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GRAND ORIENT DE FRANCE

Puissance Symbolique Régulière Souveraine

CAHIER DES RITUELS


DES TROIS DEGRÉS
SYMBOLIQUES
AU RITE ÉCOSSAIS
ANCIEN ACCEPTÉ

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GRAND ORIENT DE FRANCE
Puissance Symbolique Régulière Souveraine

LIBERTÉ - ÉGALITÉ - FRATERNITÉ

CAHIER DES RITUELS


DES TROIS DEGRÉS SYMBOLIQUES
AU RITE ÉCOSSAIS ANCIEN ACCEPTÉ

RITUEL DE RÉFÉRENCE

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SOMMAIRE
AVERTISSEMENT DE L’ÉDITION 6016 5

AVANT-PROPOS PAR DANIEL KELLER 7

LES ORIGINES HISTORIQUES 9


DU RITE ÉCOSSAIS ANCIEN ACCEPTÉ
POUR LES DEGRÉS SYMBOLIQUES

CAHIER DU PREMIER DEGRÉ SYMBOLIQUE


DISPOSITION ET DÉCORATION DU TEMPLE 15

TRAVAUX ORDINAIRES
I. Ouverture des Travaux 19
II. Fermeture des Travaux 29
III. Chaîne d’Union 31

INITIATION AU PREMIER DEGRÉ SYMBOLIQUE


Disposition du Temple 35
Instruction au Premier Degré Symbolique 55
Mémento du Premier Degré Symbolique 59

CAHIER DU DEUXIÈME DEGRÉ SYMBOLIQUE


TRAVAUX ORDINAIRES
I. Ouverture des Travaux 63
II. Fermeture des Travaux 67

RÉCEPTION AU DEUXIÈME DEGRÉ SYMBOLIQUE


Décoration du Temple 69
Communication du mot de passe 69
Instruction au Deuxième Degré Symbolique 95
Mémento du Deuxième Degré Symbolique 99

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CAHIER DU TROISIÈME DEGRÉ SYMBOLIQUE
TRAVAUX ORDINAIRES
I. Ouverture des Travaux 103
II. Fermeture des Travaux 106

CÉRÉMONIE D’ÉLÉVATION À LA MAÎTRISE


Décoration du Temple 109
Instruction au Troisième Degré Symbolique 127
Mémento du Troisième Degré Symbolique 131

CHANT DES ADIEUX 133

ORDRE PROTOCOLAIRE 135


par date de création des Obédiences reconnues
par le Grand Orient de France depuis 6015

Ce Cahier du R\E\A\A\ n’a pas vocation à être exhaustif, on trouvera


dans le Cahier des rituels de référence du G\O\D\F\ des séquences qui
ne diffèrent pas de façon sensible et auxquelles on pourra se reporter, en les
adaptant, si nécessaire, à la pratique du Rite Écossais Ancien Accepté dans la
Loge.

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AVERTISSEMENT
DE L’ÉDITION 6016
Ce Cahier de rituels a pour finalité d’assurer la cohérence de la pratique rituelle
du Rite Écossais Ancien Accepté des Loges symboliques du Grand Orient de France.
Chaque Atelier est porté par son histoire et par sa tradition ; cette histoire et cette
tradition peuvent conduire à des adaptations qui ne doivent pas dénaturer l’esprit du
Rite.
\
Les Loges du G\O\D\F\ affilient des Frères et des Sœurs et initient des
hommes et des femmes depuis le Convent 6010.
Les Loges souveraines sont composées soit de Frères uniquement, soit de Frères et
de Sœurs, membres du G\O\D\F\.
Le présent rituel a donc tenu compte de cette évolution.
Les titres, les grades ou degrés, les désignations des Officiers, ceci respectant les us
et coutumes maçonniques du G\O\D\F\, seront énoncés au masculin, considé-
rés comme neutres (Apprenti, Compagnon, Maître, et pour les Offices : Sœur… Véné-
rable Maître, Orateur, Surveillant, Grand Expert, Maître des Cérémonies, Couvreur,
Trésorier, Hospitalier, Maître des banquets, Maître de la colonne d’harmonie). Les
accords grammaticaux tiendront compte de ces conventions, tout comme les rituels
rédigés au singulier sont mis au pluriel en tant que de besoin.
Bien sûr, au cours de la Tenue, prenant la parole, nos Sœurs seront reconnues
comme telles : « Notre Sœur demande la parole… », « La Sœur Grand Expert ouvre
le Livre de la Loi… ». On s’adresse à une Sœur en disant « Ma Sœur », à un ensemble
mixte : « Mes FF\, mes SS\ », à un ou une profane en disant « Monsieur » ou
« Madame ».
Pendant l’initiation, toute tenue vestimentaire ne respectant pas la pudeur des im-
pétrantes ou des impétrants est à proscrire.
Ces précisions n’ont d’autres buts que de permettre la fraternité, la solidarité et la
concorde entre tous les membres.
Le rite « administratif » du G\O\D\F\, employé dans tous les actes
communs de l’Obédience, Congrès régionaux et Convent, est le Rite Fran-
çais, on prendra bien soin d’en étudier les particularités, notamment en
dispensant aux MM\ l’instruction du grade.

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AVANT-PROPOS

Le Rite Écossais Ancien Accepté pour les trois degrés symboliques est
une exception française qui démontre une fois de plus l’originalité du Grand
Orient de France dans le paysage maçonnique.
Ce Rite se structure définitivement en 1804 mais il plonge ses racines dans
le XVIIIe siècle. Il est en fait issu du remembrement de la tradition écossaise
française et de la tradition anglo-saxonne des Anciens. Seule notre Maçonne-
rie pouvait donner corps à une telle histoire, à la fois riche et inattendue.
Tout au long de son histoire, le Grand Orient de France s’est attaché à
conserver, transmettre et pratiquer ce Rite. Cette nouvelle édition du Rite
Écossais Ancien Accepté à l’usage des Loges s’efforce d’être la plus proche
possible des textes originaux.
Il reste désormais aux Ateliers qui se reconnaissent dans cette tradition à
se l’approprier.

Daniel KELLER
Président du Conseil de l’Ordre,
Grand Maître du Grand Orient de France

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LES ORIGINES HISTORIQUES
DU RITE ÉCOSSAIS ANCIEN ACCEPTÉ
POUR LES DEGRÉS SYMBOLIQUES

En 1804, une nouvelle obédience se crée à Paris, la "Grande Loge


Générale Écossaise". Elle se veut la gardienne du "Rite Ancien Accepté".
Les membres de cette nouvelle Grande Loge sont pour une large part des
Français des "Amériques" revenus en métropole à la suite de la chute de Saint-
Domingue. Ils ramènent dans leurs bagages des usages maçonniques assez
différents de ceux qui se pratiquaient à l’époque en France, tant pour les
grades symboliques que pour les hauts grades. Pour les grades symboliques,
ils se rattachent à l’autre grand courant de la première franc-maçonnerie spé-
culative britannique, la Maçonnerie dite "des Anciens". Celle-ci – apparue
à Londres en 1751 – était restée inconnue en France pendant tout le
XVIIIe siècle où les Loges pratiquaient les rites qu’elles avaient reçus de la
Première Grande Loge de Londres au milieu des années 1720. La Maçonne-
rie des "Anciens" était en revanche très implantée aux États-Unis. À quelques
dizaines de kilomètres des côtes américaines, les îles françaises "sous le
vent" avaient donc été en contact fréquent avec ce courant maçonnique
et on comptait d’ailleurs à Saint-Domingue une Grande Loge Provinciale
"des Anciens". Pour ce qui est des hauts grades, les Français des Amériques
continuaient à pratiquer un système à 25 – puis 33 – grades qu’ils avaient reçu
de France en 1761. À Paris, en revanche, ce système s’était effacé dans les
années 1770-1780 pour laisser place à la codification des hauts grades en
quatre Ordres adoptée par le Grand Orient de France. Les adeptes du Rite
Ancien Accepté rallieront d’ailleurs à leur cause les Maçons qui depuis 1802
– sous le nom d’"Écossais" – contestaient la standardisation des hauts grades
par le Grand Orient. La Grande Loge Générale Écossaise unira donc sous
la bannière du "Rite Écossais Ancien et Accepté" des particularismes rituels
d’origines et de nature très diverses. La querelle de 1804 relance deux débats
classiques de la Maçonnerie du XVIIIe siècle – mais qui touchaient alors des
univers maçonniques tout à fait séparés : le clivage en Grande-Bretagne
entre "les Modernes" et "les Anciens" essentiellement relatif aux grades sym-
boliques, le conflit en France entre le Grand Orient et les "Écossais" qui
porte surtout, mais pas uniquement, sur la question des hauts grades. Si le
Rite Écossais Ancien et Accepté n’est fixé à Paris qu’en 1804, ses sources
remontent donc plus haut dans la franc-maçonnerie du XVIIIe siècle.

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L’analyse du texte de référence du Rite Écossais Ancien et Accepté
– le Guide des Maçons Écossais – révèle tout d’abord une forte parenté avec
Les Trois coups distincts (The Three distinct Knocks), la divulgation du rituel de la
Grande Loge dite "des Anciens". Rappelons qu’en 1751, apparaît à Londres
une deuxième Grande Loge à côté de la Première Grande Loge fondée en
1717. Les "Anciens" pratiquaient un rituel différent de celui de la Première
Grande Loge, notamment sur les points suivants :
– les mots des 1er et 2e grades sont B et J et non J et B ;
– le Premier Surveillant est placé à l’Occident en face du Vénérable et le
Second Surveillant au milieu de la Colonne du Midi en face de la Colonne
des Apprentis ;
– bien qu’ayant aussi pour initiales MB, le mot du troisième grade est
sensiblement différent.
Dans un esprit polémique, la nouvelle Grande Loge des "Anciens" la
qualifiait d’ailleurs de Première Grande Loge des "Modernes" (de ceux qui
étaient en réalité, nous l’avons vu, les plus anciens). Ce qui était à l’origine
un sobriquet a finalement été consacré par l’usage et l’expression de Grande
Loge des "Modernes" désigne maintenant la Maçonnerie apparue en 1717.
Les historiens ont longtemps cru le discours officiel des "Anciens". Ils au-
raient été des scissionnistes soucieux de revenir aux usages traditionnels
malmenés par la Première Grande Loge. En fait, il n’en est rien. Les Anciens
étaient largement issus de l’immigration irlandaise à Londres et à ce titre
recevaient un accueil hostile dans les Loges anglaises. D’où leur souci de
reconstituer une organisation où ils seraient entre eux. Les différences de
rituels ne venaient pas d’innovations de la Première Grande Loge, mais du
fait qu’en Irlande, et semble-t-il en Écosse, on avait réorganisé le patrimoine
rituel initial de la vieille maçonnerie opérative de manière un peu différente.
Ainsi, au XVIIe siècle, le mot du Maçon au premier grade était à la fois J et
B (à la question : "J", on répondait "B").
Lorsque l’on remit en forme les rituels, dans les années 1720-1730, et que
l’on sépara en deux grades les "secrets" du vieux grade opératif d’Apprenti-
Entré, les Anglais mirent J au premier grade et B au second, les Irlandais et
les Écossais firent le choix inverse.
Le rituel des "Anciens" n’est pas plus ou moins symbolique que celui
des "Modernes". Il hiérarchise les symboles de manière un peu différente et
présente quelques variantes dans les cérémonies.
À la structure rituelle empruntée à la Maçonnerie des Anciens, les digni-
taires de la nouvelle Grande Loge Générale Écossaise ajoutent des usages du
"Rit Écossais". Les origines de ce courant particulier de la Maçonnerie fran-
çaise qui, à partir de Marseille puis d’Avignon, essaimera dans la deuxième
moitié du XVIIIe siècle dans la France méridionale puis à Paris, restent assez
mystérieuses. Il n’est pas impossible que ce soit effectivement un Écossais
qui soit à l’origine de la Mère Loge Écossaise de Marseille en 1751. La spé-

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cificité des Mères-Loges Écossaises de Marseille, d’Avignon puis de Paris
touche essentiellement les hauts grades. Cependant, pour des raisons qui ne
sont pas très claires, les grades bleus pratiqués par les Mères-Loges présen-
taient quelques particularités comme la place des grands chandeliers autour
du Tableau de Loge et leur mise en relation symbolique avec le Vénérable et
les deux Surveillants. Par glissement sémantique, on en vint à parler de grades
symboliques du "Rite Écossais".
Enfin, le Guide des Maçons Écossais adopte sur plusieurs points les cou-
tumes ou les préoccupations de la Maçonnerie française du tout début du
XIXe siècle comme la présence d’Experts parmi les officiers ou certains
éléments de l’Instruction. Reflétant l’intérêt de l’époque pour l’hermétisme
et les initiations de l’Antiquité, il va associer les voyages et les épreuves de
l’initiation aux quatre éléments.
Le peu de goût des Maçons pour les querelles de structure amène
rapidement les dirigeants du Grand Orient et de la Grande Loge Géné-
rale Écossaise à entamer des négociations pour faire cesser la division. En
quelques jours, un accord est trouvé et la Grande Loge Générale Écossaise
se fond dans le Grand Orient qui déclare pour sa part " unir à lui tous les
Rites ". Malheureusement, l’application de l’accord rencontre des difficultés
pour ce qui est des hauts grades et celui-ci est rompu en 1805. Un agrément
tacite est finalement trouvé et entre 1805 et 1816 le Grand Orient gère les
Ateliers du 1er au 18e grade, le Suprême Conseil administrant les Ateliers du
19e au 33e grade. Enfin, en 1816, une majorité des membres du Suprême
Conseil des Souverains Grands Inspecteurs Généraux du 33e et dernier
grade du Rite Écossais Ancien et Accepté décident de rejoindre le Grand
Orient de France.
À partir de cette époque, les trente-trois grades du Rite Écossais Ancien
et Accepté ont toujours été pratiqués au sein du Grand Orient de France qui
bénéficie donc d’une légitimité écossaise incontestable. Ainsi, depuis 1804,
l’Obédience a compté de façon continue des Loges bleues travaillant
au Rite Écossais Ancien et Accepté dont certaines parmi les plus presti-
gieuses pour ne citer que : Les Commandeurs du Mont-Thabor – l’Atelier où l’on
retrouve tous les fondateurs de l’ethnologie française – Les Sept Écossais – la
Loge du père de Gérard de Nerval où celui-ci fut reçu Louveteau – ou encore
La Clémente Amitié, Les Zélés Philanthropes… et bien d’autres encore.

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Bibliographie :
• Pierre Mollier, " Bref historique des rites maçonniques pour les grades
symboliques ", La Chaîne d’Union, juillet-décembre 1998, n°6-7, p. 74-87.
• Jean Lhomme, Edouard Maisondieu, Jacob Tomaso, articles : " Anciens
et Modernes " et " Historique " dans Dictionnaire thématique illustré de la
franc-maçonnerie, Édition du Rocher-Morena.
• Eric Saunier (sous la direction de), articles : " Écossais ", " Rite Écossais
Ancien et Accepté ", dans Encyclopédie de la franc-maçonnerie, Larousse, 2000.
• Cécile Révauger, La Querelle des "Anciens" et des "Modernes", le
premier siècle de la franc-maçonnerie anglaise, Éditions Maçonniques de
France, collection " L’Encyclopédie maçonnique ", Paris, 1999.
• Henry Sadler, Faits et Fables maçonniques, une nouvelle théorie sur l’ori-
gine de la Grande Loge des "Anciens", traduction et commentaire de
J. Corneloup, Édition Vitiano, Paris, 1973.
• René Désaguliers, " Essai de Recherche des origines, en France, du
Rite Écossais pour les trois premiers grades ", Renaissance Traditionnelle,
n°54-55, avril-juillet 1983, p. 81-151.
• Laurent Jaunaux, Le Rituel des Anciens, Éditions Dervy, Paris, 2004.
• Pierre Noël, Guide des Maçons Écossais (c. 1820), Éditions À l’Orient,
Paris, 2006.
• Jacques Simon, REAA. Rituel des Trois Premiers Degrés selon les anciens
cahiers 5829, Éditions de La Hutte, Bonneuil-en-Valois, 2010.

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GRAND ORIENT DE FRANCE
Puissance Symbolique Régulière Souveraine

LIBERTÉ - ÉGALITÉ - FRATERNITÉ

CAHIER DU DEGRÉ
D’APPRENTI
AU RITE ÉCOSSAIS ANCIEN ACCEPTÉ

RITUEL DE RÉFÉRENCE

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Tableau de Loge du degré d’Apprenti au Rite Écossais Ancien Accepté

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DISPOSITION ET DÉCORATION
DU TEMPLE

Le lieu clos et couvert dans lequel se tient la Loge s’appelle le Temple.


Celui-ci est précédé d’un vestibule, nommé les parvis du Temple, où sont
disposés une table et des sièges.
Sur la table sont posés un registre destiné à recevoir les signatures des
membres de la Loge et un autre registre sur lequel doivent s’inscrire et signer les
visiteurs.
Le Temple a intérieurement la forme d’un rectangle allongé dont le fond,
s’il est possible, doit être semi-circulaire. La partie du fond, surélevée de
trois marches, se nomme l’Orient. À droite et à gauche des marches,
l’Orient est fermé par une balustrade. La porte d’entrée s’ouvre à l’Occi-
dent, face à l’Orient.
De chaque côté de la porte est une colonne creuse, bronzée, avec un chapi-
teau supportant des grenades entrouvertes. Sur le fût de la colonne à gauche de
l’entrée, en regardant l’Orient, ou Colonne du Nord, est la lettre B, sur celui de
la colonne placée à droite, ou Colonne du Midi, est la lettre J.
Les murs, lorsque le local le permet, sont peints ou tapissés en rouge. Sur la
frise figure un cordon formant, de distance en distance, des nœuds embléma-
tiques ; ce cordon se termine, vers chaque colonne, par une houppe den-
telée. Le plafond représente une voûte azurée, parsemée d’étoiles formant
un grand nombre de constellations. On y voit le Soleil levant et la Lune à son
couchant.
Il ne doit y avoir de fenêtres ou autres ouvertures, soit aux murs, soit
au plafond, qu’à la condition que, du dehors, on ne puisse ni voir, ni entendre.
À l’Orient, face à la porte d’entrée, le fauteuil du Vénérable est posé sur une
partie du plancher surélevé d’une marche au moins. Devant ce fauteuil est
un large plateau rectangulaire, supporté par trois panneaux de boiserie pleine.
Sur ce plateau doivent se trouver : un candélabre à trois branches, un maillet,
une équerre, un compas, le Livre de la Constitution et une épée flamboyante.
À l’extrémité gauche de l’Orient, par rapport à la place du Vénérable, sont
placés un siège et une table pour l’Orateur, à l’extrémité droite un siège et
une table pour le Secrétaire. Sur chacune de ces tables doivent se trouver un

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flambeau et le Livre de la Constitution (Réglement Général pour l’Orateur).
À droite et à gauche du fauteuil du Vénérable sont disposés des sièges desti-
nés aux Frères et Sœurs qu’il y a lieu d’honorer spécialement.
Le Premier Surveillant siège à l’Ouest en tête de la Colonne du Nord. Son
plateau est élevé de deux marches. Le Second Surveillant siège sur la Colonne
du Midi, au milieu des Maîtres et des Compagnons. Son plateau est élevé d’une
marche. Si la configuration des lieux ne permet pas cette disposition, le Second
Surveillant peut siéger à l’Occident en tête de la Colonne du Midi.
Près de la place de l’Orateur, mais en dehors de la balustrade, est une table
pour le Trésorier ; vis-à-vis, près de la place du Secrétaire, est la table de l’Hos-
pitalier.
Le Grand Expert est placé en avant ou à côté de la table de l’Hospitalier ;
près de lui se trouve le Deuxième Grand Expert. En face, le Premier Maître
des Cérémonies est placé en avant ou à côté de la table du Trésorier ; près de
lui se trouve le Second Maître des Cérémonies.
Le Couvreur se tient près de la Colonne du Nord et le Troisième Grand
Expert près de la Colonne du Midi.

Le Second Maître des Cérémonies, les Deuxième et Troisième Grands Ex-


perts, correspondant aux Diacres des anciens rituels de 58**, sont facultatifs.

Au Nord et au Midi sont installées des banquettes disposées longitudina-


lement. Les Apprentis se placent sur celles du Nord au deuxième rang ; les
Compagnons sur celles du Midi au deuxième rang ; les Maîtres se placent indif-
féremment sur les unes ou les autres. Par extension, on donne parfois le nom de
Colonne du Nord ou du Midi à l’ensemble des Frères et Sœurs siégeant sur
les banquettes placées devant ces colonnes.

Lorsqu’il y a lieu de former la Voûte d’acier, le premier rang de chaque


colonne doit être réservé aux Maîtres.

À l’Orient, contre la muraille, derrière la place du Vénérable et la dominant,


est un Triangle équilatéral lumineux ayant, au milieu, un œil. À l’Occident, à
droite de la Colonne du Nord et assez haut sur le mur, se trouve une Étoile à
cinq rayons avec la lettre G au milieu. Cette Étoile n’est pas éclairée au grade
d’Apprenti. La bannière de la Loge est placée à l’Orient, à droite du Vénérable.

Il y a dans la Loge, TROIS GRANDES LUMIÈRES et TROIS PETITES


LUMIÈRES. Ces dernières sont les trois Étoiles symbolisant les vertus qui
permettent la construction du Temple : SAGESSE, FORCE, BEAUTÉ.

L’Étoile allumée à l’angle Sud-Est du Tableau correspond à la


SAGESSE (Vénérable Maître) ; celle du Nord-Ouest à la FORCE et au Pre-
mier Surveillant ; celle du Sud-Ouest : BEAUTÉ est en correspondance avec le
Second Surveillant.

Les TROIS GRANDES LUMIÈRES sont indispensables pour que la

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Loge puisse être régulièrement ouverte. Elles sont constituées par : la CONSTI-
TUTION du G∴O∴D∴F∴ et le cas échéant le VOLUME DE LA LOI
SACRÉE, le compas et l’équerre.

On les place sur l’autel carré, appelé "Autel des serments", installé au pied
des marches conduisant à l’Orient et qui est recouvert d’une étoffe bleue,
bordée de rouge.

Les deux outils symboliques seront placés dessus, de manière que l’Équerre
couvre les deux pointes du Compas.

Une "PIERRE BRUTE" est posée sur la première marche de l’Orient, côté
Nord.

Le "TABLEAU DU PREMIER DEGRÉ", groupant les principaux


symboles de ce grade, sera déployé par le Grand Expert, à l’ouverture des
Travaux sur le pavé mosaïque.

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Plan de Loge au Rite Écossais Ancien Accepté

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TRAVAUX ORDINAIRES
I - OUVERTURE DES TRAVAUX
L’Atelier est dans la pénombre. Seule une Étoile est allumée sur le plateau du Vénérable
Maître.

Avant l’ouverture, le Maître des Cérémonies prépare le Temple. Les Frères et Sœurs de la
Loge et les Sœurs et Frères visiteurs s’assemblent dans les parvis.

Tous sont revêtus du tablier de leur grade et les Officiers de la Loge portent en outre
l’insigne de leur fonction. Tous les Frères et les Sœurs sont dûment gantés. Les Frères et les
Sœurs se mettent à l’Ordre avec la main droite, ils portent alors l’épée de la main gauche.

À l’heure prévue, le Maître des Cérémonies donne l’entrée du Temple successivement aux
Frères Apprentis de la Loge, aux Frères Apprentis visiteurs, aux Frères Compagnons de la
Loge, aux Frères Compagnons visiteurs, aux Frères Maîtres de la Loge et aux Frères Maîtres
visiteurs qui vont occuper en silence les places qui leur sont réservées.

Ensuite, le Maître des Cérémonies, porteur de sa canne, prie les Officiers de prendre place à
leur plateau, l’entrée se fait dans l’ordre suivant : 1er Surveillant, Grand Expert, Hospitalier,
Secrétaire, Orateur, Trésorier, 2e Surveillant, Couvreur.

Enfin, le Maître des Cérémonies, muni du flambeau à trois étoiles annonce le Vénérable
Maître en chaire, porteur de son maillet, de son épée et de son chapeau. Le Maître des Céré-
monies le précède et le conduit à l’Orient. Tous les Frères et les Sœurs doivent rester debout
à leur place. Le Couvreur referme les portes.

Puis, le Maître des Cérémonies annonce les Vénérables Maîtres visiteurs et les conduit à
l’Orient.

Le Maître des Cérémonies porte le flambeau à trois étoiles sur le plateau du Vénérable
Maître en chaire.

Le delta est illuminé, à ce moment, ainsi que les deux luminaires (Lune et Soleil).

Si des Frères ou des Sœurs, dignitaires de l’Ordre, sont présents, ils attendent dans les parvis
et pénètrent dans le Temple rituellement, après l’ouverture des Travaux.

Les Ateliers qui le souhaitent ne peuvent faire entrer les visiteurs qu’après lecture du
procès-verbal et de la correspondance.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Prenez place, mes Frères et mes Sœurs.


Ceci fait…
Pause
Nous allons procéder à l’ouverture des Travaux.

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LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Un coup de maillet -•-


Repris par le Premier Surveillant - • - et le Second Surveillant - • -
Frère (Sœur) Second Surveillant, quel est le premier devoir d’un Surveillant
en Loge ?

LE SECOND SURVEILLANT

Vénérable Maître, c’est de voir si la Loge est dûment couverte, tant à l’exté-
rieur qu’à l’intérieur.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Veuillez vous en faire assurer, mon Frère (ma Sœur).

LE SECOND SURVEILLANT

Frère (Sœur) Couvreur, voyez si la Loge est couverte extérieurement.


Sur cette invitation, le Couvreur, armé(e) de son glaive, sort du Temple, il (elle) visite
l’extérieur et les avenues. Puis il (elle) referme les portes.

LE COUVREUR

Frère (Sœur) Second Surveillant, le Temple est couvert extérieurement.

LE SECOND SURVEILLANT

Un coup de maillet - • -
Vénérable Maître, le Temple est couvert extérieurement.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Un coup de maillet - • -
Frère (Sœur) Premier Surveillant, quel est le second devoir d’un Surveil-
lant en Loge ?

LE PREMIER SURVEILLANT

Un coup de maillet - • -
Vénérable Maître, c’est de s’assurer que tous les membres de cette Assem-
blée sont Maçons.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Assurez-vous-en donc, Frère (Sœur) Premier Surveillant et Frère (Sœur)


Second Surveillant, chacun(e) sur votre Colonne et rendez-m’en compte.
Un coup de maillet - • -

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Debout mes Frères, mes Sœurs, face à l’Est !
Vous vous mettrez à l’Ordre au passage des Surveillants.
Tous les Frères (et Sœurs) présents sur les colonnes se lèvent, face à l’Orient, les pieds
en équerre et se mettent à l’Ordre au passage des Surveillants. Les Surveillants, porteurs
de leur maillet, parcourent la colonne soumise à leur direction (le Second Surveillant : celle
du Septentrion, le 1er Surveillant celle du Midi). Avant de se croiser devant l’Autel des ser-
ments, ils (elles) marquent un temps d’arrêt, se font face et se saluent, ils (elles) se croisent,
le Premier Surv\ étant au plus près du pavé mosaïque. Puis ils (elles) retournent à leur
plateau.
Le Couvreur se met à l’Ordre en portant son glaive de la main droite, pointe en haut.
Le Maître des Cérémonies et le Grand Expert se mettent à l’Ordre en tenant respecti-
vement canne et épée de la main droite.

LE SECOND SURVEILLANT

Un coup de maillet - • -
Frère (Sœur) Premier Surveillant, tous les Frères (et Sœurs) de la Colonne
du Septentrion sont Maçons.

LE PREMIER SURVEILLANT

Un coup de maillet - • -
Vénérable Maître, tous les membres de la Colonne du Septentrion et de la
Colonne du Midi sont Maçons.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Un coup de maillet - • -
À ce moment, le Vénérable Maître et les Frères (et Sœurs) qui sont debout à l’Orient
se mettent à l’Ordre.
Je reconnais aussi pour Maçons tous ceux qui sont à l’Orient.
Frères (Sœurs) Premier et Second Surveillants, je vous invite à vous joindre
à moi pour ouvrir les Travaux par les mystères accoutumés.
Frère (Sœur) Premier Surveillant, qu’avons-nous demandé lors de notre
première entrée dans le Temple ?

LE PREMIER SURVEILLANT

La Lumière, Vénérable Maître !

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Que cette Lumière nous éclaire !

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Frères (Sœurs) Premier et Second Surveillants, je vous invite à me rejoindre
à l’Orient pour allumer vos flambeaux et rendre visibles les Étoiles.
Frère (Sœur) Grand Expert et Frère (Sœur) Maître des Cérémonies, veuil-
lez nous assister.
Le Vénérable Maître, muni(e) de la flamme, descend près de l’Autel sur la deuxième
marche au Nord-Est.
Le Premier Surv\ vient allumer son flambeau. Le V\ M\ descend alors sur la
première marche au Nord-Est et le Second Surveillant allume son flambeau à celui du
Vénérable Maître, puis chacun(e) va se placer devant son pilier en respectant la circulation
dextrorsum (sens des aiguilles d’une montre), précédé(e) par le Maître des Cérémonies qui
se place au 4e coin du pavé mosaïque.
Le Grand Expert monte à l’Orient pour le garder en l’absence du Vénérable Maître.
Il (Elle) se place à proximité du plateau de celui-ci (celle-ci).
Le Vénérable Maître allume le pilier Sud-Est et dit :

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Que la Sagesse préside à la construction de notre édifice !


Le Grand Expert illumine l’Orient.
Le Maître des Cérémonies ponctue à l’aide de sa canne en frappant le sol à chaque
invocation.
Le Premier Surveillant allume le pilier Nord-Ouest et dit :

LE PREMIER SURVEILLANT

Que la Force le soutienne !


Le Grand Expert illumine la colonne du Sud.
Le Second Surveillant allume le pilier Sud-Ouest et dit :

LE SECOND SURVEILLANT

Que la Beauté l’orne !


Le Grand Expert illumine la colonne du Nord.
En respectant la circulation dextrorsum, le Vénérable Maître et les Surveillants
regagnent leur plateau, où ils (elles) se mettent à l’Ordre.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Frère (Sœur) Grand Expert, ouvrez le Volume de la Loi *, disposez notre


équerre et notre compas. Puis, tracez le Tableau de notre Loge.
*Au Livre de la Constitution peut être ajouté le « Prologue de Jean », un livre avec des pages blanches ou tout
livre de haute valeur spirituelle.

22

M134140
Le Grand Expert ouvre le Volume de la Loi Sacrée, place le compas et l’équerre. Il
(Elle) se rend du côté la colonne du Nord pour ouvrir le Tableau de Loge, puis il (elle)
retourne à sa place.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Un coup de maillet - • -
Prenez place, mes Frères (mes Sœurs) !
Tous les Frères (et Sœurs) s’assoient.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Frère (Sœur) Premier Surveillant, où siège le Vénérable Maître en chaire ?

LE PREMIER SURVEILLANT

À l’Orient et dans l’axe du Temple, Vénérable Maître.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Pourquoi, Frère (Sœur) Premier Surveillant ?

LE PREMIER SURVEILLANT

Le Vénérable Maître en chaire est placé à l’Orient pour représenter le


Soleil levant.
De même que le Soleil en se levant à l’Orient annonce le jour et la reprise
du travail, de même le Maître en chaire, placé(e) à l’Orient, ouvre la Loge et
dirige les Frères (et les Sœurs) en leurs travaux maçonniques.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Frère (Sœur) Second Surveillant, où siègent les Surveillants ?

LE SECOND SURVEILLANT

À l’Occident Vénérable Maître, le Premier Surveillant à l’angle du Sep-


tentrion, au pied de la Colonne B, le Second Surveillant au Midi, au milieu de
la Colonne J.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Pourquoi, Frère (Sœur) Second Surveillant ?

LE SECOND SURVEILLANT

Le Premier Surveillant pour observer le coucher du Soleil, surveiller et


diriger les Frères (et Sœurs) de la Colonne du Midi. Le Second Surveillant
pour observer le Soleil à son méridien, surveiller et diriger les Frères (et les
Sœurs) de la Colonne du Septentrion.

23

M134140
LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Un coup de maillet - • -
Debout et à l’Ordre !
Mes Frères (et mes Sœurs), un franc-maçon du Grand Orient de France
doit avoir toujours présents à l’esprit les principes capitaux de notre Ordre.
Les Constitutions d’Anderson précisent que la franc-maçonnerie a été
fondée pour réunir les hautes valeurs morales qui, sans elle, auraient continué
de s’ignorer et pour être le Centre de l’Union.
La franc-maçonnerie a pour mission de préparer la Concorde universelle ;
elle doit donc améliorer à la fois l’Homme et la Société.
À l’accomplissement de sa mission, le Grand Orient de France n’admet
aucune entrave. Ses moyens sont définis par l’article premier de la Constitu-
tion.
Frère (Sœur) Orateur, veuillez nous en donner lecture.

L’ORATEUR

« Institution essentiellement philanthropique, philosophique et progres-


sive, la franc-maçonnerie a pour objet la recherche de la Vérité, l’étude de la
Morale et la pratique de la Solidarité. Elle travaille à l’amélioration matérielle
et morale, au perfectionnement intellectuel et social de l’Humanité. Elle a
pour principes la Tolérance mutuelle, le respect des autres et de soi-même,
la Liberté absolue de conscience. Considérant les conceptions métaphy-
siques comme étant du domaine exclusif de l’appréciation individuelle de ses
membres, elle se refuse à toute affirmation dogmatique.
Elle attache une importance fondamentale à la Laïcité. »
La franc-maçonnerie a pour devise :
LIBERTÉ - ÉGALITÉ – FRATERNITÉ.
Une pause

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Frère (Sœur) Premier Surveillant, à quelle heure les Apprentis maçons


commencent-ils à travailler ?

LE PREMIER SURVEILLANT

À midi, Vénérable Maître.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Quelle heure est-il, Frère (Sœur) Second Surveillant ?

24

M134140
LE SECOND SURVEILLANT
Il est midi, Vénérable Maître.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE
Frère (Sœur) Second Surveillant, quel âge avez-vous comme Apprenti
maçon ?

LE SECOND SURVEILLANT
Trois ans, Vénérable Maître.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE
Un coup de maillet - • -
Frère (Sœur) Grand Expert et Frère (Sœur) Maître des Cérémonies, for-
mez l’équerre avec l’épée et la canne au-dessus de l’Autel des serments.
Ceci fait, le Vénérable Maître se découvre, ôte ses gants, saisit l’épée flamboyante de la
main gauche et le maillet de la main droite.
Un coup de maillet - • -
Le Vénérable Maître élève l’épée flamboyante et le maillet au-dessus de sa tête en for-
mant un compas.
Puisque le Maître en chaire est à l’Orient, que tous les Offices sont pour-
vus, que tout est juste, qu’il est l’heure et que nous avons l’âge :
AU NOM DE LA FRANC-MAÇONNERIE UNIVERSELLE, SOUS
LES AUSPICES DU GRAND ORIENT DE FRANCE,
À LA GLOIRE DU GRAND ARCHITECTE DE L’UNIVERS !
(ad libitum)
En vertu des pouvoirs que je tiens du libre choix des Frères (et des Sœurs)
de cet Atelier, je déclare ouverts les Travaux de cette Respectable Loge d’Ap-
prentis maçons, travaillant régulièrement au R\É\A\A\ sous le titre dis-
tinctif ………………, à l’Orient de…………
Le Vénérable Maître pose son épée flamboyante, remet son chapeau et ses gants.
Trois coups de maillet - • • • - repris par le Premier Surveillant - • • • - et le Second
Surveillant - • • • -
À moi, mes Frères (et mes Sœurs) par le signe, la simple batterie et l’accla-
mation.
En se réglant sur le Vénérable Maître, chacun(e) exécute la batterie - • • • - et
prononce l’acclamation :
HOUZZAI - HOUZZAI – HOUZZAI
LIBERTÉ – ÉGALITÉ – FRATERNITÉ

25

M134140
Mes Frères (et mes Sœurs), nous ne sommes plus dans le monde profane,
nous avons laissé nos métaux à la porte du Temple, élevons nos cœurs en
fraternité, et que nos regards se tournent vers la Lumière.
Un coup de maillet - • -
Prenez place mes Frères (et mes Sœurs).
Tous les Frères (et les Sœurs) s’assoient.

S’il y a un ordre du jour au 1er degré symbolique…

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE
Frère (Sœur) Secrétaire, veuillez donner lecture de la Planche tracée de nos
derniers Travaux.
Le Secrétaire fait cette lecture…

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE
Un coup de maillet - • -
Mes Frères (et mes Sœurs), avez-vous quelque observation à formuler sur
la forme de la rédaction de la Planche tracée dans nos derniers Travaux ?
Si un Frère (ou une Sœur) veut proposer quelque rectification portant uniquement sur
la rédaction du procès-verbal et non sur le fond des questions traitées précédemment, il (elle)
frappe dans ses mains en se tournant vers le Surveillant de sa colonne ou vers le Vénérable
Maître, s’il (si elle) siège à l’Orient. Le Surveillant avertit le Vénérable Maître qu’un
Frère (ou une Sœur) de sa colonne demande la parole et, le Vénérable Maître l’ayant
accordée, le Surveillant avise ce Frère (ou cette Sœur) qu’il (elle) peut prendre la parole.
S’il s’agit d’un Frère (ou d’une Sœur) placé(e) à l’Orient, le Vénérable Maître lui donne
directement la parole. Le Frère (ou la Sœur) intervenant ne doit s’adresser qu’au Vénérable
Maître ou à l’Atelier en général, mais jamais à un Frère (ou une Sœur) en particulier et ne
peut parler que sur la rédaction même de la Planche tracée. Lorsque toutes les observations
ont été entendues ou si le silence règne :

LE PREMIER SURVEILLANT
Un coup de maillet - • -
Vénérable Maître, le silence règne sur l’une et l’autre colonne.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE
J’invite le Frère (la Sœur) Orateur à donner ses conclusions.
L’Orateur donne ses conclusions…

L’ORATEUR
Je suis favorable (ou défavorable) à l’adoption (en tenant compte, éventuelle-
ment, des modifications demandées).

26

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LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Que ceux qui approuvent les conclusions du Frère (de la Sœur) Orateur le
manifestent en levant la main à mon coup de maillet.
Un coup de maillet - • -
Avis contraires ?
Un coup de maillet - • -
La Planche tracée de nos derniers Travaux est adoptée (ou rejetée), il en
sera fait mention dans celle du jour.
Le Secrétaire présente la Planche tracée à la signature du Vénérable Maître et de
l’Orateur.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

L’ordre du jour appelle la lecture de la correspondance.


Je vais tout d’abord vous donner lecture des Planches des Frères (et Sœurs)
de la Loge, de la correspondance avec les autres Loges.
Cela fait…
Frère (Sœur) Orateur, veuillez maintenant nous donner lecture de la cor-
respondance officielle du Grand Orient de France.
Cela fait…

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Mes Frères (et mes Sœurs), avez-vous des excuses à présenter ?


La parole circule… (Le Secrétaire peut procéder à l’appel des Frères (et des Sœurs)
de la Loge).
Frère (Sœur) Hospitalier, veuillez recueillir les oboles de nos Frères (et
Sœurs) absents.
Cela fait…
Éventuellement, en cas de réception de dignitaires :

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Mon Frère (ma Sœur) Maître des Cérémonies, veuillez aller dans les parvis
et faciliter l’entrée du Temple aux dignitaires qui la demandent.

LE MAÎTRE DES CÉRÉMONIES

Vénérable Maître, le Vénérable Maître de la R\L\…, le(s) dignitaire(s)


demande(nt) l’entrée du Temple.

27

M134140
LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Que le Frère (la Sœur) Maître des Cérémonies, le Frère (la Sœur) Grand
Expert, un Frère (une Sœur) porteur de flambeau et quatre Frères (ou Sœurs)
portant épée de la main gauche les accompagnent jusqu’à l’Orient. (L’escorte
sera composée en fonction de la qualité de la délégation présente dans les parvis,
cf. Ordre protocolaire).
Mes Frères (et mes Sœurs), debout et à l’Ordre. Formez la voûte d’acier,
épée tenue de la main gauche.
Mes Frères (Mes Sœurs) Surveillants, maillets battants !
Le dignitaire arrivé aux marches de l’Orient, le V\M\ lui adresse un mot de bien-
venue, puis l’invite à prendre place à ses côtés.
L’ordre du jour au premier degré symbolique appelle…

S’il n’y a pas d’ordre du jour au 1er degré symbolique…


Un coup de maillet - • -
S’il y a des Frères (et des Sœurs) Apprentis, je les prie de vouloir bien cou-
vrir le Temple.
Cela fait, le Maître des Cérémonies accompagne les Frères (et les Sœurs), dans
les parvis. Ils saluent avant de sortir, dans l’ordre ; le Vénérable Maître, le Premier
Surveillant puis le Second Surveillant.
Mes Frères (Sœurs) Grand Expert et Maître des Cérémonies, veuillez dis-
poser le Temple pour le Travail en Chambre de Compagnon.

28

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II - FERMETURE AU PREMIER
DEGRÉ SYMBOLIQUE

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Un coup de maillet - • -
Mes Frères (et mes Sœurs), l’ordre du jour est maintenant épuisé. Avant
de refermer la Loge, je suis prêt(e) à donner la parole à ceux d’entre vous qui
auraient quelque proposition à formuler dans l’intérêt de l’Ordre en général
ou de cette Respectable Loge en particulier ?

LE PREMIER SURVEILLANT

Un coup de maillet - • -
Vénérable Maître, le silence règne sur l’une et l’autre colonne.
Le Vénérable Maître donne la parole à l’Orient si elle est demandée.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Je vais faire circuler le sac aux propositions et le tronc de la Veuve.


Frère (Sœur) Maître des Cérémonies et Frère (Sœur) Hospitalier remplissez
votre office.
Le Frère (La Sœur) Maître des Cérémonies prend le sac aux propositions et le Frère
(la Sœur) Hospitalier le tronc de la Veuve. Ils (Elles) les présentent à chacun(e) des assistants
en commençant par le Vénérable Maître. Lorsqu’ils (elles) ont terminé, ils (elles) vont
se placer l’un(e) à côté de l’autre, entre les deux colonnes à l’Occident.

LE PREMIER SURVEILLANT

Un coup de maillet - • -
Vénérable Maître, le sac aux propositions et le tronc de la Veuve sont
à votre disposition.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Un coup de maillet - • -
Quelqu’un de vous, mes Frères (et mes Sœurs), réclame-t-il (elle) le sac aux
propositions ou le tronc de la Veuve ?
Si personne ne les réclame…

LE PREMIER SURVEILLANT

Un coup de maillet - • -
Vénérable Maître, le silence règne sur l’une et l’autre colonne.

29

M134140
LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

En ce cas, Frère (Sœur) Maître des Cérémonies et Frère (Sœur) Hospitalier,


veuillez vous approcher de l’Orient.
Le Maître des Cérémonies apporte au Vénérable Maître le sac aux proposi-
tions, puis l’Hospitalier dépose sur le plateau du Vénérable Maître le tronc de la
Veuve. Si aucune proposition n’est trouvée dans le sac aux propositions :

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Le sac aux propositions est revenu à l’Orient pur et sans attache à


accomplir.
S’il y a une ou plusieurs propositions :
Le sac aux propositions est revenu à l’Orient avec une (ou plusieurs)
proposition(s) qui sera (seront) soumise(s) à la Chambre du Milieu et
examinée(s) dans la Tenue solennelle qui suivra.
Le tronc de la Veuve sera décompté à l’issue de la Tenue et remis aux bons
soins de l’Hospitalier.
Courte pause
Mes Frères (mes Soeurs) les Travaux de ce jour sont terminés, nous avons
droit au repos. Il ne nous reste plus, suivant l’usage ancien, que d’enfermer
nos secrets dans un lieu sûr et sacré et de nous unir en fraternité.

30

M134140
III- CHAÎNE D’UNION

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Un coup de maillet - • -
Mes Frères (et mes Sœurs), nous allons former la Chaîne d’Union.
Prenez vos places dans la Chaîne d’Union.
Le Vénérable Maître se découvre. Les Frères (et les Sœurs) ôtent leurs gants, le Grand
Expert se place en face du V\M\ dans la Chaîne d’Union à l’Occident.
Que nos cœurs se rapprochent en même temps que nos mains. Que
l’Amour fraternel unisse tous les anneaux de cette Chaîne, formée libre-
ment par nous.
Comprenons la grandeur et la beauté de ce symbole. Inspirons-nous
de son sens profond.
Cette Chaîne nous lie dans le temps comme dans l’espace. Elle nous
vient du passé et tend vers l’avenir. Par elle, nous sommes rattachés à la
lignée de nos ancêtres, nos maîtres vénérés qui la formaient hier.
Par elle, doivent s’unir les francs-maçons de tous les Rites et de tous les
pays.
Enrichissons-la de nombreux et solides anneaux de pur métal et élevant
notre esprit vers l’idéal de notre Ordre, efforçons-nous de rapprocher tous
les hommes par la Fraternité.
Conservons, les uns envers les autres, la plus fraternelle affection et
travaillons, sans relâche, à réaliser la grande œuvre de Fraternité universelle.

LE GRAND EXPERT

Au nom des Frères (et Sœurs) qui forment cette Chaîne, je le promets.
(Silence)
LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Je prends acte de votre promesse. Mes Frères (et mes Sœurs), quittons la
Chaîne et regagnez vos places.
Les Frères (et les Sœurs) rejoignent leur place en respectant la circulation,
restent à l’Ordre après avoir remis leurs gants.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Un coup de maillet - • -
Prenez place, mes Frères (et mes Sœurs).

31

M134140
Cela fait…

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Un coup de maillet - • -
Frère (Sœur) Premier Surveillant, les ouvriers sont-ils contents et satis-
faits ?

LE PREMIER SURVEILLANT

Ils le manifestent sur l’une et l’autre colonne, Vénérable Maître.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Frère (Sœur) Second Surveillant, quel âge avez-vous comme Apprenti


maçon ?

LE SECOND SURVEILLANT

Trois ans, Vénérable Maître.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Frère (Sœur) Second Surveillant, pendant combien de temps travaillent


les Apprentis maçons ?

LE SECOND SURVEILLANT

Depuis midi jusqu’à minuit.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Frère (Sœur) Premier Surveillant, quelle heure est-il ?

LE PREMIER SURVEILLANT

Il est minuit plein, Vénérable Maître.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Un coup de maillet - • -
Il est donc l’heure de les renvoyer. Puissent-ils continuer à travailler ainsi,
dans la liberté, la ferveur et la joie.
Frères (Sœurs) Premier et Second Surveillant, veuillez vous joindre à moi
pour fermer cette respectable Loge au grade d’Apprenti.
Debout et à l’Ordre mes Frères (et mes Sœurs) !
Tous les Frères (et les Sœurs) se lèvent, se mettent à l’Ordre, les pieds en équerre.

32

M134140
LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Que la Lumière qui a éclairé nos Travaux continue de briller en nous


pour que nous achevions, au-dehors, l’œuvre commencée dans le Temple,
mais qu’elle ne reste pas exposée aux regards des profanes.
Frère (Sœur) Grand Expert, veuillez fermer le Volume de la Loi sacrée et
effacer le Tableau.
Le Grand Expert ferme le Volume de la Loi sacrée, pose l’équerre et le compas refermé
à côté. Il va refermer le Tableau de Loge en se plaçant sur le côté de la Colonne du Sud.
Le Vénérable Maître et les deux Surveillants, précédé(e)s par le Maître des Cérémonies,
se dirigent vers leurs piliers respectifs. Ils (Elles) éteignent successivement les flambeaux à
l’aide de leurs maillets. Le Maître des Cérémonies scande d’un coup de canne l’extinction
de chaque flambeau.
Au fur et à mesure que les trois lumières s’éteignent, le Temple est plongé progressivement
dans la pénombre, en premier lieu l’Orient puis les colonnes.

LE SECOND SURVEILLANT

Que la joie règne dans les cœurs !


Un coup de canne par le Maître des Cérémonies - • -
La Colonne du Nord s’éteint.

LE PREMIER SURVEILLANT

Que l’Amour règne parmi les Hommes !


Un coup de canne par le Maître des Cérémonies - • -
La Colonne du Sud s’éteint.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Que la Concorde règne dans l’Univers !


Un coup de canne par le Maître des Cérémonies - • -
L’Orient s’éteint.
Le Vénérable Maître, les Surveillants et le Maître des Cérémonies regagnent
leurs places.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

AU NOM DE LA FRANC-MAÇONNERIE UNIVERSELLE, SOUS


LES AUSPICES DU GRAND ORIENT DE FRANCE,
À LA GLOIRE DU GRAND ARCHITECTE DE L’UNIVERS,
(ad libitum)

33

M134140
en vertu des pouvoirs que je tiens du libre choix des Frères (et des Sœurs)
de cet Atelier,
je déclare fermés les Travaux de cette Respectable Loge d’Apprentis
maçons travaillant régulièrement au Rite Écossais Ancien Accepté sous le titre
distinctif………….. à l’Orient de……………….
À moi, mes Frères (et mes Sœurs) par le signe, la simple batterie et
l’acclamation du Grand Orient de France.
Chacun(e) exécute la batterie : - • • • - en même temps que le Vénérable Maître et
prononce l’acclamation :
- HOUZZAI - HOUZZAI – HOUZZAI
- LIBERTÉ – ÉGALITÉ – FRATERNITÉ.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Le Vénérable Maître éteint le delta lumineux, et les trois étoiles de son plateau. Il
(Elle) enlève son chapeau et dit :
Mes Frères (mes Sœurs), nous ne sommes plus à l’Ordre, veuillez vous
déganter.
Jurons de garder le silence sur les Travaux de ce jour.
Chacun(e) étend la main en signe d’assentiment et dit : « Je le jure ».
Et retirons-nous en paix.

LE MAÎTRE DES CÉRÉMONIES

Mes Frères (et mes Sœurs), suivez-moi !


Les Frères (et les Sœurs) sortent du Temple en silence, derrière le Maître des
Cérémonies dans l’ordre suivant :
- le Vénérable Maître en chaire, les dignitaires,
- les Vénérables Maîtres visiteurs, les Officiers de la Loge,
- les Maîtres,
- les Compagnons et les Apprentis.

34

M134140
INITIATION
AU DEGRÉ D’APPRENTI
DISPOSITION DU TEMPLE

En plus de la décoration générale du Temple au premier degré symbolique, certaines modifica-


tions particulières doivent être prises pour les cérémonies d’Initiation au grade d’Apprenti :
• ne pas enlever les piliers si possible ; sinon les laisser allumés ;
• un bandeau pour le candidat ;
• trois coupes de libations, une d’eau pure, une amère et une sucrée placées près du plateau
du Premier Surveillant ;
• une planche à boules placée le long de la Colonne du Septentrion ;
• un seau d’eau et une serviette, posés près du plateau du Premier Surveillant ;
• une pipe à lycopode, un flacon d’alcool et une boîte d’allumettes, posés près du plateau du Tré-
sorier ;
• les outils symboliques de l’Apprenti, ciseau et maillet, posés près de la pierre brute ;
• sur l’une et l’autre colonne, des épées disposées au sol ;
• prévoir le sceau de la Loge pour la marque indélébile des Maçons ;
• prévoir un plateau métallique pour brûler le testament, près de la chaire du Vénérable Maître,
ainsi qu’une enveloppe pour recevoir les cendres ;
• un objet pour ventiler le (la) profane, près du plateau du Second Surveillant ;
• une corde à nœud coulant, ou une chaîne ;
• ne pas oublier la Constitution et/ou le Volume de la Loi sacrée sur l’Autel des serments ;
• un miroir.
Le (La) profane a été conduit(e) par le Grand Expert dans le Cabinet de réflexion, où
il (elle) séjourne assez longtemps, car cela constitue, en fait, l’épreuve de la Terre.
Le Grand Expert dépouille le (la) profane de ses métaux et lui remet le questionnaire
et la formule du testament.
Le Temple étant préparé pour la réception…

35

M134140
PRÉALABLEMENT
L’ACCUEIL DU (DE LA) PROFANE

LE GRAND EXPERT

Monsieur, (Madame) vous avez demandé à être admis(e) dans la franc-


maçonnerie, votre décision est-elle définitive ?
Êtes-vous prêt(e) à vous soumettre aux épreuves que vous devez subir ? Si
oui, veuillez me suivre.
Le Grand Expert, après lui avoir bandé les yeux, amènera le (la) postulant(e)
dans le Cabinet de réflexion, où il (elle) lui ôtera le bandeau, et lui donnera les
documents concernant son « testament philosophique ».

LE GRAND EXPERT

Monsieur, (Madame) c’est ici que vous allez subir votre première épreuve,
que les anciens initiés appelaient « l’épreuve de la Terre ».
À cette fin, il est indispensable que vous vous détachiez de toute illusion
trompeuse et pour vous rendre sensible matériellement à ce qui doit s’accom-
plir en vous spirituellement, je vous prie de me remettre tout ce que vous
portez sur vous de précieux et en particulier, tous les objets de métal qui sym-
bolisent ce qui brille d’un éclat trompeur.
Ceci fait :
Maintenant, Monsieur (Madame), vous allez être abandonné(e) à vous-
même, dans la solitude, le silence et avec cette faible lumière. Les objets et les
images qui s’offrent à vos regards ont un sens symbolique et vous inciteront
à la méditation.
Vous allez rédiger votre TESTAMENT, en donnant vos réponses écrites
aux trois questions posées sur la feuille que voici. Vous formulerez à leur suite
vos dernières volontés. Nous viendrons le retirer en temps opportun.
Le Grand Expert quitte le (la) postulant(e), qui demeure enfermé(e) dans le
Cabinet de réflexion.

PRESENTATION DU (DE LA)PROFANE

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Un coup de maillet - • -
Mes Frères (mes Sœurs) nous allons procéder maintenant à l’initiation,
portée à l’ordre du jour du (de la, des) profane (s) ………………., qui a (ont)
été admis(e, es) aux épreuves lors de la Tenue du ………

36

M134140
Frère (Sœur) Trésorier, avez-vous perçu les métaux représentant les « droits
d’initiation » ?

LE TRÉSORIER

Oui, Vénérable Maître.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Frère (Sœur) Grand Expert, avez-vous enfermé le (la) postulant(e) dans le


Cabinet de réflexion, après l’avoir dépouillé(e) de tous ses métaux ?
Oui, Vénérable Maître.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Puisqu’il en est ainsi, Frère (Sœur) Grand Expert, allez vers le (la) profane
et demandez-lui ses réponses et son testament.

LE PREMIER SURVEILLANT

Un coup de maillet - • -
Vénérable Maître, on demande l’entrée du Temple.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Voyez qui frappe ainsi.

LE PREMIER SURVEILLANT

C’est le Frère (la Sœur) Grand Expert qui apporte le testament du (de la)
profane.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Accordez-lui l’entrée.
Le Grand Expert apporte, au bout de son glaive, le testament au Vénérable
Maître. Après qu’il (elle) repris sa place, le Vénérable Maître donne lecture du
testament.
LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Mes Frères, (mes Sœurs) vous venez de prendre connaissance du testament


philosophique du (de la) postulant(e) …………, quelqu’un d’entre vous
a-t-il des observations à formuler ?
Si aucun(e) Frère (Sœur) ne demande la parole :
Frère (Sœur) Grand Expert et Frère (Sœur) Maître des Cérémonies, veuil-
lez préparer le (la) profane et l’amener à la porte du Temple où vous annon-
cerez sa présence.

37

M134140
Le Grand Expert et le Maître des Cérémonies préparent le (la) profane dans
le Cabinet de réflexion : pour les hommes, le sein gauche est découvert ; pour
tous et toutes, le genou droit est mis à nu et le pied gauche déchaussé, les yeux
du (de la) profane sont recouverts d’un bandeau et la corde passée au cou.
Rappel : Pendant l’initiation toute tenue vestimentaire ne respectant pas la
pudeur des impétrant(e)s est à proscrire.
Lorsqu’ils (elles) sont arrivé(e)s devant le Temple, le Grand Expert, fait
frapper une fois le profane à la porte du Temple. Le Couvreur ouvre SILEN-
CIEUSEMENT la porte et dit :
LE COUVREUR

Frère (Sœur) Second Surveillant, on frappe en profane à la porte du Temple.

LE SECOND SURVEILLANT

Vénérable Maître, on frappe en profane à la porte du Temple.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Qui ose donc interrompre nos Travaux ? Frère (Sœur) Couvreur, voyez qui
frappe ainsi.
Mes Frères (et mes Sœurs), armez-vous de vos glaives, un(e) profane se
trouve à la porte du Temple !

LE COUVREUR (d’une voix forte)


Qui va là ?

LE GRAND EXPERT

franchit seul la porte du Temple et se mettant à l’Ordre dit :


Je conduis ici Monsieur (Madame) ………… un(e) humble postulant(e)
plongé(e) dans les ténèbres qui a été proposé (e) régulièrement et pour lequel
(laquelle) les scrutins ont donné un résultat favorable.
Il (Elle) vient maintenant de sa propre et libre volonté, et dûment préparé(e),
demander à être admis(e) aux mystères et privilège de la franc-maçonnerie.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Frère (Sœur) Premier Surveillant, qui est ce (cette) profane, que veut-
il (elle) ?
Le Couvreur referme silencieusement la porte.

LE PREMIER SURVEILLANT

Vénérable Maître, c’est le (la) profane ..................., âgé(e) de .... ans.

38

M134140
Il (Elle) demande à être admis(e) parce qu’il (elle) est libre et de bonnes
mœurs.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Mes Frères (et mes Sœurs), vous venez de constater l’identité du (de la)
profane, son présentateur est le Frère (la Sœur) ......................

J’avertis celui-ci (celle-ci) qu’il ( e l l e ) est, dès maintenant, le


répondant(e) du (de la) candidat(e) et que, si les renseignements donnés
venaient à être reconnus inexacts, il (elle) en serait tenu(e) pour responsable.

Un coup de maillet - • -

Frère (Sœur) Premier Surveillant, donnez l’entrée du Temple au (à la)


profane.

LE PREMIER SURVEILLANT

Frère (Sœur) Couvreur, donnez l’entrée du Temple au (à la) profane.

Le Couvreur ouvre la porte AVEC BRUIT et fait entrer le (la) profane,


fortement COURBÉ(E), comme s’il (si elle) devait passer par un souterrain étroit.

Le Couvreur dit au (à la) profane :

Monsieur (Madame), baissez-vous, cette porte est très basse.

Puis, le (la) profane étant debout, le Grand Expert porte la pointe d’un
glaive sur la poitrine du (de la) profane. Le Couvreur referme silencieusement
la porte.

LE GRAND EXPERT

Vénérable Maître, j’ai trouvé un(e) profane dans un caveau. Il (Elle) m’a
affirmé qu’il (elle) était libre et de bonnes mœurs. J’ai voulu vous l’amener
et il (elle) a accepté d’être à nouveau purifié(e) par la Terre en passant par un
souterrain étroit.

LE SECOND SURVEILLANT

Ce (Cette) profane est toujours soumis(e) à l’aveuglement des hommes


dominés par leurs passions et plongés dans l’ignorance et la superstition et
un bandeau couvre ses yeux.

39

M134140
LE PREMIER SURVEILLANT

Le (La) profane ne voit rien mais, il (elle) peut sentir.


Il est des vérités d’ordre intuitif qui se devinent et se perçoivent sans
qu’elles soient exprimées, ainsi que le lui indique le glaive qu’il (elle) ne voit
pas, mais qu’il (elle) sent appuyé contre sa poitrine.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Monsieur (Madame), encore quelques questions.


Est-ce de votre propre volonté et en pleine liberté que vous vous présentez
devant nous ?
RÉPONSE DU (DE LA) RÉCIPIENDAIRE.
Quel est votre dessein en vous présentant devant nous ?
RÉPONSE DU (DE LA) RÉCIPIENDAIRE.
La curiosité n’est-elle pas votre mobile principal ?
RÉPONSE DU (DE LA) RÉCIPIENDAIRE.
Le Grand Expert retire le glaive… on lui ôte la corde.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Monsieur (Madame), dans nos Temples, nous travaillons sans relâche à


notre amélioration, nous accoutumons notre esprit à ne concevoir que des
idées d’honneur et de vertu.
Je laisse à notre Frère (Sœur) Orateur le soin de vous dire quelles sont les
obligations fondamentales du franc-maçon.

L’ORATEUR

Notre Charte, dite Constitution d’ANDERSON, pose le principe suivant :


« Un Maçon est obligé, de par sa condition, d’obéir à la loi morale, et, s’il
comprend bien l’ART, il ne deviendra jamais un athée stupide, ni un libertin
irréligieux.
Il suffit donc qu’ils soient des hommes bons et loyaux, gens d’honneur
et de probité, quelles que soient les convictions qui les distinguent. Ainsi, la
Maçonnerie deviendra le Centre de l’Union et le moyen d’établir une sincère
amitié entre personnes qui, en dehors d’elle, seraient constamment demeurées
séparées les unes des autres ».

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Le travail que nous vous demandons est pénible et demande des sacrifices
auxquels il vous faudra, Monsieur (Madame)….. vous résoudre si vous êtes
admis(e) parmi nous. Il vous faudra la ferme résolution de travailler sans

40

M134140
relâche à votre perfectionnement spirituel et moral si vous persistez dans votre
désir d’être reçu(e) Maçon.
Êtes-vous toujours dans cette intention, Monsieur (Madame)… ?
RÉPONSE DU (DE LA) RÉCIPIENDAIRE.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Monsieur (Madame), la franc-maçonnerie se relie à toutes les écoles initia-


tiques. Elle est universelle.
Frère (Sœur) Orateur, vous qui êtes le gardien de nos règles et de nos
traditions, veuillez nous rappeler l’article premier de la Constitution du
G\O\D\F\.

L’ORATEUR

L’article premier de la Constitution du G\O\D\F\ est le suivant :


« La franc-maçonnerie, institution essentiellement philanthropique, phi-
losophique et progressive, a pour objet la recherche de la Vérité, l’étude
de la morale et la pratique de la solidarité ; elle travaille à l’amélioration
matérielle et morale, au perfectionnement intellectuel et social de l’Huma-
nité. Elle a pour principes la tolérance mutuelle, le respect des autres et
de soi-même, la liberté absolue de conscience. Considérant les conceptions
métaphysiques comme étant du domaine exclusif de l’appréciation indivi-
duelle de ses membres, elle se refuse à toute affirmation dogmatique. »
Elle attache une importance fondamentale à la Laïcité.
Elle a pour devise : LIBERTÉ – ÉGALITÉ - FRATERNITÉ.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Maintenant, Monsieur (Madame), que vous connaissez les principes fonda-


mentaux de notre Ordre, persistez-vous dans vos intentions ?
RÉPONSE DU (DE LA) RÉCIPIENDAIRE.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

En ce cas, confiez-vous à la main qui va diriger vos pas. Je dois,


cependant, vous indiquer vos obligations, si vous persistez.
Vous devrez vous taire devant les profanes, chercher la Vérité, vouloir la
Justice, aimer vos Frères (et Sœurs), vous soumettre à la Règle et à la tradition
de la Maçonnerie. Vous devrez observer un silence absolu sur tout ce que
vous verrez et entendrez par la suite ainsi que sur ce que vous pourrez en-
tendre et découvrir parmi nous. Vous devrez pratiquer la Vertu, secourir votre
Frère (ou Sœur), en vous rappelant que le Maçon considère tout homme,
comme son Frère (ou sa Sœur). Ces qualités qui, dans le monde profane, sont
regardées comme rares, ne sont parmi les Maçons, que l’accomplissement

41

M134140
d’un devoir. Maintenant, Monsieur (Madame), que je vous ai indiqué les
principaux devoirs d’un Maçon, persistez-vous ? Avez-vous la ferme résolu-
tion de continuer à subir les épreuves ?
RÉPONSE DU (DE LA) RÉCIPIENDAIRE.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Frère (Sœur) Grand Expert, présentez la coupe au (à la) profane.


Le Grand Expert et le Maître des Cérémonies font boire au (à la) profane l’eau
pure.

LE GRAND EXPERT

Monsieur (Madame), buvez à cette coupe.


Ensuite, le Grand Expert présente la coupe d’eau amère au (à la) postulant(e),
et dit :
Buvez encore une fois.
Il (Elle) prend alors la coupe d’eau sucrée et la présente en disant :
Buvez encore.
LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Monsieur (Madame), la cérémonie que nous venons d’accomplir a un sens


symbolique.
Elle signifie que si l’on s’engage dans une voie nouvelle, on est plein d’en-
thousiasme, tout semble beau et bon. Mais les déboires et l’amertume peuvent
suivre cet état heureux.
Si, cependant, on persiste, si l’on boit encore à la coupe du Savoir, le
breuvage qu’elle contient redevient doux et agréable.
Seule persiste une légère amertume, pour rappeler que tout n’est pas
parfait dans la vie.
Frère (Sœur) Grand Expert, faites faire au (à la) récipiendaire son premier
voyage en passant par le Septentrion.
Je le (la) confie à votre prudence. Ramenez-le (la) nous sain(e) et sauf
(sauve) !
Le Maître des Cérémonies reprend sa place.
Le Grand Expert, assisté(e) d’un (une) autre Grand Expert, prend le (la)
récipiendaire par la main et le (la) conduit à travers les obstacles, tandis que
l’on fait du bruit dans la Loge, et ceci pendant trois tours. Puis, il (elle) l’amène
au Second Surveillant.
L’assistant(e) Grand Expert reprend sa place.

42

M134140
Le Second Surveillant se lève et porte BRUSQUEMENT son maillet sur la poi-
trine du (de la) récipiendaire, en disant :

LE SECOND SURVEILLANT

Qui va là ?

LE GRAND EXPERT

C’est un(e) profane qui demande à être reçu(e) Maçon.

LE SECOND SURVEILLANT

Comment ose-t-il (elle) l’espérer ?

LE GRAND EXPERT

Parce qu’il (elle) est libre et de bonnes mœurs.

LE SECOND SURVEILLANT

Puisqu’il en est ainsi, qu’il (elle) passe et qu’il (elle) soit purifié(e) par l’air.

Le Second Surveillant ventile le (la) récipiendaire par trois fois.

Le Grand Expert reconduit le (la) profane entre les colonnes.

LE GRAND EXPERT

Vénérable Maître, le premier voyage est terminé.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Un coup de maillet - • -

Frère (Sœur) Second Surveillant, que signifie ce voyage ?

LE SECOND SURVEILLANT

C’est l’image de la vie humaine.

Le bruit entendu figure les passions qui l’agitent. Les obstacles rencontrés
peignent les difficultés que l’homme éprouve et qu’il doit surmonter.

Au cours de ce voyage, vous avez subi l’épreuve de l’air, deuxième


élément symbolique.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Frère (Sœur) Grand Expert, faites faire au (à la) récipiendaire son


deuxième voyage, en passant par le Septentrion et en revenant par le Midi.

43

M134140
Le Grand Expert tenant le ( l a ) r écipiendaire par la main, le ( l a ) fait
passer trois fois par les obstacles au Septentrion, puis par le chemin uni du Midi,
tandis qu’on entend un cliquetis d’armes, et l’amène au Premier Surveillant.
Le Premier Surveillant se lève et portant BRUSQUEMENT son maillet sur la
poitrine du (de la) récipiendaire, dit :
Qui va là ?

LE GRAND EXPERT

C’est un(e) profane qui demande à être reçu(e) Maçon.

LE PREMIER SURVEILLANT

Comment ose-t-il (elle) l’espérer ?

LE GRAND EXPERT

C’est parce qu’il (elle) est libre et de bonnes mœurs.

LE PREMIER SURVEILLANT

Puisqu’il en est ainsi, qu’il (elle) passe et qu’il (elle) soit purifié(e) par l’eau.
Le Grand Expert plonge, à trois reprises, la main gauche du (de la) récipien-
daire dans un vase rempli d’eau, l’essuie et le (la) ramène entre les colonnes.

LE GRAND EXPERT

Vénérable Maître, le deuxième voyage est terminé.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Deux coups de maillet - • • -


Frère (Sœur) Premier Surveillant, que signifie ce voyage ?

LE PREMIER SURVEILLANT

Ce voyage avait moins de difficultés. Les obstacles s’aplanissent de plus en


plus sous les pas de l’homme qui persévère.
Cependant, il (elle) n’est pas encore délivré(e) des combats qu’il (elle) est
obligé(e) de soutenir pour triompher de ses passions.
La purification par l’eau a rendu au ( à l a ) r écipiendaire son assurance
et il (elle) peut affronter les épreuves à venir.
Au cours de ce voyage, vous avez subi l’épreuve de l’eau, troisième
élément symbolique.
Pendant ce temps, on a retiré SILENCIEUSEMENT les obstacles.

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M134140
LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Frère (Sœur) Grand Expert, faites faire au (à la) récipiendaire son troisième
voyage en passant par le Midi.
Le Grand Expert fait faire le troisième voyage (trois tours). Le Vénérable Maître
descend de l’Orient.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Il (Elle) dirige son maillet sur la poitrine du (de la) récipiendaire en disant :
Qui va là ?

LE GRAND EXPERT

C’est un(e) profane qui demande à être reçu(e) Maçon.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Comment ose-t-il (elle) l’espérer ?

LE GRAND EXPERT

Parce qu’il (elle) est libre et de bonnes mœurs.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Puisqu’il en est ainsi, qu’il (elle) passe et soit purifié(e) par le feu.
Il (Elle) fait passer le (la) récipiendaire par l’équivalent d’un triple rang de
flammes. Le Grand Expert ramène le (la) récipiendaire entre les colonnes.

LE GRAND EXPERT

Vénérable Maître, le troisième voyage est terminé.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Trois coups de maillet - • • • -


Récipiendaire, ce troisième voyage symbolique exprime que, si l’on
persévère, on peut affronter les épreuves avec sérénité.
Puisse le feu qui vous a entouré(e) allumer dans votre cœur l’amour de vos
semblables.
RÉPONSE DU (DE LA) RÉCIPIENDAIRE.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Un coup de maillet - • -
Frère (Sœur) Grand Expert et Frère (Sœur) Maître des Cérémonies,
conduisez le (la) récipiendaire à l’Autel des serments.

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M134140
Le Grand Expert et le Maître des Cérémonies conduisent le (la) récipiendaire
à l’Autel des serments.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Je vais vous lire la formule du serment. Vous direz ensuite : « Je le jure ».


Vous devrez le signer lorsque vous serez définitivement admis(e).
Un coup de maillet - • -
Debout et à l’Ordre mes Frères (et mes Sœurs) !
Tous les Frères (et les Sœurs) se lèvent, et se mettent à l’Ordre, les pieds en
équerre.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Le Vénérable Maître retire son chapeau.


AU NOM DE LA FRANC- MAÇONNERIE UNIVERSELLE, SOUS
LES AUSPICES DU GRAND ORIENT DE FRANCE,
À LA GLOIRE DU GRAND ARCHITECTE DE L’UNIVERS,
(ad libitum)
moi.…....... de ma propre et libre volonté, en présence de cette Respec-
table Assemblée de Maçons, sur cette équerre, emblème de la rectitude et du
droit, sur ce compas, emblème de la conscience, sur ce livre de la Constitu-
tion qui sera désormais ma loi, je m’engage à garder inviolablement le secret
maçonnique, à ne jamais rien dire, ni écrire sur ce que j’aurai pu voir ou en-
tendre pouvant intéresser l’Ordre, à moins que je n’en aie reçu l’autorisation,
et seulement de la manière qui pourra m’être indiquée.
Je promets de travailler avec zèle, constance et régularité, à l’œuvre de la
franc-maçonnerie.
Je promets d’aimer mes Frères (et mes Sœurs) et de mettre en pratique,
en toutes circonstances, la grande Loi de solidarité humaine qui est la
doctrine morale de la franc-maçonnerie.
Je pratiquerai l’assistance envers les faibles, la justice envers tous, le
dévouement envers ma famille et envers l’Humanité, la dignité envers moi-
même.
Je promets de me conformer à la Constitution et au Règlement général
du Grand Orient de France dans ses dispositions actuelles et dans celles
qui pourront être adoptées plus tard, ainsi qu’au Règlement particulier de la
Respectable Loge…… Je consens, si jamais je venais à manquer à mes enga-
gements, à ce qu’il me soit fait application des sanctions prévues par la
Constitution et le Règlement général du Grand Orient de France.

46

M134140
Je promets de défendre l’idéal et les institutions laïques, expressions des
principes de raison, de tolérance et de fraternité.
Je promets de m’efforcer de suivre la Sagesse, de collaborer à la Force
universelle et de travailler dans le cadre de la Beauté à l’édification du Temple,
qu’inlassablement, la franc-maçonnerie veut élever.
Je promets de suivre, assidûment, les Tenues de ce Respectable Atelier.

LE (LA) RÉCIPIENDAIRE

Je le jure.
Le Vénérable Maître remet son chapeau.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Un coup de maillet - • -
Prenez place mes Frères (et mes Sœurs).
Tous les assistant(e)s s’assoient.
Frères (Sœurs) Grand Expert et Maître des Cérémonies, conduisez le (la)
récipiendaire entre les colonnes.
Frère (Sœur) Premier Surveillant, maintenant que la patience et la fermeté
du (de la) récipiendaire lui ont fait remporter une première victoire dans la
lutte entre le monde profane et la Maçonnerie, que demandez-vous pour lui
(elle) ?

LE PREMIER SURVEILLANT

Que le bandeau lui soit enlevé, qu’il (elle) voie, et qu’il (elle) médite.
On éteint le Temple de façon qu’il ne soit que très faiblement éclairé.
Scène de parjure :
Un(e) frère (Sœur) se couche au pied de l’Orient, le corps recouvert d’un lin-
ceul blanc maculé de « sang ». Quelques Frères (Sœurs) forment un demi-cercle
autour de lui (d’elle) pointant leurs glaives sur le gisant éclairé fortement par un
faisceau individuel.Tous les autres Frères (et Sœurs) des colonnes, se tiennent
en demi-cercle, debout et à l’Ordre, les pieds en équerre, portent le glaive de
la main gauche et en dirigent la pointe vers le ( l a ) récipiendaire. Seul(e)s les
Frères (et les Sœurs) siégeant à l’Orient sont à leur place debout et à l’Ordre, les
pieds en équerre.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Attention mes Frères (et mes Sœurs) !


Que le bandeau lui soit retiré à mon troisième coup de maillet, qu’il (elle)
voie et qu’il (elle) médite.

47

M134140
Trois coups de maillet espacés - • • • -
Le Grand Expert ôte suffisamment le bandeau pour que le (la) récipiendaire
puisse entrevoir le Temple. Après un moment de silence :

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Néophyte, ces glaives que vous voyez tournés vers vous ne vous menacent
pas. Ils vous annoncent que tous les Maçons voleront à votre secours au
moment du danger ou du besoin. Mais, ils vous annoncent aussi le châtiment
qui serait le fait de votre propre conscience et de l’opprobre dont vous seriez
entouré(e), si vous deveniez parjure.
Frère (Sœur) Grand Expert, veuillez recouvrir les yeux du (de la) néo-
phyte et le (la) conduire hors du Temple.
Le Grand Expert recouvre les yeux du (de la) néophyte et le (la) fait sortir
pour lui permettre de se vêtir. On éclaire complètement le Temple.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Un coup de maillet - • -
Mes Frères (et mes Sœurs), déposez vos glaives et formez la Chaîne d’Union.
Frère (Sœur) Présentateur, placez-vous entre les colonnes derrière le (la)
néophyte à son entrée dans le Temple.
Cela fait :
Frère (Sœur) Couvreur, veuillez donner l’entrée du Temple.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Frère (Sœur) Premier Surveillant, que demandez-vous pour le (la)


néophyte ?

LE PREMIER SURVEILLANT

La Lumière, Vénérable Maître.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Que la Lumière lui soit donnée à mon troisième coup de maillet.


Trois coups de maillet espacés - • • • -
Le Présentateur ôte le bandeau, le jette devant le (la) récipiendaire et reste
derrière lui (elle).

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Monsieur (Madame), plus de glaives tournés vers vous, mais des Frères (et
des Sœurs) formant une Chaîne d’Union. Ils vous ont jugé(e) digne d’être

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M134140
reçu(e) franc-maçon et de former un maillon de cette Chaîne, qui symbolise
l’Union dans le temps et dans l’espace de tous les initiés.
Vous avez promis d’aimer vos Frères (et vos Sœurs). C’est le moment de
vous réconcilier avec vos ennemis, si vous en rencontrez ici. Regardez, et
exécutez votre promesse.
Après un moment de silence…
Toutefois, ce n’est pas toujours devant soi que l’on rencontre les ennemis.
Les plus à craindre sont souvent derrière soi.
Veuillez vous retourner !
Le Présentateur élève le miroir, cachant son visage.
Nous avons voulu vous faire comprendre que notre plus grand ennemi
est souvent en nous-même et qu’il nous faut d’abord combattre nos erreurs,
préjugés et passions.
Après un moment de silence…
Le Présentateur abaisse le miroir et lui donne l’accolade.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Frère (Sœur) Grand Expert, veuillez faire entrer le (la) néophyte dans la
Chaîne d’Union.
La Chaîne est reconstituée. Le Grand Expert entre dans la Chaîne entre
les colonnes, le (la) néophyte est placé(e) entre le Grand Expert et le Présentateur.

LE GRAND EXPERT

Vénérable Maître, notre Frère (Sœur) nouvellement initié(e) est dans la


Chaîne d’Union à laquelle il (elle) est solidement soudé(e).

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Nos mains vous unissent à nous et à toute la franc-maçonnerie.


L’étreinte de nos mains vous atteste que nous ne vous abandonnerons
jamais aussi longtemps que la Vérité, la Justice, et l’Amour fraternel vous
resteront sacrés.
Mes Frères (et mes Sœurs), quittons la Chaîne et prenez place.
Frère (Sœur) Maître des Cérémonies, faites approcher le ( l a ) néophyte
de l’Autel des serments pour y renouveler son Obligation.
Un coup de maillet - • -
Debout et à l’Ordre mes Frères (et mes Sœurs), glaive en main !
Le Maître des Cérémonies amène le (la) néophyte à l’Autel des serments et lui

49

M134140
fait poser la main droite sur l’Autel, la main gauche sur le cœur.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Néophyte, consentez-vous, maintenant que la Lumière vous a été donnée,


à confirmer votre serment et à le signer.
REPONSE DU (DE LA) NÉOPHYTE.
Cela fait :
Frère (Sœur) Maître des Cérémonies, faites avancer le (la) néophyte à
l’Orient.
Le Maître des Cérémonies conduit le (la) néophyte à l’Autel du Vénérable
Maître.
Le Vénérable Maître retire son chapeau et ses gants et tenant de la main
gauche l’épée flamboyante, la posant sur la tête du (de la) néophyte, et tenant de
la main droite son maillet, dit :
AU NOM DE LA FRANC- MAÇONNERIE UNIVERSELLE, SOUS
LES AUSPICES DU GRAND ORIENT DE FRANCE,
À LA GLOIRE DU GRAND ARCHITECTE DE L’UNIVERS,
(ad libitum)
en vertu des pouvoirs qui m’ont été conférés, je vous crée, reçois et consti-
tue Apprenti maçon, 1er degré du Rite Écossais Ancien Accepté, membre de
la Respectable Loge................ sous les auspices du Grand Orient de France, à
l’Orient de…………..
Le Vénérable Maître frappe trois coups égaux avec son maillet sur la lame du
glaive, puis le pose sur l’Autel. Il (Elle) remet ses gants et son chapeau.
Un coup de maillet - • -
Prenez place mes Frères (et mes Sœurs) !
Les Frères (et les Sœurs) s’assoient.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Mon Frère (Ma Sœur), car dorénavant vous ne recevrez plus d’autre
appellation parmi nous, approchez et recevez de moi, au nom de tous nos
Frères (et Sœurs), l’accolade fraternelle.
Mon Frère (Ma Sœur) Maître des Cérémonies, veuillez ceindre le nou-
veau Frère (la nouvelle Sœur) de son tablier et lui remettre ses gants.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Mon Frère (Ma Sœur) pour participer à nos Travaux, vous devrez toujours
être revêtu(e) de ce tablier, emblème du travail.

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M134140
Recevez ces gants que vous devrez également porter pendant toute la durée
de nos Travaux. Veillez à ne pas en souiller la blancheur, symbole de pureté,
de la pureté que nous attendons de vous, et signe de l’égalité qui règne dans
une Loge.
On veillera à déballer avant le début de la Tenue, gants et tablier et à régler la
longueur de la ceinture.
Il me reste à vous communiquer le mot, les signes et l’attouchement des
Apprentis maçons.
Le Frère (La Sœur) Grand Expert va vous les faire connaître.
Frère (Sœur) Maître des Cérémonies, et Frère (Sœur) Grand Expert,
conduisez notre nouveau Frère (nouvelle Sœur) entre les colonnes.
Cela fait…
Frère (Sœur) Grand Expert, veuillez procéder à l’instruction de l’Apprenti.
Vous le (la) conduirez ensuite au Second puis au Premier Surveillant
afin qu’il (elle) se fasse reconnaître. Vous le (la) ramènerez ensuite entre les
colonnes.
(Cf. Instruction et Mémento)
Cela fait...
LE GRAND EXPERT

Vénérable Maître, l’Instruction est terminée.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE
Un coup de maillet - • -
Debout et à l’Ordre, mes Frères (et mes Sœurs) !
Tous les Frères (et les Sœurs) se lèvent et se mettent à l’Ordre, les pieds en
équerre. Le Vénérable Maître retire son chapeau.
AU NOM DE LA FRANC- MAÇONNERIE UNIVERSELLE, SOUS
LES AUSPICES DU GRAND ORIENT DE FRANCE,
À LA GLOIRE DU GRAND ARCHITECTE DE L’UNIVERS,
(ad libitum)
je proclame le Frère (la Sœur)...... que vous voyez présent(e) entre les
colonnes, Apprenti maçon, premier degré du Rite Écossais Ancien Accepté,
et en cette qualité, membre actif (active) de la Respectable Loge …………..,
à l’Orient de………
Je vous invite à le (la) reconnaître comme Frère (Sœur) et à lui prêter
secours et assistance dans toutes les occasions, bien persuadé(e) que, de son
côté, il (elle) n’oubliera jamais les obligations qu’il (elle) vient de contracter
avec l’Ordre maçonnique.

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M134140
Frères (Sœurs) Premier et Second Surveillants, prévenez les Frères (et les
Sœurs) siégeant sur vos colonnes, comme je le fais pour ceux qui sont à
l’Orient, que nous allons célébrer, par une batterie, l’heureuse acquisition
que viennent de faire la Maçonnerie en général et ce Respectable Atelier en
particulier et que je les prie, à cet effet, de se joindre à vous et à moi.

LE PREMIER SURVEILLANT

Un coup de maillet - • -
Frères (et Sœurs) qui décorez la Colonne du Midi, le Vénérable Maître
vient de proclamer le Frère (la Sœur).… membre de ce Respectable Atelier. Je
vous prie de vous joindre à lui (elle) et à moi pour célébrer, par une batterie,
l’heureuse acquisition que viennent de faire la Maçonnerie en général et ce
Respectable Atelier en particulier.

LE SECOND SURVEILLANT

Un coup de maillet - • -
Frères (Sœurs) qui décorez la Colonne du Nord, le Vénérable Maître vient
de proclamer le Frère (la Sœur).… membre de ce Respectable Atelier. Je
vous prie de vous joindre à lui (elle), au Frère (à la Sœur) Premier Surveillant
et à moi pour célébrer par une batterie, l’heureuse acquisition que viennent de
faire la Maçonnerie en général et ce Respectable Atelier en particulier.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Un coup de maillet - • -
À moi, mes Frères (et mes Sœurs) par le signe, la batterie et l’acclamation :
- ••• -
HOUZZAI - HOUZZAI - HOUZZAI
LIBERTÉ – ÉGALITÉ – FRATERNITÉ
Cela fait, il (elle) remet son chapeau.
Un coup de maillet - • -

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Prenez place mes Frères (et mes Sœurs).


Frère (Sœur) Maître des Cérémonies et Frère (Sœur) Grand Expert,
conduisez notre Frère (Sœur) au pied des marches de l’Orient.
Cela fait…
Frère (Sœur) Grand Expert, faites faire à l’Apprenti son premier travail sur
la pierre brute.

52

M134140
Le Grand Expert conduit le nouvel (la nouvelle) Apprenti au pied des marches
de l’Orient où il (elle) lui fait mettre le genou gauche en terre, lui remet un ciseau
et un maillet et lui fait frapper trois coups sur la pierre brute.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Parmi nos devoirs, la bienfaisance tient une place privilégiée. Nous prati-
quons l’aide et la solidarité pour lesquelles il est fait appel aux possibilités
de chacun(e). Mais nos actes de bienfaisance ne doivent jamais être des actes
d’ostentation, ni de vanité.
Ils sont pour nous l’accomplissement d’un devoir, ils sont proportionnés à
nos moyens et doivent rester discrets.
Actuellement, dépouillé(e) de vos métaux, il vous est impossible de remplir
ce devoir de solidarité.
À la fin de la Tenue, notre Frère (Sœur) Hospitalier vous présentera, comme
à chacun(e) de nous, le Tronc de solidarité où vous déposerez votre obole.
Frère (Sœur) Grand Expert, veuillez rendre ses métaux à notre Frère (Sœur).
Le Vénérable donne alors une rose au nouveau Frère (à la nouvelle Sœur).

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Vous offrirez cette rose à la personne que vous estimez le plus.


Frère (Sœur) Orateur, remettez à notre nouveau Frère (nouvelle Sœur)
un exemplaire de la Constitution et du Règlement général du Grand Orient
de France.
L’Orateur quitte son plateau et vient remettre l’exemplaire demandé, au
nouveau Frère (à la nouvelle Sœur) puis regagne son plateau.

L’ORATEUR

Mon Frère (Ma Sœur), vous lirez avec attention ce Livre de notre loi, aux
dispositions de laquelle vous devrez désormais vous conformer, comme vous
l’avez promis par votre serment.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Frère (Sœur) Maître des Cérémonies et Frère (Sœur) Grand Expert,


conduisez notre nouvel(le) Apprenti auprès du Frère (de la Sœur) Secrétaire,
afin qu’il (elle) signe son obligation. Puis vous le (la) conduirez à la place qui
lui est réservée à la tête de la Colonne du Nord.
Ceci fait…
Prenez place.

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M134140
LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Nous avons confiance en votre promesse et nous croyons à la sincérité de


votre engagement. Pour le prouver, nous allons brûler le testament philoso-
phique que vous nous avez fait remettre.

Conservez ces cendres… Elles vous rappelleront toujours la cérémonie de


votre initiation.

L’Orateur apporte le testament au Vénérable. Celui-ci (Celle-ci) le fixe à


l’extrémité de son épée et l’enflamme. Le Maître des Cérémonies recueille les cendres
dans une enveloppe ou une petite boîte et la remet au nouveau Frère (à la nouvelle
Sœur) (s’il y a lieu, procéder un(e) par un(e) pour chaque récipiendaire).
LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Frère (Sœur) Présentateur, vous possédez toute notre confiance et notre


fraternelle affection. Nous reportons cette même confiance et cette même
fraternelle affection sur le nouveau Frère (la nouvelle Sœur) que vous nous
avez amené(e).

Il appartient au Frère (à la Sœur) Second Surveillant de veiller à son ensei-


gnement maçonnique.

Mais puisque vous avez pris la très lourde responsabilité de nous présenter
notre nouveau Frère (nouvelle Sœur), vous rendez-vous responsable devant
cet Atelier de l’accomplissement de ses devoirs maçonniques jusqu’à ce
qu’il (elle) soit admis(e) à la maîtrise ?

LE PRÉSENTATEUR

Je m’en rends responsable.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Mon Frère (Ma Sœur) nouvellement initié(e), votre parrain est le Frère
(la Sœur)…, il (elle) vous aidera dans votre intégration à notre Respectable
Atelier.

Mon jeune Frère (Ma jeune Sœur), dès que possible, vous rédigerez vos
impressions d’initiation que vous nous lirez lors de notre prochaine Tenue.

Mes Frères (et mes Sœurs), en ce jour de joie, la Loge est avide de ferveur
maçonnique, Frère (Sœur) Orateur, vous avez la parole.

Discours de l’Orateur.

Fermeture des Travaux.

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INSTRUCTION AU PREMIER DEGRÉ

D Êtes-vous franc-maçon ?
R Mes Frères (et mes Sœurs) me reconnaissent comme tel(le).

D À quoi le reconnaîtrai-je ?
R À mes signes, mots et attouchements.
(Si besoin, on les fait et on les donne.)

D Comment se fait le signe des francs-maçons ?


R Par équerre, niveau et perpendiculaire.

D Que signifie ce signe ?


R Que je préférerais avoir la gorge coupée plutôt que de manquer
à mon serment.

D Que signifie B, le mot sacré ?


R C’est le nom d’une colonne d’airain placée face au Temple de
Salomon, côté Nord, auprès de laquelle les apprentis touchaient
leur salaire.

D Qu’est-ce qu’un franc-maçon ?


R Un homme (une femme) libre, également ami(e) du pauvre et
du riche, s’ils sont vertueux.

D Où avez-vous été reçu(e) franc-maçon ?


R Dans une Loge. Trois la dirigent, cinq l’éclairent, sept la rendent
juste et parfaite. Les trois sont le Vénérable et les deux
Surveillants, qui font cinq Lumières avec l’Orateur et le

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M134140
Secrétaire et il faut sept membres de la Loge au moins pour
travailler régulièrement.

D Pourquoi vous êtes-vous fait recevoir franc-maçon ?


R Parce que j’étais dans les Ténèbres et que je cherchais la
Lumière.

D Dans quel état vous a-t-on présenté(e) en Loge ?


R Ni nu(e), ni vêtu(e), mais dans un état décent et dépouillé(e) de
mes métaux.

D Comment avez-vous été introduit(e) ?


R Par trois grands coups.

D Que signifient-ils ?
R Frappez, on vous ouvrira ; demandez, vous recevrez ; cherchez
et vous trouverez.

D Que vous a-t-on fait faire ?


R Après avoir donné mon assentiment et bu à la coupe
d’amertume, on m’a fait voyager, puis prêter l’obligation
de garder inviolablement les secrets de l’Ordre.

D Qu’est-il arrivé ensuite ?


R Le Vénérable Maître m’a donné la Lumière et reçu(e) Apprenti
franc-maçon.

D Qu’avez-vous vu lorsque l’on vous a donné la Lumière ?


R Trois Grandes Lumières et trois petites Lumières. Ces dernières
sont les trois Étoiles symbolisant les vertus qui permettent la
construction du Temple : SAGESSE, FORCE, BEAUTÉ.
L’Étoile allumée à l’angle Sud-Est du Tableau correspond à la
SAGESSE (Vénérable Maître) ; celle du Nord-Ouest à la
FORCE et au Premier Surveillant ; celle du Sud-Est : BEAUTÉ
est en correspondance avec le Second Surveillant.
Les TROIS GRANDES LUMIÈRES sont indispensables pour

56

M134140
que la Loge puisse être régulièrement ouverte.

Elles sont constituées par la CONSTITUTION du GRAND


ORIENT DE FRANCE et le cas échéant le VOLUME
DE LA LOI SACRÉE, le COMPAS et l’ÉQUERRE.

D Où se tient le Vénérable Maître ?

R Le Vénérable Maître en chaire est placé(e) à l’Orient pour


représenter le Soleil levant, ouvrir la Loge, éclairer les travaux et
mettre les ouvriers au travail.

D Où se tiennent les Surveillants ?

R À l’Occident, Vénérable Maître, le Premier Surveillant à l’angle


du Septentrion, au pied de la colonne B, le Second Surveillant
au Midi, au milieu de la colonne J. pour aider le Vénérable
dans ses travaux, payer les ouvriers et les renvoyer contents et
satisfaits.

Le Premier Surveillant pour observer le coucher du Soleil,


surveiller et diriger les Frères (et les Sœurs) de la Colonne du
Midi.

Le Second Surveillant pour observer le Soleil à son méridien,


surveiller et diriger les Frères (et les Sœurs) de la Colonne du
Septentrion.

D Où se tiennent les Apprentis ?

R Au Septentrion, parce qu’ils ne peuvent supporter qu’une faible


lumière.

D À quoi travaillez-vous comme Apprenti ?

R À dégrossir la pierre brute.

D Quel est l’emblème du tablier que vous portez ?

R Il est l’emblème du Travail, tant intellectuel que manuel.

D Que fait-on en Loge ?

R On y élève des temples à la vertu et on y creuse des cachots pour


les vices.

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D Quelles sont la longueur et la largeur de la Loge ?
R La longueur est de l’Orient à l’Occident et la largeur du
Septentrion au Midi, car la franc-maçonnerie est universelle.

D Comment s’appelle votre Loge ?


R La Respectable Loge …………… , à l’Orient de …………..

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M134140
MÉMENTO DU PREMIER DEGRÉ

ORDRE : Étant debout, porter à plat la main droite au-dessous de la


gorge, les quatre doigts serrés et le pouce écarté formant équerre, le bras
gauche pendant.

SIGNE : Étant à l’Ordre, retirer horizontalement la main vers l’épaule


droite et la laisser tomber le long du corps, le bras allongé, ce qui décrit une
équerre.

ATTOUCHEMENT : De la main droite, prendre celle de l’interrogateur,


presser légèrement de l’extrémité du pouce la première phalange de son index
et frapper, d’un mouvement invisible, trois coups également espacés.

MOT SACRÉ : Le mot sacré est B. L’interrogé(e) doit répondre : « Je


ne sais ni lire ni écrire, je ne puis qu’épeler. Dites-moi la première lettre, je
vous dirai la seconde. » L’interrogateur dit la première lettre, l’interrogé(e) la
seconde ; ils (elles) continuent ainsi jusqu’à la dernière lettre dite par l’inter-
rogateur ; l’interrogé(e) répond par la dernière syllabe, puis prononce le mot
entier.

MOT DE PASSE : Il n’y en a pas au Rite Écossais Ancien Accepté.

MARCHE : Étant à l’Ordre, le corps légèrement effacé, faire trois pas


glissés en avant en partant du pied gauche et en assemblant à chaque pas les
pieds en équerre, talon contre talon, puis faire le signe en salut.

BATTERIE : Trois coups égaux - • • • -

ACCLAMATION : HOUZAI - HOUZAI - HOUZAI (prononcer ou-zé)


LIBERTÉ – ÉGALITÉ – FRATERNITÉ

ÂGE : Trois ans.

INSIGNES : - Tablier de peau blanche dont la bavette est relevée.

- Gants blancs

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M134140
GRAND ORIENT DE FRANCE
Puissance Symbolique Régulière Souveraine

LIBERTÉ - ÉGALITÉ - FRATERNITÉ

CAHIER DU DEGRÉ
DE COMPAGNON
AU RITE ÉCOSSAIS ANCIEN ACCEPTÉ

RITUEL DE RÉFÉRENCE

6016

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Tableau de Loge du degré de Compagnon au Rite Écossais Ancien Accepté

M134140
TRAVAUX ORDINAIRES

I - OUVERTURE DES TRAVAUX


AU DEUXIÈME DEGRÉ SYMBOLIQUE

Le Grand Expert et le Maître des Cérémonies installent le Temple au deuxième


degré symbolique : tapis de Loge, équerre et compas entrelacés, et cinq bougies sur
le plateau du Vénérable Maître.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Un coup de maillet - • -

Les Travaux reprennent force et vigueur.

Frère (Sœur) Second Surveillant, quel âge avez-vous comme Apprenti


maçon ?

LE SECOND SURVEILLANT

Trois ans, Vénérable Maître.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Frère (Sœur) Premier Surveillant, allez-vous plus loin ?

LE PREMIER SURVEILLANT

Interrogez-moi.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Frère (Sœur) Premier Surveillant, êtes-vous Compagnon ?

LE PREMIER SURVEILLANT

J’ai vu l’Étoile flamboyante.

À ce moment, l’Étoile flamboyante s’éclaire.

63

M134140
LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Frère (Sœur) Second Surveillant, quel est le devoir d’un Surveillant en


Chambre de Compagnon ?

LE SECOND SURVEILLANT

C’est de voir si tous les Maçons présents sont Compagnons.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Assurez-vous-en donc, Frère (Sœur) Premier Surveillant, et rendez-m’en


compte.

Un coup de maillet - • -

Debout, à l’Ordre d’Apprenti ! Vous vous mettrez à l’Ordre de Compa-


gnon au passage du Frère (de la Sœur) Premier Surveillant.

Le Premier Surveillant parcourt les colonnes, précédé(e) du Frère (de la Sœur)


Maître des Cérémonies. À mesure qu’ils (elles) avancent, chaque Frère (chaque
Sœur) se met à l’Ordre de Compagnon.

LE PREMIER SURVEILLANT

Un coup de maillet - • -

Vénérable Maître, les Frères (et les Sœurs) qui décorent les Colonnes du
Septentrion et du Midi sont Compagnons.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Un coup de maillet - • -

Les Frères (et les Sœurs) siégeant à l’Orient se mettent à l’Ordre de Compagnon)

Je reconnais aussi pour Compagnons les Frères (et les Sœurs) qui sont à
l’Orient.

Cinq coups de maillet également espacés. - • • • • • -

Puis, les Premier et Second Surveillants répètent cette batterie :

-•••••-

-•••••-

64

M134140
LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Je déclare les Travaux ouverts au grade de Compagnon.


À moi, mes Frères (et mes Sœurs) par le signe, la batterie et l’acclamation :
-•••••-
HOUZZAI - HOUZZAI - HOUZZAI
LIBERTÉ - ÉGALITÉ - FRATERNITÉ
Prenez place, mes Frères (et mes Sœurs).
Frère (Sœur) Premier Surveillant, quel est le mot de passe des Compa-
gnons ?

LE PREMIER SURVEILLANT

Sch…

S’il y a un ordre du jour au deuxième degré symbolique :


LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Frère (Sœur) Secrétaire, veuillez donner lecture de la Planche tracée dans


nos derniers Travaux.
Le Secrétaire fait cette lecture.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Un coup de maillet - • -
Mes Frères (et mes Sœurs), avez-vous quelque observation à formuler sur
la rédaction de la Planche tracée dans nos derniers Travaux ?

LE PREMIER SURVEILLANT

Un coup de maillet - • -
Vénérable Maître, le silence règne sur l’une et l’autre colonne.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

J’invite le Frère (la Sœur) Orateur à donner ses conclusions.


L’Orateur donne ses conclusions.

L’ORATEUR

Je suis favorable (ou défavorable) à l’adoption (en tenant compte, éventuel-


lement, des modifications demandées).

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M134140
LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Que ceux qui approuvent les conclusions du Frère (de la Sœur) Orateur le
manifestent en levant la main à mon coup de maillet.

Un coup de maillet - • -

Avis contraires ?

Un coup de maillet - • -

La Planche tracée de nos derniers Travaux est adoptée (ou rejetée).

Le Secrétaire présente la Planche tracée à la signature du Vénérable Maître et


de l’Orateur.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Frère (Sœur) Orateur, veuillez donner lecture de la correspondance.

Cela fait.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

L’ordre du jour appelle…

S’il n’y a pas d’ordre du jour au deuxième degré symbolique…

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Un coup de maillet - • -

S’il y a des Frères (ou des Sœurs) Compagnons sur les colonnes, je les prie
de vouloir bien couvrir le Temple.

S’il s’agit d’un Passage au troisième degré symbolique, accompagner le (la)


candidat(e) dans le Cabinet de réflexion.

Ceci fait…

Mes Frères (Sœurs) Grand Expert et Maître des Cérémonies, veuillez dis-
poser le Temple pour le Travail en Chambre du Milieu.

66

M134140
II - FERMETURE DES TRAVAUX
AU DEUXIÈME DEGRÉ SYMBOLIQUE

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Un coup de maillet - • -

Frère (Sœur) Premier Surveillant, quel âge avez-vous ?

LE PREMIER SURVEILLANT

Cinq ans, Vénérable Maître.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Frère (Sœur) Second Surveillant, donnez-moi le mot de passe de Compa-


gnon.

LE SECOND SURVEILLANT

Sch…

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Mes Frères (et mes Sœurs) quelqu’un d’entre vous a-t-il quelque chose à
proposer dans l’intérêt de ce Respectable Atelier du deuxième degré ?

Si personne ne demande plus la parole :

LE PREMIER SURVEILLANT

Le silence règne sur l’une et l’autre colonne, Vénérable Maître.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Un coup de maillet - • -

Debout et à l’Ordre de Compagnon !

Nous allons fermer les Travaux de la Loge de Compagnons.

Un coup de maillet - • -

67

M134140
À moi, mes Frères (et mes Sœurs), par le signe, la batterie et l’acclamation :
-•••••-
HOUZZAI – HOUZZAI - HOUZZAI
LIBERTÉ – ÉGALITÉ – FRATERNITÉ
Les Travaux en Loge de Compagnon sont fermés.
Mes Frères (Sœurs) Grand Expert et Maître des Cérémonies, veuillez
disposer le Temple pour le Travail au grade d’Apprenti.
Le Grand Expert et le Maître des Cérémonies installent le Temple au premier degré
symbolique : tapis de Loge, équerre sur compas et trois bougies sur le plateau du Vénérable
Maître.
Cela fait…
Faites éventuellement rentrer nos Frères (et nos Sœurs) Apprentis.
À mon coup de maillet, nous allons reprendre les Travaux au grade
d’Apprenti.
Un coup de maillet - • -
Prenez place, mes Frères (et mes Sœurs).

68

M134140
RÉCEPTION AU DEUXIÈME DEGRÉ
SYMBOLIQUE

DÉCORATION DU TEMPLE
L’Autel du Vénérable Maître est éclairé d’un chandelier à cinq branches. Outre ce chandelier, le
Temple est éclairé par deux autres lumières, placées sur le plateau de chacun(e) des deux Surveil-
lants. À l’Occident, se trouve l’Étoile flamboyante éteinte à l’ouverture des Travaux.

Au centre de l’Étoile se trouve la lettre «G».

Sur la table devant l’Autel du Vénérable Maître se trouvent la Constitution (et/ou le Volume de la
Loi sacrée) et l’équerre, entrelacée avec le compas.

L’Épée flamboyante est placée sur le plateau du Vénérable Maître.

L’Apprenti qui va subir les épreuves, doit être tenu(e) dans le Cabinet de réflexion, il (elle) reste
revêtu(e) de son tablier dont la bavette est relevée.

À l’Orient : pierre brute au Nord sur la première marche, pierre cubique à pointe, et maillet et
ciseau au Midi sur la deuxième marche.

Sur le plateau de l’Orateur : une sphère terrestre.

Sur le plateau du Secrétaire : une sphère céleste.

Près du Couvreur, sur la Colonne du Midi, au sol, sont disposés les outils traditionnels des Com-
pagnons : une règle, un ciseau, un maillet, un compas, un niveau, un levier, une équerre, une
règle graduée.

Cinq cartouches portant les mentions suivantes : LES SENS - LES ARTS - LA SCIENCE -
L’HUMANITÉ (ou LES GRANDS INITIÉS ad libitum) - GLOIRE AU TRAVAIL.

Dans l’attente de la cérémonie de Réception les Apprentis sont installé(e)s dans le Cabinet de
réflexion.

Tout étant prêt ainsi :

Communication du mot de passe

L’Apprenti est introduit(e) dans le Temple et conduit(e) entre les colonnes,


entouré(e) du Maître des Cérémonies et du Grand Expert.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Mon Frère (Ma Sœur) N….. , c’est avec joie que je vous informe que
cette Respectable Assemblée a pris une décision favorable concernant votre
augmentation de salaire.

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M134140
Vous engagez-vous en homme (femme) d’honneur et en fidèle franc-
maçon à subir les épreuves de réception au grade de Compagnon ?

LE (LA) CANDIDAT(E)

Oui, je m’y engage.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Vous engagez-vous également, sous la peine évoquée dans votre serment, à


garder secret ce que je vais vous communiquer ?

LE (LA) CANDIDAT(E)

Oui, je m’y engage.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Puisqu’il en est ainsi, Frère (Sœur) Grand Expert, faites gravir au (à la)
récipiendaire les marches de l’Orient.
Le Grand Expert conduit le (la) récipiendaire auprès du Vénérable Maître.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

(Se mettant debout)


Mon Frère (Ma Sœur) N….., je vais vous donner maintenant « une preuve
de confiance ».
Elle est constituée par la communication d’un mot de passe qui conduit au
grade auquel vous aspirez d’être admis(e).
Le mot de passe est « S… ».
« S… » signifie épi et il est représenté sur le Tableau du 2e degré par un épi
à côté d’un cours d’eau, allusion à un passage relaté par la Bible au Livre des
Juges (XII, 5-6).
Vous devrez garder scrupuleusement ce mot en mémoire car, sans lui, vous
ne pourrez pas être admis(e) dans une Loge travaillant au deuxième degré.
Veuillez répéter ce mot.

LE (LA) RÉCIPIENDAIRE

S…

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Passe « S… » !
Frère (Sœur) Grand Expert, faites descendre au (à la) récipiendaire les
marches de l’Orient.

70

M134140
LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Frère (Sœur) Grand Expert, faites maintenant exécuter au (à la) récipien-


daire son dernier travail d’Apprenti.
Le Grand Expert amène le (la) récipiendaire près de la pierre brute, lui remet
un maillet et un ciseau, lui fait frapper trois coups sur la pierre brute et ensuite le
(la) fait mettre à l’Ordre d’Apprenti.

LE GRAND EXPERT

Se mettant à l’Ordre...
Vénérable Maître, le (la) récipiendaire a exécuté son dernier travail
d’Apprenti.
Le (La) récipiendaire est reconduit(e) dans les parvis.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Frère (Sœur) Maître des Cérémonies et Frère (Sœur) Grand Expert,


veuillez vous rendre auprès du (de la) candidat(e) et vous assurer qu’il (elle) est
préparé(e) convenablement pour sa réception, comme suit.
Le bras droit, le sein droit (ou l’épaule droite pour respecter les règles de
décence) et le genou gauche découverts, le pied droit en pantoufle.
Il (Elle) sera revêtu(e) du tablier d’Apprenti et portera la règle à 24 divi-
sions sur son épaule gauche.
Vous le (la) conduirez ensuite à la porte du Temple où vous le (la) ferez
frapper en Apprenti franc-maçon.
Ils (Elles) exécutent et reviennent frapper en Apprenti à la porte du Temple.
Le Couvreur, de l’intérieur, frappe trois coups à la porte en réponse.

LE COUVREUR

Frère (Sœur) Premier Surveillant, on frappe à la porte du Temple en


Apprenti franc-maçon.

LE PREMIER SURVEILLANT

Vénérable Maître, on frappe à la porte du Temple en Apprenti franc-


maçon.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Frère (Sœur) Couvreur, voyez quel(le) est l’Apprenti qui se présente en ces
lieux.

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LE COUVREUR

Entrouvre la porte sans bruit et, plaçant la pointe de son épée sur le sein droit
du (de la) récipiendaire qui lui fait face, dit :
Qui va là ?

LE GRAND EXPERT

(de l’extérieur)
C’est l’Apprenti N… qui a fait son temps et dont les Maîtres sont satisfaits.
Il (Elle) demande à passer de la perpendiculaire au niveau.

LE COUVREUR

Comment ose-t-il (elle) l’espérer ?

LE GRAND EXPERT

Possédant le mot de passe, il (elle) demande à être éprouvé(e) par


l’ÉQUERRE.

LE COUVREUR

Apprenti, donnez-moi le mot de passe des Compagnons.


Le mot de passe des Compagnons aura au préalable été donné à la suite de
l’examen de passage de grade juste avant la cérémonie de Réception.

LE (LA) RÉCIPIENDAIRE

(de l’extérieur)
S… .

LE COUVREUR

Se mettant à l’Ordre de Compagnon :


Vénérable Maître, l’Apprenti N… est en possession du mot de passe des
Compagnons.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Puisqu’il en est ainsi, qu’il (elle) passe.

LE COUVREUR

En ouvrant la porte :
Passe « S… » !
Le (La) récipiendaire est placé(e) par le Grand Expert et le Maître des Cérémo-
nies, debout entre les colonnes à l’Ordre d’Apprenti.

72

M134140
Le Grand Expert retire alors au (à la) récipiendaire la règle qu’il (elle) portait.
Ensuite, il (elle) dispose son bras gauche dans la position du « SIGNE DE SALU-
TATION » du deuxième degré, tout en laissant son bras droit tomber le long du
corps.
Le (La) récipiendaire demeurera dans cette attitude pendant les trois questions
qui vont suivre.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Apprenti, est-ce vraiment votre volonté d’être admis(e) aux droits et


privilèges des Compagnons francs­-maçons afin d’avancer dans les voies de la
Sagesse et de la Connaissance ?

LE (LA) RÉCIPIENDAIRE

Oui, Vénérable Maître.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Consentez-vous à faire les voyages et à subir les épreuves qui vont vous être
imposées ?

LE (LA) RÉCIPIENDAIRE

Oui, Vénérable Maître.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Jurez-vous de garder le silence sur toutes les circonstances de votre Récep-


tion ?

LE (LA) RÉCIPIENDAIRE

Oui, Vénérable Maître.


Le Grand Expert fait quitter au (à la) récipiendaire le « signe de salutation »
et le (la) fait remettre à l’Ordre d’Apprenti.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Apprenti, depuis que vos yeux sont ouverts à la Lumière, vous avez été
revêtu(e) du tablier des francs­-maçons. Vous avez porté le nom d’ouvrier.
Vous avez travaillé à dégrossir la pierre brute. Vous avez appris que les objets
les plus humbles, ce tablier, ces outils, cette enceinte même, symbolisent les
réalités les plus hautes.
Soyez donc attentif (attentive), le Temple de la franc-maçonnerie va
s’éclairer, vous allez connaître de nouveaux symboles et découvrir le monde
extérieur.
Dans les épreuves de votre réception au grade d’Apprenti, vous avez été
purifié(e) par les éléments. Dans celles du grade de Compagnon, vous allez

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M134140
être mis(e) en possession des moyens et des objets de la Connaissance pour
vous réaliser en employant les outils symboliques et vous exprimer en utilisant
les moyens représentés par les arts libéraux.
Dans ce but, vous allez accomplir cinq voyages d’instruction. Ils vous rap-
pelleront ceux qu’accomplissaient nos précurseurs, les compagnons opératifs.
Pause

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE
Un coup de maillet - • -
Frère (Sœur) Grand Expert, remettez au (à la) récipiendaire le maillet et le
ciseau avec lesquels il (elle) accomplira le premier voyage d’instruction.
Le Grand Expert s’exécute.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE
Mon Frère (Ma Sœur) récipiendaire, les outils qui viennent de vous être
remis vous permettront de polir la pierre cubique destinée à l’édification du
Temple dont les initiés sont à la fois les constructeurs et les matériaux. Le
ciseau symbolise les connaissances que vous avez acquises dans votre période
d’apprentissage et le maillet l’énergie agissante qui les met en œuvre.
Pause

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE
Frère (Sœur) Grand Expert, accompagnez maintenant le (la) récipiendaire
dans son premier voyage d’instruction afin que le Septentrion, l’Orient et le
Midi soient les témoins de sa résolution d’être reçu(e) Compagnon franc-
maçon.
Le (La) récipiendaire porte le ciseau et le maillet dans sa main gauche.
Il (Elle) conserve le signe d’Apprenti.
Le Grand Expert fait exécuter rituellement au (à la) récipiendaire le tour
complet de la Loge. Il (Elle) continue son déplacement jusqu’au plateau de l’Hos-
pitalier, y fait arrêter le (la) récipiendaire, retourne le cartouche qui s’y trouve et
en fait lire l’inscription à haute voix par ce dernier (cette dernière).

LE (LA) RÉCIPIENDAIRE
LES SENS : VUE, OUÏE, TOUCHER, GOÛT, ODORAT.
Le Grand Expert conduit le (la) récipiendaire entre les colonnes en passant par
l’Est et par le Sud et lui retire les outils.

LE GRAND EXPERT
Se mettant à l’Ordre de Compagnon :
Frère (Sœur) Premier Surveillant, le premier voyage du (de la) récipien-
daire est terminé.

74

M134140
LE PREMIER SURVEILLANT

Vénérable Maître, le premier voyage du (de la) récipiendaire est terminé.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Mon Frère (Ma Sœur) récipiendaire, ce voyage représente la première


période des études du Compagnon franc-maçon.
Vous avez été muni(e) d’un ciseau et d’un maillet destinés à transformer
la pierre en un cube parfait dont le poli et l’élégance sont dignes de l’édifice
que la franc-maçonnerie est appelée à construire. Mais, comment travailler la
pierre si l’on n’en connaît ni la nature ni les aspérités ? Souvenez-vous donc du
précepte, qui était gravé en lettres d’or sur le fronton du Temple de Delphes :
« Connais-toi toi-même ».
Apprenez à bien connaître votre nature profonde pour ne jamais vous
mentir à vous-même. En outre, pour être un bon ouvrier, vous devrez déve-
lopper vos cinq sens, car ils constituent le moyen de contrôle indispensable
pour cette recherche, comme ils sont les outils nécessaires à la prise de contact
avec l’extérieur.
Pause

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Frère (Sœur) Grand Expert, remettez au (à la) récipiendaire la règle et le


levier avec lesquels il (elle) accomplira son deuxième voyage d’instruction.
Le Grand Expert place la règle dans la main gauche et le levier dans la main
droite du (de la) récipiendaire.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Mon Frère (Ma Sœur) récipiendaire, les outils qui viennent de vous être
remis sont symboliques.
La règle représente la loi morale inscrite dans la conscience et trace la direc-
tion de notre conduite dont nous n’avons jamais à dévier.
Le levier, en multipliant nos forces, nous permet de placer aux endroits
utiles les pierres destinées à l’édification du Temple symbolique. C’est l’ins-
trument actif par excellence, auquel rien ne peut résister. Aussi, pouvons-nous
affirmer qu’une volonté inébranlable, intelligente et désintéressée triomphe de
tous les obstacles.
Pause

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Frère (Sœur) Grand Expert, accompagnez le (la) récipiendaire dans son


deuxième voyage d’instruction.

75

M134140
Le Grand Expert fait exécuter rituellement au (à la) récipiendaire le tour
complet de la Loge. Il (Elle) continue son déplacement jusqu’au plateau du
Trésorier, y fait arrêter le (la) récipiendaire, retourne le cartouche qui s’y trouve et
en fait lire l’inscription à haute voix par le (la) récipiendaire.

LE (LA) RÉCIPIENDAIRE

LES ARTS : DORIQUE, IONIQUE, CORINTHIEN, TOSCAN,


COMPOSITE.
Le Grand Expert conduit le (la) récipiendaire entre les colonnes, en passant par
le Sud ; il lui retire les outils et le (la) fait mettre à l’Ordre d’Apprenti.

LE GRAND EXPERT

Se mettant à l’Ordre de Compagnon :


Frère (Sœur) Premier Surveillant, le deuxième voyage du (de la) récipien-
daire est terminé.

LE PREMIER SURVEILLANT

Vénérable Maître, le deuxième voyage du (de la) récipiendaire est terminé.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Mon Frère (Ma Sœur) récipiendaire, ce voyage représente la deuxième


période des études du Compagnon franc-maçon.
Le sujet de méditation qui vous est proposé au cours de ce voyage est l’Ar-
chitecture. Ses divers styles se sont succédé dans le temps suivant l’évolution
du goût des constructeurs, mais tous ont eu pour objet l’harmonie des édifices
qu’ils devaient ériger.
Ce sont les matériaux, les outils, les chefs-d’œuvre de cet Art que vous voyez
figurer dans nos Ateliers et sur les Tableaux de nos Loges : les deux colonnes,
les trois piliers, la pierre brute, la pierre cubique, les outils et instruments
d’Architecture, le pavé mosaïque, etc. : tout cela concourt à la construction du
Temple que nous élevons, en continuant la tâche de nos prédécesseurs.
Il n’importe que le temps ait respecté leurs œuvres, ou qu’il les ait recou-
vertes de la poussière de l’oubli. Le Grand Art de la Maçonnerie demeure,
pour attester l’élévation de leur pensée, l’étendue de leurs connaissances et
la splendeur de leur génie. Pour eux, la Construction était un art sacré, par
lequel ils réalisaient l’enseignement traditionnel.
À l’image des colonnes harmonieuses qui se dressaient à l’entrée du Temple
de Salomon, soyez vous-même une colonne vivante qui s’élève vers les hau-
teurs, tout en vous appuyant sur la terre qui vous a donné naissance. Vous
deviendrez ainsi l’un des piliers inébranlables de notre Temple.
Pause

76

M134140
LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Un coup de maillet - • -
Frère (Sœur) Grand Expert, remettez au (à la) récipiendaire le fil à plomb et
le niveau avec lesquels il (elle) accomplira son troisième voyage d’instruction.
Le Grand Expert place le fil à plomb dans la main gauche et le niveau dans la
droite du (de la) récipiendaire.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Mon Frère (Ma Sœur) récipiendaire, les outils qui vous ont été remis vous
permettront de procéder à la construction rationnelle et stable de l’édifice par
perpendiculaires et horizontales.
Symboliquement, le fil à plomb vous suggère de rechercher la Vérité dans
les profondeurs des fondations aussi bien que dans les hauteurs du faîtage, en
explorant votre personnalité pour acquérir la connaissance de vous-même,
condition première de votre perfectionnement.
Le niveau fait allusion à l’égalité foncière de tous les hommes dans leur
nature profonde et leur vocation. Il vous incite à vous mettre à la portée de
tous et vous inspire la modestie du Sage, quels que soient les progrès dans la
voie initiatique que vous pourrez réaliser par la suite.
Pause

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Frère (Sœur) Grand Expert, accompagnez le (la) récipiendaire dans son


troisième voyage d’instruction.
Le Grand Expert fait exécuter rituellement au (à la) récipiendaire le tour
complet de la Loge. Il (Elle) continue son déplacement jusqu’au plateau du Second
Surveillant, y fait arrêter le (la) récipiendaire, retourne le cartouche qui s’y trouve
et en fait lire l’inscription à haute voix, par le (la) récipiendaire.

LE (LA) RÉCIPIENDAIRE

LES SCIENCES : GRAMMAIRE, RHÉTORIQUE, LOGIQUE,


ARITHMÉTIQUE, GÉOMÉTRIE, MUSIQUE, ASTRONOMIE.
Le Grand Expert conduit le (la) récipiendaire entre les colonnes. Il (Elle) lui retire les
outils et le (la) fait mettre à l’Ordre d’Apprenti.

LE GRAND EXPERT

Se mettant à l’Ordre de Compagnon :


Frère (Sœur) Premier Surveillant, le troisième voyage du (de la) récipien-
daire est terminé.

77

M134140
LE PREMIER SURVEILLANT

Vénérable Maître, le troisième voyage du (de la) récipiendaire est terminé.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Mon Frère (Ma Sœur) récipiendaire, ce voyage symbolise la troisième


période des études du Compagnon. On lui a donné pour thème les sept arts
libéraux qui représentent l’ensemble des arts et des sciences humaines.
De ces arts et de ces sciences, il n’en est aucun qui ne puisse aider l’homme
à s’élever vers la connaissance parfaite, chacun étant un échelon qui lui permet
d’apercevoir l’un des aspects de la vérité.
Parmi les sept arts libéraux, les trois premiers qui constituent le « trivium »
des Anciens sont les arts de la parole qui ont fourni à la franc-maçonnerie un
grand nombre de ses symboles : les mots de passe, les mots sacrés, le langage
convenu, l’alphabet secret, l’usage des initiales et les expressions « épeler »,
« lire », « écrire ».
Parmi les arts du « quadrivium », l’Arithmétique est liée à la science des
Nombres, d’un usage constant dans nos Travaux. La Géométrie a fourni à
notre Ordre la plus grande partie de ses symboles : la verticale et l’horizontale,
le triangle, l’équerre, le carré long, la pierre cubique, la sphère.
La Musique, le plus immatériel de tous les arts, est un puissant moyen
d’ascèse particulièrement utilisé par les Sages de l’Antiquité qui s’efforçaient,
par-delà la beauté des sons et l’harmonie des rythmes, d’atteindre la sagesse
du silence.
Enfin, l’Astronomie a fourni à la franc-maçonnerie l’utilisation rituelle des
points cardinaux, des heures du jour et de la nuit, des solstices, du Soleil et de
la Lune, de la voûte étoilée.
Vous pouvez voir à l’Orient les Sphères céleste et terrestre. Elles vous sug-
gèrent que désormais c’est tout le domaine de l’univers qui est proposé à vos
investigations.
Vous devez donc vous efforcer d’acquérir les connaissances nécessaires
en procédant toutefois avec la prudence qui s’impose à nos faibles moyens.
Souvenez-vous toujours que l’initié ne doit pas présumer de ses forces, qu’il
doit demeurer modeste. C’est justement ainsi qu’il obtiendra des résultats qui
sont refusés à la présomption du profane.
Pause

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Un coup de maillet - • -
Frère (Sœur) Grand Expert, remettez au (à la) récipiendaire l’équerre avec
laquelle il (elle) accomplira son quatrième voyage d’instruction.

78

M134140
Le Grand Expert place l’équerre dans la main gauche du (de la) récipiendaire
qui mettra la main droite au signe d’Ordre d’Apprenti.
LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Mon Frère (Ma Sœur) récipiendaire, l’équerre qui vient de vous être confiée
peut être considérée comme le symbole de la rectitude. Elle sert à éprouver la
pierre cubique afin qu’elle puisse s’ajuster aux autres pierres avec exactitude.
Ainsi l’édifice se construit comme de lui-même à l’aide du niveau et du fil à
plomb que vous avez déjà employés, mais à la condition absolue que tout soit
rigoureusement d’équerre.
C’est pourquoi vous avez demandé d’être éprouvé(e) par l’équerre lorsque
vous vous êtes présenté(e) pour être reçu(e) dans cette Respectable Loge de
Compagnons.
Pause

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Frère (Sœur) Grand Expert, faites exécuter au (à la) récipiendaire son


quatrième voyage d’instruction.
Le Grand Expert fait exécuter rituellement au (à la) récipiendaire le tour
complet de la Loge. Il (Elle) continue son déplacement jusqu’au plateau du Premier
Surveillant, y fait arrêter le (la) récipiendaire, retourne le cartouche qui s’y trouve
et en fait lire l’inscription à haute voix par le (la) récipiendaire.

LE (LA) RÉCIPIENDAIRE

L’HUMANITÉ ou LES GRANDS INITIÉS *(ad libitum)


MOÏSE, PYTHAGORE, SOCRATE, JÉSUS, CONFUCIUS,
BOUDDHA, AVERROÈS… IBN’ARABÎ
* Chaque Loge demeure libre de choisir cinq noms dans une liste élargie et ouverte. (ad libitum)
Pythagore dont on comprendrait mal qu’il n’y fût pas à ce grade ! Socrate dont la maïeutique est à
la base même de notre travail de Maçons ; Moïse incarne tout à la fois le monothéisme et ses avatars
Bible, christianisme et islam ; Jésus avec une Nouvelle Alliance ; Confucius la pensée chinoise et la
doctrine du juste milieu ; Bouddha car notre vision universaliste ne peut laisser de côté cette phi-
losophie de l’éveil et enfin Averroès comme un pont de pensée et de raison ; Ibn’Arabî qui peut être
considéré comme le pivot de la pensée métaphysique de l’Islam.

Le Grand Expert place le (la) récipiendaire entre les colonnes, lui retire l’équerre
et le (la) fait demeurer à l’Ordre d’Apprenti.

LE GRAND EXPERT

Se mettant à l’Ordre de Compagnon :


Frère (Sœur) Premier Surveillant, le quatrième voyage du (de la) récipien-
daire est terminé.

79

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LE PREMIER SURVEILLANT

Vénérable Maître, le quatrième voyage du (de la) récipiendaire est terminé.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Mon Frère (Ma Sœur) récipiendaire, ce voyage vous a fait connaître les
noms de quelques Grands Initiés qui constituent les maillons de la chaîne
symbolique formée par les initiés de tous les temps.
L’initiation a débuté à l’aube de l’Humanité pensante par l’intuition que
l’Univers, malgré ses apparences changeantes, est soumis à des Lois morales et
physiques que l’initié doit s’efforcer de découvrir.
MOÏSE est connu en tant que guide et législateur du peuple juif. Initié aux
connaissances secrètes des temples égyptiens, il y conçut la doctrine mono-
théiste qu’il dévoila ensuite au peuple juif. Il remit à celui-ci le Décalogue,
texte religieux et moral complet dans son extrême concision, qui proclame,
entre autres, « Tu ne tueras point ».
PYTHAGORE (qui se situe environ de l’an 500 avant notre ère) fut l’un
des maîtres à penser les plus marquants de l’Occident. Formé, lui aussi, par les
enseignements secrets des temples d’Égypte, où il était longtemps demeuré,
il élabora sa théorie du symbolisme des Nombres qui constitue la trame de
l’Univers. Il enseigna en même temps les mathématiques et en particulier la
géométrie ; quelques-unes de ses démonstrations sont célèbres encore de nos
jours. Son école de Crotone était organisée selon la méthode de l’initiation
progressive sous la règle du silence.
SOCRATE (488-400 avant notre ère) a jeté en Grèce les fondements des
sciences morales. Sa dialectique avait pour but de « découvrir les points sur
lesquels tous les hommes sont d’accord », tout comme la franc-maçonnerie a
pour vocation de le faire. Sa célèbre maxime : « Connais-toi toi-même » ré-
sume une méthode d’introspection qui est pratiquée par la franc-maçonnerie.
JÉSUS a été le fondateur légendaire du christianisme qu’il prêcha à l’inten-
tion de l’Humanité entière. Dans un monde de dureté et de violence, où la
force seule faisait la loi, il vint annoncer à l’Occident la bonne nouvelle de la
fraternité humaine : « Aimez-vous les uns les autres ».
CONFUCIUS (551-479 avant notre ère) KŎng Fūzĭ , Sage, qui a été dési-
gné comme le « Grand Instructeur de l’Humanité » et qui a exposé sa doctrine
du « juste milieu », de justice envers le peuple, de progrès par l’instruction,
de conduite réglée sur l’équerre et le compas. Mettant l’homme au centre de
ses préoccupations et refusant de parler des esprits ou de la mort, Confucius
n’a pas fondé de religion au sens occidental du terme. Au contraire, véritable
précurseur de la franc-maçonnerie actuelle, il voulait développer chez ses
disciples l’esprit critique et la réflexion personnelle.
BOUDDHA (563-480 avant notre ère). Les Écritures qui parlent de Sidd-
hârta Gautama décrivent un homme sportif à l’éducation achevée, un guerrier

80

M134140
aristocrate, et également sa compréhension profonde des idées religieuses et
philosophiques de sa culture et de son temps. Son enseignement idéal, qui
trouve toujours la métaphore appropriée, et qui adapte à la perfection son
message à son auditoire, quel qu’il soit. Son courage et sa sérénité en toutes
circonstances, sa modération dans tous les appétits corporels.
AVERROÈS (1126-1198) philosophe, théologien rationaliste islamique,
juriste, mathématicien et médecin musulman andalou du XIIe siècle. Il a
commenté abondamment les œuvres d’Aristote : aussi les théologiens latins
le nommaient-ils « le Commentateur ». Averroès est l’un des plus grands phi-
losophes de la civilisation arabo-islamique. Certains vont jusqu’à le décrire
comme l’un des pères fondateurs de la pensée laïque en Europe de l’Ouest.
IBN’ARABÎ (Murcie 1165 – 1240 Damas) théologien, juriste, poète,
métaphysicien et maître arabo-andalou du soufisme. Son œuvre domine la
spiritualité islamique depuis le XIIIe siècle, et il peut être considéré comme le
pivot de la pensée métaphysique de l’islam. Pour Ibn’Arabî, la voie mystique
n’est ni rationnelle ni irrationnelle : l’esprit s’échappe des limites de la matière.
Contrairement à la philosophie, elle se situe hors du domaine de la raison.
Ainsi, contrairement à la scission dessinée par Averroès entre foi et raison, la
vision d’Ibn’Arabî est celle d’une rencontre entre l’intelligence, l’amour et la
connaissance.
Pause
Ces Grands Initiés se sont efforcés, chacun selon ses moyens et dans le
cadre de son époque, de répandre leurs enseignements parmi leurs contem-
porains, sous la forme exotérique, en léguant aux initiés des temps à venir, la
tâche d’en découvrir l’ésotérisme.
Pause

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Un coup de maillet - • -
Frère (Sœur) Grand Expert, accompagnez le (la) récipiendaire dans son
cinquième voyage d’instruction, qu’il (elle) fera les mains libres.
Le Grand Expert fait exécuter dextrorsum au (à la) récipiendaire le tour
complet de la Loge. Il continue son déplacement et l’arrête au pied de l’Orient. Il
(Elle) retourne le cartouche qui s’y trouve et en fait lire l’inscription à haute voix
par le (la) récipiendaire.

LE (LA) RÉCIPIENDAIRE

GLOIRE AU TRAVAIL !
Le Grand Expert conduit le (la) récipiendaire entre les colonnes en passant par
le Sud, et le (la) fait mettre à l’Ordre d’Apprenti.

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LE GRAND EXPERT

Se mettant à l’Ordre de Compagnon :


Frère (Sœur) Premier Surveillant, le cinquième voyage du (de la) récipien-
daire est terminé.

LE PREMIER SURVEILLANT

Vénérable Maître, le cinquième voyage du (de la) récipiendaire est terminé.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Un coup de maillet - • -
Mon Frère (Ma Sœur) récipiendaire, ce sont les mains libres que vous avez
accompli ce dernier voyage, après vous être servi(e) des divers outils du Com-
pagnon au cours des voyages précédents.
Ces outils, et d’abord la main qui fut le premier outil de travail, ont servi
à nos devanciers, les compagnons opératifs, dans la construction des temples
et autres édifices. Comme nos ancêtres, nous aussi nous sommes avant tout
des travailleurs. Le travail est la grande vocation de l’homme, il lui est ensei-
gné comme un devoir impératif. L’homme a d’abord le devoir de servir et
ensuite seulement, il peut réclamer des droits qui seront la contrepartie des
services rendus. Mieux encore, nous les initiés, nous devons travailler non
pas à contrecœur, sous la pression de la nécessité, mais bien avec entrain, en
artistes pour qui l’œuvre seule compte et n’est pas nécessairement subordon-
née à une récompense.
Pour nous, francs­-maçons, le travail constitue une véritable mission. Quelle
que soit la place que nous occupions sur le chantier, même la plus humble.
(Ad libitum) Nous savons que notre effort concourt à la réalisation de
l’ordre cosmique, nous savons qu’en travaillant, nous coopérons à l’exécution
du Grand Œuvre selon le Plan du Grand Architecte de l’Univers. La franc-
maçonnerie, mon Frère (ma Sœur) est une véritable religion du travail.
Pause

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Mes Frères (et mes Sœurs), debout et à l’Ordre !


Tous exécutent.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Mes Frères (et mes Sœurs), élevons nos cœurs dans une commune pensée
pour glorifier le Travail, la première et la plus haute vertu maçonnique.
(Ad libitum) Ô Travail, devoir sacré de l’homme libre, force et consolation
des cœurs vaillants, toi qui préserves des passions lâches et mauvaises, toi qui

82

M134140
rends plus douces au cœur les caresses de l’enfant et l’affection de l’épouse,
sois glorifié ! C’est toi qui nous donnes l’estime de nous-même et qui nous
rends utiles aux autres. Tu nous protèges de la corruption du vice, tu nous
assures la liberté, tu nous enseignes l’égalité et tu mûris nos âmes pour la
douce fraternité.
Sois glorifié, ô Travail, pour les bienfaits du passé et pour les conquêtes de
l’avenir.
GLOIRE AU TRAVAIL !
Pause

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Un coup de maillet - • -
Frère (Sœur) Maître des Cérémonies, amenez le (la) récipiendaire au pied
de l’Orient et vous, Frère (Sœur) Grand Expert, faites briller à ses yeux le
grand symbole du Compagnon.
Le Maître des Cérémonies conduit le (la) récipiendaire au pied de l’Orient,
comme il lui a été demandé et fait adopter au (à la) récipiendaire le signe de
salutation.
Le Grand Expert éclaire l’Étoile flamboyante.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Prenez place, mes Frères.


Le (La) récipiendaire quitte le signe après salutation.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Mon Frère (Ma Sœur) récipiendaire, considérez attentivement cette Étoile


mystérieuse dont les rayons flamboyants frappent pour la première fois
vos regards. À son centre, resplendit la lettre G. C’est le grand symbole du
Compagnon et comme tous les symboles, il peut être interprété de diverses
façons.
(Ad libitum) Nous mentionnerons, en premier lieu, l’interprétation, qui
est traditionnelle, donnée par les anciens rituels : « Le Grand Architecte,
créateur du Monde entier », ou bien celui « qui a été élevé jusqu’au faîte du
temple sacré ».
On peut en déduire que, dans l’esprit des fondateurs de la franc-maçonnerie
moderne, conformément aux anciens documents de la maçonnerie opérative,
le symbole de l’Étoile flamboyante se réfère tout d’abord au Grand Architecte
de l’Univers.
Comprenons bien que le Principe suprême que nous traduisons par ce
symbole est ineffable et que lui donner un nom (Dieu, Jéhovah, Allah, ou tout

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M134140
autre) c’est le rapetisser à la mesure humaine, donc le profaner.
Pour nous, la lettre G évoque d’abord la Géométrie.
C’est aussi un symbole majeur de la franc-maçonnerie dont il vous faut
rechercher le sens profond.
Ce symbole de l’Étoile flamboyante peut représenter l’Initié parfait que
nous nous efforçons de devenir.
La démarche du Compagnon doit s’inspirer de l’harmonie, essence même
d’une action juste et parfaite.
L’ÉTOILE FLAMBOYANTE, à l’instar de celle des Rois Mages de la
légende, oriente le Compagnon franc-maçon dans sa marche vers l’Idéal
initiatique, elle brille constamment devant nos yeux, et c’est vers elle que nous
devons nous diriger sans cesse.
Les pointes de l’Étoile font allusion au nombre 5 que vous avez déjà ren-
contré à plusieurs reprises au cours de cette cérémonie. C’est le nombre du
Compagnon et vous aurez à en rechercher les interprétations symboliques.
On attribue habituellement aux cinq pointes de l’Étoile flamboyante, les
concepts suivants qui, toutefois, ne sont pas limitatifs.
Géométrie : proportions harmonieuses, construction cohérente de
l’Univers, du Temple et de l’Homme.
Génération : pouvoir de créer sur tous les plans (physique, intellectuel,
psychique).
Gravitation : attirance réciproque de tous les éléments de l’Univers,
qui en assure la cohésion. Sur le plan de l’Humanité, cette force est l’Amour.
Génie : intelligence qui peut s’élever aux conceptions les plus
transcendantes.
Gnose : connaissance intégrale de la Vérité, union de l’homme avec le
divin.
L’Étoile à cinq pointes, le « Pentagramme », constituait, il y a vingt siècles,
le signe de reconnaissance de la confrérie pythagoricienne, symbole d’amour
et d’harmonie. Au Moyen Âge, le Pentagramme était un symbole des guildes
des maçons opératifs et aussi une figure que les gnostiques considéraient
comme magique ; ils l’appelaient : le « Pentacle ».
Je pense en avoir dit assez pour vous faire comprendre l’importance de
ce symbole maçonnique et vous inciter à méditer désormais sans cesse à son
sujet.
Pause

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LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Un coup de maillet - • -
Mon Frère (Ma Sœur) récipiendaire, étant donné que tous les degrés de la
franc-maçonnerie doivent demeurer séparés et distincts, nous vous demandons
maintenant de prêter un nouveau serment, semblable à beaucoup d’égards à
celui de l’Apprenti.
Êtes-vous disposé(e) à le prêter ?

LE (LA) RÉCIPIENDAIRE

Oui, Vénérable Maître.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Debout et à l’Ordre, mes Frères (et mes Sœurs) !


Frère (Sœur) Grand Expert et Frère (Sœur) Maître des Cérémonies, ac-
compagnez le (la) récipiendaire à l’Autel des serments pour qu’il (elle) prête
son obligation.
Mon Frère (Ma Sœur), je vous prie de vous déganter, placez la main gauche
sur le cœur et étendez la main droite en avant sur le Livre, l’équerre et le
compas.
Lisez votre serment :
« Moi, X…, de ma propre et libre volonté, je jure, en présence de cette
Respectable Assemblée, de ne jamais rien révéler, à aucun profane ni même
à aucun(e) Frère (ou Sœur) Apprenti, des enseignements du grade de
Compagnon. Je renouvelle ma promesse d’aimer mes Frères (et mes Sœurs)
et de les secourir. Si jamais je devenais parjure qu’il n’y ait plus mémoire de
moi parmi les francs­-maçons ».
Frère (Sœur) Grand Expert, veuillez faire gravir au (à la) récipiendaire les
marches de l’Orient.
Le Grand Expert conduit le (la) récipiendaire en face du Vénérable Maître.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Tenant l’épée flamboyante dans sa main gauche et le maillet de sa main droite,


prêt(e) à frapper sur la lame… :
À ce moment, le (la) récipiendaire adopte le signe de salutation et le Vénérable
Maître, appuie légèrement la lame de l’épée sur la tête du (de la) récipiendaire.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Au nom de la franc-maçonnerie universelle,


À la Gloire du Grand Architecte de l’Univers, (ad libitum)

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Sous les auspices du Grand Orient de France et en vertu des pouvoirs qui
m’ont été conférés par cette Respectable Loge,
Frère (Sœur) N… je vous crée, constitue et reçois Compagnon,
deuxième degré du Rite Écossais Ancien Accepté dans cette Respectable
Loge, constituée à l’Orient de .…............................ sous le titre distinctif de
…………………………….
Il (Elle) frappe à ce moment cinq coups de maillet également espacés sur la lame
de l’épée.
Il (Elle) pose l’épée et poursuit :
Je vous donne maintenant l’accolade fraternelle au nom de la Loge tout
entière.
Une fois l’ordre exécuté…

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE
Prenez place, mes Frères (et mes Sœurs).
Le (La) récipiendaire quitte le signe de salutation.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE
au (à la) récipiendaire :
Désormais, mon Frère (ma Sœur), vous travaillerez sur la pierre cubique et
recevrez votre salaire à la Colonne J.
Frères (Sœurs) Grand Expert et Maître des Cérémonies, conduisez le (la)
récipiendaire entre les colonnes.
Ces Officiers exécutent…

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE
Frère (Sœur) Premier Surveillant, communiquez maintenant au (à la) réci-
piendaire les secrets du grade de Compagnon, et vous, Frère (Sœur) Grand
Expert, veuillez l’en instruire au fur et à mesure.

LE PREMIER SURVEILLANT
Mon Frère (Ma Sœur), je vais maintenant vous confier les secrets du grade
de Compagnon. Ils consistent en un mot de passe qu’on vous a déjà com-
muniqué, en un signe, un attouchement, un mot sacré, et dans la marche du
Compagnon.
Le signe est ternaire. Sa première partie, appelée « signe de salutation »,
se fait en levant la main gauche, le bras gauche étant horizontal de l’épaule
au coude et vertical du coude aux doigts, formant ainsi une équerre, la main
gauche est présentée paume en dehors, les doigts réunis, sauf le pouce qui
formera équerre par rapport à l’index.

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La deuxième partie est appelée « signe de fidélité » et se fait en posant la
main droite sur le cœur, les doigts arrondis comme pour le saisir.
La troisième partie est le « signe pénal », qui se fait en retirant la main
droite de la poitrine horizontalement et la laissant tomber latéralement, en
traçant une équerre. Cela signifie que : « Je préférerais m’arracher le cœur
plutôt que de dévoiler indûment les secrets qui m’ont été confiés ». Au même
moment, on abaisse le bras gauche le long du corps.
Pause
Le Grand Expert exécute le signe face au (à la) récipiendaire.

LE PREMIER SURVEILLANT

L’attouchement est donné en se prenant réciproquement la main droite et


en exécutant une pression marquée avec le pouce recourbé entre les jointures
de l’index et du médius qui unissent ces doigts à la main.
Le Grand Expert l’exécute avec le (la) récipiendaire.

LE PREMIER SURVEILLANT

Cet attouchement constitue la demande du mot sacré qui doit être donné
avec les mêmes précautions que dans le grade précédent, c’est-à-dire jamais en
entier, mais seulement par lettres.
Pour vous mettre à même de le faire à l’avenir, je vous dirai que ce mot est
J…
Il (Elle) le donne.
Ce mot appartient à la colonne qui se trouvait à l’extérieur du Temple de
Salomon et à droite de la porte d’entrée. Il signifie : « Il établira » et en le rap-
prochant du mot sacré du premier degré, qui signifie « en force », nous vou-
lons affirmer que notre Temple « établi en force », (ad libitum) par le Grand
Architecte de l’Univers, demeurera inébranlable à jamais.
Je vais maintenant vous expliquer la marche du Compagnon.
Frère (Sœur) Grand Expert, vous exécuterez au fur et à mesure, par des pas
glissés.
Lorsque vous pénétrerez dans une Loge de Compagnons après avoir donné
le mot de passe au Couvreur, vous exécuterez d’abord les trois pas de l’Ap-
prenti en adoptant le signe d’Ordre d’Apprenti, Vous saluerez successivement
le Second Surveillant, le Premier Surveillant puis le Vénérable Maître, ensuite,
vous vous mettrez au signe d’Ordre du Compagnon et exécuterez la marche
du Compagnon, ainsi :
un pas en avant vers la droite, en avançant du pied droit et en ramenant
ensuite le pied gauche contre le pied droit, talon contre talon, en formant une
équerre.

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Ensuite, vous déplacerez le pied gauche en avant vers la gauche pour
rejoindre l’alignement initial et vous ramènerez le pied droit contre le pied
gauche, talon contre talon en formant une équerre. En cette position, vous
exécuterez le signe pénal du Compagnon.
Le Grand Expert exécute au fur et à mesure.

LE PREMIER SURVEILLANT

Sachez enfin qu’en tant que Compagnon votre âge est de 5 ans et que la
batterie du deuxième degré est formée de cinq coups également espacés.
Le Grand Expert exécute.
Pause
LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Frères (Sœurs) Grand Expert et Maître des Cérémonies, conduisez mainte-


nant le nouveau Compagnon N........ auprès du Premier Surveillant afin qu’il
(elle) se fasse reconnaître par lui (elle). Si besoin est, vous lui suggérerez les
réponses qu’il (elle) devra donner.
Le Premier Surveillant se lève et se place devant son plateau.
Le Grand Expert et le Maître des Cérémonies font mettre le (la) récipiendaire
à l’Ordre de Compagnon et lui font exécuter la marche ; ensuite ils (elles) le (la)
conduisent dextrorsum autour de la Loge, jusqu’au plateau du Premier Surveil-
lant, auquel (à laquelle) il (elle) tendra la main droite.

LE PREMIER SURVEILLANT

lui prend la main et lui dit :


Avez-vous quelque chose à me communiquer ?
Le (La) récipiendaire lui donne l’attouchement de Compagnon.

LE PREMIER SURVEILLANT

Qu’est-ce ceci ?

LE (LA) RÉCIPIENDAIRE

C’est l’attouchement du Compagnon franc-maçon.

LE PREMIER SURVEILLANT

Que signifie-t-il ?

LE (LA) RÉCIPIENDAIRE

C’est la demande du mot sacré.

88

M134140
LE PREMIER SURVEILLANT

Donnez-moi ce mot.

LE (LA) RÉCIPIENDAIRE

Il m’a été appris d’être prudent(e) dans ce degré tout comme dans le pré-
cédent. Je ne puis le prononcer, mais seulement l’épeler.

LE PREMIER SURVEILLANT

Donnez-moi la première lettre et je vous donnerai la seconde.

LE (LA) RÉCIPIENDAIRE

LE PREMIER SURVEILLANT

LE (LA) RÉCIPIENDAIRE

LE PREMIER SURVEILLANT

LE (LA) RÉCIPIENDAIRE

Ensemble :

J…K…N

LE PREMIER SURVEILLANT

De quoi ce mot dérive-t-il et quelle est sa signification ?

89

M134140
LE (LA) RÉCIPIENDAIRE

Ce mot dérive de la colonne, qui était placée à l’extérieur du Temple de


Salomon, à droite de la porte d’entrée, et sa signification est « II établira ».
Le Premier Surveillant reprend sa place.

LE PREMIER SURVEILLANT

Se met debout et à l’Ordre, fait le signe et dit :


Vénérable Maître, le nouveau Compagnon est instruit dans les secrets du
grade.
Il (Elle) reprend place.
Le Grand Expert et le Maître des Cérémonies placent le (la) récipiendaire entre
les colonnes, à l’Ordre de Compagnon.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Frère (Sœur) Grand Expert, veuillez rabattre la bavette du tablier du nou-


veau Compagnon.
Le Grand Expert y procède.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Votre tablier, mon Frère (ma Sœur) N.., portera désormais la bavette
rabattue, pour montrer les progrès que vous avez faits dans l’Art en passant
d’Apprenti à Compagnon. Pour le même motif, si en étant Apprenti, on vous
avait placé(e) sur la Colonne du Septentrion, car vous veniez seulement de
recevoir la Lumière, maintenant vous prendrez place sur la Colonne du Midi,
où la Lumière est dans son plein épanouissement.
Dans le grade précédent, vous avez acquis les principes des connaissances
maçonniques et des vertus morales ; maintenant, vous allez étendre vos re-
cherches aux mystères de la nature et aux sciences.
Pause
Frère (Sœur) Grand Expert, faites exécuter au nouveau Compagnon son
premier travail de Compagnon.
Le Grand Expert et le Maître des Cérémonies accompagnent rituellement le
(la) récipiendaire à la pierre cubique qui se trouve à droite sur les marches de
l’Orient.
L’Expert lui remet le ciseau et le maillet, lui fait poser le genou gauche à terre
et appliquer cinq coups glissés à la pierre.
Ces Officiers accompagnent ensuite le (la) récipiendaire dextrorsum entre les
colonnes où il (elle) demeure à l’Ordre de Compagnon.

90

M134140
LE PREMIER SURVEILLANT

Vénérable Maître, le (la) récipiendaire a exécuté son premier travail de


Compagnon.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Debout et à l’Ordre, mes Frères (et mes Sœurs) !


Mes Frères (et mes Sœurs), réjouissons-nous de l’heureuse acquisition que
notre Loge de Compagnons a fait ce jour en la personne de notre Très Cher
Frère (Très Chère Sœur) ........
Nous allons la célébrer par une chaleureuse batterie.
À moi, mes Frères (et mes Sœurs), par le signe ternaire, la batterie et
l’acclamation.
-•••••-
HOUZZAI - HOUZZAI - HOUZZAI
LIBERTÉ - ÉGALITÉ - FRATERNITÉ
Tous exécutent.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Prenez place, mes Frères (et mes Sœurs).

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Frère (Sœur) Maître des Cérémonies, placez aujourd’hui le nouveau Com-


pagnon en tête du premier rang de la Colonne du Midi. À l’avenir, il (elle)
se placera au deuxième rang de cette même colonne, le premier étant réservé
aux Maîtres.
Le Maître des Cérémonies exécute rituellement.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Je donne maintenant la parole au Frère (à la Sœur) Orateur pour son allo-


cution de bienvenue.
L’Orateur prend la parole pour féliciter le nouveau Compagnon de sa promo-
tion et lui manifeste la joie de l’Atelier pour l’augmentation de salaire qui vient
de lui être accordée.
Cela fait :
LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Je vous remercie mon Frère (ma Sœur) Orateur.


(Variante pour la fin des Travaux d’élévation du Compagnon)

91

M134140
LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Frère (Sœur) Maître des Cérémonies, veuillez conduire le nouveau


Compagnon au pied des marches de l’Orient.

Cela fait :

Frère (Sœur) Maître des Cérémonies, veuillez disposer le Frère (la Sœur)
Compagnon en vue de son départ.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Frère (Sœur) Secrétaire, notre Frère (Sœur) Compagnon est-il (elle) prêt(e) ?

LE SECRÉTAIRE

Il (Elle) n’a point de bissac.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Frère (Sœur) Trésorier assumez votre tâche !

Le Trésorier porte le bissac au nouveau Compagnon et dit :

LE TRÉSORIER

Puissiez-vous supporter d’un cœur vaillant les fardeaux de la vie !

LE SECOND SURVEILLANT

Un coup de maillet - • -

Vénérable Maître, le Frère (la Sœur) Compagnon est muni(e) de son


bissac.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Frère (Sœur) Orateur, notre Frère (Sœur) Compagnon est-il (elle) prêt(e) ?

L’ORATEUR

Il (Elle) n’a point d’outils, Vénérable Maître.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Frère (Sœur) Maître des Cérémonies, assurez votre fonction.

LE MAÎTRE DES CÉRÉMONIES

met les outils (équerre et compas) dans le bissac du Compagnon et dit :

C’est en faisant bon usage des outils que vous marcherez vers l’Étoile.

92

M134140
LE PREMIER SURVEILLANT
Un coup de maillet - • -
Vénérable Maître, le Compagnon est pourvu(e) des outils nécessaires.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE
Frère (Sœur) Secrétaire, notre Frère (Sœur) Compagnon est-il (elle) prêt(e) ?

LE SECRÉTAIRE
Vénérable Maître, il (elle) n’a point de viatique.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE
Frère (Sœur) Hospitalier, faites votre devoir.
L’HOSPITALIER

porte au Compagnon le pain du voyage et le met dans le bissac en disant :


Si, malgré vos mérites, vous veniez à manquer un jour de pain, souvenez-
vous que nous sommes vos Frères (et vos Sœurs).

LE SECOND SURVEILLANT
Un coup de maillet - • -
Vénérable Maître, notre Frère (Sœur) Compagnon est pourvu(e) de pain.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE
Frère (Sœur) Orateur, notre Frère (Sœur) Compagnon est-il prêt(e) ?

L’ORATEUR
Vénérable Maître, sa marche sera longue, il (elle) aura besoin d’un bâton
de voyageur.

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE
Frère (Sœur) Maître des Cérémonies, remplissez votre office.

LE MAÎTRE DES CÉRÉMONIES


remet le bâton de voyageur au Frère (à la Sœur) Compagnon et dit :
Qu’il vous soutienne aux heures de lassitude et vous défende au moment
du danger.

LE PREMIER SURVEILLANT
Un coup de maillet - • -
Vénérable Maître, le Frère (la Sœur) Compagnon est prêt(e) !

93

M134140
LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Un coup de maillet - • -
Mes Frères (Mes Sœurs), debout et à l’Ordre !
Frère (Sœur) Compagnon, voici l’instant du départ. Je ferai avec vous les
premiers pas. Faites face à l’Occident.
Le Vénérable Maître se rend auprès du Compagnon et s’adresse à lui (elle) :

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Frère (Sœur) Compagnon, nous vous avons confié les enseignements du


grade que nous a transmis l’antique Sagesse de l’Ordre.
Nous vous avons nanti(e) du bissac, des outils, d’un viatique et du bâton
des ouvriers voyageurs. Vous ne feriez que peu de progrès, cependant, si vous
n’étiez soutenu(e) par l’affection de tous vos Frères (et Sœurs). En gage de
celle-ci, il me reste à vous donner l’accolade fraternelle.
Après lui avoir donné l’accolade, le Vénérable Maître gardant la main sur son
épaule, lui dit :
Allez et que la Lumière de l’Étoile flamboyante illumine votre chemin.
Chant des adieux. (Texte fin de l’ouvrage)
Le Vénérable et le Compagnon (devant le Vénérable) vont vers l’Occident, une
fois arrivé(e)s entre les colonnes :
Et maintenant, mon Frère (ma Sœur) Compagnon, allez et puissiez-vous
revenir capable d’un chef d’œuvre digne d’un Maître.
Le Couvreur ouvre la porte, le Compagnon sort du Temple. Le Vénérable regagne
son plateau.
(Reprise de la fin de la cérémonie d’élévation au grade de Compagnon)

LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Prenez place mes Frères (mes Sœurs).


Mes Frères (et mes Sœurs), nous allons procéder maintenant à la clôture
des Travaux.

94

M134140
INSTRUCTION AU DEUXIÈME DEGRÉ
Lorsque cette Instruction sera donnée en Loge de Compagnons, le Premier
Surveillant fera les demandes et le Second Surveillant donnera les réponses.

D Êtes-vous Compagnon ?

R J’ai vu l’Étoile flamboyante.

D Pourquoi vous êtes-vous fait recevoir Compagnon ?

R Pour connaître la Lettre G.

D Que signifie cette Lettre ?

R Cette Lettre signifie Géométrie et peut recevoir d’autres interprétations


nombreuses.

D Comment avez-vous été reçu(e) Compagnon ?

R En passant de la perpendiculaire au niveau.

D Quelqu’un s’est-il opposé à votre passage ?

R Le Frère (La Sœur) Couvreur voulait me faire retourner en arrière, mais


j’ai triomphé par ma persévérance et j’ai reçu le mot de passe et la marque
de l’équerre.

D Qu’avez-vous fait après cela ?

R J’ai été introduit(e) dans la Loge de Compagnons et j’ai fait cinq voyages.
J’ai vu ensuite l’Étoile flamboyante.

95

M134140
D Comment s’est terminée votre réception ?
R J’ai prêté serment, le Vénérable Maître m’a créé(e) Compagnon et j’ai
pris place en tête du premier rang de la Colonne du Midi.

D Comment se reconnaissent les Compagnons francs-­maçons ?


R Par des signes, mots et attouchement.

D Exécutez le signe de Compagnon.


R (Le Second Surveillant exécute).

D Que signifie ce signe ?


R Ce signe est ternaire. Sa première partie est appelée « signe de
salutation ». Sa deuxième partie « signe de fidélité ». Sa troisième partie
« signe pénal » dont la signification est « Je préférerais m’arracher le cœur
plutôt que de révéler indûment les secrets qui m’ont été confiés ».

D Donnez-moi le mot de passe du Compagnon.


R S…

D Que signifie-t-il ?
R II signifie « épi » et il est représenté par un épi de blé à côté d’un cours
d’eau, allusion à un épisode relaté par la Bible au Livre des Juges
(XII-5-6).
Cet épisode, interprété symboliquement, pourrait signifier qu’il ne suffit
pas de connaître les mots maçonniques pour être des initiés véritables.
Il s’agit d’en pénétrer le sens profond car celui qui ne connaît que les
mots ne possède pas pour autant le Secret maçonnique. On peut voir
aussi dans le mot de passe une allusion aux Mystères d’Eleusis où l’épi
de blé était le symbole d’immortalité.

D Donnez-moi le mot sacré.


R II m’a été enseigné d’être prudent(e) dans ce degré comme dans le degré
précédent. Je ne puis le prononcer, mais seulement l’épeler.

96

M134140
D Donnez-moi la première lettre et je vous donnerai la seconde.
R J.
X
X
(On donne le mot en répétant.)
Ensemble : J…N.

D Que signifie ce mot ?


R II dérive de la colonne qui était placée à l’extérieur du Temple de
Salomon, à droite de la porte d’entrée et il signifie : « Il établira ».

D Où se tiennent les Compagnons en Loge ?


R Au deuxième rang de la Colonne du Midi.

D Sur quoi travaillent-ils ?


R Sur la pierre cubique.

D Par quel instrument d’architecture avez-vous été éprouvé(e) lors de votre


réception au deuxième degré ?
R Par l’équerre.

D Que signifie la marche du Compagnon ?


R Une de ses interprétations est solaire. Elle figure alors la marche du
Soleil, représentée par le Compagnon, ascendante d’abord par les trois
premiers pas d’Apprenti et descendante ensuite dès le solstice d’été par
les deux pas suivants qui caractérisent le deuxième degré.
Ces pas peuvent aussi faire allusion à la montée de l’escalier tournant
qui, dans le Temple de Salomon, conduisait à la Chambre du Milieu.
Ils peuvent symboliser aussi l’initiative laissée au Compagnon de s’écarter
de la ligne de l’Apprenti pour explorer le monde extérieur, à la condition
toutefois qu’il sache revenir à la règle et suivre toujours sa marche vers
l’Étoile.

97

M134140
D À quelle heure commencent les Travaux des Compagnons ?
R À midi.

D À quelle heure se terminent-ils ?


R À minuit.

D Quelle est la signification de cela ?


R En tant que rite solaire, notre rituel ouvre les Travaux lorsque l’astre du
jour est à son maximum de puissance et les continue jusqu’à son
épuisement apparent.
On peut comprendre aussi que la recherche de la Vérité, qui est l’objet
primordial du Travail initiatique, ne saurait être pratiquée avec fruit dès
le matin de notre vie intellectuelle. Nous ne discernons judicieusement
qu’au midi de notre vie alors qu’ayant acquis le contrôle de nos facultés,
nous parvenons à la maturité de la pensée. Une fois consacrés au Grand
Œuvre, nous ne cesserons de travailler jusqu’à notre minuit, terme de
notre séjour terrestre.

D Avez-vous reçu votre salaire ?


R Je suis content(e).

D Où l’avez-vous reçu ?
R À la Colonne J.

D N’attendez-vous plus rien de vos Frères (et Sœurs) ?


R J’attends l’heure où, étant suffisamment instruit(e) de ce que doit savoir
un Compagnon, je serai jugé(e) digne d’être admis(e) parmi les Maîtres.

LE PREMIER SURVEILLANT

Vénérable Maître, l’Instruction du deuxième degré est terminée.


Pause
LE VÉNÉRABLE MAÎTRE

Frère (Sœur) Grand Expert, veuillez compléter cette Instruction par le Mémento
du grade. Vous exécuterez les signes et la marche au fur et à mesure de leur explication.
Le Grand Expert se place à l’Ordre entre les colonnes et procède comme suit.

98

M134140
MÉMENTO DU DEUXIÈME DEGRÉ

Le Grand Expert énoncera et exécutera successivement :

LE MOT DE PASSE : « S…H ».

LE SIGNE D’ORDRE : On se met à l’Ordre par deux mouvements si-


multanés, le premier consiste à élever la main gauche à la hauteur de la tête,
le bras gauche étant disposé en équerre, la main gauche ouverte, la paume en
avant, les quatre doigts rapprochés et le pouce formant équerre. Il est appelé
« signe de salutation ». Le deuxième mouvement consiste à porter la main
droite sur le cœur, les doigts arrondis, comme pour le saisir. Il est appelé
« signe de fidélité ».

LE SIGNE PÉNAL OU DE RECONNAISSANCE : Étant à l’Ordre


comme ci-dessus, on retire horizontalement la main droite vers le flanc droit
en la laissant tomber verticalement, au même moment on abaisse le bras
gauche le long du corps.

LA MARCHE : Étant à l’Ordre d’Apprenti, on fait les trois pas de ce grade


en partant du pied gauche. On salue successivement le Vénérable Maître et
les deux Surveillants par le signe de reconnaissance d’Apprenti. Ensuite, on
se met à l’Ordre de Compagnon et on exécute un pas en avant vers la droite
en avançant le pied droit et en ramenant ensuite le pied gauche contre le
pied droit, talon contre talon, en formant une équerre, ensuite, on déplace le
pied gauche en avant vers la gauche pour rejoindre l’alignement initial et on
ramène le pied droit contre le pied gauche, talon contre talon, en formant une
équerre. En cette position, on exécute le signe pénal du Compagnon.

L’ATTOUCHEMENT : II est donné en se prenant réciproquement la


main droite et en exécutant une pression marquée avec le pouce recourbé
entre les jointures de l’index et du médius qui unissent ces doigts à la main.

L’Expert l’exécute avec le Premier Surveillant.

Cet attouchement constitue la demande du mot sacré qui doit être donné
avec les mêmes précautions que dans le grade précédent, c’est-à-dire jamais en
entier, mais seulement par lettres.

99

M134140
LE MOT SACRÉ : Le Frère auquel (La Sœur à laquelle) on demande ce
mot de la façon que je viens d’indiquer, doit répondre :
« II m’a été appris d’être prudent(e) dans ce degré, tout comme dans le
précédent, je ne puis le prononcer, mais seulement l’épeler ».
Le demandeur dira alors :
Donnez-moi la première lettre et je vous donnerai la suivante » :
Le Premier Surveillant : J
Le Grand Expert : X
Le Premier Surveillant : X
Le Grand Expert : X
Le Premier Surveillant : X
Ensemble : J… N
Ce mot dérive de la colonne qui était placée à droite de l’entrée du Temple
de Salomon et sa signification est « II établira ».
LA BATTERIE : •-•-•-•-•
L’acclamation suit la batterie.
L’ACCLAMATION : HOUZZAI - HOUZZAI - HOUZZAI
LIBERTÉ - ÉGALITÉ – FRATERNITÉ
L’ÂGE : Cinq ans.
LA DURÉE DU TRAVAIL : De midi à minuit.
L’HABILLEMENT : Un tablier de peau blanche dont la bavette est rabat-
tue.
(Le tablier peut être bordé d’un fin liseré rouge avec une Étoile flamboyante
rouge et la lettre G en son centre, placée sur la bavette rabattue).
Fin de l’exposé du Grand Expert, qui saluera le Vénérable Maître par le signe
ternaire et regagnera rituellement sa place.

100

M134140
GRAND ORIENT DE FRANCE
Puissance Symbolique Régulière Souveraine

LIBERTÉ - ÉGALITÉ - FRATERNITÉ

CAHIER DU DEGRÉ
DE MAÎTRE
AU RITE ÉCOSSAIS ANCIEN ACCEPTÉ

RITUEL DE RÉFÉRENCE

6016

M134140
Tableau de Loge du degré de Maître au Rite Écossais Ancien Accepté

M134140
TRAVAUX ORDINAIRES

I - OUVERTURE DES TRAVAUX


AU TROISIÈME DEGRÉ SYMBOLIQUE

Le Grand Expert et le Maître des Cérémonies installent le Temple au troi-


sième degré symbolique : tapis de Loge, équerre sous compas, tentures noires et sept
bougies sur le plateau du Vénérable Maître. Il ne reste qu’une seule Étoile allumée
autour du pavé mosaïque, celle du Vénérable Maître. À partir de ce moment, le
Vénérable Maître prend le titre de Très Respectable et les autres Frères (et Sœurs)
celui de Vénérable Maître. Ils (Elles) mettent leurs chapeaux.

LE TRÈS RESPECTABLE

Vénérable Maître Premier Surveillant, avez-vous d’autres connaissances en


Maçonnerie ?

LE PREMIER SURVEILLANT

Éprouvez-moi.

LE TRÈS RESPECTABLE

Par quel instrument d’architecture demandez-vous à être éprouvé(e) ?

LE PREMIER SURVEILLANT

Par l’équerre et le compas.

LE TRÈS RESPECTABLE

Seriez-vous Maître maçon ?

LE PREMIER SURVEILLANT

L’acacia m’est connu.

LE TRÈS RESPECTABLE

Vénérable Maître Premier Surveillant, quel est votre devoir en Chambre


du Milieu ?

103

M134140
LE PREMIER SURVEILLANT

C’est de m’assurer que tous les Maçons présents sont Maîtres.


LE TRÈS RESPECTABLE

Assurez-vous-en donc, Vénérable Maître Premier Surveillant, et rendez-


m’en compte.
Vénérable Maître des Cérémonies, veuillez précéder le Vénérable Maître
Premier Surveillant.
Un coup de maillet - • -
Debout et à l’Ordre, Vénérables Maîtres, mes Frères (et mes Sœurs) !
Le Premier Surveillant parcourt les colonnes ; les Frères (et les Sœurs) présents
sur les colonnes se lèvent, face à l’Est, et se mettent à l’Ordre à son passage. Puis,
le Premier Surveillant regagne son plateau. Le Maître des Cérémonies en fait
autant.

LE PREMIER SURVEILLANT

Un coup de maillet - • -
Très Respectable, les Frères (et les Sœurs) qui décorent les Colonnes du
Septentrion et du Midi sont Maîtres maçons.

LE TRÈS RESPECTABLE

Un coup de maillet - • -
Les Frères (et Sœurs) qui siègent à l’Orient se lèvent et se mettent à l’Ordre.
Je reconnais, également, pour Vénérables Maîtres les Frères (et les Sœurs)
qui sont à l’Orient.
Trois fois trois coups de maillet - • • • - • • • - • • • -
Chacun(e) des deux Surveillants répète cette batterie.

LE TRÈS RESPECTABLE

Un coup de maillet - • -
Les Travaux sont ouverts en Chambre du Milieu.
À moi, Vénérables Maîtres, mes Frères (et mes Sœurs) par le signe, la
batterie et l’acclamation :
-•••-•••-•••-
- HOUZZAI-HOUZZAI-HOUZZAI
- LIBERTÉ – ÉGALITÉ – FRATERNITÉ
Un coup de maillet - • -

104

M134140
Prenez place, Vénérables Maîtres, mes Frères (et mes Sœurs).

Vénérable Maître Secrétaire, veuillez donner lecture de la Planche tracée


dans nos derniers Travaux en Chambre du Milieu.

Le Secrétaire fait cette lecture.

LE TRÈS RESPECTABLE

Un coup de maillet - • -

Vénérables Maîtres, mes Frères (et mes Sœurs), avez-vous quelque


observation à formuler sur la rédaction de la Planche tracée dans nos derniers
Travaux ?

LE PREMIER SURVEILLANT

Un coup de maillet - • -

Très Respectable, le silence règne sur l’une et l’autre colonne.

LE TRÈS RESPECTABLE

J’invite le Vénérable Maître Orateur à donner ses conclusions.

L’Orateur donne ses conclusions.

L’ORATEUR

Je suis favorable (ou défavorable) à l’adoption.

(En tenant compte, éventuellement, des modifications demandées).

LE TRÈS RESPECTABLE

Que ceux qui approuvent les conclusions du Vénérable Maître Orateur le


manifestent en levant la main à mon coup de maillet.

Un coup de maillet - • -

Avis contraires ?

Un coup de maillet - • -

La Planche tracée de nos derniers Travaux est adoptée (ou rejetée), il en


sera fait mention dans celle du jour.

Le Secrétaire présente la Planche tracée à la signature du Très Respectable et de


l’Orateur.
LE TRÈS RESPECTABLE

L’ordre du jour appelle…

105

M134140
II - FERMETURE DES TRAVAUX
EN CHAMBRE DU MILIEU

LE TRÈS RESPECTABLE

Un coup de maillet - • -

Vénérables Maîtres, mes Frères (et mes Sœurs), quelqu’un d’entre vous
a-t-il quelque chose à proposer dans l’intérêt de ce Respectable Atelier du
troisième degré ?

Si personne ne demande plus la parole…

LE PREMIER SURVEILLANT

Très Respectable, le silence règne sur l’une et l’autre colonne.

LE TRÈS RESPECTABLE

Vénérable Maître Second Surveillant, d’où venez-vous ?

LE SECOND SURVEILLANT

Très Respectable, je viens de l’Occident, où nous avons cherché les mots


véritables du Maître maçon.

LE TRÈS RESPECTABLE

Vénérable Maître, Premier Surveillant, les avez-vous trouvés ?

LE PREMIER SURVEILLANT

Non pas, Très Respectable, mais nous vous apportons les mots substitués,
que nous désirons soumettre à votre approbation.

LE TRÈS RESPECTABLE

Faites en sorte que les mots substitués me soient communiqués régulière-


ment.

Les deux Surveillants quittent leur plateau, se placent à l’Ordre avant le pavé
mosaïque, se faisant face. Le Second Surveillant s’approche du Premier Sur-
veillant ; celui-ci (celle-ci) lui donne l’attouchement de Maître et lui commu-
nique alors à l’oreille le mot de passe des Maîtres (T...). Ensuite, il exécute avec le
Premier Surveillant les 5 points parfaits de la Maîtrise et dans cette position, il
(elle) lui donne à l’une et à l’autre oreille le mot sacré des Maîtres (B...).

Le Premier Surveillant s’avance alors rituellement dextrorsum, jusqu’au pied


des marches de l’Orient et s’y arrête, à l’Ordre.

106

M134140
Le Second Surveillant regagne son plateau. Le Premier Surveillant fait le signe
pénal et dit :

LE PREMIER SURVEILLANT

Très Respectable, veuillez recevoir de moi les mots substitués du Maître


maçon.
Il (Elle) se met à l’Ordre, monte les marches de l’Orient et s’approche du pla-
teau du Très Respectable.
Le Très Respectable quitte son plateau, s’approche du Premier Surveillant qui
lui donne le mot de passe (T...). Ensuite il (elle) exécute avec le Très Respectable les
5 points parfaits de la Maîtrise et dans cette position, il (elle) lui donne à l’une et
à l’autre oreille le mot sacré des Maîtres (B...).
Le Très Respectable et le Premier Surveillant regagnent leurs plateaux.

LE TRÈS RESPECTABLE

Un coup de maillet - • -
Vénérables Maîtres, les mots substitués du Maître Maçon m’ont été com-
muniqués régulièrement.
Je les approuve, les confirme et déclare qu’ils désigneront désormais tous les
Maîtres maçons du monde entier, jusqu’à ce que les mots véritables puissent
être retrouvés.
Pause
LE TRÈS RESPECTABLE

Vénérable Maître Premier Surveillant, où les Maîtres maçons reçoivent-ils


leur salaire ?

LE PREMIER SURVEILLANT

En Chambre du Milieu, Très Respectable.

LE TRÈS RESPECTABLE

Vénérable Maître Premier Surveillant, à quelle heure les Maîtres maçons


ont-ils coutume de clore leurs Travaux ?

LE PREMIER SURVEILLANT

À minuit, Très Respectable.

LE TRÈS RESPECTABLE

Vénérable Maître Premier Surveillant, quelle heure est-il ?

107

M134140
LE PREMIER SURVEILLANT

Il est minuit, Très Respectable.

LE TRÈS RESPECTABLE

Puisqu’il est l’heure, nous allons clore nos Travaux en Chambre du Milieu.
Coups de maillet - • • • - • • • - • • • -
répétés par le Premier Surveillant puis par le Second Surveillant.

LE TRÈS RESPECTABLE

Un coup de maillet - • -
Debout et à l’Ordre Vénérables Maîtres, mes Frères (et mes Sœurs) !
À moi par le signe, la batterie et l’acclamation :
-•••-•••-•••-
- HOUZZAI-HOUZZAI-HOUZZAI
- LIBERTÉ – ÉGALITÉ – FRATERNITÉ
Prenez place mes Frères (et mes Sœurs).
Les Travaux sont fermés en Chambre du Milieu.
Vénérables Maîtres, mes Frères (mes Sœurs) Grand Expert et Maître
des Cérémonies, veuillez disposer le Temple pour le travail en Chambre de
Compagnons.
Le Grand Expert et le Maître des Cérémonies installent le Temple au
deuxième degré symbolique : tapis de Loge, équerre et compas entrelacés et cinq
bougies sur le plateau du Très Respectable.
Cela fait…

LE TRÈS RESPECTABLE

Faites éventuellement rentrer nos Frères (et Sœurs) Compagnons.


À mon coup de maillet, nous allons reprendre les Travaux en Loge de
Compagnon.

108

M134140
CÉRÉMONIE D’ÉLÉVATION
À LA MAÎTRISE

DÉCORATION DU TEMPLE
Au préalable, le (la) candidat(e) est conduit(e) dans le Cabinet de réflexion,
revêtu(e) du tablier de Compagnon.

Le Temple est tendu de noir et n’est éclairé que par trois Étoiles (le Très
Respectable et les deux Surveillants) voilées, de manière à ne laisser aucune
clarté à l’intérieur du Temple.

Au centre de la Loge est une planche peu élevée et sur laquelle est étendu(e)
le dernier Maître reçu(e), recouvert(e) d’un drap noir, les pieds tournés vers
l’Orient.

Tous les Maîtres sont assis sur les colonnes du Hikkal. Ils ( E l l e s ) conservent
leur chapeau sur la tête. Ils (Elles) tiennent à la main un glaive dont la pointe
est tournée vers la terre, leurs décors sont retournés à l’exception du Très
Respectable et des deux Surveillants.

Le Très Respectable est assis(e) au pied des marches. Un voile noir sépare le
Debhir du Hikkal.

Une petite table, sur laquelle est une lanterne qui l’éclaire, est placée à gauche
du Très Respectable.

Les maillets sont garnis d’une étoffe noire pour en amortir le son.

On observe le plus profond silence.

LE TRÈS RESPECTABLE

Un coup de maillet - • -
Vénérables Maîtres, mes Frères (et mes Sœurs), le Compagnon N......... est
proposé(e) à une élévation au troisième degré symbolique.
Il (Elle) va être introduit(e) dans la Chambre du Milieu.
Mais je crois devoir, encore une fois, vous demander votre assentiment
avant de l’admettre aux épreuves.
Jugez-vous, Vénérables Maîtres, mes Frères (et mes Sœurs), que ce Com-
pagnon est assez instruit(e) et qu’il (elle) réunit les qualités nécessaires pour
être élevé(e) au grade de Maître. Vénérables Maîtres Premier et Second Sur-
veillants, veuillez à ce sujet, consulter les Vénérables Maîtres qui siègent sur
vos colonnes.

109

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LE PREMIER SURVEILLANT

Un coup de maillet - • -
Vénérables Maîtres qui décorez la Colonne du Midi, quelqu’un d’entre
vous demande-t-il la parole sur l’élévation au troisième degré symbolique du
Compagnon N….. ?

LE SECOND SURVEILLANT

Un coup de maillet - • -
Vénérables Maîtres qui décorez la Colonne du Septentrion, quelqu’un
d’entre vous demande-t-il la parole sur l’élévation au troisième degré symbo-
lique du Compagnon N….. ?
Si personne ne demande plus la parole…

LE PREMIER SURVEILLANT

Très Respectable, le silence règne sur l’une et l’autre colonne.

LE TRÈS RESPECTABLE

Il en est de même à l’Orient.


Vénérable Maître Grand Expert, veuillez introduire le Compagnon N…
dans le Temple.
Deux Grands Experts armé(e)s de glaives sortent du Temple. Sans dire un
mot, ils (elles) saisissent chacun(e) par un bras le (la) récipiendaire et l’amènent
à la porte du Temple où ils (elles) frappent en Compagnon, et ils (elles) placent
le (la) récipiendaire le dos à la porte.

LE PREMIER SURVEILLANT

Très Respectable, on frappe à la porte du Temple en Compagnon.


Le Couvreur entrouvre la porte.

LE TRÈS RESPECTABLE

Un coup de maillet - • -
Quel est ce Compagnon assez téméraire pour oser pénétrer en ces lieux ?
Vient-il (elle) insulter à notre douleur ? Vénérable Maître Premier Surveil-
lant, voyez quel est ce Compagnon et demandez-lui ce qu’il (elle) veut.

LE PREMIER SURVEILLANT

Un coup de maillet - • -
Vénérable Maître Second Surveillant, voyez quel est le Compagnon qui
frappe et sachez ce qu’il (qu’elle) veut.

110

M134140
LE SECOND SURVEILLANT

Un coup de maillet - • -
Vénérable Maître Gardien du Temple, voyez quel est le Compagnon qui
se présente.

LE COUVREUR

Qui est là ?

LE GRAND EXPERT

(Du dehors)
Nous vous amenons un Compagnon que nous avons surpris(e) aux abords
du Temple et qui paraissait plongé(e) dans une profonde méditation.

LE TRÈS RESPECTABLE

Hélas ! Mes Frères (et mes Sœurs), c’est peut-être un des coupables du
meurtre que nous déplorons.
Vénérable Maître Grand Expert, donnez-nous son nom, son âge et son
métier.

LE GRAND EXPERT

Très Respectable, c’est le Frère (la Sœur) N.…, il (elle) est âgé(e) de cinq
ans et est Compagnon maçon dans ce Respectable Atelier.

LE TRÈS RESPECTABLE

Que faisait-il (elle) dans le lieu où il (elle) a été surpris(e) ?


Quel était le sujet de ses méditations ?
Comment a-t-il (elle) osé pénétrer dans ce lieu et par où est-il (elle) passé(e) ?

LE GRAND EXPERT

Ce que je sais, c’est qu’il (elle) a gravi un escalier tournant composé de trois
et de cinq marches séparées par un repos.
Cet ouvrier encouragé(e) par les témoignages de satisfaction qu’il (elle) a
reçus de ses Maîtres, a conçu l’espoir d’obtenir la récompense de son travail,
et d’être admis(e) dans la Chambre du Milieu.

LE TRÈS RESPECTABLE

Comment ose-t-il (elle) l’espérer ?

111

M134140
LE GRAND EXPERT

Avec l’aide du Grand Architecte de l’Univers, (ad libitum), l’assistance de


l’équerre et du compas, et le bénéfice du mot de passe.

LE COUVREUR

Compagnon ……………, donnez-moi le mot de passe des Maîtres.


(On aura pris soin de transmettre le mot de passe de Maître (T...) avant son
entrée dans le Temple.)

LE (LA) RÉCIPIENDAIRE

T...

LE COUVREUR

Très Respectable, le Compagnon ………….. est en possession du mot de


passe des Maîtres.

LE TRÈS RESPECTABLE

Un coup de maillet - • -
Puisqu’il en est ainsi, introduisez le Compagnon dans le Temple.
On introduit le (la) récipiendaire en le (la) faisant marcher à reculons, le dos
tourné vers l’Orient. Il (Elle) est retenu(e) entre les colonnes par les deux Grands
Experts qui le (la) tiennent chacun(e) par un bras.
Le Couvreur referme la porte.
Après un silence…

LE TRÈS RESPECTABLE

Compagnon, avez-vous bien réfléchi à la demande que vous faites ? Avez-


vous les mains pures ? Votre conscience est-elle tranquille ?
Une grande calamité, mon Frère (ma Sœur), a frappé la Maçonnerie et
c’est à ses propres enfants qu’elle attribue les malheurs qui l’accablent. Ceux
qu’elle a comblés de ses bienfaits l’ont indignement trahie.
Avez-vous toujours fidèlement rempli les devoirs d’un franc-maçon ? Soyez
sincère. La vérité qui toujours se découvre, peut arriver jusqu’à nous et nous
aurions alors à punir deux crimes à la fois.
Prenez donc garde à vos paroles.
RÉPONSE DU (DE LA) RÉCIPIENDAIRE

112

M134140
LE TRÈS RESPECTABLE

Vénérable Maître Grand Expert, vérifiez les mains du Compagnon et


apportez-moi son tablier afin que je puisse m’assurer qu’il est pur et sans tache.
Le Grand Expert s’approche du (de la) récipiendaire, lui prend les mains et les
examine avec soin. Il (Elle) lui retire son tablier.

LE GRAND EXPERT

Les mains du Compagnon me paraissent pures. Je n’aperçois aucune


tache sur son tablier.
Le Maître des Cérémonies apporte le tablier au Très Respectable.

LE TRÈS RESPECTABLE

Un coup de maillet - • -
Vénérable Maître Grand Expert, faites tourner le Compagnon vers l’Orient.
Le Grand Expert exécute l’ordre. Le (La) récipiendaire peut voir le Maître
étendu(e). On lui laisse le temps de le (la) considérer.

LE TRÈS RESPECTABLE

Vous voyez, Compagnon, le sujet de notre deuil et de nos larmes. La lumière,


qui nous éclairait, a disparu. Un (Une) de nos Frères (Sœurs) est tombé(e)
sous les coups d’infâmes meurtriers et nous avons la triste certitude que les ou-
vriers qui ont commis le crime sont de la classe des Compagnons. Avez-vous eu
connaissance d’un complot formé contre notre Ordre et contre ses membres ?
RÉPONSE DU (DE LA) RÉCIPIENDAIRE

LE TRÈS RESPECTABLE

Eh bien, si vous êtes innocent(e) de ce crime, vous devez nous en donner


une preuve à l’instant.
Approchez-vous de ce cadavre à peine refroidi. Si vous n’êtes pas l’un(e)
des meurtriers, ni l’un (l’une) de leurs complices, vous ne devez pas craindre
que notre Frère (Sœur) se lève devant vous pour crier vengeance et vous mau-
dire.
Vénérable Maître Grand Expert, montrez au Compagnon comment il
(elle) doit s’y prendre.
Le Grand Expert fait avancer le (la) récipiendaire par la marche de Compa-
gnon de sorte qu’au dernier pas, il (elle) se trouve à la tête du Maître couché(e).
On met alors le (la) récipiendaire à l’Ordre de Maître. L’expert fait alors exécuter
le pas du Maître : un pas à droite, en portant le pied droit obliquement en avant et
à droite, et en ramenant le gauche contre le droit en équerre ; puis un pas à gauche,
en portant obliquement en avant et à gauche d’abord le pied gauche, qui décrit

113

M134140
une courbe pour enjamber le cercueil ; ensuite le droit, en le ramenant en équerre
contre le pied gauche ; finalement le (la) récipiendaire se place à nouveau sur la
ligne médiane, en portant obliquement, en avant et à droite, d’abord le pied droit,
ensuite le pied gauche qu’il (elle) rapproche en équerre, de manière à se placer au
pied du cadavre, qui se trouve maintenant derrière lui (elle).
Le (La) récipiendaire se retrouve devant les pieds du Maître couché(e). Celui-
ci (Celle-ci) se lève sans bruit et va reprendre sa place.

LE TRÈS RESPECTABLE

Vénérable Maître Premier Surveillant, vous n’avez rien remarqué d’anor-


mal pendant la marche du Compagnon ?

LE PREMIER SURVEILLANT

Non, Très Respectable.

LE TRÈS RESPECTABLE

Compagnon, puisque cette première épreuve vous a été favorable, notre


confiance commence à renaître.
Nous allons bientôt vous révéler les circonstances du crime inouï, qui a
jeté la consternation parmi les francs­-maçons.
Mais, vous devez vous engager à ne rien révéler de ce que vous allez
apprendre ni aux profanes, ni aux Apprentis, ni même aux Compagnons,
vos Frères (et Sœurs), que vous soyez admis(e) ou non dans nos rangs.
Le promettez-vous solennellement sur votre foi maçonnique ?
RÉPONSE DU (DE LA) RÉCIPIENDAIRE
Les deux Grands Experts quittent le (la) récipiendaire.

LE TRÈS RESPECTABLE

Nous nous reposons sur la foi maçonnique que vous avez invoquée.
Écoutez-moi donc avec attention.
Les deux Surveillants s’avancent près du (de la) récipiendaire et se tiennent un
peu en arrière de lui (d’elle). Le Premier tient à la main un levier, le Second une
règle.

LE TRÈS RESPECTABLE

Le Maçon que nous pleurons est notre Respectable Maître HIRAM, celui
qui nous éclairait dans nos Travaux, qui nous consolait dans nos afflictions
et qui, dans nos tribulations, soutenait notre courage. Il a péri, victime du
plus détestable des crimes. La Maçonnerie avait conçu le dessein d’élever un
Temple.

114

M134140
Ce Temple devait être double : le Temple intérieur par lequel le Maçon se
parachève lui-même et le Temple extérieur par lequel la Maçonnerie se projette
dans le monde.

Hiram, savant dans l’art d’Architecture comme dans la manipulation du


bois, de la pierre et des métaux, fut choisi pour édifier ce Temple et diriger les
ouvriers dont il fut nommé Maître. Bientôt l’édifice, presque achevé, allait être
digne du but que se proposait la franc-maçonnerie, mais les ennemis de l’Ordre
maçonnique, jaloux des succès d’Hiram, leur Maître, voulurent lui arracher ses
secrets, afin de pouvoir continuer et terminer eux-mêmes l’œuvre commencée.
Ils n’ignoraient pas avec quel scrupule le Maître gardait les secrets qui lui avaient
été confiés pour le succès de l’entreprise. Ils résolurent de l’attaquer. Afin d’avoir
un prétexte pour l’éloigner ou lui donner la mort, ils suscitèrent, contre notre
Respectable Maître, trois misérables, déjà initiés aux premiers secrets de l’Art.
Ils persuadèrent ces ouvriers, animés de pensées ambitieuses, qu’ils étaient trop
instruits pour demeurer dans les rangs inférieurs.

Dès lors, l’ordre nécessaire dans toutes les sociétés fut, pour ces hommes
corrompus, un joug insupportable. Ils virent avec envie ceux que leur talent
et leur vertu avaient mis au-dessus d’eux et qui étaient admis dans la Chambre
du Milieu. Ils résolurent de pénétrer dans ce lieu sacré et de s’y introduire, de
gré ou de force. Comme ils ne pouvaient atteindre ce but sans avoir en leur
possession le mot sacré des Maîtres, ils se concertèrent sur les moyens de l’arra-
cher à notre Maître Hiram. Ils résolurent d’intimider Hiram afin d’obtenir ce
mot, par la crainte. Ils attendirent l’instant où, à la chute du jour, les ouvriers,
ayant rempli leur tâche, quittaient l’Atelier pour prendre leur repos. Le Maître,
qui demeurait toujours le dernier, se trouvait seul, et, par conséquent, sans
défenseur.

Le Temple avait trois portes : l’une à l’Orient qui communiquait avec la


Chambre du Milieu et était réservée aux Maîtres, une autre au Sud et la troi-
sième à l’Ouest. Cette dernière servait d’entrée commune à tous les ouvriers.
C’était par là qu’Hiram avait coutume de se retirer après avoir inspecté une
dernière fois les travaux du jour.
Les trois complices se placèrent chacun à l’une de ces portes afin que, si le
Maître échappait à l’un, il ne pût éviter les autres.
Hiram sort de la Chambre du Milieu pour visiter les travaux et s’assurer,
comme de coutume, que ses plans ont été exécutés. Il aperçoit un des conju-
rés embusqué près de la porte et armé d’une règle pesante. Le Maître lui
demande pourquoi il n’a pas suivi les autres ouvriers et ce qu’il veut de lui.
Le Compagnon lui répond avec la plus grande audace : « Maître, il y a long-
temps que vous me retenez dans les rangs inférieurs. Je veux de l’avancement.
Admettez-moi au rang des Maîtres. »
Hiram dit : « Je ne puis, à moi seul, t’accorder cette faveur. Lorsque tu seras
suffisamment instruit, je me ferai un devoir de te proposer au Conseil des
Maîtres ».

115

M134140
« Je suis assez instruit, répond le téméraire, et je ne vous quitterai pas sans
avoir reçu le mot des Maîtres ».
« Insensé, dit Hiram, ce n’est pas ainsi que j’ai reçu le mot, ni qu’il doit se
demander. Travaille, persévère et tu en seras récompensé. »
Le Compagnon insiste et va jusqu’à la menace. Hiram, sans se laisser inti-
mider, lui répond qu’il ne peut obtenir par ce moyen la faveur qu’il sollicite et
l’engage à se retirer.
À cet instant, le furieux lui assène, sur la tête, un violent coup de règle.
Le coup est détourné par le geste que fait Hiram et la règle tombe sur l’épaule
du Maître.
Le Second Surveillant frappe de sa règle l’épaule droite du (de la) récipiendaire.
Hiram, justement inquiet, s’avance précipitamment pour sortir par la porte
du Sud. Mais, là aussi, il est arrêté par le deuxième des conjurés, qui lui
demande d’une manière encore plus menaçante le mot de Maître.
Hiram, voyant le danger, se hâte de gagner la porte de l’Ouest, en donnant
la même réponse. Cependant, il ne fuit pas assez promptement pour éviter un
coup de levier, que le misérable veut lui asséner sur la tête et qui l’atteint sur la
nuque.
Le Premier Surveillant donne, sur la nuque du (de la) récipiendaire, un coup
de levier.
Très étourdi par ce coup, le Maître se dirige, en chancelant vers la dernière
issue du Temple où il est arrêté par le troisième conjuré, qui lui demande le mot
des Maîtres.
«Plutôt la mort, dit Hiram, que de violer le secret qui m’a été confié.»
Au même instant, l’infâme le frappe au front d’un violent coup de maillet
qui le renverse sur le pavé du Temple.
En disant ces mots, le Très Respectable donne sur le front du (de la) récipiendaire
un coup de son maillet.
Au même instant, le Grand Expert et le Maître des Cérémonies renversent le Com-
pagnon sur la planche qui se trouve derrière lui (elle), le ( l a ) couvrent d’un drap
noir et posent son tablier sur son visage. Le Compagnon est dans la position de la
12e Lame du tarot (le Pendu), la tête vers l’Ouest, la jambe gauche étendue, le pied
vers l’Orient, la jambe droite repliée sous la jambe gauche, formant équerre, les
bras en équerre derrière le dos. On met à sa tête une branche d’acacia et à ses pieds
une équerre et un compas.
Le Très Respectable et les Surveillants reprennent leur place.

LE TRÈS RESPECTABLE

Ainsi périt l’homme juste, fidèle au devoir jusqu’à la mort.

116

M134140
Hélas ! mes Frères (et mes Sœurs), depuis le fatal moment qui nous a
privés du Maître, le monde est demeuré dans les Ténèbres. Tous les Travaux
ont été suspendus.
Ne pourrions-nous donc rien entreprendre pour recouvrer la Lumière ?
Ne perdons pas courage, mes Frères (et mes Sœurs) !
Cherchons les restes de notre Maître pour leur rendre les honneurs funèbres
qui leur sont dus. Pratiquons ses vertus, inspirons-nous de sa science, la
Lumière peut reparaître encore.
Voyagez, mes Frères (et mes Sœurs), de l’Occident à l’Orient et du
Septentrion au Midi, jusqu’à ce que vous ayez découvert le lieu sacré où les
meurtriers ont déposé le corps de notre Respectable Maître Hiram.
Les Surveillants prennent avec eux (elles) sept Maîtres et font, avec eux (elles),
trois fois le tour de la Loge. Au troisième tour, ils (elles) s’approchent du (de la)
récipiendaire.

LE SECOND SURVEILLANT
Cet acacia m’annonce une sépulture. Il n’y a pas longtemps qu’il est
planté. Peut-être ombrage-t-il le tombeau de notre Maître ?

LE PREMIER SURVEILLANT
Je vois une équerre et un compas qui ont été abandonnés. Je n’ai plus
aucun doute.
Gardons-nous de toucher à cette terre avant d’en avoir averti le Très
Respectable. Que trois d’entre nous demeurent ici, tandis que nous allons
rendre compte de notre découverte.
Trois Maîtres armé(e)s de glaives se placent autour de la planche, deux à
la tête et le troisième aux pieds tournés vers le corps.
Les Surveillants et les autres Maîtres retournent à leur place.

LE PREMIER SURVEILLANT
En voyageant vers l’Orient, nous avons aperçu, à la lueur du crépuscule, un
acacia qui ombrageait un tertre fraîchement remué.
Une équerre et un compas sur cette sépulture nous ont fait penser que
notre Respectable Maître Hiram reposait là. Nous vous informons de cette
découverte afin que vous veniez, avec nous, reconnaître si nos conjectures
sont fondées. Trois de nos Vénérables Maîtres sont resté(e)s pour garder le
lieu de la sépulture.

LE TRÈS RESPECTABLE
Mes Frères (et mes Sœurs), puissiez-vous avoir retrouvé le corps de notre
Maître bien aimé !

117

M134140
Ne tardons pas davantage. Conduisez-moi !
Le Très Respectable se lève, les Surveillants se joignent à lui (elle). Ils (Elles)
font le tour du Temple et viennent se placer à la tête du tertre. Alors, tous les
Maîtres, sans arme et à l’Ordre, se réunissent autour d’eux (elles).

LE SECOND SURVEILLANT

Je reconnais les Frères (et les Sœurs) auxquels nous avons confié la garde
de la sépulture.
Voici le signe qui nous a frappés. Voici l’acacia !

LE TRÈS RESPECTABLE

Approchons-nous.
Le Très Respectable s’approche du tertre et se place sur la droite. Il (Elle) a
à sa gauche les deux Surveillants ; le Très Respectable lève le tablier recouvrant
le visage du (de la) récipiendaire.

LE TRÈS RESPECTABLE

Oui, c’est bien lui, c’est l’Architecte.


Le Très Respectable élève les deux mains vers le ciel, et les laissant retomber sur
son tablier, dit :
Ah ! Seigneur.
Le Très Respectable écarte ensuite le drap et découvre le corps tout entier.
LE TRÈS RESPECTABLE

Hélas ! Je ne vois que trop par la manière dont il est placé et par les
outils abandonnés sur cette fosse quelle est la classe d’ouvriers où nous
devons chercher les coupables.
On croirait qu’il respire encore ! Son noble visage, respecté par la mort,
exprime le calme de la conscience et la paix de l’âme, tant l’empreinte de la
vertu était profondément gravée dans ses traits. Transportons dans l’enceinte
des Travaux ses restes si chers et si précieux, afin de leur donner une sépulture
digne de notre Maître.
Le Second Surveillant donne au (à la) récipiendaire l’attouchement d’Apprenti
et, feignant que le doigt lui échappe, dit :
BOAZ. La chair quitte les os. (ad libitum)
Le Premier Surveillant donne au ( à l a ) récipiendaire l’attouchement de
Compagnon et, feignant que le doigt lui échappe, dit :
JAKIN. Tout se désunit ! (ad libitum)

118

M134140
LE TRÈS RESPECTABLE

Ce n’est pas ainsi, mes Frères (et mes Sœurs), que vous parviendrez à relever
notre Maître.
Ne vous souvenez-vous pas que l’union fait la force et que, sans le
concours des autres, nous ne pouvons rien faire ?
À moi, mes Frères (et mes Sœurs) ! Aidez-moi !
Le Très Respectable se plaçant aux pieds du (de la) récipiendaire, se penche vers lui
(elle), le (la) prend par la main droite par la griffe de Maître et l’attirant à lui
(elle), aidé(e) par les deux Surveillants qui le (la) soulèvent, le (la) met debout
et le (la) reçoit par les cinq points parfaits de la Maîtrise et lui donne l’accolade
fraternelle en lui disant à voix basse :

MOHABON.

LE TRÈS RESPECTABLE

Le Maître est retrouvé. Il reparaît aussi radieux que jamais.


On rallume les lumières et le Temple est brillamment illuminé. On ouvre le
rideau séparant le Hikkal du Debhir. Tous les Maîtres remettent leurs décors à
l’endroit.
On retire sans bruit la planche. Tous les Frères (et les Sœurs) regagnent leur
place et le Très Respectable conduit le (la) récipiendaire au Debhir et le (la) fait
asseoir à sa droite.
LE TRÈS RESPECTABLE

Célébrons, mes Frères (et mes Sœurs), par des acclamations de joie cet
heureux jour qui ramène sur notre Atelier attristé depuis si longtemps, la
Lumière que nous avions crue à jamais perdue.
Notre Maître a revu le jour.
Il renaît dans la personne du Vénérable Maître N .........

LE PREMIER SURVEILLANT

Unissons-nous Vénérables Maîtres, mes Frères (et mes Sœurs), au Très


Respectable pour célébrer le retour de la Lumière et de la Vérité.

LE SECOND SURVEILLANT

Unissons-nous Vénérables Maîtres, mes Frères (et mes Sœurs), au Très


Respectable et au Premier Surveillant, pour célébrer le retour de la Lumière
et de la Vérité.

LE TRÈS RESPECTABLE

Un coup de maillet - • -

119

M134140
À moi, Vénérables Maîtres, mes Frères (et mes Sœurs), par le signe, la
batterie et l’acclamation :
-•••-•••-•••-
HOUZZAI-HOUZZAI-HOUZZAI
LIBERTÉ – ÉGALITÉ - FRATERNITÉ
Puis, s’adressant au (à la) récipiendaire :

Vous venez, mon Frère (ma Sœur), de représenter un personnage illustre


et justement vénéré parmi les Maçons. Il y a là un mythe symbolique que je
laisse à votre intelligence le soin de pénétrer. Vous êtes déjà trop instruit(e)
dans notre Art pour que je pense nécessaire de vous en dire davantage.
Lisez l’histoire des siècles passés et de l’époque contemporaine. Jetez les yeux
autour de vous. Vous verrez le talent méconnu, la science méprisée, la vertu
persécutée, l’ignorance, le fanatisme et l’ambition gouvernant le monde en-
tier. Détruire cet empire pour faire triompher la Vérité, la défendre contre des
ennemis intéressés à la proscrire, telle est la tâche des Maîtres maçons.

Tel est le devoir qu’ils doivent accomplir au péril même de leurs jours.

Le Maçon doit redoubler d’efforts pour s’instruire afin de se mettre en état


d’éclairer les autres. Il (Elle) doit être constamment debout pour combattre
les préjugés qui s’opposent au développement des connaissances humaines et
à leur propagation.

Qu’aucune erreur ne puisse plus résister au flambeau de la Lumière que


nos prédécesseurs ont déposé entre nos mains. Que l’Univers, éclairé
par nos Travaux, cesse enfin de gémir sous le joug honteux de l’esclavage où
voudrait le retenir l’ignorance.
Êtes-vous disposé(e) à coopérer avec vos Frères (et vos Sœurs) à cette hono-
rable mission ?
RÉPONSE DU (DE LA) RÉCIPIENDAIRE

LE TRÈS RESPECTABLE

Vous allez donc en prendre l’engagement et vous unir à nous par cette
promesse solennelle d’autant plus sacrée que vous ne l’aurez faite qu’avec une
parfaite connaissance des devoirs qu’elle vous impose.
Y consentez-vous ?
RÉPONSE DU (DE LA) RÉCIPIENDAIRE

LE TRÈS RESPECTABLE

Un coup de maillet - • -
Debout et à l’Ordre, Vénérables Maîtres, mes Frères (et mes Sœurs) !

120

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Vénérable Maître des Cérémonies, veuillez conduire le (la) récipiendaire
devant l’Autel.
Le Vénérable Maître des Cérémonies conduit le (la) récipiendaire au pied de
l’Autel, et le (la) fait mettre, les pieds en équerre, la main gauche sur le cœur ;
main droite dégantée étendue sur la Constitution et/ou le Livre de la Loi sacrée,
l’équerre et le compas.

LE TRÈS RESPECTABLE

Lisez la formule de votre Obligation :

LE (LA) RÉCIPIENDAIRE

Moi, N........., de ma libre volonté, en présence de tous les Vénérables


Maîtres réuni(e)s ici et à la face de tous les Maçons répandus sur le globe,
je promets sur l’honneur et sur ma foi maçonnique de remplir fidèlement
et avec zèle les obligations qui sont imposées par le grade de Maître qui va
m’être conféré.
Je promets, en outre, amitié et attachement à tous mes Frères (et mes
Sœurs).
Je m’engage à les secourir, selon mes facultés, dans leurs besoins.
Si je manque à cette promesse, que je sois déshonoré(e) à jamais.
LE TRÈS RESPECTABLE

Dites : « Je le promets ».

LE (LA) RÉCIPIENDAIRE

Je le promets.

LE TRÈS RESPECTABLE

Je prends acte de cette promesse solennelle.


Le Très Respectable posant son épée flamboyante au-dessus de la tête du (de
la) récipiendaire, frappe avec son maillet sur la lame les neuf coups de maillet et
dit :
AU NOM DE LA FRANC- MAÇONNERIE UNIVERSELLE, SOUS
LES AUSPICES DU G\O\D\F\,
À LA GLOIRE DU GRAND ARCHITECTE DE L’UNIVERS, (ad libi-
tum)
en vertu des pouvoirs que je tiens du libre choix des Maîtres de ce
Respectable Atelier, je vous reçois, crée et constitue Maître maçon, au
troisième degré du Rite Écossais Ancien Accepté, avec le pouvoir
d’instruire désormais les Apprentis et les Compagnons.

121

M134140
et, au nom de tous nos Vénérables Maîtres, je vous donne l’accolade fra-
ternelle.
Le Très Respectable donne au nouveau (à la nouvelle) Vénérable Maître
l’accolade par les cinq points parfaits de la Maîtrise.

LE TRÈS RESPECTABLE

Vénérable Maître des Cérémonies, veuillez revêtir le nouveau (la nouvelle)


Vénérable Maître des insignes du grade.
Le Maître des Cérémonies exécute l’ordre.

LE TRÈS RESPECTABLE

Un coup de maillet - • -
Prenez place, Vénérables Maîtres, mes Frères (et mes Sœurs).
S’adressant au nouveau (à la nouvelle) Vénérable Maître :
Il me reste à vous enseigner les mots, signes et attouchements du troisième
degré symbolique.
Le Grand Expert exécute les signes, l’attouchement et la marche pendant que
le Très Respectable les commente.

Signe d’Ordre :
Porter la main droite horizontalement ouverte, les doigts étendus et rap-
prochés, le pouce séparé formant équerre et appuyé contre le flanc gauche,
cependant que le plan de la main forme équerre avec le plan du corps.

Signe pénal :

Étant à l’Ordre, déplacer horizontalement la main droite de gauche à


droite, comme si l’on coupait le corps en deux parties ; puis laisser retomber
la main pendante.
Signe de reconnaissance (ou signe d’horreur):
Étant à l’Ordre, élever les deux mains vers le ciel, les doigts étendus et
séparés, et laisser retomber les mains sur le tablier.
Signe de détresse :
Ce signe ne doit être fait qu’en cas de péril grave et imminent. Il se fait en
élevant les deux mains dont les doigts sont entrelacés au-dessus de la tête, les
paumes tournées vers le haut, le pied droit en arrière, le buste renversé et en
disant : « À moi, les enfants de la Veuve ! ».

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M134140
Attouchement :
Il se fait par les cinq points parfaits de la Maîtrise.
1 - se prendre mutuellement le poignet en formant la griffe pour embrasser
la paume ;
2 - s’approcher réciproquement du pied droit par le côté intérieur ;
3 - se toucher genou droit contre genou droit ;
4 - rapprocher les poitrines du côté droit ;
5 - se poser réciproquement la main gauche sur l’épaule droite pour se
tenir plus étroitement et s’attirer l’un et l’autre.
Marche :
C’est celle que vous avez faite en enjambant le cercueil. (Voir schéma p. 60)
Batterie :
Elle est constituée de trois fois trois coups :
-•••-•••-•••-
Acclamation :
HOUZZAI - HOUZZAI- HOUZZAI
LIBERTÉ - ÉGALITÉ - FRATERNITÉ
Ses significations sont multiples.
Âge : Votre âge est de SEPT ans et plus.
Le mot de passe : TUBALCAÏN.
Le mot sacré : MOHABON.
On prononce alternativement les syllabes de ce mot sacré lorsque l’on a
formé les cinq points parfaits de la Maîtrise.
Habillement :
- Le tablier est blanc, bordé de rouge.
Au milieu du tablier, sont brodées les lettres MB qui sont celles du mot
sacré.
- Des gants blancs.
- Cordon bleu turquoise moiré bordé de rouge, porté en écharpe de droite
à gauche, ayant au bas une rosette rouge à laquelle est suspendu un bijou
formé d’une équerre sur laquelle se croise un compas ouvert à 25 degrés.
- une coiffure.

123

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Temps de Travail :
Comme aux grades précédents : de midi jusqu’à minuit. Si l’on vous pose
la question : « Êtes-vous Maçon ? »
Vous répondrez : « L’acacia m’est connu ».
Allez maintenant, Vénérable Maître, mon Frère (ma Sœur), vous faire
reconnaître par les Vénérables Maîtres Premier et Second Surveillants, à
l’aide des mots, signes et attouchements que je viens de vous enseigner.
Le Vénérable Maître des Cérémonies conduit le nouveau Vénérable Maître
aux Vénérables Maîtres Premier et Second Surveillants qui le (la) tuilent sommai-
rement au troisième degré symbolique.

LE PREMIER SURVEILLANT
Très Respectable, les mots, signes et attouchements du nouveau
Vénérable Maître sont justes et parfaits.

LE TRÈS RESPECTABLE
Vénérable Maître des Cérémonies, veuillez conduire le nouveau Vénérable
Maître entre les colonnes.

LE TRÈS RESPECTABLE
Un coup de maillet - • -
Debout et à l’Ordre, Vénérables Maîtres, mes Frères (et mes Sœurs) !
Vénérables Maîtres Premier et Second Surveillants, chacun(e) sur votre
colonne, veuillez proclamer comme je le fais au Debhir, notre Frère (Sœur)
N..… comme Vénérable Maître dans cette Respectable Loge. Invitez tous
nos Vénérables Maîtres à le (la) reconnaître pour tel(le) afin qu’il (elle)
exerce les droits et prérogatives attachés au troisième degré de la Maçonnerie,
dont il (elle) accepte tous les devoirs.

LE PREMIER SURVEILLANT
Un coup de maillet - • -

Vénérables Maîtres qui décorez la Colonne du Midi, le T∴R∴ vient de


proclamer le Frère (la Sœur) N..… présent(e) entre les colonnes comme Véné-
rable Maître dans cette Respectable Loge et vous invite à le (la) reconnaître
comme tel(le) à l’avenir.

LE SECOND SURVEILLANT
Un coup de maillet - • -
Vénérables Maîtres qui décorez la Colonne du Septentrion, le Très
Respectable et le Vénérable Maître Premier Surveillant viennent de procla-
mer le Frère (la Sœur) N..… présent(e) entre les colonnes comme Vénérable

124

M134140
Maître de cette Respectable Loge et vous invite à le (la) reconnaître comme
tel(le) à l’avenir.

LE TRÈS RESPECTABLE

Un coup de maillet - • -
Applaudissons, Vénérables Maîtres, mes Frères (et mes Sœurs) et réjouissons-
nous.
À moi, Vénérables Maîtres, mes Frères (et mes Sœurs) par le signe, la
batterie et l’acclamation :
-•••-•••-•••-
HOUZZAI - HOUZZAI - HOUZZAI
LIBERTÉ - ÉGALITÉ - FRATERNITÉ

LE TRÈS RESPECTABLE

La parole est au Vénérable Maître Orateur.


Discours du Vénérable Maître Orateur.
Retour à la Fermeture des Travaux en Chambre du Milieu.

125

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M134140
INSTRUCTION AU TROISIÈME DEGRÉ

D Êtes-vous Maître ?

R Éprouvez-moi, l’acacia m’est connu.

D Où avez-vous été reçu(e) ?

R Dans la Chambre du Milieu.

D Comment y êtes-vous parvenu(e) ?

R Par un escalier que j’ai monté par trois, cinq et sept.

D Qu’avez-vous vu ?

R Horreur, deuil et tristesse.

D N’avez-vous rien aperçu de plus ?

R Une lumière sombre éclairant le tombeau de notre Respectable Maître.

D De quelle grandeur était-il ?

R De trois pieds de largeur, de cinq de profondeur et sept de longueur.

D Qu’y avait-il dessus ?

R Une branche d’acacia, dans la partie supérieure, un triangle d’or le plus pur.

D Que vous est-il arrivé ?

R J’ai été soupçonné(e) d’un crime horrible.

D Qui vous a rassuré(e) ?

R Mon innocence.

127

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D Comment avez-vous été reçu(e) ?

R En passant de l’équerre au compas.

D Que cherchiez-vous dans cette route ?

R La parole de Maître, qui était perdue.

D Comment fut-elle perdue ?

R Par trois grands coups sous lesquels j’ai succombé.

D Qui vous a secouru(e) ?

R La main qui m’avait frappé(e).

D Qu’avez-vous appris ?

R Les circonstances de la mort de notre Respectable Maître Hiram, qui fut


assassiné dans le Temple par trois Compagnons qui voulaient lui arracher la
parole de Maître ou lui ôter la vie.

D Que firent les Maîtres pour se reconnaître après la mort de notre Respectable
Maître Hiram ?

R Ils convinrent que le premier mot qui serait prononcé et le premier signe qui
serait fait au moment de la découverte du corps d’Hiram, seraient substitués
aux anciens mot et signe.

D Quels furent les indices de la découverte du corps de notre Respectable


Maître ?

R L’aspect de la terre nouvellement remuée et une branche d’acacia.

D Que fit-on du corps après l’avoir trouvé ?

R Salomon le fit inhumer avec pompe.

D Qu’était le Maître Hiram ?

R Il était Tyrien et fils d’une veuve de la tribu de Nephtali.

D Quel est le nom d’un Maître maçon ?

R GABAON.

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D Comment voyagent les Maîtres ?

R De l’Occident à l’Orient et sur toute la surface de la Terre.

D Pourquoi ?

R Pour répandre la Lumière et rassembler ce qui est épars.

D Sur quoi travaillent les Maîtres ?

R Sur la planche à tracer.

D Où reçoivent-ils leur récompense ?

R Dans la Chambre du Milieu.

D Que signifient les neuf étoiles ?

R Le nombre de Maîtres envoyés à la recherche du corps d’Hiram.

D Si un Maître était perdu, où le trouveriez-vous ?

R Entre l’équerre et le compas.

D Quelles sont les véritables marques d’un Maître ?

R La Parole et les cinq points parfaits de la Maîtrise.

D Si un Maître se trouve en danger de la vie, que doit-il faire ?

R Le signe de détresse, en disant : A∴ M∴ L∴ E∴ D∴ L∴ V∴ !

D Comment se fait-il ?

R (On le fait)

D Pourquoi dit-on E∴ D∴ L∴ V∴ ?

R C’est que tous les Maçons se disent (sœurs et) frères d’Hiram qui était fils
d’une veuve.

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D Quel est l’âge d’un Maître ?

R Sept ans et plus.

D Pourquoi dites-vous sept ans et plus ?

R C’est que Salomon employa sept ans et plus à la construction du Temple.

D Quel est le mot de passe ?

R G…

D Que signifie-t-il ?

R C’est le nom de la montagne d’où Salomon fit tirer les pierres pour la
construction du Temple.

130

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MÉMENTO DU TROISIÈME DEGRÉ

ORDRE : Le bras droit plié en équerre ; la main droite ouverte, tenue


horizontalement, les quatre doigts étendus et rapprochés, le pouce écarté
en équerre et appuyé par le bout contre le flanc gauche ; le bras gauche
pendant le long du corps.
SIGNE ORDINAIRE : Dans cette position, tirer la main droite hori-
zontalement et la laisser tomber verticalement le long de la cuisse droite.
SIGNE D’HORREUR : Étant à l’Ordre, élever les deux mains
au-dessus de la tête, les paumes en avant, les doigts étendus et séparés : faire un
mouvement du buste et des bras en arrière, puis ramener le buste et laisser
tomber les deux bras.
SIGNE DE DÉTRESSE : Porter la jambe droite derrière la gauche ;
incliner le buste en arrière, ayant placé sur la tête les deux mains, jointes par
leurs doigts entrelacés, les paumes en haut et, dans cette position, s’écrier :
« À∴M∴L∴E∴D∴L∴V∴ ! ».
ATTOUCHEMENT :
1. Se prendre mutuellement la main droite, en formant la griffe avec
les doigts.
2. Se poser réciproquement la gauche sur l’épaule droite.
3. Approcher le pied droit contre le pied droit, par le côté
intérieur.
4. Faire se toucher les genoux droits.
5. Se rapprocher poitrine contre poitrine.
Ayant ainsi établi le contact des « cinq points parfaits de la franc-
maçonnerie », on prononce alternativement les trois syllabes du mot sacré, en
renversant trois fois les mains entrelacées.
MOT SACRÉ : Commence par un M, il signifie : « La chair quitte les os ».
MOT DE PASSE : Commence par un T.
MARCHE : Celle de Compagnon suivie de trois pas obliques, le pre-
mier à droite, le deuxième à gauche (comme pour enjamber un cercueil) et

131

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pour finir un pas de rassemblement du pied droit, pour se retrouver dans
la ligne médiane (voir schéma p. 60).
BATTERIE : Celle d’Apprenti répétée trois fois - • • • - • • • - • • • -
ACCLAMATION : Comme au premier grade en fin de batterie.
ÂGE : Sept ans et plus.
INSIGNES :
1. – Tablier blanc, bordé de rouge, ayant au milieu les lettres M B
en rouge.
2. – Cordon bleu turquoise moiré bordé de rouge, porté en écharpe
de droite à gauche, ayant au bas une rosette rouge à laquelle est suspendu un
bijou formé d’une équerre sur laquelle se croise un compas ouvert à 25 degrés.
3.- Gants blancs.

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CHANT DES ADIEUX
Auld Lang Syne

Chant écossais de Robert BURNS (1759-1796)


franc-maçon et républicain, marqué par les idées généreuses du XVIIIe s.

Couplet
Faut-il nous quitter sans espoir
Sans espoir de retour ?
Faut-il nous quitter sans espoir
De nous revoir un jour ?

Refrain
Ce n'est qu'un au revoir mes frères
Ce n'est qu'un au revoir
Oui, nous nous reverrons mes frères
Ce n'est qu'un au revoir.

Couplet
Amis, unis par cette chaîne
Autour du même jeu
Amis, unis par cette chaîne
Ne faisons point d'adieu.

Couplet
Car l'idéal qui nous rassemble
Vivra dans l'avenir
Car l'idéal qui nous rassemble
Saura nous réunir.

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ORDRE PROTOCOLAIRE
par date (depuis 2015) de création des Obédiences reconnues par le Grand Orient de France.

2015 Loge Nationale Mixte Française (France)

2013 Grand Orient de Thaïlande (Thaïlande)

2012 Grand Orient de Slovénie (Slovénie)

2012 Grande Loge de l’Alliance Maçonnique Française (France)

2010 Grande Loge de Malte (Malte)

2010 Grande Loge Mixte du Liban (Liban)

2010 Grande Loge Mixte Nationale (France)

2010 Grande Loge Traditionnelle et Symbolique d’Afrique (Sénégal)

2010 Grande Loge Patriotique du Pérou (Pérou)

2008 Grande Loge Symbolique du Portugal (Portugal)

2008 Grande Loge Féminine du Maroc (Maroc)

2007 Grand Orient Uni de la République d’Équateur (Équateur)

2007 Fédération Colombienne des Loges Maçonniques (Colombie)

2005 Grande Orient de Roumanie (Roumanie)

2005 Grande Loge Féminine d’Espagne (Espagne)

2005 Grande Loge Constitutionnelle de la République du Pérou (Pérou)

2003 Grande Loge du Centre du Pérou (Pérou)

2003 Grande Loge des Cultures et de la Spiritualité

2003 Fédération Memphis Misraïm (France)


Anciennement "Grande Loge Française de Memphis Misraïm"

2002 Gran Logia Hispana del Norte América (Pérou)

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2002 Grande Loge Féminine du Brésil (Brésil)

2002 Grande Loge Régulière du Monténégro (Monténégro)

2001 Grand Prieuré des Gaules (France)

2000 Grand Orient Fédéral de la République d’Argentine (Argentine)

2000 Grande Loge Mixte de Memphis Misraïm (France)

2000 Grand Orient du Congo Kinshasa (Congo)

2000 Grande Loge du Maroc (Maroc)

2000 Grand Orient du Congo Brazzaville (Congo)

1999 Grande Loge du Nord du Pérou (Pérou)

1998 Grand Orient de la Franc-maçonnerie d’Uruguay (Uruguay)

1997 Grand Rite Malagasy Féminin (Madagascar)

1997 Grand Orient de Pologne (Pologne)

1997 Grande Loge Féminine du Portugal (Portugal)

1995 Grande Loge Écossaise Réformée et Rectifiée d’Occitanie (France)

1993 Grande Loge Traditionnelle de France (France)

1992 Confédération des Grandes Loges Maçonniques du Pérou (Pérou)

1992 Grand Orient de Hongrie (Hongrie)

1991 Grande Loge Maçonnique Féminine de Turquie (Turquie)

1991 Grande Loge del Austro Equatoriano (Équateur)

1991 Grand Orient d'Uruguay (Uruguay)

1990 Grande Loge Régulière Française (France)

1989 Grande Eburnie (Côte d’Ivoire)

1989 Grand Orient de Colombie (Colombie)

1987 Grand Orient et Loge Associés du Congo (Congo)

1986 Grande Loge des Architectes de Aquario (Brésil)

1985 Grande Loge Centrale de Colombie (Colombie)

1985 Grande Loge Nationale du Canada (Canada)

1984 Grand Orient Latino Américain (Chili )

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1982 Grande Loge Mixte de France (France)

1981 Grande Loge Haïtienne de St Jean des Orients d’outre-mer (États-Unis.)

1981 Grande Loge Unida do Parana (Brésil)

1981 Grande Loge Féminine de Belgique (Belgique)

1980 Grande Loge Symbolique Espagnole (Espagne)

1979 Grand Orient du Mato Grosso du Sud (Brésil)

1978 Grande Loge des Cèdres (Liban)

1977 Grande Loge Orientale du Pérou (Pérou)

1976 George Washington Union (États-Unis)

1976 Grande Loge Féminine de Suisse (Suisse)

1976 Grande Loge Symbolique du Gabon (ex Grand Rite Équatorial)(Gabon)

1974 Ordre Initiatique et Traditionnel de l’Art Royal (France)

1974 Grande Loge Equinoxiale del Ecuador (Équateur)

1973 Grande Loge Mixte Universelle (France)

1973 Grande Loge Indépendante et Souveraine des Rites Unis (France)

1972 Confédération de la Maçonnerie du Brésil (COMAB) (Brésil)

1972 Grand Orient de Santa Catarina (Brésil)

1972 Grand Orient Indépendant du Rio Grande du Nord (Brésil)

1972 Grand Orient Rio Grande du Sud (Brésil)

1972 Grand Orient Autonome de Maranhao (Brésil)

1972 Grand Orient Confédéré de Ceara (Brésil)

1972 Grand Orient de Minas Gérais (Brésil)

1972 Grand Orient du Mato Grosso (Brésil)

1972 Grand Orient Indépendant de Paraiba (Brésil)

1972 Grand Orient du Parana (Brésil)

1972 Grand Orient Indépendant du Pernambuco (Brésil)

1972 Grand Orient Indépendant du Piau (Brésil)

1972 Grand Orient Indépendant de Rio de Janeiro (Brésil)

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1968 Grande Loge Maçonnique Mixte du Brésil (Brésil)

1968 Loge Nationale Française (France)

1967 Grand Bénin de la République du Bénin (Bénin)

1966 Sérénissime Grande Loge du R.E.A.A. du Pérou (Pérou)

1966 Grande Loge Libérale de Turquie (Turquie)

1965 Grande Loge Nationale de Porto Rico (Porto Rico)

1965 Grande Loge Féminine de Memphis Misraïm (France)

1962 Grand Rite Malgache (Madagascar)

1962 Grande Loge Unie du Cameroun (Cameroun)


Anciennement "Grand Orient et Loge Unis du Cameroun"

1961 Grand Orient Maçonnique Chilien (Chili)

1959 Grande Loge de Belgique (Belgique)

1959 Grand Orient du Luxembourg (Luxembourg)

1958 Grande Loge Nationale Incorporada de la République Dominicaine


(St-Domingue)

1958 Grande Loge Traditionnelle et Symbolique Opéra (France)

1955 Grand Orient d’Autriche (Autriche)

1951 Grand Orient de Suisse (Suisse)

1948 Grand Orient National de Porto Rico (Porto Rico)

1945 Grande Loge Féminine de France (France)

1929 Sérénissime Grand Orient de Grèce (Grèce)

1929 Grande Loge Mixte du Chili (Chili)

1928 Fédération Belge du Droit Humain (Belgique)

1926 Ordre Maçonnique International Delphi (Grèce)

1922 Grande Loge Féminine de Roumanie (Roumanie)

1918 Fédération Espagnole du Droit Humain (Espagne)

1918 Grande Loge Souveraine des Maçons Libres et Acceptés du Venezuela


(Venezuela)

1916 Grande Loge du Venezuela (Venezuela)

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1913 Grande Loge Nationale Française (France)

1910 Grande Loge d’Italie (Italie)

1906 Grande Loge Valle de Mexico (Mexique)

1894 Grande Loge de France (France)

1892 Fédération Française du Droit Humain + Internationale

1888 Grande Loge Nationale Unie de Roumanie (Roumanie)

1883 Grande Loge de Cuba (Cuba)

1860 Grand Orient du Mexique (Mexique)

1833 Grand Orient de Belgique (Belgique)

1802 Grand Orient Lusitano (Portugal)

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Ce cahier des Rituels des trois degrés symboliques du Rite Écossais Ancien
Accepté a été établi par la Commission chargée de la refonte du Rituel du
R.É.A.A. (composée des Frères, Gilles RICHARD, Jean-Louis BOSSAVIT,
Daniel KELLER, Daniel LAMARQUE, Pierre MOLLIER, Loïc BERTRAND,
Gérard QUENAULT et Patrick MORON), en application du concordat du
10 décembre 1804.

Il a été adopté par le Conseil de l’Ordre le 28e jour du 3e mois de l’an 6016
(V\ L\ ), le 28 mai 2016 (E\ V\ )

Le présent exemplaire du Rituel des trois degrés symboliques du Rite Écossais


Ancien Accepté est délivré avec deux exemplaires identiques, sous le sceau du
Grand Orient de France, à la R\ L\ …………………………………………
……………………………………………………………

O\ de ……………………………………

Donné au siège du Grand Orient de France, le ………………………(E\ V\ )

Le Grand Maître,
Président du Conseil de l’Ordre

Le Grand Secrétaire Le Garde des Sceaux et du Timbre


aux Affaires Intérieures

Délivré sous le N°

Secrétariat Général du Grand Orient de France

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Héritier institutionnel de la plus ancienne autorité maçonnique française
(1728) et de la première Grande Loge de France (1735), le Grand Orient
de France introduit lors de sa formation, en 1773, un principe d’unité et de
cohérence obédientielle et rituellique. Instituer un principe d’autorité à la fois
conventuelle, démocratique et centralisée, supposait aussi de fixer un corpus
de référence des usages maçonniques. À la suite de sa longue histoire, notre
Obédience possède aujourd’hui une pluralité de rites parmi lesquels le
R∴E∴A∴A∴ trouve tout naturellement sa place.

Le R∴E∴A∴A∴ se constitue en France entre les années 1740 et 1761


puis s’y estompe peu à peu pour n’être plus conservé qu’aux Antilles. Après un
passage par les États-Unis, il revient à Paris en 1804 sous une nouvelle forme.
À l’origine système de hauts grades, il se voit alors doté de trois grades symbo-
liques spécifiques qui représentent une tentative de synthèse entre la tradition
des « Modernes » (1717) et celle des « Anciens » (1751). Il est alors intégré par
le G∴O∴D∴F∴ et fait depuis partie de son patrimoine maçonnique.
Rite le plus répandu sur la surface de la Terre, depuis plus de deux siècles sans
interruption, le R∴E∴A∴A∴ est une voie initiatique offrant un puissant
moyen de dépassement de soi.

Ces Cahiers des trois premiers grades du R∴E∴A∴A∴ mis à la disposi-


tion des Loges du G∴O∴D∴F∴ ne sont que la réaffirmation de l'intérêt
porté à ce rite fondateur. Ils ne constituent en aucun cas une obligation, mais
la possibilité de pouvoir se référer à des textes revisités conformes à l'esprit du
Rite et dans le respect de la liberté de conscience.

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