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Les débuts de
l’Ordre du Temple
L’Abraxas Templier,
symbole gnostique
Hugues de Payns
fondateur et premier maître des Templiers
Jean Michaëlensis
et la règle du Temple
Serge Adrover
entretien avec un arbalétrier
Sommaire
H ISTOIRE D’HIER & A UJOURD’HUI
P. 6 l’Ordre du Temple
EN FRANCE
P. 10 Hugues de Payns
FONDATEUR ET PREMIER MAÎTRE DE L’ORDRE DU TEMPLE
P. 14 Jean Michaëlensis
ET LA RÈGLE DU TEMPLE
P. 16 La Champagne & les Templiers
DES ORIGINES AU PROCÈS
P. 22 L’Abraxas Templier
SYMBOLE GNOSTIQUE
P. 26 entretien avec un arbalétrier :
SERGE ADROVER
2 - TEMPLARIUM © DAEG EDITION
N°10 - AVRIL / MAI 2004
LES TEMPLIERS
Six à Troyes
TEMPLARIUM À la fin du XIe siècle, venus libérer les Lieux saints, les cheva-
liers croisés oublient peu à peu la fièvre originelle qui les ani-
est une revue bimestrielle publiée mait, et finissent par succomber aux délices du pouvoir et des
par DAEG EDITION © conquêtes. L’ardeur religieuse cède peu à peu à l’ambition.
BP 18 Le jour de la Saint-Hilaire, le 14 janvier 1128, la cathédrale
Rue de l’armurier
84360 Lauris de Troyes est illuminée pour l’ouverture d’un concile : celui de
tél. 04 90 08 30 11 consacrer l’existence des Templiers. Le clerc de l’assemblée, le
association loi 1901 moine Jean Michel, transcrit sur un parchemin les déclarations
daeg.presse@templarium.com des éminents théologiens, abbés, évêques et archevêques,
http://www.templarium.com
devant Hugues et ses cinq compagnons venus demander
SIRET 449 250 075 00016 humblement une règle pour leur nouvelle communauté.
Après avoir entendu l’exposé du grand maître plaidant pour
la consécration de l’ordre, les pères du concile ne ménagèrent
ADMINISTRATION pas leur approbation, et la règle fut élaborée pour le nouvel
Directeur de publication
Jean-Luc.ALIAS Ordre.
Tel 06 73 10 37 47 À cette époque, Bernard, malgré son goût de la solitude,
Rédacteur en chef prenait une part très active à la solution des grands problè-
Sébastien BAUDRY mes politiques et religieux qui se posaient, non seulement en
Tel 06 12 78 25 41
Secrétariat
France, mais dans le monde entier.
Gisèle DEMOULINGER Il n’est pas surprenant que les pères du concile lui aient confié
la besogne délicate d’asseoir le nouvel ordre sur une base
ABONNEMENTS solide. Saint Bernard connaissait les Templiers depuis leur fon-
Éditorial
DAEG Edition dation, ainsi que le prouve la lettre qu’il adressa plus tard au
BP 18
Rue de l’armurier comte Hugues de Champagne, quand celui-ci quitta ses terres
84360 Lauris pour entrer dans l’ordre du Temple. Dans ce message, l’abbé
tél. 04 90 08 30 01 de Clairvaux semble regretter que le nouveau Templier n’ait
Portable 06 73 10 37 47 pas choisi, de préférence, l’ordre de Cîteaux, mais le saint
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abbé tenait une haute estime pour la milice du Temple.
ATTACHÉE DE PRESSE Les pauvres chevaliers du Christ avaient grand besoin de
FRANÇOISE JASPART l’approbation ecclésiastique pour le recrutement de nom-
TEL 06 10 20 29 25 breux frères en France. On se méfiait, au début, d’un ordre
qui alliait les rigueurs militaires et l’ascèse monastique. On
FABRICATION
Maquettiste s’étonnait même, en ce siècle de croisades, de voir des reli-
Info Graphiste gieux s’engager à verser le sang pour suivre leur vocation.
Photographies Sans renier sa traditionnelle horreur des combats, l’Église
Daeg sauf mention contraire
Impression:
s’adaptait, une fois de plus, aux circonstances de temps et
Imprimeries de Champagne à de lieu : « Ne pouvant empêcher la guerre, elle avait fait du
Langres soldat, d’abord un chrétien, puis un moine, afin d’en faire un
saint. Assurément, nous sommes loin du temps où un Origène
et un Tertullien condamnaient l’état militaire comme incom-
Diffusion : MLP patible avec le caractère et la dignité du chrétien (Vacandard,
Export : Export Press
CPPAP : 0608 K 83219 vie de saint Bernard) »
ISSN : 1633-2105 Nous espérons que les rubriques du sommaire de ce numéro
Dépôt légal à parution 10 seront tout particulièrement apprécier.
Reproduction interdite
Crédits photos & illustrations :
reproduction interdite. Tous droits
Cordialement
réservés Jean-Luc Alias
La direction n’est pas responsable
des articles et photos qui n’engagent
que leurs auteurs.
Les manuscrits non sollicités par la
rédaction et non insérés ne sont pas
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comme accepté par la rédaction.
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4 - TEMPLARIUM
LE MÉDIÉVISTE
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DAEG
EDITION
EDITION
DU TEMPLE
DAEG EDITION©©LETEMPLARIUM
DAEGEDITION MÉDIÉVISTE - 5
DOSSIER : LES DÉBUTS DE L’ORDRE
L’ORDRE DU TEMPLE
F EN RANCE
B
HUES DE PAIENS DE LES TROIES ET L’AUTRE GODEFROIZ DE SEINT-
audoin II les établit dans les dépendances de son OMER » ( GUILLAUME DE TYR.). LES DUX CHEVALIERS, HUGUES DE
palais, tout près de l’emplacement qu’occupait PAYNS ET GODEFROI DE SAINT-OMER © PHOTO JEAN-LUC ALIAS
jadis le Temple de Salomon. Ces chevaliers y vi-
vaient sans règle, se vêtaient d’habits séculiers et se nour-
rissaient d’aumônes. Il faut dire qu’en cette période, ce fut
la première fois que des moines soient appelés à mener
une vie militaire. Ils se destinaient à secourir, en Orient,
les pèlerins du monde entier.
Mais comment accomplir une telle tâche sans le secours
de la chrétienté ? Au préalable, il fallait que leur Ordre
puisse obtenir la reconnaissance du Saint-Siège. Alors,
pour ce faire, Hugues de Payns et ses premiers compa-
gnons repartirent en Europe.
Leur séjour Outre mer durera de 1127 à 1130. Ce qui
implique des démarches précises auxquelles Hugues de
Payns ne pouvait être étranger. Sa présence en Champa-
gne était donc impérative à cette date.
À vrai dire, nous ne savons que peu de choses quand à
l’itinéraire que suivirent les chevaliers à leur retour en
France. Nous pensons qu’Hugues de Payns se rendit pro-
bablement à Rome, en 1127, lorsqu’il revint de Palestine,
puisque nous avons la certitude qu’il eut une entrevue
avec le Pape Honorius III. Ensuite, il gagna la Champa-
gne et rendit visite à son Àls Thibault, Theobaldus de Pahens
Àlius Hugonis primi magistri Templi Hierusalem, in Rec des
Historiens TXII p288.
Il nous faut souligner un fait important concernant la
Champagne. Cette province a contribuée, avant toute
autre, à l’établissement des pauvres chevaliers en Occi-
dent, (Marquis d’Albon in Cart. Gén. de l’Ordre du Temple,
éd. Champion 1913). Ce sont d’ailleurs les évêques Cham-
penois qui ont établi et développés, dans leurs diocèses,
les premières installations de la milice. Le Comte Hugues L’Ordre du Temple fut donc approuvé, et Hugues de Payns
était quelqu’un de riche et on ne peut guère douter qu’il entreprit d’y intéresser les États et les grandes familles de la
n’ait constitué au Temple un patrimoine à Payns, lieu de son Chrétienté. Ses démarches aboutirent en Angleterre auprès
origine — l’abbé Pétel a réfuté déÀnitivement l’attribution à du Comte Falque d’Anjou (cf. cart. d’Albon p XXIX, note
Hugues de Payns d’une origine Champenoise, in Commande- 5). Ce dernier se trouvait à Jérusalem lors de la fondation
rie de Payns p. II- p. XII — Cependant la Charte de cette do- du Temple, et il entretint une armée à ses frais pendant une
nation nous fait défaut mais cela n’a que peu d’importance année. Il entra ensuite dans le Temple après avoir marié son
car lorsque les premiers chevaliers Àrent la promesse au Pa- Àls Geoffroi avec l’impératrice Mathilde, Àlle du Roi d’An-
triarche de Jérusalem de protéger les pèlerins ; ils cédèrent gleterre Henri Ier.
leurs biens « en la mein du patriarche voerent chastée et obedience, Le Comte d’Anjou et Hugues de Payns descendirent en
et renoncièrent a toute propriété », (G de Tyr in Rec. des Hist. des Poitou, puis ils gagnèrent la Flandre. N’oublions pas que
croisades t. I p. 520). Le Père Jocelin, un des pères du Concile la Flandre avait fourni à l’armée des croisés ses principaux
de Troyes, disait : « Plus généreuses a été la charité avec laquelle chefs, et que Geoffroi de Saint-Omer en était originaire.
frère Hugues [...] avez prodigué [...] votre patrimoine… », (Marquis Certains diront qu’il était représenté sur le sceau du Tem-
d’Albon in Cart. Gén. de l’Ordre du Temple, p. 42-43 n° LIX). ple par l’un des deux cavaliers (in Grande chronique de Mat-
Nous voyons dès lors que ces cessions matérielles sont du thieu Paris, 1840 t. I p.275 n°1). Mais dans cette recherche
type monacal. d’élargissement, Geoffroi de Saint-Omer utilisa le cercle
Et à l’instar des confréries ou ordres religieux, le grand Maî- des relations qu’il entretenait à la cour. Dès ce moment, de
tre exposa lors du concile un genre de vie à adopter pour nombreuses donations furent octroyées à l’Ordre.
la milice, et posa les bases d’une règle qui se rapproche de Le recrutement du Temple en France, a été marqué par l’in-
celles des Augustins (cf. J de Vitry, Historia Hierosolimitana, tervention de saint Bernard. Dans son « Éloge de la nouvelle
éd. Bogars, t. I p. 1083). Les Pères du conciles lui substi- chevalerie », il faisait revivre l’idéal religieux des Templiers et
tuèrent des statuts inspirés de la Règle de saint Benoît, et se laissait à dire que les gentilshommes s’empressaient de
dont la rédaction fut conÀée à saint Bernard. Notons que le mettre leurs épées au service de Dieu. En fut-il réellement
patriarche, Étienne de Jérusalem, adapta la règle aux condi- ainsi ? Non, car le Temple attira plus de mécréants, ravis-
tions particulière de la vie en Palestine. La Règle déÀnitive seurs, scélérats, homicides…, que d’honnêtes gens. Mais
du Temple fut ainsi constituée en 1130 : « G Schnuerer Die saint Bernard y voyait là un double avantage plutôt qu’un
urspruengliche Tempelregel, p. 112-117 et p. 41, la règle connue une mal : « Le départ de ces gens-là est une délivrance pour le pays et
traduction française en 1180 mais était fort inexacte ». l’Orient se réjouira de leur arrivée à cause des prompts services qu’il
MAIS QUE FAISAIENT DONC HUGUES DE PAYNS, GEOFFROY DE SAINT-OMER ET LEURS COMPAGNONS À FOUILLER CETTE TERRE SAINTE PRÈS DE L’EMPLACEMENT
DE L’ANCIEN TEMPLE, SUR CE SOL DESION, NON LOIN DE LA MOSQUÉE D’OMAR… QU’ONT-ILS CHERCHÉ, TROUVÉ OU CRU DÉCOUVRIR ? LE SAINT GRAAL ? LES
SECRETS ARCHITECTURAUX QUI FERONT RAYONNER L’ART GOTHIQUE À PARTIR DE CE XIIE SIÈCLE ? L’ARCHE D’ALLIANCE ? QUELQUE SAVOIR ÉSOTÉRIQUE EN RAPPORT
AVEC L’ISLAM ? NUL NE LE SAIT ET NE PEUT ÊTRE AFFIRMATIF… UNE CHOSE EST CERTAINE : LA CRÉATION DE L’ORDRE DU TEMPLE NE S’EST PAS FAITE DANS LE BUT
UN PEU SIMPLISTE DE PROTÉGER LES PÈLERINS SUR LES ROUTES MAIS RÉPOND À UNE DÉMARCHE LONGUEMENT RÉFLÉCHIE, VOIRE UNE QUÊTE MYSTIQUE PLUS OU MOINS
COMMANDITÉE PAR LES MOINES CISTERCIENS, ÉTIENNE HARDING ET BERNARD DE CLAIRVAUX
LES NEUFS FUTURS TEMPLIERS SONT PARTIS CHERCHER QUELQUE CHOSE EN ORIENT DE PRIMORDIAL POUR LA RELIGION DE BERNARD ET ÉTIENNE ; QUELQUE CHOSE NE
POUVANT SE TROUVER QUE SUR LES LIEUX SAINTS ; QUELQUE CHOSE DE TELLEMENT SECRET QUE SEUL LE PAPE A DORÉNAVANT PRISE SUR L’ORDRE ; QUELQUE CHOSE
DE SI FABULEUX QUE SEULS LES LIENS DU SANG DES FONDATEURS PEUT LE PROTÉGER. TOUT S’EXPLIQUE ALORS. LES VOYAGES DE « RECONNAISSANCE » DE 1104
ET 1114 ; L’ÉTUDE DES TEXTES HÉBREUX EN 1115 À CÎTEAUX ; LES FOUILLES SOUS LE TEMPLE DE SALOMON À PARTIR DE 1118. EN 1126, ILS ONT TROUVÉ. LE
COMTE DE CHAMPAGNE ABANDONNE TOUT ET LES REJOINT EN 1127 : IL FAUT PROTÉGER LE SECRET. LE CONCILE DE TROYES REND LES TEMPLIERS INTOUCHABLES ET
LES TRANSFORME EN ARMÉE DE DÉFENSE DES LIEUX SAINTS.
8 - TEMPLARIUM
LE MÉDIÉVISTE
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DAEG
EDITION
EDITION
L’ORDRE DU TEMPLE EN FRANCE
DAEG
DAEG
EDITION
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©©LETEMPLARIUM
MÉDIÉVISTE - 9
DOSSIER : LES DÉBUTS DE L’ORDRE
HUGUES DE PAYNS
FONDATEUR ET PREMIER MAÎTRE
DE L’ORDRE DU TEMPLE
HONORIUS II
DÉTAIL D’UNE MOSAÏ-
QUE (XIIE SIÈCLE).
DANS L’APSIDE DE LA
BASILIQUE DE
SANTA MARIA À TRASTE-
VERE, ROME Ź
Tout d’abord, il faut organiser solidement la milice, lui trou- Au printemps 1129, l’Ordre Temple a enfin réuni toutes
ver l’appui nécessaire des autorités morales pour garantir les conditions nécessaires à son épanouissement. Il est doté
l’aspect religieux de l’initiative, puis recruter des hommes d’une règle et assuré du soutien de l’Église comme des plus
pour s’engager dans la milice ou combattre à son côté en grands princes et barons d’Occident. Les campagnes de
Orient et enfin développer les ressources logistiques indis- recrutement menées par Hugues de Payns et ses frères ont
pensables au soutien de l’action des Templiers. porté leurs fruits. Les pauvres chevaliers du Christ ont reçut
Le Pape Honorius II décide de convoquer un concile et et reçoivent encore des dons de toute nature qui leur per-
choisit la ville de Troyes en Champagne. Ce choix n’est pas mettent de s’implanter en Occident, du Portugal à l’Écosse,
innocent. Troyes est la ville d’Hugues de Champagne, c’est où beaucoup de chevaliers s’enrôlent pour porter secours à
le siège du diocèse où est implantée l’abbaye de Bernard de la Terre sainte. L’essor est fantastique. Suivant l’exemple des
Clairvaux. Mais Troyes est aussi la ville la plus proche du Grands, des donateurs de toutes conditions se présentent et
fief d’Hugues de Payns. font bénéficier l’Ordre de leurs libéralités.
C’est donc le jour de la saint Hilaire 1129, en cette cathé- D’après les chroniques, Hugues de Payns serait décédé en
drale romane que se déroule le fameux Concile de Troyes. 1136. L’obituaire du Temple de Reims précise que les che-
Le cardinal Mathieu d’Albano, légat du Pape, préside une valiers du Temple honoraient la mémoire de leur premier
assemblée de hauts dignitaires religieux et laïcs réunis en maître, tous les ans, le vingt-quatre mai.
ce lieu pour définir les statuts du nouvel Ordre des Tem-
pliers. HUGUES, SEIGNEUR DE PAYNS
Le maître Hugues de Payns raconte la fondation de son
Ordre, la vie et l’action de ses frères jusqu’à ce jour. Il Qui pouvait bien être ce fameux Hugues de Payns ? L’ex-
explique le code inspiré du modèle bénédictin que ses frè- pression Hues de Paiens de les Troies citée par Guillaume
res et lui ont suivi jusqu’à cette date, puis l’assemblée en de Tyr dans son Histoire des choses faites outre-mer indi-
discute chaque article et détermine la première règle des que clairement qu’il était originaire d’une localité proche
Templiers. de la ville de Troyes en Champagne. Or il existait bien un
Hugues de Payns vivant en Champagne à cette époque.
Le village de Payns, situé à douze kilomètres en aval de
Troyes au bord de la Seine, est connu depuis le IXe siècle.
Hugues de Payns est le premier seigneur de Payns mention-
né par les textes. Son patronyme et certains faits postérieurs
semblent indiquer qu’il soit né à Payns, d’une famille ins-
tallée dans ce lieu depuis les conquêtes franques. Fut-il un
descendant du carolingien Hildemar qui vendit une partie
de son territoire à l’abbaye champenoise de Montieramey
en 820 ?
Nous savons qu’il fut adoubé chevalier avant 1085-1090
puisqu’on le trouve mentionné, à cette époque, dans une
charte de l’abbaye de Molesme qui le cite comme seigneur
de Montigny (Hugo de Pedano, Montiniaci dominus).
Cette donation, faite devant le seigneur Hugues en 1085-
1090, confirmerait sa naissance vers 1070.
Hugues de Payns appartenait à la cour du comte Champa-
gne car il est cité comme témoin dans au moins cinq actes
émanant du comte entre 1085-90 et 1113. On ne sait s’il
participa à la première croisade mais il est sûr qu’il se rendit
en Terre sainte à plusieurs reprises en compagnie du comte
et qu’il s’établira à Jérusalem définitivement.
rait présenter une vraie fouille archéologique menée sur LE TRÉSOR DE PAYNS
LA COMMANDERIE ÉTAIT LOIN DE
l’ensemble de l’emplacement de la commanderie. D’autres
NOUS LIVRER TOUS SES TRÉSORS
tranchées ont permis de déceler la présence de bâtiments CAR, APRÈS LE REBOUCHAGE
annexes encore non identifiés mais pouvant être les granges DES TRANCHÉES, BERNARD
ou les écuries ainsi qu’une faible partie de l’emplacement du DELACOURT A EU LA CHANCE
mur d’enceinte. DE FAIRE UNE EXTRAORDINAIRE
Les bâtiments de la commanderie semblent être tombés en DÉCOUVERTE : UN ENSEMBLE
ruine dès le XVe siècle, peut être au cours de la guerre de DE 708 PIÈCES, DES DENIERS
Cent-ans. Aujourd’hui, il n’en reste que d’importants vesti- D’ARGENT MÉDIÉVAUX FRANÇAIS
Maintenant, la commanderie de Payns, certainement la pre- XIIIE SIÈCLE FRAPPÉS SOUS LES
ROIS LOUIS VI LE GROS (1108-
mière des commanderies templières car fondée par le pre-
1137), LOUIS VII (1137-
mier maître des Templiers sur ses propres terres, est oubliée 1180) ET PHILIPPE AUGUSTE
des historiens et des archéologues. Les découvertes extraor- (1180-1223).
dinaires faites à la suite du sondage archéologique n’ont pas CERTAINS DENIERS SONT DES
été exploitées. Les services de l’archéologie régionale ont MONNAIES ROYALES, LES AUTRES
classé ce dossier sans suite faute de crédits et de volonté. DES MONNAIES FÉODALES
Ainsi, le berceau occidental de l’Ordre du Temple semble PROVENANT DE L’ENSEMBLE DU
être oublié, lui qui offrirait, au spécialiste qui voudrait bien TERRITOIRE FRANÇAIS. IL S’AGIT
se pencher sur la question, un terrain d’exploration privi- PEUT-ÊTRE D’UN TRÉSOR ENFOUI
PAR UN MARCHAND REVENANT
légié : les vestiges archéologiques du plus important site
DES FOIRES DE CHAMPAGNE OU
templier d’Occident resté vierge de toute atteinte du temps
PAR UN HOMME QUI VOYAGEAIT
depuis la suppression de l’ordre. BEAUCOUP.
CE
ÉPILOGUE TRÉSOR FUT CERTAINEMENT
ENFERMÉ DANS UN PETIT COFFRE
EN BOIS, DONT IL SUBSISTAIT LES
Les principaux protagonistes de la création de l’Ordre sont PARTIES MÉTALLIQUES TRÈS COR-
champenois ou ont vécus en Champagne : Urbain II, Ber- RODÉES, ET ENFOUI AU CENTRE
nard de Clairvaux et les comtes Hugues et Thibaud II. Le DE LA COMMANDERIE MAIS ASSEZ
concile fondateur eut lieu à Troyes même, et la Champagne LOIN DE LA CHAPELLE. CE QUI
PEUT FAIRE PENSER À UN VISITEUR
fut le siège de très nombreuses commanderies du Temple.
PLUTÔT QU’À UN MEMBRE DE
Il y eut à Payns une importante commanderie, ainsi l’origine
L’ORDRE DU TEMPLE LUI-MÊME.
champenoise du fondateur des Templiers est donc claire- CE DÉPÔT A ÉTÉ CONFIÉ, SELON
ment établie. LA LOI EN VIGUEUR, À LA DIREC-
Hugues de Payns fut le parfait exemple du preux chevalier, TION RÉGIONALE DES AFFAIRES
courageux au combat et prompt à défendre les faibles sans CULTURELLES POUR ÊTRE ÉTUDIÉ
chercher la gloire, puisqu’il renonce au monde. L’ensemble PAR UN SPÉCIALISTE DU DÉPARTE-
de ses mérites doublés d’une grande humilité ne pouvait MENT DES MÉDAILLES, MONNAIES
que lui valoir l’estime et la conÀance des grands comme il ET ANCIENS DE LA BIBLIOTHÈQUE
devrait lui valoir aujourd’hui, neuf siècles plus tard, l’intérêt NATIONALE DE PARIS. IL SERA
DÉPOSÉ AU MUSÉE SAINT-LOUP
des historiens.
DE TROYES MAIS VISIBLE AU
MUSÉE HUGUES DE PAYNS SOUS
Thierry Leroy FORME DE COPIES.
JEAN MICHAËLENSIS
ET LA RÈGLE DU TEMPLE
COPISTE, OU SECRÉTAIRE, JEAN
MICHAELENSIS ASSISTE AU CONCILE DE TROYES TENU EN 1128, ET
COMPOSE LA RÈGLE DES TEMPLIERS : « PAR LA GRÂCE DE DIEU, JE MÉRITAI D’ÊTRE L’HUMBLE ÉCRIVAIN
DE LA PRÉSENTE RÈGLE, COMME ME LE DEMANDA LE CONCILE ET LE VÉNÉRABLE PÈRE BERNARD, ABBÉ
DE CLAIRVAUX, QU’ON AVAIT CHARGÉ DE CE DIVIN TRAVAIL. »
LA CHAMPAGNE &
LES TEMPLIERS
des orignies au procès
NÉ EN ORIENT DANS LE PREMIER QUART DU XIIE SIÈCLE, L’ORDRE DU
TEMPLE
TROUVE SES ORIGINES ET LES CONDITIONS DE SON ESSOR EN CHAMPAGNE MÉRI-
DIONALE, DANS LE SUD D’UN COMTÉ DONT LA CAPITALE TROYES CONSTITUE LE
PÔLE ATTRACTIF. SON FONDATEUR, HUGUES DE PAYNS Y EST NÉ ET A FAIT SES PRE-
MIÈRES ARMES DANS L’ENTOURAGE DU COMTE DE CHAMPAGNE. LE MÊME HUGUES
DE PAYNS OBTIENT DU PAPE LA TENUE À TROYES D’UN CONCILE CHARGÉ DE DOTER
SA FONDATION D’UNE RÈGLE MONASTIQUE PUIS SOLLICITE L’AIDE DE BERNARD DE
CLAIRVAUX QUI ASSURE LA PROMOTION DE L’ORDRE AVEC LE DE LAUDE NOVAE
MILITIAE. LA DÉCISION DU COMTE HUGUES DE CHAMPAGNE DE REJOINDRE LA
FONDATION DE SON VASSAL AINSI QUE LES LIBÉRALITÉS DE SES SUCCESSEURS
CONSOLIDENT ENFIN LA PRÉSENCE TEMPLIÈRE DANS CETTE PRINCIPAUTÉ.
ARCHÉOLOGUES SPÉCIALISTES DE
QUES PROGRAMMÉES.
ENTRETIEN AVEC
Comment et quand avez-vous com- À quel moment avez-vous décidé Face à ces sollicitations et sortant du
mencé â vous intéresser à l’époque d’en faire en métier, d’en vivre ? cadre des spectacles, j’ai mis au point,
médiévale et plus précisément à S.A. : Très simplement à la suite en remplaçant les arcs en frêne par des
l’arbalète ? d’une invitation au Congrès d’Escrime arcs en acier, des arbalètes pouvant
S.A. : J’ai toujours été entouré d’adul- Médiéval à Beaucaire (en 1993) où j’ai atteindre une puissance de 100 livres
tes passionnés d’Histoire ; ma mère exposé mes premiers modèles fonc- (à 35 mètres, un carreau classique*en
m’emmenait régulièrement visiter des tionnels (construits d’après des plans). acier pénètre de 25mm une planche en
châteaux, ce qui m’a valu, à l’âge de 6 Devant l’enthousiasme et l’intérêt des bois, un carreau perce de 40 mm).
ans, une de mes plus grandes frayeurs, participants, je me suis rendu compte Par ailleurs, la mise en place des arcs
quant au détour d’un couloir du châ- qu’il y avait une vraie demande et que en acier a nécessité un renforcement
teau de Bouteville, en Charente, je peut-être j’allais pouvoir allier ma pas- du maintien de l’étrier* à l’arbrier* afin
tombai nez à nez avec une gigantesque sion à un métier. de supporter la forte tension que subit
armure. Mais ce fut mon grand-père, l’étrier lors des armements répétés.
le véritable artisan de ma passion en Quelles ont été les différentes Quant au tir, l’accroissement de puis-
me faisant découvrir un sous-terrain- étapes entre l’expérimentation et sance augmentant et la distance du jet,
refuge près d’une motte féodale. l’arme d’aujourd’hui destinée au et les risques de déviation du carreau,
Puis, c’est à 17 ans qu’influencé par les grand public ? il a fallu atteindre un réglage minutieux
épisodes de Guillaume Tel, nous déci- S.A. : II convient tout d’abord de de l’inclinaison de l’arc et une perpen-
dâmes, un ami et moi de construire, différencier les arbalètes de spectacles diculaire rigoureuse.
chacun, une arbalète. Il s’avéra que le qui sont de faible portée de celles plus La noix double*, en tant que pièce maî-
mécanisme de déclenchement fabriqué puissantes, vouées au tir de précision, tresse, requiert une attention extrême
par hasard était une parfaite reconstitu- aux expositions et aux parades. pour son positionnement au creux de
tion des mécanismes utilisés au XIe siè- J’ai commencé le métier d’arbalétrier la cavité, au millimètre près. En effet,
cle. Cinq ans après, un regain d’intérêt par la conception des arbalètes de spec- non seulement la précision du tir en
pour ces armes me poussa à m’atteler à tacles principalement munies d’arc en dépend mais plus grave, une noix mal
nouveau à la fabrication d’une arbalète frêne et de noix simple* qui réduisent calée peut faire se retourner un carreau
à levier. Les tirs furent extrêmement la portée de tir à environ 20 mètres. vers son utilisateur. Dans un troisième
puissants et, dues à un mauvais réglage Ces modèles permettent l’utilisation de cas, le carreau peut être brutalement
du mécanisme de déclenchement, les carreaux blunt (en caoutchouc) lors de éjecté verticalement ou encore prendre
pertes de carreaux* considérables. reconstitution de batailles historiques. une trajectoire ascensionnelle.
Insatisfait, je construisis alors un Testées tant au niveau de leur solidité Les divers tests opérés sur la fabrica-
troisième modèle qui lui, se montra (arc et cordage) que de leur précision tion de mes arbalètes m’ont amené à
très dangereux par la trajectoire en et leur aptitude à la conserver dans constater qu’une petite pièce comme la
vrille du carreau qui se retourna alors le temps, compte tenu de leur rude languette de maintien, à priori de moin-
et m’effleura (par chance) le visage. vie sur les campements (froid, pluie, dre fonction – elle sert à plaquer et à
Je compris alors que la construction choc...), j’ai dû, au fil des expériences maintenir, d’où son nom, le carreau sur
d’une arbalète répondait à des règles rapportées, augmenter la dureté des l’arbrier – joue un rôle dans la force du
strictes de proportion. C’est à partir de axes des noix, travailler sur le maintien tir. Plus elle appuie sur le carreau plus
ce moment que je me mis en quête de et l’équilibre de l’arc, chercher et trou- le tir est puissant et précis. Là aussi, si la
documents, plans, textes et commençai, ver un rapport proportionnel entre le côte de réglage entre la noix et l’appui
sans le savoir, à marcher sur les traces diamètre de la corde et sa mise sous de la languette sur le carreau n’est pas
des arbalétriers* (ou arbalétrieurs). Le tension, répondant ainsi à la demande respecté, les tirs souffriront de préci-
métier s’annonçait. grandissante des utilisateurs pour des sion (30 à 40 centimètres de déviation
arbalètes de plus grande puissance. verticale sur un tir à 30 mètres).
c d e
f g h
PIÈCE D’ARMEMENT
Les Carreaux forgés : cŹ TRANCHOIR dŹ GOUJON eŹMATRAS fŹPOIN-
TEAU gŹVIRETON hŹPÉNÉTRANT
CHEZ LES TEMPLIERS, LES ARBALÈTES SONT RÉQUISITIONNÉES LORS DU PROCÈS, EN 1308
cles ; le moufle appelé également rouet, (ARCHIVES DES BOUCHES-DU-RHONE) - SÉRIE B – COUR DES COMPTES DE PROVENCE
tour ou passot, en usage au XIVe siè-
cle ; le pied de biche en usage à partir
du XVe siècle ; le cric ou le crènekin en B. 151 (Registre). - In folio, 37 feuillets,
usage au XVe et XVIe siècles. papier bombax Ź 1308. - (R. TEMPLARIO-
RUM I.) – (…) LETTRES SECRÈTES DE CHARLES II
En 10 ans, avez-vous élargi votre ORDONNANT LA SAISIE IMMÉDIATE DES TEMPLIERS
batterie d’arbalètes ? DU RESSORT DE PERTUIS ET DE LEURS BIENS MEUBLES
S.A. : Jusqu’à l’année dernière, je pro-
ET IMMEUBLES. (…) AUX MAISONS DU TEMPLE DE
posais 7 modèles : l’arbalète à gueule
LIMAYE, OÙ ILS TROUVENT CINQ TEMPLIERS, ET
de diable du XIIe siècle, l’arbalète de
DE LA TOUR D’AIGUES, OÙ ILS N’EN TROUVENT
chasse pour dame et l’arbalète à bride
QU’UN.- INVENTAIRE DES EFFETS MOBILIERS DE
du XIIIe siècle, l’arbalète à tête d’aigle
CES MAISONS. - JAMBONS ENTAMÉS; - TON-
et l’arbalète de guerre du XIVe siècle,
l’arbalète de poing et l’arbalestriel NEAUX DE VIN À MOITIÉ PLEINS; - OBJET DE
ŻL’ARBALÈTE DE COLLETIÈRE
ź FOUR EN ARGILE
ź L’ARBALESTRIEL « CRÉATION »
(CI-DESSOUS)
suffit alors de faire pivoter l’arbalète de l’arbalète pour les coupons ; mais il
d’un quart de tour, de manière à ce ne doit mie laisser la corde la nuit sans Les noms des arbalètes nous
l’arc se retrouve en position verticale congé ». semblent très évocateurs, sont-ils
– la poignée se retrouve sous l’arbrier Donc, cette fausse corde d’arbalète, authentiques ?
– permettant ainsi de pénétrer au plus qui s’apparente davantage à une ficelle S.A. : Non, je les ai moi-même bapti-
profond de la meurtrière. Cette arba- qu’à une corde, d’une longueur de 40 sées. À ma connaissance, elles n’avaient
lète répond à une question posée lors cm environ contre 75 pour la corde pas de désignation précise. J’ai pensé
d’une précédente interview quant à la principale, était fixée elle aussi sur l’arc qu’il était pertinent qu’elles aient cha-
difficulté de tirer depuis une archère. Je mais à l’avant et en parallèle à la corde. cune leur identité propre en fonction
me dois de préciser que cette arbalète Si la corde est le principal élément pour de leur utilisation ou utilisateur, voire
n’est pas équipée d’une languette de bander l’arc, la fausse corde ne servait de leur esthétique.
maintien, ce qui a fait l’objet de ques- qu’à maintenir le carreau. (voir photo).
tionnements, et a amené bon nombre
d’historiens à penser que le carreau
tenait à l’aide de graisse enduite à
même l’arbrier. Cependant, aux détours
de recherches, un ami, M. Tonetti, m’a
fait parvenir un extrait du livre La vie
des Templiers chez Gallimard (éd. 1994),
de Marion Melville qui déclare ceci
qui nous a fortement éclairés : « S’ils
veulent (Les templiers) organiser des
concours de tir à l’arc ou à l’arbalète,
ils ne doivent parier que des bricoles
qui n’ont coûté d’argent à personne,
telles que des piquets de tente, ou
une lanterne découverte... Et chaque
frère du Temple peut jouer contre un
autre, avec son arbalète, dix coupons
de chandelle sans congé mais nient
plus ; et tant peut-il perdre un jour.
Et peut mettre en gage la fausse corde
Ź LE MOUFLE, APPELÉ
ÉGALEMENT ROUET, TOUR
OU PASSOT, ÉTAIT UTILI-
SÉ POUR ARMER L’ARBALÈ-
TE MILITAIRE DU XIVE SIÈ-
CLE, DOTÉE D’UN ARC TROP
PUISSANT. IL EST ADAPTA-
BLE SUR LES ARBALÈTES À
BRIDE, DE GUERRE, À TÊTE
D’AIGLE.
GLOSSAIRE
Quels sont, aujourd’hui, les clients CARREAUX CLASSIQUE : PROJECTILE DE L’ARBALÈTE À
POINTE DE SECTION CARRÉE D’UNE LONGUEUR DE 6 CM.
pour un tel produit ?
CARREAU PERCE-MAILLE : MÊME PROJECTILE MAIS AVEC
S.A. : L’intérêt pour ce produit touche UNE POINTE D’UNE LONGUEUR DE 17 CM.
divers domaines. Les troupes médié- ARBALÉTRIER (ARBALÉTRIEUR) : PERSONNE QUI FABRI-
vales de reconstitution, les privés qui QUE LES ARBALÈTES.
en font l’acquisition, soit pour orner NOIX SIMPLE : PIÈCE EN MÉTAL CYLINDRIQUE AVEC ENCO-
leur demeure – château, entre autre CHE QUI SERT À RETENIR LA CORDE LORS DE L’ARMEMENT.
– soit pour s’essayer dans leur parc, les LE CARREAU VIENT EN BUTÉE CONTRE ELLE.
NOIX DOUBLE : MÊME PIÈCE MAIS PLUS LARGE ET CREUSÉE
passionnés de l’Histoire et des armes EN SON CENTRE, PERMETTANT AU CARREAU DE S’Y LOGER
médiévales, les musées. Pour ce qui est ET RENDANT AINSI LE TIR PLUS PUISSANT.
des animations, les fêtes médiévales ARBRIER : CORPS EN BOIS PRINCIPAL DE L’ARBALÈTE.
Nous avons parcouru ensemble le
sont friandes de ce genre de presta- ÉTRIER : PIÈCE MÉTALLIQUE FIXÉE EN BOUT D’ARBRIER
métier d’arbalète mais nous n’avons
tions. II s’agit alors d’expliquer aux SERVANT À Y PLACER LE PIED POUR POUVOIR BANDER
pas de détail quant à la fabrication LA CORDE.
visiteurs le maniement des arbalètes,
en elle-même de l’arbalète ?
explications agrémentées d’anecdotes
S.A : Les côtes, les chauffes du métal,
réelles, puis de faire tirer chacun et
les proportions font toute la perfor-
chacune dans des cibles aux allures
mance de ces armes redoutables et leur
de chevaliers, dragons et Templiers.
sécurité. Elles sont le fruit de plusieurs
Bien sûr, il s’agit d’arbalètes de faible
années de recherche, de travail et tel un
portée. Quant aux écoles, bon nombre
alchimiste dans son laboratoire, je teste,
de directeurs et directrices font appel à
essaie et recommence inlassablement
mes services pour des séances de demi-
jusqu’à ce que le détail qu’on croyait
journée.
insignifiant fasse toute la lumière.
L’animation se passe sur la motte féo-
Et ce sont là mes secrets d’artisan
dale de Siecq (Charente-Maritime), site
qu’effectivement je garde jalousement.
historique du Xe siècle. Les enfants
ont le bonheur d’apprendre à tirer
depuis une palissade et de s’adonner
à la frappe de monnaie. C’est aussi un SERGE ADROVER
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Avril à Mai :
• Les Aigles des remparts
; • À l’assaut des rem-
parts ; • La visite guidée
« Provins, Patrimoine
Mondial »
MARCHÉ MÉDIÉVAL
À LA COMMANDERIE D’ARVILLE
ANNO
Pour la cinquième année consécutive, le marché mé-
diéval de la commanderie se déroulera le dimanche
de Pentecôte : le 30 mai 2004. De 10h à 19h, les
visiteurs seront accueillis par les damoiselles de la
Commanderie et revivront, le temps d’une journée,
à l’époque du Moyen-âge. Ils pourront flâner dans
les allées d’Arville en découvrant les échoppes des COMPAGNIE MÉDIÉVALE XIIIe siècle, recherche compa-
artisans locaux d’art (bijoux médiévaux, poteries, gnons motivés pour participer aux fêtes médiévales. Différentes
peintures sur bois, maroquinerie, figurines en pierre activités de la vie quotidienne au Moyen-âge, entraînements à
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