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Histoire de l’architecture des Temps modernes e323 (XVe-XVIIIe siècles)

Pr. Philippe Dufieux École nationale supérieure d’architecture de Lyon

3 – LA RENAISSANCE FRANÇAISE
3 – LA RENAISSANCE FRANÇAISE

Une France encore gothique


3.1 – La première Renaissance française
La redécouverte de l’Antiquité
La Renaissance ligérienne
L’École de Fontainebleau
Sebastiano Serlio
La Renaissance en Île-de-France

3.2 – La Renaissance classique en France


Philibert de l’Orme
De l’Orme théoricien
L’architecte au XVIe siècle
Jacques Androuet du Cerceau et Jean Bullant
La reconstruction du Louvre
La théorie et la question des ordres
Les guerres d’Italie

À la tête d'une armée, Charles VIII descend en


Italie (septembre 1494) et conquiert le royaume
de Naples (février 1495) où il se fait couronner
roi. Mais une coalition, la Sainte Ligue
(mars 1495) l'oblige à abandonner sa conquête et
à rentrer en France, après avoir combattu les
coalisés à Fornoue (juillet 1495).

La deuxième expédition est dirigée par Louis XII ;


Le roi s'empare du Milanais (décembre 1499). En
butte à la Sainte Ligue (octobre 1511), formée
contre lui par le pape Jules II, il perd le Milanais
(1512) et meurt en 1515.

Par la victoire de Marignan (septembre 1515),


François Ier, successeur de Louis XII, reconquiert le
duché de Milan, reconnu possession de la France
par le traité de Noyon (août 1516), qui laisse
Naples à l'Espagne. Sont également signés le
traité dit de la « Paix perpétuelle » avec la Suisse,
puis le concordat de Bologne, qui scelle la
réconciliation entre la France et la papauté.
Charles VIII (1483-1498)
Louis XII (1598-1515)
François Ier (1515-1547)
1515 : victoire de Marignan
1525 : bataille de Pavie
Henri II (1547-1559)
début des persécutions religieuses
François II (1559-1560)
régence de Catherine de Médicis. Épouse
d'Henri II, elle s’efforce de pacifier le
royaume durant les règnes de ses trois
fils François II, Charles IX et Henri
III
Charles IX (1560-1574)
les guerres de Religion s’étendent
Henri III (1574-1589)
24 août 1572 Saint-Barthélemy
Henri IV (1589-1610)
restauration de l'autorité monarchique
Edit de Nantes 1598 : liberté de culte
aux protestants

Guerres de religion (1562-1598)


3 – LA RENAISSANCE FRANÇAISE

Une France encore gothique


3.1 – La première Renaissance française
La redécouverte de l’Antiquité
La Renaissance ligérienne
L’École de Fontainebleau
Sebastiano Serlio
La Renaissance en Île-de-France

3.2 – La Renaissance classique en France


Philibert de l’Orme
De l’Orme théoricien
L’architecte au XVIe siècle
Jacques Androuet du Cerceau et Jean Bullant
La reconstruction du Louvre
La théorie et la question des ordres
Le château d’Azay-le-Rideau est construit entre 1518 et 1523 par le maire de Tours et trésorier du roi François I er; les plans sont de Denis Guillourd.
Aile dite de François Ier du château de Blois (1515-1524, Loir-et-Cher).
la cathédrale de Milan alors inachevée forme l’un des
chantiers gothiques les plus spectaculaires d’Europe.
C’est à Naples plus qu’à Milan, malgré les travaux de
Bramante, qu’eut lieu la révélation de l’architecture
moderne : le Castel Nouvo (fondé au XIIIe siècle);
remanié à plusieurs reprises, notamment l’entrée
triomphale réalisée entre 1452 et 1466 par une
pléiade d’artistes dont Francesco Laurana. Cette
composition, qui devait intégrer une statue équestre
dans la loggia, fut largement imitée en France.
La villa de Poggioreale, construite près de Naples à partir de 1487
pour le futur Alphonse II sur des plans du Florentin Giuliano da
Majano compte pour l’une des résidences les plus modernes du
XVe siècle en Italie. Résidence de Charles VIII au moment de la
conquête de Naples, elle s’impose comme un véritable modèle
pour les Français pendant tout le XVIe siècle.

Coupe et plan de la villa di Poggioreale publiée par Serlio en 1584.


château de Blois (Loir-et-Cher), aile Louis XII (1498-1503).
Le livre d’heures, Les Très Riches Heures du
duc de Berry, est un manuscrit médiéval
enluminé, commandé aux frères Paul, Jean
et Herman de Limbourg vers 1410-1411.
Scène de chasse au sanglier (symbole du roi
d’Angleterre) dans la forêt du domaine de
Vincennes. Au second plan, le château royal
de Vincennes, achevé par Charles V pour y
entreposer le trésor royal.

Jacques Andouet du Cerceau, « Perspective


cavalière de l'ensemble du site de
Vincennes », dans Les plus excellents
Bastiments de France, Paris, s.n., 1576-1579.
C’est à Jacques Cœur que l’on doit l’un des palais urbains les plus somptueux de la fin de l’ère gothique en France, construit à Bourges de 1443 à
1450.
L’hôtel de Cluny à Paris est construit à fin du XVe siècle par Jean III de Bourbon et a été agrandi par Jacques d'Amboise, abbé de Cluny (1485-1510).
Le château de Chambord est construit à partir de 1519 pour François Ier.
Le château de Chenonceau est édifié à partir de 1515 pour Thomas Bohier (pavillon), le pont sur le Cher est construit par Philibert de l’Orme
dans les années 1555-1559 et la galerie à partir de 1559 par Jean Bullant.
La cathédrale de Tours (Indre-et-Loire), construite entre les XIIe et XIIIe
siècles est entièrement rhabillée en style gothique flamboyant entre
1427 et 1484.
3 – LA RENAISSANCE FRANÇAISE

Une France encore gothique


3.1 – La première Renaissance française
La redécouverte de l’Antiquité
La Renaissance ligérienne
L’École de Fontainebleau
Sebastiano Serlio
La Renaissance en Île-de-France

3.2 – La Renaissance classique en France


Philibert de l’Orme
De l’Orme théoricien
L’architecte au XVIe siècle
Jacques Androuet du Cerceau et Jean Bullant
La reconstruction du Louvre
La théorie et la question des ordres
Philibert de l'Orme ou Delorme (vers 1510-1570).

Philibert de l'Orme, Premier Tome de l'architecture (1567).


3 – LA RENAISSANCE FRANÇAISE

Une France encore gothique


3.1 – La première Renaissance française
La redécouverte de l’Antiquité
La Renaissance ligérienne
L’École de Fontainebleau
Sebastiano Serlio
La Renaissance en Île-de-France

3.2 – La Renaissance classique en France


Philibert de l’Orme
De l’Orme théoricien
L’architecte au XVIe siècle
Jacques Androuet du Cerceau et Jean Bullant
La reconstruction du Louvre
La théorie et la question des ordres
Israel Silvestre, Veüe du château de Gaillon en Normandie, gravure, 1658, Gallica/Bnf.

Le château de Gaillon, situé en Normandie, est considéré comme l’un des premiers édifices de la Renaissance en France. Son propriétaire est
alors le cardinal Georges d'Amboise, ami intime et premier ministre de Louis XII (1498-1515). Il lance la reconstruction du château médiéval de
Gaillon en 1502, celui-ci est pratiquement achevé vers 1510. Les travaux d'embellissement se poursuivent jusqu'en 1550.
Jacques Androuet du Cerceau, Premier [et Second] volume des plus excellents bastiments de France..., Paris, s.n., 1576-1579
Le château de Gaillon (1502-1510).
Cour du château de Gaillon (1502-1510).
Eugène Emmanuel Viollet-le-Duc, Vue du château de
Bury et Plan de masse, publiés dans Dictionnaire
raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe
siècle, article « château ».
Aile dite de François Ier du château de Blois (1515-1524, Loir-et-Cher).
Château de Blois (Loir-et-Cher), façade des Loges.
Villa de Poggio a Caiano en Toscane (vers 1480-1485), construite
pour Laurent le Magnifique par Giuliano da Sangallo.
3 – LA RENAISSANCE FRANÇAISE

Une France encore gothique


3.1 – La première Renaissance française
La redécouverte de l’Antiquité
La Renaissance ligérienne
L’École de Fontainebleau
Sebastiano Serlio
La Renaissance en Île-de-France

3.2 – La Renaissance classique en France


Philibert de l’Orme
De l’Orme théoricien
L’architecte au XVIe siècle
Jacques Androuet du Cerceau et Jean Bullant
La reconstruction du Louvre
La théorie et la question des ordres
Jean Clouet, Portrait de François Ier, huile sur panneau
(1524), Paris, Musée du Louvre.
Le château de Fontainebleau
est construit à parti de 1528
autour du donjon d’un petit
château médiéval. Les
travaux se poursuivent
jusqu’au XVIIIe siècle.

Les trois ailes nord, ouest et


sud de la cour du Fer à
Cheval sont construites en
1540-1542, tandis que l'aile
Est date de 1538-1539 pour
sa moitié sud (pavillon des
Poêles), et d'après 1545
pour sa moitié nord
(chapelle de la Trinité et
pavillon des Armes). L'aile
sud est surélevée d'un étage,
vers 1545-1546, abritant la
célèbre galerie d'Ulysse.
La Porte Dorée de Fontainebleau, construite en
1528, fût l’entrée d’honneur du château jusqu’à ce
que la porte du baptistère soit érigée sous Henri IV.
L’édifice revêt un décor formé de pilastres
faiblement saillants et de fenêtres encadrées. Les
baies en plein cintre renvoient au vocabulaire des
arcs de triomphe antiques.
Parmi les plus beaux morceaux de la Renaissance à Fontainebleau figure l’aile de la Belle cheminée (1565-1570), conçue par Le Primatice.
La première école de Fontainebleau

François Ier fait venir à partir de 1530 des artistes


italiens pour décorer le château de Fontainebleau.
Venu dès 1530, Le Rosso (Giovanni Battista di Jacopo
dit Rosso Fiorentino, 1494-1540) signe la première
galerie moderne aménagée en France (Galerie
François Ier) conjuguant fresques et ornements en
stuc.

Francesco Primaticcio, dit Le Primatice (1504-1570),


arrive en France en 1531, après avoir secondé Jules
Romain dans la décoration du palais du Te à
Mantoue. Ses figures allongées marquent la création
d’un style dit « bellifontain »; il décore également la
chambre de la duchesse d'Étampes au palais de
Fontainebleau.
Galerie François Ier à Fontainebleau (1534-1539). Entre 1534 et 1539, Rosso et le Primatice associés à d’autres artistes
conçoivent un programme iconographique exceptionnel pour François Ier. Rosso réalise les décors peints, le Primatice et de
ses assistants exécutent les cariatides en stuc, putti, guirlandes et les motifs des cadres. Le charpentier Sibeco Francesco da
Carpi réalise les panneaux marquetés qui habillent les murs.
La chambre de la duchesse d'Étampes au palais de Fontainebleau est décorée de scènes de la vie d'Alexandre le
Grand réalisées entre 1541 et 1544 par Le Primatice.
Le vocabulaire formé de motifs de cuirs
découpés et entrelacés de guirlandes se
décline invariablement sur meubles, les
panneaux de boiseries, les décors de
stucs et les reliures des livres. Les
recueils de gravures contribuent
fortement à la diffusion de ces motifs.

Motifs en stuc de cuir découpé par Rosso Fiorentino


au château de Fontainebleau, vers 1535.
Cabinet burgondo-lyonnais d’époque Renaissance, XVIe siècle, vers 1580, bois de noyer rouge,
ancienne collection Léonardi avant 1927 (marché de l’art).
Hugues Sambin (1520-1601) travaille en 1544 à la
décoration du château de Fontainebleau sous la
direction du Primatice, et avec le dessinateur Sebastiano
Serlio. Ses meubles forment de véritables morceaux
d’architecture.

Hugues Sambin, Armoire, noyer et chêne partiellement dorés et


peints, H. : 2,06 m. ; L. : 1,50 m. ; Pr. : 0,60 m, paris, Musée du
Louvre, don marquise Arconati Visconti, 1916 (OA 6968).
Reliure à décor d'entrelacs courbes pour J. Grolier
[Paris,1554-1555], Paris, BnF (RLR, RES- R- 187).

Reliure à décor d'entrelacs courbes pour Thomas Mahieu


[Paris, 1558], Paris, BnF (RLR, RES- R- 807).
Philibert de l’Orme, nommé
surintendant des Bâtiments par Henri
II en 1547, dessine un plafond à
caissons octogonaux à la salle de bal
du château de Fontainebleau.
D'inspiration mythologique, le décor
des fresques est exécuté par Nicolo
dell'Abbate sur des dessins de
Primatice. Le lambris de bois naturel
est signé par Scibec de Carpi.
3 – LA RENAISSANCE FRANÇAISE

Une France encore gothique


3.1 – La première Renaissance française
La redécouverte de l’Antiquité
La Renaissance ligérienne
L’École de Fontainebleau
Sebastiano Serlio
La Renaissance en Île-de-France

3.2 – La Renaissance classique en France


Philibert de l’Orme
De l’Orme théoricien
L’architecte au XVIe siècle
Jacques Androuet du Cerceau et Jean Bullant
La reconstruction du Louvre
La théorie et la question des ordres
Vincenzo Raggio, Portrait de Sebastiano Serlio (1475/1490–
1553/1557), gravure, Londres, Victoria and Albert museum
(S.671-2009).
Sebastiano Serlio, Livre extraordinaire de architecture... Extraordinario libro di architettura, Lyon, Jean de Tournes, 1551.
Serlio développe une activité éditoriale soutenue :
il est l’auteur de huit Livres d‘architecture publiés
entre 1537 et 1575 :

Les livres I et II portent sur la géométrie et la


perspective (1545), le livre III sur les vestiges de Rome,
1540), le livre IV sur les ordres (1537) le V sur les
églises (1547), le Libro extraordinario sur les portes
(1551). Le livre VII est posthume (1572) ; deux versions
de son livre VI, sur l’architecture domestique, sont de
publication récente. Serlio offre une large place à
l’illustration gravée dans ses publications et cette
qualité « pédagogique » contribuera fortement à sa
célébrité ; les livres de Serlio eurent un immense
succès dans toute l’Europe.
Sebastiano Serlio, Il terzo libro...[troisième livre], Venise, Francesco Marcolini, 1540.
Sebastiano Serlio, Quinto libro d’architettura... Traduict en francois par Jan
Martin...[cinquième livre], Paris, Michel de Vascosan, 1547.
Sebastiano Serlio, Portail de l'ancien hôtel de Ferrare à Fontainebleau, Sebastiano Serlio, Pavillon de l'Officialité d'Auxerre, réalisé
réalisé pour le cardinal Hippolyte d'Este (1544-1546). à la demande de l'évêque François II de Dinteville (1551).
Sebastiano Serlio, Château d’Ancy le
Franc (1544-1550, Yonne).
Sebastiano Serlio, Château d’Ancy le Franc (1544-1550, Yonne).
Sebastiano Serlio, Château d’Ancy le Franc (1544-1550, Yonne).
La cour du Belvédère au Vatican est dessinée par Bramante, dès 1506, à la demande du pape Jules II; elle désigne un vaste
complexe de bâtiments élevés sur le côté nord de la basilique Saint-Pierre et du palais Apostolique.
Sebastiano Serlio, Livre extraordinaire de architecture... Extraordinario libro di architettura, Lyon, Jean de Tournes, 1551.
Le palais du Té, à Mantoue, construit par les Gonzague dans un ancien haras, a été aménagé et décoré en 1525 par Giulio Pippi , dit Jules Romain
(1499-1546). Il constitue l’un des exemples les plus achevés du maniérisme. La salle des Géants compte pour le chef-d'œuvre de Jules Romain.
La grotte des Pins à Fontainebleau (attribuée à Primatice, vers 1543-1544), constitue le premier exemple français
d’ordonnance rustique, composée de gros bossages et de figures d’atlantes.
3 – LA RENAISSANCE FRANÇAISE

Une France encore gothique


3.1 – La première Renaissance française
La redécouverte de l’Antiquité
La Renaissance ligérienne
L’École de Fontainebleau
Sebastiano Serlio
La Renaissance en Île-de-France

3.2 – La Renaissance classique en France


Philibert de l’Orme
De l’Orme théoricien
L’architecte au XVIe siècle
Jacques Androuet du Cerceau et Jean Bullant
La reconstruction du Louvre
La théorie et la question des ordres
L'église Saint-Eustache à Paris est élevée entre 1532 et 1633
par Nicolas Le Mercier et Charles David en style gothique
flamboyant. Sa façade était restée inachevée. Louis Le Vau
établit un projet au XVIIe siècle qui sera réalisé par Jean
Hardouin-Mansart de Jouy.

Plan de l’église Saint-Eustache (Paris), gravure


(XVIIIe siècle),48 x 68 cm, Bnf/Gallica.
Le jubé de l’église Saint-Etienne du Mont à Paris est conçu par l’architecte Pierre Lescot dans les années 1525-1535.
Le tracé de l’arc est encore gothique mais les figures allégoriques sont empruntées au répertoire antique.
Le château dit de Madrid au bois de Boulogne a été commencé en 1527; il est achevé pendant le règne de François Ier.
Jacques Andouet du Cerceau, Premier
[et Second] volume des plus excellents
bastiments de France..., t. 1, Paris, s.n.,
1576-1579.

Anonyme, Plan des caves et offices


du château de Madrid, 1723-1724,
plume et encre de Chine, 47,4 x 84,4
cm, Paris, bnf/Gallica.
Jean Bullant, Château d'Écouen (1538).
Jean Bullant, Château d'Écouen (1538).
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Une France encore gothique


3.1 – La première Renaissance française
La redécouverte de l’Antiquité
La Renaissance ligérienne
L’École de Fontainebleau
Sebastiano Serlio
La Renaissance en Île-de-France

3.2 – La Renaissance classique en France


Philibert de l’Orme
De l’Orme théoricien
L’architecte au XVIe siècle
Jacques Androuet du Cerceau et Jean Bullant
La reconstruction du Louvre
La théorie et la question des ordres
Philibert de l'Orme ou Delorme (vers 1510-1570).

Philibert de l'Orme, Premier Tome de l'architecture (1567).


Philibert de l'Orme, Château de Saint-Maur-des-Fossés (1541-1544).
En 1547, De l’Orme réalise, avec le
sculpteur Pierre Bontemps, le tombeau de
François Ier à la basilique de Saint-Denis.
L'architecture compose un arc de
triomphe romain en référence aux
campagnes militaires du monarque dont
les victoires sont représentées sur les bas-
reliefs des soubassements. Le roi et la
reine figurent en orants sur le monument
aux côtés de trois enfants. Sous la voûte,
les gisants en transis sont allongés sur des
sarcophages.
Philibert de l’Orme, Château d'Anet (Eure-et-Loir), commandité par Henri II pour Diane de Poitiers (1543).
Philibert de l’Orme, Château d'Anet (Eure-et-Loir), commandité par Henri II pour Diane de Poitiers (1547-1553).
Philibert de l’Orme, Château d'Anet (Eure-et-Loir), commandité par Henri II pour Diane de Poitiers (1547-1553).
Philibert Delorme, Portail provenant du château d’Anet, 1547-1552 (Paris, Ecole des beaux-arts).

Jacques Androuet du Cerceau, Premier [et Second] volume des plus


excellents bastiments de France, Paris, s.n., 1576-1579, 2e vol.
Jacques Androuet du Cerceau, Premier [et Second] volume des plus
excellents bastiments de France, Paris, s.n., 1576-1579, 2e vol.
Philibert de l’Orme, Château d'Anet (Eure-et-Loir), commandité par Henri II pour Diane de Poitiers (1547-1553).
Philibert Delorme, Premier tome de l’architecture, Paris, Frédéric
Morel, 1567-1568, f. 89r.
En 1557, Delorme entreprend, à la demande du roi, la construction du Château-Neuf-Saint-Germain, dont le plan - un corps
de logis unique cantonné par quatre pavillons - annonce, par un sens des masses assez nouveau, les grands châteaux du
XVIIe siècle ; l’ensemble est achevé entre 1559 et 1570.
En 1563-1564, Catherine de Médicis confia à de l’Orme la construction du palais des Tuileries, à l'extrémité occidentale du Louvre.

Jacques Androuet du Cerceau, Premier [et Second] volume des plus excellents bastiments de France, Paris, s.n., 1576-1579, 2e vol.
Jacques Androuet du Cerceau, Premier [et Second] volume des plus excellents bastiments de France, Paris, s.n., 1576-1579, 2e vol.
3 – LA RENAISSANCE FRANÇAISE

Une France encore gothique


3.1 – La première Renaissance française
La redécouverte de l’Antiquité
La Renaissance ligérienne
L’École de Fontainebleau
Sebastiano Serlio
La Renaissance en Île-de-France

3.2 – La Renaissance classique en France


Philibert de l’Orme
De l’Orme théoricien
L’architecte au XVIe siècle
Jacques Androuet du Cerceau et Jean Bullant
La reconstruction du Louvre
La théorie et la question des ordres
Œuvres de Philibert de l’Orme (1514-1570)

Nouvelles inventions
Nouvelles inventions pour bien bastir à petits frais,
Paris, Frédéric Morel, 1561.

Premier tome
Premier tome de l’architecture (Le) de Philibert de
L’Orme, Paris, Frédéric Morel, 1567-1568.

Nouvelles inventions & Premier tome


Architecture de Philibert de L’Orme, Œuvre entière
contenant unze livres, augmentée de deux, Paris,
Regnault II Chaudière, 1626.

Nouvelles inventions pour bien bastir [seconde édition], Paris, Jérôme de


Marnef & Guillaume Cavellat, 1576.
Philibert de l’Orme, Nouvelles inventions pour bien bastir à petits frais, Paris, Frédéric Morel, 1561.
La Haute-Forestrie à Boupère (Vendée), Vue de la Charpente dite « à la Philibert Delorme », association
La Haute Forestrie.
Philibert de l’Orme, Nouvelles inventions pour bien bastir à petits frais, Paris, Frédéric Morel, 1561.
Premier tome de l’Architecture (Le) de Philibert de L’Orme, Paris, F. Morel, 1567.
Premier tome de l’Architecture (Le) de Philibert de L’Orme, Paris, F. Morel, 1567.
Premier tome de l’Architecture (Le) de Philibert de L’Orme, Paris, F. Morel, 1567.

La galerie sur cour de l'Hôtel Bullioud à Lyon[1536].


Premier tome de l’Architecture (Le) de Philibert de L’Orme, Paris, F. Morel, 1567.
L’Architecture de Philibert de
L’Orme conseillier &
Aumosnier ordinaire du Roy,
et Abbé de S. Serge lez
Angiers. A PARIS, Chez
Hierosme de Marnef, &
Guillaume Cauellat, au mont
S. Hilaire, à l’enseigne du
Pelican.1576.
Architecture de Philibert de L’Orme, Œuvre entière contenant unze livres,
augmentée de deux, [réunion des Nouvelles inventions et du Premier tome]
Paris, Regnault II Chaudière, 1626.
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Une France encore gothique


3.1 – La première Renaissance française
La redécouverte de l’Antiquité
La Renaissance ligérienne
L’École de Fontainebleau
Sebastiano Serlio
La Renaissance en Île-de-France

3.2 – La Renaissance classique en France


Philibert de l’Orme
De l’Orme théoricien
L’architecte au XVIe siècle
Jacques Androuet du Cerceau et Jean Bullant
La reconstruction du Louvre
La théorie et la question des ordres
« L'architecte », selon Philibert De l’Orme

« L'architecte apparaît dans le costume de I'homme de


savoir au sortir d’une caverne, lieu de ses méditations.
D'une main il relève sa robe pour se donner pleine
liberté de mouvement, de l'autre, il tient un compas
autour duquel s’enroule un serpent, symbole de la
mesure et de la prudence. Ainsi équipé, I'architecte se
dirige vers un palmier représentant sa Gloire. Delorme
fait figurer la tête et les attributs de Mercure dans la
partie supérieure du dessin, parce que I'architecte doit
être pourvu d'éloquence pour exprimer ses idées et de
rapidité pour les mettre à exécution » (Anthony Blunt).
Philibert De l’Orme, Le premier tome de l’architecture... [allégorie du bon et du mauvais architecte], Paris, François Morel, 1567-1568
3 – LA RENAISSANCE FRANÇAISE

Une France encore gothique


3.1 – La première Renaissance française
La redécouverte de l’Antiquité
La Renaissance ligérienne
L’École de Fontainebleau
Sebastiano Serlio
La Renaissance en Île-de-France

3.2 – La Renaissance classique en France


Philibert de l’Orme
De l’Orme théoricien
L’architecte au XVIe siècle
Jacques Androuet du Cerceau et Jean Bullant
La reconstruction du Louvre
La théorie et la question des ordres
Jacques Ier Androuet du Cerceau (vers 1515-1585)

Jacques Androuet du Cerceau, Premier [et Second] volume des plus excellents bastiments de France, Paris, s.n., 1576-1579, 2 vol.
Martyre de saint Sébastien, gravure sur bois, Allemagne du Sud, vers 1470-1475 (à gauche) et estampe obtenue après
impression (à droite), British Museum.
Jean-Pierre Norblin de La Gourdaine, Ecce Homo, plaque de cuivre gravée à l'eau-forte (à gauche), et estampe obtenue
après impression (à droite), musée national de Varsovie.
Jacques Androuet du Cerceau, Premier [et Second] volume des plus excellents
bastiments de France, Paris, s.n., 1576-1579, 2 vol.
Jacques Androuet du Cerceau, Premier [et Second] volume des plus excellents bastiments de France, Paris, s.n., 1576-1579, 2 vol.
Jacques Androuet du Cerceau, Premier [et Second] volume des plus excellents
bastiments de France, Paris, s.n., 1576-1579, 2 vol.
Jean Bullant (1515-1578)

Jean Bullant, Reigle generalle d’architecture des cinq manieres de colonnes, Paris, Jérôme Marnef & Guillaume Cavellat, 1564.
3 – LA RENAISSANCE FRANÇAISE

Une France encore gothique


3.1 – La première Renaissance française
La redécouverte de l’Antiquité
La Renaissance ligérienne
L’École de Fontainebleau
Sebastiano Serlio
La Renaissance en Île-de-France

3.2 – La Renaissance classique en France


Philibert de l’Orme
De l’Orme théoricien
L’architecte au XVIe siècle
Jacques Androuet du Cerceau et Jean Bullant
La reconstruction du Louvre
La théorie et la question des ordres
Paul, Jean et Herman de Limbourg,
Les Très Riches Heures du duc de Berry, octobre,
vers 1410-1411, Chantilly, Musée Condé.
Pierre Lescot, aile occidentale dite Lescot, de l'actuelle cour carrée du Louvre (1546-1556).
Jacques Androuet du Cerceau, Premier [et Second]
volume des plus excellents bastiments de France, Paris,
s.n., 1576-1579, 2 vol.

Plan du château du Louvre en 1595

Louvre, aile Lescot : pavillon du roi, au monogramme


« K » de Charles IX (vers 1550).
Jean Goujon, Mars, prisonniers, Bellone, décor de l’aile Lescot au Louvre.
En 1624 Jacques Lemercier est désigné pour mener à son
terme la construction de la Cour Carrée. L'aile Lemercier
reproduit rigoureusement les élévations de l'aile Ouest de
Lescot. En 1639 débute la construction de l'aile Nord de la
Cour Carrée toujours par Jacques Lemercier.

Israël Silvestre, La cour carrée du Louvre à la fin du règne de Louis XIII


(1642),Paris, Bibliothèque de l'école nationale supérieure des beaux-
arts.
Les palais du Louvre et des Tuileries
sur le plan de Mérian (1615),
51 cm × 76 cm, (détail), Paris,
Musée Carnavalet.

1594 : première expression du Grand Dessein pour la construction du palais du Louvre, qui
servira de matrice aux projets qui se succèdent jusqu'au XIXe siècle, c’est-à-dire le
quadruplement de la surface de la Cour Carrée et la construction, le long de la Seine,
d’une grande galerie reliant le Louvre aux Tuileries.
Le « Grand Dessein » d'Henri IV représenté dans la
galerie des Cerfs du château de Fontainebleau
1595-1610 construction de la Grande Galerie
ou galerie au Bord de l’eau par Louis Métezeau
et Jacques II Androuet du Cerceau.
3 – LA RENAISSANCE FRANÇAISE

Une France encore gothique


3.1 – La première Renaissance française
La redécouverte de l’Antiquité
La Renaissance ligérienne
L’École de Fontainebleau
Sebastiano Serlio
La Renaissance en Île-de-France

3.2 – La Renaissance classique en France


Philibert de l’Orme
De l’Orme théoricien
L’architecte au XVIe siècle
Jacques Androuet du Cerceau et Jean Bullant
La reconstruction du Louvre
La théorie et la question des ordres
Les cinq ordres d‘architecture d’après L’Encyclopédie [dorique,
l‘ionique & le corinthien sont grecs, & les deux autres romains].
Sebastiano Serlio, Il terzo libro...[troisième livre], Venise,
Francesco Marcolini, 1540.
Nîmes, maison carrée [temple d’Auguste], Ier siècle
après Jésus-Christ.

L'Abbatiale de Saint-Gilles (Gard),


fin XIIe-début XIIIe siècle.
L’Architecture de Philibert de L’Orme conseillier & Aumosnier ordinaire du Roy, et Abbé de
S. Serge lez Angiers, Paris, chez Hierosme de Marnef, & Guillaume Cauellat, au mont
Saint-Hilaire, à l’enseigne du Pelican,1576.

La façade occidentale de la grande galerie du Louvre, achevée à la fin du règne


d’Henri IV et reconstruite Par Hector Lefuel entre 1861 et 1869.
Eglise Saint-Michel de Dijon, façade construite entre 1520 et 1560.
Cette façade à deux tours, dans la tradition gothique, habillée par
cinq ordres superposés, s’ouvre par un portail à l’antique; son
dessin est directement inspiré des portails romans.
Philibert Delorme, Portail provenant du château d’Anet, 1547-
1552 (Paris, Ecole des beaux-arts).
Epilogue : les programmes de l’architecte de la Renaissance
Jacques Androuet du Cerceau, Premier [et Second] volume des plus excellents bastiments de France, Paris, s.n., 1576-1579, 2 vol.
Philibert de l’Orme, Premier tome de l’Architecture (Le) de Philibert de L’Orme, Paris, F. Morel, 1567.
Jacques Androuet Du Cerceau, « Fontaine des Saints
Innocents à Paris », gravure, 1560.
Monument funéraire d’Henri II et Catherine de Medicis
par Germain Pilon à la basilique de Saint-Denis (1575).
Cathédrale Sainte-Croix d’ Orléans, Elévation du
portail et des tours., plan de masse.
Saint-Amand-les-Eaux (Nord), vestiges de l’abbatiale. Détruite pendant
les guerres de religion, elle est reconstruite entre 1626 et 1668 sur les
plans de l’abbé Nicolas Dubois. La physionomie de la façade emprunte
encore sa verticalité à l’esthétique gothique.
Corneille de Lyon, Portrait présumé de Marot, huile sur cuivre, 12 x 10 cm, don
Dr et Mme Prosper-Émile Weil et Henri et Lucien Schloss, 1949. Paris, musée
du Louvre, département des peintures (R.F. 1949-12).

Galerie François Ier Château de Fontainebleau Rosso Fiorentino


(1494-1540), Le Primatice (1504-1570).

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