Le Moyen-âge

cours1
I/ Le contexte socio-historique du Moyen-âge
•L’aspect historique
•L’aspect social
•Les principales caractéristiques du Moyen -âge
II/ La naissance d’une langue et d’une littérature
•Du Latin au Français
•Évolution du français
•Les genres littéraires au Moyen -âge
•Les premiers textes de la littérature française
 Le Moyen-âge

Le contexte socio-historique du Moyen-âge

Le contexte socio-historique concerne l’Histoire,
la mentalité, l'idéologie, la culture d'une société
distincte, dans le temps et dans l'espace.  Il a aussi
trait aux évènements économiques et
politiques (crises, guerres, conflits) survenus lors
d'une époque et à un lieu précis.
Pour les historiens, le Moyen Âge commence en 476
(date de la chute de l'Empire romain d'Occident) et
s'achève en 1453 (date de la prise de Constantinople
par les Turcs).
 La Féodalité
• Le terme « féodalité » n'est pas médiéval. L'usage l'a
imposé aux historiens à partir du XVIIe siècle pour
désigner un ensemble d'institutions fondé sur des
liens privés de dépendance entre un seigneur et un
vassal (la vassalité) et sur un lien matériel (le fief), et
qui caractérise la société de l'Occident médiéval du
Xe au XIIIe siècle : hiérarchie de dépendants,
hiérarchie des terres, hiérarchie et émiettement des
pouvoirs.
 La féodalité au Moyen-âge
La féodalité est un système qui organise le pouvoir
politique sur des liens de fidélité, des liens
contractuels et sur des liens de parenté et de lignage.
Elle est issue d'une tradition germanique qui lie le chef à
son compagnon d'armes, en contrepartie le chef
protège ses fidèles et leur confie des missions
importantes. Les rois délèguent des morceaux de
l'autorité royale à des vassaux: les comtes (de comites:
compagnon) auxquels sont attribués des domaines
territoriaux. Ce système basé sur l'attribution de fiefs
se généralise aux niveaux inférieurs: les comtes
attribuent des fiefs aux seigneurs, etc.
 Le Roi et le régime féodal
Le roi est au sommet de la pyramide féodale. Il est le
suzerain qui ne prête hommage à personne, par
contre la hiérarchie des hommages féodaux aboutit à
lui. Pour vivre, le roi a un domaine propre, le
domaine royal, qui lui permet d'assurer ses dépenses
et sa vie de tous les jours.
 En fait son autorité repose d'abord sur le Sacre où il
reçoit l'onction de l'huile sainte et qui lui donne une
stature religieuse particulière. Il est un personnage
sacré qui ne relève que de Dieu.
 Son autorité repose aussi sur ses pouvoirs de Justice. Il
est le juge suprême dans son royaume, c'est à lui que
remontent les décisions judiciaires difficiles et qui
rend justice sur elles.
Le roi peut convoquer à sa cour les ducs et comtes pour
leur demander services et conseils. Le roi est aussi le
protecteur et le justicier des églises et de tous ceux
qui n'ont pas de défenseur naturel.
 L’Église au Moyen Age

• L’ Église dans la vie quotidienne

En France, au Moyen-âge, tous les gens (ou presque) sont
chrétiens. L’Église règle la vie des hommes de leur entrée dans
la vie chrétienne grâce au baptême jusqu’à la mort, en passant
par le mariage et les messes. L’Église rappelle en permanence
que l’homme doit tout faire pour gagner le paradis.
Le pape est le chef de l’Église.
Le clergé, c’est-à-dire l’ensemble des hommes d’Église est divisé en
deux :
- le clergé séculier : ceux qui accompagnent les fidèles dans leur vie
quotidienne et célèbrent les cérémonies. Les prêtres dans les
églises et les évêques dans les cathédrales ;
- le clergé régulier : ceux qui vivent en dehors du monde. Les
moines dans les monastères et les abbés dans les abbayes.
 Ils sont séculiers parce qu'ils vivent dans le siècle (dans
le monde) mais ils ne doivent pas se marier, ni se livrer
aux plaisirs des fidèles (fêtes, banquets, chasses...), ni
travailler ou faire la guerre. Ils assurent le culte (la
messe...).
Le clergé régulier : Ce sont les moines qui vivent selon
une règle (une discipline quotidienne) dans un
monastère, isolés du monde. Ils sont dirigés par un
abbé pour les hommes et une abbesse pour les
moniales. Ils vivent de leurs terres et sont
indépendants. Leur tâche principale consiste à prier
pour le reste des fidèles.
 Place de la religion dans la société

Un chrétien croit qu'après la mort il sera jugé en fonction

de ses actions sur terre. Pour gagner son salut (aller au
Paradis auprès de Dieu), il doit respecter les
enseignements de l'église pendant sa vie terrestre sinon
il subira les tourments du Diable et de l'Enfer.
C'est pourquoi la religion chrétienne est partout
présente dans la vie quotidienne : de la naissance
avec le baptême, à la mort avec les funérailles. Le
mariage devient un sacrement vers le 12ème siècle.
La pire des condamnations est d'être exclu de la
chrétienté par l'excommunication. Ceux qui
n'acceptent pas l'enseignement de l'Église sont
appelés hérétiques. Pourchassés et jugés par le
tribunal de l'Inquisition, ils risquent la mort.
Pour financer ces aumônes, l'église reçoit la dîme (un
dixième des récoltes) et des dons des fidèles.
Rôle de l'église
En plus des cérémonies religieuses, c'est l'église qui
assure le secours et le soin aux pauvres et aux
malades dans ses hôpitaux.
L'église assure aussi l'enseignement (Les universités
naîtront au 13ème siècle) qui est réservé aux enfants
de la noblesse. Ils y apprennent à lire sur la Bible.
La diffusion du savoir est encadrée par l'église car les
livres autorisés sont recopiés par les moines.
Le clergé assure également l'enseignement, la diffusion
du savoir, la médecine et l'aide aux pauvres dans les
hôpitaux.
La puissance de L’Église : D’où vient cette puissance ?
1. Elle est très puissante car c’est elle qui sacre les rois
qui doivent se soumettre à Dieu. L’Église est
2. Elle dispose d'une richesse considérable grâce :
- à l'impôt qu'elle perçoit de la population en échange de
ses services : la dîme.
- aux très nombreux dons (en or ou en terre) lors
des testaments de ses fidèles.
- aux vastes terres qu’elle possède et qu’elle cultive ou
qu’elle loue à des paysans.
 
3. L'Église a également un pouvoir politique. Le pape ou les
évêques peuvent excommunier ceux qui s'opposent à leur
autorité, même les rois.
4. Le pape est le chef de l'Église catholique, il vit à Rome,
entouré de cardinaux. Son influence grandit au Moyen Age,
il parvient à interdire aux rois et empereurs de nommer des
évêques ou des abbés.
Il est aussi à l'origine de croisades pour reprendre la terre
sainte (la région de Jérusalem alors reprise par les
musulmans).
L'Église est l'institution incontournable du Moyen Age : au
contact de la population dont elle essaye de répondre aux
besoins, elle est bien souvent plus riche et plus puissante
que les rois.