marguerite Ire de Danemark et Albert de
Suède cède l'île en fief aux chevaliers teutoniques.

Dans la même année, par le traité de Salynas, Vytautas le Grand lui cède le duché de Samogitie. En 1402,
il achète la Nouvelle-Marche de Brandebourg pour 63 200 florins hongrois. En Prusse orientale, de
nombreuses villes et villages sont fondés ou se développent, comme Sensburg (actuellement: Mrągowo) où
depuis 1348, les chevaliers possédaient une forteresse en bois.

Le déclin de l'ordre

Bataille de Grunwald (ou de Tannenberg), le 15 juillet 1410


L'État teutonique à son apogée vers 1410

La consolidation et l'émergence au sud du royaume de Pologne, christianisé et uni depuis 1386 au grand-


duché de Lituanie par mariage dynastique, menacent directement la suprématie des chevaliers dans la
région.

Le tournant est atteint lorsque la crise larvée entre les deux ennemis héréditaires éclate en 1410.
La bataille de Grunwald (ou de Tannenberg) voit une coalition lituano-polonaise dirigée par le roi Ladislas II
Jagellon écraser l'armée des Teutoniques. La bataille se solde par plus de 13 000 morts dans les rangs de
l’Ordre, parmi lesquels le grand maître Ulrich von Jungingen.

La contre-offensive polonaise est arrêtée par le commandeur de Schwetz, Heinrich von Plauen qui, en


s’enfermant au château de Marienbourg, résiste pendant deux ans à toutes leurs attaques. Le traité de
Thorn (Toruń, en polonais) restaure une situation proche du statu quo ante bellum (même situation qu'avant
la guerre), imposant seulement aux assiégés une amende et la cession de territoires peu étendus.

Une guerre civile se produit au début de la deuxième moitié du XVe siècle. Les adversaires des chevaliers
se tournent vers le roi Casimir IV de Pologne en 1454. Marienbourg est définitivement investie par
les Polonais cette même année, lorsque le grand maître est obligé de vendre le château de cette ville pour
éponger les dettes de l'ordre et de son administration. Le grand maître se réfugie alors àKönigsberg qui
devient ainsi la nouvelle capitale.

L'État teutonique en 1466


À l’issue de la guerre de Treize Ans, le second traité de Thorn (1466) cède la Prusse royale (partie ouest)
et la ville de Dantzig 1 à la Pologne, et fait de l’État teutonique un vassal de cette dernière. Les chevaliers
ne disposent plus à ce moment que de la Prusse originelle (partie est), sur laquelle ils ne sont que
partiellement souverains, puisque vassaux des Polonais. Ce dernier revers ne fait que confirmer
l’inéluctable décadence de l'ordre.

En 1525, le grand maître de l'Ordre, Albert de Brandebourg-Ansbach, adoptant les recommandations


de Luther, quitta l'état religieux et transforma le patrimoine de sa communauté en une principauté qui devint
le berceau de l'État prussien. Une partie des chevaliers, restés catholiques, décident d’élire leur
propre grand maître - Walter de Cronberg - et intentent un procès contre Albert de Brandebourg qui est mis
au ban du Saint-Empire. Ils transfèrent leur siège à Mergentheimen Franconie et se réimplantent dans
le Saint-Empire romain germanique.

En 1805, Napoléon accorde le droit, par le traité de Presbourg, à l’empereur d’Autriche François Ier de


nommer comme grand maître un prince de sa famille, à qui reviennent tous les revenus de l’organisation.
Le 24 avril 1809, à Ratisbonne (Bavière), l’empereur des Français prononce sa dissolution. Désormais,
seules subsistent quelques commanderies isolées en Autriche et à Utrecht. Un semblant d’ordre est rétabli
en 1834, mais il reste exclusivement sous tutelleautrichienne.

L’ordre aujourd'hui

Armoiries du grand maître de l'ordre Teutonique

L'ordre reçoit sa forme actuelle en 1929 : il devient un institut religieux clérical de droit pontifical.

Avant la Seconde Guerre mondiale, Adolf Hitler tente de récupérer l'image historique des chevaliers
teutoniques pour exacerber le sentiment d'identité nationale. En effet leur passé de "conquérant des
peuples slaves" est utile dans une propagande anticommuniste et qui souligne la supposé supériorité des
races germaniques sur les races slaves. Par la suite, il prend des mesures restrictives contre ce qui reste
de l'ordre teutonique, notamment par des saisies de biens, de terres, et en emprisonnant le grand maître2. Il
les suppose allié des juifs et des francs-maçons et cherche donc à les détruire.

Malgré les brimades, les chevaliers vont continuer pendant la guerre à soigner les blessés de tous les clans
et de toutes les nations, ils cacheront aussi bien des enfants juifs que des partisans communistes et ils
veilleront à ce que les soldats de la Wehrmacht aient droit à des procès équitables en 1945, ils éviteront à
beaucoup d'être exécutés sommairement[réf. nécessaire].

Les Teutoniques se décrivent aujourd'hui ainsi : « La véritable chevalerie n'est pas déterminée sous la
forme d'une épée de combat qui est dépassée aujourd'hui, mais plutôt par l'engagement au Christ Roi, la
protection et la défense des victimes, opprimées, méprisées et des nécessiteux. Cette attitude est la
recherche des actuels frères, sœurs et familiers de l'ordre Teutonique, fidèle à la devise d’aider et de
guérir ensemble »[réf. nécessaire].

Les chevaliers teutoniques sont aujourd'hui environ un millier :

 100 frères (dont certains sont aussi prêtres), liés par les trois voeux de chasteté, de pauvreté et
d'obéissance.

 200 sœurs

 700 affiliés, ou « familiers », ou « Marians », laïques ou d'état ecclésiastique, qui cherchent à entériner
les efforts de l'ordre pour promouvoir son entreprise et à réaliser ses idéaux.

L'ordre a aussi le droit d'inclure dans les provinces des oblats ou oblates.

La communauté est divisée en provinces, bailliages et commanderies (pour les familiers).

En 1957, l'ordre a acheté une maison à Rome qui est le siège du Procureur général de l'ordre, et qui sert
aussi de maison d'hôtes.

Les frères et sœurs sont réparties à travers cinq provinces : l'Autriche, le Tyrol du Sud, l'Italie, la Slovénie,
l'Allemagne et la République tchèque et la Slovaquie.

Les familiers sont répartis dans les bailliages et commanderies suivants : Allemagne, Autriche, Tyrol du
Sud, "ad Tiberim" à Rome, le Bailliage de la République tchèque et de la Slovaquie, et dans la
commanderie indépendante d'Alden Biesen en Belgique; il y a aussi des familiers dispersés dans d'autres
pays.

Le grand maître est aujourd'hui supérieur général et chef suprême de l'ordre. Il reçoit après son élection la
consécration d'abbé épiscopal et possède le rang d'évêque, privilège qui est accordé à l'Ordre teutonique
depuis 1933. Depuis 1923, la Grande Maitrise est exercée par des prêtres qui sont élus pour six ans par les
frères et sœurs délégués au chapitre général.
Hiérarchie de l'ordre teutonique
Chapitre général

Ratsgebietiger Grand-maître Chancellerie

Grand- Grand- Grand- Grand- Grand-


commandeur maréchal hospitalier trésorier commissaire

Maître Maître Maître


de Germanie de Livonie de Prusse

Bailli

Commandeur Commandeur Commandeur

Grand-maître

Sceau du grand maître

Article détaillé : Liste des grands maîtres de l'ordre Teutonique.


Le grand-maître (Hochmeister ou magister generalis) est au sommet de la hiérarchie, mais son pouvoir est
loin d'être absolu, car il doit gouverner en tenant compte des conclusions du grand conseil composé de cinq
grands officiers. Il est élu, normalement jusqu'à sa mort, par un chapitre (capitulum) de treize électeurs.
Celui-ci comprend huit frères chevaliers, choisis parmi les plus vertueux, quatre frères sergents (en général
non nobles), et un frère prêtre.

Grand-commandeur
Article détaillé : Liste des grands-commandeurs de l'Ordre teutonique.

Le grand-commandeur (Großkomtur ou magnus commendator) prend toutes les décisions concernant les


dépenses.

Grand-maréchal
Article détaillé : Liste des grands maréchaux de l'Ordre Teutonique.

Le grand-maréchal (Ordensmarschall ou summus marescalcus) est le commandant de toutes les forces


armées de l'ordre et dirige les arsenaux. À partir de 1330 il est commandeur de Königsberg(aujourd'hui:
Kaliningrad), où il demeure en temps de paix.

Grand-commissaire

Hermann von Salza, quatrième grand maître de l’ordre

Le grand commissaire (Ordenstrappier ou summus trapearius) est responsable de la vie quotidienne et


matérielle. Il demeure en général à Christburg (en).

Grand-trésorier

Le grand trésorier (Ordenstressler ou summus thesaurarius) est responsable des finances, et gère au XIVe
siècle, le trésor de l'ordre, le fonds des dépenses personnelles du grand maître, et le trésor du chapitre de
Marienbourg, où il demeure.
Grand-hospitalier

Le grand-hospitalier (Großspittler ou summus hospitalarius), qui veille au soin des malades dans les
hospices de l'ordre, et à l'application de la règle par tous. Il demeure en général à la commanderie d'Elbing.

Organisation de l'ordre

L'ordre teutonique est l'une des organisations militaires les plus puissantes d'Europe à cette époque. Il est
formé des :

 Frères chevaliers: ils prononcent les vœux monastiques de chasteté, d'obéissance, de pauvreté et
prêtent le serment en plus de combattre les ennemis du christianisme par les armes. Ce sont donc des
guerriers de haut niveau, aussi bien entraînés pour la lutte à cheval que pour le combat à pied. Le
chevalier a une armure complète, deux ou trois destriers et des chevaux pour le voyage et le
chargement. Le chevalier commande une garnison ou un détachement de guerriers et organise la
stratégie des campagnes militaires. Ils sont peu nombreux, ainsi à la bataille du lac Peïpous en 1242,
ils ne sont que trente-cinq chevaliers sur les milliers de combattants.

Le frère chevalier est issu de la noblesse, mais pas toujours au début, lorsqu'il suffit d'être fils d'un riche
citoyen (pour payer l'équipement). À partir du XIVe siècle, le chevalier doit être issu de la noblesse jusqu'à la
quatrième génération, aussi bien en ligne paternelle qu'en ligne maternelle. Il peut être admis, comme
aspirant, à partir de l'âge de quatorze ans. Il doit être issu des terres du Saint-Empire romain
germanique (la majorité viennent de Souabe et de Franconie). Sa tenue consiste en un surcot, un manteau
blanc avec une croix noire sur la poitrine et une grande cape blanche avec une croix noire sur l'épaule
gauche.

 Autres frères ou frères sergents: ils font partie intégrante de l'ordre avec le rang de sergents et
prononcent le même serment, ainsi que les vœux monastiques. Ce sont des guerriers professionnels
qui combattent habituellement à cheval. Ils sont recrutés dans la population libre locale
(Prussiens ou Polonais), n'ont pas de poste de commandement et assurent la garnison des châteaux
forts en période de paix. Ils occupent aussi des fonctions administratives ou hospitalières. Leur tenue
consiste en un surcot gris avec une croix noire tronquée.

En période de guerre, le grand maître de l'ordre peut donc immédiatement lever une armée, contrairement
aux autres souverains européens qui doivent envoyer des messagers dans tout le pays pour réunir leurs
barons et chevaliers avec leurs propres troupes, ce qui prend du temps. L'organisation sur place en
maillage des chevaliers teutonique offre de nombreux avantages, d'autant qu'ils sont disciplinés et unis par
le même idéal. Ils sont 800 frères chevaliers à la fin du XIVe siècle, avec 6 500 « autres frères » (frères
sergents).

 Personnel non militaire: celui-ci ne joue qu'un rôle fonctionnel, ce sont généralement des domestiques,
le personnel soignant, ou des prêtres.
 Frères prêtres: ils ont une soutane noire avec une cape blanche avec la croix noire teutonique, et
sont en petit nombre, même en comptant les clercs des ordres mineurs.

 Servants domestiques ou demi-frères: ils sont recrutés dans la population locale, ne prononcent
pas de vœux, mais doivent suivre la règle commune. Ils n'ont pas de costume particulier.

 Sœurs: elles prononcent leurs vœux monastiques et ont avant tout une tâche hospitalière. Elles
n'ont qu'une seule implantation en Prusse et sont présentes surtout en Germanie.

 Demi-sœurs: celles-ci sont les domestiques des précédentes et ne prononcent pas de vœux.

Ces catégories concernent les membres permanents, à vie, de l'Ordre, mais il existe aussi des catégories
de membres de l'Ordre qui le servent pendant une période donnée: ce sont les confrères.

 Les confrères ne prononcent pas de vœux, mais sont soumis à la règle commune pendant leur service
qui peut se dérouler pendant une campagne militaire, ou pendant plusieurs années. Ils peuvent se
marier, mais doivent léguer la moitié de leurs biens à l'ordre à leur mort. Le fameux Tannhäuser était
confrère de l'ordre. La cape blanche de l'ordre se porte sur un surcot habituel, en général bleu, mais la
croix teutonique se porte à droite de la poitrine. Ils sont autorisés à porter leurs armoiries sur
leur bouclier.

 Les familiers sont des membres honoraires de l'Ordre teutonique, chargés de l'aider financièrement et
de réunir des fonds. Tous leurs biens et leurs terres étaient légués à l'Ordre après leur mort.

 Les chevaliers de toute l'Europe se font un point d'honneur de participer aux croisades prussiennes,
après la fin des croisades en Terre Sainte. Ils sont désignés par les chroniques, sous le nom d’invités.
Ceux de l'Empire se réunissent sous la bannière de saint Georges, ceux des invités des autres pays
sous la bannière de Notre Dame. Leurs dépenses étaient couvertes par l'Ordre, et les invités étaient
organisés en divisions, correspondant à leurs territoires d'origine. Parmi les invités célèbres, on peut
distinguer le Français Jean II de Boucicaut, futur maréchal de France, le comte de Derby, futur Henri IV
d'Angleterre, Henri de Lancastre, les rois Louis de Hongrie, Valdemar Ier de Danemark, Jean Ier de
Bohême , etc. Des familles aristocratiques envoyaient régulièrement leurs rejetons combattre sous la
croix teutonique, comme les Kniprode, les Alner (en Germanie) les Gistel (en Flandre), les Suffolk ou
Worwick (en Angleterre), les La Trémoille (en France).

 Les commandeurs de commanderies locales peuvent aussi lever des mercenaires qu'ils rémunèrent et


organisent en lances de trois hommes. Ils combattent presque toujours à cheval. 3 712 mercenaires
(sur les 5 751 mercenaires de l'Ordre) participent à la bataille de Grunwald en 1410.
Panorama de la forteresse teutonique de Marienburg (aujourd'hui Malbork)
Organisation territoriale

Plan de la forteresse teutonique de Ragnit

Possessions de l'Ordre teutonique en Europe vers 1300

L'ordre est divisé en provinces qui sont les suivantes, après 1309 :

 Provinces d'Orient, avec Montfort, la province d'Arménie et la province de Chypre

 Provinces d'Occident, avec les provinces de :

 Prusse, divisée en bailliages de Pomérélie, région de Culm (Kulmerland), et Prusse. Elle est


commandée par le grand maître lui-même ;

 Livonie, qui regroupe les six commanderies des chevaliers porte-glaives. Elle est commandée par
le grand commandeur de Livonie (Landmeister) ;

 Saint-Empire romain germanique qui regroupe douze bailliages


(Utrecht, Biesen, Coblence, Lorraine, Alsace-Bourgogne, Westphalie, Saxe-Thuringe,Hesse-
Marbourg, Franconie, Autriche, Bohême et la région de Bozen). Elle est dirigée par le grand
commandeur allemand, ou Deutschmeister.
Spiritualité

Créé à partir de la croix du Rédempteur, qui est aussi la marque distinctive de l'ordre, sous la protection de
la Vierge Marie, de sainte Élisabeth de Thuringe, et de saint Georges.

La fondation de l'ordre a été une réponse concrète à la situation du lieu et du temps. Depuis son origine,
son idéal est de servir les pauvres pour l'amour du Christ, mais également de combattre les infidèles pour
la protection de la foi chrétienne contre les ennemis du Christ. Le Saint Siège a donné à l'ordre en
reconnaissance de son travail, l'exemption, confirmée encore et encore, c'est-à-dire le privilège de
subordination directe au Saint Siège de Pierre.

L'ordre déploie aujourd'hui ses activités de bienfaisance dans le soin des malades, des personnes âgées,
des pauvres et des nécessiteux dans les formes changeantes de l'action sociale, dans les œuvres
d'éducation chrétienne et l'éducation des enfants, des jeunes et des adultes. Son engagement envers le
royaume du Christ n'est plus lié à la lutte avec l'épée, mais, selon la tradition de l'ordre, de la lutte dans le
débat intellectuel, à la pastorale des migrations.

La croix

Chaque frère se lie dans le signe de la croix pour toujours à l'ordre.

La croix noire sur fond blanc est le symbole de la victoire du Christ sur les puissances des ténèbres et la
mort.

L’habit[modifier]

Tannhaüser habillé du manteau blanc des chevaliers teutoniques (Codex Manesse)

L’habit des chevaliers teutoniques était un manteau blanc frappé d’une croix noire. Certaines unités de
chevaliers portaient un casque orné pour terrifier leurs rivaux. Les « frères sergents », membres non-nobles
de l’ordre, portaient un manteau gris.
Aujourd'hui, les frères prononçant des vœux perpétuels portent la croix sur un manteau blanc, les frères
avec des vœux temporaires sur un habit noir.

Hermann von Salza, Grand maître de l'ordre Teutonique (Malbork)

Hiérarchie
De la papoter Estalienne.

Hiérarchie
Les traditions catholique et orthodoxe connaissent trois degrés du sacrement de l'ordre ; la tradition protestante reconnaît
généralement deux ministères consacrés, le diaconat et le pastorat (qui rassemble les charges du prêtre et de l'évêque). Pour
les traditions catholique et orthodoxe, ces degrés d'ordre sont :

 Les diacres, ministres ordonnés, qui peuvent être mariés (même dans la tradition catholique). Ils assistent l'évêque dans
ses tâches, en particulier le service de l'autel (aspect liturgique), le service des pauvres, et celui de la prédication. C'est un
ministère ordonné, à part entière: même marié, le diacre n'est pas un laïc.
 Les prêtres, ministres ordonnés, qui assument les tâches dévolues à l'évêque pour une portion donnée de territoire, par
délégation. Les prêtres peuvent assumer différentes fonctions ou porter différents titres :

 « Abbé » est un terme générique (autrefois, ce titre n'était attribué qu'à celui qui était chargé d'une abbaye) ;

aujourd'hui, ce titre désigne tout ministre ordonné n'ayant pas de charge particulière ;

 Le vicaire assiste un autre prêtre ou un évêque; le terme désigne au quotidien un prêtre n'ayant pas en propre la

charge d'une paroisse, mais contribuant à la vie de celle-ci ;

 Le chapelain ou aumônier est chargé d'une chapelle ou d'une communauté : communauté religieuse, communauté

linguistique, école, mouvement, etc. Il n'administre pas de territoire géographiquement déterminé ;

 Le curé est le responsable pastoral et administratif d'une paroisse (portion déterminée d'un diocèse), responsable de

la tenue des registres (baptêmes, confirmations, etc.), dont il rend compte à son évêque ;

 L'archiprêtre est chargé d'une grosse paroisse, considérée comme telle par l'autorité ecclésiale ;

 Le chanoine est un clerc attaché au chapitre d'une cathédrale ou d'une collégiale ;


 Les évêques, chargés d'un diocèse, dépositaires du plein sacerdoce (ils peuvent administrer l'ensemble des sacrements
pour leurs diocèses). Parmi les évêques, certains portent le titre d'archevêque, portant une responsabilité sur plusieurs
diocèses.
 Le cardinal est un prélat, porteur d'un titre honorifique indépendant du sacrement de l'ordre : il peut être diacre, prêtre,
évêque ou simple baptisé. Les cardinaux ne sont donc pas tous ordonnés : le cardinal de Mazarin, par exemple, n'était
pas religieux. Par son rang de « prince de l'Église », le cardinal fait partie du gouvernement de l'Église et peut être appelé
à des charges de représentation ou de direction dans l'administration ecclésiale.
 Le pape, dans l'Église catholique, désigne l'évêque de Rome. Ce n'est pas un degré particulier du sacrement de l'Ordre,
mais une fonction au service de l'Église.

À ces ministères ordonnés, on peut ajouter :

 Les religieux ou religieuses, qui sont des hommes et des femmes consacrés, qui prononcent des vœux solennels
(chasteté, obéissance, pauvreté - et parfois stabilité). Les religieux de sexe masculin peuvent être prêtres (ou diacres, ou
évêques): on les appelle alors généralement « pères », par distinction avec les « frères » (religieux non ordonnés).

Parmi les religieux, différentes fonctions ou distinctions existent également :

 Les frères ou les sœurs sont des religieux ayant prononcé des vœux de religion;


 Les « pères » ou les « mères » sont des religieux prêtres (pour les hommes), ou portant la charge d'un couvent (pour les
femmes);
 Les moines et moniales sont des religieux vivant en communauté sous une règle monastique (règle de saint Benoît, de
saint Augustin, etc.);
 L'abbé ou l'abbesse est le supérieur d'une abbaye;
 Le prieur (du latin prior : premier) est le supérieur d'un prieuré; le second en autorité d'une abbaye est egalement appelé
'prieur';
 Les maîtres ont une charge de formation (père-maître des novices, etc…)

Devises institutionnelles[modifier]

La devise sacrée du Vatican était : Vestigia nulla retrorsum (Aucun retour en arrière)1.

Chapitres[modifier]

 Chanoines-comtes de Lyon2 : « Prima sedes Gallarium »3.

Congrégations religieuses et sociétés de vie apostolique[modifier]

 Chanoines de Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie : « In hoc signo vinces »


 Compagnie de Jésus (les Jésuites) : « Ad maiorem Dei gloriam » (Pour une plus grande gloire de Dieu).
 Congrégation des Augustins de l'Assomption (Assomptionnistes) : « Adveniat regnum tuum ».
 Congrégation de Flore ou Floriens : « In flore judicia tua cognoscentur ». Fondée en 1194 par Joachim de Flore, disparue
fin XVIIIe, ses membres furent intégrés à l'Ordre bénédictin.
 Institut du Christ Roi Souverain Prêtre : « Veritatem facientes in caritate » (Confessant la vérité dans la charité).
 Les Carmes de Rouen : « Il est la gloire du carmel »
 Oratoriens : « Jésus, Maria »
 Religieux de Saint-Denis (1620) : « Hæc ara tuebitur omnes »
 Société de Marie (Marianistes) : "Per Matrem ad Filium" (Par la Mère au Fils) et "Fortes in fide" (Forts dans la foi)
 Sœurs de Saint-Joseph de Cluny : « La sainte volonté de Dieu »
Ordres de chevalerie[modifier]

 Ordre de l'Éperon d'or4: «  »


 Ordre de Malte : « Tuitio Fidei et Obsequium Pauperum » (Défense de la Foi et assistance aux pauvres).
 Ordre de Pie IX5 : « Virtuti et merito. »
 Ordre de Saint-Grégoire-le-Grand 6ou Ordre de Grégoire XVI : « Pro Deo et principe ».
 Ordre du Saint-Sépulcre : « Deus lo vult », « Dieu le veut ».
 Ordre de Saint-Jean-de-Latran7 : « Praemium virtuti et pietati ».

Ordres mendiants[modifier]

 Ordre des Prêcheurs (Dominicains) : « Veritas » (Vérité) et « Contemplare et contemplata aliis tradere » (Contempler et
transmettre aux autres les choses contemplées)
 Pénitents du Tiers-ordre de Saint-François : « Flabit spiritus ejus et fluent aquae »

Ordres monastiques et abbayes[modifier]

 Ordre des chartreux : « Stat Crux dum volvitur orbis » (Le monde tourne, la croix demeure)
 Ordre de saint Basile ou Basiliens : « Talis est magnus basilius ».
 Ordre de saint Benoît ou Bénédictins : « Ora et labora » (Prie et travaille)
 Abbaye de Cîteaux : « Quia mecum solis certasti, mecum solus sedebis »
 Abbaye de Jumièges : « Sancta maria, ora pro nobis » (Sainte Marie, priez pour nous)
 Abbaye de Saint-Denis, (1620) : « Haec ara tuebitur omnes »
 Abbaye de Parc : « Ne quid nimis » (Modération en toutes choses)

Devises personnelles[modifier]

Religieux[modifier]

 Charles Delatre, religieux de Saint-Bertin : « Gloriam præcedit humilitas »

Abbés, abbesses[modifier]

 Abbé Andrin (° 1575) : Gratia et labore


 Abbesse Eléonore, Abbesse de Fontevrault (° c. 1300) : « Spes mea et juventate mea ».
 Abbé Fachin : « Corde et anima »
 Charles de Lorraine, abbé de Gorze : « Hoc me sibi temperat astrum »
 Louise de Lorraine (1553-1601), abbesse de Soissons : « Lumen rectis » (1598) : La lumière est dans la droiture
(comme François II)
 Abbé Suger (° 1080 ou 1081- † 1151), abbé de Saint-Denis qui de simple moine est devenu abbé puis ministre d'État :
« Scandit fastigia virtus. » La vertu (ou le courage) gravit les sommets.
 Abbé Ambroise Van Engelen (1515 - †16 mars 1543) : « Ne quid nimis »
 Abbé Charles Van Der Linden (1558 - †22 décembre 1576) : « Ne quid nimis »
 Abbé François Van Vlierden (9 mars 1583 - †3 mai 1601) : « Ne quid nimis »
 Abbé Jean Druys (1601 - †25 mars 1634) : « Ne quid nimis »
 Abbé Jean Maes (1634 - †24 mai 1647) : « Ne quid nimis »
 Abbé Libert de Pape (1648 - †7 juillet 1682) : « Per crucem Libertus »
 Abbé Philippe Van Tuycom (1682 - †2 août 1702) : « Labore vinces »
 Abbé Paul de Bruyn (1702 - †6 février 1719) : « De tenebris lumen »
 Abbé Jérôme de Waerseghere (1719 - †3 mars 1730) : « Deus verax »
 Abbé Alexandre Slootmans (1730 - †8 mai 1756) : « Confortavit seras portarum »
 Abbé Ferdinand de Loyers (1756 - †15 février 1762) : « Carpe rosas »
 Abbé François Generé (1762 - †12 septembre 1778) : « Generatio rectorum benedicetur »
 Abbé Simon Wouters (1778 - †24 novembre 1792) : « Luce et candore »
 Abbé Melchior Nysmans (1793 - †17 décembre 1810) : « Vidimus stellam ejus »
 Abbé Alois Jacques Franck (1868 - †26 novembre 1887) : « Funda nos in pace »
 Abbé François de Paule Adrien Versteylen (1887 - †8 mai 1897) : « Per crucem ad lucem »
 Abbé Quirin Gilles Nols (1897) : « In charitate non ficta »

Évêques[modifier]

 Laurent Alleman († 1518), évêque et prince de Grenoble : « Deus comes casus in omnes »


 Jean-Pierre Batut (° 1954), évêque auxiliaire de Lyon : « Qui accusera ceux que Dieu a choisis ».
 Olivier de Berranger (° 1938), évêque de Saint Denis : « Vous n’êtes plus des étrangers mais des frères » (Éphésiens 2)
 François Bochart de Saron, évêque de Clermont (1693) : « Luce regunt, monstranque viam »
 François de Bonal (1734-1800), évêque de Clermont: « Absque nubibus rutilat. »
 Thierry Brac de La Perrière (° 1959), évêque auxiliaire de Lyon : « Dans la joie de l'espérance ».
 Philippe Breton (° 1936), évêque de Aire et Dax : « Il est fidèle, Celui qui nous appelle ».
 Godefroy Brossais-Saint-Marc, évêque de Rennes en 1841, archevêque en 1858 : « In omnibus caritas »
 Nicolas Brouwet (° 1962), évêque auxiliaire de Nanterre : « Marchons sous la conduite de l’Esprit » (Ga 5, 25).
 Jean-Luc Brunin (° 1951), évêque de le Havre : « Jusqu’à ce qu'il vienne ».
 Norbert Brunner , évêque de Sion : « Au service de notre espérance ».
 Ernest Cabo (° 1932), évêque de Basse Terre : « Jésus Christ est Seigneur. Alléluia ! ».
 Claude Dagens (° 1940), évêque d'Angoulême : « Va, avance au large ».
 Louis de Berlaimont, évêque de Cambrai (1575-1667) : « Fide inconcussa »
 Caspar Bottemanne, évêque de Harlem (1823-1903) : « Omnia in charitate »
 Joseph-Dominique de Cheylus, évêque de Tréguier en 1762 : « Fe et honour »
 Renauld de Dinechin (° 1958), évêque auxiliaire de Paris : « J'ai soif ».
 François de Dinteville, évêque d'Auxerre : « Virtuti fortuna comes. »
 Pascal Delannoy, (° 1957), évêque de Saint-Denis : « Avec humilité et confiance »
 Jean Michel di Falco Léandri (° 1941), évêque de Gap : « C'est quand je suis faible que je suis fort ».
 Jean Doroz, prieur de Vaux, évêque de Lausanne, distributeur de l'Université de Dôle : « Honos alis artes »
 Christophe Dufour (° 1947), évêque de Limoges : « Que tous soient un ».
 Jean-Baptiste Théodore Duval (1824-1897), évêque de évêque de Soissons de 1889 à sa mort : « Per Gratiam ad
Lætitiam ».
 Pierre Duval (évêque) († 1564), évêque de Séez: « Le Vray Perdu » (anagramme)
 Hervé Gaschignard (° 1959), évêque de Aire et Dax : « Venez, adorons-le »
 Bernard Genoud (° 1942), évêque de Lausanne, Genève et Fribourg : « Ma grâce te suffit8 ».
 Olivier de Germay (° 1960), évêque d'Ajaccio : « Christus dilexit ecclesiam ».
 Bernard Ginoux (° 1947), évêque de Montauban : « Service in laetitia Domino »
 Hervé Giraud (° 1947), évêque de Soissons : « Ressuscités avec le Christ ».
 Jean-Nicaise Gros, évêque de Versailles (1794-1857) : « In laborem requies ».
 Philippe Gueneley (° 1938), évêque de Langres : « serviteur de l'Évangile de Dieu ».
 Guy Herbulot (° 1925), évêque d'Evry Corbeil-Essonnes : « Préparez les chemins du Seigneur » (Jn1, 23)
 Antoine-Matthias-Alexandre Jacquemet, évêque de Nantes. (1803-1869) : « Bonus pastor animam suam dat pro ovibus
suis ».
 Vincent Jordy (° 1961), évêque auxiliaire de Strasbourg : « Faites tout ce qu'Il vous dira ».
 François Kalist (° 1958), évêque de Limoges : « Que tous soient un ».
 Guy de Kerimel (° 1953), évêque de Grenoble : « Demeurez dans mon amour ».
 Christian Kratz (° 1953), évêque auxiliaire de Strasbourg : « Si tu savais le don de Dieu ».
 Jean-Christophe Lagleize (° 1954), évêque de Valence : « Vers Jésus Christ dans la paix et la joie ».
 Abbé Layrolle, évêque élu de Perpignan en 1817 : « Dieu et le roi ».
 Patrick Le Gal (° 1953), évêque aux armées françaises : « Caritas Christi urget nos ». Cri : « Fac ! »
 Robert de Lenoncourt (c. 1510-1561), cardinal, évêque de Metz : « In labore quies »
 Yves Le Saux (° 1960), évêque du Mans: «  Jésus, doux et humble de coeur »
 Pierre Molères (° 1932), évêque de Bayonne : «  Agnum diligendo, fratres confirmare » « En aimant l'Agneau, confirmer
les frères ».
 Éric de Moulins-Beaufort (° 1962), évêque auxiliaire de Paris : « Il entrera et Il sortira ».
 Philippe Mousset (° 1955), évêque de Pamiers : « Qu'ils soient un »
 Denis Moutel (° 1952), évêque de Saint-Brieuc : « Diecti Dei » (Epître aux Colossiens 3, 12) : « Puisque vous êtes aimés
de Dieu ».
 Charles de Neuchèses, évêque de Chalon-sur-Saône : « Mensuram nominis implet »
 Christian Nourrichard, évêque d’Évreux : « Et le Verbe s'est fait chair »
 Marcel Perrier (° 1933), évêque émérite de Pamiers : « Christ, notre paix ».
 Pierre Pican (° 1935), évêque de Bayeux-Lisieux : « Annoncez avec audace le mystère de l'Evangile »
 Jacques Potier de Novion, évêque d’Évreux de 1681 à 1709 : « Dextera domini facit virtutem »
 Benoît Rivière (° 1954), évêque de Autun : « Ma grâce te suffit »
 Louis François Robin, évêque de Bayeux († 1855) : « Asylum miseris et tutela ».
 Pascal Roland (° 1951), évêque de Moulins : « Proclamez la bonne nouvelle ».
 Comte Charles-Louis Salmon du Châtelier, évêque d'Évreux, pair de France (1821-1841) : « Moi franc et sans dol. »
 Michel Santier (° 1947), évêque de Créteil : « Que ma joie soit en vous! »
 Pierre Scarron, évêque de Grenoble : « Vis duplex fulget in uno ».
 Thierry Scherrer, évêque de Laval : Implemini Spiritu Sancto (« Cherchez dans l’Esprit votre plénitude »)
 Pontus de Thyard (1521-1605), seigneur de Bissy, évêque de Chalon-sur-Saône : « Me Pontus sequitur »
 Norbert Turini, évêque de Cahors : « Aimer, Evangéliser, Servir ».
 Gilbert de Vegny d'Arbouze, évêque de Clermont en 1666 : « Hinc fovet, inde tuetue »
 Robert Wattebled (° 1946), évêque de Nîmes : « À cause de Jésus, pour la multitude ».

Archevêques[modifier]

 Albert, archevêque de Mayence : « Mors ultima linea rerum »


 Philippe Ballot (° 1956), archevêque de Chambéry, Maurienne et Tarentaise: « Spes non confundit » : l'espérance ne
déçoit pas
 Corneille Brelle, duc de l'Anse, archevêque d'Haïti (sans bulles papales) : « Fidélité à Dieu et au roi ».
 Godefroy Brossais-Saint-Marc (1841-1878) : « In omnibus caritas ». Évêque de Rennes en 1841, archevêque en 1858
 Jean-Pierre Cattenoz (°1945) :« pneumati kai stoichômen » (Marchons aussi sous l'impulsion de l'Esprit cf. Ga 5, 22)
 Pierre-Marie Carré (° 1947), archevêque d'Albi : « Servir et non pas être servi »
 P. Filioli, archevêque d'Aix (1505-1540) : « Corde et animo »
 André Frémiot, archevêque de Bourges (1620) : « Inveniunt et in astra viam »
 François Garnier (° 1944), archevêque de Cambrai : « Immergés dans l'amour »
 Jean-Pierre Grallet (° 1941), archevêque de Strasbourg : « Avance au large »
 Pierre d'Hardivilliers, archevêque de Bourges : « Cruce crevit et hasta »
 Jacob, archevêque de Trèves : « Ex frugalitate ubertas »
 Joachim Jean Xavier d'Isoard, archevêque d'Auch, duc et pair de France (1828-1839) : « Lux et dux »
 André Lacrampe (° 1941), archevêque de Besançon : « Servir en Ta Présence »
 Antoine-Louis-Henri de La Fare, archevêque de Sens et d'Auxerre (1817-1829) : « Lux nostris, hostibus ignis »
 Jean-François Landriot (1816-1874), archevêque de Reims : « Parare viam Domini »
 Robert Le Gall (° 1946), archevêque de Toulouse : « De inutate Trinitatis »
 Jean de Montpezat de Carbon, archevêque de Bourges : « Cum pundere virtus »
 Léon Potier, cardinal de Gesvres (1656-1744), archevêque de Bourges (1694) : « Ecce manus domini super nos  »
 Alexandre Renard, (1906–1983), archevêque de Lyon (1967–1981) : « Ex Fide in fidem » (De la foi, vers la foi)
 Charles de Saint-Albin (1698-1764), archevêque de Cambrai, bâtard du régent : « Sacerdos et princeps » (1726).
 Guy Thomazeau (° 1937), archevêque de Montpellier : « Dieu est plus grand que notre cœur »
 Laurent Ulrich (° 1951), archevêque-évêque de Lille : « La joie de croire »
 Pascal Jean Marcel Wintzer (° 1959), archevêque de Poitiers : « N'éteignez pas l'Esprit ».

Cardinaux[modifier]

 Jean Balland (1934-1998), archevêque de Lyon : « Veritatem facientes in caritate » (Faire la vérité dans l'amour)
 Philippe Barbarin (° 1950), archevêque de Lyon : « Qu'ils soient un » (Jean 17, 22) et « Toi, suis-moi » (Jean 21, 22).
Respectivement, ses devises d'archevêque de Lyon et de cardinal.
 Louis-Marie Billé (1938-2002), archevêque de Lyon : « Je sais en qui j'ai mis ma foi »9
 Louis-Jacques-Maurice de Bonald (1787-1870), archevêque de Lyon et de Vienne, primat des Gaules : « Prima sedes
Gallarium »3
 Charles de Bourbon (1523-1590) : « Auctor ego audendi »
 Charles de Bourbon, cardinal II : « Folium ejus non defluet »
 Charles de Bourbon, cardinal III : « Gloria immortalis »
 Jean-Pierre Boyer, archevêque de Bourges (1829-1896) : « Virtute omnia parent ».
 Albert Decourtray (1923-1994), archevêque de Lyon : « In simplicitate » (Dans la simplicité)
 Cardinal Durant : « Moderata durant »
 Louis d'Este (1538-1586), cardinal d'Este, fils d'Hercule II duc de Ferrare et de Renée de France : « In motu immotum »
(en 1579).
 Henri de Portugal (1512-1580), archevêque d'Évora: «Festina lente»
 Joachim Jean Xavier d'Isoard, cardinal duc d'Isoard, archevêque d'Auch (1828-1839), Pair de France : « Lux nostris,
hostibus ignis »
 Philippe de la Chambre († 1550), cardinal de Boulogne : « Ante te omne desiderium »
 Alfonso López Trujillo (1935-2008), président du Conseil pontifical pour la famille : « Vérité dans la charité »
 Louis de Lorraine (1575-1621) : « His armis, haec arma tuebor » 4°cardinal de Guise, archevêque de Reims, abbé
de Cluny
 Jean-Marie Lustiger (1926-2007), archevêque de Paris : « Rien n'est impossible à Dieu »
 Jules Mazarin (1602-1661) : « Fimando firmior hæret » et « Hinc ordo, hinc copia rerum »
 Nicolas de Pellevé, archevêque de Sens (1515-1594) : « Utcunque ceciderit, consistam »
 Jacques Du Perron (1556-1618), archevêque de Sens, grand aumônier de France (1556-1618): « Omnibus viscera
pando »
 Jean-Pierre Ricard (° 1944), archevêque de Bordeaux : « À cause de l'Évangile ».
 Armand Jean du Plessis de Richelieu (1585-1642) : « Candorem purpura servat et dirigit et firmat » et « Expertus fidelem
jupiter »
 Henri Schwery (° 1932), évêque émérite de Sion: « Spiritus Domini gaudium et spes ».
 François de Tournon, archevêque de Lyon (1551–1562) : « Non quae super terram ».
 Jean-Marie Villot, archevêque de Lyon (1905-1979): « Auxilium a Domino » (Le secours vient du Seigneur).
 André Vingt-Trois (° 1942), archevêque de Paris : « Dieu a tant aimé le monde. »

Papes[modifier]

 Alexandre VII (1655-1667) :

 Benoît XV (1914-1922) : « In te, Domine, speravi ; non confundar in aeternum » (En toi, Seigneur, j'ai espéré, je ne serai
jamais confondu Ps.70, 1)
 Benoît XVI (2005-) : « Coopérateurs de la vérité »

 Clément XIII (1758-1769) :
 Clément XIV (1769-1774) :

 Grégoire XVI (1831-1846) :

 Jean XIII (° c. 938) : « Obedientia et pax » (Obéissance et Paix)


 Jean XXIII (1958-1963) : « Pastor et nauta » (Le pasteur et le pilote)

 Jean-Paul Ier (1978–1978) : « Humilitas » (Humilité).


 Jean-Paul II (1978–2005) : « Totus Tuus » (Tout à toi)

 Jules de Médicis (1478-1534), Clément VII : « Candor illæsus »

 Léon XIII (1878-1903) :

 Paul IV (1555–1559) de la maison des Caraffes : « Dominus mihi adjutor ». (Même devise que le roi du Danemark)
 Paul VI (1963-1978) : In nomine Domini (Au nom du Seigneur)

 Pie V (1566–1572) : « Utinam dirigantur viae meae ad custodiendas »


 Pie VI (1775-1799) :
 Pie VII (1800-1823) :
 Pie IX (1846-1878) :
 Pie X (1903-1914) : « Omnia instaurare in Christo »
 Pie XI (1922–1939) :
 Pie XII (1939-1958) : « Opus Justitiae Pax10 » (Le fruit de la Justice sera la Paix)

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