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Dévotions et pratiques religieuses : Rites, croyances, déviances au bas m-a

 
 
I. Un clergé sur la voie des réformes
1. Un clergé séculier
a. Un clergé critiqué
Grand schisme, chaque camp critique l'autre -> alimente critiques sur clergé séculier. Critiques
touchent aussi bien haut clergé (évêques) que bas clergé. Touche moralité des clercs (va à taverne)
de la part des laïques qui aiment bien richesses du haut clergé
 
b. Les évêques
Avec centralisation pontificale puis grd schisme puis affirmation Eglises nations, libre élection des
évêques par chapitre cathédrale n'est plus vraiment respecté. Par infime des diocèse français (-
d'1/10) sont encore dirigés par élection au 15e. Si pas élections, nomination par pape ou souverains.
En France 14e-15e, évêques, prélats représentent 1/4 du conseil royal et avec soutien royal,
apparition dynasties épiscopales -> évêques nobles bénéficiant de riche assise temporelle. Aussi
évêques qui se présentent plus en seigneur d'évêque. Exemple cardinal de Rouen, George
d'Amboise, qui est plus souvent à la cour et en Italie que dans son diocèse. Fait partie d'une famille
avec 5 prélats. A dépensé bcp d'argent pour se faire construire un palais.
14e-15e, évêques sont secondés par officialités (tribunaux) qui récupère juridiction et compétences
sur obligations des évêques (privilèges des clercs). Au cœur des critiques il y a leur richesse, leurs
dépenses mais surtt leur absence (manque de résidence). Ils sont souvent à la cour mais laissent
vicaires (remplaçants). Critiques connues viennent de post-réforme -> question historiographique.
Certains évêques faisaient des réformes pour le peuple -> Guy de … En France, plus de construction
de cathédrales ni de grandes figures intellectuelles parmi évêques. -> crise de sainteté épiscopale au
14-15e.
 
c. Bas clergé
On définit le clerc par la tonsure et au 15e, jamais autant de clercs. 3 000 tonsures accordées par
archevêque de Rouen entre 1409 et 1413. Statut qui attire car privilèges judiciaires, parfois fiscaux.
Ceux qui viennent en masse sont surtt clercs des ordres mineurs (même pas prêtres) et qui exerce
tâches administratives ou politiques.
Prêtres aussi en augmentation -> prêtres et clercs sous-exploités, sans bénéfices qui vont chercher à
survivre en exerçant fonction de chapelain ou maître d'école ou messes funéraires. Ce surnombre de
candidats mène à cumulation de petits bénéfices dans diff villes pour vivre -> conduit à non
résidence (86% des clercs non-résidentiels à Toulouse). Comme les évêques, il n'y a pas personne,
compensation par présence de vicaire mais vicaires ne sont pas liés à charge par bénéfice (payés par
fidèles ou celui qui les emplois = non-résident). Vicaire ont grde mobilité -> altération lien religieux
avec fidèle.
 
2. Le clergé régulier
Difficultés au 14-15e de recrutement car réservés aux hommes et femmes nobles + difficultés éco
des 14-15e font que temporel des établissements monastiques traditionnels ne sont pas bien gérer -
> temporel rapporte moins -> moins de recrutement. Ex : Cluny. Aussi établissements touchés par
relâchement discipline. Tentation de réformes -> Benoit XII rappelle aux cisterciens (dont il fait
partie) l'obligation de vivre en commun et insiste sur le niveau d'étude que doivent avoir les recrues.
Pour ordre mendiants, mieux portants car encore populaires, appréciés pour rôle dans prédication.
Ces ordres connaissent conflits avec clergé séculier avec la rivalité pour certains geste religieux
(confession et d'autres). Sont aussi divisés avec grd schisme. Pour franciscain, schisme créé nvelle
division alors qu'ordre déjà divisé sur pauvreté absolue (apparition de branches : spirituels =
pauvreté absolue).
Milieu 14e et dvp 15e = mouvement de l'observance = observer plus strictement règle de St
François, obéissance au pape, refus de possession des biens immobiliers mais usage, spiritualité
exigeante fondée sur lecture et méditation. Dominicain pareil, sont très liés à papauté, inquisition,
princes et entrent dans voie de réforme 14e-15e avec observance également.
 
3. Instruire les fidèles
Instruction religieuse des fidèles par les clercs (paroisse). Milieu 13e, évêques font des visites
pastorales dans diocèse et laissent rapport par lesquels on peut cerner la formation des clercs et les
exigences. Parmi les tournées paroissiales, on connaît ce qu'a laissé Eudes Rigaud (archevêque de
Rouen dans 2e 1/2 du 13e). Traces de tests pour clercs. Fondamentaux de religion sont rappelés par
évêques pendant tournés mais aussi conciles synodaux à échelle diocèse. Rappel aussi ides règles
fondamentales dans statuts synodaux -> montre qu'à Grenoble, dans chaque église il devait y avoir
copie des statuts synodaux -> peu de manquements. Dans statuts il y a partie dédiée consacrée au
sacrements (insistance sur eucharistie), rappel du rôle des curés dans prédication -> doivent
enseigner dogme et règles de morale, de conduite. Messe fondamentale -> lieu et cadre de diffusion
de culture chrétienne. Elle évolue peu, insistance du prêtre fondamental dans eucharistie, c'est par
lui que se manifeste Christ. Est le seul qui peut avoir le pain et le vin. Pdt canon de la messe, il officie
dans latin = langue que fidèle de comprend pas.
Invention de nvelles fêtes (corpus christi) = fête de Dieu. A partir 14e très diffusée. Se caractérise par
processions autour saint sacrement -> importance corps du christ. Parmi les fondamentaux qui sont
inculqués aux fidèles = prise en compte des défunts dans prières. Messe devient moment ou vivants
se mettent au service des morts par prière. Avt moines étaient intermédiaires entre morts en vivant,
mnt plus besoin fidèle peut le faire.
Recours aux intercesseur (Vierge Marie et autres saints). Hagiographie devient très populaire (St
Marguerite, St Nicolas, St Sébastien, Légende dorée traduite en diff langues vulgaires -> + de 1000
manuscrits). Popularité connue par textes normatifs mais aussi par témoignages des fidèles. 14-15e,
enfin traces de ce que pensent les fidèles. Ex Jeanne d'Arc pdt son procès.
Religion = le minima des fidèles -> acquis dans cadre familiale puis perfectionné par prêtre ou
sermons. Socle religieux = ave maria, credo et pate ostere. Témoignages de futurs évêques =
apprentissage par la mère. Ouvrage ABC des simples gens = bases dans cultures religieuses (7 péchés
capitaux, 10 commandements). Dans vie religieuse, place croissante de prière -> bibliothèques et +
de livres.
Registres d'inquisitions permettent aussi d'en savoir plus (celui de Jacques Fournier vers 1320). Il a
enquêté sur des paysans soupçonnés de sympathie envers qatars. On s'aperçoit que tt paysans
connaissant pate ostere mais pas le credo. Sur tt sacrements, 3 sont mis en avant par personnes
interrogées : baptême, eucharistie et confession annuelle. On voit aussi que leur foie marquée par
pèlerinage, jeûne, soucieux de leur salut. -> pas de pratiques condamnable.
1'e-15e, question salut trop importt pour seuls mains clercs -> cherchent voix religieuses. Dvp de
nouveaux encadrements : religion royal (confère au roi un ministère d'origine divine) et religion
civique dans les villes avec religion prise en charge par autorités municipales (surtt Italie et
Allemagne) -> droits de patronage, bénéfices ecclésiastiques.
 
II. La religion "flamboyante" (J. Chiffoleau)
Expression manifeste flamboyance nvelle des pratiques religieuses et gestes de dévotion.
Christianisme désormais religion populaire avec attitude de piété qui foisonnes.
 
1. Une nvelle géographie de l'au-delà : Paradis, Enfer, Purgatoire
Avant, vision dualiste (espoir paradis/peur enfer). Paradis et enfer = constantes ausuelle va se greffer
d'autres trucs (purgatoire).
Paradis = but ultime du fidèle. Distinction paradis céleste et terrestre (orient du monde = est
Jérusalem) qui va disparaître au profit du seul paradis céleste fin 14e. Paradis céleste dans lequel
peu d'âmes sont d'emblée acceptés (que les saints).
Enfer = lieu redouté, de plus en plus vu comme investi par démons. Chaque vice à son supplice
exécuté par les démons.
Jugement dernier : évangile de Mathieu annonce le jugement dernier à la fin des temps -> sépare
boucs et brebis. Envoie mauvais en enfer et justes au royaume des cieux. Nouveau testament fixe
attente fin des temps comme résurrection des corps et survit de l'âme. Il est question de réunion de
corps et âme. Pourtant on s'est pas bcp préoccupé de ce qu'il arrive à l'âme de ceux qui meurent en
attendant jugement. Vers 13e commence à s'en soucier. Théologiens élaborent théories sur
jugement de l'âme juste après la mort -> naissance purgatoire mentionné à partir fin 12e siècle
(manuscrit voyage au purgatoire repris dans le légende dorée qui popularise le concept). Apparaît
comme lieu spécifique dans lequel les âmes peuvent se purifier de certaines fautes (pêchés
confessés). Lieu de souffrance, privé de Dieu et situé au centre de la Terre. En 1274, concile de Lyon
permet que peines du purgatoire peuvent être allégées par les vivant par la prière (on peut aider son
pote mort). Au 14e, tt le monde y croit. 3 formes d'aide : aumônes, célébrations eucharistiques et
prières.
Dans ces croyances, il y a petites variations. Enfants mort-nés pas baptisés vont direct en enfer ->
apparition baptêmes post-mortem + considération d'un autre endroit = les limbes = lieu ou enfants
mort-nés ne souffre pas mais n'ont pas vision du paradis. Fin 14e et jusqu'au 18e, dvp de cimetières
à répits = lieu dédiés à saintes ou vierges réputés comme lieux de miracles.
 
2. Un autre attitude face à la mort ?
Elle devient omniprésente et familière pdt peste. Historiens soulignent que transformations
s'opèrent déjà avt Peste. Haut m-a : mort résignée avec au-delà binaire. A partir 13e, survient mort
de soi -> on songe à la mort de chacun et au sort de l'âme au moment de la mort. Réfléchir au sort
de l'âme -> mort devient plus dramatique, rites qui l'entourent se multiplient. Aussi paradis qui
devient tertiaires. Ces transformations = processus graduel avec tournant importt du retour au
testaments (ont disparus entre carolingiens et révolutions 12e), surtt dans élites. Tjr le même
modèle, dit qu'on est saint d'esprit, recommande son âme à Dieu + Saint, prépare son enterrement
et énonce les lègues avec 1/5 qui est partagé entre charitable et autres et reste au fils légitime.
Même en tant de guerre, pas d'abandon des mourants seuls. Prise en charge par les confréries.
Messe 9 jours après la mort, une autre 30 jours après la mort + messe anniversaire = fin du deuil.
14-15e processus d'inflation autour de cela. Multiplication des messes pour les morts. Comptabilité
de l'au-delà qui se base sur messe -> réduire temps de souffrance au purgatoire. Multiplication telle
que curés sont débordés par croissance de demande. Paroissiens demandent milliers de messes
alors que maximum atteint 5 000 messes payées par seigneurs ou riches bourgeois. Messes pour
morts assez variables selon degré de richesse du demandeur. Version la plus riche = élites
bourgeoises qui arrivent à rémunérer chapelains pour entretenir chapelle familiale. Courant d'avoir
chapelle ou autel privée pour riches familles avec rémunération de chapelains.
Autre moyen de réduire peine des âmes = indulgence -> dons et gestes de pénitence. Né dans cadre
croisade valant pour pénitents terrestres mais se propage avec souhait des fidèles voulant réduire
leurs peines. Religion flamboyante manifestée par processions extrêmement nombreuses dans
occident médiévales dans 14-15e (flagellant = rites pénitenciers sévères réprimés par pouvoirs
temporels et papauté).
Pèlerinages persistent vers grdes destinations mais aussi sanctuaires locaux avec logique comptable
qui se dvp. Essor des pèlerinages par substitution -> demande a qq1 de faire le pèlerinage pour soi
(un peu comme vicaire).
Gestes de religions très divers, notamment apparition dévotion doloriste. Insiste sur passion et
stigmates du christ (sang versé) = bcp d'illustration au 15e qui insistent ça (pressoir mystique qui
presse sang du christ).
 
3. Le mvt confraternel
Parmi gestes de dévotions, mvt confraternel. Associations qui apparaissent fin 12e. Sociétés de
secours mutuelles étant très surveillées par seigneurs urbains. Nvel essor 14-15e. Confréries
prolifèrent dans villes et servent de famille de substitution qui assurent entraide au moment des
funérailles, assistance aux malades et mourants. Confréries peuvent se construire autour de métier,
dévotion. Mais fonctionnent pareil, organisation de procession, de fêtes, entraide entre membres.
Lieux de dévotions, place importt prière. Ex confrérie du rosaire.
 
4. La dévotion "moderne"
Foi vécue de façon plus personnelle avec le Christ. Forme individualisée de dévotion basée sur
lecture d'ouvrage de méditation et de prière. Devotio moderna = courant né au Pays-Bas, dvp par
frères de la vie commune. Prône union spirituelle avec Christ par méditation. Dévotion qui ne
cherche pas ostentation ni un caractère savant. Peut se dvp des expériences mystiques d'extases
dans la rencontre avec Dieu, souvent mises en avt par des femmes. Ces mystiques partagent avec
Dieu les souffrances de la passion. -> contact avec Dieu sans intervention prêtre (ex Catherine de
Sienne qui se dit mariée au Christ, possède forte audience, passe messages politiques puis est
canonisée à sa mort).
 
 

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