Vous êtes sur la page 1sur 87

s

- -
,
, 1 1

-
SAINT PHOTIOS
- 1

1
• 1
,

LA STAGOGIE 1


DU SAINT ESPRIT
/
1
1
/

./
OEUVRES TRINITAIRE~


'----
FRA'I'I':RNI'I'E ORmODOXE SAINT GREGOIRE PALAMAS

1
1

,
SAINT PHOTIOS
1

LA MYSTAGOGlE 1

DU SAINT ESPRIT

• OEUVRf;S TRINITAIRES
1
1
1 , Il .
1 f/
/.
,

Traduit du grcc par l'archimandrite Phil1lRte


1


FRAIEPNI'IE OR 1HODOXE SAINT rAUIIM

Toi le plus fClplemhssalnl des lunmu"rd de IT&I~


Ft le plus il'\.lopH~ delauidel <k "Orthoduue,
Reçollo maintenant la couronne Oc:une de na. can'~ua ,
o ('llh.~ de: l'l:apnt "WI: ..... «,nll dMM"
Advcrsa re ",llolbk des ..tlt :CS
A lOt nous U DU saN reLkhe
Ventrablc: PhotlO5, rqrnui-toi!

ISBN 197-21-9 1
+

\
,
SOMMAIRE

,
• 1. INTRODUCTION à la MYSTAGOGIE 1

II. NOTICE sur la ~YSTAGOGIE 71

)Il. LA MYSTAGOGIE DU SAINT ESPRIT 75


1 1
• IV. l'OTES COMPLEMENTAIRES
1
ISO
1 t(
..;." )

- -

1
/
/

,
, \ ,

/ IN'I RODUCnON

u.
MYSTAGOGIE DU SAINT ESPRIT

, ,1 1
,
f
1 A MYSTAGOGIE du S,int Esprit est l'un des IQiiIQ'-"ts cie
, la théok>gie patristique et une vâitable pil:ue de fOI'Cbc
) pour ceux qui ne YOÎeDt pu que Pboôoa y traite, CIl
ilttille temps que de la pOOl" l'ion du Saint EIpcit, de ..
possibili~ ilttll1C d'apptocher le myslbe de la "a..
et
de la méthode véritable pour oonnalIJ. Dieu.
La Mysto.gop apparait, dès Ion, oomme un
que saint Photios, délibéIétlknt, a rooours à deœ
différentes qu'il "11ha:,oise saYlllfUr.. nt pour'en mieuE flfablÏl·... .....xtir
le caractAlre antinomique :
- d'une part, il présupçose Mm orsK la de la
biblique et patristique, ""',,_ l'in'lique le titre lIIbIe
Ouvrage, Mysto.gop, initiation au ;

/ - et d'autre part il s'au.:be l a,a: ripeur -pMfniI .....

1
a.ec iroIIie- les arguments d'une scolastique balbutiante, celle des d'cxpnmcr Dieu, mais plu. ellOOrc de le co~. Ce OOIIt des
thb>!ogiens franks de l'q,oque carolingienne. réalilés nouvelles que MOI..., expénmente sur le Mont Sinal, qui
dépassenl la ra. son, comme le langage humam, lequel se lrOtM
in<:al'ablc de les exprimer autrement que par des
antinomiques: dans la déni::brc lumineuse•• &c saint p~ «\'OiÎt
1
, invisihlcmcnt .. et ~(cntend inaudiblemcnt. 4• Autant la connsir'nce
philo""l'hique ou scienllfique revendique une certaine cxtmoritt de
LA METHODE THEOLOGIQUE l'inlClligenœ il son objet, autanl la tl!éo\ogIe suppose que le
prophète, l'aplllre elle saint ont gravi le Sinaï sp"itue~ c'est-A-dire

Si la thb>Iogie est confessl;e comme révélée l , elle est alors une \ 1 (hawne dt'S étal"" de la ,ie . plnluelle, que les Ph.. ont IIOihm#:
prm{lCullN, ilIllmlllQ/WfI, tl glnn{lCQtJOn (ou diifitallCft). Am yem
mystagogie, une initiation aux mystèreS; et sa méthode propre ne se des Père~ , tnute .. mystique ... toute «religion., toute . qui
lajsse réduire illlUCUne de celles qu'utilisent les philO5ophICS et les ne peut décrire ces éldpe.> et enseigner le passage de rune , raUbe
sciences qui ont leurs objets particuliers. L'embarras, notamment de se dénonce d'elle - même comme une imposture. Au sommet de ce
2
la philosophie, devant la thb>1ogie, saint Grégoire le Théologien Sinai ~piritue~ l'être tout entier s'unit ineffablement è. Ion Dieu et
le résume, lorsqu'il affirme que non seulement il est impossible 1 Créaleu~
C'e~t une telle conception de la théologie qu'implique rid6e ml,,'"

de rnr--tagogie. comme le suggère très justeii...nt ~ Pàe Mir""
1. Rappdons que )e mod,Be . . thc!oqiCi~ pour ~ pm., ~ M~ qui Azkoul :
reçut la .tv8alion dei Mystàu de la poire de Ineu le IIIOrnrnet du S~i. VOIr, en
.. Dam ec mot de mystagogw (initiation am: di,stàes) râide la
particulier, la VIC de Mobe de &ain! Gi~re de ~ col~1Otl Soul~
Quitiennel n-1 biI, traduite par Jean Danii:Iou, U,ne 6t.,lton, P~ru, 19S~. VOtr clef de la façon donl sainl Photios et les Pères." géœlal oat ptIIIt
.ussi ~ ouvrages de V. Louky, ~ wrystique de l'~gliw d:OrienI. Pans, 1944
el le recueil inlitu~ A "imagf et Il la ~/J,e D~, PIN, 1961.
1
1
3 VOIr Di.Koun ~ 2.4 Ci~ CI ..CP1A nit ,.. J. p. p ' , 1 F
2. Voir \cs Discows ~ de saint ~re le~. D convient .Le Fi1icy,t_. danl Do"- H Sm'" A'.' r, rAte ~ '11a. ,.1111.
ici de: noter que ce litre de: lJrI.olorim n'. &t: altritrul: par l'EaI~ qu.il de (rob rares
saints: uin! Jean l'Evan~Ii'Ie. saint G.épre de Nazianœ d6p~ ~ n.
4, VcMr VIt'M Mo«. op, ciL" 162-165. p, a.r&2. ,,'*:Il'''' _ _ . .
saint 5) ...60.. le NOIJY'CIu ~ et enfin, peul-etre, .u~nfhut. Ialftt ronrondre tapophll* 'oc (l" 111! da n6pIionI eB d' .....>. . Na 1 CL 1: 7
Grqoire Palamu. Ces 1"* ou quatre IOnl ~ 1CUk . .iI porta: cc Ittre ,ta- leur quc:konql.le _rhttoriquc: dt a. awOib 1k lio..a, Cum.he d1 _
nom. D ne IÎcnifte pu qu'. onl .~ de Dieu., ~, avant tou~, .qu ik te I0Il1 veut pM dire: oonnakte dl .. r..,.....c:c. cc qui ... ê' et II. la ..........
Tb pour Dieu cC ont puiK ~r vie darwlc:l éuC!ip' de la TruulL DI ~t eu 'è .. 1 qudquc c:bn c dt r6d en Dieu ou 41 • rapfrieece. Dilr, . . . .
:;-:;, lU III)'Iltte trinitaire, IUlant
• ulra. Voici un des F7' '....
keur &;1 P' rible, ct ÜI Y onl CXIfldUIl. les
3

saint Grqoite leThlol.-';-'n· ":rune


6chappe' " 'e'" du lenpae ordineirc. .D CIII po ...... ' ~ alm .... "e.? .. _
rcspeCICr la ~ d'.ffui e tanlOI une der, hn'ec une 1U1J .. a..., .. ...
k carlClm: incoonpothet'iblc, antinomique, du mysthe trinitliÙ'e: cJc n'~. pu aftinnationl lOfti vraieI ; quant Il Ir wub- 1Ce" • _ . . - - . ... .
,..,.nmenct de pcillLi Il ('unitt que LI Trinitt.e heipe de .. tpkPMieur. Je; ~ pu OO,lh·.....lqU·.UlhcsF. fU' .. pit' .................. CWFiII
QJlllrroenc:t Il pu r Il a. Trinitt que runilf me.. " .~ a. Lonqu'.u n" l''0Il le
pp

po&eillc Il moi, je perr que c'CII k toue. tlinllI'LJfI oeiI_ I! "11", ~ ~ aarpI'"
- .
P.... ·uda_emOçilhplf) 'P ' , .. "".;, n ... ·'''''.,......,ua.
m'6chanr'lf" . car danllDOl'I _,,-rit 1 - bOiilt po'" Ci mpadJe 11ft IP ,il ne h le ~. Sainl 5) .. t .. , kNouvauTh' ....; "POWCIIE4 1!1 . . . . . .. . . . .
l''r- • --r e '
........I-.l..onquej'unia . . Troii de. une
pl Ui dt pl ..... Il donner.u - e Il:1 ", ' poald rlftlPF dt a. ...,.de de 1er qui, pIoItFe h
',It ... ......
1 ., M ~. (~
7

. . -_...._ _-"--u r
"T._-4"':"d~·IOU"'''~_
.... up1.e' 'fi' ~ tcWtlOultnlmfeu 1 . ( te. Fm ~dt":g'pd . . . - . .......
j1t\lOllun_I _ .'" t p ____ • , --7- -
.... 1,.. ty, nI".. iiE) "p • • rF;ê- ~ p.45). denI rtua'" dt DCiI,.,ni MI ~ . . . . . Il .... - .... -
hu o.ni1L.

1
,
2
la lhi%glL (Dieu en L\1pm6n<;) par OPI""',t.lIl à l'tC<HIom~ dans k:s pro ndeun du 'mystère du sal ut', dans le royaume de
(l'Incarnation ct ses conséquenees): lc~ le terme ,le IT1Y"tagogJe l'Espnt tO• •
JUMère rapproche que samt Phot~" fait de la Saulte Tn"'t~. La th gle à laquelle se réfère samt Photios ne s'apprend pas
M tag<>gl< suppose la vraie foi, la vic de perfccuon dan, le Ch"'t dans les séminaires ou dans les Instituts de théologie, mais dans la
~ltisant • la gnosis (ronnaissanœ), c'est --A -dire à ~ gcnr~ de Phllocail." et sous la dircetion d'un père spiritue~ qui prépare
COfllI8ISSInc< qui est le fruit de cette fui ct la purete de Ume. Seul son disciple l une telle expérience de Die", mais sans pouvoir créer
le parfait peut vraiment 'doxologlSCr' ct 'théoIogucr sur DIeu en lui cette expérience. On a pu dire que la PhilocaliL était un traité
(glonficr et connaître Dieu). . de science crxpérimcntale 12 : le savant a des instruments pour
. L"homme 'pur' ou 'parfait' (ttklOs antr) dont ~lOt Paul ou \3lOt expénmenter, pour observer la na'we - par exemple, &e
Jacques6 parlent est «11d qui a reçu 'la sagesse de DICU, microscope , et Il hérite d'un langage créé, de symboles, pour
téneuse et cachée7,. De teb hommes ont été initiés aux décHre la réabté empirique, et de théories utjli!snt ces symboles ;
:rOndeur, de DieuS. et ont obtenu du Saint Espnt la gnOli\ la il est amsi . 1DItié. , préparé, par les livres et les \héories des savants
. spirituelle. Cest ainsi qU'Ils deviennent 'dispensat ur qui 1'09t précédé, à comprendre ce qu'il voit lui- même dans ....
des IT1Y"tères de DlCu90• Il importe de comprendre que de tels Instruments. De même le chrétien. Quand on parle de RévélatIOn,
mystt:res ne sont pas découverts ou démontrés r&tli'llUlçl1crncnt, maiS on pcnse ordinairement qu'il s'agit d'une communication divine,
accordé>, généralement par une insplflltlOn (tmp"''''''' ) qUI advlCnt falle une foi, pour toutes aux prophètes, dont l'expérience esI de
durant la th/ana (vision de DlCu) et la prière, Ch.que gl)OS< à la nature non répétitive, ce qui revien! ft croire que ce sont, par
foo provient de la communion (kouwnw) .vec le Saint E'pnt e~ à exemple, I~ microbes qui Ont dicté 8 WX scientifiques ~un livres.
son tour, circuIairemen~ engendre une nouvelle gnou pl"" éle\éc. Rien de tel chez les Pères. Le chrétien doit s'initier par 1'8.9l)1' Sot et
.Nous deYons distinguer, à l'intérieur du 'my,tère' de l'EvangIle la purification, auprès d'un ancien qui l'aide à comprendre les
ou du khygm' (..,.sage), la partie qui s'offre publiquc"",nt à un enseignements de la Phûocalu: et ceux de l'Ecriture Sa;ntc, afin qu'il
examen rationne~ et celle qUI ne s'y prt te pas. Saint Pho"'", appelle puisse avoir l'intelligence spirituelle de CC qu'il ~rillk!nte dans la
rapOtre Paul 'le héraut de l'Eglise et le docteur de l'uni',cr>' , -je en Chns~ .oél être conduit à l'expérience dont parlent les
(ehap. 48). Or Paul n'est 'prédJeateur'. et 'docteur' que pa~ce qu Il a prophètes et les saints. Toutefois, l' instrument de hume n'est pu,
atteint la 'pc:rfectJOn'. Il instruIt les 'unparfalts' avec la paro~ de pour le c~rétien, un objet fabriqué et extérieur à luhiltil.., <'esI
vérité', et ceux qw le reçoivent sont baptisés, e'est ~à-dtre reçoIVent •
l'illumination (pholumos) et entrent dans la voIe qUI mène à la ,
pc:rfectJon. 'Les parfaits, i!crit samt Photios, deviennent vblOnruures 10. -Saint PhotlOl ar4t~'llioque>o by Michael Azkoul, danll'6liilioa de li
MJIS"'6'OF pn.lCUrtt par k y Trandilurahon Mon.aIacry, CM fIttI Mj , • ID' fi{
de 1'u1vislble' (ehap. 30). Ils deviennent des 'cœurs purs',. ayant
IN lIo1y Sputl, Siudion Publishd"Inc.., 1983, p. 1 8~ 19
atteint l'unpa.sibilité, gardant la foi dans la pureté. Ils ont été In ulés,
au rours de ce qu'on appelle 'une ...ronde initiation' (chap. 20),
)
Il , la PhJo.:alie da 1'JUtU~ , mcuàl publit ~r M-
el Nicodème I1lagiorile en 1182. Voir 1Jw Nikhbo (11w Cot sç'
; €. n.'
Fr
,t·
- J.
Traduction analaise de Palmer, Shc:rrard et ""arc,
l.orJdiC.a, 1979.
6. P1u1 1,12, J... l,2.
12 . 0ntrou\'~ra,sur oepoint , cksind icetionlimtii ,n_d_J, RçF I " ,
11Corn
FrwtJu. R.ommu, F, ,,l.zh li lMIl LlocftIw. Bel 'G, 1911. p. 42 ..... L' '

8. 1 Cor. 2.10
ct· • · . . . di ' .î·~:
monlranl que oeUe demiëre.toujoun. .. ,.....t .... t l sli) . lU 1 : at.'h ......
pu coo-.çu la Ihb>klsicoomme une ..... Kt! IWodhque ou l ' • ,'s",,,
7' >. l i .
-
\.Irw:= JCicnoe poIilM:, l ..... . . . . (p. 40).
9. 1 Cor '.1


/ s
1
/
IOn propre coeur dont il apprend, en SUIV3~t les rè~lf données ~ ct plus tard chez saint Syméon le Nouveau Théok>gien 18.
les saints Pères, à fiure ,Je temple du Samt Espnt 3». Seul celUi Pendant iorJitemps, malgré des intermittences, cc choix de
,qui est devenu théophorc. pneumatophore" porteur du Saint.E~prit, l'évêque parqi les glorifiés s'est poursuivi en Orient - et "un de
est ' . . 'éritablement théolog~n: tel est lenselgncment biblique, excmpl~ en est la consécration épiscopale de saint Photios tui-
apostolique et patristique, dont hérite ici saint Photios. meme qui eut lieu en unc semaine : «la foule immense des
Dans fEglise, une teUe conception de la théologie fondait 3 11SSi évêques, du ",crgé ct du peuple ne cessait de lui en faire la
l'ecclésiologie : les évêques Ou les prêtres étaient choisis parmi les demande instante. Ainsi Photios fut-il bientôt contraint d'accepter,
glorifiés. les théophorcs capables de conduire. dans le Saint Espri~ bicn malgré lui, le siège patriarcal resté inoccupé depuis plus d'un
les fidèles jusqu'à la perfection". L'épiscopat n'était pas alors une an. Et dans l'tspace d'une seule et même semaine, gravissant
fonction à laquelle on accMail, mais la reoonnaissance par le peuple rapidement et selon l'ordre fIXé par l'Eglise, les différents degrés de
et le collège sacerdotal d'un ttDl th [au spirituel : celui qui était la hiérarchie, il fut fait moine et consacré petriarche I9•. Ccst
an j"é à la gloriftcation. à la déification. qui avait fait ainsi parce que le peJple, le clergé et l'empereur voyaient en lui la ~aljtl
l'expérience qui fut cene des Apôtres au jour de la Pentecôte 1 ', spirituel:e de la dignité épiscopale que saint P~fut promu si.vite
celUi qui avait la rialilt de la succession apostolique, l'Eglise Je à la charge redoutable de Patriarche. La même chose s'était
ronfirmait par la consécration épiscopale. On trouve un tel proouite jadis en Occident, à Milan, avec saint Ambro~.
enseignement chez saint P3W 16, chez saint DcrI}. l' Aréopagite 17, Or, en Occidcn~ à l'époque de saint Photios, et sans doute depuis
le Vllème siècle, cette conception de l'épiscopat était perdue. Elle
/ avait été remplacée par l'idée de l'évêcl'Je administrateur. Par une
13. Voir Romanides, FranJa, Rommu, &udo"·sm, op. cÎI., p. 43. chance unique, un document historique important montre conuocnt
s'est effectué Je passage d'une conception à l'autre: l'oeuvre de
14_ Ils avaient le rôle des p~l~ de J'Ancien Tes;lamcnl, pan::e que, comme
eux. ils awienl VU «,k Seigneur de ,loirc-, la gloire incnSéc: de Dieu dans le Chris!. Grégoire de Tours, où l'expérience même de la glorification n'est
Us lcntJ de la print.ilivc Ealilc Je Kr.e ..1 peu dei lenncs d'évique et ptift, mais plus comprise, bie!] que l'auteur en donne des exemples vrais dans
ulililenl 1ca mols orp'rophèle. (1 COC". 12, 28; 14,19 etc) ou .. h~rarque .. pour ses VILS des SQUI~t son HIS/oU. du FronIcs. Ces exemples, en
l'tveque ct 1rJcnu ($tJCrifU:aJDU) pour le pr!trc, lei dé!iignanl par leur fonction. effe~ ces témoigdages de l'existence de gIorijiés dans la Gaule de
L'évêque csl le déif,t, parfait ou glorifié, qui a vu la gloire œ Dieu sur la race du
son temps, ~régOire de Toun n'a plus les clefl. spirituelles pour les
Ch~, et a miJ&Îon d'y 'tpnduire les autrcs. Le p~lre a allein! l'illuminalioo,/Ia
,
po .oc in<> anle du c:oeu" et il illumine les Ames. Enfin le diaac, purifiE. a pour
1
maaion de purirler les fidèles. Les ordres .. hi&1lrchiques. correspondent aux degris
17. LaH~EcC*'b:jLchapiCra 1CIl 5. Voir .. b ........ion pw)'•• ' e
..marismaliqUCS. Voir l8inl Denys l'Aréopagile, lA JrihwcM &clésiastique, chap.
S. lur10UI S,3 (504 C) el S,7 (508 C)- Cette doctrine se trouye encore,. au dix-
huitième sitcle, chez sainl NiO"ldèmc Hagiorite, dans son Symbouk5tikcn
de o.nctillac
. 1dea DeMu -PL d
6;jitÎon 1980, p. 245-251 ct 293-~.
.- .
Aull' )Cv'..'."" pz' DQIIZ
~; '_ ..
endaindIOtI dbJ~ à ton cousin qui v.=nait d'ltre rail évbJue. EUe a Mias disparu
........ 18. Voir ,'ar1de de RomanMkl Jil •
la DOle 16, qui pi e dl'" ' .. S, ' .
oomme un retour,.prù une Cli7~ importMlC,' la tt t ......" da prri" , p.63 , ..
15 t.. Pentecôte' call'cxvérienoc la plus haule que l'homme puisse faire de la Voir . . . F,.,b, op.cit.. P. 5t.
dbralion_ En eUe, les Apôtres onl tlt ronduil cians fOUie la ~ri~ c'cal-à-dire,
daRI da! COi~pù lur Dieu inoonnillauperwvanl, maÏl danlla alorirlC3lion en
l'lOtI
Ch...1 ~éw:qt d 'une manib'e nouveUe dal\lll'EspriI qui fonde l'E,lise comme Son
eo.~_ 1...1 Pcn6('.106le ,mnlinuc 18,. Interruption danI l'EaJ~, chaque saint •

pu1KlJ*llI,llOlt " ..c,ll'Cl:pbw...œ da! Apôlra. 20. Voir W. GuctI6e. Hi '; va. rEiS d, t.6.. Cil... eh 'iop, .... le .......

16. VOU-.Le Chrile la -~ ck&..Moodc. de J_Romanid 1 d.t.,\1 La Lwrtihr du


7':01=. n- 24 (~",e Trim_I989), p.80-100 et n-2.S ( 1er Tri~.l990), p 41- 16.
d .... I-V.
c:dui qu'il iMonnah CIOIllIDC ·dtiCof, • • i 5..-.... h. GdFft. ,.,..
M"lu. n. 160.

6
/ 7
,1
interpré,.,.21. Le rôle-de l'évêque, en particulier, ,'<s'modifié: ,il au. ~le, n'avaient fait que hâter la disparition des cattgoria
est de\rcnu . .ruffidcr de la lot .. , o u représentant d,u roL, alors qu Il pmtuelles et dogmatiques qui fondaient, dans l'Eglise ancienne, la
devra.l être œlu i qui peu' et doi' préparer le peuple à la vi,ion de hiérarchie ecclésLastique2S •
DicuZl. La théologie fut l'un des instruments de cette prise de oontrOle de
C e rtes, à l'époque mérovingien"." le rOIe de l'évêque gaUo- l'Eglise en Gaule, puis en Italie, par \es Franks, qui le devaient de
romain n'est pas se<:Ondaire, ni pUlement ~gatif: pri~ ent~e le \ C8.SSCT la solida~té possiblè entre les GaDo- romains,ltalo-Wihajns,
peuple ga1k>-' romain et le pouvoir barbare qUI CSSJlye de ,établir en , Hlspano-romaIns et les ROI;TlaÏns de l'Orienr'. qui étaient dens
profondeur dshs la société, l'évêque a 't
fonction d'ethn~rque, de la même Eglise. De ce pomt de vue, le FiIioq ... fit partie intqrantc
protccteUi des siens contre les Franks . NéanmOinS, 1épiscopat ,de la création d'une nouvelle approche de la théologie -dont les
a ce~ d'être une charge fondée sur l'expérience spirituelle, la Franks se fé1icitaient d'être les inventeurs et qu'Us considtlaicnt
sainteté se poursuivant, cachée, darts le peuple, et la plénitude de la comme un progrès dans la connaissance de Dieu21 .
vie ecclésiale dans la Iiturg04. Quoi qu'il en soit, la décadence du 1 La sollicitude toute politique ~ carolingiens pour l'Eglise, a,oc
sens vrotable de l'épiscopat explique qu'en Gaule romaine et même laquelle ils avaient dans un pren\,ter temps entretenu un conflit
en lta1ie romaine, la rapide consécration épiscopale de saint Ph? tios permanent, exigeait la construction d'une idéologie francque
n'ait pas été comprise. Le conflit de l'épiscopat .gal~- romam f.et correspondante.
italo- romain avec le pouvoir frank à l'époque carolingienne, la prise
cn mam quasi définitive du «haul ~lergb et la ~royance que I~s
clercs pouvaient magiquement ouvnr ou fet'mer 1accès du paradiS . ~. Les C81l:gories eccl&.l~yque& des Franka le fondaient IUt AllI'wli.. ,
~nnCipalement sur la Cut de D~. Les Franb le voyaient roonme tes pr6d 'in t •

tirés, san5 mérite de leur part, par la seule volonl~ libre de Dieu, de la n? 7

dmnnata (masse damnée) de l'humanité coupable du p&J~ oripncl et ck« kJUI


21. Vcit.r le livre de J. Romanides, FranJa .... op. cil., p. 53 sqq. el la n.ote de entière justement vouœ à. J'enfer
kctun: wr la Vit' du uUnu Pèra de Grégoire de Tours, dans La Lurrnm du
1-"4""'" n- 8, p. 101-11t. ~ui tous, notana-le, .'appelaient Kknhquelhent .Ronaai .... .l..a- ,- :ft;
de AJaUo-ronuuns.. , etc, ne datent ~ue du romani;,,""
11 " ,ir Frwtk.s.-.. op_Cd., p. 56. Mentionnons la publi~tion ,éce~le.<I989) dans
la ooUcclion Sound Chrétiennes des canons des conCiles mérovingiens (6ème- 1 27. L'id&: d'on progrès de l'Eglile da.... la oonnaiaance de Dieu, AsAd . .
1àne "i'cl...) piéw:.. téI; et traduits par 1. Gau<iemet, ~ins; que .q~ l'ouvraae- ; vctSton moderne Kra le "cJtvdoppernml dopiatiquca i"Maint pal' New F, at
[a.,oonbfal.ll Franka- d'Odette Pontai, fft.StOin du conciks mhovuagaDU, Le Cert:, 1 ronde sur le lh Fuie et S}mbolo d'Auauain d'f-Ijppone, ,'Li. J. Rn Fl ,cpIi
eI."
Z

) ' ,

1989, 6crit : .. F'~r Augwti.n, il n'y a pu de diffûUKL entre la i~,UatiCJa h 3 •

t conceplue'lk:~..elte ~élAlion ( ...) DanI un tel oonk:ale, chaque .éu 'h,ion. __


23. La pn.Je époque de ~tance des éY&t~ ~allo-Iomai~ est l'époque révtlationron(;é~e11equelaraisonpeutrouiller pourrenluillbeplulf 3' ., ft

rroé ...:wina)enne. Les Fnronka interdirent .owent la réunIOn des conak:l pour .cette et plus complèt~1 (._.) LSkh: aUlustirUenne Floo '-lwUe rPlF '7 pp e
rai-)!\ Cependant, mbne lOU5 Cbaocuoagnc. ies Franka n'obtinrent pM tou)OUn plog.. te pour obtenir une meilleure ct plulJAcAondc ,,":WIUce de . . . . . .
v.ne majori\i en k:ur laveur. Auw, probeble.nent, a",: c:or:o;ik:l d·AP.-la-Ol8~ne .h. "
d de Gentilly i volt Cyriaque Lampryllo&. lA ~ FaMJ., .66d. LAie
d'Homme, Laua.a.nne 1987, p. 26, }4- 3S et 71-72. F
F!lioqw~ Clt une compdhenaion plut ..dOilde ct....
ou enseignements servit de base • la piot.pndc lranc:quc qui

(<<Le Fihoque_, GI1. cil., p.206). A ceUt CU" i4ÏOO d'ua ~ . .


'!die de ..
que le
'*, ,.......
approfondimiilent rationnel ,'~< F ta D'V '1 don .... ' ' ............... ...
24 D CIl pioo.bIe que, dana cct1ainel .qionI de l'l'_lie ~ ~ ~.~. foi comme manifClLlllion de plut en pl_ 6J Jetente de il ..... de DIa SIIIII
l'orttwJdœic "al oonti.nutc durab&emclll de '89'1'1 CICh6e - ... ap
1- , 4" ....
Cili Gltgoire de N)uc (VIC de Mor.. n. 1"- • c:ir. IL 19) ct
U""" •
l ' ,.....

_IaI....... .....
3

da b.lfqUCI al4 F..... La Bmaant a d&l1BCtttc a . tJèI kJnaI" .... po..r ltIc l'HaJiori.tc (-PrHacr al.ll oeuvra de ' ni ~ P hE •
..,.1 t! . . . anouvdk:l dodrina (ranoo-r~.aand .. En toUt ce&, acwt h,, il "' . Thobor, 0°1, 1\184, p.21-22) . . . . . . . . . . . . .
d'o.... ft'OftI plus ckYOG tp;- j.,....
ou 0 .. 11 jzrtiquc pour te faire enl:) 1IC dà: en ph. fort kln de ,'.. -rrlilil:lii\ de lA F . . . Ie .... (BI. II. t9).
1

le as ,.. "', et en hale au-~ de la 6. du XJtaw: ,H .k:

8
1

C'~ bto.l1 wmmc une id/~ qu'il ~ut comprendre la th«Jlogic de Dieu : on veut moirer l'incréé avec les catégories de l'homme
trancque n no mn\l!nt le FiJioqw.t. et comme le moyen d'imposer déchu. Inversement pour les Frank.. les Pères sont une étape
un tri dIms-- ffp pat et '" clerCé en éliminant ceux qui seulement d'un développement qui atteint désormais les prémices de
n accrptc:Tll<f\t po5 la !l()U\ Ile appruche francque de la vérité sa maturation spéculative30.
divine. Pour <ClIC raoon. le FtiJOqllt apparalt comme une doctnne
qUI a été adtni3e d'abord, ct dogmBlI>éc après coup - car les Franks Dans sa MystagogiL du Saint Espril. saint Photios a bien perçu
<ompnrent trb lÔI qu'clle serail difficilement acceptable par les ces deux aspects de la pensée des thrologiens carolingiens et il
tvtqucs et les c\cres gaUo rOUlain>. réagit doublement : 1

L'unporlar...c parad..."", de rq,..,que carolingienne doit être - E n maltre parfait de ,la culture et de la science de son temps.
D'h&née ICI samt PhottOS VOit bacn la palMcté logique des argwik!nts qui
conduisent les théologiens franks il l'affirmation de la doub'"
d'une part. cette époque n'cst pas ce qu'elle prétend être, procession. Il ironise sans cesse sur œlte méthode en sc servant
r<llB nt< des k.1trcs. nouvelle Athènes, etc... Elle est une pé nible •
avec rigueur des syllogismes dont ses adversaires 'revendiquaient
rcstaurauon de! la grammane, ct des catégories intellect uelles llb.:s l'usage pour eux-mêmes. Il poliSse les raisonnements des Franks
l rttudc grammat"'lk211 plus loin qu'eux- mêmes ne I·imag.inaien~ faisent ressortir, Wihme
l'une des conséquences de leurs tbéories. la throrie de la réduction
d'aube par~ la pauvreté conceptuelle du monde théologique f"nk
des personnes divines aux seules relations; alors qu'il faudra
nClclut pas k tut que s'y dessine une approche nouvelle, fondée
attendre le treizitme siècle pour voir prédominer dMnitivCIiICill
sur un saint Au~ tm grossièrement compris.. du christianisme et de
celle rationalisation po"'sée: il l'cxtrtmc: du V. T~t Cette
la thèologoe Les écrivains caroling><ns trouvent légitime de spéculer
ironie de saint Photios est dcuk!urée invisible BUll: CO..... -; u"'teurs
r Dieu à partu des nouons pammaticalcs ou logiques qu'ils ne
maltnscnt encore qu'unparfaitcment~. C ot là une approche qui,
r
pour b t~ktg.e patnsnque, inlenbt toute connais.sance véritable

lL v. Jan JoIM1, (ip4pc1lk d'Orbais et ltJ Trvwl. lA mbhode de ltJ


iVo'"" li rtpoqut t ~, Vrin, PaN, 1958. JolIVet &:rit : _La grammaire.
hMt PQ'It 111.1 (Gc"..1t:ecak) la ft\XI'\Πpet cvc'kiiiOC Now retf"OlJVOnl" la croyance
en WIe lOtU! lit t-ral.eltwne Clin: la llrudure metaphystque des choies, el la
llr\JctIUc pm_IlClk da. mob. ct des phrua qui lei d&ignen t MC'est en dernière
analyle cene lOf1c ~ loJique do. I&ngai~ qUI K I"1Ipproc.he le plue, da/U la mt1hode
de &;;,.;1 vak, de la pbl"*'1,hlC : OIr, ROUi l'a'Nla vu. l'usage qu'il rait des conoeptJ
phyIiqlJel le. pl .... roodamc:ntaWl (ut. UM) ~e rudimentaire, et se rtduil •
unc-1OI1.e de rt.u~llolai~, unlappnofondi"ement ni développement personnel,.
(p 1 12 71) 1 unIVt1: dAuiushn ~ fourmi lle de remarqUCI arammalicalcs
plr cxmpIe, VOIr lIenn litllbt: Marmu, Saw Aupsran et '" [UI de li! cwllan
''''\'l'~ PlirU. 1\j~ (4b.w: éd ) ~43

tak2!i C
11.11
csI.
t-i1Ir d'ANdme ck f"aiIlori:Jè ,l.. qu·un ptUlrts , 'opin . D'.l'Ilje ,'il
ml"",C,,,,,,", pnIOfttUIeI' dca cattpia taa..matn .... et auleur de
r ~'...,!k I>t la ~. '

\0
Il
qui ont ignoré l'Incroyable décalage culturel qui existait entre le - ni biblique- ~hafa\ldÜs par la scoIastiq~ ~ ne
monde byzantin du neuv.Cmc-.siècle et l'Europe de l'époque de remontant pas à J'erreur fOMamentale des carolingiens, • leur
Charlemagne ou de ses succ~ur~ où, très difficilement, Je travail confusion de la philosophie et de la théologie, ni les c'psstqla ni les
mtcllcctucl s'éve.lle dans le monde des barbares fr.nks '2. au~eurs des Lumières n'ont chcrc~ • savoir si la théologie avait un
ob)Ct propre bien différent de celui qu'ils trOlMlient dans les livres
_ Mais, en ~me temps., saint Photios, thOOlogien glorifié, qui ne des médiévaux.
confondait pas science profane ct théolog.cl3, voit que les
doctrines fraocques conduisent à la suppression de la méth<xle Saint Photios a eu raison, malgré}es diffbentes crises et r~
patri~tique et orthodoxe dans la connaissance de Dieu. de l'Occident : la théologie, au sens des "pOIres et des P~,cs,
Le Grand Patriarche de la Nouvelle Rome comprend que c'est la l'expérience de la révélation des .".mres dans le Sa;nt Espri~ a
poMlbilité m!me de la théologie qui est menacée au soleil couchant disparu en Occiden~ re'Kio.t ihtoll.prébcnsible l'Ecriture et les
par les Franks. Cc que les ariens ct les cunomiens, avec toute leur dogmes patristiques aux slSXC§'~un ef'dcW'endents des carolingiens
science, n'avaient pu réussir, à savoÎr remplacer la connaissance - même s'ils en Ont parfois la nostalg;eJ5,
empirique de Dieu dans le Saint Esprit par une spéculation
rationnelle sur l'essence divine ou sur la Sainte Tri nité, l'épée
fr.tncquc allait l'accomplir: les théologiens d'Occ ident, sa ns grande ~ . O n aent celle no&lal,;e daN ,'ÎnlUft que ~ucoup de .... manir., ? E1'l? de
connaissance, triompheraient à l'abri du pouvoi r caroli ngien. no& JOUf'I pour lei K:ôncI et certaines (0"..... de l'ardUk:dure, aûwi que pour a.
lecture des Pères de l'Ealiae ancienne. Un OCIUln nombre d'ut 1l*'in
Ici, la Myslagogu est un livre prophétique par de nombreux
tpist6nolo&jqucs "emp6chen1 d'acqu&ir la poc16t ql'ftllliquc qui lui donlw... it
aspects: aprà les carolingiens, la théologie, au sens que les Pères toul ton .eI. Le principel de OIS ~''''Iu est, pohillJo li hl, la auyanoe el
a"'3.icnt donné à cc mot. disparaît d'Occident. Elle fut remplacée par l'affirmalton itptt6e que t'est AuauRin d'HiPtOiC qui .... k l1cur cf le .,..met de
une autre discipline, confondant spéculation conccptueIJe ct religion, la palNt;que, odui qui .bpitllle cf po.." ... la perfection ~ E dei Pb
7! Une
une métaphysique nouvcIJe, dIfférente de celle des anciens, ct dont IC:IJe ~ton. htric6e de l'id~ francqt.ae, pu" la v6i : AupRin d'HippaooiC
il fallut trois SIècles -le seu.tme, le dix-septième et le dix - apparall plul6l, aujourd'huI, comme la rau de ..."hrique'" CC qu'die a
~ plus .nli - palriat~ue. Dts doctrina qui 0ftI rOO1ca lit conlribuf'" teeiridle ?aullr:
huitièmc- pour que les philosophes classiques et ceux des Lumières upl.anoe en OœAEhI, OOIl.me la ptbrilYtioft, Af\'F tÎUiltU'It il la .... hl
en ~rent l'éltmcnt proprement rationnel et vraiment d'Aui\Win et de .... Mu..... mail poÎI'Il du bfC ............ Pb (d. .L n
fopécuJatif'4. Cc processus a vu l'élimination de toutcs les Ddu~u U ~.d ltI :"7", Pan.. 1984) cf it fIIut kwIC;E' li rpra.-eul 'm'b 'ftl
com.tructJOns théologico" métaphysiques sans fondement ratÎonncl - iCH;hlr.u chN..an.mc dei 'bu cf dei Ap6b ( /

32 11 QI probable: que CharlemAgne 58wit à peine lire : Egi"hard, VIC de


~,2S.

31 .Da",. 100 &:ole ~ Constanl inoplc:, saint Photo n'u ,ci,nail pas la
Ih6I-~lollC . mal' iCukmcnlles disci plines profa nee. La thto&oate aail .bcn6e aLII:
monaIttn:l.

34 La ~1ruc;lion de la lOOIaltKj uc après lrolS ,w'clcs d 'empire fur a Ames en


Orxidrnl n tra., pu une destrucll!"ln du chrisl1aniune, auquel toul le: lIIOI't ~ ae
rtftnill akln C est l'tchcc de toul relour t. la Ih6ologte palrisltque, de loute .....1)'Ie"
des a 'lies de la nallUl'IOi! de la scoI<Ulique, qui a peu ~ peu entraint un abandon
• \,1 dll"1lha ndmC'

12 Il
,
1

Il francque 38 ; J'échec du Concile d'Aix a- C hapelle, les réactions


des Papes Léon III et Jean VIII prouvent assez que les Romains des
Gaules et d'Italie ont résisté bien plus d'un siècle au Filioque39.
SAINT PHonos ET LA THEOLOGIE PRANCQUE ,
1 A l'idée d'une opposition entre deux théologies, l'une «latine» ct
l'autre «grcrque:.., constit uées dans le troisiè me ou quatriè me
sicrles~, il faut donc substituer celle d'un conflit inte rne à
1. Le Filioque, signe de contradiction interne à l'Occid~nt l'Occident cntre Romains -Gallo-romain ~, halo- romains, Celto-
romains- et Franko- Iombards accéda nt maladroite me nt à la culture
de leurs vajncus 41 . L'éternel principe d'Horace, «la Grèce captive
sL'dulsit son farouche vai nqueur», s'est, cn effet, vé rifié dans
L'erreur fondamentale, qui rendrait inintelligibles les oeuvres
trinitaires de saint Photios, serait de considérer la querelle l'acculturation des Franks à la , Romania 42. Les œrits des \
théologiens caJolingie ns sont tout em preints de cette maladresse, de
théologique sur la procession du Saint Esprit comme un conflit
entre l'Orient et l'Occiden~. Une telle analyse impliquerait, en
effet, que le Patriarche Photios traiterait abstraitement d'une
doctrine bicn constitu~c de la procession du Saint Esprit hors du 1 38. Seule une l:tude très précise sur les conflits en tre l'é piscopat d 'origitw: gallo-
romaine et l'épiSCOpAl frnnk ou acquis aux Franks don nerait peui-ttre une: idée: d u
P~re et du Fils (Filioque), propre à la tradition théologique latine, rapport de force sur celte question. La dispari tion des actes des Conci1el de ~
à laqueUe il opposerait une thtologie de la procession hors du Père Gentilly et d'Aix- la-Chapelle sont des indices qui montrent que la résista nce au
seul. théologie ~i constituerait un prolongement proprement grec Filioqu~ a dO être longtemps majoritaire.

de la patristique 7. 39. Nous sommes persuadés que la rblstanoe a dCl "Ub&istCT Ionglempl en<:ofe
Cn réalité les théologiens franks n'ont dogmatisé que peu à peu après le schisme, Ainsi, à Paris, vers 1240, on chanta~COf'e le Cndo sans le
ta doctrine du Filioque, à partir d'une compréhension rudimentai re Fi1ioque, d'aprts un textc d'Alaa nd re d e l la les. •
de l'QCuvre de saint Augustin, ct du fait de la contrainte dialectique
à 1aquel1e ils sc trouvèrent soumis de la part des Gallo-romai ns ct 1 40. L'u n des auteurs responsables de cele id ~(; d' une c.onscituÜon de La
théologie à partit des lroistème.et quatrièlik! ,pl " ; Clt le savant P. Petau, dans ses
des hab romains, hostiles à la nouvelle approche trinitaire Dogmo.lo. 11Kologica, au déb ut du dil. -sept~ sÎ~cle. Pe'au est l'inventeur du
subordinationisme des P~res. n fut oombattu P!'r un angliqn. ;'(JIUI : Ihfu sjp
fidei N"u:amae, OxfOl'dI685 ( Bullus étant, bien iClr, la (OilbetatrQ· du nom BuU).
)6. Voir J. Roman ido., .. Le Fihoque .. , f)os,Îc J-I Augustin, L'Age d'Homme, ,(
Lausanne, 19AA, p. 197-217. Malheureusement, la volonté de réduire scolairement 41. S ur ce sujet, voir J. RomAn",h, RorrtiosynI, RomœaitJ, ) RotoiloHir,
r0..:Lidcnt à une unité de methode théologique a faussé l'étude de la thL'Ologic Theas.alo nique, 1975 (en arec). La Rena_na: carolinpenne n'est pu, pour les
triniLaire. Le P de Regnon, dans ses Etucks de lhlologiL po511ive sur 10. Sainl~ Franks, une renaissance, mais p1utOt une an' iot'I .. la culture.
fnnnt et k: P. Lebreton, dans son HirLOIn du ~ de fa Trinilé, Paris, 1928, sont
panni les plu," célt:bres responsables de cette dichotomie réductrice. 42. Un bon cxem~ de ce phénomme csc fourni par ka deuI. vies cie Sainte
Geneviève tditécs par Ch. Kahler, Etal+ critique AlI' le h.. 1t de '" . . 'cri w •
37. VUlr, par exemple, le mémorandum de la commission Foi ct Constitutio n, So.i.rue -~, Paris, 1881. L'un de ca trw1a., 6crit en latin populaire, doit ftrc
_La fonnule du Filioqu~ dans une pcn;pcctive Ot::.Cuméniquelt, p!Jblié par L u kas d'OIÎaine: lomaine ; l'autre, &bort densla atdtcn rranD, lé. !k .:xl oriaine DQft
ilchcr dans le volume: I.D. IhtologrL du SainI Efpnl diuu k tho.lopc cntrt l'Qrunl teUk(llcnt dans ... suPP" ton da tltdW:"1s FU (ptibICI de d'rJaire aua Franb,
~ (,(kci.dn1t, Le Centurion, PdI'lS, I~I, p. 7-25. mais encore, &lylistiquement, dans .. letinili: dont k pw;'me d t Jk Ir. "ain
~lt8np .

-
1
15
14
été détruits avant le début du IXhn,9 sitcle'", Cyriaque
. t une marque de leur évolution Lampryllos émet l'hypothèse que la doctrjlie du Filioqu, -et son
cette Imprécision qUi son· addition au crcdo- y avait été rejetée par les évêqtl M présents,n.
doctrinale.. 3 . d ' à Il est prohable qu'à Gentilly comme plus tard li Francfort (794), la
Db k>rs 'si l'on licnt compte de cette progression qUI 000 Ult d
mati~üon de plus en plus précise du Filioqut, ,on compren , double procession du Saint Esprit fui présentée curtcyscmcnt
la ~ l'a bicn montré Richard Haugh, que le Patriarche PhotIOS comme faisant autorilé, sans prendre une forme doctrinale Irès
~a été que pc.:u à peu mis au courant des arguments des thoologl~ns claire. Les Livres carolins48 sont. de ce point de vue, très
, . 44 11 devient clair aussi que ce sont les Romains important car ils contiennent les premiers éléments d'une
carolinglCns . és é réeis des argumentation dcstintc à justifier le FiJioqu.~.
d'Italie qui onl donné à saint Photios un r ,un:' . assez ~ 45
ouvra cs latins qu'il ne Usait pas dans lon glnal la(1O . Les Les LUIra carolins sont, on le sait, une tentative caroling~nne de
Otu\,'!s Tnnuairts de saint Photios doivent donc elre ét~(hécs tant r~ futati o n du Scpti~me Concile OccuménK{ue tenu à Nic&: qui
historiquement que théologiquement comme une réru~uon de pl ~s consacrait la d~faitc de l'iconoclasme et proclamait la vénération des
en plus approrondie d'une doctrine que le grand patnarche voyrut icônes 49. Le rédacteur des Liyru coroIins fut, probablement,
véritab\ement naitre devant ses yeux. . . Théodulphc d'qrléans, originaire d'ESpagne, et qui rapportait avec
Donnons. très brièvement, le schéma de cette dogmausauo n a lui le FI/Loque des conciles de Tolb:le. Dans sa rage antigrccque, le
maChll1D de la doctrine francquc. r&!acteur du troisi~me des livres carolins reproche à Taraisc. le

46, VeNr Haugh , op_imld., p. 41-44 el Cyriaque Lamprylkll, Ua Mystl.fICPIe(NI


FQJah, étude onhodoxe sur le FiUoqwe, Alhèik!i 1883, i6éd, lWCC introduction et
Il. La genèse d'un dogme notes, L'Age d'Homme, Lausanne, 1987 (en rrançais), p. 26 rC 71-72.

47. LampryllOl, op. taud., &ril : -Lonque ka légall de Chartemaane disaient


1) Gentilly, Francfort, les Uvres carolins que la pt" 'ssion e fdio avait ~I~ de nouveau JOl.M:>o6c, ilrfiê dew-=nt . .uil".....t
pas entendre ces demi~fCI annœs de leur mislOl"l ~ kornc en 809, mais bicn
• • •
Au Concile de Gentilly (767), auquel prirent parties apocnslal~cs l'tpoque du concile de Gentilly_ Si ces Itprs rte .... vaient rien de pitcii aur cc
tancile, cclol plOlo"C:nail de cc que les acta en t~1 ~ k>n pt:.dus. PI"" d'une
de l'Empereur Constantin IV, la question de la proces~ion ~u Samt
centaine d'actes de conciles d'une moindre impcM'lancc dlébcbo en Occident ftO'.
Esprit fut soulevée par les Franlts. Les Actes de ce ConcIle ayanl onl ttt conservés, pourquoi donc oe~-ci onHk dispaf\i ~ 0". a N B dtlf\Iire
~ si ~rte ~hbnc:c, qu'une quarantaine d'.~r.6t:a aprà IN~*tion de ce
conCile, on n en savaiI nen ~ la cour de <:harlem.ane ? fi teeu
CIIJ pJ'6M,,. (p 72).
,
41 Trà tôt, db le ~me liMe, les th6olosieM fr8nu ont lenl~ de jU6Ür.er
rMltc d'bojution qmatiquc.. Ainsi, Anselme de IûYdbe'i- 48. ':'oir l'b:hl;on de llubcrt Bastaen, l..lbtt Cœoluu sI"'l' ca 00 MGpl Co,.lU'. 1
de ImllIIJllb"r, dans les MtHUUnDtl4 GmrwuUae llisWricG, lApm Sedio III, C. ,,,dWI
44 Richard IIaUlh, PftotiDJ tu'tIl dv c- .,w.,i"rv: dw Tiinjt. ·n. CO'IIo.asy, Tomlll S Hanovre el lcipz.ic. 192. Voir aussi Mansi Il el Mi-
PL~ --,
BclmOrrll, Nordland, 1975.

45. Saint Photo, cela ne: fait aucun doute, lpiOtaÎI k: "lin ; m·...... l'Italie 49. Les Uwu CIlIOIuu manif~cnt une inc:omprthension du dilmll_
"""nc:a
du Sud , viva.ent ck:I milliers de hdW:nophonel qui pouvaie~' trà bic.. (aire Ihrologique de "iconoclasme, due en pante ~ des malcnlCndUi et t des Ci i u n de
oonNkre aU!: bymnlina, am Romal. OIIiUltaua. lis ar'JUIM:ills '*
Franu el dei "~UCltons, mais sunou. ~ une allitude fondamcwtalcGk!ill diltluiilC t rfpnl de
l.omh ck. Saint PhotKJI rr.cilhonne ce pre de: UA" cpxtl'na: awc l'IUlIIC dans 0 comme _le produil de la. fantaisie des art.. • (Livra Ca t:IIbl, Il.
sa Ltm, &cyc1lqUlt .. eUe le lCnait en lf'C'C, lanpe inlemalionale da ROIMinl de
rtpoque.
' ,ma) IC,. conçue!..
26 : \'OIr
p. 12"-I2S.
uspcNky,Ua ~dt/'ic&w.c · urE,r'Gi&adw . p .....
;
t-.

6 / 17
/
patriarche de Constantinople qui avait p ré~idé le concile des icô nes,

du Père par lew<'.


'e
d'avoir innové cn théologie er: disant que Saint Esprit procédait
-
Fils, ~rcc Qu'alor~ Il serai)/ une créature. Le ra isonne ment
thOOloglQue,. to ute foIs, se fo npé ici sur un biblicisme naïf et sur une
Po ur T héOOul phc, l'expression par I~ Fils. cn latin per Filmm, com~réhenslo.n assc~ pauvre, mé taphysiquement, de la créatio n ct
n'est pas asscz claire i elle recèle, d'autre part, une menace de la procesS io n. Laute ur des Livres carolins a fausseme nt cru
d'arianisme: tc La seconde objection, écrit R Haugh, qui repose repére r da ns le per Filium une; tenda nce a rianisante56».
évidemment sur l'idée préconçue que 'l'on croit com munément et à E~sui t~, les Livres .caro/ms affirment Qu'une processio n par le Fils
juste titre Que l'Esprit Saint procède du Père et du Fils', est que si slgmfie ralt une momdre perfection de la processio n S7 Enfi
l'Esprit procède 'par le Fils', l'Esprit peut alors être considéré T~éodulphe cite de nombreuxttcxtes de saint Augustin, 'sans ~~
comme une cr6tture. Le raisonnement prend la fo rme d'un modèle ~alre à pro~reme?t parle r le commenta ire, JX)ur légitimer par
résultant des hérésies arienne ct adoptioniste qui avaient fleuri e n 1a rgume nt d a utorité sa nouvellf doctrine.
Espagne, et il sc fo nde sur le texte de J'évangile de Jean qui dit : ,
'par luiSI tout a été fait'. Les Livres ctlTOlins enseignent
JX)sitivement que la raison pour laquelle l'Esprit procède du Pè re et 2) Jé rusalem, Aix- la- Chapelle, T héodulphe d'Orléans
,
du Fils est que 'l'on croit Qu'II ne procède pas du Fils comme une
créature Qui aurait été faite par Lui 52,. L'auteur essaye alors une , Les. Livres ~ar~/ins fi rent du Filioque la doctrine officielle de
étrange analogie. Affirma nt Que 'la préposition de (ex) a une vale ur 1 Empire carolmglen, après que le concile de Francfort les eut
/
(etl la préposition par (per), une autre valeu~lr. il s'efforce alors acc~ptés. Aussi quand Charle magne envoya des ambassadeurs au
de prouver sa position trinitaire e n démo ntra nt Que puisque le Fils Caltfe de Bagdad Haroun al Rachid, ~i s'arrêtèrent à Jén)salem et
de Die u est né de l'ho mme et no n par l'homme, o n peut par y ~nfcssè.rent le cred? intcrJX)lé 8, les moines orthodoxes
59
conséquent 'se demander si le Sa int Esprit peut à bon droit être dit réagirent Viveme nt ,traita nt les moines franks d'.,bérétiques60• .
proc&ler du Pè re par le Fils~4,. Ce Que l'auteur ~raint, c'est la
'coupe e mpoisonnée' de l'arianisme, car 'Arius soutcn'ait de ma nière
56. R. Ha ugh, op. taud., p. 49-50. •
blasphématoire Que le Saint Esprit est une créature et a été créé par
le Fils exactement comme le reste de la créatio n 55,. L'aute ur .57. R. Haugh,. lbid., p. 50- 5.1. L'pouleur des Livra ctJrolins affinne qu'il raut s'en

démontre alo rs au moyen de dive rs\ textes de l'Ecriture Que l'Esprit 1 '!-.... uels n'on, ~. O·" .'-l'Es ·,
lenlr aux affirma lions des conCile.;' ,"--t -, • . 0u
...-..... pn pt:(';v811
n'est pas une créature, mais est divi n. D'où il ressort, conforméme nt Père paT .Ie Fils, P'l:rt:e q ue " pour ~ du Père, " Espil n'a pu besoin d'un
à la logique de l'analogie, que l'Esprit ne peut pas procéder par le

au~re. (Ü,vru caroiV&s, 1: 2). Comme k' nore HauBh ;7 .rrmnalion ~t rilqu«.
pUlsq~ l un des argumen.. de sainl Photioi "kï pro-·I !Uw::nt celui-là : la
proc.es:~on h~rs du .P~re csl pa~ailC:, el n'a tw=.oin de: ~ d'autre. Db loB, IOUle
50_ Voir R.J laugh, op. cil., r. 48- 50_
pm<> K)f1 fihate., Il 1~ peul dire, que ce tOit '" Fils <cki9trine de Nudulf) ou
fHlT II Fils (doclnne a llnbu6e AI TaraiR par Thhdulf) eaI Cldue.

51. l n l , 3 : di 'aJJtOÎl en grec, peT ipswn en la tin. 58. Le Fdioqru csl une inlel p:tIation, dana la mesure où aucune .ulOri~
oo~pl:lenle ne .'cst jamais prononc6e en faveur de IOn inIc:ttioa danlie a kr '
52 Libn Caroluai, 11 0. voir C. LampryUoc, op. cil.. p. 35. E •

1
53 1buJ.. 59. Voir R. Haugh, op. cil., p. 63-68, et C. Lamprylb, op. cil.. p. 33- 38.

54 Libn CaroI.Uu, Il 0- 11 1. 60. Guell&:, Hi.JtoW de l'Epi,., lOme VI, P. 59 : «OwieaIape. ayanr i ..
d'Ha~n les cler. du SainHitpuk:rc:, pril un KIin J*'i"ufli de: lib MI' r:a'.,
55. Ubn Caroluti, 1I l. ~~bhuanl un monastère de moÎna r...nb qui empoo:lhaJl "CCC e\II Il ,",hl Ft
UÇ chanier le symbole ~ l'addilaon FJkyi" Un moine "ee du .ooP'!ae de
18 •
1 19
1

la nature ou de la substânce de la Déité:64 .


CC"" dernl(:r5 sc plalgmrent par écrit,au Pape Léon 111, qui, tranS~il
ta Icttrl.: d Charlc:magncbl . Cct indJcnt de Jérusalem ru~ 1~10n . «Les preuves de la procession de l'Esprit hors du Père ct du Fils
YlCnnent de la tradition latine augustinienne ct fX>st- augustinienne.
d'une n("u~nc tentative de dogmatisatlOn du FJioqu~. am~1 que de
la COrl\'l)(:8tton du roorile d'Aix-la-ChapcUc. Théodulphe d Orltans
Parce que l'Esprit est l'inspiration du Père ct du Fils, et le Fils la
sour~ du Sai.nt Espr~t, I~ Esprit <l?it procéder du Fils. Puisque la
pul'lUa alorr., en effet. sur ordre de Ch8dema~oc:. son Dt SplfllU
miSSIon du Samt Espnt Vient du Fils, l'Esprit doit procéder du Fils.
Sancto. qUI sc veut une col~ion tt<: textcs patnstlques JX,lrtant sur
la dou~le procession du Samt Esprll R. Haugh en déc:nt ainSI le Puisq.uc le Fils ct l'Esprit sont dans le Père, et que l'Esprit procède
de DICU (O<us), l'Esprit doit aussi procéder du Fils, parce que le
rontcnu 62 : nom de Fils ne saurait être exclu de Dieu. L'Esprit 'reçoit' du Fils :
.11 est louteFois possible de tirer de cct . o~gc une vue
d'cnscm~1c dc~ fondements de la théologie carohng.cnnc, parce q.uc do nc Il doit proc&ler du Fils. Scion l'Apocalypse (22, 1), un fleuve
)es h.:xtl..'S patrisliq~ sont cn gtntral groupés autour de certa ms
procède du trOnc de D1eu et de l'Agneau i or le trOnc de Daeu
principes théok1giqucs, dont les plus im portant.s ~ trouvent dans la
symbolise le Père ct l'Agneau le Fils, donc le fleuve dpit être
l'Esprit Saint qui procède du Père et du Fils. L'Esprit étant 'l'Esprit
dermère partlC du Dt Spll11U ~c~o. Ces pnnclpes comme leurs
• du . Père' et 'l'Esprit du Fils', il doit procéder des deux. Enfin,
racinb sont intégralement augustiniens. pUisque l'Esprit est inséparable du Père et du Fils, Il doit procéder
• Une Kltc de base traverse t~ut le traité -~cHe d~ l'.~bsolu.c
des deux.
umlfiJ de Dit: u, idée qui reçoit dIVer~. cxprcss~~s. Lacc!,;nt mis
«Les citations patristiques tirées des ocuvres d'Augusttn sont
sur J'umôIt de Dieu conduit à valoriser IlOséparablhté de nature .de
quel~uc peu prolixes. COle colonnes du Dt!... SpiriIu SanClo
la Trinité. Ces deux notions exigent, dans la jX:rs~tlve
· . e, qu"·1 n'y 81·t aucune différence entre la relallon de proviennent des ouvrages d'Augustin. Théodulphe cite le ClHIln
caro1IOglenn . . . Maxinun 65 , le [M Incamauon~ Domuu-6O, la tenre 118
J'Esprit au Père et la relation de l'Espnt au Fils. Ulumement, cette
d'Augustin, le Dt CivÏlatt ~l (13, 24), le Tractatus in J()(lJ1.nlS
accentuation conduit à la concluston que l'Esprit Saint procède de
E"ang~/ium et, copieusemel)l.-lc [M Trinilat~67.,..
L'a~gumentation thoologique des Franks ne fut pas totalement

Sai 1 Sabas leur en fil des reproches: . 'Vous aulres rranks, leur dit- il, vous ttes convatnca nte auxye'x( des évêques gallo-romains puisque le concile
n
dc.htrétiq1XS, et il n'y a pas de pll,I$ grande hlil:sie que la vôtre'·. 1
d'Aix-Ia-Chapclle &llata probablement en deux, comme le prouve
l'envoi de délégufs [ranks au P.pc Léon 11168 .
61 . Du rnoÎN ka; docurnenl5 Cluolingiens présentenl-ils les che«S ai~. Cesl
r~ qui a dO sc passer. les moines occidentaUX ont dO se plaindre A ,
O\arkm1lgnt' et celui - ci trammellre ~r Jeure puis dtp6cher: ~ ambasrde à
64 PI. lOS, 244 - Qui ck UII4I Il4lturu ~d''- "'" M I{W ..,..", .. trvhP
lion pour ohlC"nir de cc demÎtt une: ~mnalion des anh-fihoquisie ~ une:
ru proccdJJ_ Ces lexies sont onraits du corpu, ~-atharuuten
c:onl"irmallOO de la double piCO fion - quI ne: vInt pas. VOIr fur ce .. ren\>c.iC:rnenl-
da cIonnccs hi.\lorÎql.O., C. Lampryllos, op. cil., p. 33- 39. Le ml:me genre :: 65. Con/rQ Ma.riminwn, 3, t7 el 3, 9_
litualion se reproduira $OU$ Jean vm, lorsque ka; Franlu accuseronl .Mtthode .
n.JWOtr pas une dllCIrinc: conrorme: ~ oelle du Pape, alorS que c'tla..ent CUI qUI
66. Cilalions introuvabks néanmoins dans t'OUVTaIF in'hqut.
dn.e rwe1loen l.

62 R llaugh, op (Il .• P 70-n .


67. Dt 'fMiJIltc, l, "; 1, 8i 3, proklauc; ".20. 6, tO, 26
, 68 Si oc: rondie d'ALx-Ia- ChapcIJe 8\'811 enl&int .. runanimilf ka VCtU;'e Lde
61 Ou unlCilé CharYm~,ne. celui-ci n'aurait pas dlpb:ht d"u.p:aoc S........... Roc. Pour le

récil de la renconlre avec Je Pape Uon 111, voir W. Guet_ r

",na.... rE'.fIi-,
lome 6. P 61 et 'UN. Voir aUlAi 1taulh, op. , .... p. 79-90, 1 rmpt)A_, cp. car..

20

1 2\
,

3) l....c."on III , Samt Pht"'UI)!\, Ente de Paris . critiques romaines du Les historiens occidentaU? touiours suivis avec diligence par des
FiIit."Iur ct prcmlèrt\ rc.;action~ francques «o rthodoxes. (armés chez eux 7 • o nt essayé de faire croire que
LOOn III, qui désapprouvait laddilton du Ft/loque, en approuvait la
Smaragd.,; et les anlros.-,adcu~ de l'cmpereur Charlemagne doctrine, Cynaquc Lampryllos a btcn monrré dans La Mystlficauon
I...~péralent contramdre U'On III, comme Ils l'ava ient (an dans le Falote l'absurdité d'une tcllc assertion, qui ne ticnt comple ni du
pa'''' 69. à proclamer offlCK!Ucmcnt la doctr ine ~ la do uble contexte - la luite des Frank:;, conq uérants et occupants, avec les
proc~~ion. Une tclle victoire eût ~té une arme décisIVe contre la Romains des Gaules ct d'Itahc r ni des termes mêmes de la (ormule
panIC de l'épbCOpat gallo romam qui s'opposait au Fil;oqu~. de Lton ajou tée aux éc usson'i d'argent. Si Léon a (ait re/a pour la
L"amha ..sadc (ut un b:hL'C, puisque u "o n III , très diplomat iquement , sauvegarde de la foi juste, com ment stparer la doctrine en question
récu.~ toute addition du Filwqut au credo de Niœc " Constantmople de son addition au credo? II faut t tre terriblement casuiste pour
ct aprt< le dtpart de> Franks, s'empresse de placer dans l'éghsc imaginer une telle schl/ophrénie spi rituclle 72•
Samt Pk::rre de Rome, gravé: c n grec ct en latin, sur deux bouchers

d' drgcnt.. le! credo non Interpolé, ajo utant ~me sur les plaques la
lraile de la pflœ-sion du Saml- Espnt Au chapilre n celui-ci d it, ent~ autres
formule célèbre: «Moi, Léon+iai fait poser ccci par amour et
chœa, que de son temps (vers le m ih~u du onz~me 5Iède) ces bouchers: sc
sauvcpnk de la fOI o rthodoxe •. VO)'3ienl encore A celle même placc_. /W, p_ « : .. Nous disions que CCIi écuuons
furent placb par Llon III dans l'qllSC de S t- Pierre, et SUSpendUi .V do ... du
lo mbeau de saint Paul qui s'y trouo.e, pYi.s qu'au onztèrne Sl«le, ils 6n1 d.sparus.
p. 'J.4-JIJ On Ir'CIlI~ égale",enl une .na l)~ pit:cisc de l'enlrevue enlre Smaragde Da ns ccl entre- Iemp', il arriva un &<ridenl bien inl~1I "nt el pour ains.t dire
cl le pipe ILlna Ada m l.Ixm lb v, TN4'llllU$ 1Molog.cJ Orthod(m de ProcUSUHU miraculeux, Le Valican el l'église: de sainl- Pierre w: trouvaienl ak>rs hon ks murs .
.sp.vw S.mc11. CI Solo Pan. Re"iom<mti, 1785. du CÔl~ de la porte d'Oslie. Peu de tempe après celle manirestlNion de Uon DT, Ci
sous le Po ntiral d'un de ses su.. . 'KUn: U:on IV, des ronaires sarnasina, en
61 D ('St lvKit'nl que k COl.lronnt'~1 de Charlemagne a ~l~ imp66t à l.hm III ~montanl le libre, pfnétlirent par sur;tf2 jusqu·.IU murs de Rome, du oOt~ de
• ron piCiod rit compte que rllnn« fm noque. pr&c:nle en Italie, ~Ia il une armée celle por1e, el pin~renl to ut oc qui st! trouva A leur por16c. .. CcsI ckpu. cet
",. J oc.c U ~l101"1_ MilltK-u~u~m c nt les hlStnnens oa:identalU, partant du pnnopc qu'il ft"l~mcnl que: (..ton IV élargi, les murs de la ville, pour OOo'npiCiodre le V.'.can
" une h.armon.e parfllJtc tntre la FrlInb e1 les Romains d'Ilalie, adoptent le
'*tJ tI
, dans l'enceinte de Rome, d'où CtIItt partit fut appei6c : cid LlottiM. Commeul en
éc"sums d'arJe nl ma5lOif échapœrcnl-ils l leur .... pa :i~ ? Ne pourrait- on di~ f t · ·
PQl pI dt: ,u: do c:.onqucra ntJ.
des expressions communes en ~ telles 00 es:o.... qlliC œs Samasins rurml r....pp f

70 Voi r (' 1,a mflf) l~ op kJud.. p J6 . .. Après celle tentati\e de Charlemagne, d'aveuglemenl, o u que le soin que l'on pril pout vs 1t&UVet', lia pCiil~ akrle, db
1 Inn con.:i.lmn.l la double ~Ion , non w:ulemenl A cause de l'inscrhon l'approche à l'improvisle de ces barbares, fui uno{tlW1-..,..idEhtici ? Si cc i'nOI'j'Uiklll
Irrt"ulitrc d ... JdlQc{ut dAM le i)mbok, commc veulent le fai re entendre ccux qui avail disparu à peine érigé, Ci pu SM Z connu p!Nt w.'T7 ... b* ineffaçables
ic ... lu 'NIrnf, maIS ;Ii caw.e de ruydm,",biJjt~ radicale de ce dogme. 11 fit graver, dans la mtmoi~ des hommes, qui ..il, If c:ctle Iradi90n ril pu 6chaPJ<Il' .. la
lUI' detll LIMes HU b.u.ons d·arJtnt, le symbok: décrt t~ A Nicée et 1. destruction du temps 1.
Cnnstanlll\q'k; dilns ,on ~I ; ,t primihr e1 immacul~, t'n grec et en lahn . Il y ajouta
IUt la t 'Cft parolel Ji jall"lail mémorabk:s : !IAFC ILO POSU/ AMORE ET 71. Ainsi un n60-.thonilc et _n60-0rth0d,,- p_ .au1ftW1 daM rc (.oull.aiCC
rAl.ïll.A nRl1fOOOXAf- flDU 1 TA[)E I.FON EnlEMEN DI AGAPEN 'TE sur saint AUluslin faite dans la '4ion pu"ti .. ne que l b m cl Iout ro.. M ••
K41 PROPI(}1.AM.'\ ORn JO/)()A"()L' PISrrOS, _Moi, Léon,j'ai fait lraYer c::cci ~laicnl favonbk:llia doc1rine du Fîhc,,,ue CIISILIi la rid)fi de l'h·noitcdtre; F
PI' IUDOt.Ir eS L,\l'C:Jo:dnk Ik la fOI orthtxtoxc_ . Il appnu ses boucliers daN l'qlisc de Aiche et Martin -non crlle des h pt Dl'iu. otthoc'o* , 1 ou • ir
t - sr,
1 721 5

.sc 1 P.crrc au VallOn sl.l~pcnJWi .u"d"Uus du tombeau de saint Paul. Cela mont~ .uui 1. quel poiInt la D.cutalilt hitltAique lalino f'l F .... 7 , , t tlte
_Ce ta 1 dont ta po.lf16c Qt immtNC. ne: 5uppol1e aucun doule sur lIOn aujourd'huI dans "Ealile ortho<fcme.
al.ithcnllÔlt U etl ÇlJl'lS•• nl pdr A~JUC le BlblK"lehécmr. qUI rul COrIlempc,.ain
. . Cll!'1 t'W:,KIII<I1I dot"" sa hosrtlpttlC des Papes (chllp 84), c1 alai par kslrois 72. Le mlilW:: n60-athonile f....nçai& .aulicnl a .
PiLm PIICItt A rd lb,... kit! opeQ cult _SIC n NOII (chap,c, Mene roi. 1J.16). ,'Occident bail fihoquisac, sans que ....... ail
Pk'lt l 'C l1 ... rd. ~6.jue de Piana. dans ICI .~u (livre ' , dialince Il, chap. 2) i .u ....it- il donc ;poil la pœition de

ft P ...... < OamKn. htquc I.l·O'hr dans le t~nle-huiliirne de .cl opuscules, qui dopLaliqUCS ? O'M'," part, si l'on alTil"MC que dei 2

Z3
1
La doctnne du filioqu< ne fut pas pour autant abandonnée par distingue du Père par un plus grand nomf)re de propriétés que &e
les Franks ct l'on sait qu'elle fut prêchée par les moines envoyés en Fils, théode qui, scion Ph<)tios. se rapproche l'hérésie
Bulgarie avec l'accord du Pape Nicolas 1er, qui éta,it du parü des macédonienne. Si l'Esprit procè9é du Père ct du Fils, alors l'Esprit
empereu" gcrmaniq~73. Ce fu~ comme . nou',la,:"n, IndIqué CSlla seule Personne de la Sainté Trinilé à avoir un principe pluriel.
dans le premier volume des (HU\I/U Tnnuauts 1 1occasIOn de S'il y a une procession venant du Fils pourquoi ne peUl-il y en
l'Encychqu< de saint Photios aux Patriarches Orientaux, qui avoir une aulre venue de celte dcrntère 1 Phottos affirme que si la
cotxlamne non seulement la doctrine de la double processIOn, mais substance ou la nature est Je pljincipe de la procession, aOO non
les usages liturgiques des Franks'5. seulement l'Esprit doit procéder de Lui - même, mais il doit y avoir
DaI\! 50 réfutation du fdioqU<, il est probable que le sa mt encore une procession du Père hors de celte nature. Photios
patriarche se servait d'un r~umé de la nouvelle doctrine, mais sans soutient aussi que Je Fils, dans la k>gique qui est cclle du Fi/toque,
connaissance des sources latines originales. R Haugh résume devrait naitre du Père ct de l'Esprit Si Dieu le Père est parfait,
l'approche du patriarche de la façon suivante: .La pensée alors la procession de l'Esprit hçrs du Père doit être parfaite. Si
triadologique de saint Photios commence, à l'état encore cette procession est parfaite, queUe valeur peUl donc avoir la
embryonnaire, avec cette encyclique. Il apparaît qu'à cette époque, procession hors du Fils? N'est-clic pas superflue 1 Si l'Esprit
Photios n'avait pas encore de «sources latines. à sa disposition : son prcxèdc des deux, 11 appara1t alors comme exclu de la communion
analyse du Füioqu~ s'appuie sur certaines conclusions «Iogiqu~. qui vivartte dont Il proc&le. Enfin, Photios avance que l'essence ~mc
lui semblent devoir s'ensuivre dès lors qu'on accepte la doctrmc de de la triadologle chrétienne veut qu'une chose soit ou commune à
la processIOn de l'Esprit hors du Père et du Fils. .. . . toules les Trois Personnes ou qu'ellc soit la proprtété de "Une des
«Dès l'abord, Photios se rend rompte que le Filwqu~ Implique Personnes. La procession de l'Esprit ne peut être commune aux
deux principes dans la Trinité et demande comment un chré~ien Trois. Si elle l'est. elle n'est plus la procession d'une Persotl"ne76•.
quel qu'il soit pourrait jamais admettre «deux causes dans la Samte Cest la logique de la double procession que saint Photios pousse
Trinité •. Une telle assertion ravalerait la théologie chrétienne au à bout, pour en montrer l'absurdité. Ce n'est pas à une doctrine
rang de la mythologie grecque. Si l'Esprit procède du Père et du trinitaire que l'on a affaire, mais à une dcslructton de la Trinité
Fils. alors l'Esprit doit étre plus éloigné du Père que le FIls et se chrétienne. .r-
La réponse de saint PhotIOS, qdi fut certainement connue et
diffusée en Occident par le pani pro-romain d'Italie ct des Gaules,
"'pra n'~ient ak>n: entraini: ,ucune: rupCUte de ta oommunion pendant da fut le point de départ de noU\dlux hbelles franks destinés à justifier
'1 !dn, C'tst qu'on ne croit pas, au fond, que as difftrenccs soien.t rtellc.~nl la procession binaire. Une no~rclle généntion de théologiens franks
tmportanlCS Malheur,'" ...('nl, une Idk analyse n'est ronronne ni li ta vbil~
théonsmI le dogme Ihéologlque de le%, '''''çn. Enée de Paris
historique, ni t. la Intdilion qmalique ct anonique de l'E&!* oc1hodœc.
publia ainsi son Liber adl..'ersus Graecos 7 ,qdÎ est essentieUeilk!nl
73 U '1 8Yalt .II Rome, à cene ~poquc, deu:I part.. l'un favorable 'UI[ RomaiAl une collection de textes petristi'lues scmblablt A.(~cllc du ~ Spirilu.
,
d'Ouent ct à leurw empeiCurw, raulte ravcnbk .II l'aUÛlnc:e ... " lei carohnltenL
N'mu 1er, quoique d'oriline f",naine ct non rranc:quc, appartenail t. ce .. Oild
patti, m, ..n', jamaIS aJOU"= k Fihcqtw au Cil to -dopnc qu'il aUr1Iit, comme 76. R Haulh. op cil., p 97-~
Ro- 'm, œrtal ......"KIIt jual .....1. . ..

74 VOfIt ....lIC 1 de la po! Ente bilIKJn, p. '1-51


n. raci.,.,
l..C'!I l'ranb aVllienl un ,",Rd oraual .. .II r!prd des .fi",
ROlam~l. qui. œnaincnKnl joul un t'Ok: importanl ch. Ieur« Imlion.ll
jusliflCf ~r -OOSmt-, œlui de .~,.. Ihlulosie

"ft
r.- 1""'" de la tu "il
75, Ct ne l'1ft' Jidion .,..... la: h:J
n"..1 Er
L 'h ""q'2". k jeOne du am E;!e, etc.
SE' tIIaiâ de rt-.ou..
1 indip .;danl ~
preua..
.-Ia 78 MIIAC. PI Ill,68.}-762.

lA
1
Sanc/Q de Théodulphe d'Orléans. Le LiJxr ad",nu.s Gra<cos est des . ra~sons q~i inclinent à penser que l'ouvrage de Ratramne
surtout intéressant parce qu'il manifeste la haine des FranJu contre attelgnt t effectIvement saint Pbottos, car ce dernier s'étend avec
les ..Grecs», considérés comme des «Vipères79•• Comme l'a noté bcau~up .de détail ~u, ~e<te qucstion, cherchant à prouver qu'il ne
le profCS!t:1I1 ~, Romanidcs, le Filioqut est, à cette époque, devenu saurall sUlvre~ du fall que l'&:prit est 'J'Esprit du Fils\ que J'Esprit
une affaire nationale, voire raciale : les Franks veulent gagner les procède du Frls83».
Gallo-romains à leur thèse, car ils visent à stparcr les Romains Arrê to ns- nous quelques instants sur les arguments de Ralramne
d'Occident d'avec les Romains d'Oricnt désormais considérés qui sont la première tenfative fraocque d'élaboration doctrinale du
comme des .Grecs., donc des élNlngersào. Le traité d'Enée de Filioque.
Paris révèle cette mentalité. Sur le fond, le Li~r adVl-rsus Graecos
est surtout un tissu de citations d'Augustin81 . a) Argumentation évangélique.

Ratramne utilise tout d'abord un certain nombre de textes


4) Ratramne de Corbie, le Concile de Worms évang~liqucs, dont saint Photios rap~llcra à 50" tour
l'interprétation patristique. Rarramne interprète comme indice de la
Plus intéressant serait le Contra Graecorum opposiJa Romanam procession de l'Esprit hors du FiJs :

Ecclesiam U1famantium de Ratramne de Corbic, ouvrage qui 'iC veut
plus théologique, ml!me si le ton haineux à l'égard des .Gr est - le fall que le Fils «envoie l'Esprit. (Jn 15, 26) d'autant qu'fi
le même que celui d'Ente de Paris82. Richard Haugh fait l'envoie - d'auprès» ou t<de la pan du Père•. Rer~r de donner à
J'hypothèse que le Patriarche Photios put avoir connaissance de ce J'e~v~i le sens d'une proccsston c'est introduire des degrés dans la
traité de Ratramne : _Aucun ouvrage carolingien n'insiste davantage Trinité, ct tombc~ dans l'arianisme, car alors le Fils etivcrrait l'Esprit
que celui de Ratramne, sur l'idée que, puisque le Saint Esprit est comme un supéneur envoie un inférieur.
'l'Esprit du Fils', Il doit en conséquence procéder du Fils. En fait,
c'c t au coeur de chaque argument que Ratramne sc seri du thème ~ le fait que le Fils a «tout Cf' qu'a le Pèr.. (Jn 16, 15) prolNe que
de 'l'Esprit du Fils' ct il ramène finalement tous les autres 1Esprit procède aussI du Fii.s.)iterce que Celui-ci doit avoir, comme
arguments à cette conclusion. L'accent mis sur cc thème est l'une le Père, la faculté de laire proctder l'Espri~ lequel est amsi rEsprit
du Fils comme Il est J'Esprit du Père: par procession.
1

79 Voir R. naugh, op Cil.. p_104, -. Je ler~ _Esprit de V~rilé. implique ."ui la prote 1sion hors du
Fils, le Fils étant la vb~. Le rappot impliqUl! par la prq,œitioa
80 Sur ce point, voir J. Romanidcs, FronJcs, RomiJIu, Fnulo1irm, wsd DoctnM, .de. est le ~mc que dans rexprésollin _Esprit du ràt> : .s; tu
M 1IIlerp/Jry bttiKUl lhœIogy IJN! soctay_ Haty Crocs Or1hodœ Press, Brookline,
demandes d'où vient l'Esprit de Vmtt; demande ,'"'Ii croll Yimt
"'hR, 1982, p_ 17-18_
l'Esprit du PèrelW•. '
81. D'Augustin, En&: cile le TrWd NT l'EIIœIJik Je JetJII, la Cill. Dieu (le
tnlme ClIrait que Thtodulphc citail dql), le COftIN' M~ !c De lM.. : arinM
/)(-w, la !clin: 118, CI d'abondants atraits des livra l, III, VI CC XV du De 83. R lfau,h, op. Cil.. P. 109,
T""'''a'C' R. 1Laugh. op Cil, P 106, donne cene hue cf p'~Ùr que ka panap
imoqub du De INOI. 'ft< W Do"..".. ne.IC trouYCnt F* daM le If1IIi~ d'AulJUSlin,
WWSrnc" c'&11 le cas pour ks citalions de 1b6odulphc, En6e doit dtr<ndre
laJ .... IhUll de or demirr.

82. Voir R naulh. op Cil.. P 101-120_ -


26
/

bl Arguments logiqueS. dMnité de l'Esprit procàle de ~ divinité du Fils... donc le Saint


1 Esprit est l'Esprit du Christ86•.
Il recourt égalemq)t à une argumentation logique: l'Esprit
~ de Celui dont il tient sa sub!ttancc i or le Père ct le Fils ont d) Argumentatto n conciliaire.
procc~c d' 'II
rOCmc sub>tancc, donc l'Espnt procède de> deux, autant qu est
consubstantiel aux deux. - En ajo utant les mots «qui procède du Père,. au credo de NtCée,
le Concile de Constantinople, Dcuxi~me Oecuménique, n'a pas
_ La procession hors du Fils n'implique pas subord~tion, mais ntélnmoins exclu le Fils.
'me la consubstantialité: ... Comme le Père ct le Fils sont une ,
seule et ml:me substance. l'Esprit procède du Père ct du Fl1 s. N'en
expn
- Deuxièmement, si cc Concile a pu ajouter quelque chose au
conclus pas qu'II a deux P~res parce qu'II procède du P~re et du credo, l'Eglise de Rome dOit aVOir le rOCmc droi~ pourvu que
Fils: l'Esprit n'est pas un Fils. et qui n'est pas fils ne peut aVOIT de l'addition soit en harmonie avec l'Ecriture et destinée à combattre
~r"". une hérésie.

_ En s'appuyant sur Augustin. et sur les ~ots : ... Di~u cs~ am~u n. - Le tlfjoqu~ est la seule manière de distinguer entre la procession
(1 Jn 4,16), Rat ramne fait du Saint EspTlt le hen d amour qUI est du Fils (Jn 8, 42, en latin : proC<SSI), qui est la génération, ct la
entre le Père et le Fils: le FIls aime le Père du m~mc amou r dont processio n de l'Esprit. le Fils procédant du Père seul, et l'Esprit
le Père L'aime, ct cet amour est l'Esprit Saint. procédant du Père et du Fils. Sans le Filioqu~, les ariens diroQ( que
l'Esprit est le Fils du Père.
c) Mission et procession oonrondues.
e) Argumentation patristique.
_ Ratramne interprète tous les passages qui ont trait à l'envoi, par
le Fils, du Saint Esprit dans k: monde. comme des prcuv~ de la Il faut distinguer, dans le do~sier patrBlique utilisé par Ralramne,
procession : ... Qu'indique le Christ en souffl~nt (Jn ~O,22), sinon la le traitement qu'il fait d'Augustin d'avec celui des autres Pères.
procession du Saint Espri~,.. Toute éncrg~e ~ncuf~ante, com,:"e Convaincu d'avoir la tradition pour lui, Ra1ramne soutient que les
-, "' la force sortant du Christ (Luc 8. 46) est amsl Identifiée au SalOl , Pères grecs comme les Pères latins ont «su qu'Il est l'Esprit du Père
Esprit dans sa procession éternelle. et du Fils et donc qu'II proçède des C:eux87,.. Pas un instant.
Ratramne ne soupçonne la diff~rence que fc;s P~cs ont, justement,
_ Un grand nombre d'images bibHques, tirées surtou~ de faite entre l'expression "l'Esprit du Fil61 qUI marque la
l'Apocalypse, sont interprétées comme signifiant que l'Es~nt _es~ consubMantialité, et la procession. Toute une partte de son
l'Esprit du Fils, ct donc, selon Ratramnc, qu'II procède de LUI. Amsl argumentation ressemble à un dialogue de sourds: Ratramne
le cheval blanc de l'Apocalypse 19 est le Corps du Christ, son s'efforce de prouver que saint GrégOire de Naziance a cru que
cavaher, la divinité du Christ, et ses yeux le Saint Esprit: «II l'Esprit était «l'Esprit du Fils» -ce qui est exact, mais n'implique
montre par cette image - mieux, il enseigne très clairement. que la pas, che7 saint Gr~goire, la procession hors du Fils- puis. ajoutant
à cc tt:moignage ceux d'Ambroisc, de Didyme, de Pa.~hasc, du Pape

qualtl~ (JéMif biblique), que dire <k l'uj>(ession .r~pril de n:mpl~gc" qu'on
trouve cha Jé.6mc ? (Voir ci- aJllÙ au chapn~7 ci ,ulvan15 de la MysI~)- 86 PL 121 , 241-242.
8!i. PL 121 , 231. 87. PL 121,247.

28
1
Grégoire, de Gcnnade et de Fulgence, s'étonne de voir naître de son Cette conclusion de Rai r4,.{nc fut suivie par le Concile de Worms
temps une quer'tHe sur une question qui n'a jamais fait le moindre qu i réunit, en 868, les év~cs allemands, ct prit un décret COntre
doute. En un mot, Ratramne confond ce qui est, pour les P~rcs, les Grecs. Le principe de l'autorité d'Augustin y fut affirmé
J'unité d'essence du Père, du Fils et de l'Esprit, avec le mode puisq u'on déclara qu'il serait trop long de ramasser les ouvrages d~ '
d'existence de la Personne du Saint Esprit, la consubstantialité avec tous les Pères pour prouver, le Filtoque et qu'il suffisait d'opposer
la procession. Or si la première n'a fait de doute pour personne, la aux prétent ions des (G recs» un seul et unique Père: Augustin. Le
seconde, eUe, a toujours été comprise comme venant du Père seul Concile cite donc abondamment Augustin et, comme Ratramne, il
Le second volet des citations patristiques de Ratramne est ne distingue pas entre la consubstantialité de l'Esprit avec le Ptre
augustinien. L'auteur a parfaitement conSèience des reproches que ct le Fils et la procession de l' Esprit hors du Père et du Fils.
les «Grecs,. pourraient faire à cet usage d'Augustin, dont ils
refuseraient f/par orgueil» l'autorité. L'oecuménicité de l'Eglise les
oblige à J'accepter88 . Or l'oeuvre d'Augusti n, commentée 5) Jean VIIT ; letlre de saint Photios au Métropolite d'Aquilée
justement par Ratramne, contient bien, en germe, !'idée du Fi/ioque,
,
du Saint Esprit comme amour commun procédant\ du Père ct du • A partir de Ratramne, le Fi/ioque, qui était à son commencement,
Fils. comme "a vu C. Lampryllos, une «mystification», c'est-à- dire une
/ affirmation que l'on croyait, peut- être par ignorance, fondée sur
Telle est, en résumé, la contribution de Ratramne à la querelle l'autorité des Conciles et des Pères, se constitue en- corps de
filioq uiste. Sous une forme rude ct simpliste, clic contient tous les doctrine. Cc qu'il faut bien comprendre ct garder en mémoire, c'est
arguments que développera la scolastique plus tard. Par exemple, que, malgré les appels des empereurs franks aux papes romains, pris
dans la théorie de Ratramne selon laquelle seul le Fi/ioque permet dans leur zone d'influence, aucun évêque de RoQ'lc n'a soutenu la
de distinguer la procession de l'Esprit d'avec la «procession» du Fils doctrine ni l'addition du Filioque au credo. Même Nicolas 1er,
hors du Père, c'est toute la doctrine thomiste des relations d'origine politiquement ,'homme des Fr~s, n'a jamais ajouté à Rome Je
qui s'annonce. Fi/ioque au crcdo89. Je~n VlII, son successeur, pape du paru
li n'est que trop vrai que, comme l'écrit Richard Haugh, romaÎn ct anli - carolinglen. était un adversaire résolu du Fûioque.
1 comme l'alteste l'envoi :de délégués au concile de 879-880 à
Ratramne était victime et pnSonnier de J'Histoire: il croyait de
bonne fois que l'Eglise de Rome avait ajouté le Filioque au credo, Constantinople. Nous rf1:ndrons dans un prochain volume des
et en déduisait qu'elle avait le droit de faire ce qu'avait fait un
concile oecuménique. Il ne savait rien ni des discussions du passé
sur la procession du Saint Esprit, ni de l'interdit jeté par le
qui est généralement considéré r..../6.
Oeuvres TrinuQÎns sur le Concile de Copstantinople de 879-880
onhodoxes comme
Huitième Concile Oecuménique . Il ~{irès probable que les
k
Troisième Concile Oecuménique contre toute addition ultérieure au
credo, ni même du fait que l'Eglise de Rome, fût - ce même celle du
Pape Nicolas, n'avait encore jamais ajouté le Filioque dans son 89. Le Fîlioque ne rut ajoulf à Rome qu'au onzième sHde, IOit en tOO9 par le
pape Serge IV, SOil, au plus lard, en 1014 par Iknoil VIU, neveu de t'cm ..."...,
credo. Néanmoins, dans son crreur, Ratramne voyait juste: l'unique germanique TIcnri Il : voir Romanidcs, op. cil., p. 70 el Lampryllol, op. ciL.
fondement possible du Filioque se trouve dans la doctrine p. 64- 65.
d'Augustin d'Hippone. ,
90. Ce concile (Mansi, 'orne 17) a .nus les cal'8C1èn:s qui pahictlrnl de
'--------- -_._- reconnaÎlre en lui un concile cxcumtniquc : (1) oomoqut par l'cmpC!itur de
l'empire chrtlien, (2) pour lraiter d'une qucslion de roi inlth 'ni l'a? omble de
l'E,lisc. il a (3) réuni des délqués de IOUI les palriarall el (4) ''''')MU lm
88. PL 121,272. Conciles Oecurnér.iques anl~ricul'l cl l'1IIlirlé le Sepl.ibne Concile Occuméutqlle. el

30
/ 31
!Il l)'b Je Jean VIII St~umln.:nt en <k:tail au Patriarche Photios
de Jean vm , les hér~ti9Ues condamnés, à savoir ks Franks, ne
93
'~pcct poliüqoc ct l'aspect dogmaüque de la tyranmc exercée par
CH
Fran~ .-ur ks ROmallb d''Q,;ddcnt • Prenant acte de ces deux furent pas mentionnés rySminalcmcnt 94•
l.\(k-"\.1S., k' Concile analhcmati....a toute addlt~n qw serait faite au Pour la dernitre fois, Romains d'Occident ct Rornruns d'Orient
;rL.-OO de NKtc-Coru;tantin(,.')plc, IliCCIIé une fOlS pour toutes par Ic.s prenaient une dœision dogmatique oommunc, mais sans avoir la
:OOCües oecuméniq~en; malS, en mi'mc temps, sur k: con!ICd force politi~e de l'imposer à leurs adversaires, maîtres de la Gaule
ct de l'halle 5.
Cc Qui impone ici polir la compréhension de la MystQg~ du
~Cin, (S) ~é p4t JMH' la oon""oe,lCX de l'E,IIIe. C'esl pourqucM Man: d'l'~,
80::(
Saml EspriJ, c'est la connaissance Quc le Patriarche de
IaM sa ConfCUlDn de foi, r6.1i,6e ., l'C)!· ' non du Concik de Flotcncc, du..lll que Constantinople prenait d'une doctrine mieux constituée désormais
xa.......-.up le ~re comme Hl.lIlièmc OecumtnKJue .(VOtr k .10001e (ranY'1S de che7 les Franks, depuis les œrits de Ratramnc de Corbie CI d'Enéc
lette rC'Ûon de foi daM lA IV-l" du 11wbor, n 9, Pa"" 1er tnm 1~,
de Paris. La uttrt au Mltropoll.lt d'AquilLt montre CCI
). 13-';7). TI est inté.. ent auai de noter, ....oc F. Dvomik., que œ concik, où
:t-eent ptl:sc:hts kI repc&ehtAnts du Papc Jean VIn,.• Clé, en Occident !ntme,
approfondissement par saint Photios de la doctrine francquc.
........p&l d urant k>nltempL L'une des principakl déci'lON de ce Conalc ,de 879,

'80. ~ on le sait, de cami kI actes du ooncik réuni contre PhollOi en ~ R70,
equd fil\lre maintenant dans la I~e dm Conalts Oecumé n ~ues i«:Oi1h1.l5 ~ r ~ tous les conciles suivants ont reconnu comme un 5Cul CI ~mc ueda inaltérabk.
'.ucan,.u lllre de hu i t~ rne ny. DI un pcobltme que 1'>Yom11r.. bW!n pnIt , .5 Il
"" C--
~ I -11, que .-
st vraI,. CIW' "':"- de: 869-870. ét~ caffé par le ConCile. de 879-880.
.............. 93. J ean VIII écmaitla PholiOl Il propoi du FJboqw _Ta rraterni~ sail que,
k)nt la M-ifion • étt cnnru hKe par le pe.pe Jean VIU, comment est- II Pc' ilblc que dèl J'arrivée chez noUl de Ion envoyé, il y • peu de lempe:, il no..," a Inlciiuat li
'E ln ocridentale .it cnntinlJt ., compter ce Concile par;"'I .les ~ pWP" du symbole sacré:, il l'.. lr-ovvl: iMlttrl. tel qu'il noua a lU Ira""". db le
~méhiqua ?,. n répond :.I.e huitièlliC Concile I~ 869~8?OI ~ "omptc
n étaLI commencemenl • noUl le gardons sans rien y aJOUter. sans rien Cft retranch....
.at'III.Î k:s conciles oocumtntqUCI par r[',1~ romaine depuIS 880 Jusqu . u dé b~t sachant très bien le châtiment terrible qui est rb... oé 1 cela qui C t ~nl cela. __ Pour
lu doopit' mc fi !e b (F. Dw:wilolt, u ScJw,rte de Photius }rlSlow et ~. Pans. le rassurt:r louchant cet tuflaC qui a causé: des scandaka dans Ica Ealiic:s, non
~, p . 423 et 449), D ~ r.a k , enrm, de: comprendre pourqUOt le Cona,IC de 879- seulement nous n'admettons pas Ie: .ROC en qUCIhon, mali ce... qui ontl'.t.H1aœ de:
~ uorque KO" p4t, n'. J.a l~ pi ()(!. mé en Occident comme, vn u hUliLème l'admellrt' les pn=mien, nout les rcl;~ comme des 11'11"'1" L1CU,", de la paro&c
~tbUque ,.es
• 1 peint: ICI K1es .. , ~II
1 RQIIM:, Jean fUI .auaHIné: par le parti de: Di(:u , des oorrupleurs de la doclÎine: du OINt JbUl, des Apôtres ct da Pt.u
ranlt, et la ~mc prudmoe qUI avait obligé: ka Roma u\I li taire, daN ces $de5. le qUI ont donné le symbok:, Nous les meUons au l'IIn, de Jl....• parce qu'ils onl
Tai nom des héréhques CilklquÎltC'l. dut kI oontraindrc ., ne pas meUre en avant 1 dechiré les membres du Ch~SI MIW lU as IUV trop ".,.. "1j '!lit pD" fil par
QC('I'N,~tt du Concile anti- {nmk.. cumprmdrr qu'Ii al Ids di..ft€iJc d'_ er fOU' liOJ """ts4 pd IllP di-" ct de
chanier en peu de tempe: 1.1" usaI" qui s ('q inlroduit 1I~puillaotl d'aRni. z No..
'1 . Jean vm étail mmaŒ par kI Fl'llnu Comme le m~lrc sa
, ,,",,,,,,",''''
cnl)'OnS ~u ' il ne: ralJl obliger personne: à ~r à raddihon f.ile au symbole,
mais la: engaler peu à pcu et QIICC doucCiIT ~kw:r:r ., ce NoTL' IW..... Mansi,
0.. MJif;._I'ICe', ~-
"'"'" .na~
"- r .....
- G--uet
--., - qui rcslc œpendant Nvtellme' de
~I~ eneu., hiltonqucs- il , P ' .la v)e ., oppOICI'" Franu de: cua.tne el 17 A et 18 A • .52~ ARC. Agir bNtale:mchl ...6. kI Franb Cll:Mduisail 1 un
"ranu d'AUllraI~, pour prder une marge de: manœuvre pei"lORn~Ue. Il fil massacre de tous ceux qUI ~ iCralent rtppoICl à 1a".~11e docIrine. ~ U: les
C()n~ils de: prudenct cJc Jean VIII
atamement lral'l&mdtre 1 "'Int PhoiioI; kI .rgumcnlf rranu, .'NI que des
0NCi1s de: prudence. Jean Vlll demanda oerui/ielliCnl auui que la 'cx::.IOI'Iqu&: du
,ud de: l'ltAlM:, om.pt par les Sa"*,iN, reU LAncée d'urgence. Elk commenlXla 94 "rrès ~r confesst le: Credo de N'tete-Co. zlanlif'Olllc, les Pàca du
ffect;"Cfiwcul peu aptà le ConCIle de: 8&1 Dans le: prochain volume ~
-MI'4 u, l'IOUI an.l)vtons. DM:u voulant, le Canole de: 819 880
0.:"': Concile de 879-880 .ffirmtn=nl .. C'~ ainsi que noua PC:fllOi"ti. CCiI . . . mie
ron(CQiof'l ~oe ROUI avons été haphSG Par eUe touw hli 'tic'. tif dt: pP'el' ct
o",•• po..dano: de n VlIt cl de uinl PhotlOl, bn~ cl.lmme ta parole de ta vtntt l'.. dI!.i ...... I~ ...• pu. iar; anathtmat'z! Cill .....
ceux qui oIIj\)UIC14M:n1 ou n:tranchcnucnt au ueda -mail .... nommerqcui • nqw
91. Le l)c.."#mc ConcIle OeoJn\tniquc ~.II d~cloppé c:dui . . N"\ICI6e qUI (VOIr Mami, 17 A el 18 A, .516 DE, SI7 A)
'~t .pris les moIi .FI Cft l'UpnI ~iAI ..... Le TwdhK Co...;:i!e. pa.r aon
af10ft 1,. d!-.*dl, pour ~'ft" kJutc oon(UIfOn .. cc d tW:ihludi Ut AM t.bl:iqUG. Q5 Pnur lB conf,uionde: (oi CUUrqrUle,.Jean VIlI1'n"ILiI mourir.,__
r ...... JdCk"i wadd .on, Lnl'ftCO'1hr..... ,,·, .ucndodc N""ht:; ~ on; 1afII'ftOJ p,que k'5 (r.sne., Frmalf\l

/ 11
/

Comme le dit Rx:bard Haugh : .li est clair, d'après le contenu de Oui ne voit que lu (ccoun l ce mac du Sauveur non pour Il"OUYeC' un
la lettre G11e Photios avait été nus '-" po.o;scsslon des oeuvrcs avocat Ide la doctrinel mlts poor accuser audacVusemenl le SaUYalr
lui-mlme d'l;lre dans (elicur, lu, qUI esl l'iMITable source de li
caro1ing~nnes96)t. Non seulement, en effet, Je Patriarche de
Vérité 1., Par le rail, " Crbleur d Conservateur de 1& race humaine
Constantinoplè 'raite dans celte )cltre du contenu de la doctrine enlf:iane que "Esprit pic:x:ède du Père SiJns "Iouta- m ~CIJM 1~0fI qu 'jJ
filioquiste, mais aussi des arguments d'autorit~ ~ués par les {N'OC/de Quui de lui le Fiu Il affirme que le Père cs:t l'unique Cause lla
théologiens franles, comme les références à saint Jérôme ou à saint rois de SA propre générat;on et de la prc..... uton du Sainl Esprit. Mais,
Augustin97 , selon loi, quand il Annonce qu'"il prendra de ce qui cst l moi", il
supprime e n cons&juence, par son profond silenœ,sa p"em~doc1rine ,
Ainai, lU soutiens qu'en mentionnant la premtère, il réoOiicihe .&oR1a
deux Ih60rics oonlradiclonu. Mali, tAndis que, 5don loi, il l'a rad, lia
vfnl~ Il n'en A rien (ail (PG 102, 3(0).
Il!. La Mystagogie du Saint Espn~ r~pons. à la théologIe francque
«Photios frappe au cœur l'interprétation latine qui avait (jé
développée par Augustin dans son TrauL sur l'EvaJ1gi/~ d~ J~an et
La Mystagogu< du Sa1l1' EspnJ est un di:vcJoppement de cctte dans son ContlY Maximin. puis ré~tœ par Ratramne. La thke
lettre au Patriarche d'Aquilœ, un résumé de la polémique sur cc d'Augustin était que le Christ n'avait pas nié que l'Esprit procédât
sujet du FilioqUl. Il ne s'agit pas d'un traité exhaustif puisque l'on de lui, quoiqu'il eCu gard':: le siJcncc sur ce point Photios affirme
sait que saint Photios rédigea la Mystagogr.e e n exil, )Bns que J'effort de ses adversaircs est vain, qui cherche à trouver dans
bibliolh~e, sans secrétaire, et évoquant ~ questions de ce texte de quoi corroborer la doctrÎne de la proccssior:. de l'Esprit
mémOIre , R. Haugh a ~fendu l'idœ que samt PhotIOS y a ho rs du Fils. 'Prendre quelque chose de quelqu'un, est-cc"la ~mc
répondu assel précisément aux exégèses carolingiennes. Citons chose que procéder... l' (PG 102,3(0)
l'essentiel de l'analyse du profesc;eur américain:
U Sel,nc:ur n'a pas dil "il prervlt'8 de: moi·, ma" "il puid,. de: ce qui
esl mlCn· ... Il y a une lt'8ndc ~onde diffbeoce enlre kI daD:
«Traitant de la documentallon biblique uJtliséc par les
carolingiens pour asseoir leur doctrine du FiIloqu~, Photios cenlre
Clpt"Caion. ·du mien" el "dc ,~ " .. En errel, rOi"" ;on "dt moi"
introduit dAns "aclion k: IUJd mtiiK qui plOI'loncc: LI phnee;
son attention sur leurs idées majeures el sur les tcxtes dont ils sc l'op.. ISion "du mten" il'llroduil une aulre pu ......ne, difft.u.1e du 1U,ct
servent le plus fréquemment, en particulier sur ceux dont Ratramne de la phrase. El qui esi oelle IpenonneJ. linon ie Pibe donl l'Fapril
faisait usage. 11 examine en premier lieu la phrase de l'Evangile de "prend· que6que chok L En rail. kt enfantl d'lat' emf'ire Jelll que
Jean: 'L'Esprit prendra du mitn ct vous l'annoncera990 • "op.. '00 "de moi" implique k: IU:tJi :,..me qui piOOlonœ la phrMe,
ranch, que l't:lpu·ion "du mlCn' an~ aulre palenne, Ui'ic,.,
da Itc:na ~roillal.llUjd maa PU"'} yüffbu'lede lui (PO 102,
lOt).
96 R Haugh, op Cil.. P 131
Su;v.nl ton opinton penonnelle, lu. ~ lie Seii"'''·) ph/51 '01
97I Voir Saint Photioc, OnM'U TnmttJJ/'tS, tome J, Paris, 1989, Pi 108 el suiVi de: lrad cak>mnÎe* : lU lui. lail dire cc: qu".r n'a pM dit. nier ce .......
dil, el er diner une: i4'( qui non _ JI! 111 ne ......... de _ P 5 l'
98 Voir R 1laulh, op Cil, P 141. . .il que, FOui au DOnltaire, li «L,bir... (PO un, lIN)

99 Jn 16, 14 NUIons tOUI de IUlie que oe pI"faae, comme beaucoup tfautru .Photios tient que la rai"", po'" laquelle le F"III • dit cela D'a
de rrvanllk: de Jean , n'csl pu !'lCi1c il ~ndre en rnlnça" Liu , .11 pcendr1l. 4u
lIIorft el YOUI an~., c'csI-j-dlfC' YOUI annoncera ka cm..cs il venir (dYCI"1
rien è voir avec la procession de rEsprÏl. '"Sois atkDtif, 6 ~
pb Mtht), ou cc qu'Tl aUnl pris du Mien (le: P~) ou du mtcn (cc qui tsf .. moi, aux parnJes du Sauveur : pourquoi pccndra-t-i1 7 Pourquoi 7 AfiD
rK\Itre) de Vous annone<r le. ,."""", l \OCIIir'" (PG 102, J(9).

• /
,1
«Dans son analyse de la phrase 'tout ce que le Père a est à moi', «Photios juge l'interprétation latine de l'expression du Fils
PhobOS la relie à l'idée précédente. "Amsi, éelui qui prend ce qui est simpliste, aussi bien grammattcaJcfuent que concepluellement Pour
mien, prend aù:5s(.q : qui est à mon Père... il continue de l'expliquer rester cohérents, argumente- tJfl, ils devraient affirmer que le Père
plus clairement... 'C'cc;t pourqooi j'ai dit qu'il prend du mien, parce est engendré par le Fils parce que le Père est le Père 'du Fils', Pour
que dans le Père est ce qui est mien; l'Esprit prend du Père et cc la thêologie byzantine, le Père est le 'Père du Fils' non parce que [le
qui est au Père est mien'" (Ibid., 309, 312). Le Fils, dit Photios, . Père] naît du [FilsJ, mais parce qu'il lui est consubstantiel (Ibid.
paraI) dire -quand je dis 'du mien', vous devez élever votre esprit 329). ' ,
ver.; le Père" (Ibid., 312). "Y a-t- il rien de plus clair ? L'expression
'II prendra du mien' nollS renvoie à la Personne du Père... " (Ibid.). Q uand noUi a rfi rmons que l'û prit est l'Esprit du Père et du Fila, nOUI
«Photios sait bien que les carolingiens, surtout Ratram ne, ont déclarons qu'il est e ntièreme nt oonsubstantiel avec chacun d'eux. Nous
savons q u'il cst oonsublii18nticl a u Père parce qu'il procède du P~re ;
insisté sur l'idée que le Fils reçevait du Père le pouvoir de produire
(nous savons] q u'il esl oon su ~la nt id au Fils non qu'il procMe du Fils...
l'Esprit Mais, demande Photios, pourquoi le Fils. reçoit- il ce , ~a~s . ~ rce q ue chac un d'eu:.: provient également d'une unique,
privilège? "D'où vient ce favoritisme injuste qui don,ne au Fils le IndIVIS ible e l é temelle Cause (lbitL, 332).
[privilège] d'être la cause de la procession de l'Esprit, tandis que /

l'Esprit, qui jaillit avec un rang égal et l'honneur égal ~e la même • '~'~ prit d u Fi l~'. Comprends, homme, el cnse de tordre les parol~
dIVmes e t salutaI res du messager de la Vérité ... 'L'Esprit de son Fila' a
nature, se trouve privé des mêmes privilèges 1" (Tbid., 317).
une significatio n leI) 'l'Esprit qui procMe du Fila' en a une autre
(/bUJ., 332).

T u objecteras peu t -fl~ .. Mais pourquoi le Fils lui- même, e n produisant


/
«Photios met en lumit re le caractère selon lui rudimentaife -tant
J'Es prit qui est oonsub&tanliel à lui, ne lui a- t- il pas accordé la faculté
e t l'honneur qu'il avait l""'Ç"s, de sorte que l'Esprit pOl avoir aussi la du point de vue conceptuel que du point de vue grammatical- de
gloire de produire une Pusonne oonsubstantieJJe ? (Ibid., 320). l'interprétation lat ine, en citant de nombreux passages de l'Ecriture
où l'Esprit est dit 'Esprit de' telle ou telle chose. Le Saint Esprit est
appelé l'Esprit de sagesse, d'intclh~e, de science, d'amour, de
«Photios traite à fond ceux des textes bibliques utilisés par les tempéran~e, d'hUl:nilité, de foi, d'es~rance, de force, de révélation,
carolingiens qui disent que l'Esprit procède du Fils parce qu'il est ~e conseil, de piété, de bonté, de douceur, de perception, de
l'Esprit 'du Fils'. Parce que Paul a écrit que l'Esprit est celui 'du Fils' , Jugement, de feu et de plénitude. S'ensuit- il que l'Esprit procède de
et qu'il a dit : 'Dieu a envoyé dans vos coeurs l'Esprit de son Fils' tout cela ? (Tbid:, 333 et 336)r.
(Ibid., 328), les partisans du Filioque soutiennent que Paul a
l , ../
enseigné la doctrine de la procession filiale de l'Esprit. "Où Paul a-
t- il donc dit que l'Esprit 'procède du Fils'? II a dit qu'il était La démonstration de R. Haugh nous sembk convaincante: il
'l'Esprit du Fils" ct rien d'autre" (Ibid., 328- 329). suffit d~ confro~ter les textes carolingiens et c~ux du patriarche
pour vOIr que samt Photios connaissait, à partir du Concile de 879-
880, l'argumentation des Franks avec une assez grande précision. A
Il a dit 'l'Esprit du Fils' let) cela est com:cl el dMn. Mais pourquo i certains égards, le traité de la Myslag~ joue le rôle d'une mise en
(aisifiCII- lu ces paroles et ne dis-lu pas ce qu'il 8 dit? .. 'L'Esprit du Fils' forme des conclusions de ce Concile: il en exprime la doctrine
- il ne pom.-': pas mtew: dire. L'Esprit.. est de la mbne l' TI'IΠque k:
d'une manière plus explicite que les actes du concile ne pouvaient
Fila ; il est ooruubatantiel à lui .. En disant 'l'Esprit du Fils' Paul affirme ,
le faire.
leur OOi"p~'~ identité de nalure;--tna4_n'a pu l'intention d'introduire une
1~ sur tr cause de ~ ptO' - ion dCl!L.sprit... il ne donne pu la Toutefois, si l'on admet ce point, comment expliquer que le
moindre: indâcalÎOn <lui hsse penser à une caUle. (Ibid., 329) Patriarche Photios n'ait pas mesuré le rôle des textes augustiniens

36
- / 37
dans la constitution du FiJiI:lQu~ carohngi<:.n ? Ou encore: pourquoi IV. La Th~ de Farrell
1
saint Photios, q1li savait le rôle de l"CS texteS augustiniens, 8-t- il
justifié en quelque manière les erreurs éventuelles des Pères J
anciens? N'est ~œp..'\S là admettre l'cxistcl'k.--Cdc "théoJogoumènes., Farrell , qui veut comméntcr saint Photios avec rigueur,
d'opinions provécs' OO , clk.'Z lé> P~rcs de l'Eglise, dont le Fuwqut, commence par prendre au stricux son auteur, ct à exclure l'opinion
qui de nos jours apparaîtrait aussi à certains comme un m<XIcrnc selon laquelle le Filloque n'aurait qu'un caractère
théologoumène ? insignifiant, secondaire, purement 4C'VcrbaIIOJ,.. Il rappelle que
~pou r saint Photios, la doctrine de la double procession était, en
Ici, l'~tude historique ne paraît pas suffisante ct il semble qu'il quelque sorte, un r~sumé de toute erreur Ihéologique lO4 .
faille étudier le sens dogmatique ct patristique de la doctrine de la Reprenant les difftrentcs htrésics auxqucllé> conduit, scion le
MysrogogiL du Sau'Jl Esprit pour mesurer véritablement la doctrine Patriarche de Constantinople, la doctrine latine, Farrell note:
de la double procession du Saint Esprit dont V, Loss1<y fait la cause . Saint Photios ne voyait dans le Fûioque ricn de moins qu'une
de toutes les déviations théologiques et spirituelles de réaffirmarion int~grale de toutes les anciennes difficultés trinitaires :
l'Occident 101 , Je modalisme, l'arianisme, le mac6donismc et même le polythéisme.
L'introdudion d'un savant am~rlcain., Joseph P. Farrell est venue Tou,tes ces doctrines sont, Selon saint Photios, impliquées dans celle
heureusement ici donner les éléments pour mettre en évidence le du FUlOqut. A l'époque actuelle, on a coutume de rejeter ou de
caractère patristique de la réfutation par saint Photios de> th~sc, dMluer les projXlsitions dogmatiques: mais des accusations mmmc
augustiniennes soutenues par \es carolingiens. Nous allons donc cellcs- Ià sont trop graves pour qu'on ics rejette si à la Ié~relœlf.
commencer par faire un résumé de l'introduction de Farrell à l'une
..
des éditions ang laises
' de la l'1 ·~ .• 02.
' y.l.agogre Pour Farrell, saint Photios se for~ sur les écrits des Pères, en
particulier des Cappadociens, pour réfuter, dans le FiJioqru. les
e(fets de la théologie augustinienne :
100. Du arec prodUIt d'une rtllcxlOO Ih~~ue ind",t<Judle -La Mystagogit fut csscnticlleme,lt la première réponse organique
(mot Invtnlt en cc seN par les modt:me&). Voir ci-dc:u0u5. la lroisltme panIC de faite à Augustin et à l'augustinismt'"3'un point de vue oriental ct
oeIk introduction Les Pl:res ont i,noté totakmcnt celte idêe d'unc hhf'e rcchc:rche
cappadocien, et revêt ainsi une importance de première &f8II*ur
thk>k>gique condUisant à la dl:oouver1e de ~fIIl.
pour toute la suite des relatiops entre l'Orient ct l'Occident, COillpte
101, Voir V Locsky, lA ProcCSW'fl du Sainl Espnl tÛuI..f la Doc~ tn/Illaue
, tenu de la dene de ce dernie! à rtgard d'Augustin, "u..
i bien pour
~ éditions Salor 1948; ar1ick rc:pn. dansA l'ima~dd la~elh celte ql~tion que pour ses ,autres thtsa On ne ,'avance. ai. pa
DILU, AutHe. Montaigne, Paru, 1967, p 61-93, Pour 0, ('lfment dans Orv"t - trop en affirmant que la MySlagop devf'IÎt considtl'« 00IIIlII0
Occid nJ, da&.t fHWCUTS (p. 85), iii .!a,bk n» de la pensèt: de I.œsky, -c'est, sans
doute, d'avoir YOUlu toul apliqucr, directement. par le fdioque». Quoi qu'il en soit,
le point de dtparI et '1" de toul _. ".,
c'mit u. ... pensée, et ks tenants d'une acu>mmodation oecum61istesurce S)'Itb'M orthodoxe de )
renlient btc:n d'y rinlchir.

102. Saint Photiol., 'TM M}'Jl1lfOrY of IhL /loly SpUIJ, translated v.- ith an IOJ. FandI, op, cil.. P. 17,
lntroduthon by JOICph P F.rn:II. Bl"CIOklinc, MaK., 1987. L'introduchon de r.rrt'll
5 mnarqu.abk. Malheum'Hment, daM sa traduction, Farrell a choW parfoo de 104, /W, p, 17- 18.
~raphr m la ~ plulOt que de la traduire:. Il dit lui- rr.tmc ' _CMaines
subtilil& r.fTIMa de pcl'dl6c ct d'czptt ·· ion onl ttt b-tt6el par lOUci de clar1t_ IO!5, ibM, p. 18.
(p 9) Pour une traduction anJlaIlC pi" 11-1:. n()UI tenYOfOOIt ocIle, déjit cil~, du
MOO771~.c de La Sainte TranaCiauralion • On: lire Al}CIAjOl)' of tN: HoJy Spuu, by 106. /bitL
Sainl Phociol, Studion PUblilheil, U.S.A., 1983

38
\

-- 1
1) Strurture platonicienne des héréstcs. acte de la liberté div'1 09.,

Si l'Olt~kJ(jic synoptiquemcntl'histoire de la théologie patrffitiquc - La «Trinité» ll1éoplâtonicienne implique une structure


et le développement de l'augustinisme, on découvre que le Filioq~e. hiérarchique et subordinationniste : «L'univers néoplatonicicn r~
dans son origine, une structure proche de celle des hér~slcs
8 donc la fo rme précise d'une subordination structurelle li trois
combattues par les Cappadociens, parce que le fondementthoonque étages "0., 1
et philosophique en est le même, à savOir la doctnne
, li'éd"
néoplatonicicnne de la sunp Cil JVIOC
107
Farrell commence donc par donner son interprétation de la 2) Applicatio n au Filidque,
doctrine nédplatonicienne -surtout plotinicnne- dont il dégage les
trois conséquences suivantes: Po ur Farrell, ces différentes conséquences de la philosophie
, néopla tonicienne sont un préalable à une étude de !a pensée
_ Alors que pour les premiers philosophes grecs, la pcrfcct~on a ugustinie nne définie comme une tentative de synt~\ entre la
résidait dans le lait d'être fini et défini, Plotin pose la pcrleclIOn , révélation et I({ philosophie, entre la foi orthodoxe et le
comme un infini se définissant négativement, aUï dc\à de la pluralité néoplatonisme 111 : «La doctrine du rdioq~ dérive, en son fond,
du fini, comme la simplicité par excellence: «L'un, no te ~orrdl, e~t de la définition philosophique et de la dynamique propre à la
cet être dans lequel, du fait de sa simplici.té, l'~trc, l'CX1StC~ce. 18/ logique du système que nous venons de décrire. Chacun des
nature l'activité et la volonté sont tous ldenllqucs. En d autrçs pro blèmes Que ce sys t~me rencontre -l'identit.e de l'être et de la
termes' ce qu'il veut (sa volonté), c~ .qu'il est (sa n~tu~e). ~t ce ~'il volo nté; sa conséquence sur la création dMne éternelle i le
fait (son activité) sont par défiOitJon un tout mdlssoclable . n. ca ract ~ re flexible de sa logique ; la définition de la simplicité qui
Dès lors, aucune distinction n'est possible entre l'essence dc Dlcu s'effondre dans une série infinie d'êtres, ou la tendance à eff..-:er
ou de l'Un et ses énergies. toutcs les distinctions séparant les êtres particuliers; enfin la
structure subordinalionni~ de l'ensemble du systènk!- tous ces
_ Et, comme l'ont remarqué les Pères anciens, l'idée d'une créatio n problè mes se trou~ent à des degrés divers impliqués dans la
libre du mo nde par Die u est totale ment inintcl.ligjb~e. da~s. le controverse qui a opposé l'Occident carolingien li saint Photios sur
contexte du néoplatonisme ~ «Cette notio n de la slm~hclt~ dlvlnc 1
la do uble processioh du Saint Esprit. Ou~ le fiIioq/U!, du fait du
rend impossible la théorie chrétienne d'une cr~tlo~ libre et fo rmidable effort srxulatif d'un saint Augustin, combine en lui-
spontanée, oeuvre d'un Die u Qu'aucune nécessité mter~ et même ces traits réoplatoniae"~ dans une unique et mncise
naturelle ni aucune nécessité externe et logique, n'a contraint de expression 112». l"-./
créer. ~ créatio n était pour les néoplatonicicns une nécessité Quelle est donc la dOC1rine augusboienne de ressenoe divine 1
absolue; pour les chrétie ns, au contraire, elle avait Je caractère d'un Non seulement, pour Augustin d'Hi~pone. l'essence divine est

101. l..es specialistes pourraient oonlester l'aplicalîon du n6opIa~~isme 109. /bid., p. 21 .


donnn&: par Fal""'!lI. La oonnaissance des différents oourants néoplaton~ a
--........ <Y'UI' ~'" sé I!CI'uÎ, cinouante: an~ et Farrell en reste à des pmht&. 110. Id., /but, p. 22.
,
V2:$ 'es PO: " '$ I!·O.,')()C;I~()" ~ Je christia nisme rek'ds par F,,~II sont
C' .....'Ci'c:,.'(!I'I, (' i.JOJ',,""es (~;r"'C"J::...é ~ pe:n.sc:r la crblion, subordinattonnisme... ). t Il. /bUJ.., p. 24.
--- - 112./bid., p. 23-24.

1 4\
,i'
,

, 1
identifiée • la sutlplîctté et à l'unité1l3, mais les «attributs)t sont
1
personnes ne peuve nt plus être d6 hyp6stascs absolues : elles ne
identifiés à l'essence de Dicu 1l4• Cette réduction des attributs à so ~t quc ~cs te rmes cn relation mutuelle, et n'interviennent donc
l'es~nce 8 deux conséquences théologiques essentielles selon
q ~ à "un niveau cncore in:érie ur ~ celui des attributs proprement
Farrell: à savoir, l'absence de toute distinction entre la théologie et dil ~. Ce.s termes (Père, Fils ct Samt Esprit) sont utilisés dans leur
J'économie d'une part ; et d'autre part, la double procession du Saint r&: l~roc lté et le urs relations mutueUes" (Saint Augustin, Ck
Esprit ~nmlQl~, . 6,5,6). U~e. subtile, mais néanmoins réelle, dialectique
d OPI?Oslhons. Joue ICI. O n ne part plus des trois personnes pow
a) L'essence, , cons.ldérer ~ n s un second temps leurs relations, mais bien de leur
qualité relationnelle, de la relation cn're les personnes elles- mêmes
C ito ns ici la dl:mo nstration de FarrcU : «L'essence étant posée en En d'aut res termes, il y a une opposition artifiCielle d'une d~
contraste avec les pluralités des attributs, est ainsi derrii n eux el personnes a~ deux a utr ~s: C'est à ce point précis que la souplesse
Onlologiquemenl première par rapport à eux, comme une abstraction se
du néoplato nlsmc augustinien manifeste d'une façon plus accusée.
qui les l~ ensemble. Ce qu'Augustin exprime de la façon suivante : «Q uand saint Augustin écrit son De TriniUlle, il se peut qu'il ait
"La divinité, ou pour parle r plus précisément, la Déité ellc ..... rnt me... voulu. comba.ttre l'hérésie arie nne i mais il s'efforce de se servir de
est l' unité de la Trinité" (Dt Trinùate, l, 8, 15), for mule que la log lq~e an enne. elle- même comme d'un outil dans sa réfutation.
Hincmar de Rheims devait plus tard citer sous la for me : "L'unité Les a n ~ n s défini sse nt la divinité en confondant le car~re
de la Trinité est la déité incorporelie llSlI , Les catégories des hypo~ta llq.u~ ~u Pè re, I~ causalité, avec la nature divine. Ayant ainsi
personnes et des attributs, en tant q ue multiplicités contrastantes défi ni '.a .dt.vlOlté,. les anens pouvaient refuser au Christ la plénitude
avec J'essence simple, jouent le rôle de défi nitions logique ment de la dl~ lmté, pU\~u ' l1 ~ '~~it pas Cau.s~ du Père. Augusün réplique
inte rchangeables du ~quelque chose» divin absolument simple. La et soutient la ple me dlVlmté du Christ en le rendant cause d'une
question devient dès lors : comment sauvegarder la distinction des a ut.re personne pleineme nt divine ! "CQI'fi'me le Père a la vie cr.
personnes, face à une simplicité qui a déjà privé de to ut caractè re LUI - mê me, ainsi Il a do nné au Fils d'avoir la vie en Lui-même'"
_ ........de réalité la pluralité des attributs? (~u gus tin , Ibid., 7,3,5). Augustin poursuit son raisonnement en
1 dl~nt ~u'on pourrait "comprendre que, de même que le Père 8 en
b) Les Trois Pe rsonnes Divines LUI- meme de ~uvoir fair~ que l'Esprit procède je Lui. de mlilk!,
Il ~ donn~ au Fils le pouvOIr de faire que l'E4.prit aussi de
«La subordination des personnes à l'essence, inhérente à la LUI (le Fils), et les deux choses en-dehors du . Pf' Car si le Fils
structure de la théologie augustinienne, fournit elle- même à tient du Père tout ce que (le Père) a, alors, certaine~~ Il tient du
Augustin un moyen permettant un essai de distinction des Père que l'Esprit procêde fga1ement de Lui" (Ib.l-, r5, 27, 47),
personnes entre elles. Puisqu'on a posé la simplicité absolue, les 4<C'est ainsi qu'Augustin en vient à soutenir la divinité du Christ
par le biais du [uioqut; car, si le Fils. agissant comme cany
conjointement au Père, cause l'Espri~ il est dès lors clair que le Fils
113. Rappelo ns que pour la doctrine trinitaire: orthodoxe, l'unité mê me de Die u es~ Di~u. Mais, sous cette réponse d'Augustin à l'arianisllle, git le
n'eil plU l'o bjel d'une spéculation abstraite, ni d'une définiti o n philO&Ophique a
fait qu Il accepte la confusion faite par les ariens enU. la penon...
priori, mais trouve $8 racine, son sens, dans la monarchIe t:lu Père j autrement dit,
celte unil~ pouède un caratèrc ~minemment personnel. 1 et la nature en reconnalssant la défmition arienne de la Mft«~
divine en termes de cau.sQlil~ du PiTt.
" .Mais cette confusion révèle un nouvel flément de la _ _
114. Farttll , Ibid., p. 26.
d'ensemble, Il s'agit de la ",hordination de la catqorie de pa ....'"
115. Jarochtv Peltcan, 7Jv ChnstiJJn TnuIi.tion : A Jlistory of lM [k.odopmmt of à celle d'attributs, Le Fil$ reçoit sa ca..salitt du P~ lIOII ... la
Doc...., YoLl, n.. Grow<h ofMtdinal1Molnty (60(HJOO), ChalO, 1982, p, 65,
/
42
/•

MS< d'une déduction immédiale à partir de la définitio!, de. la commun à toutes les lrois ll7.
simpiièi~'-l.11ais par une référence moins ~irecte. à la SunphClté, .Tout le process;( semble prêt à verser de soi- même à chaque
référence fond&: sur la notion des attnbuts tntcrchangeables tournant. Une fois qu'on a fait procéder l'Esprit Saint hors du Père
communs. Ce fait établit l'cmlo th.oIogia' selon lequel toute et du Fils pour la raison que le P~re et le Fils partagent des
théologie augustinienne ultérieure procédera: le théologIen attributs communs, dy fa it de la simplicité de l'essence, l'Esprit
augustinien commence par l'~ncc. puis envisage les attnpl~ts. et devient alors un attribut, Il définit l'essence et, véritablement, Il est
au ~rm~ 'Seulement considère enfin les per~nnes : A l'essence, l'unité de la Trinité: "P uisque tout ensemble le Père est
n'envisager que la structure formelle des ~ifférents niveaux, Il y a un esprit et le Fils est ti n esprit, et puisq ue le Père est Saint et que
une subordination des personnes àux attnbuts, lesquels sont cux- le Fils est Saint, en conséquence... puisque le Père, le Fils ct le Saint
mêmes subordonnés à l'essence. Au dernier étage du processus, ~prit sont un seul Dieu, et que certainement Dieu est Saint, ct que
celui des personnes, le Saint Esprit apparaît comme proc~nt d:une Dieu est. un e~prit. la Trinité peut aussi être appelée le Sai~1 Esprit"
cause incausée - le Père- et d'une Cause causée - le Ftls- ~ unc (Augustin, Ibid.,
. ,
5,11,12) .
manière assez semblable à celle qui faisait, dans le néoplatomsme, , «C'est- à- dire, puisque le nom Sai nt Esprit définit des auributs
procéder l'Ame du Monde à la fois de l'U n .~t du Nous; . "qui conviennent à la fois au Père et au Fils" (Id., Ibid,), Il devient
"Car nouS ne pouvons pas dire que le Sam~ Espnt ~ est pas VIC, le nouveau principe d'unité en Dieu, le "substantiel et consubtanticl
du moment que le Père est vi~ et que ~e : lls CS~ VIC: et de là, amour des deux", P~re et Fils (Id., Ibid., 15,27,50). Bref, le Saint
comme le Père .. ,a ta vie en Lui- même; amsill LUI a donné quc.ia Esprit est l'essence même d'où tout le processus est parti. Il ne
vie procède de Lui, oornrne eUe procède de Lui- même" (Augustm, cause pas à son tour une autre personne et ains( de suite à l'infini
Dt Trinitate, 15,27,48). . , . .' mais, comme Thomas d'Aquin devait le faire observer, "la boucle
. lci, non seulement la propriété de causah~é, 1uOl~ue ,traIt qUi est fermé quand ... elle revient à la substance même d'où le
distingue personnellement te Père, a été transmise ~u FIIs, .l échange processus avait pris r,aissance" (fhomas d'Aquin, SomfM
se faisant sur la base de l'attribut commun de la vie ; mais c,ncor~1 Théologique, IV, Le Sat"!' éd. London, 1975, p. 145). Ayant
cet attribut qui procède du Père et du ~i1s se r~èle être l Esprit commencé par une défi nition - cclle de la simplicité-'4e processus
Saint. C'est précisément l'Esprit Saint qUI est l'attribut commun ~ux s'est conclu sur la m~me définition, après l'étalage éblouissant d'une
1
Deux. Ainsi, une personne se trouve confondue avec un attribut dialectiq ue qu'on pe~t lrouver sublime, ou confuse et embarrassante.
Ici venu, il est peut-iêtre utile d,'antl.=Îpcr sur l'un des arguments de
saint Photios. Si le ,saint Esprft..,ec.;yvie, procédant du Père et du
116 DaM une note Farrell pc t ôse cc qu'il entend par ordo Wologitu ou ordre Fils, qu'est- cc qu i empêchera quelSl Vils ne tire Sa vie de l'Esprit.
des ma~i~1't:$ suivi par' les manuels dt: théologie. U remarque que, au - delà des de sorte que "le Fils devien ne Fils, ndJa plus seulement du Père,
<- 1 un schéma d'ensemble se
multiples différences duea aux auteurs et aux 1;U.J es, . 1 mais encore du Saint Esprit 1" (A ugustin, Ibid., 15,19,37) Mais cela
dqage néanmoins qui permet, à travers les époques et les lieux, de recon naltrc ~
oeuvres théologiques de mélhOOe augustinienne. Quel est ce schéma, ~.I ~~ SUIVI
est "par trop absurde" (Id., Ibid.) , parce que "le fait d'être Père ne
par loute théologie augwlinienne ? 11 oonsiste à oommencer par la dlVlnlt~ Simple, leur est pas commun, de sorte qu'ils pourraient être, de façon
aœlnile, le Dieu uniq ue pris en lui- m~me el en so~ ,?sencc, avant dt: 5OCC:~ inleocbangcable, Pères les uns des autres" (Id., Ibid., 7,4,7).
des auribull de Dicu , el enfin des Personnes de la T nmté. Fa rrell rcpb'e cet Ce qui rend ces remarques d'autant plus significatives, ce n'est
dans des ouvragea aussi différcnts que lei deux grendea Sorrsnw de ~ pas tant le fait qu'clles soient des arguments utilisés par sainl •
d'Aquin les manuels des "piscopaliens ou Ics dogmatiq\ics des rond2 rnenta I~es
_mt. icainJ contempcninJ. ~ugg~rc, &:rit- il, que le [Wa1"e -::t C-::ile mtth e
d'ClpoIoition onl partie Intimemenl1fk- (op. ~Il.. p. S3-54).
11 7. Jean Karmil1:$, A Synopsu of IN (lDgmalic 1MoIog of lM aa'k'.
C'alIrolic Chun:1t, Scranto n, 1973, p_ 18.

/
,
- 1
Photios, gue le fait qu'clle se soient ' d'abord trouvées sur les lèvres retour ver~ l'.un, est 0 niprésentc. Une fois de plus, le professeur
mêmes d'ft:u~tin. Percevant la logique qui découlait de sa thèse, Hau~h VOlt Juste : uoique la dialectique d'Augustin prenne de
Augustin se contenta de la récuser comme manifestement absurde mull'Ples formes, quatre éléments de base sy retrouvent sans cesse :
et contraire à la foi. Pour une raison quelconque, saint Augustin 1) essentia - sur quoi s'exerce 10. dwlectique.
voit les implications évidentes de SB théologie sur ce point, mais, 2) essenlia - se manifestant (le Pire).
pour une raison inconnue, ne parvient pas à les voir de même dans 3) essentia - manifesté< (le Fils).
le cas du Filioque. S'il avait été conscient du fait que le [uioque met 4), esse~tia ~ unissa~t ce quf se manifesl~ avec ce ~ui esr mani/atl
l'Esprit dans la même relation de causalité à l'égard du Fils que (IEspnt SaUli), ou 1expressJOn de ce qUI est en SOL avec ce qui at
celle du Fils à l'égard du Père, il l'aurhit sans aucun doute rejeté manifesté l18 •
immédiatement. En revanche, ce qui n'a pas l:chap~ à saint 1
Augustin, à cc point de son travail, c'est que sa triadologic sc bri~it «Par le dogme du Fi/ioque, la raison et la dialectique deviennent
là même où eUe tentait de s'enraciner: la synthèse de la théologIe l'essence même de l'essence divine. Il convient d'insister SUT le fait
et du néoplatonisme. La simplicité néoplatoniciennc ou sa que l'é~pc cssent(clle qui conduit à la dynamique du [tlioque fut la

dynamique logique mettent clairement Augustin ~ la gêne. Comme confUSion des personnes avec les attributs, et non pas directement
le dit Gilson: le cadre platonicien iclale, si l'on peut dire, sous la avec l'essence, puis la subordination d'une personne à ces a1tibuts
pnssion interne dt son contenu chrétien (Etienne Gilson, Raison el par la création d'une relation divine fondée sur ces mêmes attribu~
communs.
.«Av,ant ~'envisager les ant~édents historiques Fi/ioque, il sera
Rivélation au Moyen Age, New York, 1966, p. 23). /
tt::
utile d avou le résumé synopllque de la dynamique structurelle du
c) Dynamique ct tensions du Filioque.
Filioque :
«Avec le dogme du Filioque, nouS avons atteint l~ cœur de la
tension qu'est l'augustinisme. Dans cette do;:tnne,. on . est •
constamment en présence d'un cycle sans fin, d unc dlalcctlq~e l. L'Essence.
tendue et angoissée, qui commence dans l'unité d'es:ocncc, se déplOie ,
dans une multiplication artificielle d'attributs, pUiS retombe dans
1
A. ~~rmation ~e. la ~imp~icité de l'~nce divine 1l9.
B. SI 1essence drYme; est Simple, pluslCurs résultats s'ensuivent :
ressence, pour se redéployer dans les personnes, et sc refondre une
1. L'cssence ,estl'équiva.çnt des attributs, qu'on les prenne
fois encore dans le Saint Esprit, qui n'est autre que l'essence.
à plusieurs ou un par un. ~ -l
Richard Haugh caractérise assez bien les effets de cette approche
2. L'essence est l'équivaJent ~ pet sonnes, qu'on les
théologique sur le dogme trinitaire: Pour Augustin, l'existence elle -
mime n'est pas personnelle, car tout ce qui est personnel dans l~
diviniti n'est pas absolu, mais relatif. La personne est ad se (en SOL) 118. Haugh, op. cil., p. 202.
identique d l'essence. La persor:ne n'~st donc rUlal~ment qu'un a~tre
QSJKct de l'existence; pour Dz.eu, e.rlSler est la meme chose q~ elre 119. L.'affirmalion de . . .implicil~ de 1'- ncc divine sipù6e, -Ica les
une personne, exactement comme c'est aussi tout un pour LUI que scolastiques, l'Kkntil~ en Dieu de 1'- 7: lite et des anributs., qui ne IOnl dillincu&
que par la raison. Pour les Pùc:s, r- ncc ou su.. lite de Dieu al lU d It de
d'être bon, juste et sage Qlaugh, op. cit., p. 199). ,, Ioule simplicit~, el meme de loul ce qu'on en pourrait dire; ma;. die al

... Dans cc processus, qui ~Iui qU'fm appellera plus ~rd, au


r6dlement, quoiqu'indfabletncllt, distinc:ledes anribull b ..... ;:: '7,-1cIqudr D' ,
SC COiiimuntquc. Cesl dire que, pourem," oon r- ' en de Il ei'llfli:ill!"""
Moyen Age, la 'dialectique de l'amour" on VOIt que la dyna.mlquc ~e contradictoire, mais antinomtque, - cm_ le prtôp :'i .. q" e'r iUklUrdc la _la:
l'un ct du multiple, de l'un qui sc déploie en deux et fait ensUite i l'~poquc de ~nl Glqpre P.lama

/
/
1
tourner enfin vers la ré nse de saint Photios au Filioque l20• .
prenne à plusieurs ou individuellement. d" .
. , éo latonicien. la simplicité de l'essence LVmc
C. Comme.. rVn n . p . . luralités divines (attributs et
transcende la multIpliCIté des P I · r ·té Plusieurs 3) Réfutation des hérésies.
personnes) comme l'unité transcende la mu up ICt •
conséquences en découlent Après avoir dégagé èette structure théologique de l'augustinisme,
Farrell, procédant toujours synoptiquement, revient aux hérésies
condamnées par les Pèr~s heLlénophones, et principaleillent par les
Il V< Attributs. . à . d l'essence grands Ca~Fdociens. Se fondant sur les travaux du P. Georges
A. LeSattributs ont le même statut logique VlS- - VIS e ' • Florovskyl , il montre que l'épicentre de la lutte contre
et en conséquence. J'arianisme a été la question de la création libre du monde par Dieu.
B Les uns à l'égard des autres. . . . Formés dans le néoplatonisme, les ariens ne pouvaient distinguer la
C', Les attributs sont touS «rigoweusement mdlstmcts». création du monde , d'avec de la génération du Verbe.

Les ariens s'opposaient diamétralement à OriFnt: qui, ne
\
distinguant pas davantage la naissance du Verbe de la création du
Ill. Les Personnes. monde, les faisaient toutes deux co-éternelles à Dieu. Dieu étant
ssus les personnes sont souverain de toute éternité, il fallait pour Origène 9ue ce sur quoi
A. A l'échelon le plus bas du ~~o;:.e roc~ssion de l'Esprit hors s'étendait cette souveraineté, c'est-à- dire l'univli'rs, rot étel licl.
subordonnées aux attnbu~f'r~e jait qu~ le Père ct le Fils ont en Donc Dicu éternel crée par son Verbe co-étern~1 un monde 00-
du Père a été donnée au 1 s, u .. lité) éternel. Pour les ariens, à l'inverse, il y avait un hiatus ontologique
. ( . inteté Splfltua . radical entre Dieu, le principe absolu de toute chose, lui-uaêuk! sans
commun les attributs vtC, sa • 1 . des personnes une
. u du processus, ce UI ' principe, ct les êtres qu'l! avait tirés du néant par Sa volonté, le
SU~)f~~n~~~e: effective du Saint Es~ri} a~ Fils et ~u P;~~ Verbe, puis le monde cr~1S3r k: Verbe. Autrement dit, seul Dieu
roduit, le Père n'ayant aucune distinction, le. F~s 8,! le Père était Dieu : le Fils tirant son origine du Père. ne pouvait
se p . sé t le Saint Esprit ayant deux dlStmctKJOS,
ceUe d être cau ,e 1 s différentes de causes. être qu'une créaturf:, supérieure sans doute au monde, mais
1
parce qu'il est causé par deux c asse étrang~re à l'esscnœ;divine puisque causée. Un point rapproche les
deux systèmes : toUSj deux donnent '.JO statut similaire au Fils et au
B. Le Saint Esprit, parce qu'II procède du Père et du Fils, devient monde. , (, / '
le noUY~U ~nr:~d~~:~~ ~;~i~ J;~~:;~nSi l'e~sc~ce divine et .Saint Athanase, écrit Farrell, ërjt~uant cette construction, en
fait un commentaire significatif, qui g)idera la réponse de saint
·. peut donc désigner la Trinité tout entière.
2
. . esquissée ci-dessus n'apparaîtra 120. Toul ce passage dans Farrell, op. cil., p. 28-34.
• La sigmficatlon de ta structure f ontée à des struetures
absolument pas, tant qu'on ne l':::'::''':~résies christologiques 121. Voir Georaes Aorovsky, CoIkckd WOftso publa M)UI la diredion du
parallèles pr~nte:' dans les c'est le fait d'intelpO'eJ une pror( leur RS.Haugh, chez Nordlancl puis BDd.... rwutriel FP"1t. .:1 ' k
associées à 1anarusme. En effet, exem le les anributs, Vaduz, 1973 et SUN. Farrell se rérM, en parttculicr, .. l',rticle de Fkwod , .... -Le
catégorie enue l'essenee..,~.!'''rson~ qui ~ rapproChe des conoepI de utalion chez sainl AlhanaIe- peru dans le tome 4 de r6dilion dit
. fèr a système la su_ure slgru , . les (8elmonl, 1975) et traduit en rrançais dans lA Lw.;', .., 1Jtdd', . - .
qUI ron e u NOUs- allons maintenant dhu tre ~me lrim. 1990, p. 55-18.
~ d'Arius et d'Eunome. 0 . t de noUS
progrb du néoplatonisme en Orient, à Alc:xandne, awn
-
/
/

Photios au Fûioqut. Si le FilS dewit ~tre vraiment Dieu, dans le justement k: ~int en dispute entre saint Athanase ct Aliuslll...
~tème arien a)ors "il faut néoc ssairement penser que, comme le Farrell ~c le même type d'argumentation chez les autres P~ies
~t enge,';mé, de mtme JI engendre, et devient Lui aussi Père contre les ariens. les (.u nomicns et les panisans des djt.;e,kS
d'un mS. Et de nouveau, Celui qui nait de Lui, engendre à son tour, hl:résies chrislologiqucs. Ainsi, d.. ns sa polémique contre Euro•..-
et ainsi de suite à l'infiru i car c'est là le moy~n de rendre l'cngcnd~é saint Grégoire de Nysse remarque que l'adjonction d'une ' !na",~
semblable à Celui qui L'a engendré' (Samt Athanase, Prtm"r prnductrice du Fils, sépare à l'excès, dans la Trinité, le Pm du F"
Discours con.tre les AlÜns, VI, 21 cf l'édition amé rkainc de la et leur fait perdre leurs qualités de Père et de Fils. 1\ relb"
col\cction Nicene and post- Nicene Fathers, 2nd Series, l4, Grand également la tendance à la subordination: chez Enna"W! cIejl,
Rapids. 1978, p. 319). . ' . comme plus tard avec le FdwqlU, le Saint Esprit est rocwre du
• Saint Athanase admet donc que si l'on pouvall dtfllUT la d'VUtll~ Pêre et du Fils, ct c'cst une oeuvre cr~I21.
comme causalité, D tcu serait alors un parent comme l'homme et L'~riginc de loutc.s .ces hérésacs CSI donc. philosophiqUCiiW!UI, la
·Son Fils serait père d'un autre, et ainsi de suite, l'un engendrant d~fimuon n~platomc1Cnne de la simpbcité divine, .>CC 10 ~
l'autre, jusqu'à ce que cette série de leur invention sc mO~l~ à une subordmauo?OISIC de l'être qu'elle implique. CeUc lIrUCture" .s-
multitude de dieux" (Id., Ibid.). U ne fois de plus sc fait JOur 13 Ic néop(atoOlsmc comme dans l'arianisme, tend soit • le n! ..... tdn::
tendance néoplatonidcnne à multiplier les éléments q~i comJX>S<:nt dans l'unité, soit à prolirérer dans une série infinie. EUe Je
la structure. La même logique sous- tend la question de salOl manireste de deux manières dans le Fûioqw augustinien: chbord
Photios, lorsqu'il demande pourquoi, dans la dynam.que. du Filioqut, dans le mndèle th~logique qui pan de ressenœ po... Iboutir, ....
le Saint Esprit n'est pas proclamt peut- fils (My5lagogU!, chap. 6.'). I~ attrlbut~, aux personnes et qUI s'opprt5t' ainsi l rOl'tliodoiiÏil cf_
. La réfutation de saint Athanase consiste à dénoncer ta raclIJt samt Athana", pour Icquell'cxptrienœ de 10 pell""'" CIl
même de l'erreur arienne, la simpHcité, et cc qu'clle implique: la en théologlC; ensuite, dans 10 h~ des ........ qIIi , .
possibilité de définir Dieu. L'esprit ~é~~l de son argumentation procéder du Père, la Cause Inal11sée, et du F.... 10 Ca.... c:..-.
réside dans l'introduction d'une "dIStmctlon rondamentale entre le Saint EspT1~ Causé double"",n~ oomme rAme du 1l00;1IIe _ _ _
'estencc' ct 'volonté', laquelle peut seule ronder ta réelle d.irrérencc de l'Un et du No.c ,
de nature entre 'génération' et 'création'" (Floro:'s~, art. c~". p. ~3).
A travers toute sa théologie, saint Athanase mamuent la dl~tlnctK>fl Les ,traits eunomiens ou ariens qu'on trouve clins le filioplÏllle
absolue des personnes, des attributs et de l'essence, quotque c:es augustm~n, oommc rintet t ·',tion
d'une 6WJiÎt ou d'u... .......,
catégories n'apparaissent pas encore cristallisées dans un ~b~lalre productnce; des PeT1OIIIIe<, D'ont riea de b Mt La ~
théologique bien fIXé. De manière plus décisive, l'~tre tn~ltalre de qUOlCjuc sur certains ~~~ le .................... qae ...
Dteu se voit attribuer une priorité ontologique sur Son actIOn et Sa point de ~ -la fa .~
de 10 sl"ljAiW- CllIe..e.e.
volonté (Fiorovsky, art. Cil., p. 52) -ce qui est précisément il
l'oppasl de l'ordre voulu par la structure de la théolog.e
augustinienne, qui donne à l'essence et aux attnbuts pnonté sur les
persor.nes. S'appuyant sur cette distinction de l'~tre d'avec la
volonté, note le P. FIorovsky, AthaMse répliquait que c'étaIt 'une
KIte folle et extravagante que de placer 'la volonté' et 'le oonseil'
entre le Père et le FilS' (Id.. IbfIl., p. 58). Dans cette structure, la
priorité ontologique de la catfgorie d'attribut sur la pe"onne était
122. FE i [I.lhl. p.]6- 3-'

ln 1d,/bi, P. 37-]1.

50
4) Application à la Mysragog;. ses attributs. M(tagog;., chap. 57-59.

La mi~ en parallt:1e des ancacns systèmes hérétiques avec le d) Dans une quatrième sone d'arguments, saint PhoOOo attaque
Füwque des Franks peut maintenant déboucher sur une véri,t3blc l'autre aspect du s ubordinaüo nnisme : l'instauration d'un ordre des
interprétation de la Mysragogit : les carolingiens ont systématisé la Personnes et donc d'une inégalité à l'intérieur de la Trinitf
.pensée de saint Augustin, la séparant de ~n cont~e hlst~nque ct consubstantielle. Le Filioqu< humilie la Penonne du Se;n. Espri~
accentuant ainsi encore davantage le conflit avec samt Photios, dont e~ la mettant au ~rmer rang (Mysttlg~ 43), en le faimot venir
les arguments peuvent ètrc classés en quatre cat~gorics d une cause causée - comme l'Ame du Monde du néopIatonisme-
différenres 12". Saint Photios ramène à l'absurde la doctnne du \Ibid., 42- 43), en le faisant composé ou divis<! (Ibid., 4 el 63), en
Filioqut en déployant ses affirmations implicites sur ta simplicité de 1élOIgnant de la Cause Première, le Père (Ibid., 32), en lui refusant
Dieu, exactement comme Athanase le Grand ou Grégoire de Nysse cc qu:on ~?rde a~ autrcs Personnes: en droite kJgique, rEspric
réfutaient Eunomc et Arius.. Comme les systèmes combauus, les devr",~ ,SI Fgwqu< il y a, se faire prooéder Lui-meme (/bit, 6),
réfutations se ressemblent: •
~I~e nalt~e le Fils (Ibid., 3), faire proddcr une autre hypostase
dlvlOe (Ibid., 8 et 31), naître autant que proctder (Ibid., 64), el ainsi
a) Le Filioqut multiplie à l'infini les êtres divins (My51agogie de sUite. Bref, c'est la défltlition de la divinitt par la ca"wütt qui,
chap. 33 et 37 par exemple). Nous avons vu sai nt Athanase user du dans le Filioqu<, est en jeu, comme dans rarialUsme.
même argument: c'est l'une des deux tendances opjX>sécs de la Thomas d'Aquin a cherché réponse il ces difficultts. Sa soIu.ion
dialectique néoplatonicienne. fut que la divin ité s'arrête à la procc ssion parce que le cycle est
bouclé Io",!ue le processus de la sortie des penonnes divines fait
b) Le FilioqlU fond les personnes dans une unité modaliste. C'est retour à la substance d'où il est panil2S. Cest faire de la
la tendance opposée à la précédente, celle de la réduction à l'unité procession un trait de l'essence divine. et non un C8.1Ktb
absolue. Par exemple : Mysragogit, chap. 9,16 et 19. Le Ftls dcvK:nt personnel. Saint Phot,idSa très bien vu ce que Thomas d'Aquin de:
une partie de la Personne du Pè re, ct les Personnes sc. trouvent tout haut : qu'lYCC le Filioqu<, les Personnes divInes disparaissent
to utes absorbées dans la nature, définie comme productrice. et sont remplac~ par des relations subsistantest26.
1
Pour saint Photios, oommc pour saint Athanase ct tous les Ptres
c) Une troisième catégorie d'arguments . montr~ Que l'onio orthodoxes, te fait d'être C8uo;e est un attribut pel sonnel D'où
theologtae suivi par J'augustinisme, ordre qUI est IUI-m~mc une l'argument de ~ pcrf~ntde ~tal"etion par le Pm (• ..".,,'1""....
conséquence du subordinationnismc du systt':me, constitue une 31 ct 42), qUI exclut lonterventl/>n d'une autre Penonne. Si la
perversion de l'ordre naturel et v~ritablc. Passer de l'essence aux divinité se définit par la C8U>ahté,,1e$ Personnes divines cIeoront
attributs puis aux personnes, c'est faire dépcnd~e les ~rsonnes des s'entre- produire (Mys~ 3). k Père nllilk! dc'fi'6 naltre (lb;1
énergies qui émanent d'eUes. Tel est le sens philosophtqUC. profond 18) ct prooéder (/bid., .19). Cette co~uenœ, la multiplication ob
de toute la discussion sur les charismes, où Photios détruit par un _Pères» dans la Tnnné, Augustan l'avait entrevue, mejs refus6e.,
florilège d'exemples la ..:grammaire théologique» des Franks qui nous l'avons vu, comme contraire à la lOi commune (Dr T~
voient le Fûioqut! dans l'expression .. l'Esprit de.. :IJ, tout en montrant 7,4,1).
bien l'aporie de la position (ûwquist< dès là qu'il s'agit de penser la
distinction de la Personne et de ses énergies, de la Personne ct de
12.5. lbomas d'Aquin, Somnw CONfia Ca ni'-, • .

124 Fanell,lbftL. p. 41.


126 .•ta"...,.. p. ·"".rr, l, q.29, __", r et M"; q.JO. __ 1 et 2; .._

1
52
-
Il est ~ lors clair que le néoplatonisme du syslt:me filioquiste nc a~solul29 de la Personne ct de la divinité du Saint Esprit Et cc
peut s'allier ft. · la foi chrétienne. En dtfinissant l'essence divine fm.sa.nt, elle compromet aussi la simplicité aclcs.."Cnce, car elle laisse
comme simp~ on allnbue pol/.r finÎr le caractt:re propre du PC::rc li subsister en elle unc dialectique. Bref, le Pdioq~ cst bmitaire ou
toutes les Personnes., ce qui fait....se perdre dans l'essence indivise comme dit sai nt Photios, semi-sabcllien (MystagogiL. 9) : il op~
l'unique base de toute distinction personnelle rœUe. Il est stupl:fiant la dyade Phe- Fils à l'Essence-Esprit
de constaler que cela arrive ft. une doctrine qui SC donnait
précisément pour objectif de distUlgu~r la procession ou sortie du
Fils d'avec celle de l'Esprit -au moins selon Ratrarnne de Corbie. 5) Conséquences des thèses de Farrell
et scion lbomas d'Aquin plus tard 12'.
Concluant son étude, FarreU peut écrire que le Filioqut _dans le , Avons- ~ous besom de souligner les conclusions importantes que
meilleur des cas, fait dc la triadologie occidentalc un vain eccrcicc Ion peut lirer de la thèse de Farrell résumée ci-dessus :
de mysticisme linguistique et de gymnastique gnostique ct, dans le
pire, peut répandre à chaque pas les graines de l'hérésic, qu'elles - Tout d'abord le caractt:re patristique de la théologie de saint
soient celles du subordinauonnismc, du sabcllanianismc, voire du Photios est mis en t':vidence. Saint Phopos combat dans le Fdtoque
polythéisme. Ici sc retrouvent toutes les grandcs figurcs des une méthode th~Jogique d'origine néoplatonicienne qui a été la
polémiques du passé. D'un cOté, saint Athanase, saint Grégoire de cause des grandes hérésies trinitaires et christologiques de l'Histoire.
Nysse et saint Photios qui, voyant les implications absurdes de cette
structure théologique. la refllsent De l'autre, les carolingiens ct - Ensuite, le débat scolaire qui consiste à dire Quc saint Photios
leurs successeurs scolastiques qui. face à la même structure, l'ont justifie saint Augustin perd tout son sens: certes, saint Photios
accepté et enténné sans criüque l28•• Le Füioqut, ajoute Farrell, co~naissa~t le no~ de "évêque d'Hippone et en ignorait les écrits,
est un élément nécessaire de l'entreprise scolastique, parce Qu'en lui mais le fan esscnhel est Qu'il en réfute l'argumentation, la logique.
se focalise tout l'effort scolastique pour pénétrer l'essence même de poussée à l'extrême par l'esprit simpliftcateur des carolingiens. Ici les
la DIVinité, pour la rendre accessible à la raison par le biais de conclusions de Farrell sont confirmées par ce~ du P. Michael
l'analogie. Adoul : . Si sain. Photios avait connu les écrits d' ugustin -au lieu
Le FÜlOqut, explique Farrell, c'cst le germe païen transplanté dans de n'en savoir que le nom par ies actes des Conciles
la docuine.au Dieu chrétien, et qui ne fait que réitérer les tensions Oecuméniques- il aurait certainement cité celui-ci colIIIme un
Inhéren(eS à la conception plotinienne de Dieu d~ le départ. La 'auteur ecclésiastique', comme un écrivain chrétien qui, tel Origène
dialectique néoplatonicienne des oppositions impose une réduction ou. ~ertulhen, ~It ~t beaucoup de bonnes c~:~ mai' dont les
des relations trinitaires. Elle ne peut assumer que deux termes à la OpinIOns héréuques 1emportaient sur les premitres 1ltil"" /
foi", deux pôles seulement. La logique doit toujours, Quelque pari,
entamer le statut absolu de la Trinité en réduisant le caractt:rc ,
129. Farrell est IOuI-l-lail rondt l dite cl., poe> luc pour ... ep' Ani le
plUi illUlt~ de La .........·IÎqUC, Thom TF crAquin, donI re,r L...'ho!iq"c. "'"""F H
la doctrine••il n'est pu pc ribk de din:que lm penonnesdMnGle·f rri; 1
127. Summc 7"hi%gu{ue, l, q .30, a2 j q36, a.2, r el ad 7. Dans le chapilre 64 les u.M:I da .ulla par quoi qUI" ce IOit cr•...,.u. pute qu"" l'U nf.hie ...... ay
de la ~ montre au oonlraire que, A mo ins ck poser le tcmp' en DlCu, la aunllllpuuMteule- mcepouraliCÎ. ; loutcequi,dplllm-I-' dM, , .
dorlnnc du FduJqwe f~i<>tIne atnénllion ct pion ,ion. dil de man~ .bIoIuc (phrhtr) le "ppoi1e l l'laM6 cr: (Sc LiU
17tIoIopfw, l, q.l6, • .2, r). En peu de "'"-' ,Iout al die 1
128 Fam:I1. op cu., poiS.
130. P. M"duId Azko,,1, .sainl PldQ Mlf Ibe FrF'r ' 7», e' , . 5",' ..... r "
a. tIw AI) ' • • of_ HoIy Spirit, Studio .. Publ"* .. lWIJ. P. 34, lle'I ...
_ Enfin ces travaux réu<nl> de Haugh. Farrell, du PAzkoul, ct obscurcie et a été faussée à trav'" les siècles t3l•. Le point de
d'autres, prouvent a conlrlllW que la théologlC de.ce P~re de l'Egitse vue de Dvornik, assez exact pour les historiens scolaires grecs et
de l'Ocudent ct de l'Orient que fut samt PhotIOS, 1alOI du Papc russes ou encore pour les slavophiles l14 , mériterait d'être
Jean VIII, tous deu> champt<>tL< de l'orthodpxie au Huitième nuancé: ta tradition vivante, liturgiflue, de l'Eglise orthodoxe n'a
Conctle Occumtmque de Con.<tantinople, en 879-880, a t tt jamais ccsst de proclamer la sainteté, dans le choeur des Pères, de
malheureusement rombattue et mal connue en Occident mais aussI saint Photios ilS.
en Orient et en Russie. Nous insisterons sur cc dernier point en Cepcndant, à la fin du dix-neuvième siècle ct jusqu'à nos jours,
conclusion, en montrant à quel point \cs thèses de Bolot"" reposent une école s'est dévcloppœ, dans la pensée ms~. niant. directellient
sur un contresens historique. ou indirectement, le caractl!rc patristique de la théologie du samt
Patriarche Photios. Scion cette th~, saint Photios aurait ajouté à
la doctrine patristique de la procession du Saint Esprit hors du Père,
l'cxpre....ion du Père stul. Confesser que le Saint Esprit procède du
11\ Père seul ne serait donc pas un dogme, mais seulement l'opinion
privér. du grand Patriarche de Constantinople l16. L'historien
DE QUELQUES CONTRESENS SUR SAINT PHOTIOS russe Bolotov, qui est à l'origine de l'invention d'une KnC
conception, la justifie par une thèse sur l'histoire des dogmcs, tl\œc
radicalement nouvelle dans l'onhodoxie : il existerait chelles Plrcs
Si nous avons insisté longuement sur les travaux des spécialistes de J'Eglise des dogmes et des théologoumèncs 137, c'est-à-dire
modernes comme Azkoul, Romanidcs, Haugh et Farrell, c'cst parce des opinions vraisemblables, propres à tel ou tcl Père. et qui
que, malheureusement, de nombreux auteurs ~orthodoxes.,. ont n'auraient ricn de contraignant ni d'absolu pour les chrétiens. Ainsi,
muluplié les contresens sur l'oeuvre du grand et saint Patriarche.
Dvornik, auteur catholique romain, s'cst attaché, non sans quelque
r

... cemplaisancc partisanet3l , à mont.rer qu'à ~rtir du dix- sc~1Ièmc 133. Id, 1bi.J..., p. 580.
siècle, les historiens orthodoxes avalcnt recopié des sources launes - 1
134 Khomiakov a l:ll: trèr injl,d;le lt. r~rd du sainl Palru"chc dana une noie
principalement Baromus l32 : . Même dans, le ~ond~ ort~x~ (p. 36) de son Ij~ L'EgliM IaIw et le Pf«ntnM Ik _ po1IIl ,. ..., ,. tEp-
écrit Ovornik, la vraie histoire de ce Père de 1Eghse onentalc s était d'OnclJ, Lausanne, 1872. Kh<:tmlakov SC! ronde, en dfcf, lUr" Iivrt' de JI.,., LA
VU' de SOIllI Photios, pour l:tudicr k conn,l enlre ce qu'il a~ le .P.pe r...R.ire_
cl le ..Patriarche U5urpalcu...... /
IJI Ovomik, op cil, p. 575-S8Q. DaM le livre de 1).o00ilik: donl ~ a dillt. lori ,
qu'.1 • ~ le pacnlier il réhabih'« &aint Photo -Guctt6e a'\/all vu, b'en .vant lUI, 135. Voir, par o:cmpk, l'OJT&C~ pour la r~le d~ ...inl, que ft(Md M'OM publtt
que ta KOOO'Ide condamnation de saint Pilota par Jean VUI CIl. une fa~~- nous dans le tome 1 da: !HIHftS TtilWaJru. p. 121-IU
disocmoN une lendance lt. voulotr affirma la 5up&lorité de la saencc (H~nt~le
sur cenc da or1hodœes -qui en dipcndent toujOUn:. Fondamentak:iI ...... t 1Eghse 136 Voir Ak:xi5 S1a~ky, ESSQ; de1Jaéolop ah i9w, Madrid, 1966, P. 71 el
or1ho<kDc n'a jamad mil en cawc: I·aulorité du &aint Patriarche, comme le prouve 5u~ntC$. N~ n'iaAOrOM pas que striclO ... P', le t~_ne al un peu pl_
le S,..o&COfl «1'0I11t.Pdt>,., le {ail do: 5a\'OIr 5t la pe.pau!é • ~nt une qu une opInKln PI,.ée. que: C·csi une lhàe vrai· III"~ qui. une ."*»fil~ i 7 ne
., ..-
j(1OQ"Ide [(MI pinl Photiol n'evail d·., eu" Il.Itfe ~ r8c,on
. d' nq",....
1 ... ,
a dAnll'[a1ile. ("cst moinl qu'un qme ct un peu pl_ qu'UftC opinion poi; 1L Noe-
n'~ptOl\l_ pu cependanl celle difflichiX. Nous l'K! "O)'OM pM en quoi unc
or1hodœ-'
opIRtQn ~lKmblabic en IhloIopc se dillinpe crUl'K! opinion pei; t: Ni t'une ai
l'aulre ne sonl uliles au gluI.
. 32 ~ .... ·Ic. op. cu .. p. 507.

137. A StawiCnky,op. cil~ p. 71-79, pour une baduClion rran .


de 8oIoIov i

1
56 57
,1
confesser avec le Patriarche Photios que Je Saint Esprit procède du voulaient - ils être recon nus tels quels, s retour plénier à
Père seul serait un théologoumène, et une intcrpréta:tidn modérée l'orthodoxie, ma is moyenna nt quelques amé agcments dogmatiques.
l38
d'Augustin serait un autre théslogoumèoe , En Russie, les é léme nt.;; les plus libéra de l'Eglise, autour du
Arrêtons-nous brièvement sur cette notion de thiologoumène. Général Kirccff142 , éta ient prêts à favoriser un tel amtnagemcnt
pour entrer le pl us rapidement possible en communion avec les
vie ux- catholiques. Ces dern iers étaient décidés à Ôter le Filioqut du
Credo, mais ne voulaient pas tous re noncer à la doctrine de la
J. Les théologoumè nes chez Bolotov do uble procession du Saint Esprit propre à ,l'Occident depuis des
siècles. Bolotov fut do nc mobilisé pour supprimer les difficultés
dogmatiques par le tour de passe- passe des théologoumènes,
L'idée de théologoumène est apparue dans un contexte bien conception des dogmes jusque là totalement inconnue de la
particulier, celui du dialogue avec les vieux- catholiques, c'e~t -à­ dogmatique o rthodoxe. Les thèses de Bolo tov furent publiées dans
dire avec les catholiques séparés de Rome après le Concile de la Revue Internationale de Théo/~, ,et sont, donc, diffteilement
l39
Vatican 1 (1870) dogmatisant l'infaillibilité papale . E n mettant dissociables du çontcxtc dans lequel ellcs sont apparues. L'idée
en cause, dans la lignée gallicane, le dogme du pape mfa il lible, d'union avec les vieux- catho liques fut d'ailleurs bicn vite rejetée
certains vieux- catholiques mesurèrent les excès du Vatican à travers par la conscie nce orthodoxe, ct mê me l'abbé Guettée renonça à tout
tou te l'histo ire ct songèrent à se rapprocher de l'Eglise o rthodoxe. / espoir de retour à l'orthodoxie de ses anciens amis l43 ,
Ce fu t le cas de l'abbé Michaud, un disciple vieux- catholique du P.
Wladimir G uettéc l40. Malheureusement, les vieux- catholiques,
regroupés auto ur de M ichaud et de la Revue Intemallo~ale de avoir reçu l'ordination des mains d'un bèque qui la tt:naillui- mtme, à Ira.. t:iI UM
Théolnui, suivaient une ecclésiologie augustinienne de l'EJ!hse hors. chaîne d'évèques, des Apôtres. Pour les orthodoxes, cela n'est vrai que li l'évlque
~~. . ' 1~
est Or1hodoxe, c'est- à- din: confesst: le dépôt de la roi apootolique. Une chaine
de l'Eglise, e t de la succession apostolique mécamque : aussI
d'ordinations remontant aux Apôtres, sans la foi 0r1~:' rien, ne pt:..ilct
t:n rien de dire qu'on se trouve en prbenœ de: l'Egide. rntmc, pour AUlustin
d'Hippone, les schismatiques ont des I&CItmc:1l1S valabb. quoique leur c:fICl 1Oi1
-ns,tt(' Ibid. p.17 : ..Thêse 14 B : En Occident même, semble-HI, le Filiaque annihill! par le pé.chl! de schisme. AiMi, k bapCbu, des donalÎdC" c:ffaœ k pkhi:
(ind[penda'mme~t de son usage répandu) n'a d'autn: appui qut: l'autoritl! originel mais inmge le pé.chl! plus gra'JC. de: schW. TOUl les baptisés ronl partic:
individuelle dt: SI. Auguslin ... de l'Eglise, même s'ils la reje1lent en effet. Au cohtraire, sdor !'orthOOo -ic;, les
sacrements sont des actes de: l'ElliIe CI n'CÙ'tent ~ en ~j'elk. Voir Anne
139. Sur la protesta tion des view:-catholiques, voir le livre. de Doellinger, publié Pannier, .. Sainl Augustin, saint Cypriefl : la pc zll!riil! de "ItCX')f\eoios* -,
sous le nom de Ja nus, U Concile et le Pape, 1810 et, du meme auteur, utÙ'U et Dossier H Augwtin, L'AI' d'Homme, Lausanne, 1988, p. 231-241. "
déclarations au sujet des tÜcretJ du VaJÎcan, 1891
142. Acquis à la cause de: l'union ....cc les vic:uI-c:atholiqUCl, k: Ctntial1cnun
140 Eugêne Michaud fut le fonda teur, en 1891 , de la Revue Internationale de ya consacré s.a vK: : voir Olga NovikolT, Le Cb '"al AIcwadrt KiJwf/ Cll'Alldm
'[h;oIogk. Il appréciait à leu r valeur Ics oeuvres historiqu~ d~ l'abbé CU~Uée et, ûuholicisme, 8c:me 1914.
dialoguant avec le génl!ral russe Kil'eerr, s'efforça .de reunlr Vlt:,ux-~t hohq~es el
or1hodOJes. Voir s:.tr ce poi nt l'introduction au livre rt<:cnt d extraits de 1abbé 143. Voir la poIl!mique de Guc.ttéc/Dôllinp danal'UIIÎOtI cluI( v; 1& lCt1Je
Gueuée ' W. Gue uée, CH ltJ Papauté, L'Age d'Homme, Lausanne, 1990. publiée par Guetlte, de 1880. Gueute (p. 241) QlilCJuail : . ...L·union dei EaJÎICI
est imp(TÎbIe ; les Ih~ qui YOUdraienl parier au nom dei EcJ" ne
141. La dirrl!rence est ici capitale entre la doctrine auguslini~nne .d:: l'Eglise et patviendtaienl jamail ~ ,'entendre. Dn'y a qu'un """Ol de haajl",. l runion der.
da sacrements, qui C5t devenue celle des catholiques, el 1'~~le Or1h~oxe. la ~rit~ ch~tienne ; ce moyen conUstc à danonlrCr pu Ica laill qu'il y a daM k
Daftlla doclrillt: cat holique, ce sont les sacrements qui, pour ainsi du'e, consillueni monde: une apollolique, qui a 00I\IICI'Yt0 clanlieur pusdl: primitiu,
"Fgll5e. _Avoir la Ii'--" (ccsion apostolique.. signifie, pour un évlque C81hohque la dOdrine el Ses institutionl ApcwlOliquc:&. La COi\s · q'IFCIQC de ceUt:

59
58 /
Seul l'abbé Michaud r"'ta. jusqu'à la finde sa VIe, très proche des ntinutieuse des tllimitcs. de la «pneumatologie- des Pères.
orthoclc)xcs. Donnons quelques exemples de ces «limites. des Pères scion
Les vieux-catholiques ct leur maître Dôllinger développèrent Boulgakov, avant d'en venir au «traitement. qu'il fait subir au saint
alors un autre «amtnagcment», destiné à un grand sucœs, la Patriarche Photios: chez les Pères Apostoliques, cn n'y a pas
..théorie des branchcs-, doctrine cxntraJe de l'oecumém~me encore de thlologiL directe du Saint Esprit!".; pour les
moderne 1". Apologistes, 4Cil n'y avait point de pJx:e pour une doctrine du Saint
Les th~oIog(}UhlLna. qui relativisent l'autorité dcs.Pèrcset avaient Esprit; cr quand ils parlent de Lu~ il ne (aut y voir ~ue les traces
chez Bolotov un caractère d'opportunisme dogmat"lue bien défini, de la tradilion chrétienne, qu'ils entendaient maJl ». Jusqu'au
ont pris un sens légèrement différent chez le P. Serge Boulgakov. troisi~me sià:lc, les Pèrcs étaient «subordinationnistcs I49», ils «ne
pouvaienl pas se passer de l'aiclc. de la philosophie paienne l50
et surtout du platonisme : «Le platonisme, surtout, est entré à
jamais dans la dogmatique chrétienne, comme la théologie des idées
n. Les théologoumènes chez Boulgakov etcrncllcs, des images sophianiqucs premières du monde en
Dicu1.5I •.
Sur saint Athanasc, Boulgakov ose écrire: «Athanase -de même
La démarche de Bolotov était, nous J'avons vu, a posttnon. .pour qu'Orig~ne- introduit dans les principes ontologiques impersonnels
le maÎtrc de l'Ecole de Paris et de l'institut Saint-Serge de Pans, les de Plotin, des dtfinitions hypostatiques, qui ne sont reçues que
lhtologoumtna sont le fruit d'une libre sp(:culation sur les dogmcs, dogmatiquement, ct qui ne sont pas accompagnées d'une étude
d'une recherche personnelle, qui s'apparente à celle de la spéciale. A partir de cet homoousianisme radical, il n'était pas si
phiJosophiel45. La démarche est a priori: les dogme~ sont un facile de déduire la distinction des hypostases; au reste. ~ ne
noyau dur, Irr6Juctible, des axiomes fondamentaux à parur desqucl~ voyons pas qu'Alhanase tenle de déduire théologiquement lé dogme
le lhéologien-,pt'* bâtir un système conceptuel de plus en plus trinitaire; c'est pourquoi sa positIOn, lors de 58rlénûque contre le
englobanl C'est cc que fait le P. Serge Boulgakov dans le sabcllianismç:, parait manquer de (ermeté1.5 ». Dpns Je même
PQTack,l46, où il cherche à construire sa propre JH1tUm~tologlt, chapitrc. Boulgakov précise que la doctrine du Saint Esprit chez
les Pères n'ayant donné que quelques éléments trop restr~~nts sur saint Athanase est «UIcomplire et particlle IS3•. Quant ~
la doctrine du Saint Esprit Ce dépassement des Pères, qu Il tente, définitions dogmatiques sur la Trinité du «groupe ~ ~
unphque, blCn sür, pour le P. Serge Boulgakov, une analyse

147. Id" Ibid., p. 8.


dtmonstrallon, l;'eIl que tOUI c:eu::a: ~ui ~r:onl ~I": de vrais ch~tlenl ~r:
adhé.a .. cette unique EgIISoC vraiment dMOC, vraunent a~ohque ( Ea 148. Id., Ibid., p.9, L'auteur cite, en l'ac:œpCant, A. Spe"ki.
orthodœc)-.
149. Id, Ibid., p. 14.
1.... DOI1inaef ,'orienl.!! de plus en plU5. aprb 1870, vers une ccdésioklgic
ISO. Celle Ihbe eli reprise du p~"-, Petau que Bali. avait rHut~ lur ce poinl
ulll'11- au,ustin lennc

1.5. On ne VOIt I~n: la difrtrrnce entre la théoloate et ~ philolophae ~ 151 Id , lbut. p. 11 - 12


8cJulpkov I.'o.",d des deUll dlSOplmcs C5C cer1r.s différent, mil. . . mlthock est
152. Id .• 1bUt.. p 30
trotmc
153. Id,lbUL, p. 33.
/
61
1
,
.
CappadocIens», .
elle 8 «ses avantages» et ses .:lOconvé·
men!SIS. »/ j
D'ailleurs, d'une façon générale, .Ie problème de la trinilaritl en
' rudimentaire çt souvent contradictoire I59,.. 1
J I est clai r donc, pour Boulgakov, que la théologie IJ8'tristique _
tant que teUe reste sans solution dans la 'théologie des Pères, et - rudimentaire et contradictoirc,.- est un théologoumène et que les
celle-ci apporte même une attention exclusive ct partiale, sinon Pères du Deuxième Concile Oecuménique de Constantinople (381)
erronée, à l'origine 155•. ne sava ient pas ce qu 'ils faisaient lorsq u'ils consignaient dans le
Tous ces jugements de Boulgakov, profondément marqués par des credo que le Saint Esprit procède du Père; il est clair encore que,
sources catholiques -sur le subordinationnisme des Pères- ou pour Boulgakov, le Filioque est un théologourOCne et non une
protestantes -sur le platonisme des Pères- montrent assez que le hérésie condamnée par l'Eglise orth<XIoxe i il est clair enfin que la
maître de «l'Ecole de Paris» traite les Pères de l'Eglise comme un thrologie de saint Photios est un troisième théologoumène.
philosophe disputant sur les opinions des autres philosophes du purement polémique l60.
1
passé156. . .
Plus critique encore est son jugement sur salOl Photios: «Sa
position intransigeante le rend partial dans l'ensemble et plutôt
anti - Iatin qu'orthodoxe, malgrê la puissance de ~s arguments Ill. La théologie mys",gogique des Pères
contre le filioquisme IS7 ». Puis Boulgakov explique. que la
théologie «polémique» et non positive du Patri~fche Photios admct
en bloc «la problématique latine» et, dès lors, est une étude «sur le Telle est l'opinion de Boulgakov; telle n'était pas celle de saint
mode latin » de la procession du Saint Esprit l58. Touj?urs pour Grégoire Palamas. Le grand archevêq ue de Thessalonique, dans son
le célèbre Professeur de l'Institut Saint- Serge, les sa l~tS Pères Trailé sur la proCtssion du Saint Espril prend soin d'expliquer que
ignoraicnt la question de la procession du Saint Es~f1t, ou . la le fait de dire que le Saint Esprit procède du Père et celui de dire
traitaient dans un «théologoumène plus vaste», et c'est samt PhOU?s qu'II procède du Père seul est une même et unique affirmation :
qui a introduit cette question par antifilioqui~me : «Sa fo~mule an.lI - «Quand tu entends dans le symbole que 'le Saint Esprit p~u
latine : "du Père seul", c'est le Filioque latm avec le signe mo~, Père', pense aussitôt que nous entendons nécessairement aussi le
c'est, pour ainsI dire, un anti-[tlloque, alors que la doctnne mot 'scul', et ne considère pas ce mot comme une adjonction de
pa tristique: n'est..-nil'un ni l'autre, mai~ qu'elle. rep~éscnte une notre part, ma~ pcnse que nous l'avons ajouté dans nos;discussions
1 troisième position, encore qu'eUe SOit défi me d une façon avec vous pour la vérité que tu rejettes I61 •. Et PaIatnas précise
encore : «Vois- tu donc, que ce que nous ajoutons, deus., est UQ' .
éclaircissement de la vérité, et que nous ne rajoutons cette précision 0( /'

qu'à cause de ton refus de la vérité? Car avec ou sans eUe, le sens
154. Id " Ibid., p. )4 - 35.
reste le même. En rC\'8JlCbe, ton ajout (le FiJioqlM} n'est ... qu'.....
,
15l. td., Ibid., p. 59. adjonction au sens propre. mais vraiment un contredit et une
156 P ur Boulgakov les Pères el leur enseignement ne sont ~$ u n cri tère et
ne sonl' Q:'une étape d u développement de la théologie. Ils on t lal~ de côté de
Il9. Ibid.
nombreUl poinlS Qu'il l'agil d·écIairer. 1

160. Toua Ica ptra., fil ce compte, onl ~ pcM.niqua.


157. ld " / bid., p. 101-102.
161. G.egooiou lou Palama, Erp. lame l.i:d. Panqiotou X. Oal'il1tJU, EPESI.
158. Id., Ibid., p. 102.
1'heaatonique. 1981 , Premaer Trai~ suc la '1','-- ' X1 du SainI F'çoil,' 2, p.14
(en .. te).

- 1
62
destruction du sentiment de la vraie foi I62,.. L'addition du mot
ul» est donc purement pédagogique ou poitmiquc : quand on dit rcsponsabiJité, dans notre époque d'oecuménisme, d'avoir privé
tll'Esprit procède du Père-, sans nen ajouter d'autre. il est évident, l'orthodoxie. dans k:s dialogues avec les hétérodoxes, des critères
cxphquc saint Grégoire qu'il faut romprendre «du P~re:: seul» ct non absolus qu'elle a reçus de la tradition bibli~ue, apostolique et
pas «ct aussi d'un autre.; sinon, il faudrait aussi, devant palflstiqUC, et qui font sa parure et sa ficrté l66.
l'affirmation latine: «le Saint Espnt procède du Père:: et du Fils», Il est évtdent. en effet, quc les écrits de saint Jean Damascène
demander: et de qui d'autre, puisque les Latins n'ajou tent pas ..du qui, aYant saint Photios, affirme que le Saint Esprit procède du Père
Pà"e et du Fils seuls». Pu plusieurs c:xc:mplcs similaires, saint s~ul. non moins que les ocuvres de saint Photios, de saint Grégoire
Grégoire réd uit è. rien "opinion qui verrait dans le mot -seul. un Palamas, de saint Marc d'Ephèse et de tant d'autres P~res de
ajout l'Eglise orthodoxe, sont la continuation vivante cl ininterrompue de
Il est manifeste ici que saint Grégoire Palamas n'imagine pas un la Ihoologie révéltc des Pères de l'Eglise.
instant que Je mOI «scul. puisse apporter une notation onginaJc CI " est cl~ir aussi que les préscorastiq~ les scolastiques, les
propre à samt Photios, son «théologoumène. comme dirait le P. S. fX>Stscol& uques et les néosoolastiq)lcs ont eu une autre méthode
Boulgakov l6J. théol~~ ue. en rupture volontaire ou involontaire avec les
l'6co1e russe lSSue de Solotav et de Boulgakov, à vouloir P~ro 1 7 ; si nom.b~cux S?nl les spécialistes occidentaux qui l'ont
«dépasscr» les Pères de l'Eglise, a fini par tomber dans le ridicule reconnu dès le sclZlèrne Siècle, que nous ne pourrions les nommer
de leur distribuer des bons et des mauvais points l 64 i ainsi eUe tous l68.
est devenue, en suivant cene route dont Je P. Georges FJorov~ky
avait vu le danger l 6.5, anti - patristique. Elle porte ainsi la
166 Vouloir -dtpa"er les P~res", C'CSI donc vouloir dtp"MU le Ch""l Lul -
ml me que les ~p6Ires cl lei Pères onl ~ f~k:menl dans le Sainl &pril Er
162. Saint Q .q.,ire PaJanw, Il»IL. f 11-12, p. 98. errCI, le acu / cnl~ ablolu de la roi orthodo I·e c'est le Chnsl el c'~ -, _
q ue I"ort"_.' -· , " ce qUI .ul r
'tuO.I\,MlC n Cil pas oonfioéc dans des bot hCi nahonales, SPflliale(
lU D fa udrai, ici ~11 "eF où Lampt)'11OI fail litic!:tc de l'argumentation lempan/Ies, elc. _Comme les Prophtlcs onl vu, wmme les Apôtres onl prfcht'
oomme les Pc!:res onl dogmatisé. comme rEgl~ a reçu,. fIOUl cn=ianons d-I ~
de as • .,...... 'II.. qui "\/OUI KlUliennenl .. aOJemenl que puilque le Symbok: ne dil
Septi~me Concile oecuménique les Prophè$cs onl vu le Chrisl les Apôt ' 1
~ que le S.lnl Espril phxb:Se du Pm: MIlle. 'nt, mais qu'il dit limplemcnl du
Pirr, nc-n n'tmplchc de 000llidt.o oomme .... .·-entendu et du Fils, VOire ml:nK de
l'y ajOUter (.~) D'aprù celle InebteUSC manitre de raisonner, prenez Ioulc
~ le Chnsl , les Pères ,o nl dogmahsé le Chnsa el /'Eallie. ~ le 0):
Chrul csl le J,en vivant de J Ancien el du NOU\Qu Tc:&tamenl et c'CIt pourquoi les
~
d larallOfl. kXll pedc, Ioul contraI. Ioul lrail~, appliqua-y ce beau piooYdé cl
r
~m~ltques 011~ ne k!:parcnl pu l'enKiantmcrn fIlIlnIIique de
~ W!i .a ici merveil~ effets qui pourronl en râuller. Prenez, par aemple, la 1~nselgncment biblKjuc, les crilc!:res el les CJ:ptrÎwcu thnl Ica """'i....
aa et ...
D«lantliott dD ~ de l1tomme. rartide 1er porte 'La hommes n,aitnnl el Lexpéncnce de la glOIre de DlCu el de III Samlc Tnftll~, que r.isaienlles P 'lttCS:
dclhcurenl hbrcl el épux en droitl. La dislinctions eoc:;ales ne peuvenl l:1re de rAncltn ~estamen!, CIl celle des saints orthodor • Voir la DcJ8)I an",."t
Pm
1

rc.td!c. que lur rutillit commune-. Voukz-vow: neulnllliKr les di'pitionl de Cd JUSIIn p~ .... à panulre prochainemcnl' rAge d'Homme, ainsi que celle de Jean
arttdc' fades 11 remarque qu'iJ ne dl1 pu lur l'Ulililt commune MUIDnml, el Romanlda; . n.Jolop ~1qUe n ~ dt J"F.,J.- c4llrl; ...",."",,,
vol 1. 'Thcs5ak>niquc, 1973 (en grec) -6- p t ...»+me,
qu'on ptul pu ~uenllQ4l' - eniendre el Ajouter lei mots et lur la nAlMAnce_
(ût ~..""" Fa/oLt, op Cil.. P 123).
167. rn gtnbal. les srojUliqucs onl cilt la Plia raYOrable 1 . _ .........
164 Comme le raIl le P _ B _ Bobnnalc~ qui, da", ses dirr~,Ul" attide'S aur le
cen.uns cas, 1.la: onl poItmlqut
- conlre lu P~I(S En ce qui cona:ih "-'" ... •le"F,{ip
- r,
fik-npll, _perd IOn huile- • dKI"''Ic:r k:s aspeell poIiliri et lei ur Ci ntpllCs du Thomas d'Aquln n'h&ik: pu à se Knir d'un IOphwnc thonit r iL ,
Jean D.1masdne c6tb des htrt ' pou ranacr-.nl
Feb.-,," VOIr notammenl, da", 0:wtuIds, 1er Inmeslre 1982, _u F"i1ioql.lC hter' et A 2 ad 3 CI'" 1' __ J 'lCIUCineuone..... Son..,., 1\fcq.9"'" 1, q.J6.
aUJO" .....-,.w.,
p 7-1:1 , ,V" .ampt)' _, .Al MystiffClIIlOII fQ'Ph, op ciL P lOS.

168_ fralme el ' 5adoklau Ici1:Knl(• P...... ·D_I .. R~·-~


..... ......,.. OUMnlO
S·,Inon a\l dG -
sephème ','cie KI.cnl permi la principeua nom&.

6S
1
1 --- -
/
thomistes l72. Tous ~cs nOOs, à .force de laisser d~tei~re sur c)fX
A partir de ces remarques, le dialogue oecuménique, s'il n'était ( 1 l'Occident, ont oublié que l'Eglise orthodoxe n'a Jamais conmiles
pas piégé au départ par l'opportunisme politique, aurait pu avoir un divisions- en écoles de la scolastiq ue (thomiste, scotiste, ctc...) pas
sens. parce que les orthodoxes y auraient repris co~ un leitmotiv plus qu'elle n'a connu les rivali tés des ordres monastiques
les questions suivantes: «Ne voyez-vous pas comment la théologie (dominicains, franciscains, chartreux, etc...)I73
des Apôtres et des Pères, fondée sur l'expérience de la gloire de Le Père Georges Florovsky, qui était un des leurs à l'origIne,
Dieu manifestée aux prophètes, aux apôtres et aux saints, s'est avait raison d'inviter ses collègues -et au premier chef, le P~re
transmise sans interruption dans l'Eglise orthodoxe? Ne r
Serge Boulgakov- à revenir à la théologie des Pères: c'est dans
comprenez-vous pas qu'à l'époque où vous aviez en Occident l'Eglise ort hodoxe que se trouvent, en effet, toutes les clefs pour
l'augustinisme «rudimentaire et contradictoire~ d'un Théodulphc ~u comprendre la tradition patristique, parce que c'est là qu'ellc s'cst
d'un Ratramnc, un saint Photios expose et défend la théologIe contin uée de façon vivante, dans les offices liturgiques, dans les
révélée des Pères sur la Sainte Trinité? Ne saisissez- vous pas monastères, dans les vies des saints, dans les prières et les chants,
qu'un siècle après qu'un Thomas d'Aquin ~ut utilisé I~s cat{:g~rics imprégnés, saturés de la théologie des Apôtres et des ~ères de
aristotéliciennes assimilées dans de mauv3.l.ses traductions latines, l'Eglise. Là, celui qui désire de tout son coeur comprendre les
pour spéculer philosophiquement sur la Sainte Trinité, un saint vérités divino- humaines de l'Eva ngilé trouvera la méthode véritable
Grégoire Palamas a été un nouveau saint Grégoire le Thoologien, pour accéder à la connaissance de ces Pères de l'Eglise qui ont gravi
rempli du Saint Esprit, égal à son homonyme par la subhmlté de sa «le Sinai spirituel» avant de théoJoguer l74. A l'inverse, en suivanl
théologie révélée ? la pan-méthodé'scolaire qui consiste à trouver dans chaque auleur
Hélas! au lieu de cela, les épigones de Bolotov et de Boulgakov ou dans chaque texte une thèse propre à évaluer et à dépasser, on
ont relativisé les Pères, les Conciles, les dogmes et jusqu'à le~r émiette la doctrine évangélique et on finit par la trouver
propre Eglise orthodoxe, par souci de fai re comme .ceux qu'Ils «rudimentaire,. et ttcontradictoire I 75 ,..
imaginaient être en Occident, de vrais savants. Ils ont Inventé des
«néo- photiens 169,., ou des néo-palamite.s170, ou ~ncore des
néo-orthodoxes l71 , ail moment JX>urtant ou les cathohques eux- 172. Depuis la mort d'E. Gil5on, le nbJ-thomisme, li puinen' u ....... c: cblRI
mêmes paraissent se- -~sser quelque peu de leurs noo- l'Eglise catholique, n'esl plus vraimenl 0I'J.BIlK en OOUnll1' de: pChi!e Vqir la.
, critiques de F. Brune, pr!11calholique romain ad\u 'Rire du nbJ-thomisme,': .La
ré<judion de la personne 1'r!lre dans la pens6e de saint Auguain et di,.. le
~135tique., DossV:r H AugustÎII, L'AJt' d'Homme, Lausanne 1988, p. 262J:zsI .
169. Voir par exemple Conttl€ts, Ume lrim. 1990 : E. Bchr-Siegel parle d'un
ttcourant néopatristique el néophotiusœn...
{ •1
113. La diviaion c;n ordres e élé une dei pwncb ceP • de la 116 &Jmœ du

P ... BobrinskO)', art. cil., page 12, parle des .. inluili~ns du ~Ia~isme ...
170. Le
monachisme médiéval en Oa:idenl. Voir Richard Simon, HiMoire
pNg.ts des moenw IICClhiastiques. FrandOl1, 1684.
_/mp..,. <-,.
,
Qu'at-cc que le palamisme ? Dans l'Eglise, il Y a l 'orth~Oltle:, la fOI, qUI est le
bien commun. II n'y a nulle place pour un quelconque: - Isme. 174. Sainl G.qoirc de Nyue, La V~ Ile MolM, coU. Sourca chrfliennel. kHüe
1 bis, Peris, 1955, n, 157-161, p. 19-80.
. not-
171 • V OIr rvrc La doctriIK do nio-Of'tWoref sur l'œnour, Fraternité SI
.... l , . d· 1
Gréaoirc Palamas, ParU, 1990. Les néo-orthodoxes sont des penseurs qUI se ISCn 175. Tl'1IIiter d'un IUjet evcc: le .Ihode d'une eutre da.àpline CIl dl'CIdMBc:nI
or1hodoxcs mais dont les doctrines, parfois scandaleuses, 5C rondent sur une lrès simpliste. Or c'est li la méthode o(fridle de la plupm dei IfIIlituli ou
mtlaphysique 6cJcctiquc. sbninaires th6ok:Jiiqucs où rOll appre.MI .l pMer de th60kIpe .wc dei mlG"JOd •
qui non aeulc:mc:"1 diffàeul de la m6&hcdc pe.lrillique _" • irn ".te. -eh onl
mlüW:: ~ CEplicitem....1 "je" oz oonune iU':!pbanlla d.," le S)Iiwr f,., •
J'Qd)040vù, qui, en condemnen' le pl.lOf!;' c,' wnd'=ntlOulC .tc."''7'p"
humaine oommc: ~Iranam .l la foi chr&iennc.

67
66
/
Seint Photioo. ttait certainement l'homme le plus savant de son patristiques sur un Dieu Trine. Mê me Augustin..d'HJppone. dans
temps. Dans sa Bibluxhlque, il a ét6Je meilleur commentateur et son De Trinitale, n'a fait que constit uer spéculari'..rement sa propre
analyste de la connaissance de son époque. Mais, dans la Myslagogl< triade philosophique (platonicienneJ7~ qu~ systématisée par les
du So/IIJ Esprit. Ionque la foi apostolique et patristique a été cn carolingiens et les scolastiques. a (anssé toute la théologie liIédiévale
qLIMtion, il s'est ~la~ au-dessus de la ronnaissance profane, en Europe.
philosophique et Iustorique: il a confesse' qu'il n'y avait qu'une Le saint Patriarche Photios a donné tous les arguments
seule véritable Trinité, et que si l'on spéculait à panir de catégories patristiques et scripturarres contre cette triade augustinienne ou
intelk:ctueUes, nécessairement relatives, sur la théoklgic des Pèrcs, post- augustinienne sans rapport avec la vraie. Il est temps
on arrivait à une fausse Trinité, et cn fin de compte à un ath6smc aujourd'hui, pour tous ceux qui, en Occident, sont attirés par la foi
qui ne dit pas son nom puisqu'il rontinue de raisonner formellement orthodoxe, d'écouter humblement l'enseignement du saint Patriarche
avec les mots de la théologie. ct de revenir pleinement à l'adoration de la Sainte Trinité confessée
La leçon de saint Photios aux orthodoxes d'aujourd'hui est là : il par les Apôtres ct les Saints, le Dieu Véritable.
y a u.ne seule Sainte Trinité. le Dieu unique que nous confessons
Père, FUs ct Saint Esprit ; nous confessons Que les trois hypostases Par les Prières de saint Photios, Seigneur Jésus Christ, Fils de
divines possèdent tout en oommun sauf leurs attributs hypostatiques Dieu, aie pitié de nous.
propres, comme nous le révèle la Sainte Ecriture: la propriété
distinctive du Père est d'être inengendr~. celle du Fils, de naître du
Père, et celle du Saint Espri~ de procéder du Père.
Nous savons donc très peu et très peu nous a été révélé sur Père Patrie Ranson, Fite d~ saint Phocios, 6 fivrVr 199/.
l'existence éternelle de la Sainte Trinité. œr très peu nous est utile
pour notre salut ; et cc peu reste encore incompréhensible : «Qui
racontera .. &énération 1» dit le Prophète Isaïe (ls. 53,8). De même, 176. Voir le livn: remarquable d'O , du Roy, L~e« la fpi._1II TM'"
l'essence drvine est totalement inconnaissabie, aux Saints Anges et selon SQW ~upslvt., Pans. 1966 O. du Roy montre bien k: ,Ok-.4e III .... gr. du
aux bomuW!$. "'flous savons seulement que, dans l'économie de notre nlo-plalOf'UClCn Porphyre dans la consrilulion de la ..Tn.cse. aupahnirnne.
salu~ dans l'Eglise du Christ, par la participation aw< Saints

Mystères, dans la vie en Christ, les énergies incréées de Dieu -
Amour, Volont~, JUS1K:c, Grke- communes au Père, au Fils et au
Saint Esprit. se oommuniquent à ceux qui se sont prépar~ à les
recevoir. lutant qu'ils peuvent aes oontenir.
Nous contessons donc la véritable Trinité, qui s'est révélée EIIe-
mluk!, Ptre, Fils et Saint Esprit . Ils sont un distincteilknt ct
distincts conjointcmen.. , dit encore saint Grégoire le Thèologien,
et il ajoute, pour monlrer le caractère révélé, incompréhensible li la
raison humaine, de ce mystère : «Quelque parftdox.1e que soit œtte
fol mule».
En dehon de œtte Trinitt Sainte et Indivisible, il n'y a, OOiilme
le IDOOlre claireilient La My>~ du Saint Espril, que de fan ....
TriniIâ : Il n'y a pas de Trinité. mais Kukilk!nt des Tri ....... '. c'est-
à-clue des I(M!culations non révtlées, non ocripturaira, non

68 69
/
NonCE
"
SUR lA MYSTAGOGIE

1. Tex.c, Irad uclÏOfls, oommenlaires, a bt tvmlÎons,

I.e lale que noor avons suivi est dans Milne, PtIItOIotJW Gncqw, IOiilt: 102, col.
279 401. Tote édité avec let pi cHtaomtne- d'J-k'iCl'ltOther, dei notc'S el une
traduction latines.
Abréviation : Migne, ou PG

U oisle une bonne traduction en an&.lais : Sain. Photo, On tIw AI} d"S> of dv
7

lIoly Spiru, b:lition rialis« par 1es moitICI du Ifoly Tr.anlr.auratlon MonMtery,
S.lKIion Publishers, 1983.
Abtéviahon Edihoo ou IradlJCtion de 80&1011.

No us donnerons da ns un prochai n volu me de la pibtli'C édition une bibl......phie


de 53iol PhoIkII, qui ODmpl'cndra les oooul.... "u;IeU~ de la M}dlS..... La pt..
impor!ants, à l'ipoquc ,l:œnle, sonl, OUIn! œta: des éditionl cia6ea ci ct '.

R. J1augh, P/u:Huu œuJ the C~ : 71v ~ COIi6bbL$i. Bdmoo. ;/


NonUand, 1975.
,
Sainl PhoCioI, The M}'$tll&05T of tIttt Jloly Sprif. 1~1c:d with an Introduction by
JOIoeph P. Farrell, Hoiy C.,. OnhcJdor Pi , BrookJine, ,th '. 198!i.

Rappdons que :

Teubro.... . PItotIi p~ CM." ;nOrD 5'; ui Epi ' :IF" AnJ'l'fIJlQ';, cd. 8.
Laourdas et LG.Wœterink. Teubr.... , LO•• " 1913-1-' vot. 1 Il 6. Le h 7 ' P

fudc"k du volume 6 (X)ftbenl la ilY' -

Zcmikaw • Tracca.. u ~; OL\a lu; • ft"" .. ? • g ., 5; É 'm' S ... Solo


l'lift ~ 4lUCtlW Adamo Zr""
jbrt, RE p l lOOti, ~775, d l " r I !,? I

70 71
,
1
2 Analyse.

1
b) L'hypo(hbc d'une falsiftcation .
c) Les cas d'économie.
B. Les Pa~
1
or1hodoxes et le Trcisième Concile. 178-80
Pour faciliter la lecture de la Mysf~'nous proposons le plan suÎVflnl :
ConclwlIOfl et anoonce de la sedion luivante: 181

VI. SiAième JOdian. Les Papes Of'1hodaxes ct le . .


lntroduction fI du Père du Fils el de ,....,_ . vrai cnstI,nemeullur les l'daltons
, ~pnl.

A. Argumentation historique: Corn l'Eai


pu)chk: du Père cl ~pœe dans FiIs.'782-89 lure" les Pat- ont dit : l'Esprit
le
1. Premitre Section. Le Filioque contraire à l'Evangile B. ArgumcnlJ logiques. Le vrai Jens des . . .
et aUl[ notions prem~ies sur la Trinité. Fils, Esprit du Chris!. '90-94 t1pic ilION Esprit de DIeU, Esprit du
A. Arv;umenl scripturaire. 12
1
B. Af'1umentl loaiques.13- .
a) Le FjIj~e détruit \el PersonneL Conclus:on el envoi. 195 - 96
b) Le FiJioque détruit la parfaite unité de la Trinité.
/


Il. Dc:uxjème Section. Le rUioqut: contredît la Tradition
des Pères et des Conciles Occuméniquc:li el ~Iruil ce qui fait j'unité de la Trinité.
A Argument de la Tradilion.15
B. Arxumenls loaïques. Le FUioque par rapport à la nature divine et à la 1 •
monarchie du Ptre. 16-19

m. Troisitme scellon.• D recevra du Mien-. Le Filioque ~tr\lil


ce qui [ait le trois dans la Trinitt.
A L'argument scriptul1lire : .n ...nc~ndra du Mien_. lW- JO ,
a) RHulatlon dialectique.
b) §!plication positive du passage. La glorirlC8tion éternelle et mutuelle des
personne. dIVines.
B. Argumenll logiques. Le Fitioque et la différenciation des Personnes. 131 - 47

IV. Quatritme section. Texte de Paul ; .L'Esprit de Son Fils,".


La oommunication du Saint Espril au monde. et la proc' sion éternelle.
A Objeclion tirée de saint Paul et rérutalÎon dialecttque. 148-56
B. Les charismes, dons du Saint Esprit. 157-60
C. Arguments logiques. Le FWoque ronlrc:dil l'éternité et l'immédiateté des
pro:> :liCOl. 161 - 65

V . Cinquitme section: L'argument d'autorité. L e~seiKJ'Cft'Cftt de l'Histoire.


A Thèse de l'inraillibilité des Ptrcs et de leur rmOquwlhc. Réfutation diaJectKr ,c.
t66-n
a} En admettant que le Fibnque soit dans leul'lllivrcs,
qu'cn résulte-HI?

72 73
/
"

LA MYSTAGOGIE

DU SAINT ESPRIT

Initiation à Son Mystèrt,


où l'on démontre la Doctrine SacTie que le Saint EspriJ. proâJt! du
Père seul. comme le Fils naiJ du Père seu~ leur même et u,âljûe
-- .-'

Cause; mais que l'Esprit est appelé en Théologie «EspriJ du Füs»
comme consubstantiel au Fils el envoyé par Lui.
1

1
Introduction

E NOMBREUX OUVRAGES présentent, de façon prolixe et


en ordre dispersé, les réfutations capables de «rabattre le
~ sourcil hautain» des hommes qui .s'efforcent de retenir la
~u vérité captive dans l'injusticelt. Mais le zèle qui anime ta
générosité magnifique et ton fervent amour de Dieu •
exprimé le désir d'avoir un résumé gloIlaI de ces
démonstrations; oous espérons donc, sous le regard de la
providence divine, que le résultat de nos efforts ne klB pas ilMljghC

,•

7S
,
l71 1
de ta requête ni de l'amour divin qui t'inspire • procède du Père i et toi, tu vas chercher un autre injtialcur pour
parfaire ta connaissance du mystère -disons plutôt, pour
" consommer ton impiété i et tu inventes le mythe que l'Esprit
provient du Fils 1 Si lu n'as pas su refréner ton désir insc~ de
1 faire plier devant ton dtlirc personnel, les dogmes de notre commun
Sauveur, Démiurge et Législateur, queUe autre autorité te rera
Le Fi/ioque contraire à l'Evangile renoncer à ton sacrilège? Si tu n'as toi-même que mépris pour &es
et aux nottons premières sur la Trinité lois du Maitre, quel homme pieux ne sentira pas du dégoOt pour le
dogme que tu as forgé ? Quelle main te relèvera de ta chute ?
Quels soins pourront guérir celte plaie généralisée?
A. Argume nt scripturaire
Elle n'est cenes pas duc à Id parole du Sauveur; c'cst ta maladie
volontaire qw l'a creusée ; e~ par désobéisSance, tu chicanes. pour
. 178 . d
2. Voici d'abord un trait acl:ré, imparable, qUi les . attemt ~ transformer le remMe de l'enseignement du Maitre en poison
plein fouet, avant tout autre: c'cst la parole du Sclg~ur. q~ mortel. Ou p'utO~ c'est une blessure inIIigte par l'épée que nous
foudroie les renards et tous les fauves. QueUe parole, préclstmcnt. avons reçue pour écarter l'ennemi, c'est le coup porté au dt sc. ICUr
_ . L'esprit procède du Père> (Jean 15,6). .,. ,. qui tente. en plein combal, de fuir les lignes et de pnSC1' aux
Le Fils initie à un enseignement sacré t • selon lequel 1Esprit ennemis! Voilà pourquoi tu as beau être déjà à terre, frap~ du
glaive à double tranchant de l'Esprit, nous n'en montrerons pas
moins d'amour et d'ardeur pour notre Maitre à tous, et tant que les
ln. Les hommes qui n=liennent.la Yéritl captive dans l'injUlt~ ~om 1.18) arguments de la panoplie sacrée qui nous couvre nous inviteront au
:mot les latino-franks. lA ~ • lIé envoyée il divers dcsltnaI8.t'CS ; celle
combat, nous ne cesserons pas de le harceler.
d&I!caoe vaut pour plusK:un peT'5OnnCL

178 Da,. tout ~ Ir.ilé, uin.L rhodê~:.tMI1& ,'ad!' se il son actw:.SIlirc 11 la


_ .... tlk pc:•.onne:, "'n~ en parie Il la hce'CW· ...C pc......1ne du plune:l, UN te:
~ - 'me 1- VtDtmc Concile Oecuménique ne nommera pu cam qUI
l'IOfII mer· L-"" '"'" ,"" , _ ._ • B. Arguments logiques
......)erjt modiflt le CI'l:lo. lA railon en C$C simpic: ce ne sont pu ~ ..lins
d"Occicknt, lei ciloyeM Lalinophonet: de rEmprc romain, qui IOU~~ k:
fiboqI4t. mail les envahiileurl [tanks Les attaq uer nomml...e"l, &ion: qu •• ~.enl a) Le FiJwqu~ déuuit les Personnes
Ics maitra, était impouibk Saint Photio&, cotftme te: P.peJcan,~ 'pl':went k:5 b) II détruit la simplicité, l'unité parfait. de la TrinitA!
raltW!hcr, théo&osiqucn.c:nt, lla radOn, sanlles rru U i, .rin d I:viler JOUI danF·
Lonque les Acles du Vmème Conolc p-Mnrent en (}cci1:nI, Jan vm fui
.n.M'M:. Une autre raÏ*>n en est l'ob'C!.Jn~ dei onpncs de rht.! ie, IW' ~t71
~ malleur 0U'VT'&p: ~ lA Mystlf/iCtI"O'I Fa'fI" de CyNquc LampryUOII (LAac , 3. Si c'cst d'une seule cause, le Père, que proviennent a"ai bien
d'Homme, 1987) c1 k fait , rappc~ par saint Photo au ~rapaphe 80. que (die le Fils que l'Espri~ quoique l'Esprit sone par proœsaion, le Fils par
doanne le ... tw: .. tait Uni chef, ......UlCUt _anabAe. ~nér8tion ; et que le Fils /1 son tour devienne producteur de
1Esprit, comme le elame ce blasphàne. pourquoi ne pas n:sICr dons
179 LlttraIcmen.: ...)'11 .....-,., "51'= •• ' On 1"df'(KMe ici le ûttc :
oi)staAK Üt', la "',st'..... c'eli ..... la IitUipe, el "'nl Jean Chry= , AM, cette logique, en ""'tenant .".. i le mytbe S)GlC!trique de resptit
.utcutde .. r,lurpe. eII.r.... ~.2L) "3'1" _.,ibdtulach" Lâ . ' sp. producteur du Fils ?
q F droII. ocUMn""o, il n')' _ ,.. .. CILl.r tltoil; ct: .. , ' , ' " .
'W'*'PIUCI ne ...1 pM pur ,1\ .. on', 'Jd, rÛ' • .,. il -mit••
Car, puisqu'ils sortent ensemble de la Ca..., duo r~
d'honneur, si ru. des deux assume Il rqanl de ralIIIe le 7 de

76
Tl
,
cause, et cela sans réciprocllé:, t'égalité de rang pourra-t-clle...se Il
mamtcnir ? Ne faut - il pas, pour la sauvegarder. qu'ils se rendent la
pareille, ct soient tour à tour cause l'un de l'autre? Le Filwque contredit la T radition
ct détruit l'Uluté de la Trinité

4. D'autre part, si le Hls ne sort pas de la simplicité supra-


rationnelle du Père, mais que l'Esprit, lui, se rapporte à une cause A. Argume nt de la Tradition
double et tire Son existence d'une double proJCCtion. comment ne
s'cnsuivra-t-il pas une composibon de son ~tre ?
S. Qui d'cntre nos saints ct glorieux Pères a dit que l'Esprit
El comment êviter que l'Esprit ne soit alors inférieur au Fils - • procédait du Fils? Personne. Seran- ce un concile de portœ
idée blasphématoire, puisqu'ils sont égaux en honneur. universelle, confirmé par les suffrages de dé~gués venus de loutes
les parties du monde 1
Comment, enfin, la simp1icit~ mtme qui caractérise la Trinité. ne To ut au contraire, II n'cst pas un seul synode de prêtres et
serait-clic ars
atteinte dans Sa dignité.? 0 langue hardie à d'évêques assembll:s par Dlcu qui n'ait pas condamné d'avance, sous
l'inspiration du Saint Esprit, cette idée, avant rœme qu'clle n'édatlt
l'impiété! t
au grand Jour ! En effet, initi~ à la mystagoglc du Maitre, ils ont
proclamé à haute et mtelligible volx que l'Esprit du Père procède du
, Père : tant ct si bien, qu'ils ont même condamné à l'anathème ceux
qui croiraient autre chose et baroucraicnt ainsi l'Eglise catholique
et apostolique.

Depuis les temps les plus reculés, voyant prophé:tiquement


I~_ lA .WnplU::llt est un aUribul de Dteu, aussi bien da ns la I~ie l'hérésie qui naît aujourd'hui. ils: ront blâmée solennellement en
Of'Ihodou que chez les IOI.lWlique5. TOUlefoÎ5, ceux-ci n'en onl pas du tout la JX:nséc, en parole ct par écrit, el ils ont rejeté cette apostasie avec
mlmc oomprthension que k=s Plies orthcKkurs Pour lu or1hodoJ:es, la ii,?pltcil~
toutcs celles qui l'ont précédéc 181,
divine l'a_noe de toule OOn'Ipœilw-.I'I, de Ioule synt~ d'é~ments. en DICU, est
le fru i; de la RMlation, el liée à la \r1C de la Sainte Trin;t~, La iimplic:il~ divine esl
donc con f' u~e antinoml<lucmenl, d'une manière qui dtpau e la ",ilOf'l ~
DieU Un et Trine elt simple da ns ton cvnoe; les Trois Penonnes ne sont pas 181 Saint PhotiOl rlfule Ki Avec force: l'al'lurncnt unique: des l..alinl MI
trail dICta, mad un Ku l Dteu i tou tefOtl, enes ne IOrIl pas dec Upcctl de l'. u encc, reproche d'innovaltOn c "Ccrta. dUoalCnl - ils., il n 'est pu rÛb&c: de trouwr da
ni ablotbtu lu U nel da ns les autres, comme daN le I)'II~me de Sabdh~. <KI les lémoi", en raveur du fi'ioqew, mais on n' en trouve: pu non phil .sc:
OOfttnÎta; Œ
Personnes IOn! les "masques" du DKu U nKlUC- Dteu reste incoonpréhensilkmellt docme n'est qu'un dl:Yek>pp::"Kfll, une polo tuon du Credo' TI.bt: ln' dAc:
hiitoriqueilKnt, puisque le &,(.."Id Concile Occuno.lfl'quc: s'était iEn.bal pour
5imrtc et trotS , .' " " , , " "
Dan. la doclrine latine, la ""mphClt~ dIVIne fait 1objel d une ~phc:a!1Of'I déterminer et rlZer, dal\llOUle q ..,lrdion, l'attribul hypoI.ahquc: du Saint F,.... ,
ra t.onnd k _ Ainsi la ilmplicil~ de la T rinitl provient du fail que le Fd5 est CI avait chodi l'ex..,? " ion 'peut- ion hon: du 'ftc:' pourk d ' '''G , Si k Pt 7'1'
l'/nldhac ncx dont le Pt re s'intelhae lui-mlrnc : l'tdenli~, dans
cet acIC de .....11 dO lire: ins llt. ill'.urait tIl ab's, ..na quoi k QOh-~ile H; Lit 'a"11!ë ...
oonnaiu.ana:, du um naii5ant et du connu, fonde la Slmphall dIVIne. De n.lmc objectif ..,opee. l'oule •. . .ÎOnlion· IUr Œ point ml ....ue:.
pour rEsrnl, amour de Dti!u pour 1Qi- l"IIlrnc, La sim~~tl ( C r d~~re: Il ..... il noter qUe te Memter .Ihbx......" .. du F·b,.-, AUIUSlil\, ........ iiÛI lm
a nhnom'que. l'uMl divine nest plUI! putt en face: de ~ T"nl~,des P',rlOr'nCI décisions Ci l'oitlcnc:c: mlmc du SI --..-.1 ('OAik Omm 'nique, MI o(J Il
comme:. dcuI MP.cts du qrnc li mauucnlf c{'cmbk, ma. la Tnnllt
fond dans l'unill,
-=
il !QUI, te:
t.
écriva1t .on fh FiMn Sfoiabolo (393) ; \lOir rMdc:du ',d' •Lt' Ronpit
Filtoql.aC», Don - H ......... L'Ale d'U- F1PC, 1 r 'l 'Me.
,-Le

78 79
/

ces Conciles; et quelle théologie fau - c11e entendre? Celle de la


Dès le Deuxième Concile Oecuménique t82, les Pères ont fixé proc~sion d~ l'Esprit hors du Père, et non hors du Fil... De quelle
t8J
le dogme de la processIon de l'Esprit Saint hors du Père ; le offiCine ImpIe as- tu reçu ta doctrine? Qui t'a donné des lois
Troisième Concile les 8 approuvés tll"; le Quatrième les a rebelles à la Loi ? Qui t'a fIXé des dogmes contraires à œux du
suivist8~; le Cin~uième les a confirmés t86 ; le SixièrtlC" s'est Maitre?
rangé à leur côté t 7 ; le Se~ème, enfin, a scellé çe dogme du
scea u de ses lutt~ gloriellses . 1
"
A l'évidence, la foi juste (tUStbtUlt~ parle sans ambages dans B. Arguments logiques, Le Ftlwque par rapport à la nature divi""
et à la monarchIe du Père
182. Celui de Constantinople. riuni en 381, pour dKtnir, conlrt: les
pMUmatomaqlJC$, la dlvi nil~ du Sai nt Fsprit. Ce ooncile rompl~8 le Credo de celui
de N"IC&'. désonnaii connu sous le nom de .Credo de Nicée- Constantinople., en ~ Voici un autre argument pour dénona;r la Iib... té
y ajoula nl lela rtides qui conoemenl lc: Saint Esprit, l'Egli5e, le bapl~~ elle sitcle qu Ils prennent avec les dogmes et dévoiler leur stratégie anti-Dieu,
• \'Cnir.
Considérons, en effet, les hypothèses suivàntes :
183. Le texte dit en effet : -.Je aoU en l'Esprit Saint, Seigneur, qui donne la vie,
1) tout cc qui appartient en commun, dans une commun;'"
qui pi c<t'de du Pl:re, qui est &dort .\'Ct le Père et le Fils, qui 8 pa~ par les
simple, indivise et indifférenciée, bref, dans une unité parfaite, à
propht lcs lO ,
l'Esprit et au Père, appartient également au Fils ;
1804. Le Concile d'E phbe. tenu en 4Jl. qui a rond8m~ le nestorianisme et 2) scion le même principe, nous de\'ons confes..,r que to......
déc.la.d intouchable ft jamais le Credo de N'ide- Constanti nople. attrtbuts contemplés à la fois dans l'Esprit et dans le Fils
185 Concile de Chalcb:io ine, ttnu en 451 contre les Mo nophysites ;
identiquement, dans le Père;
proclamation du dogme des deux natures parfaites en Christ. Saint Pho tios revient 3) enfin, les attributs communs au FU. et au Pœ ilIUl
nécessairement: et sans la moindre restriction, le 101 de l'EIpriI ;
ci-après. au paragraphe BO, sur cc Concile et l'ÎnterdictÎon de modi[ier le Credo.

186. Celui de Constantinople en 533. contre l'origénisme.


Iii"""
- ce qUI est VJ'8I: pour donner des t ce du Rtg..:, de la ~
de la. SuressentiaJité de ressellC(, de la Fora: qui .....- b .
187. Constantinople, 680- 681 Ce concile a rtfutt la doctrine: monothélile ct
mteUlgence, de l'Etelllité, de rlncorporéilé et dei milJc .Ulla ~
aflirrnt l'c:xistence de deux volontes et de deux énergies - la divine ct l'humaine- en de cet ordre que la tbéologie a reçus d'En-Ht6Iet cIoul ete . .
Chn~-N"oUl avons vu (tome l , p. 70, note 55 au § 29 de la Lettre Ency€Jjque) que
saint Photi", appelait aussi Si.xi~me Concile celui de 691-692, dit encore Ouinisexle
~

et /" Trullo, el qui est le complément des deux prtcédenls.

188 Celui de NicO:: Il, 787, sur les H::6ncs ct la tradilion. Un concile n'invente
rw un dogme. Son ~e est :
a) de dire quel est le dép6C de la foi , sur le point cons~rt;
b) II"OU'o·cr la fC\fTllulalion la plus acU:quale de celle Yériltj
c) r.ltifltr tous k:s conciles prtœdenlS ~ comme l'Ea1âse elle- mthoc, COI" divino-
humain du Christ, ses dtci,ions sont ~ la fois dans le tem .. et dans l'~ernitt.

189. Les teulles d'~ twtba, et leurs contraires ~ 4fltba, sont


dirrlCiJcs. traduire en fnlnçaY: modeiilC. EruebD at celui qui a la crainte de Dieu,
la pifli. ,'homme pteUL Seulement le mol ,~t:" • priI le aerll d'une religiœitt

80
,
1

pour chanter la Otviruté Plus-que-O",u t90 et La révéler aux


. 8. Cons~re encore ceci Le Fils nalt du Père, l'Esprit proùde du
ft&1c>. Fils : dès k>rs, n'est- on pas fondé à poser une autre relation en
Stl en est blcn ainsi pour toutes ces qualités surémincntCS:- cl que
vertu .de laquelle l'Esprit possédera, Lui aussi, le privilège' de
tout le monde chrétien admette ce point de doctrine; ct si, d'a utre
pr~Ulre une autre pcrsonll(' ? Cette relabOn lui )lC1lik!ltrait de
part, comme le veut la nouvelle théorie hérétique, la procession de
JOuir à son tour de celle prérogative drvine de faire exister
l'Esprit est commune au Père et au Fils : WOlS, l'Esprit sera divisé r~Uemcnt et substantiellement, une personne de même nature q~
en Lui-m~me, puisqu'II prendra part à la procession de l'Esprit ! SOL
A -t-on jamais rien vu de plus téméraire, de plus blasphémato ire?
L'Esprit partagé en deux parties, l'une produisantc, l'a utre produite;
,9. Ceci encore: si l'Esprit proc6:1ant du Père procède aussi du
ici callse ct là causé! Et mille absurdités encore, conséquences de Fils, comment nos adversaires réruteront - ils la conséquence de cette
cette théorie dont ils s'arment contre Dieu. double procession : cJJ~ aboli,t le caractère immuable des propriétés
rr~nnclles. Ils sont Mes d ll1lptcté ! Ils boiront la folie jusqu'à la
7, Supposons un mstant que l'Esprit procède du Fils. C • '
Cette procession, que Lui a pporte- t- eUe, qu'II n'avait pas obtenu Qui empêche que le Père -qu'II nous pardonne ct que le
de la procession hors du Père ? Peut- on penser qu'Il reçoive un blas~hèmc re!omN: sur ceux qui J'ont lancé !- ne soit désormais
su pplément, et dire lequel ? Mais alors, n'était- II pas impdrf~it réduit à un simple nom? En effet. son idiome t92 caractéristtque
avant de l'avo ir reçu ? Au mo ins l'est- Il sans aucun doute à présent a été mis en commun et les deux personnes théar~hiquesl9J se
qu'II a acquis cct accroissement.
Puisque l'hypothèse de l'ajout entraîne, entre autres conséquences
;..,~ .. ,,,,,
k." ....·U' _ IL f,M
macceptables, l'idée que l'Esprit serait double et composé, notion de Filiat;oo. Fn effet, le Rb n'est pou de Lui-mlme (a MIp$O), qUOtqu'n IOit du
directe me nt contraire à celle d'une nature simple et sans ~~r (il Pain? , Callale AnaéliroucPc rtpondra . _Tu ne YOd pu COi1lbim le C ...,
com~ltion telle que la Sienne, supposons. à présent, qu'II nc tiret uc; aiR: piO'vder l'Esprit Saint esl opp-cé.1II poopoi.&l! de Filiation 1.

de cette processton hors du Fils, r}Cn de nouveau. œs lors, que


signifie cette processIOn qui ne peut.Pen Lui apportcr ?
. yn. IdIOme ~ particularité, propr~é personnelle La 'h6ok'lte . . Pl,a
dlSll~gIX. en DK:u, dcc allnbulJ; qU1 sonl communs au:. TI"Oi5 Per ........ de III
Si, donc, il est possIble que l'ESprit reçoive quoi que cc soit de Tnnlll! el qui C(primeflt l'tdentité de nalure • el dei idioa'_ ou .Itributs ~"icuIW!i&
plus, que notre adversaire dise ce que c'est et qu'il avoue que • chacune des Permnnes, IesqlXb sonl inc:ommunic:ab6es et C(pt'P hllll.".,.,la"
191 de chaqIX Penonne.
l'Espnt, avant cette acquîsitiun, était irnparfait !
. 193, 1béarchte esl un n(Im qui db.ilne DK:u, ellhf.archaque CIl ~,: F de
d":,,n, Quel ell le Jef\I prbA de ot:IlCllhts, qui JUllif;e leur empb da.. le h'aiV: de
190. C<)fY\me danl \e Canon de la PAque de saint Jean Damas.dnc . • pm: 58lnl PhoIKl' 1 On nx:onnaÎI, dans 'ThI!arct;ie, III raane qui ....i6e Dieu CI j'lit
1{lut ploIlI&8nt, Verbe et Elprit Divin, Euenoe et Divinitf PIU,J-que-D;eu, en Toi q~1 ,s,gnif.e Prinope, Commencement. La Thbrch.e, c'est Dieu en tanl qu"d al
""'" ,IVOM ttf baptisé et noUl btnlw>ns \e Chrilt pour l'Etemitf•. pnnape de,d1VI~,, ~roe de dIVlnllé, ~II'IC ce l''vaae de sain! Du.,.. J'Aib:; 7aite
le ~nd claIr, ou 1auteur parlant de DieU, &:ril _Ainsi dif'll-t-on, s-r - "'pie.
l
191 'l'humai d'Aquin n'ignorera pas celle ob;ection, Vota oc qu'il 6cri , dans qu li csI de Ioule fÛhlé : Cause, Pnnope. F"mec et Vie ; pour toute ut bdlc
)et ubjCdlonJ .. III Ihèle de la double: proousion (~ 1JtI.oIotiqw, 1. q,.J6. a,?, ~ue A~ et R&ulicctton; pour œuz qui onl .1' d jl ~u'" F *t
Am' Saint ptodde du P~re par/a;"" ! ;J ~;1 ~ su~u ~ dire qu n
7

h) .1 '1 ~ empre!nle dM~ . Re~lkmc{jt et RdOiiiW:; , pour œua que iRC'UI UII trot' IL
pn..AI" ..lu l'ils•. RtponK (Ibid. ad 6): .Du fa.1 q~ 1 Fapnl, Salnl v:....œde Impur ·SIIlnt A erTl'llIK,ncht;, pour 0NIl qui demNrent Ca ! 2 : Sf Jri.t; p , r
perf: Ilerncnl .Ju Pm:, Il suit que. loin d'~lre superflue, 1afTjrmlhon que 1 Eaprit ~Ul:qUl monlenl ven lUI : Main lCoouf'llbk; p:M.U'''mCf\N ih)oM:AI: .h p":c:
5.ainl ~ du Fils est mlmc d'une abw1ue rI ... ' .;~, Para: qLae la yertu du P~ uminalion, ~ la p.rfadl· Pnncipr de F; fulKxi: p"". lm .
et du F I" Dl Ul'll' et la ml~; ct loul ce qui est du PM (d PIIII't) ~t ~,. Dieu n'y'"' des non. dNa ...... 1 lm aaniàa doM . . i'· _
il1
n6. , lell'k!fil ttn: du fils (li FiUo' . • moi.. que c:da ne oonlrcd_ la pcor 1! t'lelgK Il al Créaleur en tanl qu'D a6e. l1W l " ': en ..... qu'D di>': ~lM'

-
82
,
1 -
fondent en une ~uJe hypostasel 94. T<mtefois, même ainsi, jls n'échappent pas au reproche de créer
une tbéologie aberrante, el le blasphème reste entier à l'égard de
N'est-ce pas Sabellius l95 qui refait surface ou, pour mlcux
• " J'attribut personnel du Père l97. Qucl attribut? Celui d'être ca"se
dire, un monstre seoù-sabeUien ? de la procession. En effet. cette faculté propre au Père se trolMlllt,
dans les fables de ces hérétiques, attribu"" et confondue à l'idiome
10. Pour soutenir ici leur raisonnement, que le du Fils, il s'ensuit néces.sairement scission, division et séparation de
propre du Fils est de naître et seulement de l'inséparable.
--- Car. si Je Père donne tel de ses idiomes et renonce à la spécificité
que cet idiome lui confère, tandis qu'il retient tel autre en son
paroles lhéarchiqucs sont des paroles qui déifient. En disant _person nes
théarchiquc:s_, sainl Pholios veut dire qu'elles ont la plénitude de la nalure divine.
En effe!, l'homme déirié peut atre appelé dieu cl proclamé divin: il l'cst par la II Y 8 ici une nohon abstraite des qualités pcnormeUes Pour les Pèlta, l:tn: Fals
gl'âce, par par1icipation. En revanche.l:tre théarchique n'appar1ient qu'à Celui qui signirie être produit, non producteur. Donc il Y a conlDdidion il dire que rFspril
esl Dieu par nature, el à son énergie manifestée dans ses .. rayons- ou ses peul procéder du Fils, être produit par le Fils ; le Fils est ~ et jamaillOUn::e -C'tsl
..:parolesli. Il ne reçoit pas, mais communique la déirication . La différena: entre aussi pourquoi il nail de la Vierge. c'Clf Lui qui s'incarne, el non üne aulre
_divi nli et ..:théarchiqueli est à peu prb: la même qu'entre ..:vivant_ et ..:viviriantli. personne de la Trinite! : le carac!èrt: de l'hypoatase est sauf : filiali~ ~e.. 1t!11e et
(j]ialitê temporelle, il reste toujours l'Enaendré
194. Hypostase: personnc ; hypostatique : personnel, personnalisé. Pour ici Lalins, la propriété penonnelle n'œt plus inerinsique l la Fu .....ne,
para: que la Personne du Fils n'aiI,te pu toule seule, n'est pas auto-hypct'elique..
195. Sabellius. Africain , qui Oeurit à Rome vers 217. enseignait une Trinité non Elle n'existe que dansl'oppositton Pm-Fib : en dehoni de crtte oppcIIIÎ!ion, le Ftk
pas éternelle. mais ..éc:x>nomiquCli, liée à l'histOÎre du salut. En effet, selon lui, une n'est pas distinct du Père. Pour le th~ien OI1JKxkwe le Fib est loujoun di&tinct
lseule Personne divine se manifeste comme Père dans l'Ancien Testament, commc et loujoun: un avec le Pète.
Fils dans le Nouveau, et comme Saint Esprit ensuite. Les trois Personnes ne sont «Ainsi donc. écrie Thomas d'Aquin (Somme ~t:. la, q.36, a.2, ad 1),
donc que des noms, da; masques (en arccprwopon veut dire l7UJ.SqUe tk thJdtrr ou quand on die que le Saint E'prit p"uMe du Père, mbne li on ajouta.. qu"'"
pnso~) ou des manifeslations du Dieu Unique. Père, Fils et Esprit sont prooMe du Père Kul, le Fib n'en ... ait pas pour autant exdu : perc::c que. pour a:
confondus, Le fJioqut: est semi -sabellien para: qu'~ çonfond deW[ Personnes qui est d'l:tre principe du Saint Esprit, le Pm ct le F"tk ne I0I'l1 ... en CIfli" " Iton ;
seulement, Les sabellien$ furent les premleri,bérétiqucs a~i",:Ginitaires. Condamnés ils ne sonl opp:l'!' qu'en a: que celui-ci est Pète ft celui-iii F"tk_. .,Je ,Jpor h
par l'Eglise, ils sublSistêrent lonatem~ en Orient. En Occident, ils furent appelés qu'il [aul dire que le Pm ct le Fill IOnl un en tout, a: en quoi r.... 'Iion de
modalistes -ct curent une postérité nombreuse, panni laquelle AugU5tin d'Hippone relation ne marque aucune dillinctKwi enlre am, 0011..... CXlIIiliIIC pour a: qui al
(ci O . du Roy, L'lnlt:lligenct: tk lafoi m la Trinili Mlon sainJ Augwtin, Paris., 1966) d'lIre principe du Sainl Esprit. ik ne IOnl ... en rd81ion opp '1Mc., illUiI qur le
ct, de ~ jours, C. Tresmonlanl . Pb-e ct le Fill IOnl un cuJ principe du Sainl Espril. (TH", la. q,J6, ..... i P).
Enran : _Si J'on a "Prd l la venu ..... ative., le Saint Ftprit ph· ete du Nt. ft du
!

196. Passage important, qui prouve que saint Photios connaissaitlcs aflluments F.. en lant qu'i" IOnl un daM la liQ tu spirative... Ma" li rOll ax d~ he la· j l'
des Ihéoloaienl carolingiens, qu'il lisait dal'll les lraités d'Enée ~ PaN. ~~ de la apiralton, alors le Sainl Esprit p" .. Jock du PM ct du F'" en cc '1"" ...
Ratramne de Corbie, ou d'autres. q~i ne nous sonl pas paJVeftU5. L argument ICI pI,wjeun : car li piu bJe d'e\II axnmc amour unitir dei de- ... (tH", ad. 1).
&\and est une pièce majeure du S)'$lême rilioqui$te, cl sera abondammenl repris
par Thomas d'Aquin dan. sa Somme Théologique. Il se résume ainsi: le Père: en 197. Dana ks chapi'reI qui 1UÏ\'Cfi1. Saint Pfw; .... anaIpe la "wd,., 1
ck>nnant naissana: au Fila, lui tralWftet tout ce qu'il a lui-mlme. sauf sa propnét~ la Ihbc donnèe en ,tpoo' 1Fl ICI piun j
! t6U18tioM: (le pupie du FlII.'
Wk:ntiflante, la patemilé, Le Fils se distin.ue du Ptre seulemenl da,., la nw: ure ou que dalU la ~lalion fitl-PtiC. le fUr at joinl au Nu pour h' e 'ift: ).
ncsl enaendrt, Ainsi, pua.que le Pm esI créateur, le Fill ausai l'cst. identtq~t . d'aboid pour la FcrWlitne du Pm, el c'est III d',parition cie .. l b 7 (,77,
El aiJUI pour tOUI les allriOO&l, du momenl qu'ils ne S'OPPVI, ilt pas l la fi"at~. 10- 12). P\lis IlolUr la Personne du Ft.. (.d'aap. 14-17).
au rail d'l:tre le Fila. Or Je Père (ait p..xtdt:r le Saint &prit. Donc le Fils aUSSI,
puÎlque le Père lui donne aUili cette qualitt de (aire p"(Ocbh.. ' ,
ii Le Fi. n'cal Fillque"... "",- .... au Père; la Penonne du Fia.,ccslla Fihal~
I
1 ..,"'·renle (SOUION' lM::rb#"w, la. qJO, a.2, resp,).

84
1

particulIer, sans le partager aucunement l98, pourquoi ne pas , 1 Indivisible et Surnaturelle de la Divinité, dont il nombre les
convenir; dans ces conditio ns, qu'une partie du Père s'envisage ~s Personncs200. -
l'idiome indivis, tandis Que l'autre partie suit le sort de l'idio me
divisé '! Mais je fr~mis d'horreur à la pensée que l'examen de leur 13. O ue l chr~tien peut souffrir de telles sottises? Les Îlh-'enteurs
doctrine nous conduit dans des parages si abominables. de cette téméraire impiété nous émeuvent à la fois de colère et de
pitié, si paradoxal qu'il y paraisse. La folie qu'ils ont inventée nous
11. Ajoutons ccci : admettre l'existence de deuX causes dans la irrite, en effet, contre eux ; mais nous sommes pleins de tristesse
Trinité suressentieUc et théarchique, n'est-ce pas détruire l'Unité quand nous songeons à la ruine sans remède où les jette k'ur
de Principe ou Monan:h~t99? Or c'est à juste titre que J'on manque d'Inte lligence. La vraie piété, même courro!JC:&:, ne peut
conf~sc en Dieu cette Monarchie et que les thoologicns ne ccsscnt rete nir ses larmes à la vue du malheur de nos frères humains.
de la célébrer. Comment éviter, si l'on y re nonce, le retour et Je
triomphe du polythéisme athée? Comment les auteurs de cette 14. Il est encore facile de mesurer l'énormité de cette hérésie en
t h~ audacieuse pourront- ils se défendre de réhabiliter, sous considérant ~eci. S~ après le principe a - principiel du Père, cauce du
couleur de christia nisme, la superstition démoniaque où s'égaraient Consubstantiel, on pose encore, comme principe ,et ca"se, le Fils.
les païens de jadis? comment pourrait - on éviter de confesser dans la Trinité deux
causes ~ic.n di~érentes l'une de l'autre, la première ayanl pour
12. E n outre, si l'on ébra nle, en y introduisant deux causes, la caracté Tlsuquc d être sans priRCipe et fixement établie en soi-mtnw::::.
Trinité Mo narchique, pourra-t -on s'arrêter là ? Le postulat initial l'autre d'être un principe remontant soi- même à un principe. et de
ne fera- t - il pas surgir une troisième cause ? Car, une fo is que la cha20n~er en fonction des relations qu'elle entretient ay« tel ou
principialité a- principielle et sur- principielle a été jetée à bas de tel ~
• son Siège propre et partagée en deux, cette division va s'étendre,
avec plus de facilité enco re, jusqu'au chiffre trois, d'autant que ce 15. Le Père est la cause du Fils et de l'Esprit issus de Lui ; or U
dernier a plus d'affinité que le chiffre dc:ux avec la Nature Une, ~es produit non en vertu de Sa nature, mais en vertu du caractère

- ~./ -" mtnnsèque de Son hypostase. Cela étant, et s'il est exact que ce

198. Lr: Père a troü auribub connus de nous, résumés dans le litre de Père,
comme k: dit Marc d'Ephbe dans ses Cirapi.Jrt:s .ryIJogisliques SUT la Prous.ri~ du . 200. Lill.: .. Etant donné qu'il OOil(ipond .il cdui dei idNJEH _. Le
Smnl EsprU ; .cLe nom de p~ appliqut à Dieu envelo ppe lo us ses idiomes ra ISOn nement .sc lisume aimÎ : ..Si l'on rc:nonoc au Principe unique, le Pitre. pow
(a llribuls propres). En effet, oc nom implique e n soit le ra il d'!tre inengendré, selo n poser deux Pnnclpc:s. pourquoi pu trot. ?_
8al.ile le Grand : car Celui qui' est proprement et uniquement Père n'at engendré
d'au.;un autre. De mêm~ , à l'égard de l'E.5prit, le nom de Père ,'applique en lanl
qu'U Le prnj~tle, selon l'Eç:iture q ui d it : 'du Père des Lum~èiCs' (lac. 1,17). Si
donc k: Père ne transmet pas a u fi ls iOn no m de Père, n ne lui transmettra pas
davan tage as propriété de projeteur, de peur que le Fils n'awal'lliue Fils-et-père
(filiopère), à la manière hu mai ne, et que l'E.5pril ne soit, en ~uence, ~ulé
\ son peti t-fils_ (PO 17, doc. lX, cha p. 23, repr. dara 1.ŒII el al. Condlium
FJorm.tuwm Docummla fi Scnptores, serA, voI.IO, rasc.2, Roma, lm, p. 84-M).

199. Le ICline am: 1I'WIUUChliJ s ignir.e principe: unique ou unité de: principe:. En '.
franç:!~ le m.."11 W' restreint à la politique, pour désigner le &OUW"' ikiiiCilt d'un
ioCUl i en Iheuk..g1C Il. d~lt de l'unité principic:11e de la Trinité, c'c:5t-à-dirc: du rait
'IUt' Ir Phe a1 KUIe IUUrce de la iJr.iMt du Fils et de l'Esprit.
1

caractère lntrin~ue ne comprend pas en soi l'hypostase du Fils :rcno~s .u~ exemple. Le rire est le pfOJN'e de: l'homme au sens
-ce que tous admettront, car nuUe bouche, si impie fOl -clle, n~ l'a st~ ; amSl, Il .s'applique à Josut, chef d'lsraêJ. mais point du tout
nit!: SabeUius ~me. ou~ SabcUius, avec sa monstrueuse à 1an~e, archlStratègc de l'armée du Seigneur, qui apparut il
FûiopaumUJ, reste en-deçà d'un tel blasph~mc- alors, en aucune Josué 3. Dès lors. l'attribut du rire rait distinctement concevoir
manière. le Fils ne peut ~tre 18 cause d'une des Personnes de la que le cher du peuple n'est en aucune manière consubstantiel il
Trinité! l'ar~hange Ou de ~ême nat~c que I~i. Et quelque propriét~ qu'on
enYI~ge, ~I csl aisé de VOir, en raISOnnant ains~ que la nit....
16. Une autre critique maintenant: cette doctrine sacri~ge scinde considération s'y appltquc.
en deux l'hypostase du Père; ou, sans aller jusque là, suppose du Or, si ce principe a bien une plnée ~lSeUc ct COI1SCI"Ye IOD
moins que la personne du Fils assume, pour unc part, celle du Père. sens en tout domainc 204 ; si l'on affirme, d'autre part, que faire
En effet si, comme on l'a vu, le Père est la cause du Fils ct de ~rocédcr l'Esprit hors du Père est le propre du Père et, pour suivre
l'Esprit non par nature, malS en vertu du caractère intrinsèque de 1Jmp~denc~ de ~ hérélaqlN"S, que celle f«iUlié rc.lcnt ~pL ilkOLl
au Fils, mais pl~nt du tout à J'Esprit - ce blasphème-Il. personne
Son Hypostase i et que, de plus, le Fils est également cause de
l'Esprit, comme l'avancent ces ennemis de Dieu; nous voi là
contraints de considérer le Fils comme une partie intégrante de
ne 1a encore nsqué- il s'ensuit w'C( 'SaircmenL
auteurs de ces insanilés tirent eUJC-m~i1kS la cOnséque
m,uc !
les

l'hypostase paternelle, dont il Ure ce pouvoir de causer, ou comme


un complément ajouté à la personne du Père - laquelle, dans ceut.! Invcr~mcnt. s'ils prétendent que faire proctdr, rEsprit D·... pu
hypothèse hardie, était ~rCC1UCUSC avant d'avoir reçu cette u? attribut propre du Père, ce ne pourra non plus en the un du
addHion ! Ainsi, le Fils devient le nom d'une partie du Père et nous ~ils. Et comme ~ n'est pas non plus une prop.itlt de rF,Nilt
• coupons en deux le redoutable Mystère de la Trinité. J attends que ces dlSputeurs prêts' tout IM"" d.ttiqucnt le I~'r que
peut jouer, dans la théorie d'une des H)J'OI'escs de la Tht8'cbie.
17. La mauvaise graine Qu'ils ont semée a porté beaucoup de une chose qui n'appartient en propre' _ des Trois P.........
méchant fruit; et il y aurait encOic ample moisson d'jvraie à et qui n'est pas non plus ooaunune a.. TlLia !
récoltcr. J'ai l'imprC\sion Quc cc n""ést· pas seulement pendant leur
sommeil, mais tandis Qu'ils gardaient les yeux ouverts, veillant leur
propre âme défunte, et cherchant follement de Quoi gâter la
semence généreuse répandue d'en-haut pour notre Salut, Que
l'Ennemi de notre race s'~t raufilé, pour jeter dans leurs pauvres
Ames son grain . cmpolsonn
. é 202.
Voici encore un raisonnement qui les confond.

Tout caractère qui appartient en propre, originairement, à un ê.tre


donnt, et que l'usage applique, par extension. à une autre réalité,
mais de sorte qu'on ne puisse l'affirmer, au sens strICt, que de la . CC"'"
lOS Si le fait de 1; • fi
........
PC~
_Ic'q ... , ..............
première - un Ici caractère réotle l'hétérogénéité des de... sujets. ...... pi42CauRla,·.b .... rF; iI-ar~_"""""",*
Lui-oe E 'p', piVlfLle," :llla" ........................... .
fF :d'- 'Ide' .7 pL .......... S'It. 1 . . . .~
ru. :ou'· •• 4', ....... ,
202 a 1"'1 13.24-30- Parabokque ICI Pt.u inlUpitkill ainsi; ~tanl du
ro.dl de nuueIIlion dca rtdtlts. k diable .t.ne rmaic de l'lib' PM' dans le
_Le,..
.r.c,
.n'li ....... (MMM); ........ . . . .
'd'·'tpp (ara L' .k)nr.....1f " 1. . . . . . . . . . . . . . .. .
PO Laz. c. 296 297,· ILl II).

champ de l'EaliIe-

88
,
1
/

18. Continuons ce type de raisonnements. , 1


Si le propre du Père se communique:.' à J'idiome du Fils, Cjnversc Personnes théarchiques207 !
est évidemment JX>SSible : que le propre du Fils se communique au
caractère propre du Père. Depuis que lem langue impie s'est fiayé
le chemin de la profanation, en ébranlant les idiomes
caractéristiques des hYJX>Stases, ces propriétés n'cn finissent pas de III
• •
passer de l'une à l'autre et se changent en leur contraire.
.cil prendra du Mien».
Ainsi, de cette doctrine. il résulte l'abominable sacrilège d'un Père Le Füioque détruit le trois dans la Trinité
soumis à la naissance, puisque le propre du Fils est de naître. Voilà
une arme que ces têtes brCllées de la guerre contre Dieu auraient
dO: ajouter à leur panoplie ! A. L'argument scripturaire : ~II prendra du Mien.

19. Un principe unive rsel régit cette notion de propriété a) Réfutation dialectique
intrinsèque: quand une propriété appartenant à un être est aussi,
de façon stricte, le partage d'une autre hypostase réelle, qui la t~nt . ~. Oui, rcprenne~t- i1~ ; mais le Sauveur, enseignant à ses
du premier possesseur; quand bien même cette propriété ~'SClpJCS Sa mystagogie, dIt: . L'Esprit prendra du mien et VOUS
n'impliquerait en soi aucune rêciprocité i néanmoins, le premier 1annonœ ra 208 •.
possesseu r, qui donne à un autre d'avoir part à cet idiome, se Ici. vc~u, qui ne voit, clair COiiime le jour, que c'est moins p"'r te
ramène de toute évidenœ à la nature206 . munu d un avocat .q~ tu cherches refuge dans cette parole du
Sauveu~, que pour infliger au Maitre Lui-lIItmc, source ~
Ainsi, dans le cas présent, si le caractère reconnu depuis toujours dF Vénté, . la honte de se contredire? Voilà bien ta Jangue de
comme le propre du Père se trouve attribué également au Fils par Vipère, t~uJOurs prête à calomnier sans vergogne et à bOU\iO des
le blasphème qu'on nous proposl", . fl1~is que ces effrontl:s voient de tares à l'Irréprochable !
leurs yeux, qu'ils le veuillent ou non, le gouffre qu'ils ont creusé ! Ta thèse revient à dire qIJe J'Auteur et la PI'IlYidenœ de LOtie
Ne devait-on pas s'attendre à une telle conséquenœ ? Ayant ra~e a manqué à. son devo;,209. Il Y • manqut, srd est vrai
inventé une théorie des idiomes parfaitement insensée. ces qu après avoir ~nselgné dans un premier temps que l'Fs,,"t prooMe
amoureux du mensonge ne pouvaient pas manquer d'aboutir à œUc du Pèr.e, ~ns aJou.tc~ aucunement qu'II piLÙ4 an"; de Lui le Fils,
doctrine où l'hypostase même du Père se résoud enÜère~~t dans et avoir dit aux dISCIples qu'JI initiait de confesser en tt.<!<*Jgie le
la nature, privant de tout Principe ea"sateur la Tnmté des
,
207. La q~lton IOUbée ici pat sain. PhociOI CIl l'une ........i iF "
de La thèse lall~ : elle occupa. une pert Unpol1anle da 1) Fe ' M. du J :;.,
206. E.lemple. Le rire est le propre de l"homme en aénéra~ ; l partir de Il. il cst
le propre de lei ou tel homme par1iculier. Mail le penner pc FE eUf de 0;
candb'e. du rire, c'est l'homme en F,ot...I, nom qui aprattient non li une.
• de F1orenœ. VOIr P. P8na)'Ok. ean..
_la CRjng rh' ....... 7' . . 0;
f1orence_, ÜJ l.Mmilrr '" Thabor, n"22, 1989, p. 48-73, MI,kiilII P. 64-65.
7.
hypoIlaie mais l la nature. . .'
Si le fait de raire procbkr l'Esprit appar1tenl en P'''"JeI" heu au P~,' et q.uc ~ 'l''''~. Jean 16,14. ~ \lCibe' :aMW CICi MI futur : If; Fmi) peul. Ih' '1 .....
Fala Y parlW::ipe ensuite l perlir du Père, le fils ~nl une h>'P"7.tuc,
il. ~U~II .~ a re. ou . 'CCL .....".. La ........ _104 2i2 BQ qui. lin' ' L;, . . . . . . . . . .
que le Père ne 77'';1 plus une hypoIwe, mais la nalure ; or, 1 il en va BIRU, tI n'y auen. , onl fkIi comprit de dhea n ' p' \ Pour. 1&"
• ""'''+t phal du IOUt de Père. (D'après Nkol a • Wlhon., chap. 27). iC ilNJ'OftI Il notre NOIe c.:.;dlip"S ,s ; . A •

209. NOUId!\.cloppoo. un peu r"d!c pourla.uiCbe pa.:1nIeIiiiI*-

\10
1

nécessairement à un autre que celui qui parle ! Or, dans le ca.c


Père seul comme cause de la procession de l'Esprit, CGmme 11 l'est présent, de quel autre peut- il s'agir, du moment que J'Espri1 rcyo4r
de la nais.<ance du Fils, si, dis- je. après cela. dans un second temps, de Lui? N'es1- ce pas évidemment le Père? Car ces théomaq''Cf
11 a dit: to:I1 prendra du Mien» en taisant ~mplètcment 1~ mê mes n'ont pas inventé d'autre personne dans la Trinj~ : il oc
précédente mystagogie i alors qu'il aurait r~lIu, pUisqu' II c~ venait peut ttre ici question ni d'un second Fils, ni de l'Espri1 qui rcç flÎ1
à une seconde initiation, rappeler la prcnuère ct harTn?0lSCT ~cs Tu te rends plus sot qu'un enfant! Car les enfants, dès r&:ole
données à première vue si discordantes. Donc. Il néghgc primaire, savent que l'cxpresston dL moi se rappone i la pcr,.,.,..,..
l'indispensable; ct Il attribue à Lui-même, ct non plus au Père. la qui parle et que la formule du mû" évoque une autre penonnc.li6e
procession de l'Esprit . . œrtcs au kxuteur par la vertu du pronom poucssif. mais
En parla nt ainsi, tu ne peux plus Mter la conda m~atK>n. pUl~ue absolument différente comme individu.
tu mets ta propre cacophonie sur le compte de la Vérité hypostasiée Cest donc cette Personne qu'li propose il'esprit de ses audiJews.
el to ujours ide ntique à soi ! sans risque de confusion.
Ainsi, le faux-fuyant quc tu as choisi pour 18 défense aurait pu
21. Mais puisque l'effro nterie qui te poliSse à tenter I:impossib.lc t'offrir, si .seulement tu avais préféré la piété au sacrilqe, un refuge
t'a privé de comprendre ce qu'un enfant même aura~t comp~ls, ct une occasion de pénitence, plutôt que la hase d'une nouvelle
puisses- tu enfin à présent reprendre tes esprits ct VO IT que nen attaque contre Dieu.
n'est plus manifestement contraire à ton dogme absurde que cette
parole de Notre Maitre et Sauveur. _ 23. Oui, lu devais au moins, avant de te lancer dans cc
En effet, même s'il avait dit : . 11 prendra d~ mOl", mê me avec ces •
blasphème, chercher à savoir ce que les enfants mêüW: n·.......u lU
mots : . de moi,. , ta tentative d'inte rprétatio n n'aboutirait pa~ i ~ais, pas ! Puis, pourquoi la crainte ne 1'a-t-elle pas retenu, quoique tu
du moins, ton erreur aurait l'ombre d'une excusc. De fait, Il est sois pasv majtre en fait de tromperie, è ridée que tu allais faire
fallacieux d'assimiler, plur le sens, le fait de .• prendre de mentir le Maitre et ba.alir imp"demi'iUït Sa parole ? Ne l'OIIIiI-
quelqu'unit, en vue d'une fin quelconque, Cl celUi de procéder tu pas de Lui faire dire une clxlle que ni le: texte. dans. klhe, ai
substantiellement de quelqu'un. ~'en tirer son essence. Les deux la suite des idées n'autorisent ?
chOSd n'ont même- rien à vœ: - , .
Mais puisque ~ Sauveur, dans sa prescience, a vu 1énormité ~e Pour Lui, en effet, il est œr1ain qu'Il n'. pM dit : .De _ .
cette affreuse Impiété ('t s'est gardé de dire: .11 prendra, de MOI." Toi. tu changes les iüOIS «du Mien_ en « '-oi- ... 'one
pour couper coun à la perfidie du Malin ct t'~m~hcr ~ engloutir subversion sinon owcne. du Il ...." ' implic ile. P"is, tu a:a-. le
par ton moyen une multitude d'âmes, pourquoI, au heu d accuser le SaUYOUf croNCiI"",r le ..... que lu prtIa , cene _
Maitre, ne recours- tu pas à Son amitié plur les, ho~mes, afin expression! Ce faÏ' Hin. tu pOl 115 bois . . . . . : le
d'obtenir le pardon? Pourquoi ne prêtes-tu pas loreille de ton Seigneur devient œupable cr.voir dit cc die i cie .....
pas dit ce qu11 • bel CI bien dit ;~
coeur à son enseignement ?

11. lA: Sauveur ne dit pas : .11 prendra de moi,., mais: .11
............
.. ~IIeu, ... UoI . .
_

prendra du Mien,... Lui qui venait enseigner tous les hommes à IbroJcl Ses pop;es
s'accorder avec la Vérité savait, mieux encore, garder l'accord ~
Lui- même : .11 prendra du Mien,.. Ces deux expressions. «de mol,. a...- t'y poeadI-1u p'" ...... ce . . . . ? • • • •
et -du mien-, si proches soient-eUes en apparence. n'cn ~nt pas prt •.-1... du MieD- ct DOn.1IIGi. Tai. tu • .... ....... k
1II0iOS tr~ profondément différentes. les mots .~ mol_ fo~t mntellu que tu aIS . . . r· '.-CIIioe ..... _ ..... ..
r~ércnœ è l'autew de l'énoncé, tandis que .du mteR" renvOiC

92
..
1
/
- -'
supprimes ce qu'II a effectivement dit, et que tu-applaudis à ce dont què dis-je ? beaucoup mieux même, eUes confondent l'impudence
Il n'a pas soufflé mot, en Lui en attribuant la responsabilité! de l'hérésie.
Tu ne cesses de clamer qu'li a transmis à ses disciples comme une Le Sauveur, après avoir dit : «le vais 'ieiS le Père2 12» , ajoute .
vérité de foi ceUe notion dont 11 n'a ricn dit j tu lui fais enseigner ..Mais parce que je vous ai dit cela, votre coeur est plein de
ici un dogme que n'atteste aucunè des Paroles sorties de ses lèvres tristesse, Or je-vous le dis et c'est la vérité: il est bon que je m'en
très pures. aille. Car si je ne m'en vais pas, le Consolateur ne viendra pas à
. - vous 213». Et peu après : ,J'ai encore beaucoup de ch0se9 à vous
La Sagesse hypostatique de Dieu révèle à ses initiés que l'Esprit dire, mais vous ne pouvez les porter pour le moment ; œpeflQant,
procède du Père. Sur cc, tu accours et tu t'escrimes pour montrer lorsqu'II scra venu, l'Esprit de vérité, Il vous conduira à la vérité
que le Verbe se contredit ! tout entière; car Il ne parlera pas de Lui-même, mais tout ce qu'II
entendra, Il le dira et Il vous annoncera les choses à venir. Tout ce
Tu crics bien fort qu'Il enseigne, après ceUe première révélation, qu'a le Père est à moi ; voilà pourquoi j'ai dit qu'lyprendrait du
que l'Esprit procède du Fils; c'est-à-dire, qu'li renonce à, sa Mien et vous l'annoncerait 214 11,
précédente théologie: car, proposer une autre doctrme, C est Eh bien! N'avons- nous pas ici des paroles sacrées, un oracle
annuler la première -voire saper l'aut~rité même ~e' la ~ondc. En divin ? Des explications lumineuses qui révèlent le mystère de la
effet, quand la théologie a subi unc fOlS .1a censure, et ~u on ~ vu la piété, tout en faisant clairement connaître la raison qui les a fait
grâce renversée par la grâce, nulle certitude ne saurait subSister. prononcer ? Des propos, enfin, qui s'accordent à la mystagogie
délivrée précédemment, la maintiennent intacte et confondent.
l'avance les diffamateurs, en ôtant tout prétexte. une éventuelle
• im piété?
bl Explication positive du passage controversé .. Comme Il savait ses disciples accablés de découragement ~
La glorification éternelle et mutuelle des Personnes dIVInes qu'II venait, étant encore avec eux, de leur parler de la séparation
- ---• d'avec eux scion la chair et de son retour vers le Père; les YO)'8IIt
donc consternés à ces mots. sous le poids de sombres pti&(. qui
. il est temps de reprendre sur nouveaux frais cet examen.
24• Mais leur venaient, pour les réconforter et guider leur Ame dans" \il:rill,
210 . 1 s et
V ons donc les paroles authentiques du Selgne~r, e scn 11 leur déclare tout d'abord qu'il est bon pour eux qu'II s'en aille ;
l':ention qui les anime211 ; non moins que les raisonnements,

les gnCl'liques o u sainl AthanalC les ariens : en .uellant au do ' 'in princii pl .
, 't Nous avo ns lraduit le texle Celui qui parle da ns la Sainte Ecriture. Toute. les constructions t.âéttquel, k :"
2~O, Le t~te varie ici selon les dIversKm~nuscn s,, tbn eidminôn comme les raux S)'5lèmes sont des ln01IoaiqUCS de versets bibliques oublieF u du .. ...;et
choisi par M1gne en comprenant ton ~ logiQn , "6" iriménbn un d'ensemble de Dieu, que seul l'qlise conserve. Voir l'article du Pm Geu:p:s
d Se' .tI'e ctil'm1C1l d1tes .., Au heu ..... tun e
signifiant .. les pa,roles u 19n~ur ...u ' ui donne ..l'enchaînement des paroles» A orovosky, ..The FUl'lction o rthe Tradition in the ~t Churdl .., darwCoPp p 4
texte porte ton eumon (pour heumon ), cc q 1 • Wtri.t (Vaduz, 1987), traduil en rl1lnçais daniU ~.., n+-. n " Pail
et une constructio n différente de la phrase. 1 1990, p, 61 - 8S (analyse du mOC JJwpos p. 71 -73).
roles traduilent l'intention (Ion
2 11 Lill . : .. Voyons ... la ~nséc d? nt c;:s ~ réiume parfaitement la méthode 212. Jean 14,28.
skopon) .. , Le m~t dcslwf!OS -CIble, but, !nten Ion du Seigneur dans leur conta1e el
~ dilci-'-. Les
q ue va suivre sa!nt PhotlOl : replacer les pro,pù'
ditenniner ccquc le
Sei neur
a YOU 1
thl:o&oPens lallns prennent la phrase hors con
tcd: ,ct
Ia' t raire compcen re Il Ils .......
pour lui raire dire ce qu'ils
, de L rt:rutait
213. Jean 16, 6-7.
214. Jean 16, 12- 13 et IS,
dkirent . Saint Photo lei rtfute " actement comme samt Irénée yon
1
Ils
94
1

1
puis Il leur dit, tout aussi explicitement, pourquoi -œ départ leur plus excellentes; pour pamer. donc, le mauvais effet d'une idée
sera profitable: «Si je ne m'en vais, ie Consolateur ne viendra pas fausse, qui porterait atteinte à l'umté de nature ct abolirait l'égali~
à vous2U It. Des paroles d'une leUe beauté étaient propres, d'honneur des Personnes en instaurant l'inégalité entre cUes, le
certainement, à les élever jusqu'à la grandeur sublime de l'Esprit. m6:lccin parfait des âmes ct des corps donne d'avance à ses docipk::s
De même ceci : «Vous ne pouvez les porter maintenant.. Quand l'antidote de salut.
donc le pourront-ils 1 .Quand scra venu l'Esprit de vérité: Lui
vous conduira à la vérité tout cntièrclt. Ici apparaît une autre 27. Mais si les disciples n'ont J3mais été en proie au troub~ ct l
grandeur de l'Esprit, qui appelle l'admiration: eUe se révèle aux l'anxiété que ces pensét..-s mauvaises leur auratcnt causés - car la
disciples et pone leur intelligence jusqu'à la cime ineffable où piété nous invite peut- être à confesser que le choeur sacr~ des
brillait pour eux, d'un éclat nonpareil, la Dignité souveraine de Apôtres était au-dessus de cc genre de tristesse et d'angoisse ; il
l'Esprit. n'en reste pas moin que l'inventeur et l'artisan du mal, adroit à
déguiser le meilleur !iOw. les coulc ~r s du pire, aurait pu prendre au
15. Comprenez donc. Les disciples ne pouvaient être conduits piège un grand nombre d'hommes ct semer l'hérésie dans rcs A.. kS.
qu'à ces hautes pensées sur l'Esprit : «Toi présent, Maitre, Tu ne Le Sauveur a confondu d'ava nce et réduit à néant ces prétentions
nous as pas donné la force de portcr le fardeau des rMlations les et leur auteur, en ajo utant sans tarder ces mots divins : . 11 ne
plus secrl:tes. Mais le Consolateur, lorsqu'il viendra, nous, rendra parlera pas de Lui - mê me, mais tout ce qu'li entendra, 11 le
mei1leurs et plus forts, si bien que nous JX)urrons sans difficulté dira 216•.
recevoir cette connaissance. De plus, alors que t u no us as découvert Or, Il avait égale me nt dit de Lui- même : «Tout cc que j'ai
la vérité e n partie sculcmen~ Lui nous conduira à ~ vérité total~. entend u de mon Père. je vous l'ai rait connaitrc2 17 • . Ces
Et quand tu nous inities, nous avons encore besom de recevoir affirmations revienne nt à ccci : l'Esprit et moi tenons tous deux
sagesse, force et vérité : mais Lui, survenant, n~us comb~era également du Père la doctrine ct la lumtère que nous rependons SUa
généreuscme nt e t abo~m~nt de tous les biens. S, donc TOI, la vos esprits. .,-
Sagesse ct la Vé rifé pcr--soimifiées, Tu enseignes ces c~oses, no us Et de même que le Chr~ un peu plus loin, dit à Son Pbe : c.Je
devons croire sans htsite r que J'Esprit possède, au titre le plus T'ai glorifié sur la terre2 18• et que nous YOyOos atmitOt k: Pà-c
glorifier f/i,alemcnt le Fils : . Et je l'ai glorilit, et je le
é mine nt , l'honne ur e t la gloire suprêmes•.
glorifie rai2 . ; de mème ici : par les paroles &:\a1ml1CS de
26. Ainsi, le Sauveur révèle à Ses disci ples les sublimes m~stèrcs majestf dIVine qu'II VIent de prononcer, le Fils • ~ rEspriI ;
voilà pourquoI Il ajoute aussitôt : . 11 me gkxifiera12O., c. Il ne '( ./
to ucha nt l'Espr it pour le ur do nner courage, to ut en leur ens:c,gna nt,
manque jamais de sauvegarder la consubstantialit~ des Pasoo,,",
en mê me temps, la vra ie théologie de l'Es~rit ; \(>.ut~fo,s,. é~nt
leur identité ~ n liure, leur égale dignité.
do nnée la faiblesse huma ine, les disciples devaient avoir 1esprit agité
d'un no t de sombres pensées. Quand le chagrin tient l'âme, e n e.ffet,
celle- ci ne conserve pas la mê me puissance de jugc rnen1, matS la
216. Jean 16,13_
brume des idées noires l'incite, hélas! à transform~r le ~emède
u'on lui présente en poison mortel. C'est pourquOi le ~t~ncur, 217. Jean tS,15 .
~ucicux d'éviter que les disciples ne concluent à la supénonté de
l' Esprit sur le Fils, puisque cct Esprit va leur apporter des choses 218 Jean 17,4

2 19 Jean t:u ..~

21S. Jean 16,1_

96

1 ---.-,--
Tout ce qui pr&ède peut se résumer ainsi. Dans la Trinité et la consubstantialité.» Bref, le Seigneur nous initie panoui au
suressenticlle et au-dessus de toute gloire, la glorification ineffàble mystère de l'égalit{:, bannissant constamment }es notions d'inférieur
et mutuelle des Trois Hypostases est -un attribut commun. et de supérieur.
- Le Fils glorifie le Père, lequel à son tour glorifie le Fils et
l'Esprit; teUe est la source d'où jaillit, pour l'Esprit, toute la 29. . Après avoir dit que l'Esprit «prendra)., le Seigneur dit
richesse des charismes. - magmfiquement dans quel but Il prendra Ce n'est pas, dit- Il. (XJUr
- Mais l'Esprit lui- même glorifie le Père, parce qu'II sonde ou, procéder ni pour exister hypostatiquement -OOrnme, sois attentif
pour mieux dire, sait parfaitement les profondeurs de Dieu221 , et aux paroles du Maitre. Pourquoi donc ? Pourquoi prendra-t-Il?
les révèle, dans la mesure où elles se laissent saisir par notre nature, AFIN DE VOUS ANNONCER CE QUI ARRlVERA224
à ceux qui se sont préparés à recevoir l'aurore de ta connaissaf\cc Après avoir exposé ce point, le Seigneur le confirme comme ~
divine. un sceau, cn disant : 0111 prendra du Mien et vous rannoncera..
- Enfin, comme nous l'avons vu, le Fils glorifie l'Esprit el P.uis, ~PliCiédta~t son affirmation: . 1I prendra du Mien_, le SeigJk!ur
l'Espdt le Fils; la gloire, tout comme le Règne, la Force, la ajoute Imm laternent: «Tout ce qu'a le Père est à moi_, de sorte
Souveraineté, leur est commune: non seulement celle que nous qu'e~ ~cœvanl cc qlJi est à moi, Il reçoit aussi de mon Père. Or, cet
. celle qu"1
leur rendons, mais '
1s reçOlven t l' un de l' au t Te222 . éclairCISsement ne lui- suffit pas encore i Il déclare plus à fond sa
1
F nséc ct la con~n~c par ces mots: ..:C'est pour cela que j'ai dit :
28. Les mots: «II me glorifiera» doivent se comprendre ainsi : Il prendra du Mlcn ., parce que cc qui est à moi se trouve dans le
teEn rendant gloire au Paraclet, je ne l'ai pourtant pas déclaré plus Père; or l' Esprit prendra du Père; et ce qui est au Père est • moi
grand que moi ; de même, quand je dis qu'II me gl?rifier~, j~ ne C'est à peu près comme s'Il disait à voix haute: «Quand je dis du •
m'attribue nul honneur supérieur au sien. Il me glori[Lera slgmfie : Mien, vous devez porter vos pensées vers mon Père, et vt:IS nul
plus tu concevras sa grandeur, et plus tu seras à même de 8utre. J'ai dissipé sur ce point lout ce qui eOt pu donner lieu • une
contempler la gloire qui me vient de Lui223. De même, en effet, hypothèse imaginaire, surtout lorsque je vous ai dit: 'Tout ce qu'a
que je vous ai enseigné ce que j'ai. entendu du ~ère, de meme Il va le Père est à moi'."
prendre du Mien et vous condUire à la luml~re. Tout no~s est r
commun :et lé)3iUisscment éternel de nos chan~~es, ~t le fait que JO. Y a- t- il rien de plus lumineux que ces paroles trà pures ?
nous sommes de toute éternité issus du Père et 1Identité de nature Quelle. pre uve meilleure que la formule Il prwru/ra du Mien !le
r,apporte à 1.. P~rsonne du Père et expose la thtologie se\oc laquelle
1~spnt re.çot11 énergie des charISmes de Celui qui r
en est la aiSSe,
22t. 1 Cor. 2,10. c est - à- dlre, du Père? Par eux, l'Esprit fonifiera les disciples ~
222. Migne note (op. cil., col. 3(9) que des passages de ce chapi.tre ont été ~ités
rendra capables de supporter, d'un COCur ferme ct constant,- III
au Concile de Constantinople tenu en 1156 à prop:wi de Soténque. Pa~l. les connaissance de l'avenir, de contempler sans difficulté l'invisible ct, ,
modernes, V. I.œsky a insisté sur celle glorification ~uluelle ~ ~nes dIVines enfin, d'accomplir des oeuvres surpassant tout discoun22.1.
et montré qu'il ne faut pas confondre la man.ifestatlOn-glonricah?" ét~elle de
l'Esprit par le Père el le Fils avec la p('()(e mon personnelle de 1Espnl hors du Eh bien! Vois- tu, à pr6cnt, comme l'Evangile l'a 0Ii tout
Pbc : 1IOir OILa doctrine Irinitaire orthodoxeMo, A l'~ et d: la. ~e tU prétexte à l'impiété? Oseras- tu en<.1lre, après cela, invc..ta da
Dieu, ParU 1967, p. 90- 92. Le présent texte montre que saint PhotKll allnbuc à une
lc1k: confusion la doctrine erronée des Latins. •
223. Lin. : .Ma &Loire de par lui_, d . l'ancitnnc lournure : OIMa faYCUr de par 224. Jean 16,t3et 1."
'e roi_.
225. Expression palNlique désipant les mindn;

98

,
mensonges et calomnier la Vérité ou tramer des plans contre ton P~re. Mais l'Espnt va différer encore du P~re par une 'iCCOQdc
propre salut ? distinction, qui Lui vient de la double procession.

Or, si J'Esprit sc distingue du P~re par un plus grand nombres de
différences que le Fils, le Fils scra plus proche de l'essence
paternelle que l'Esprit; ct on blasphbnc l'Esprit égal en honneur,
B. Arguments logiques. en dl.!H)nt que, deux Kliomcs le distinguant, Il se trouve par l'un des
Le Filioquc et la différenciation des Personncs. deux, subordonné au Fils pour la parenté et connaturalité a\'cc Je
L'Un peut- il venir des Deux. ? P~rc. Ainsi resurgit la fureur qui arma jadis Macalonius227
contre l'Esprit, non sans rappeler, en même temps, l'échec de son
hérésie.
31, Pour moi, je ne saurai, même à présent, me désintéresser de
ton sort, quoi qu'il arrive: si tu ne veux pas guérir, je serai là pour 33. De plus, s'il cst propre à l'Esprit de sc référer à de, pnoc.pe5
te réfuter, te convaincre d'erreur et te frapper même à terre; mais différents, ntcst~on pas fondé à dire qu'il Lui est propre de sc
si tu songes à demander la guérison, cc sera pour t'offrir un remède réftrer à une muluplicitt indéfimc dc principes ?228
tiré du calice même de la vérilé, qui efface toute douleur et purifie
de toute maladie.
En effet, dis- nous, ô toi que je ne sais plus cornment nommer : 227. Mtd-Jonjus esl un èYlquc de Cotatanllnople du IVèmc li'cle, mot1 m
362. chef de I"hld:sie pncumalomaque. Les pneumalomaquc:s. 00 advenaira du
si la procession de J'Esprit hors du Père est parfaite, -or cite l'cst,
Saint Upril, leu>nnaissaicnlla dîv1nill du Clui~t, mals disatent que le Saint &prit
puisque Dieu parfait issu de Dieu parfait - , que pourrait donc availl:ll: crU par le Fil$. Ils dlvisa,enlla Trinilè en trois nalures OU':=75 PIœii , ccJle
apporter de plus la procession hors du Fils? Car si eUe ap~.rte du Père, celle du Fils, cclle du Saint épnt. Faisant du Saint éprit une .-ocuvre>o
quelque chose, il faut dire cc que c'est; si, hors la Personne dlvtne el une ..créalure.. , scion saint Athanase (BFPES 31,lll), ils rendaient imJK*i'*
de l'Espril. il n'est pas possible de dire ni dc concevoir ricn d'au~re~ l'union à Dieu et k: salut de l'homme, puu.que k S.,nl Espril donnt .UJt oo.nma.
ne pou\'ail les dtifl(T Le SeronJ Concilt: Occumlniquc, Imu à Cona.anlinopk Cft
alors pourquoi vouloir faire injure au Fils par IOn mensonge, ainSI 381. analhbnalisa «Ile hérbte ",-
qu'à t'Esprit, et, avec CllX ct avant eux, au P~rc226 ?

32. Poursuivons. Sr .---


l'on reconnaît que la propriété de l'Esprit
228 PolyardlOtl arrhht pnnape qUI k muhiplic. s..n. Phociol rieI-·uI_ ici
La doctrine des lhéoloaietlS rranu.. Si 1'I:~pnt a ck:UI principe&. pourquoi n'en;a-I-U
consiste à procéder du Père, comme celte du Fils est de naître du pas une roule? Si c'~1 bien la diversilt des pnnc:ipea qui le caJ1ICtti' r, ill poutroDi
ou devront l:lre indéfinimenl nombre\IL L'al'JUlIIiCIll ICp' F Md" une dialnrtion
Père; rnals que l'Espril procède aussi, selon leur délire, du Fils;
alors l'E~prit se différencie du Père par un plus grand nombre
enlre pluralitt e1 mulliplicilt ct c'eae prwrquoi la tndI·.,ion que ftO"' ..no.. ,
donn6e dans La LdIn &qcliqMt (chap_ 1l. k p l, P. 64) ~ le lit le F'
5;"
t

d'idiomes que le Fils. araumc:\'II, nous parail aujourd'hui alon6c. Cet: Iaf'lUlMllllait F tnl ....
En effct la sortic hors du Père, quoiqu'clic ait lieu, JX>ur l'un par chaPllre 37 ci-aprù . la double pic__ ion implique _uttipIici.t • pa. ,
engendrc~cnt ct pour l'autre par procession, les distingue oomme Il INUfe post. lei Ltlinl <1;ront que le Pbe el le F"tlllOQI un 1E d pi_ . .
(unum prinâpuml) de l'Üonl, Cene lOIuhon r... cWt"M'''ltt Pour ka NICS, rP ·lsÏl
cepcndânt t'un et l'autre d'une manière égale d'avcc l'hypostase du
comml,; le Fils pro·,cn· ,1 ~u l'ètt kW. ct le CÜIIiquent pet le u xk de
prt,..cnance, riliali"':1 ou pnx;cWon. ~. pour Ils La..... fF.iI I?IC peul flic
pe'"* "r...:lk~nl dwince du F,II que si k'un 0!'iaineI dttrbulll CJli dIIIIn.œ
226 La Pl"OO"Ssion han du Ptreesl le moded'cxi.stmce de la Penonne du Saint d'c-.n&i!'i<!" ("t\o ..is'r donc m œ que le Hill V'oa'II du Pbe F37' " Ir . " .,c
épril. oomme la Naissance hors du Père est œlui de la Personne du Fils Donc., l'Uprol \-Jet\1 Ju Pere ct du F .... (.1 .:..._.... ,,,,,.. ,., la. q.l6 a.l .. 7). Dia . .
une aul~ pit» sion de: l'Esprit dc.,aillui apporter que~uc choit: d'autre que Sa
Personne, mals qu'y a-!-il en dehon: de la Personne? Rien. Dès lors, la
k Pèn: el k fi!~ nt" VJtIt i" "'_ n"f ,. la ni, dE? priFi, ! .... ,..; Wc
,.....rrl~ elün, dan. la 1 rin,W:, La "'(l.wdue Ft (lI• • r",. ' NI la 'ds' ...
PluocFSion hon du rlls n'apporte rien. Qu'est-elle" Rien. raI. lk l'brril k: hrn d'-"", ·Ir lJl Pt ..... et du 1-111. car aIon c'at 4 . .. . c

100 lOI
34. Ensuite, si ces novateurs qui ont toutes les audaces décrètent
l'Esprit étranger à la communion nouvelle qui s'établit, dans leur 36. Encore ccci.
thOOric, entre le Père et le Fils229 ; et s'il reste vrai que le Père· S~ dans la Trinité Toute- puissante, consubsunticJlc et
et \c Fils sont UOiS selon l'cssence seulement,'mais non scion un des su~turclle, tout ce qui n'est pas commun appartient à un seul des
idiomes, quel qu'il "'il; alors, l'Espril oonsubstanlicl sc Irouve Trois i ~ue, d'autre part, la projection de rEsprit n'cst pas commune
exclu. par eux, de l'essence commune ct de la parenté du Père! aux Trol§ ; alors, elle appartiendra à un et un seul des Trois.
Cela étant, que diront- ils?
35. L'Espril procède du FIls. De deux choses l'une: celle
procession esl ou bien la ~me que celle du Père; ou bien opposœ - Que l'Espril procède du Père? Dès lors, \es voiLà oonlrainlS de
à celle du Père. renoncer à la mystagogie ROYatricc qui kur est chère.
Si c'esl la m~ me, les propriélb hypostal"lues ne sc confondenl-
elles pas? Or ce sont eUes. et elles seules, qui permettent de - Que l'Espril procède du Fils ? Dans cc cas, que n'onl- ils
reconnaître la Trinité comme Trinité ct de l'adorer comme telle. craché d~embl.œ t~ut leu: venin, au lieu de le distiller au romple-
Si elle est opposée à la première, leur énoncé n'est - il pas un gou ttes. PUlsqU Ils étalen~ dès le départ, dans celte opinion
blasphème? li sonne le retour triomphal de Mani ct de Marcion, sacrilège, ils devaie nt confesser bravement leur dogme et affirmer
avec leur langue malade et impatiente de blasphémer contre le Père non seulement que le Fils est .auteur de la projection de l'Esprit,
mais que le Père n'y a point part
el le Fils2JO•
Pour continuer dans cette klgique, ils devraient aussi subvenir la
m!me où le Père ~I le Fils sc. distinguent que l'Esprit ptcddc. ThomAS d'Aquin Gén~rat~n com~e ils ont renversé la Projection. Qu'ils disent que
dira que le Père et le Fils sont _un seul princip du Saint &prit. si J'on axWdtre le Fils n est pas ISSU du Père, mais que le Père naît du Fils! Par
la w:r1u spinlliw: ; maÎl que «li constdbet )es su;cts de la spiration, I"Elprit Saint cette monstroosité, ils éclipseront tous les impies qui furent jamais .
,,"oddc du P~re et du Fi. en lanl qu'ils sonl pluriel (pluru) ; il pnxtde d'eux que dis-je? ils sc montreront plus rous que les fous ! •
comme amour unitif des deUllt d « .. J'Esprit Saint procède: du Père cl du Fils en
lanl qu'i" sont dtux pe,sonncs d5iIÎncteL_.. (Somme ThJolDglqli~. la, q..36. a 4, ad
37. Si le Fils nail du P~re el que l'Espril procà\e du Père et-1lÜ
1 et 7) Non rûoitIC sP"rylativemenl , l'aporie le 5Cn!I verbalement : un spuaux,
. . . . <p<nWU (TbUi. ). - • Fils, qu'est-cc qui empêche que rEsprit ne fasse, la son tour,
procéder de lui une autre personne ?
229 Comme co-producteurs de l'Esprit, ou plutôt producteur unique. Ainsi. pour sc régler sur leur opinion impie, on introtluirail en
Dieu non pas trois mais quatre hypostases; ou. pour mieux dire,
230 Cct araumenl parail u uler une id6e intermédiaire. En eUet, la pt OOX ICÎOn
hors du Fi. pourrait ~t re dJflbmJ~ de: la pt uoy uion hors du Père I8ns lui être
une infinité d'hypostases, la quatrième en projetant à SOI tour une
autre, ct ainsi de suite, au point de dépasscr mlme le polythéisme /
oppos« ; eUe serail simplement autre. Nicolas de Méthane envll8&e ezplicilemet\1
ce cu (chapitre 3) : «La pnxeuion de l'Esprit hors du Père el du fi. C$! ou bien païen.
une el la ml:me ou bien telle une et Idle aulre. S'jJ"y m a qu 'ww ~Ie, le fail de
faire procbIer d'eux le Sainl E.5pril esl un aUribul des Deux, du Pàe et du fi. :
donc ex n'Cil ~UI un attribut propre du Père, par la raison que k propre n'Cil pas sim rkment d,fférenLS, de q...c:lle difftrence , '-ait- il ~ Ft wonn..:hI La ....bllancc qui
commun ni k commun propre... un KJiomc un et penonnel ap!t""ienl forct:menl pn:wicnl de œs dcUllpr;ncipc:s) différents pall -cllc!t~ une et simple! N'CIl-tic
• une Jeuk penonne. SI, d'lul.:lllft c.6d, celle pooxrtion n'C$! pal une et La 1IJl1I~ , pas doub&e ou oompt'l'h: '!. On VOtI que l'arpmeht ulil~ par l'auteur pour
ma.. qu'il '1 a une a:M"he de l'Esprit hors du Père et une IOr1Îe de l'F&pri1 hors du t liMitltt l'hypolhbc de la ersimpk différeht2- s'ah"oche de cellli dei chapb ",
r d&. akn les deUI pi""-' nON sonl soit 5implcmenl différentes, IOÎt contraires. 7 d 45 de La My~, CI des chapitres 12 ct 11 de li 1 i . . .t,r EP'"
Mail les dire ax"Itraires, C'ClI conb .i l'hé.bie de Marcion du Pont et de Mani d:4quilh (Iorne l , p tOC- lOS) : l'un ntvie..t pMeIu dpm, ni lc_pkdeCil- " ~a
k Pu .., qui ... ÔM:r11 deUI principes opp;-I.'. Si iCI ... ()'.cnin (Pobrir) IOtIl d iverses

102 103
38. Mais voici encore un trait à leur décoche-f.
- - ,
1
honneur et cc ml!me pouvoir de produire? L'Esprit pourrait ai nsi,
Si c'est du Père que le Fils reçoit tous ses attributs, JI en recevra
à son tour, jouir de la gloire de faire proc cr et exister une autre
aussi la capacité de causer'1a procession de JlEsprit. Dès lors, n'y a- hypostase de même nature.
t - il pas de la partialité à dire que le Fils cause la procession de
O r le Fils devrait, ne serait- ce que parce qu'II est l'Image du Père,
l'Esprit, tandis que l'Esprit se trouve privé des mêmes prérogatives,
Son mod~le233, conserver la similitude au Père en déployant les
quoiqu'il soit Son égal en honneur, issu de la même ct un ique mêmes énergies.
Essence dans l'égalité de rang et d'honneur ?
4 l. Voici encore une conséquence que, malgré son absurdité, je
39. Le Père est cause, le Fils aussi est cause. Dans ces ronditions, ne tairai point.
lequel des deux le sera de façon plus éminente? Nous en fa isons O n peut di re que le Père, le Géniteur, ~t plus grand que le Fils
juges ces maîtres en audaces jamais vues : engcndré234 , non cerles par nature, pu~ue la Trinité est
- s'ils disent que c'est le Père, comment l'honneur qu'ils ,
consubsta ntielle, mais par le fait d'être cause., Ee mystère, la parole
fabriquent au Fils n'apparaîtra-t- il pas comme quelque chose du Maître nous l'enseigne, ct le choeur de nos Pères, qui l'a reçu de
d'adventice, de bâtard et d'injurieux à l'égard du Père et du Fils, Lui, y fait largement écho. En rcvaJV.=he, nune part les oracles divins
d'autant que le Père a déjà l'autorité suprême et la part éminente? de l'Ecriture ne font entendre que le Fils serait plus grand que
- s'ils répondent «le Fils», leur audace est plus grave encd,e ! l' Esprit par la ca usalité ; et aucune intelligence orthodoxe ne "a
Dans ce cas, leur impiété ne se contente pas de diviser la cause jamais pensé jusqu'à présent. Or, en attribuant la causalité au Fils,
paternelle et d'en attribuer une partie au Fils, mais va jusqu'à priver /
leur langue hostile à Dicu ne le rend pas simplement plus grand
le Père de sa part éminente et lui substitue le Fils comme cause de que l'Esprit ; elle le fai t aussi plus proche du Pèr~ que l'Esprit ne __
l'Esprit23 '. l'est

40. Q ue réponds- tu? 42. Puis, si le Fils est cause de l'Esprit, ne grcffe- t- il pas une
- Le Fils, sortant du Père par g~ né ration, a r~u de Lu i la seconde cause sur le principe sur- prlncipiel et surnaturel de la
_ caJ?SlCité de produire un autre être de même nature 23.. Trinité? Et cette seconde callse, elle- même6Ïlsée, parait inventée
- • - S'il en est ainsi, pourquoi le Fils, produisant l'Espnt connaturel, pour outrager non seulement le Principe premier, mais Celui- là
ne Lui a- t- Il pas communiqué. comme Il l'avait reçu, ce même 1 même qu'eUe est censée honore.! En effet, une qualité qui
n'apporte rien au Fils ni à personne d':autre, et qu'aucune recherche
ne saurait faire tourner à Son avantage ni à Cf"!ui d'un autre,
231. Il fa ut lier ce cha pitre a u suivant q ui a pporte la repense des Latins à ce n'apparaît- elle pas comme un outrage il Son éga~.2.la, de façon
dile mme. Thomas d'Aquin dira q ue si le Fils rect:Vail du Père u ne autre «Vertu
'pirative lO que celle du Père, alo rs Ill'Esprit procéderait davantage du Père que du
d'autant plus vexante qu'on la couvre du nom d'ho ,. ? L'Esprit
l'i ls. Mais la vertu spirative est numé riquement (numuo) une .c t la mêm~ chez. le tenant du Père, de toute éternité, Sa procession sans défaut, , queUe
Père ct le Fils, e t ain.sj l'Esprit procb1e éga lement des deux, qUOIque parfOIS ~n dlsc
qu 'il procède pri ncipalement ou proprement du Père, parce que le ~ Is tient du
Père celte vert u .. (Somme 'Thlologiqtie, l, q.36, a.3, ad 2) ; ..... Ie Fils he nt du Père 233. Liu ... Par imitat""'" du Plie_ : p'w lblloQ PIIItœ A' Vi j ''" "UiIILL
le rait que l'Esprit prc:x:tde de Lui, le Fils..... (ibid. r).
234. Jn 14, 28 : .Le Père CIl pli. pnd que moi-. Ce pm'r ~ ttI: vtilV
232. Et donc a ucun n'est cause phn é minente, le Fils est l'égal du Père da ns par ks ariens pour prouver la IUpéaioritt d\ Llex du P~. Pout a Pb: de
cette causalité. D 'où la rtponse de saint Photios : si le Fils est cause ega~ment 1 l'E glise, cette phrue ,'applique .oil Il rlncamation -le Père CIl ~us.,.and que le
puis&.ante, pou"luoi ne oommu niqoe- t- il pas à l'Espri t I<a proccssion acllve, la Quise dans ton Incamalion- .oil Il la Filiation -le Pà'c esI plus . . ..cI que le AlI
capacité de raire proc6der, comme jlla leçoit ? en tant que cause, non par (F rhCX.

104 105
1
autre mode de provenance, quelle autre essentifteatlon pourrait bien Remarquons- Je : la mythologie des Anciens 5e p1einit •
lui fournir la ca1lsalité fabriquée par nos hérétiques 1 imagioer, de façon fantaisiste, dans le règne animaI, soumis à la
, génération et à la corruption., des ~es mi - homJl\CS, mi-chevaux.,
43. Leur dogme ne va- t- il pas scinder l'Esprit en deux 111 sera, les centaures i mais, ici, cetle théomachic ne frmit pas d'u ..cnter,
pour une part, produit par le Père, Cause Première ct plus tout - à-fait sérieusemen~ dans les choses I!temelles et inalt_tes.
Véritable -car le Père est sans cause ; et pour une autre part, Il Je prodige non moins monstrueux d'une cause coupée en deux: ou
viendra de la Cause Seconde et cauw -car le Fils n'cst pas sans faite d'un amalgame de la Cause et du Causé. Dans un cas comme
cauSC'. dans l'autre. clle sera nécessairement imparfaite: car, encore que
Ains~ la nouvelle hérésie ne sc contente pas de proclamer, les deux solutions se contredisent l'une l'autre - telles sont ies
comme une tragédie philosophique, l'éloignement et l'alté(ité de moissons des semeurs d'imp~té - elles versent nbnmoins dans la
l'Esprit quant au rang, à la relation et à la causalité; clle ose abolir même odieuse imperrection.
la Trinité, objet de notre adorahon, et y substitue une Tétrade. Pour
être encore plus précis., eUe s'ingénie avec une espèce de recherche 45. En outre, si l'Esprit est un; s'il est souverainellilent et
à violenter tous les aspects du mystère de la Trinité plus-que- surnaturellcmcnt un ; de même que le P~re ct le Fils sont chacun,
bonne qui a créé l'Univers. absolument ct supra.-rationnellement, un ; ~'aura-t-on pas raison
d'sttaquer cette dualité de Cl"''''' comme à la fois illégitime et
impensable (adunalon)2J7 1
44. Assurément. si le Fils est cause de l'Esprit et le Père cause de
l'un ct l'autre, il y aura. dans la Trinité parfaite et source de 46. Ces raisonnements, ct autres similaires, YOUS invitent •
perfection. une cause qu~ d'un côté, n'aura point ~t à la secouer votre torpeur, pour prendre conscience de vos héfhir s : il •
perfection de la Cause Première et par excellence23 et. d'un n'est jamais lrop tard pour bicn faire.
autre cOté, se révélera imparfaite comme étant une moitié de cause Quittant les erreurs de ccttc superstltton aux multiples MOU
ll6 vous suivrC7 donc le dogme de l'Eglise catholique '" apostolique et,
ou une synthèse composée du parfait ct de l'imparfait ,
initiés à la pureté de la vraie piété, vous apprendr~ croin: de
...--- toute votre âme cl d'un esprit inébranlable. cc qu'Elle enseipe sur
lls. Dans la mesure rr.bne o(J la cause de "Elprit se distingue de la Cause chacune des Personnes de la Trinité consubslantieUe et t..... rdIiq....
Parfaite et ab5ohunel'lt Premiàe, qui est le Père, dans la mesure oü eUe n'C5t pas
le Pm:, elle n'cst pal partaite.
237. Ce dei ehaptltl 3 Il .... : .. ,... de
236 Dcw: hypolhkes : ou bten k: Fils, étanl une p8n;e de la C.USC pnnciptelle,
le Pète, ptoc:Iuit l'Esprit ; alors la phrue .. 1"I:J;prit ptoc:tde du Pète el . du File-
raiJonnemcl'll rUutne QCUI

l'imr< nblitl, pour l'Un, de 'mUt" du dcUL VOICi COi.I....ill


exprime: crUe KI6c ... L'unill est ca ... d~IdLillil~. la d_lf, de daIJ
"':2 ttJde
. Df \il
n'Implique qu'une seule caU$C de I"&pril, mais cette cause est une pothon de ta vient que k: Fils ct l'Esprit Saint, en tant, d'une put. qu". ,iefinmt du pftto 101ft, 001
Ca""", Pn:mièn: qui est donc ooupb: en dew: i ou bten le Fils C3~ par le Père enlre eu:. et avec k: Pm, la mltne nalure ; en fanl, d'aulR part. qur_ anl 1 nt.
, 'unit Il Lui pour produire l'Elpnt, mais eclte nouvelle Cluse esl falle de ~ Cause ils diffèrent entre CUI et d'ava:: k: nre vion INn 1'1)'5"= SU 7 " .... non • '* N
Pmnil:re et Parf'lte, qui est k: P!re, et d'une Cause s.r n "W1de, k: Fils, IUI- ml:me MluR; car il n'était pu pu ib6c que m .. qui 1OftI1cI..e.a .... 1ftIIIUfC f
ca_ par la Prem~n: La cause de r&prit est .Ion UM:~, ~+ "~ en ,ru.. , agai aulta par nature. Si donc rf"P'il p'<A~cnt ae • de rUa. c'CIII-II , '\Co . .
P7

ilMabk. selon Mint PhoIiœ, en ce qu'elk: r.il povdie. la Tnnlli ....pherli dMAe Pète seul, JI sel1l un CI Kt:otique'" .r Î rb l'il ri .. da tn .. c" '+
t

el perfectton . .. La Pei"lOflne du RIIi. dll NK::oJa' de Méthone, aUI1l q~ue ~ dire du Pèle et du Fil&, illCft aIoft MIlft' que kIi-.' Ir. Q gr f:t -ua F 1: ..
de lIKlftIlr\IeUX . la c:auee et k: c:aust ,'appliquenl Il elk: ; touldOd, elk: n est ru IOUt pftto el en portie du Fils. En cffel, pi r« aUWC" le Nlit el .Jhe le FiII. .....
en~ cal*, ~i tout enlJbe c;a'lsh, mais oompck de ces deuz choIa, qu'eUe rW*' i.emC!fI1 que rFspril bludu Pbe el du AIs $1 'FE nuiU"st Cc . . . .
p: 77' te rune el "autn: Impatfallc:me:al- (Chapitre 20, Migne PO 102, col 322, n<*: aNunk... (cilt ........... IC!. PG 10'l, col 321 322).
t

68)

106

Cesl- il-dire: ces personnes. unies. d'une part, dans la société


indivisiblt ct ineffable de leur nature commune, gardent d'autre absu rdités congénères., que je passe ict- quel est ce principe: d'où tu
part. scion l'hypostase, sans le faire passer de l'une à l'autre, le te presses de lirer toute cette fabic impie 1 Dès ccl instan~40, en
caractère propre de leurs idiomes. Cesl cc qui tes distingue ct les
1 effct, cc n'est pas seulement ~ Fils qui va sc changer en projeteu.
em~he absolument de se conrondre. Point ca pi tal Il;>e même que de l'Esprit, mais l'Esprit même sc scinde et sc panage, pour
l'union scion la nature ne souffre aucune séparation ou division., de subvenir à la fois à la naissance du Fils et à Sa propre pro;cction.
même, les caractéristiques de chacune des Trois hypostases ne sc Mais jc préfère tairc les autres conséquences absurdes de ces
m~lent ni ne fusionnent en aucu ne manière. prémisses, parcc que cela vaut mieux, et qu'il cst très facile de k::s
Le Fils naît du Père, mais subsiste en ganta nt à jama is, sans voir, ml:me si je ne les fo rmule pas, pour peu qu'on y pane un
altération, comme son bicn propre, la dignité de la filiation ; de regard ptcUX ct intclligent On ne saurait donc, sans monstruositt,
~me le Tout Saint Esprit. lui auss~ procède du Père, mais subsiste prétendre que le Père projette l'Esprit en vcnu de la Nature, ct nor.
e n conservant intact, comme son bien propre, Je caractère du de Son hyposlase propre.
Proc:Mant Si, cn revanchc, l'on confesse la doctrine sacrée, selon laquelle le
Et dans l'exacte mesure oÎl I'Esprit, qui provient du Père incausé, Père projette l' Esprit en tant qu'II est le Père. et que l'on s'8itm,,1c
n'opt:re pas la naissance ni la procession d'une autre personne ai nsi avec les hommes pieux; alors le Fils, dans la IIkSure où la
divine, ni n'ajoute aucune modifICation nouvelle à . Sa propre théologie le déclare FUS, n'aitérera pas Sa dignité pro;xe, la
238
proccss io n ; le Fils. lui aussi, qui naît ~u Père, mcau~, ne FIU AUTÉ, à cause de la projection de rEsprit ; Il ne .'attribuera
saurait produire. ni par génération, comme Il est évIdent.. ni no~ pas, en en privant le P~re, la CAUSE de la projection, pas plus qu'il
plus par procession, aucune personne divine consubstan lJelle~ ni ne s'attribue, en cc qui le concerne, la CAUSE de la n.jssanœ
ad ultérer le privil~e de la fil ialité par l'ajout d'une autre relation, impassible ct sans flux. Car ces deux ctlll'5 :s n'appartiennent CD
quelle qu'clic soit . aucune raçon à la nature, selon laquelle la Communion des
Personnes est gloriftée ; non, elles sont au contraire des Nlio...: l,
47. Voici encore un argument i si tu passes outrc, je crois quc des proprit tés hypostatiques, qui nous font connaitrc, selon _ .
j'aurai raison de t'accuser d'aveuglement volonta ire. théologie, la distinction dans la Trini~t.
Si c'est en vertu de la nature que le Père projette d'Esprit, et si
la Trinité est de la mêm~ et unique naturt; alors - sans compter les
- ....... 2~. Cesl-A-dire : ~ qu'on.amet que
Somme 1,q,36,a.", '1,"1. a.S,
te Pàc P" j:llt rF...... NtWc:.

2.l8 . Ce: memU'lll;: "- phrase est IrèI Important O n ne peul rien aJOUler
, - \.oc: • 1 nié ôter.
au Qlradère absolu des idiomes.. Le fwoque aJOule au Fil, une: pa r1 IeU anl qUI
n'es;t pas la filia lion.

239. Le: fi l. n'esl pas cause et ca U~, pas plus qu'II n'esl fi ls et P ~re A la f<>:is,
• (l'"'f. .... __ .. ,/I·...;...iques.ftU" III ProU SSJOf! dJJ Sauu
souli,na-a sainl Mart: d Ephbe ..... '""f'""' ... ...,....,6...• 0 1 2 Roma 19n
19 Docwnmu mmifs (lM Cortciltt dL FIonnce, voI. 1 , asc.., "
(.~' qUlt~lte
F
17): p. 80- 81. Voi r tple1ToCli110tJ1le cha pitre 18 (op. cil: p. 19-80).
du call1Clb-c ablolu des pt Of.....xtés hypOItahques, comme,le lall de ca~r ou d ~Ire
uR En râ ml dans sa Cœfes PM -foe. Mart: « nI : . Elre pnncpe est un
:ri~1 peno::nel: et qui dislingue les persot1l1C$ enllT elles_ (PO 1~IS :
Docu:: 1 "rrliJJifSim COttCwdLF"IotMcr. vol . 10, raie. 2,chap, vrn ; t IOn .
lA t.w.ub. dM ~. 0"9. t986, p. t 7).

1(11
• ..
,

IV , pente ordmaire. Ayant calomn~ le FUs et Verbe de Dieu Lut-


m~mc. en "accusant de sc contredire, ellc obéit à sa logique: propre
Texte de Paul: «L'Espril de Son Filslt q~nd cll~ tache de Lui opposer Son vrai serviteur et di5ciple ct
La communication d u Saint Esprit et la procession éte rnelle qu clic chicane pour prouver qu'il en remontre au Maitre.

49. Mais où Paul a-t-il jamais dit que l'EspritprocMaÜ du Fils ?


A Objection tirée de saint Paul et réfutation dialectique. Paul dit bicn qu'II u t l'Espnl du. Fils - car Il ne Lui est éuanger
en ricn, loin de moi la pensée contraire !- et l'Eglise de Dieu sait
4&. Soit Mais ccrtains2<42 assurent que nos hérétiques tiennent ct confcsse avec lui cetlc vérité. En revanche, sa langue aux accents
aussÎ ce raisonnement: divins n'a jamais déclaré que l'Esprit prochlail du Fils ; que dis- je ?
«N'aUez- vous pas faire le procès de l'Apôtre Paul, héraut de aucun des hommes pieux n'a écrit dans cc sens24S -bien éloignâ
l'Eglise et docteur de l'univers 1 Cet homme digne des Cieux a fait d'une imputation si calomrucusc, ils n'auraient pas même suppoilé
entendre cette parole d'une céleste grandeur : 'Dieu a envoyé dans de J'entendre.
24lo
nos coeurs l'Esprit de Son Fils, qui crie: Abba, Père . Si donc
Paul, norme de l'orthodoxie. dit que l'Esprit procède du Père, ceux 50. Paul, qUI, dans l'élan sacré de sa course apostolique, a tlrOtIV<!
qui rejettent cette doctrine ne condamnent-ils pas aussi ce divin l'Univers moins vasto que son zèle è propager l'Evangi~46', Paul,
initiateur aux mystères d'en-haut 1.,. donc, a dit: _L'Esprit de Son Fils». Pourquoi ne dis- tu pas UHiHik!
Qui donc condamne, de façon péremptoire, l'Apôtre Paul, lui? Au lieu de le suivre, tu altères ct tu pervenis sa prédicaùon.
contemplateur de l'ineffable 1 N'est-ce pas celui qui s'efforce de le tu la mets sens dessus dessous! El le plus ~nible, c'est que tu
dresser contre Son Maître, plutôt que l'homme pieux qui chante et attribues au Maitre le blasphème ct la subKision dont tu es
célèbre son accord parfait avec le Docteur de touS 1 En effet. si le l'inventeur.
Maître en\eÎgne dans Sa rnj1tag.5!2le la procession. de J'Esprit h~rs
du Père et que l'hérésié prétcM que Paul d~gmatlse la procession 51. Paul a dit: «L'Esprit du FiJs-. Eh ! bien. ila pallie d'or.... cc
t! Fi/iD, je demande: qui accuse Paul 1 EVidemment 1autc~r de une sagesse divine. Mais toi, pourquoi falsifies - tu sa formule ? Cc
cette thèse que Paul ose contredire le Maître, par une téménté au qu'il a vraiment dit. lu r\c le dis pas; ct tu 85 rimpuckD(C de
plus haut point condamnable. Vois-tu comment tu rends au docteur prêcher, comme venant de lu~ ce qu'il n'a mêmc pas pcnst 1
244 «L'Esprit de Son Fils.,. : il ne pouvait absolument pas dire lliie IlL
de l'univers l'honneur qui sied aux docteurs ? Au lieu
d'inspirer des sentiments de piété et de vénération à l'égard de. ce Car l'Esprit est conna.urel ct consubstantiel au FU. et Il • aae.e
guide de la fo~ tu le calomnies en lui imputant une. opl~lOn gloire, honneur et souveraineté. Qui dit : .L'Esprit cie Son "..
blAmable. Aù reste, il n'est ici rien de nouveau: l'héréste: SUit sa enseigne admirablement leur tdenlité parfaite de nature. Mais 1 ne

242. LeI Înfoill2arcur. de ..inl Photo, ... obablemcnr, comme on 1'. vu dans
245. Ccsl-lI-dire • aucun dCI CDftII'II [nlalcurt de hui ne r. ifl p rr! <' s'
Sainl Photo.e rtrète ici, pa1iII x.' ftO'M, l '- b ' Jirtic.-.' po r. 'he de ~
l'lnlroductton, des Romains d·ltalie. à laquelle ici; barblra Franb,qui . . ie .... dftruit "'lICDUp.~ 'Ii l' r.r - ..
cul!urdl -souwcnont- noutcleChartDMandenPiOt" ' n'.ul ' LI,. ,
243. GaJa&cs. 4, 6. Sainl 'boCo appoorondir M:i .. rffu&8~ion qu'U ....il ~
fai': "'lA , . . . . f4hOf"C"li" 4'Aqui"r, de l·inrc.... tlllllOn f...ncque de. ce
.• ", .u__ '
- - iU'''C) A
.. pour les diwu J .4.'.1 ,-lrilliqUei de œtlc Je
+ '1_' 'IOn
. B
CI_ ; ~ cIanI '- oonbO\UIE filioquillc, l noire noie compTL~&alre .

;u.o. cr. Nol tO,4t .


III
110
- ------
-,,~. < •
~C~! .. . -• .

dit ncn sur la cause de la procession. II reconnaît que leur ~ nce appelé «Esprit ~u Fils,. , ne Le dis-tu pas cause et producteur du
est une, mais 11 ne confesse pas pour autant que le F ils prodlnt da ns Fils '/ PourquOi le transférer au rang de produit ct de causé '] Si
l'unit~ de la nature, l'h)'lX.hla'iC du Saint Esprit ; il ne sous -
c'cst la rcssc ~blancc des ex pressions qui te pousse au blasphème,
entend24' pas l'id&: d'une cause . tu dcvals dlrc que l'Esprit projette le Fils249 : ta doctrine
quoique.aussi hérétique que la première, s'appuyait du moins sur u~
52. Eh quoi '/ Les théologiens n'enseignent-ils pas unanimement t1lO&:lc Juste: clic y aurait gagné un semblant d'excuse. Mais dans
que le Père est le Pè re du Fils ? Est-ce une raison pour que tu ton hl:résic, l'absurde s'attaque à Dicu2S0 , sans qu'on sache qui
renverses aussi Sa génération ? l'emporte, de la sottise Ou du blasphèfTIC.
Mais si le Père est bic n dit Phc du Fils, non parce que le Fils
nait de Lui, mais parce qu'II Lui est consubstantiel - ou m~ m c , si 53. L'Eglise a pour doctrine san&: que le Fils est Fils du Père et
l'on 'p:réfère, admettons que ce soit parce que le Fils naît du le Pè re, Pè re du Fils, car ce sont deux consubstantiels. Cependant.
Pèr~48- pourquoi, alo rs. quand tu vois l'Esprit exprcsstmcnt la thoologie enseigne aussi que le Fils naît du Père, ct non l'im'erse,
malgré l'exprc.~ ion de 4I Père du Fils•. L'KIée d'une nalssancc du
Père, en effet, sera it blasphé matoire. •
24'. Un manuscrit por1e .-il n'uj"';me pas- .
De même pour l'Esprit Quand, d'une voix sacrée, nous k:
déclarons Espnt du Phc ct du Fils, nous confessons aussitÔt, sans
248 Le paS'8le pc :e une doubk qUC$tion, de lute e l dlnlerprtl8lion.
A uUmleme n t, sain t Phot" écril : «Si le Père (:5t bien dit Père du Fils, non qu'II
n8d:se, mais para: que consublotantlcl -Ji; l'on veut aussi parce qu·1l naît ; pourquoi , de son rrere .. : da ns les deux cas., le pc SI' ''if a le rr.thOC .... d'une 00-
alors .•.•. Le ManU5Cril de CoIo&ne a compris : «Si k: Père est bie n dit Père du fils, appa r1e naoce na lurelle:, mais dans un cas. elle a pour caUle imlftb1i11e la
non qu'II naisse (d u fia] , mais parce qu"ll I:$t OOI"Isuœtanllcl -ou si ro n veut para: ~ral K>n, dans l'''ulre 1'3KTndancc tdcnllqUC:. Donc il faut diatinper enlre le s •
qu'II " m gmdrl ... Les rnc:>tI nais" ct n.aIt sonl la mtme rorme ve rbale en lrec d u gbulif (de, IOn ..) et la cmuC' de ce KM .
~'al). Mi&ne t""dult Quod SI POUT ~1I\lr FWi. Mt! quia ~tw, ud (/Ilia Ai,w, Pèr~ du Fill, lilniflC pc oyl"cmcnt k: Fi. cac au Pbc p-r nalure. Or c·est
Con..JlJbtanMu, ut, \/'Cl .si vis. et quia gaunu Juil (Fîbut), quomodo .. • S i le p~ est " anemcnl k: mt me sens qu'al'uVl' sion -Espril du FI.... : le FI.. et rEaprii &OftI
dit Père d u Fils, oon q u'II soit nl (le Père ~), mais parce qu'II est oonsublotantlcl,
ou si tu ..'eux, a uqi p.aroe qu'II at f)t.(k ~...-cOmme k: manuscrit de Cologne,
rUn A l' Autre par Mture, IOnl OONubltantd&. Ma.,
dans ce ca&, ..
(X)(\$ubsta nliahtt n'a pas pour cause une pel'" Ûon de l'Un han de rAutre m,·s
Milne a cru que le ~m)ef- ~aJ. s'appliquait a u Père, q ui ne naî t évidemment , •
une ascendance commune, c:ommel&lnl Photiœ"" rupliqucr aud\llplre 51.'a-

pM du Fils, ce qu i faIt q~ la premKre par1 1c de la phrase est une repru.e du ava nt de donner celle uphcaÜon il rtrule la lhbc de r."
aire p..- rabwtdc.
radon nc.ment immb ha te ment pdddant ; mali' la mtmes trnd ucle un: de l'édition /)QJu 10111 wu plus ldclv, en dTet, Iftdiqui: .... le -ai ron VINt_, on peut
M'gRC ont bicn vu que le second ~gblMltU ne pouvail l'a ppliqucr au Père, puiique évidemment prendre l'up.. fion .Pm du Fi.. au .... de .............n' 5n _.
celle fœ-Li on a Uirme la nUlllaoce! Nous pensons que ICI de ux riMe'OI se la naisunoe du Fill han du Pm. Cone! tc. mbTtC oeil • r.= ....
diI 't' '1
rapportent au fils , Voici pourquoi. Pilota, mais qu't:n d uile-t-il ?

B Le meilleur 5t:ns semble k: suivant Ce n'est pas la naissance, dil saint Pholiol, 249: Les Latins YeUknl que l'. '1-' '"Wt
Frprit., rlb BOil r6qt.aHd Il de
qui fait qu'on dit 'Père du Fils'. Saint Pho tios veut dire qu'il faut distinguer ici le: .Esprit proœdant du FiU». Ha;' il '1 • un .ut~ CM où rOll a r· '1_' ...... FiIr.
sou de la projlOlition d'a ... ec ce que les logicu:ns appellent .. la cause immédiate .. c'est .Père du Fi..... Or celle ...... • ion ne: ti.pifllC' .... FiII . . . ' uTf Ir Nt.
de ce ~ns . (~but du chapitre), donc die lÏanifllC' bicn . Pis. G"d • Ulflr,. AM ka ..
A slTUlcmtnl pœUr-, le 5Cns, le conlenu rte! qu'on peut dtduire de l'expressio n CI Il1t.mm.altcal.Œ, ~ F ...nb 4C'J.atc:nt cWduire de F' ) C : F i iI''' RIt • fi il'
.. Père du fils .. , C'Qt une oo- appar1t:nanoe naturelle, disons kur con'ubstanhalitt -
le Fils est con,ubstantiel au Père- CI rien d'autre. Cer1e1, le Fils est COft$ublotantid """""'" le Fou.
au Père, pAn::c qu'II nait du Pèn:. Mais celle nalsance est la ca"'" de: la 2.SO To aIoa:"" dwUI
rAd. Un" ~ ....... ri);! p" 5 Il:.
consubt.tanhahtt uprirr.éc: par le .. dcIo de .Ptre du Fils.. , eUe 1:$1 impliquée mais G/osontheoltJ,d _ knon .... Ih! ....: F,"d!s · M'K'fItiI"±i pco-*
non upnmtc par cette rorm;J1e. moc sur 1oJos).
Pour prC:ild~ un cxmpk humain. on dit .il est fils de son ptrc_ t:t .il I:$t rrtre

112

aucune ambiguité, Sa consubstantialité avec l'Un et l'Autre. Nous ~nsu~tantjclle dl! la lumihe, Lui k: Fils du P~re1c. ~
n'ignorons pas. touterois, qu'li est consubstantiel au Père parl:e qu'l1 Juste, li~allait
prendre cette corde tr~ par ta sagcsse:·~
00gmes
proctde du Père; consubstantiel au Fils, non qu'II en procède -loin ct t?" discours, ct je ne dis pas te la passer autour du cou., ma's du
de moi cette pensée: le Fils non plus n'est pas oonsubStanticl à m~,"s. se mettre à supplier et à réfléchir ~ une solution pour '
firur étranglé25S ! ne pas
l'Esprit par le fait d'en naître !- mais parce que le FOs et l'E.spnt
soneot l'un comme l'autre, à ~g égal et avant tous les sicXles, de
la Cause une et indivisible.. S6. Le d.vin, Paul, dont la parole élarlÎt l'Evangile et rapprocha
les bornes de 1Unrvcrs, a dit: _DlCU a envoyé l'Esprit de Son rd$.
54. L'Esprit de Son Fils. s. tu .parles comme lui, nous ne te reprocherons rien. Mais si ~
TAche, 0 toi quel que tu sois ! de comprendre cette parole du ~ogmauscs cc qu'il n'a pas dit en prétendant qu'il ra dit, nous
héraut de la Vérité et ne va pas faire de ces mots salutaires et t accuserons d'ajouter l'imposture à l'impiété.
pleins de sagesse divine, les ingrédients d'un poison mortel! Reviens Cet h?mmfe céleste a dit : «L'Esprit de Son FtIs». Mais toi.
à toi: chose ici très facile, qui n'exige pas un esprit d'une comme SI tu usses monté plus haut que le troisième ciel et: que tu
pénétration exceptionnelle, ni une intelligence assez déliée pour eusses entendu de tes propres oreilJcs des paroles plus ineffables
encore que celles qu'il • lui fut donné d'ouïr1 tu comme .......
'_ _ par 18iCr
sonder les myst~rcs les plus profonds.
sa fiormu 1e, comme Imparfaite, ct tu l'Otes de ta foi " .
de corriger sa doctrine incomplète au lieu de te PUIS, ~d·.
La formule «L'Esprit dt Son Fils» et la parole qui nous initie au
Myst~re : «L'Esprit qui procède du Père» n'ont pas le même sens, L'Es . de ~'"
ho'

• Ilkr. ltC.
« . pnt J-"-'n Fils», tu dogmatisdi la procession de l'Esprit hors
1 es deux expressions contiennent la préposition dt ; es~rons
qu'une préposition ne te mette pas à l'article de la mort l! Il
arrive fréquemment que des sentences formellement semblables
du Fils. Quelle audace sans borne! Et toi, l'auteur de cene m'
scène et de ces imputations horribles, tu oses en présenter la
cO~r:'e t~n av~t ~t ton maitre à penser! Tu révèles ainsi r. sprit
'#:.::
recouvrent des significations différentes. J'en dresserais
qUI t habile ct t exCite, pour cracher un blasphème si virulenl
facilement une longue mais j'avoue que ton esprit rétif
décourage mes efforts. •

55. Voici un exemple d'une conséquence où tu pourrais arriver -


B. Les charismes, dons du Sai .. Esprit
ou plutOt, dans laquelle tu tomberas inéluctablement, victime de tes
prtnctpes, r-
fui~ue le Fils est non ~ulement appelé, e~ théologi~1 «rc~et d~ 57, yeux- tu d'autres citations des textes sacrés, qui te ~ilkWlbCü'
Pèr.,25 • et _Lumière (.ssue) d. (la) Lum.ère., maIS qu Il dit Ia sottise cl l'absurdité de cct argument tordu 7
Lui- même: .Je suis la lumière du monde», et qu'Il est la lumière

254. Ou, scion k: manUlCliI qu'on choÎIil: .EI . ....;&'.....


251. Litl. Que la similitude des cas grammatÎC8UJ: ne rende pu ton cas oonsu~lanliclk: à la lum~re, k: fib au Pàe...•
dc!,upl-rt 1
,_ pl255 ~~me: aillc:un, sainl Phot-=- tait ka CO' fqu Li. . . . . . . . . ai Li Ca ..
252. Voir AmphJochuJ 21 (TcubroC',vol.", p.67-77), où 1'00 IrouYC: une Ie:lk: "'"' us "o;;~hqUCI k: fi" ..... du morodt: cl ...... u' Inri cl av 777 '1 • 7 ?
hslC. que: k: Plre. On compiChd .ie;" ICI .......... ,,'P t œ ..;. . . lIT
n

r:8150fU9(;,."CnlJde:sesad'.c' ··;la,dlOulClalhtvkV' -ri" ':,17' 7"


2.53. Htb. 1,l. Puis Jn 8,12. gl7lmmahcak:.

115
114
Le Tout Saint Esprit est appelé dans l'Ecriture Sainte: «Esprit
d'humilttt .. , selon le cantiq ue ~ trOts adolescents rafraîchis dans
de Sagesse256,., «Esprit d'inteUigcOCCot, «Esprit de connaissance.,
le feu deven u roste : «Mais nour serons accueillis avec une âme
«Esprit d'amour25 7,., _Esprit de tempérance., «Esprit d'adoption
bnsée et un Esprtl d'humllitt 263•. On l'appelle encore: «Esprit
fi1.ia1e •. Voici, en effet, ce que dit celui qui a inondé de la Lumihc
de jugement. et «de feu ardent., expressIOns qui signiftent la force
sans déchn tout cc que le soleil enserre et enveloppé. la terre entière
purificatrice ct expiatrice de J'Espnt IsaK: clame : .[...c Seigneur ks
des rayons de la Véritê: .Vous n'avez pas reçu un Esprit de
purifiera par l'EsP9' de jugement et l'Esprit de feu ardent 264 •. Et
servitude pour avoir peUT, mais J'Esprit d'Adoption Filiale2S8 •. Jtrémie, le plus compati.\Sa nt des Prophètes., Le nomme «Esprit de
Ailleurs: «Car 11 ne vous a pas donné un esprit de servitude, mais pltnitude. : «La voie de la ftlie de mon peuple n'est pas tournée
l'Esprit de sagesse, d'amour et de tcmpérance 2S9•. Mais que dis- vers le Saint, ni vers le pur Espnt de pltnitudc26S ., pour dire :
je? On l'appelle aussi Esprit de foi, de promesse, de force, de .. Elle n'a pas étt emphe de l'Esprn pur ct sainb.
révélation de conseil, de vigueur. de piété260 aussi, Cl de Pourquoi cet air pinet: quand Je parle ainsi? Veux - tu l'en
douceur:' .Si un homme vient à t*:her, vous les spirituels prendre à Dieu, en tJ&:rétant que l'Esprit Très Saint procède des
reprenez-le dans l'Esprit de douceur26 1., dit P~ul. celte . I~~guc charismes dont Il est le donateur et le dispensateur? V;a;-tu
de feu de l'Esprit On trouve allssi le nom : «Espnt de senslblllté_, soutenir que c'est d'eux qu'II tire son existence ct sa procession? SI
dans la Loi, qui dit: .Voici que j'ai appelé Beselecl par son nom; seulement ton amour dc l'impit:té ne revenait plus, par lA
je l'ai rempU de l'Esprit de sagcs.., de science. et de droite266, te soumer des sophiSmes qui ruinent ton salut!
sensibilité262•. Est-ce tout 1 Non, car il s'appel1e aussI _Espnt Car en effet, savon que le Fils reçoit, dans les Oracles de la
• Samte Ecriturc les noms de Verbe de Dieu, de Sagf3OC, de Force
et de Vérité:267, c'cst une évidence accessible à tous; mais
256. b. Il,2, pour cette appellation et les dew: suivantes. quiconquc a mtrité d'avoir la pensée du Christ268 sait de scicnœ
257. Pour ce titre ct le: suivant, voir 2lim. 1,7. aussi sClre que le Tout Saint Esprit n'est pa.~ simplement awcll:
Esprit du Fils, mais s'appelle aussi l'Esprit de tous a chanwik!S
258. Rom. S,IS.

259. 2 lim. 1,7. Les copistes des manusaits de la Mystagogœ ont peul-ltre 263. Dan. 3,39
~lanat cette citation et la ptb-,p;dente; le: texte. ~ de. 2 Tim. 1,7 ~f)C; ..Car
D ne rIO''' a pal don ~ un esprit de aainte, maIS I.&~I de rotee, ~ amour e t de 264 ls. 4,4.
temptranoe.-. Il ne fa ut pal oublier que s.aint Phollcc o te de mtmotre.
26S. J&-. 4,11 - 12. Saint PhoIioI: cik ~fI LI vu .0... des Sa i tanle, .7' 7 on
260. Foi ' 2 Cor. 4,13 ; promcs.se • Eph . t ,13 i force : 2lim. 1,7 ; ~lation 1 paol découper oc pp, ± F aulicoW::l1t ! .. t.... VOIt: de la rllle de IlKAl peuple ft'. . .
Eph. 1,17 i conseil, VÎaueur, ~tl et douceur : Is. Il,2. lOU. nb::: ven le: pur ni ven le: Ylnl L'Esprit cie ,Msàlude .......d,.. 1 .....

261. Gal. 6,1. 266 li Ya de mauvai-=s penafx:a '~ pldae el cie su,,".,', E' .: \* de . ' "
Les premM!:I'U cnppt 1 oc qui ~~"b • CDi/Ilij ; e l la loi di .... ; ..
262. & . 31, 2-3. Nous traduisons 4isthuis par sen$ibi~itl: ~ Phil 1:9 Autres: l(uiO\dcs 1001 un ?Be sul diriJl, qui "iTotle oonCew : lia «*wise de Dieu et_
trad uctionl : intclliacncc:, discernement, sens, perception , Inlulhon, subllllté Chez lloiancnt d'.ulIInl phil dan... c" .aI EtlI~1 de lM ,.. • .. F ,
lei Grea, facultl de disoernement C$tM:~iqUC et m~l ; chez ~ Pila, de l'éaarent davanta....
di1cernemcnt Ipirituel : senl spirituel, \cs CInq scns de 1~mc . Ce~lnl texles. :
Septante ont , au lieu de ce terme : ...Je l'ai rempli de 1Espnt ~lYlnde uat , 267. Jean l , let surv., 14,6.1 C(W" 1,24-)1
, I.~.J..". _._J .. __ epislb es) • . Pour IllabllfS~men' du
d'Intelhacncc: el de laCnœ l'"'"'f'''_ - . . . . . . . . ~
texte arec. de l'Ancien Teslarr.(!i,I, la tradilion Iiturxique -c'lCIt-l-due la ....... ~ 268. 1 COi'". 2,16
utilishs danlles orrlOU- ut Uf)C $OUra: ancienne, importante et trop nqh&ée.

116 111
/

qu'II a le pouvoir de distribue~, prends .ces exemples parce qu'il t'est impos1;iblc, partant de ces

58. De sorte que ton principe te conduit, ou, pour mieux dire, te
-- express~ons. de tricher sur le sens et de préteodre, quelque désir que
tu en ales, que ces termes désignent le Fii/.
réduit d'admettre que l'Espri~ s'n procèdf. d~, Fils parce qu'on
L'appelle .Esprit, du Fils., procède aussI de 1IntellIgence ct des ~9., Si )'on estime que, dans JOus ces péL'5élges, le lerUk! d'esprit
autres charismes qu'II réparti~ ainsi que des mimons de forces et doit s entendre, non du Tout saint et consubstantiel Esprit du Père
d'énergies que Dieu a pour attributs. En effet, nous reconnaissons et du Fils, mais. des charismes'qui émanent de cet Esprit et auxquels
et célébrons dans l'Esprit Tout Saint, leur source ct leur on donne aussI Je nom d'esprit parce qu'Ils sont Hés à Lui et qu'"
dis~nsateur. Dis donc qu'Il en ~rocède, et surtout,.dC la, foi, de la les distribue, encore qu'il y aurait beaucoup à redire il "' genre
révélation, de la promesse, du Jugemen~ et de 1mtellIgence, Je d,expl'lcatlon
, 270,ad mettons- la pour l'instant En effet, rnéme en
faisant cette concession, nous réfutons sans peine leur inlerpré1ation
d'hommes ivres271 ,
269, Dans les chapitres 57 à 60, saint Photios discute les arguments de ses Les charismes, disons- now,' sont rapportés à .1'esprit-, et leur
a~rsaires de façon tfÙ précise, En effet, saint Photios, mis au ,courant dc l'usage nouvelle théorie les oblige à prêcher que .l'esprit- provient de ce
-ou de l'abus- que faisaient les FrankJ du tc:x1e de Paul, avait, dans I~ ~'~ à à quoi la préposition «de,. le relie, Donc, ils ne peuvent plus dire
Aquilk, 6crit ces mo ts : ~l..cur intel p.élation va donner lieu ~ une multlph~l~on
que «l'esprit» produit les choses dont il est dit l'esprit. mais à
sans fin des ca"ses et des producleuB de l'Esprit : ne l'appelle-t-on pas aussI blC~
EspriJ tU Sagesse, de C()flIJI2i.ssance, de Force, et de tous les attributs de cc f}'~ qUI l'inverse, que c'est le ... charisme qui est issu et procède de
conviennent à la Divinité 1_ (chap. Il, tome l, p, 104 de la présente édItion), l'intelligence, de la sagesse et des autres biens énumérés. Donc, te
Cétait probablement une réponse à Ratram~e de ~~ie, dont ~e trait~ C~ lu n'est pas le charisme, ou l'Esprit par le moyen du charisme spirituel.
, . J •• " '_ alomnianIl'EgliM RomaiM avait pns pour ICLt- mo tlV .. L Espnt qui dispense intelligence, force, sagesse, adoption filiale. révélation,
ob'lWlOrssaaHft~C$e. d '1 r '1 d 1
Saint est l'Esprit du Christ donc 11 procède du Christ,: O:ua~ L, lsaL ans a foi et piété ; c'est, au contraire, l'intelligence, la révélatior.l. la pike',
Sainte Ecriture _L'Esprit de Vérité-, RalramilC raison~alt ainSI : ~SI lU dcmand~
d'où vient l'Esprit de Vérité, demande d'où vient l'Espnt ~u P~~,- Autrement dit, •
ii mettait les deUI cxpiCssions en parallèle et déduisait : 1Espnt du ~ère procède
du Ptre, donc l'Esprit de Vérité procède de la Vérité ; ~mme, le. ~hnst est appelé 270, En fin connaisseur de la langue des Eaiturc:, saint Photiol lIIif que: le
Vé 'té dans saint Jean l'Esprit procède du Fils (votr la CItation de to ut son _génitifbibliquc» ou autres épilhtlesappliqub aoz Personnes divines, lm 41 'S' t
ra;nnemenl dans l'lnl~uctK>n au présent volume), A lire ce t~~, on co7-~n~
comme: dispensatrice de certains don5.. On appdk: l'&prit Saint. _Esprit de (oP,
oc la uttre d Aquilh a pu susciter une réponse du type : .. Vous dLt~ que , ~t parce qu'II donne la foi, "Saint Immorle,> perœ qu'D nous donne rimmoo talifi.
:011 n:dder de la Connaissance, de la SagNse et de la Force, eh bien, maIS c est Mauvais thrologiens, les Franks sont ..fu~ mauvais phiJolosues. el n'onl ~
compris les indications des Pèrn lur les par1tcüJarit& de l'htbteu, Voir Ica
, p Ilc ••• , de m'me qu'U procède du Fils qui atla Vérité, Il prodde de la
Justemen -.- ' c , ' t Ph t' remarques de J. Jolivct, dans GtHlpcak, op, e.iL, p. 60 et 88 tqq. l'aulCUt6ail ': • ...iI
Sage ' se du Père, qui est le Fils, et ainsi de suite-, CClit poUrquOI s.aln 0 tOIi
esl sans doute significalif que: la ~ne des preuws romlr.eua: par dei spl"lJlaL~
revient sur ce point et cUploie sa réponse sur deux niv~ux :
1 Au niveau de la méthode, Les Franlcs, comme les anens, sont ,des découpeurs sur le langage. Le point de dépar en est une tournure toébca'ique, donl Go<' ale
,
de lates, En découpant les textes, 1 son ,a
1s t rrivé6 à des équallOns aUIquelles
n'importe quel penseur de ce monde peut arnver, du type,
Fils"'Vérité.Fora: etc..
,
Celle connaiSlance s'oppa Fe l _la pensée du ChristI' dont il faut, !Ire: _~n~
Godcsclac. .. ne cLte pu eucte"'ent ce texte, cI:nr.
a appris l'aisten~ à lraveB un tate de saint )J-.'6rnt, NotoN I~I de lUite que
5 ' Ylie, 1 hOC: qu'il ,
trouve un thème de téflc:xion et de preuve ' pI)ttôt que la ",ad Le #un
commentaire textuel_ el prtcise (DOlE .5 p,88) : ~ aJe 7 4 ble U"'" . .
'. - (~._,••,) Seul-lui qui a l'intelliaence orthodœe des Ecritures, s.qul a
d 1.. ,_» gwrnc.rov · ...... pk l la ~.t.F~' l'hébreu apnme par un adjdir ce que k: latin api_ ~r un FDOf .tbICrait, l'
Saint Esprit , peut di5cemer si lei pavage se ré~tte, .par ezem nd:.e r k: ~int que c'est le contraire, comme le dit sai'" Jé.60ne», La t h ' " (u" 7 ",_'.
7 •

hYflO'latique, qui csl k: F,ls, ou l la Sage m chansmat~ue, ::':i pa Godcsulc et beauooup d'aulla .. " ...ok:ti?er pt' , • .,t1'1 Il 1 " Mls..
Eaprit ; seul k: saint peut savoir ks diffé.enll sens vnlil ~ t~rc:, u'on W'nt
' .. - ...L..ultats Les adven.a,ires rc:jette'Oo1t, bien Jar, 1MIéc q grammaticales mal ma1In"",
2. A u n ... eau - - ~ , odIl' .~ franc ..le
de dire:, Saint Photo w dof1c cherc.'ler ~ elem~ auxq ofl ,. ;: à
ne puÏSle 'l'..ppltquet &aN .t.urdilé onanLfcsk (VOIr chap, 58, fin), de mante
271. Nous liIonspœoùUas .. ec un""'" il? lhuhapool .. - - - ' .
(rolie), pœannmiIu (ti'1lnqr· lion de .. loi. u ' TC),
l'inv.1idc"' t"'-r piopiC" con~uef.as,
119
la foi et la tempérance qui produisent ces charismes, que tu veux persuader les esprits que l'imptété n'a pas encore subilk!rgés,
bien nommer . esprits. , et il en va de même pow tous. confondre ceux qui ont perd u toute retenue et rcdrcss~ r les
Voici exactement où l'on arrive. Si tu juges bon d'appeler .esprit. hésitants qui pcncherah::nt pour la superstition. Nous analyserons
chacun des charismes et de multiplier ains~ en fonchon du nombre néanmoins les arguments qui restent : tel ma'ade, tel rernld:- Ce
des dons. c(.lui des esprits, bref, si tu penses que, dans ces traitement soigne l'un, l'iutre réclame d'autre soins qui le g~riront
expressions, les termes de charisme ct d'esprit sont
interchangeables; comme, par ailleurs, tes principes d'cxtgè;c
o u, le cas échéant, d~nonceronl un pervers, qui entretic
volontairement sa maladie.
!.
affirment que l'esprit a pour principe et producteu~ cc dont on I.c dit
. esprit., tu vas démultiplicr ces charismes ou espnts en les d1V1sant
tous en deux. Cette part- ci $Cra productrice, ccllc -- Ia produlle ;
rune dispensera, l'autre sera dispensée. La foi sera p~~.uctrice de c. Arguments Iogiql'CS
la foi, l'intelligence, donatrice de: "intcUigcncc, la scnslbdltt, a utcu.r Le Filloque. contredit l'éternité
de la sensibilité -et ainsi pour tous les exemples qu'on pou rrait c t l'immédiateté des processions
énumérer, si l'on avait du temps à passer pour disstquer tes
inepties.
61. Poursuivon~ donc. Si le Fils est né du Pàe et que: l'Esprit
60. Ici e ncore, cette hérésie se contredit eUe- même. Le Tout • Saint procMc du Fils, nos hérétiques ne vont-ils P", en valu
Saint Esprit distribue Ses dons aux saints ; l'hér~ie~ ell~, n'aime même de le ur dogme, ravaler l'Esprit au rang de petit-fils? Et
aucun de Ses dons ct n'en goClte pas non plus ta dlstnbullOn. C~t transfo rme r en le ne sais quels contes le redoutable rnys&èn: de
pourquoi elle les taille eux aussi, les émi~tte et . les déchiquètc en notre Théolog~73 ?
mille morceaux, afin, peut-être, de pouvo1~fraUfier ses s:cctatcurs
de cadeaux plus riches et plus abondants ! Leur cspnt trouble 62. U ne a utre considération, qui déoooce "CClk! hââie
et confus les conduit à renverser l'ordre naturel des cho~, pour scandaleuse.
aboutir à un chaos inextricable. Sur leur fausse doctrine, l'hérésie Le Père est cause immédiate de l'Esprit 811SS; bi PD que du Fils ;
pullulle. car la génération comme !.t PCOO! scion sc font idcntiqueiiM ,. . .
Les arguments étudiés jusqu'ici sont plus que suffisants pour inte rmédiaire. Le Fils naît SIIftS iiKl)Ol kiliM!, rFsprit pn., lek saDI
médiation274.
1 Or le délire de ces impies dit que: rf'pril proct........ da F_
272. Ici el\COie, l'araumentahon de saint Phola JOUe sur deux n~eaux_ II
r\allie une abl.urdil~ boidenle, qui .crsit dlnlerpf'é:ler le u, les gl:nil,ifs, ,IOUI la _de ..
1\ en résult<: que: .. Phe est • la lois <l''''
proch.i.... et _ _
OOonme 5i,nifiant oois.su de.. , Voir note comp~ment<llrc B MaiS 1acmple des
charismes n'est pas fortuit Saint Phola a vu que la doctnrw; de la double
{IwO! 'Sion rendai t i jamais impœ.sibk: la distinction e nt re la prodUClion l:lerncllc 273. S.inl Photo !tpcwJd a"Filin r ,, "-
a rien. Voir ltOk COi!!,", '0;." A . "
..... au -')os,. F"
JI .. . ,F
du Sainl Esprit par le Père el KIn envoi en mi5$~~ par le P~rc el le .Fill, dans le
monde el daM k: Icmpi Credcvatc d'Orbais, a5Slmlkm le Saint Espnt • la ,rAce, ,
au moyen de cit/ll11Ol\1 donl J . Joli .... el. op cil., p, 153- 1.54, écrit ~ . mlme
Inlerprtl6cs ct dl:vclopp&:s, clics ~,~ienl encore une lo~ g~_élabont ll~ pou r
qu'on pu~ e n conclure que ',ratla Il k: m~mc sens q ue Sp.nI UI sanctus ___ .. ct
274. La arieN imqin d hl WI ooCi!be 'ri • , ' ,
Ptte. Le Pboe, diMicnH", a """.ev u •
enlreIePmetlefülquicWraion_hl....
, a te FIt : ' sw .. J '5
5 uz.N'lo.
l'.'
FieF. . . . . . . . . . .
7 »

_, Gocv- ale ( .. ) scmb~ bien oonfondrc k: Sainl Espnt Avec les chansmes f .) les bêc:ndjr.d · OfiqueIcP~d', h:iu: s' 7 ' c ,,'5 ' ' .77
7. r ...... :
tales n'onl de force prob8nle en rallCur de la thèse de (iodcscak: q ue si cette thèse
est dé,. SUpPY~< ' ,"
le Pboe enacndre nalurdl.... t J' ~ !=iII cr .. r 17 e 1 7 !' ,( 'lA c' ,
volonté La fIAÏIIarocr du F. a'• . - i; b •
voIon~ pilalablc. aw 1'""1! ' ~ !." .. a ! 70L
h Ile u 6
OC «,..
... .

120 m
/ ,

\
éloignée du même Esprit275 . Ce qui t:St proprement inconcevable,
même dans le règne naturel, ~umis 3h....fl1lX et au changement indépendamment deJUnilé et de la Connaturalilé de la Trinitt
Toute- Puissante, appanient nécessairement à une seule des Trois
63. Voyez- vous le ' ~on - sens de cette formule sacrilège? Personnes. E t la Procession de l'Esprit est dans ce cas : eUe
~ontrons- le derechef. En disant que la naissaQCc du Ftls et la n'apll';~ht pas à l'unité surnaturelle e~ée dans la Trinité, Elle
procession de l'Esprit hors du Père sont simultan~ nou~ aurons appa r t donc à un et un seul des Trois , Or, il y lieu de fair.
une théologie cohérente et nous rcsIALterons les 1015 de 1essence la considération suivante. Si l'Esprit procède du Fils, la naissance du
incorporene et surnaturelle. Fils hors du Père ne sc place ni avant ni après cette processimL Ca
Or, l'Esprit procède du Père et procède du Fils s,in:-ultanément. notions temporelles, en effet, sont absolument éb angàes è la
Car l'avant et l'après n'ont rien à faire dans la Tnmté étcT?clle. Divinilé suréternelle, C eS! donc dans le naitre du Fils hon du Pà'.
Comment, dès lors, la différence des causes théurgiques
qu'a lieu le procéder de l'Esprit hors du Fils-
n'impliquera-t-elle pas ., une diff~re~ce dan,s les hypo,stascs Or, si l'Espril jaillit par procession dans l'instant meme OÙ le Fils
produites? Elle conduit à une SCISSion de 1hypostase simple, nait par naissance, et que l'Esprit CO- eriste ainsi au Producteur-et-
insécable et suprêmement une de l'Esprit Produit27~ -telle est la moisson de leur grain maudit- alors. dans
En effet, on comprend sans difficulté que des forces ct des 1
l'engendrement même du Fils, l'Esprit seTa tout ensemble co
naissant avec le Fils et procédant de Lui.
énergies variées jaillissent d'une seule et même hypostasc, surtout
lorsqu'il s'agit d'hypostases surnaturelles et transccn~~m~~: à ,la Uen résulte un Esprit autant engendré que proc,,"la.1 : etJio:nd~
,
raison. et mille témoignages confi rm~nt cctte vérité , Par parce qu'il cO-jaillil avec le Fils engendréTProcédant, parœ qu'il
contre, il est rigo ureusement impossible de trouver une ~y~tase subit une do uble processio n. A - t- on jamais vu pire déUkm", ou
pi re sacrilège 279 ?
qui vienne de causes diverses et qui n'en hérite ~ u~e 9~vl s.l~n et
une différenciation intrinsèque, analogue à cette diversité d ongmcs,
65. T u vois maintenant l'abîme d'erreur et de damnation 00: tel
64. Ajoutons ceci Toute chose une en Dieu qui se contemple raisonnements vicie ux ct tes interprétations abusiva de l'Fe 'iture
t'on t précipité ! Tu vois aussi que les deux citations: .0 "ft .... du
mien» et «Dieu a envoyé l'Esprit de Son FJIs,.., loin de confilllkl ra
275. Thomas d'Aquin 6crit : «Si 00 considère, dans le Père el le Fils, la vertu théorie blas~h..ématoire, en réfutent au contraire Ila,x'ace mie"!, que
par laquelle ils spirent le Saint Espril, il n'y a pas là de moyen te~e, parce: que tous les a rguments réunis, et te condailb"Knt inéluc'ablmW:ill
cette vertu est une et la mtme i mais si l'on considère les personnes s pIrantes elles- Ma i~ point n'est besoin de s'attarder sur ces points
mtmes, a lo rs, bien que l'Esprit Saint piOctde en commun du Père et du ryls,. o n analysfs el démontrés, Examinons les ~tuels srgw ....... qui kw
~pn' 1 Sa'ln1 p tOCh
trouve que l,", -' .se ' -- <~;- ·-- · d u P're , dans la mesure
__ U7V1IC<W.I.ICT'ocn.o • o ù IIV1ent
d P"-· el m1diaumml dans la ma;ure o ù il vient du Fils.. (Op. cil., l, q.36, a.3,
restent pour répandre leur misérable dot:u iRe.
u ~.~" . deFlore t 1
ad 1). Le débal sur le médiat et l'immalial rejaillira au COflCIIe. .
Marc d'E phèse &rira da ns sa Ldtn Encycljqu~ : .. Now, avec Juslln , phllœophe el
net, e
, (,./
martyr, no us disons que l'Esprit sort du Père, com~ le H~ 1011 du Pè-:e ~PG ~, 277. Migne (col342) d~~œl8rgumetlt .epatdc:dui dud sr lA; TIll.
1224 A) i eux, avec les Latins, disent que le Fils sort Immédiatement, maIS 1Eapnl se trouve ici l;é à celui qui auit )
maliatement du Père. Nous. avec saint Jean Damascène (PG 94, 82. A) ~ tous
les PèlU IBM exception, no us confeDOnl igno rer en quoi diffè.enl ~rli...hon et 278. Le Fils, Cause C8l'zfc
orne' ton · ClD avec Thomas et les LatiR5, dÎient que ici deuI: piO\CI18nc:n
~;f1"èiU\! ~Ie ~i81 CC l'immtdiat .. (PO 17, document XV ; traduction française : r· ",tairUf,", r Ar! [ fL
LA ~ dM Thabor, n" 10, p.19-31, le pavage ait p. 28).
279. L'une des raÏ50nl majeures, linon
doubJe pi ..... , sion, C'C&I qu'die .. 'le S ble la fi r, t'
Personnes. La théorie lhomille de rClf'Pi ·fr.: , . .....
il'"t ' eL:
.........
..
71 . . . . . . _ _
276 a . A""JIhiIoc1U4 28, Teut-ner yoU , p. 104 - 107. g C.iiOC: chez Rali"8IDne (d.introdur'ÎOi' du '" ' ..... if). 5 J 1 PI :...., . _
a u contraire, que le FUie". m& la oo.tiocI, Il ,"WEI •
V
- ceux qui fon t violence à Icu r$ écrits pour les oppose té .
L'a rgumQ'l~
d'autorité cl à la 1 d Sc· r 8U motgnage

"
L'enseignement de l'Histoire
. paro e l: 1 nCur 1 Et cette admlr8b1e théologie
enseigne ~uc l'Es it procède du Père, ils la boulcve~tqui
élucubrations de-- ur II'wenUon !
.

par
ne:
N'est· Ii pas évident que J'hérésie ne respecte les P~rcs que pour
la forme? Elle U?oscnt à leur donner cc nom, mais te dépouille: de
A. Th~ de l'infaillibilité des Pères tout hon~eur. O~11 leuh actes et k!urs manières tonucuses dboik:nl
ct de leur fIIioquismc. Réfutation dialectique leu~vral dcssc~ et ..'es mettent au rang des vanc'alcs ct des
anUdle;- A ml~ms qu Ils ne crotent, dans 'cur folle: tl:mérité, que ce
a) En admettant que le FUlC"lue soit dans leurs livres, genre e pnvi \.:ge 'est de nature à rchausser la gloire des Pères !
qu'cn résultc - t- il ?
~ Amb~oise. Augustin, ou un auuc, a contredit ks propos du
Maitre. QUI affirme cela ? Toi ou moi ? Si c'est lnOI, j'm,u'le tes
66. Ils opposent Ambroise, Augustin, Jérôme ct quelques autres, Pères. Ma iS si tu le soutiens malgré nos remontrarlN"s eh
au dogme de l'Eglise. Ces Pères, disent- ils, ont dogmatisé la

l'offense vient de toi et Je lX!ux te condamner comme ~ .::
prcx:ession de l'Esprit hors du Fils. _Or, raisonnent il~, on ne P~res.
saurait accuse r les saints Pères d'impiété. Ou leurs do"mes se Notre adversaire dira pcut-~tre • - Toutefois, ils ont bien 6crit
confor ment à la foi juste ct tous ceux qui les recon naissent comme dans cc sens ct la procession de l'Esprit han du Fils se trouve noir
Pères doivent y adhérer, ou ils en ont introdu it de sacrill!gcs ct il su r blanc dans leurs ouvragcs28l .
fa ut les rCjeter avec leur doctrine, comme hérétiqucsit. . - Et al.ors ? Si quelqu'~~ leur en a fait ... ~emarque. et q.r.
Voilà co mme nt parlent ces têtes folles. Quelle crai nte leur reste- aient perSisté dans cette oplmon sans sc rendre aux justes l'plOC lu,
t-il ? Celle de n'avoir pas tout osé. ni rait toutes les folles que leur qu'on ~eur adressait - supPOSition qui en~k>ppe "ne IC......'-Ie
soi n diligent leur suggt:rc. Rien, non, rien ne leu~ s~ffit. Ils o~t calo~mc à le ur cndroit - ch bien ! Disant cc"; c'CII toD ~ que tu
to rdu le sens des paroles du Maitre i ils ont taxt d'Implt té la VOlX décrIS ; tu reportes sU<blr doctrme 18 propre obstiAo'.... CIlUpIIIIe.
qui prêcha la piété i ct ils jugent e ncore leur effort infructueux, s'ils ~ n revanche, s'il leur est .. 1hé, quoique q-II'( l ' . Pbu lei ....
ne tro uve nt pas moyen d'inj urier ceux qu'ils décorent du no m de émments .quant, au reste de la doctrine, de le b(\li"Pfr . . ce poiaI.
1
Pè res! . par une Ignor~ce ou une dleur de jUFiiw:nt lou1a laumIiaa,
La simple vérité, ici encore, les confond : " Pui~siCl-VOUS, dlt- mais sans qu'i" aient r~ renv.ipKiik!lll qu'on ..... pa Iear
clic savo ir où cet élan vous emporte ! Jusques à ~u3nd donner, ni mé~ un éYellll!d _ , de tF"'" 1JIj1iW' le .... ....
, • A 2801
reto urnerez- vo us le fer mortel dans la plaie de votre dme .» exemple ? Leur cas n'ayan! ,;tA l .......... lion, J
trouverais- tu de quoi fuir riœlucsvlc Î'Ktjee ?
67. Oui vtn~re en vérité ces saints comme des P~res ? Votre Ces Pères qui, œrta, De peuocnt .. pr~",Wx de la . . . . . . . .
amour maudit de l'apostasie vo us pousse à les prendre pour avocat~
de votre hérésie. Qui leur rend l'honneur qui leur est dO ? Ceux qUI
281 . Sainl Phot... qYÏ ne I"l lil,.1I: 'z4n ............. - -• •
rejettent la pensée qu'ils aient pu contredire le Maitre de tous ? Ou araumcul. Ule bcw .... en .-'''a r-. 1 Il7 Mi . _ _ .........
Adinle l'aml"Mll.œ • la f2 ' . . . . . . . . . . . : . ____ . . . . . .
aucun Pb'c latin. • rCIV- 1'''''' du 1 ni ~ ................. . . .
280 ~ IftOU\ICtnCnl tst le _me que dans le Ps_ 93, 8 : '1I\IeI\J& qùand scrtt- cuup' el"·' ec. ...... - " 2 id . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
voualA'CI ~ .Jb6me.

..
sont ornés d'une infinité d'admirab!cs..qualités et brillc~t de vertu ct Paul, cette tromPette inextinguible de rEg1ise, cet homme si haut
d'orthcxloxie, n'ont prononcé fâfur mule ~pie que par,lgnorance ou et si parfait, jetté l'anathème sur ceux qui osent croire et enscigakr
défaut d'examen. S'ils ont montré ,une falbJesse humatne, co~mcnt un d~ me qui diffère de l'Evangile. Il ne se rontente pas de
peux- tu l'ériger ê'n' loi pour couvrir t~n hérésie: Eux qUI n'ont pro."n~e r ,cett~ sc,~tence suprême mntr.e ceux qui se risqueraient
, jamais prétendu faire de cette expression ulle 101 absolue, tu les à agu a mSI, ma is s Impose le même châtiment. pour le cas où lui-
présentes au nom de ta propre loi, comme des transgresseurs de la même comme ttrait ce crime. Mieux encore, sa menace effrayante
loi divin~. Sous le masque de "amour et de la piété ~lialc, tu attdnt j usqu'aux profondeurs du ciel : s'il se trouvait un ange,
cherches à les faire condamner pour l'impiété la plus nOire! Tes prépclsé d'en haut au gouvernement des choses terrestres, qui
desseins tortueux et ton acharnement ne te vaudront ricn de bon. enseignât un évangile différent de celui qui a été prêché, Paul le
Voyez ici à quelles extrémités va cette hérésie, aussi solte l)uc voue aux mê mes fers et l'abandonne au démon. Toi, tu te réclames
stérile. , des Pères pour bafouer les dogmes du Seigneur, c!Maigner la
Après s'être réclamé du Maitre, ct J'avoir pris pour avocat, lis prédication dont les disciples furent les ministres, rejeter tous les
n'ont pu cacher qu'ils le calomniaient; ils ont alors rccour,~ aux conciles oecuméniques, récuser enfin la foi orthodoxe prêchte dans
disciples pour le même motif ,e t il est de nouveau ap~ru qu Ils les tous l'univers ; et la mise en garde de rApôtre ne t'inspire ni
diffamaient. Enfin, ils se réfugient chez les Pères, et c cst pour les crainte, ni frisson, ni tremblement? La ~ n'en vaudra la peine, à
couvrir abondamment de blasphème au lieu d'honneur. tes yeux, que si tu parviens à associer tes Pères-à l'anathl:me qui te

guette !
69. Dans leur bouche, en effet, le nom de Père ~u'i~Jeu~ donn~nt
ne s'accompagne d'aucun sentiment de vénéralJon : Il ne 5 en Paul, sa ns avoir d'égards pour la nature incorporelle, ni sansa
servent que pour se rendre parricides par tous les moyens. La que les a nges, esprits purs, se ticnaent purenw.:nt dans la pr Ql(im~
parole même du divin Paul ne les fait pas frissonnc~ : avec u.n~ du Roi de l'univers, loin dc s'cn éIitouvoir, les égale en ce point am:
malice extrême, ils la retournent contre les Pères. VOICI de quoI Il habitants de la te rre en leur infligeant la même en6.. ration. Toi. tu
s'agit . . . , exaltes Ambroise, Augustin et les autres, du fallacieux bonDeur du
L'Apôtre, qui avait reçu pouvoir de lier et délier, mlm~tere no m de Pi:re, puis tu les envoies combattre le Mystère r~ par le
éminent et redoutable, qui s'étend jusqu'au Royaume des Cieux, Seigne ur•.ICÎ'ois- tu, pour autant, diminuer la sévérité de la julticr,
l'Apôtre, donc, déclare à haute e.' intelligibl~ vo~ : «Si nous- m~me, envers eux comme envers toi ? 0 la belle manière de les payer de
si un ange du ciel vous annonçait un évangile différent de CelUI que ret,?ur ! Q ue ls beaux monuments de ta reconnaissance tu leurs
283
nous avons déjà prêché, qu'il soil anathème !» 1 élètes ! Mais avouons la vérité : ces bienheureux n'ont aucune part
à "" sophismes, ni à ton incroyance, ni à ton hértsie. En MIX
l'a9athème qu(l~ ne trouvera donc: nulle plaœ où repos or ;
282. Le théologien frank est prêt à critiquer les Pères qU3 nd sa 10giqu~ dît en rcvan~he, en f 'jY"nt trouver chez eux de quoi étayer .,.,
autre chose que cc qu'ils o nt enseigné; alo rs que pour l'onhodOAc, les Pères déIfies
sont la base: même de ce que l'on peUl dire sur Dieu. O n verra Godescalc
ImpIété, c est tOI, qUI l'j'r tes actes plus clairs et plus ~Ioquents que
malmener sainl G régoire de Nat.ia ncc el saint Jérôme (voir J. Jolivet , op. cit., p. 40 to ut dIscours, les anadiématiscs publiqucment !
el J47) j Thomas d'Aquin accusera d'hérésie saint Jean Damascène (C. Lampryl1os,
op. CU., p. 105, cr.Somme Thiologiqut, l, q.36).

283. Gal. 1,8. Ce texte de Paul reviendra dans la polémique anti- latine et anli-
papiste ensuite. Du point de vue onhodoxe, l'usage que }es Latins (c'est-à-dire les
Franks lalinophones;, ront des autorités est li ,la fois irrespeclueux et
inlmaginablcment simpliste ou nair. Les Franks se faisaient une idée monolithique

-
126
70. Pour ma part, quoique bien éloigné d'admettre que les formules ~2: Adme.ttons qu'.ils ont par~ comme tu k: dis. Mais il se peut qu'ils
Incriminées se.Jrouvcnt dogmatisées chez ces Pères au~i nettement 1Juent fait en raison de circonstances pantcul~res : polémique
que tu le di$,-je soutiens que, quand même ils en auraient hasard~ , contrc de faro uches défenseurs du paganisme, luite contre quelque
ck; telles, ils étaient hommes et l'être composé de glaise et ~atil:rc autre forme d'hérésie, volonté de s'adapter à la faiblesse de
fluente ne peut sc garder en tout temps des faux pas de la faiblesse l'auditoire, ou toute autre situauon de ce type, comme la vie ne:
humaine. Aux meilleurs mêmes advient quelque souillure. Si donc
la honte d'une erreur les avait atteints, j'aurais imité la
1 cesse d'en offrir. Si donc, pour tel ou tel de ces motifs, cette fonnuk:
leur est échappé, sans qu'ils y aient attaché la moindre (JOI1éc
reconnaissance des picux ftls de Noé284 , et j'aurais couvert leur d?g~atlque, .pourquoi en Caire un dogme et une loi ? Tu te prépares
déshonneur du manteau de mon silence ct de ma piété filiale, loin a msl une rUine sans remède, où ton fol amow de la dispute tAche
d'agir comme tu l'as fait, en émule de C ham. Que dis- je? Mais ta aussi de les trainer !
façon de flétrir ceux que tu nommes tes Pères est beaucoup plus
cruelle et plus éhontée que sa conduite! Lui fut maudit, non pour , 73. Le messager dont la voix a rempli l'univers, qui 8 contemplé k:s
avoir découvert la honte de son père, mais simplement pour ne mystères ineffables et, par sa conduite. embelli la nature humaine.
l'avoir pas couverte: toi, non content d'avoir e u l'audace de la voulant réprimer l'éloquence intaris.'iable des païens et rabanre bu
découvrir, tu t'en glorifies! Le mauvais fils ~vait rapporté ~e secret 1 orgueil to ujours sourcilleux,. ou plutOt, s'accmnmoder • leur
à ses frères; toi, il nc te suffit pas d'en averhr tes frères, ni une o u faiblesse, leur raconta ~ qui suit: _Paroourant la ville et vki"nt
deux personnes: tu le clames à tous ceux que Ion zl:le amer peut avec attention les monuments de vos cultes, j'ai mliik! trouvé un
assembler. Ayant invité le monde entier au spectacle, tu commences a utel portant l'inscription: 'Au Dieu Inconnu'. Celui ~ vous
par claironner que ceux que tu nommes tes Pères se sont couverts adorez sans le connaître, c'est Lui que je vous annooc ». Eh
de honte; puis, tu leur fais subir les derniers outrages, tu te quoi! Cet argument, dont s'est servi le Docteur de l'Eglise l'our
délectes de les honnir ; enfin, tu cherches avcc qui danser pour prend re les sages des Hellènes dans son filet et les guider aame
fêter brillamment leur honte et leur infamie à la face de tout par la main ~ l'impiété à la foi orthodoxe, vas-tu ra.. en
• dogme? Oseras- tu soutenir que ie poulfendeur de ridolAlrie
l'univers.
prêche ici le dieu que l'hellénisme païen réYérait Ions ce IlQiQ de
71. Augustin et Jérôme ont dit que l'Esprit procédait du Fils. Qui Dieu Inconnu? Ou ta sage 5 ~ dféditive ct ta sophig"l' tNUX
peut prouver, qui peut savoir avec certitude, vu I~ te mps écoulé et entonillés n'ont plus rien qui nous étonne !
depuis leur épcKlue, si leurs ouvrages n'ont pas été Interpolés? Ne On sait que )'autel en question était Q)It'± i~ l Pan. Ne-=bant

crois pas, en effet, que le gOÎlt de l'impiété ct l'audace la plus plus à qui il était
effrénée ne se rencontrent que chez /toi. J uges- e n par ton propre inscrire les mots : ilgl&O.lUH 17aa:Ji. lA un dieu ÏD..l)nnu', AiaIi, cet
cas : l'ennemi subtil de notre race devait bie n avoir à son service un esprit œ1este et Fo(bant, qui avait vu que le l''pnilme . .
·285 1
grand nombre de vases comme tOi . /
1
'-t ~~uaienl. CCII à partir d'un tel «
.Li de chi MW i ,. r)ll F t: UT f i '
284. Gen. 9,21-27. To ul le pasSi"ge qui suil csl un développemenl sur cc récit q~'Thoma&d·AquinNUip"".:JnO •• 5;= a ?CLiEii EI*_j
quoique de &randlLF.nla .. d d" , .. • _ N ' 5 , ' gic F
285. Ce que saint Photios soupçonne ici mais que, par cour1oisie pour ca,l it.c, DaM le Qut .bir-If '! intitu16 L. Foi. Il Ca 'O>. J' '
c dI6 5 ''p
. . .

l'advcr5airc ct par 6quilé, il avanct: sous forme d'hypothèse, esl malheureusemenl Filioque, IBM mt...c une MS: ,.... ·n .... ' 1 1'·lf1it16. Sur"~""
la lriste vérilé : lo ute la Ihéologie occidentale a poussl: sur un te"t,au de da... ka oeuvns de saint lb,., et de " .. A-blé -. d qg ffiJ.. ,'1 i l ' J C
falsifications , de lextes tro nqués, interpolés, corrompus ou forgés de loutes pièces,
et qui n'avaient qu'un but : dooner au Filioque les litres patrisliques qui lui 286. Adca 17,l3.

128

- ..
HcU~ncs ne se laisserait pas aisément persuader par les oracles des
ProphèlCS et les par6fes du Seigneur, se fonde sur leurs propres sans Dieu, si tu afflrmes que:: pa uI emctgne et rCCXH"·Me de
oulles, pourtanl abominables à Dieu, pour les appeler à la te Ilcs choses.
véntra1idn du Créateur. Il renverse la tyrannie du diable par les
machines mêmes qui l'ont instaurée. Du haut du rempart de / 75. On ~urrait ~alre ce genre de remarque sur beaucuup de lIA
l'Ennemi. il jette è bas sa puissance et son empire; par l'erre ur, Il Ptrcs salOts et blCnbeureux.
sème la piété; des graines de mort, il fait germer pour no us le . Song."" par exemple, Il Clémen~ évtque de Rome et .... _
salut; dans les filets du démon, il puise la vigueur de la course dlle~,. d apr~ son no,m, Clémentines -si ron ne suit ~ raN;' "ne
évangélique; pour le dire en un mot, il fait du haut- lieu de ~adl~~qUI veut queUe ait ~ oompcpécs sur rordre de Pielle le
l'apostasie le porche qui conduit à la chambre nuptiale du Christ ct oryp. - ; pensez à Denys d'Alexandrie qui, dans lDü d&M .rua:
ouvre le palais des noces immaculées: l'Eglise. A Paul donc, cette Sabcllius, semble presque prf1er main- fu"e l ~ . ou . .
intelligence forte ct sublime, ils été donné de revetir la force d'cn - ~rand ~éthode ~ Pa~rcs, q~i a brillé parmi les prtbea-~'I)ii :
haut, de blesser l'ennemi avec ses propres armes ct de le mener ~I ne r~Jette pas 10piDlon qw attribue. la nature illfOiptWdle CI
captif. Que faut-il en d&luirc ? Paul a défait l'Adversaire par J'arme ImpaSSlb~ des .anges la chute vers des amours dkMlellea el ....ina
de l'Adversaire: est -cc une raison JX>ur vénérer cette arme sexuelle . Citons, sans nous y arrf1er, Pantà>c, ~
ennemie? Pour la qualifier de «panoplie divino. et s'en servir pour Pté~on, Pamphile ct l, hommes dNi... dock . . . . .
se suicider2B7 ? . véntés sacrées: nous sommes ibin d'er.a::ptet Mm râene tbuIeI
Et je pourrais cher une foule d'exemples similaires du bon leurs i~écs. quoique nous ayons pow eux beaucoup d'e:m..e et de
gouvernement de Celui qUI a tout dlsJX>sé avec Sagesse, par la véné~allon, à cause de kur vie inunacuI6e et du raie de ."", _ _
puissance de l'Esprit! doctnne. Je pense, en paniculicr, l Pamphile et • PIb ........ _
même reçu la couronne du manyre. NOIM ..... u-.. .wec ~
74. Mais à quoi bon les exemples? L'Apôtre lui - même le déclare certains Pères d'Occidl'ht : Iréllte, évtque cie Dieu, quI ....... _
nettement: «.le me suis fait Juif JX>ur les Juifs, afin de gagner les destinées de l'Eglise de Lyon, ct son disciple HiJ>IdJIe; qui ......
Juifs; avec ceux qui sont sous la loi, comme si j'étais moi- même parmi les évêques-martyrs, bomua admirables .. .,nt cr. . . . .
sous la loi, afin de gagner ceux qui sont sous la loi; avec ceux qui liant les écrits, néanmoins, se monUait parfois eDCIdIieI de
n'ont pas la loi, commc si je n'avais pas de loi, afin de gagner ceux ~clqucs crreurs292,

qui sont sans loi, quoique je nc sois pas JX>urtant sans une loi de
Dieu, puisque j'ai celle du Christ288». 76. Appliqueras - tu ton dilemme à tous ca ca?
En conclus-tu qu'il faut rétablir le judaisme ou abolir toute loi
dans la conduite de la vie, abroger tous les commandements de
1
1
laisseras gravement tomber ces 1i1Otl: .ou biea
.... -- III

Dieu ct des hommes? Tu es vraiment sans vergogne, ou plutôt (


21l9.Y"xthodoxir
",int AUaéds,e,
pouloo .... de 1 ': ... ', ......
,
287. La qlJC$lion de savoir pourquoi Paull'CSf ICI'VÏ de ri", liplion de l'autel 290. Sdoo l'inlcss.. t7.1ion" 'II . . . . . . DPI .a...U_~
pa.c:n est tnut&:, plUi brià<nK!nt, dnl La lettre. Jean k PhilCJ -"he: (611. Tc:ubnc:r,
7

d -xilldanla de S~." et ka fin dm 1- F . ' " l , •• ~ ....


lettre 63, ~, l, p.I07 - Amphilochia 2(3). Voir .uai ..inl Jean Chrywwtl)ftl ~, poIl&;7i: n'iJwoqYaiI ... Dieu. Voir Sd. PI...... .......... l ' , _ .
HOf. t'in SUT la AcleS, d\ap. 17 el dans La IJINjm+'fU" de sainl J'hotio&. e c:m.ils a. ..
AiL jP' ilpc"is, qv lion 255. 6d. TCIlJJ' 7 • _ VI. 4l t"
de l'Hoflll6e SIJr Pllll~ cod. 27U

288. 1 CC< 9, 20-21


291. Voir BitS".', 7', c::o:l '.111, •• 11'. lM.

130
/

,
,
honorer ces hommes, et alo~~ ne condamnons pas ce qu'ils ont première oc~sion: proclamer plus fort ce qu'il a tu.
écrit i ou bien, si l'on coffilamne quelques uns de leurs propos, il
faut les enveloppe~' .'l"ns la même réprobation». Ils pourraient bien
te retournc:::r ton raIsonnement batancé et dire avec de plus justes
On pourratt écrtre un livre volumineux en rassemblant k:s
dc~ tères qui en u~rcnt de la sort~. et les circonstances mUI;
qUI .cslfnc nère nt à ne pas découvnr la Heur de la vérité, afin de lui
raisons: «Monsie ur, vous mélangez ce qui nèsaurait l'être. Si vous donn)" le te)Ops de parfai re sa beauté, de former plus de graines, et
nous nommez Pères, ne tremblez- vous pas de prendre ainsi les de porter un fr uit surabondant O ui, de ces Pères nous admiroDs
armes contre des Pères, et, pire encore, contre le Maître et tout . ct la .scie.nce inspirée qui dépasse la rai""n et la p"""gogie
Créateur de l'univers? Mais si, unc fois pour toutes, vous êtes mesur~c qUI gUide dans la sagcssc. Or, si quelqu'un voulait à tout
résolus à nous faire violence, quelle folie manifeste est la vôtre, de ~nx figer tcl aspect de leur COndUite comme une loi ct un dogme de
continuer à nous appeler Pères tout en portant sur nous vos mains 1E~hsc, nous le Jugenons ennemi des saints, adversaire de la
parricides !» Et il y aurait mille autres façons de te renvoyer ton vénté, fléau de la vraie foi i et nous lui lnfligerions la condamnation
sophisme; mais poinl n'est besoin ici de les énumérer, ni de dont il aurait lui- même appelé la rigueur.
1
revenir sur les Pères déjà cités.
, 78. Tu' va quérir les Pères d'Occiden~ ou plutOt, tu tentes
77. Nul n'ignore que Basile le Grand, ornement royal293 de d'ensevel ir l'univers sous les épaisses ténibres du Couchant Eh
l'Eglise, a gardé le silence sur la divinité du Saint Esprit, en bien ! A u coeur de l'Occident j'irai raUu!ner le flamboau de la
, lumière sans déclin : le feu spirituel de \a.piété brillera, et cI.UN lui
conservant la foi juste et immaculée dans \a chambre secrète de son
esprit294 . 0 âme bouillonnant d'amour divin, mais qui a contenu tes té nèbres, inconsistantes, s'évanouiront
le jaillissement de sa flamme de peur qu'elle ne souffrît dans sa «Ambroise a dit que l' Esprit procMe du Fits.. C'est de tes It.. es
vigueur même et qu'une éclosion trop soudainc~ ne l'éteignît ! que sort ce brouillard295 • Eclair flamboyant d'ortm....... , le trois
_Ménageant, donc, ses paroles avec discernement» (Ps. I I I, 5), il fois bienheureux Damase te ré,fUte: et ton nupge s't ..poIe.
prNéra, pour annoncer la foi, une méthode façon sage et Damase, en effet, confirmant le Deuxième Concik: ~uifltniopK.
progressive. Quand elle a pénétré plus doucement les profondeurs dont les déerets sont vénérés jusqu'aux exnémilés du . . . . .
de l'âme, la flamme du dogme s'élève avec plus de force da ns les confesse expressément que l'Esprit procède du Pb,,"'.
esprits; alors qu'une clarté S9udaine et totale émousse, chez la «Ambr~. ou Augustin a dit». Encor. une nuœ d'oo....."ie
plupart surtout, l'acuité de l'oeil spirituel, comme l'éclair aveugle les par ta boùche. Mais Cé\estin297 ne l'a pas di~ ni ententloa dire, ni
yeux, surtout s'ils sont de faible constitution. Voilà pourquoi, lui qui
brûlait comme nul au monde, de prêcher la divinité 1 du Saint ,1
..~ct~:::
295. Vo ir nok camp" , 'Pi ceLa recha
Esprit, garde te silence; mais il n'agit ainsi que JXlur JXluvoir. à la àsaintPhotÏOl ! 1 1*.1&""'-1..........
1
• 296. Asainl
293. Jeu de mo t : saint Basile -Basileios, en grec, veut dire roya l- est appelé les décWons du
souvent Base.i/eios stoU, c'est-à-dire: manteau royal. On trouve a ussi , au lieu de de la papau~. Sur la hW r..
stoli, stéle. stèle royale. op." . p.120,Zemik wl,p.112-11.. L'_ _ . _. . . . .
k: t&Doipap: de ..ml PI..,..·
294. On sait que saint Basile écrivant , contre les pncumalomaques, qui niaient
la divinité du Saint EspC'ÎI, son TraiJi du Saint F,spril, availloul fail pour amener
le lecteur à la conclusion : .Le Saint Esprit est Dieu,", mais uns la formuler no ir
sur blanc. Ce rut Gtigoire de Na1iance qui proclama 8U grand jour cc: que saint
d'Auguotin (lS4-4JO~ Ce lai c,," r
C& linauTnXhaCwri!:O
cr_ --.. ...-
297. Cll"tin(s-.pcde422l432).'p ' . 'l'" . . . . . . . . . . . . . .

,,,u.3F{EpllllEŒ>._,.......
Basile availjugé bon de taire quelque temps à cause des hér&iqucs. Voir G régoire Phocioo ...... tcttno ~ Itio 1 d do . . . . . (M. _ . _1. .... J.- '1).
de NaJ.iancc, ~ 26, Discours 20 et 37 ; saint Basile, leUre 71.

132
Concilc • Après le rappel de la foi ~ et trallllllbe pu le
accepté chez personne; au contraire, il a fai t rayonner JOO
l'orthodoxie: son aurore disstpe ta brume bavarde. PremIer ct le DeUXIème Concile, il ajoute : .Ce symbole, .... et
salutaire condensé de la grâcç'de Dk:u, suffit pour la connaissance
19. Inutile d'allonger ces exemples : il nous suffira de Léon le et la confirmatioa parfaites de la piété véritabb.
G rand dont le pontiJicat a rendu plus sacrée encore la charge sacr~e Ce texte dit ..: ~(faltcs)t , ct non défectueuses ou réclamant une
d'évêque de l'Eglise de Rome et qui s'est rév~lé la colonne du quelconque addition ou suppression. En quoi n' side œUe
Quatrième Concile Oecuménique. En r~igcant ses lettres perfection ? La suite J'explique :
dogmatiques, mspirées par Dieu, en envoyant des légats pour .Car il enseigne tout cc qu'il faut savoir sur le Père, le Fils et le
repr6cntcr sa dignité, en faisant briller la concorde dans cette Saint Esprit •. COll1ment donne- t- il ce savoir exhaustif? En disant
grande as<;emblée élue par Dieu, il a inondé des clartés de que le Fils nalt du Pt re ct que l'Esprit proe/de du Père.
l'orthodoxie l'Occident tout entier et les confins mémcs de l'Orie nt, Après quelques mots, le ,Mi,,·cur poursuit: «A ca"", des
prêchant haut ct clair que le Tout Saint Esprit procède du ennemis du Saint Esprit, le Concile confiJ Iik! renseigtkllk!nl que tes
Père298. Mais il est allé plus 'loin. Voici ce qu'il dit de tous ceux Cent Cinquante Pères réunis dans la Ville imptria'e ont transmis
qui s'opposeraient à cc dogme décidé en oonci~ et en proposeraient à la postérité, rqativcmcnt il fecsence du Saint &piil'IU.,
un autre: s'ils sont de l'ordre des prêtres, ds seront déchus du Comment les Pères ont- ils confirrM: cc point relatif li rcssenœ du
sacerdoce' s'ils font partie des simples fidèles - réfugiés com me Saint Espril ? Evidemment en déclarant que rEsprit pcucMIiI du
moi nes ~ns la vic solitaire, ou comptant parmi les laics- Ils Père. Q uiconq ue enseigne autrCIlKnt renverse donc le... aUkJlili,
e ncourront l'anathème. En effet, cette décisio n formelle, prise par • et son audace alttre et brouille, pour autant qu'dl. le puiIoe,
ce Concile inspiré de Dieu, l'excellent ~n l'a rati~k..'e ouvertcmc~t l'essence mt me de l'Espril
par l'intermédiaire de Paschase, LUCien et Boniface, ~ous tr?ls Continuons l'analyse: ..:A cause des ennemis du Saint P ......
revt:tus des ordres sacrés. J'en prends à témoin les déclarations qu Ils Q uels ennemis ? Ceux d'hier, qui prenaient Mecldonins pcMF
ont faites à mainte et mainte reprise, ainsi que celles ~c leur maltre, au mépris des oracles pun de rEaiture ; .tIIIi bioa qat
délégant lui- même. Par ses lettres conciliaires, il a témOIgné ct ceux d'à présent, qui attaquent le Christ el 101\
prouvé que les discours., OpinIOns et suffra~cs de ses mystique. ToutefoIS, je ne sais à qui les rattacher. Oui, leur lItraE
n'exprimaient pas leurs vues personnelles, malS les .; cst sans tête. Je ne vois qu'un nom à leur donner : FRI qui «:m''''
et, quand même il n'y aurait aucune de ces preuves supplémental~es, à \cur perte plutôt qu '~ Ia.r Sauveur.
l'envoi des représentants du Pape au Concile et sa déclaratIOn Notez bicn que ceS conclusions du Concile ont &t pro-""",," •
ultérieure qu'il en acceptait les décisions, règlent la quesuon. par de nombreuses voix, que le Saint Esprit animait ; que 10001 le
1 trts sage les a · solennel\eu",nt approu>'6cs ; que rlllllllilltilt des
80. Rien ne vaut, ici, une citation litt~rale des saints décrets de ce suffrages, enfin, les • ratifiées.
Quant à toi, prtte anen..,r. AJa Sil" Ven la fin de Mit , •,.,
'/
298. Uoo le Grand, pape de Rome de 440 Il 461, fut 1'~ .da .utori~ •

unportantci du 0 ~u•....:J.
...mc "-_":'1<
~.....
"'--\l1I'.t
vg..
"'uc:
"."
celui de CMk· :*JIIftC ("St),• qUI 300. Sainl PhoIioiva dia' les Adl ' duo..
ri' CoaaIe~'"
Ji r

condamna k monophY'l5me et proclama le doJme da deu:I Mlura en Ch"". de Chaktdoinc (4S 1). Cinqua.e S . A (lb Fs'. ... F 7 1, .. . , . 1 i ' s). T_
important, pu~u'il conr~ le TN ,,.hu Cor -Ur ct., ..............
IOUle addilton, m Ik (JIN" • MI Q: '0 de MaIL
t
299. IJtt l:..latml moi", d'cUI que: de lui,

134
des Actes du Condle, on lit : _Attendu que ces défin itions ont été don~ je parle on~ e ngendré ceux que vous nomma tels; ct si vous
rédigées par noW) a\'CC --toQf le soin et la précision nécessaires. à le niez, ces derniers du moins le confesscrontJO".
tous é~ards, le Saint Concile Oecu~ntque a décidé,. -cc Concile
qUI, je le rappelle e ut pour coryphée Léon, royal e n pensées
comme en parOI~. a donc dtciM- ...qu'iI ne serait permis à
" personne de pr6scntcr, rédiger, composer, croire o u enseigne r à
autrui une autre foi ; quant à ceux qui oseront soit composer une
1 VI

autre foi, soit proposer, enseigner ou transmettre un autre symbole Les Papes orthodoxes ct le vrai enseignement
à quiconque désire quitter le paganisme, le judaïsme ou n'importe sur les relations du Père, du Fils et de l'Esprit
quelle hér6 lc ct sc conve rtir à la connaissance de la vé rité, ccux là,
~'i1s étUlcnt ~~ucs ou clercs, seront déchus de l'épiscopat ou de
leur rang dans le clergé, et s'ils sont moines ou laïcs, 'A Argu mentation histortque. Comme l'Ecriture, les Papes
anathématiséslt. ont dit: l'Esprit procède du Père et repce dans le FUs..

8t. Aveugles, ouvrez ks yeux! Sourds, prêtez l'oreille! Captifs


assis dans les t~n~bres de l' h~résie occidentale 303 , portel vos 82. Songeons au célèbre Vigile, qui 8 siéF sw ce "te""
bOnc de
regards vers l'éclat tOLjours sci ntillant de l' Eglise ct admirez 1<; Rome CI jouit de la mtmc gloire que les prÔ"Jidcnts. Il a
g~néreux Léon. Mieux, entendez la twmIXtte de l'Esprit qui, par la IXrsonnellcment participé au CÛ)9.uièmc Concile, P"" sa
bouche de Léon, sonne à vos oreilles ses objurgatio ns. Si vous déçrcts saints et oecuméniq~. Vigile, donc:; s'wxon" ", tel
n'avez de respect pour personne, tremblez du moins devant votre un fil à plomb, aux dogmes onhndœcs de ce Concile. r, conbaw::
Père; ou plutôt, par amour pour lui, vénérez aussi les autres Pèrcs, sans cesse dans ses propos, déclarant, en particulier, awcc ua *
qui o nt reçu l'agrément des Conciles anttrieurs ct prennent ainsi égal e l identique à celui clés P~I", ses prédo!a_ .....
rang da ns le choeur ~I u de la patristique. Tu attribues ce nom de contemporains, que le Tout Saint Espcit eona....
'·nt ... pnxàIe dia
Pères à Jérôme, Augustin, et leurs semblables; tu fais bien, non Père; et ceux qui voudtalCtlt prélcoter ffiibmc '*»il'. ",..
ti . .
que tes raisons de le fan e soient bonnes, mais parce que tu mets pas soit pt!u différente de la fol commune et ''D'ni"e des ficIeIes. il lei
ta gloire à leur ôter ce nom. Si tu limitais là tes desseins à leur jette .~s les mêUkS liens de ranattbiV
encont re, ta malice, rc~tée lOachcvée, réclamerait un châtiment
d'autant pl U5 léger. Commencer unc impiét~ san? la conduire à
terme c·c..-st retrancher le pire de la pourriture; et donc adoucir ct
mit iger les rigueurs de la justice. Tu brandis contre nous, comme un
épouvantail, le témoignage de Pères Que tu insultes! Voici le
choeur Que la piét~ introduit en réponse à tes machines : celui des 304, lei f / ' 7 - ""11
pa~. JIonI VII puIcr F zr i " • A r,"""··, 1'" 'III
Pènsdc:ahiérllrqlaCÎq·(idEh..",,-Arbh ' :,A'l. ,;, -1 i ph .. ' .....
Pères de ces Pères ! Vou~ rt'COnnaÎtrez vous- mêmes que les Pères Ce n'est que lonqu·i....uronl pria Ar' ? ct . . . . , , • 2! P o. ..........
la I~te de j'Fa1iae de Rome. que .. Pt p 5 t' , , .........

302 On s.:ut que I..b.>n le grand rut sumomm~ .,I·empereur secret,.. JOS, Dana .. IcIltC • tE 'b d . . . . . . . '1 PI d . . . . . . . . ,....

(S38-SS5)seln:MMIil . . . . . V..e: 7 Fi "h . . . "....


JOl (llahufU, .J'I5.ale 42,18 , 42,1 et 29.18 et Mal. 4, 15 - 16 Sain! Poo.a
tomLlle le man\jUt: de c:.orucicntt canooique de l'Occident - ianoranc:c dont la
cotort' prcmièn' (ut pc'v! Mn: la lksIruction dei;; documenlJ due aU)[ inY3StOns
)06, Le ~pc Ap7hon ('" f'l)
knrc: "'KIlt f( au VIt. 0 lI" wit 7
7
5

i 2
- ....... --_7,._
iL 1\
...
rt J.,.~-

136
consc.rvés entiers, nul ~ doute qu'ils son. bieA ceux ciel nin. ca
son zèle ct son esprit. au Sixi~me _Cencile, qui brille aussi de l'éclat questlon ct. que.des miracles peuvent en j,jllir, pu ressd"nce de
de rOt..'Cuménicité, cc pape a embelli et conftrmé cette assemblée par leur âme V1Ctorteuse, qui , ~ les peines et k:s comllat. du
la pr6ence <k: "" léB.~~ Il a donc gardé intact le symbole de notre oorps. En revanche, souvent, chez \es plus faibles, \es retiques
'" foi pure ct authentique. ct l'a défendu contre toute innovation, scIon mmuscUlcs sont cx~écs à l',infamie du doute. Us les JOUP"1Uftnen.
k.~ déciSIOns des Conciles pr&b!cnts ; quant à ceux qui oseraient ~ ne pas apporlerur aux S8UlIS auxquels on \es attribue et ....
modlflCr le moindre de> dogmes définis par ce Concile -ou plulÔl, d être mOIns dignes de le gr"ao et cie la pr&enoe du S,in, F il
établis ~ le commcncemcnt- illcs voue aux ~mcs malédK:ttons Cesl. pQurquoi,
f là ob le ......,.;..;._ .yo_.,
-t'~_.- semblait biou ...... _'P
~u~ ragments, contre toute espéUII.ce, la source hypœ,.tique et
ca
ct signc leur condamnation.
mtanssabte des biens fait surabonder des miracles plus ntM.lbicill et
84. Comment ne pas citer Grégoirc ct Zacharie? Eveques de pl~ éclatants. Telle csl la qllcsliou dtJicaIe que Grqoire "'In .. CIl
Rome, parés de la beauté des venus., ils ont nourri leur troupeau de latin ct que Zacharie traduit en grec; après aYOir dd'.lié
leur enseignement sage ct divin et se sont ml:me illustrés par le don bcauoou~ de cas CI résolu la dilliculli. ÜI ajoutall: _L'E • •
des miracles. Ni l'un ni l'autre n'a siégé dans un concile de rang oonsolaleur provienl du Père el demeure _ le F''''-.,
oecuménique, mais tous deux néanmoins ont clairement puhlié, à
l'instar de ces Conciles, la théologie de la procession du Tout Saint 85, Ceue sainle vérité, le Pr«uneur et prctnier de ceux qui lOIII
Esprit hors du P~re. , sous la grâce309, l'. proclamcX ; pol lui iIr foIIle des Iidlko Y , .
Le premier. le dNin Grégoire, a fleun peu apr~s le SLXième InltJ~ ; ct la p~été s'en glorifie en tout teillps. Cet boIWAC CD - !&u 1
Concile; le mel"\leillcux Zacharie lui est de cent soixante-cinq ans que JC metlralS presque au- ctes9 M cie rhumani~ bal"h' cIIDI b
po~téricur. COOSCl"\lant précieusement, dans la chdm1)re nu ptiale nOls du Jour~in la Souroe de V.. et d'lmmor1alili, le
pure ct sans tache de leur Ame, le dogme du Maître Ct le message Créaleur de 1UnlVCrs, la Purificalion du Monde; U vil ici ae..
de Pères., Ils en exprim(;rent la fOi pure de tout mélange, le premIer o~ens et contempla, miracle tânOin des mirades. resp il TCIIII
en latin, le st"Cond en grec, unissant leur troupeau, dans l'adoration Samt descendant sous fohik de uoube. Or. qudlc . . . . iii: 1
véritable, au Christ notre Dttu véridique et l'époux de nos âmes. ~n1C~dre, lui, la voix véritable du Vabe et le COllltr Hi. . . . . . . .
Le sage Zacharie, diS-je. a donné, par sa trompette helladiquc, Jamais cont9RP1é ? .J'ai vu rFspr il tic s(fMI'e w"me me a-...e
un écho univcr~1 li plUSieurs ouvrages
entre autrl"S à ses précieux
de saint Grégoire,
. Or, vers la fin du sur le Fils. Ou, si l'on
*
ct dcmeurcr sur Lui •. Ainsi. rEsprit, "'CI·'" du Pb ~
il "''''~we lUIIi ..... FIiL U
k
Second Dialogue, ces deux saints théophorcs répondent à la différence des pr~posilions ne chonF rial .. lCIlI ici.
qucsuon de l'archidiacre Picrre, un ami de Dieu, qui demande Le Prophète lsak; annor."anl chd!"œ'IO un cade ..tIIIIIIt,
pourquoi I~ énergics qui opèrent des miracles sont davantage le w:net dans le ~~ du Christ : .L'Fspil du Seip. . . . .
pr6.enlcs dans un fragment des saintes reliques que dans le corps mol ; c'est pourqdo~ m'a chrÎsu.e'II •.
entier des samts. Ils disent que les fragments comme le tout . ,.
~néfi(;l<.:nt de la gra,l.:c divine; mais que l'énergie s'en fait davantage )
nUr dans une parcelle infime. En effet, s'agissant des corps J08 a Jn 1; 32-33. la.II,Zd'h c'. to. V_.CII

.. __ _
1,", .. 1,.._
,":::1~7
..
3fI1 Saonl Cil t,out: k OranJ ou le DialoglX, pape de S90~ 604, I::aiilil en lalin
et NI traduIt par l...Jdl,.ant. pape de 741 ~ 7S2. originaire d'Italie du Sud : arec el
Wtn lbnI la dcw languet otrl(:ttUcs de l'empit'C romain, le arec I:tanl ~ l'ori line 310. Ou : h ""Inl d'cn-....
le pl"'" rtpan.hL. daN LI Rom ....",né. d'IN rEmpart: chrtc.en Tombt aua mains des
8.vtl.n-a.I'Occident ~riall enil)ft IlU danl quckltJCS conlrM comme la CaLabre_ 311 . IL 61, :z.

DS
Tu vie~ d'~ntendre les illustres Gr€gôi.r; et z acharie : peut -être
;-auront-ils rnJeux ~e d'aut~cs c~anger ton impude nce en rcspect ? ct Zacharie : ils m'assisteront pour rtfuter ta docI" Le _ d.
ru les as c~tendu .dlre. : «L Espnt demeure dans le F ilslt. Po urquoi d'u n proche ri CC le respect des moins respect~"" lX'If.bc •
nepascounr aussitÔt J";"lu'au texte de Paul où tu Us : «L'Esprit de
Son .Filslt ? Au heu d tnventer une procession mo nstrueuse, tu 86; Si. Za~harie et G régoire. que.tant d'années stparent, n'ont pa
auraIS pu te former cette idée plus juste: «P uisque l' Esprit deme ure eu d. aVIs dlrfére nt ~ur la procRSslOII du Tout S,int Esprit, il c=-
dans le "Fils, n'est-il pas à propos de le dire Esprit du Fils 1. mamreste que le salOl choeur des hibarques qui, entre ces 4e4il
L'immanence de l'Esprit dans le Fils explique d'une ma nière parw:s, sc sont succédé à la tête de l'Eglise de Rome, a épkilw:ut
évidente et sans raisonnement forcé cette a ppellatio n. D u mot de chén ct . pro ressé la même fui, sans innovation. Les maiIIœs
l'Apôtre, quelle interprétation devons-nous préfé rer comme la plus IOtermédulIrCS étant tenus ct agcna'; par k:s cxtJf ICI, il faut _ .
'i l , l Il
proche: «L'Esprit demeure dans le Filb o u «L'Esprit procède du qu S s accordent avec eux ct aillent dans ~ lliil:ilie sena. A suppo.l"
Fils» ? Mais que dis- je, préférer? Le simple fait de se poser la e n effet, qu'un sucesseur du premier ct prtdta ' uur du ."nI ~
question révèle qu'on ignore cc q ui cst beau. Car celui q ui baptisa dévié ve rs une doctrine étrangère. il se SCiait auaiâ" . . . III
le Maître universel a sonné de la trompette et fait retentir la mesure o ù il se coupait de la foi OOliunune, tI,_r __ de bIr
première interprétation, que le Prophète antiquc avait annoncée choeur. ,.de leur . Irône et de leur digni~ épilCOJ'l'le. n Cil .....
dans ses oracles sacrés ct que le Seigneu r en personne confirme de • assuré que les salOts membres de celle hariiQllie ont. IOtM leur vie,.
son sceau lorsqu'II do nne lecture du passage d'Isalc. La piété y puise pe rsévé r~ dans la piété.
donc son e nseigne me nt mystique dont eUe instruit to us I.!s fldè lcs.
Toi, passant la porte de brume de l'impiété, a u lieu de chénte r la 87. Tu igno res l'histoire ancienne ct tu trouves fa. . . de Ina
glo ire de l' Esprit en disant qu'Il demeure dans le Fils et sur le Fils, les yeux vers le dogme de tes Pères, ca Pàu de
tu viens combattre Die u avec ces mots : «L'Esprit procède du Fils». l'Eglise? Eh bien! Hier encore, fIeIQ\I le 1"", La
L'Esprit de meure constamme nt dans le Fils, voilà pourquoi 11 est géné ration Qui l'a suivi est encore de ce Cet ' -
a u Fils; une autre ra ison, que j'i ndiq uais au début, é tant qu'II a vénérable pour ses miracles jo"it t."eiikAI de Il &IDire ....
mê me nature, divinité, glo ire, fo rce c t royauté que le Fils. On peut prévenu loute occasion d'b&fsie. Coi"ii" ..nt. en effet. que Il .....
aussi dire que c'est parce qu'Il ch risme le C hrist: «L'Esprit du latine, devant cxptiiÏlCl la sainte ..tr;a;bÜiL de ID pbel).'"
Seigne ur, dit l'Ecriture, est sur mo i; c'est pourquo i Il m'a chris mélt. incapable d'adapter les uiOCl .'11 W. 4 ab 1 ~ dIrII. el
Ou encore parce Que le Saint Esprit prit la Vierge sous Son ombre correction. à cause de 'indi&tve de lei ~ d'(HIS _ _ etde
pour accompli r la conception supra - ratio nnelle ct l'enfantement la prolixi~tl du pee, et que .... "'...... 10 .
ineffable ct sans germe. O u enfi n, parce Quc l'Esprit envoie k: Fils: d'introduirt: une na: ..... 10 foi, r _ ..............
«11 m'a, dit le Seigneu r, e nvoyé a nno ncer la Bonne Nouvelle aux ncperlheN,ntpa" ....IC.~ . . .
pauvrcslt . cette ,.ison, donc, cet 10 ...... dIviDe prit 10 ......
N'aurau - il pas é té beaucoup plus logique et plus avantageux pour qu'on ... clin: et •
toi de reconnaît re ct d'avouer que les expressions d'Esprit du Fils et
d'Esprn du C hrist s'expliquent par une ou plusieurs des raisons que
nous venons d'examiner, plutôt que de romptcr pour rien des
argume ntS si bons, si fo rts et si cohérents, et tenter de vicier }es
l 12. U .. , ' •e,... _ b 7Z_ (cf'
iO . . ''s).u.w.---.
sain. Phob 6ail vas III.
dogmes de l'Eglise au moye n d'inventions personnelles et de rêveries
sans substance ? 313. Uft!P" ! Fb VA l' ri .................. (d.~~
N.,;ence, Dfmlu. 31) li! \ CIl , . . . . . . . . _.~ . . . ,. . .
Mais introduisons de O{luvcau nos témoins, les illustres Grqoire
Cf [y'ha " . D.

140
commençait., à Rome, à murmurer entre les dents. Quelle résolution trouvaient deux boucliers, tém!JIns cie: 10 pl ha
pnt· tl en son cocur ? Celle d·ordonner aux Romains de réciter la fOi alors floriS53nte rCY~tus d'une . ~ . ute antiqui~ ct de
x ' IMCllpbOn en lanpe ct en
aU! 1 en grec le symbole sacré de la foi. Par ce moyen inspir~ de
Di u, il cornge et compense le d~faut du latin, en mtme temps qu'il
dégage..Jes fidèles de tout soupçon d'hétérodoxie, ct extirpe la
caract\,;rcs grecs, prodamant le: symbole de not
bon de \cs faire Ii~ cn présence du peuple
exJlOSCr à la vue du bl' Bea
:et
. ..
~ ~.II JU'"
_ ........ cie: \es
ir'16 . pu IC. UCOUp cie: ceux qui ont \es
mauvaise herbe qui commençait à germer dans la Polit~ia vo ou les lirc à cettc occas01 sont u"-OIe de ce ~
Romàique_ Pour cette raison, il n'a pas voulu limiter à Rome les
effets de sa dcrision et de son décrct enjoignant aux latinophones 89. Tels fu~cnt don~ ces papes, lumières de pié~ et ttiokricM
de réciter, au cours de chaque célébration de la liturgie. sacrœ, le J la processIOn
de . , du Samt Esprit bars du p~ çu;;.
V'tJtt aIon IIkJII_'1.cbc:i
' ..
S)'mbolc sacrê de notre foi dans sa langue originel1e, le grec, tcl que can - JO 1appelle ains~ car il m'est cher • plus cl' un lib
b conctles l'avaient proclamt ct voté db l'origine; mais il a notam ment pour avoir, plus q~nul aUbe, ~ ma ca1ae~
également envoyé discours et lettres synodales à toutes les éparchies no tre cher Jean, donc, esprit vU~I7, viril dans !Ii pittt, viril nui
pieusement soumises à la juridiction de l'évêque de Rome, leur dans ~ n ardeur à haïr et à tcmuer toute ÎDjust,ice ct IOUle b&âie,.
commandant de se conformer, de coeur et d'actes, à cette résolution, el ~UI eut. non seulement le génie du JOU'o'Chk!iiknt ecrV1iaMicpllle.
rendue irrévocable par les malédK:üons qui l'accompagnaienl malS ~fJUI des affaires civiles. ct sut railkflCl' le c;II,.,..d(e boa au
ordrc . Cet ~êquc de Rome plein de·? ~ ca~" les
88. Outre t'autorité de cet auguste hiérarque, une autre voix a

tr~ pieux ct gloricux Paul, Eup et P:'IC, ~ues ct ;1bes de
sanctionné cc décret ~ celle du doux, clément et brillant vainqueur DICU, IX?~~ le représenter au Concile que ","n . , . , .
de la lutte ascétique que fut le grand BenoÎ~14. Successeu: de CO " ul!' h' ~ reconnu par k'W' ROU) m le: symbole. Id que
I'En""'!l
Léon sur le trOne patriarcal, il embrassa ct confirma cette décision,
s'efforçant de ne pas lui céder sous ce rapport, quoique le temps
,'cru fait second après luL
g ISC cat ohque du Christ CI \es hi&aJq\ltS
prédécesseurs l'avaient reçu ct., par aa pcn., la,
.
'*'*= ..:
s;acr~es des hommes illustres ct admirable 1 que IK"n 8YOM ciIe:I. i
Un successeur de ces pontifes tcnta-t - il, de sa langue perfide et 1a Signé ct scellé.
pleine de mensonges -car il n'osait pas s'attaquer le front découvert l' E~ outre, son saiot successeur, Adrien, nous a dhq!, - -
élUX cho~ les plus belles et mieux aimées de Dieu, mais n'avait pas antique usage, une ~ synodale dans Ioqudle ~ JAMv _ el
non plus le courage dc mettre sur toutcs les lèvres le redoutable clair la ~me foi, ct la thtologie cie la ,"llCcS'ion de l'Esprit l u i "
symbole de la foi ct cachait sa pensée sous un voile- de saper et de PèreJ2". Ces saints ct biertltc:umll palriardles cie: _ ...
ruiner leur oeuvre, si chère à Dieu ct si utile aux Eglises 1 Je 1 ~onc, de leur ... rv~nt, tcnu ces dopncs ct di~ cet cnail'MJ .... :
n'aime pas m'étendre sur les crimes ni en citer \es auteur~1S. Le Ils sont passé des choses ~ .. la vie tkiiw:Dr . . . œIIIr
ooupable le saura ~ ou plutôt, le sait déjà amèrcment., puisqu'il
souffre là . bas le châtiment de son audace dissimulée. Mais quoiqu'il '/
en ait, il se tait dêsormais : laissons-le dans la terre du süentt. 316. Ou : onl ph,1i .. br lecture. ' (
1
Le divin Léon, lui, poursuivit plus loin qu'on a dit la politique 311.JeanVlll(871-881),h,,~"uncIL r,.._p'
exce1lente, active et pr~nte, que Dicu lui inspirail Dans k:
7 ' " . . . . . . . .

u60r des coryphées Pierre et Pau~ parmi \es objets sacrb, se 318. Allusfoft.u;ru poIiliqucatli cielo p vm "'1 t s_p" '~
de NcUSIneet d·Auslwtc, UnvolWDl" . . . . . ' :Ie 1 Mn ....: f ........

319, C<)flll'.nlinopk 879. Voir ....il' d: ,. Mi _ ...... -d F


314. A l1:on IV (8A7-855) IMI·' )dcnl An=dp Z

[ (8.5~) puisBcnolI In (15~-M8).


320. Sur" kUrc 6Adrien IO(lll~'" CI ". J' ......... "...
315. Saint Photo \'Cut pat1cT de N'eoob 1er (8S8-867)-

142
chai~26 •.
mtmc Cllllfesston. l.l:'"j maly1n de l'hér&:ie qui vient de se déclarer f!-sprildu S~lgn~ u~ (~n l!uma IUJnou). lsaie clame : «L'Esprit du
powr8IrDt ils (Iter Cof.U~uc comme la !lOUfCC du poison mortel SeIgneur est sur mOI, c c....t pourquoi n m'a chrismb ,
qu'ils ont bu, celw de la pire implétt. !BrIS le clénonœr aussitôt Le même Esprit s'a ppclic encore E.Jpnl du Fils, Espru du Chtut,
cr.nunc rcnnaru déjà. vaincu de CC5 flambeaux qui ont éc\8ir~ EspnJ d~, Cl!lul qui a rtlLvl. Jisw Christ, toujoun selon ..
l'()rcident dei feux de rorthodo ••:it 1 mystagogie de Pa ul : .. Dicu a c~ dans vos coeurs rEspnt de:
Son Fils qw cn e: " Abba, Pèrc-321• ; . L'Esprit de. Celui qw •
rc~é J~.. us ~ hrist habile cn vous•••Vous n'~te5 pus dans ..
chail, SI vralmcnt l'Esprit du C hrist habite cn YOU5» ct ..s-
B. Argu.mt"nts 'nglques Le: vrai sens des expressions Esprit de Dieu, quelqu' un ,,'a pas l'Esprit du C hrist. il n'appartient pas au' Chrisb'.
Espn t du Fm. Esprit du Christ d T~ .as sC1rc(llc nt re marqué. \cs expressions «Esprit de. Dieu_, .h w
c IC U I~ P ~ r~. , .Esprit du Seigneur,. ••de Celui qui a rek:Jt
J~ us C hust d entre \cs morts. , «Esprit du Pt,c. enfin. Ca
90. Vous n'ave7. toujours pas l'intention de rejeter votre erreur '1 for m ul~, Esprit ~ Dicu, du Père. du Seig..eur, de Celui qUI a
J VOUS chanterai d'autro incantations. tirées des oracles de l'Esprit, relevé Jésus C hnst, ou Esprit issu de Dw:u. sipificnt- dIrs
C:1lC()rc que. loin de VOUi repentir, vous ne fassiez qu'imiter l'asplC exacteme nt la même chose que w. proposition : «Oui poc~4k du
qw ferme ~ orCineS" la volx des eochanteurs'l21 Père,. '7 Nul n'est assez fou ni assez ignorant du WiCI'hÏ"C
L'Esprit Tout Saint est appelé Espri1 d< Duu (Pn.uma Th~ou), éléme ntaire ~u~ ne pas voir du prMnÎlCr ooup que touteI c:a
selon k Sauveur qui déclare : «Mais si c'est dans l'Espri\ de Dieu form ules, quolq u eUes mettcnt en jeu teS iiltiik!S pelllOnnes
que je chasse les dtmons,n •• Esprit du Pln, comme le dit chacune une.! signification dastincte : «L't;sprit proch'p du ;~"". a'a
encore la Source de V~rité : .Ce n'est pas voUS qui parlerez, mais pas le même sens que . Esprit de Dieu- ou «du SCip.......... el ....
323
rEspnl de votre père qui parlera en vous • . 11 est encore dit des a utres, U ne seule énonce folllw:Dcmcnt la prou ......... a nlies
Esptil tU DUu (PntunuJ tau Thi~) par Isa'ie qui proclame: ..Et non., Cc.n es, on peut dire que c'est le procuuon .... , ctu Pàc . .
34 les Justifie; aupane, nœnmoins. n'ex.. iu-: .. aile
rEsprit de Dicu reposera sur lui - ,.. .
EspnllSSU d< LMu (Pn.uma ro .k toU Th~ou). Paul, prédlC3teur procession. 1\ crève \cs yeux que la .,ru- «L'PIpe. JIIOIlàk ....
de l'orthodoxie .. la voix claironnante, dit : ..Vous n'avez pas reçu Pè re- n'3 rien à voir, au» ns \itt&al, _.et les ....u.. es.r&pril de
3
l'Esprit du monde, mais l'Esprit issu de Dieu '25,., et aille un : .Si Die u., . l'Esprit du Seigne:ur» et k:s .Wel.
vous etes mUS par 1'E.'prit de Dieu, vous n'êtes plus dans la

Ul. PI. ~7, 5_

322 Mau, 12,28.

lZ.'. Man 10. 20


a rtM:le ici,
324 u 11, 1. UIITiren<X- .1r'CC k w:xtc de: iii prem~re cit.tton
abllenCt' d artOc: là.
326. Rom. 8, • .
3l~. t Cor 2, 11.
ID.

144

form~ks dont la lettre dit autre chose, alors surtout qu'on ne trouve la procession de l'Esprit bon du Fils.
nulle part, ni dans les paroles divines, ni dans celles des hommes /
pneumatophores, la pc...", ssiolf1le l'Esprit hors du Fils explicitement 93. Considère encore ceci
L'Esprit s'appelle Espnt du Christ Le sens pr~ de
affirmée. . l' ~ nd . ce DOiii, laie
Si la formule l'Espnt tU ViLu et les to urs similaires s'explique nt nous ~ p~e sans peUle, ou plutôt, la """' du Seipcur <lmnM!
d'abord èI principal<tOUlt par la procession - en effe~ l'Esprit est lectuJe d lsaIe : -L'Esprit est sur moi, c'est nn..~... U '
" consubstantiel parce qu'Il procède, mais 000 l'inverse- et si la
chrisfné329~ Les
. 330 .
. Es ' r--,- ma
exprCSSJOl1S« pnt du Fals» et cE....il du
formule Esprit du FiLs ou du Cluirl et les tours similaires Cb n st ,.. .re~ou~rent des nuances différentes. La
s'expliquent, eux, pat une mulbtude de Taisons - la con!'ubstantialité, oonsulJ'tantiali~ Justifie la pre~e ; quoique la seoo<4e lldmetle
la chrismation du Chru.1 par l'Esprit, l'immanence de l'Esprit su r ct aussI. ceUe ~licatJon~ eUe a sa raison d'être propre : la chJjs,,"tion
dans le Fils ; si tIonc. les pre mières formules se rattachent bien à la du ,Fils. Le Sa,nt Espnt est l'Esprit du Christ, parce qu111e cbr;"hl<
proœssion comme à la cause principale qui permet de parler 4<L ~SP~lt est sur moi, dit la Vérité Dlême, c'est pourquoi n mt~
d'Esprit de Dieu, <W Seigneur et ainsi de suite, sans to utefOIs que chnsmé». Comment romprends- tu cette chrismation d u ChriIt
ces mots expriment proprement cette procession, comment peut- on, l'Esprit '1 Le Fils est- II chrismé dans son /ocamolinn en _ni pllr'D
. '_1 à la . , - qu
là où se voient plus de raisons encore de chanter l'Esprit comme partl~lpç chair et au sana. ou bien en taot que Dieu. de toute
Esprit du Fils èI du Chri.\~ aller invariablement soUiciter une éterruté
.
1 Je ne pense pas, molgn ta Y'-YU'y........
......,m ...inn qw' ft't par*,4_
explication absolument étrangère à leur nombre - la r..zn, que tu ~ te r~llier à la seconde solutiOn. Le Fils Ile rcçm'
procession328 ?
• certes ~ la chnsmatlon oommc: DielL LoIn de nous celle DX t D
est chnsmé par l'Esprit dans Son h~ ; et J'FSIIIÎt l' L'Re-
Esp~it ~u C~t en tant .qu'II Le chris..: Or tu ';"tim;'l!.
92. Toi. cependant, avec ton oreille et ta pensée to ujo urs e nclines
à l'impiété, quand tu entends dire l'Esprit du Fils o u l'Esprit du
Christ, passant outre à tout ce qui t'aurait pe.rmis de rester dans les
.PUIS<j~ on IappeUe Espnt du Christ, ü est stIr qu'O p""'' '
Lu, • . L Esprit va donc procéder d ... Christ selon IOD hllllllllW, et
i:
lie

bornes de la théologie. tu fonces tête baIssée vers un gouffre non plus selon sa ~JV1JlJ~ ! Ce qui veut dire que rFij.il .... pal
doctrinal où personne nc s'était jamais laissé jusqu'ici ~mrK>rt~r. reçu son essence pnmordaaknw:nt et avant les ';à;:k 1 ; n ne
L'Esprit est dit procéder du Père, Il est également d,t _Esprit du ~ avec Je Père, mais Il a attendu, pour uider le DkMlkil( oille
F~ et «Esprit de Dieu», et toutes les expressions dont nous avons FUs a ..,u~notre pàte, la nature humaine 1
,
plusieurs fois rendu oompte. . ' .
Or aucune d'entre elles, hormis la prenuère, ne slgmfie la 94. Ranime ton esprit et revjcns de ton eueur, .mi, cie P''' cie
procession; il est bien dit que l'Esprit est celui du Fils c;t du Chris~ rend~ ta blessure et ta plaie allSt>lWiW:DI iDcurabIea.
èI outres tours semblables, mais jamais qu'II procède du Fils. NdUS glorifK'ns l'Esprit romnte Esprit du Chriot al
Si donc il n'est jamais question de cette procession bors du Fils, son Jhrisme. Top déerèl fu.."le timptll. de dire que "'11*
ce n6m parce qu'D jll\JOèe~ de LuL Or l'Esprit puc!d<'" CItrioI-
n'est- ce pas manquer d'intelligence et avoir l'esprit dérangé que de
vouloir ramener toutes ces formules à une idée qui n'est nulle part
et en aucune manière énoncée proprement? car, encore qu'ils
nous venons de le m6wer en adoptant ton UtleiprtlalÏDa
~ue Celui-ci assume notte: pàte, non en IaDl qu'D est DiaL Or,Ii
ca_
aient toutes les hardiesses, ils n'oseront pas néanmoins prétendre 1Espnt proclde du Christ d,n' la "<'''re ob ce . . . . . . . . . .
qu'on trouve exprimée en termes exprès, dans les Ecritures saintes,
329. Il. 61,1-2 et Luc., 18-19.
.us Ce qlJC (aIU,I, noua rno;_ w, Raltamne.

146
notre humanit~, et qu'JI procède encore du Fils comme Dieu -car l'ancêtre de J?ieu, te crier ces mots : «Crmprenez donc, stupK~" 5 de
tes axiomes imposent ces conclusions- la nature humaine devient, ce peuple; msensés. quand sc.rez- vo:JS sages 1333• de ~ur
l ,ennemi' du genre humam . . 'r--que
dans œlte 1o&i<Iue. oonsubstantielle l la Divinitt, .'i1~t vrai que ne te raVlS!e et te: capture dans ses
l'Esprit est consubstantiel au Fils et, comme tu viens nous l'affirmer, rcdoutab~ filets «scmblable au Lion qui déchire et rugit sans que
au Christ. Car tu le fais proc6:Jer 3V8llt et après l'Incarnation, mais personne VIenne PU sccours»',..
tu D'as pas encore aboli la consubstantialité Si donc l'Esprit est,
d'une part. cons'ubstantiel au Hls ; et d'autre part, à la nature 96. Voilà donc, 0 le plus Yi!nérable des hommes et le plus fer •..,.
assumée, puisque tu as décidé qu'Il en procédait, la conséquence des amoureux de la science, ces ébauches que tu JOUhaitais recc.oir
inéluctable du ra'sonnemen~ c'est la consubstantialité, en Christ, de de moi. ~i le Seigneur m'accorde queJlue jour la fin de la ulOÛ.. iat
la divinité avec l'humanité, de mes Irvres et de mes sccrétatres ,,te te ferai Ienir, sous peu
Inutile d'expliquer en détail le corollaire, auquel abo:u~t ton de temps. avec J'aide du Tout S'int Esprit, qui nous cnilunandc el
dogme par une ~me chaine de raisons : la consubstant~té d~ nous inspire, les citations utiljsh, pli CCI nouo.auK
Père avec la chai r. A-t-OD jamais vu d'athéisme plus radai ru pneumatomaques ou, pour mieux dire. ca roua
cLf(h'ln& •• Mlle
d'égarement plus misérabk ? toute la Divinité plus-que-bonne: .II'l Tlcil H)'pOiIeK': leurs
ratiocinations aberrantes ont fauut at'O'UiiklU toulellcs , , ,. , ,
sur Dieu. Tu verras pllssi les rHutations qu'ou leur oppc 1E, tir6ea
des citations m~rnes qu'ils invoquent, ainsi que 11 m'Iiœ et Ira
ConclUSIOn et envoi. artifICeS
, de leur commentaire; enfin, et surtout, tu .......
témoignages irréfragables de nos btcnheureux Pàes tt.topt.ora. . .
couvrent de honte ces apostats et dénoncent kur hb ioc ~
95. Vois- tu, enfin, les gouffres et les abimes de mort s~irif~elle à la piét~,
où te précipite et t'ensevelit ton ~tinalion ? Tu refuses d obéir au
C hrist et à ses disciples, de SUMe les Conciles Oecuméruq~1 •
d'appliquer ton esprit, si peu que ce SOIt, aux approc~e
logiques tirées des Oracles de la Sainte ~riture. Au contraue, tu
accuses le Maître universel, tu caJomOies Je généreux Paul, tu
attaques les saints Conciles Oecuméniques, tu di-:rnrnes les Pères, tu
bannis de ta pensée tes propres patriarches, vraiS Père:s des autres
Pères, tu les envoies se faire pendre et, enfin, tu faiS .Ia ,sourde
oreille aux spéculations de la raison. Bref, tu as engk>ub d ava~
tout ce qui aurait pu .s.uérir ta passion pour cettemé~me
dangereuse et préconçue"-'2. Laissons plutÔt David. k: et 1
, ./ '

...."nir la ~Ihode
"t P,naae 'ln ,t.. " nI pou' gg, de .ainl Phohos. ApproChe.
)
JJ . 111 Pa.~"
_ oc -J.,.,.l,.. • - railOnnemcnla des hoi.teiqua pe.rtenl d'a pnon non
..... l' cyo__'''. l..oCa

ICIipCuraires. ]]1. .... 21.14; ".220 7• .1; • ft s.a.


'- .••- Fi'oq'" une kp' '. .doctrine ou ptfju~ $ ,
• ,.1 1_' '7
312 Saine Phofp 'ppct~ .a ~ l ' l'OU ~ ... _ ' ft ns. u. PI' .........-
UM fondemene, ~ ,u prtalabk. Le Fihr:tqc .. ft ~ dopl&aeiet.- à cm 1 le P1eel_ .... e .. I1_"_~

148
NOTES COMPLEMENTAJRES moI __ La .e\I~ d ...... qu'on PO' 77: IiiQ • coup ,Or de:' CI tcdc mt .. ' h W
q,ue noua ~ ?I.~ , le. 'ni F....' leç..... du Père, ou UMA~
.Eaprll Ieç<.t du hla J*IU qu"U lep ..' du Ph-e. le qUi n'. nen li 'o'OW.. œ Al
t
S, ....

Noua tmpnIRlona ~ Zemiu.. '1 l "Iid dei not~ .~Ic:a. lei rlltaqull'<:a veulent tnl"rtt -le "'1 F........ I ptQC~"'" du Fi ... cl c' j que
Mini Photlœ dit que le lat~ aevl de: r 1:#'IIl.Ire ICI rfl'ulc.
... ' . . pOJE,1'01

A _0 piuodra du Mien .. ; l'inte'pittalion des Pl,es., 4) La Pb . "Far..:


d
' de de
nlIo rYeii'"tCl,
donnerl1 UKlOie d".utres u.1citlatia
t"" . . ddI~:::':~_:
~.su.
ce 1e:Xte. Aocunc: d 'dlCl ne froooo- F Iefi'hr"C Pt: __
-
1) Dana sain• .Jean, le Scia.neur d 'c1''!'E : .r.i C'fiCOCe beaucoup de choaca li vous npidcn.... "1 en n:v\Ie 1.
dll'C. mai& YOUI ne pouvez pM a portet' maintenanl Quand k c:onaoQleur Jera
venu, l'EapriI de...mlt, il YOUI ClOo'oCIuira lM" IOUle .. ~It ; CIlr il ne perlera pu
• PlllNel.ln onl vu datrw a ...",
u __ .. une .11., '""
.dl! <"UInl ...
,_'...
.ffililW:S que: ie kHik de "lcu:.o."'l(M' un tqU1Ya1cn1 de: -ttft' L

,
,o.. ......._
F -... -.n
de lui-ml:...... mai& il dira tout ce qu'il .ura entendu, et il voua .nriOiK:C... lui Pc t& --' ce que IT'l'vil
" '«u •• du Pere, c'est . . . . na:: qu'D ex p"'-".
our IZII
cIw a à venir, 0 me aJorir.era. pan::e qu'iJ piendra du mien, et YOUI l'.nnoncera.
TOUl ce qu'. le Père est à moi ; c'uat p3Urquoi j'.i dit qu'iJ pi end du mien, et qu'il
pc !rc. CCr'les., de Ioule étcmllt,
CXlilitnunktue dan. le lem,.,
ma.
il cM dll quO la M" .1. FiY qu1l ta

...ouI r.nnor.c:e..... (Jn 16, 12-15), Ainll, dan. IOn pel .. uer Dwlogw WftIIy la Modt"", • laint Alba 6ail '
.rilnt
c :'

Toua a IhéOirri... _ du Filioqwe onl r.il rond lur ce p'lI'ac, en rai.onnanl .:out O)onllk le f-ila, toul J*' nacure; en tant que Fi.&:diI nt' -s __ : 'Je';
.insi ~ l'Espril ' . ' , dit le Daria" ..du mten". c'CSI-li-dire, _de: oc qui csl ~ moi .. , r nen ck mol Ihlme. afm de rnppott«.u Ptrc f'on;amr de kM cr: qui . . . . '
.UliUlIen! dit, l'Eapri! ......-t du Fi.. Que lopit-il ? Ne potMInt r,j.c:n perdre ni « mtlftt'. «uule- Le parler de l'EapriI et, qUOIque rFapil po ;
'Qu'Oir dan. k tempo. puÎlque Dieu et parr.it, l'P..&prit ne peut rien .œc'oOir d'une: loutes. choac:s en tant quT'pnl de-Oieu, ~bu li la Cal*: en of- lC: 11 iIW 1.
• utre pc:.-.onne divine. sinon.on ni«.(j'Ioe, de: IOUle ~emill,. Donc .. l'Espril .eçoi.l r- d~ Lui mlme, mail 1<>1.11 oc qu'O .UT'II entendu, D le dira ct vow anftOt.' ...
du FilP 6quivau! ~ «1'Eapn! piu (!de du Fila», ch- '. A \'enir' Et ~ 11 .tAO••• au Mien'. Ii Wlir du Ph.. Ea 51 Il
Sain! Photios a'in«:ril en r.m: contre une Idle Înlel pcttalion daN la fAut. au aj('IUte "TOUl cc qlll. k Père c:aI à JnOI C'cR pourquoi j'ai dit qu1l. ' 1
Mt"~kd'Aquܫ. 1"-1S (pJ06-I08 de notre 6didon) et rcvtcnt plus li rond aur Mien et voua l'Itn~t' n dat q~ 1 Eapnl ftOI'I pour Ir . . ;
k .uje! dan. la Mr'OjJOJiL
Toute la q .....lion est : quelle Ink.poltatKwi l'EaJt.c, J*r la voi.z: de ICS inlcrpdtcs
11131& para: qull r.ppor1C III JrAœ et l'Cl:L:'!IOC: ck
Gelle .nlu pltalion. enlre .. <Jfres, chez
à .. cNnr
,
"0:" E
aUloria& que.",t b Pbes de: l'EaJ., .-I-elk donn6e de ce putale ? n '/111"8&"
U ' il 1 DUl:1 C'yrilled AkunJne (Dsdc lU"''' n
• 2
,'.
; zac .,_ .-
b, n tr.Ind nombre de: l'tres (ont CUoTlpv; ... rF..,. nyè,. p' 1 fA ,
2) fi [aul noIer piemiben.cul que, bien a-vanllcs filioquislCS LnOdcrnc5, ksi ariens agnifW1t que r&pnt ft'ÇOII dt ct qUI est au Fsk. dosk: • FiIL Tc l ,. •
prenaient a:s mou dana k Il'.trne "1. qU'e\Πpourobjcder aux or'Ihockrc t s que si _-.0
n'&dmttltnl pu le pil uPf'< l dc:a r.uoqu.,cs. Kt""'i .......... le seh. E l iI_' "'" , •

.-
l'&pril ...."OIÎI du F"ÛI., 0 caf le fila du fila et le pc:til-fila du Pb-é Voir SAint
AtMna'e, DaaIJm,e EpIn iii ShrIp4on. qui rqelle celte ~inirlC8lton ,
s~r que de Ioule lt('nut! Pour':za PO&: O!.!iue le SSF" F",.iI, , • • • _
CC n al pu lOi'l "'atence hypœt•• .que toM!fne'h sa- =" JI'
annonœt1l .. a"I~1 dl' A d.xIrinit. D al lU • ,Inllte de
œ....
.....
2

J) u lQtc de J'Evanailc, dan& sa lettre. n'.utoriae pM la ooncJuston lihoquisl~ P~rcIonl r8ull par avance lad" quc~ La... settenl h • le ....
Le Sciancur dil, en effet •• Le Sainl Esprit ecee.... du mien" et non pu «de mo. ..
{Jrcc : elctoll emoD. et non cc emoQ). Si l'on entend, comme sainl POOCMl&, ocs rnoII
aouLianant que cc It-rme n'a pu, dan&k F"RaSFcotl(d'.t,1c
prttenl, mali un leRl ~t .'~ue-
d'. Il' iii

oo-ftlfte d faip.anf cdui qui est da.. k Fi.. c'est-'-dire k Pm, .. ph. 'Fn'offre Saint Jean OI.l)'OSloMe est C2~ lUi' ce poln' .'1 jEE su. !le . . . . _ .
ph. de dirriCUlI~, puÏlqIJC le S.inl f,spril l'çoil du PM et piudk du Pm. e.: cc
lU.., le lUa"," de _,cx:tAOino peul !Ire prin o::omme Il peu poà .,..-.ex!) .... de: ....\0 .dr.,
moi'~ignlrlt oequcmoaje'a;'h&etc:6nna. ('ar . . ~ :1(.c6 .......... .
kml qu'un 'D ieœ\ •• de inOI ~ + c "Sur a· e 70 ' _ . . ........
• Le Fila dit• b::ril Zacharie de Chr).apc*. '1c: Saint Eapri', , ... du d " puu avec: moz' Le qu'II dit. 'U Icx:eo,. dt cc q'-" _ l . .' . . . . SDIl '* ....
qlJC le Saint Esprit id."..if du Pm. de qui le FdI itlijjOÎt. Le S.int Pep il i pt par

\lenut dans ma cha.r', bl'de r. ~ . . feI • _ 'l'VE
S .......
la ,,(K4 IKm, k Fila par .. na_noe... 'rai dit l' 'e, parœ que rn,.rit tient Sa
Plo... ton de: Celui-Il cr 'saM de qui je lU. ni, afin que rpsprit ne 011* ~i_
infbicur ~ MOi ou ~ de moi. awnme je k auis du Pb';_ (Coi" '4i e •
de qUOI qut l:C toit OU qu'U .ppn!6nc d'un ....
01 une el la ~ 1'.1 pourqUOI 1" S.U'otUl'I_ ~
lIf:.= ""
P ra que la Jiadplcl n'aYal('ft' ... c........'e d l tG! J
1-1.......
+... h

n ...... ~
,
l'E."",.,w. J.,. aur Ic:a :noa IIIWCCWII ., Ar,.,), POUrqYOt le ~'&MUr nccl..,sdw: qU'UMdK7' . . l'f4riISDIl . . . ~
Si rOf! ClUMpiuod «du Illien_ .1.1 i!ICN neutre. «de cc qui ClIC l moi_. k el qU'Ils ne se ICIlndaJll Fat poiInl. F.IiI cfla:l, C' "7 . . . . . . . . . . . -v.. .....
•• -lô'......... ,1 du Seu;c w . . h(C)lYtitucainsi : _Tout oc qu·. k Pb'; estl moi_ Le qu'un mailre, le C'hn.r dt: pc_quill_p [ ,4'p' [-._~.""
Sr. Fi il, ",oit ... /VIL C'c:sI lM, 4["'; j'ai dit qu'O IU'ICII'iaii de cc qui en:I l l'l~pnl. k SeilocU' chi 'Mn h l , . . d Il l' F _ . . . . . . . . - . . ~

ISO ,
/------------------------
~!l..
~i&
Ci hah...', Lui YOUI Ie dLni. Ne UOJ' 'PU.:)ft eu ..ehl ml d,Ktlehl lu
mien : ce de l'Esprit et du ~11a, bref, ena"*,« 'I..-..n&nl, .... \1ft!; IDe t . '7 '2' n.....
.,...t-UI ibCS qu.e&, et i... • '0 ' ..t lM aJoirc'- (HomIbe 7I.urJean). De ~rne
Ullnt Ambroile : .U cU &:ril ~ 'U me p:wirlCl'a, parce qu'U .CXX!\O.e du mlCJ\,.et ~
adl.! du don rb:iptoq~ de la lCacroot, la UlI"lIA
,lInl f.ptp~ne ~ etau-.ur« poInE ; -Le AlI ~vl p'
'lit''!''''''''. ta
;.....:
.1..,....
eu
7

r a nnoo.- P e '. Ce qui .'ePPKlue, acmbk ' - il, clavan. . eu ..... Oc: 1'6conomie (de du Pt~. qUI pn.;Yde da Père, cl 'Iut .u:e.... -,fi'........ _ . .
"'l'Mi C ~) qu'eu droil de la pu.... ooe divine (PQ..",e"i' "_,wc)_ l'f'..april tlranaer ev Pere ct lUI fa .. e _ de la nt 5
77

'1 e, . . . . . . . . . . :
(Thu<I .......... &piJ, lM< ID, 18). . 1
Donc il ne s'&&il ~ daN cc pe"ce de cc ql.M: 1'F..spril .eçotl de &oule tlemitt
(A~ 8) et _DI CF "(JI due
at,nuft po .. ~,J .. nfduPtrect
q:7.;'!;!4 F.\~,. Me u",..Ie .... LI ....
iiuF..... {C . . . . ,J.. ', ' ••• ...:. Il
a... ..
en lanl qu'U CIII Dieu";'mail de cc qu'U h çoil da,.. I.e lemp&, dans 1'6oonomte du
-.lui, en lanl qu'U est en~ par le Pà'c et le fit. da .... le monde. Saint Cyrille de
,UnaaIem ez:pIique la .nt...e doctrine eu iI\O)eh d'une compera'-on lCuoarquabk •
71). Cc IOftl de kk 1 n p que ~1 ...... _ _
r,'?P'"
~k... ul(C. li de III lhère de la dnuble pu c . -. : .7'
III _
la ~t.lanli.&hlé. COilllmt' k rend en(..Oft: d •• œ 7 'p " " - - . . . . . . . .
_
..

• '0 ne pericr1I pu par Lui-ltItiUc, IM.toul ce qu'U eura entendu, U le du'e, parce «L:Eapnl S.ml est apptlt Eapril de ..t'llé • or D Ph' ''r .. 'ldL . . . . . _ •
est"
qu'U nu •• e de ce qui moi'. Eh bic", c'C&I ~mc li le miel "YCfoait il perler de
sa qualilt roaturcUe, qui est en lui, et d;"eit : 'Per elle-".l....... clle ne oommuntqucra
rR;:1I eu &<>01 de ceux qui me manaaool, ma;" dic ."""".e de moi : en effet, la
qUi eu eu 1 da, kquel • lou~ ce qu', ~ \P6Ic. pour .te '........ ; '. ~
~I.I~II y. "ne style sutxww:e de Celui CI* hP• • C 5ri C '1
dont U pioctde par ~ Car D ne pi" 'Ie,..de
'*
.':"g"::.a ....
.....

quah&l des su .......nc::a per roalurdkrncnl, pour airw dire. danlle& che s qui en .ulre IUt.t.ancz:, ni ne it~1 ncn d\an,1Qij Ulm p' 7 ,,. 1 Or" CtW . . . .
H

de"
z

6nanrnt .ans .'c;n .q,.re" .......-nme, n<l'M YetIOnI de 1e,dare, a. ~'CCur bnane du ~ cl ('..clv. de qUI D .. 9- ...... dmq t 7 ~ .... .
co."S
7

m~l, la chaleur du feu et la rrelchcur de l'eau_. "'<WII'UAltc>owdcu:lM" cau. ellcxwp','·": .~_


Pour sainl Jean Chi)S'C*tomc, da,.. lOf'I HomI6e ... /'Adonuion ,., SalnJ ErpriI,
I.e Sainl Eaprit ikçnil du fia. Ie& charvmcI qu'U oommunique. Deru le Fils .tK:amt,
en effet, habitenl lous Ie& charis.rnc:s. perce que le Seint Espril esl venu IOUI enlier
Pour nsumu aucun Pm de rEp?
la pr'f:uve d'une an",h&é qUi 1* 'CUMI du
.'.(ai(].
..,
sur le Ouut ct L'e .empli de toute la ~ilude de la divinltt : ct c'cst de celle: l'o.pi- '00 de la m.Mlon du s,. d Eepril elle ,LLIOt'
pltnitudc: qu'U piendra pour donner eux homrr.a des charilma: pert"-'"Ulien : .. El hod> du p~~ ou œlle de '" COt~1 31 nb'I#.... ......
de sa p&énitudc nous avona lous reçu_ (Jn. 1,16). apllCitcmcnt acIu du te ••" de ""7A1L l'',,",'? cr- ........
Voir, dans k: mlmc ICN, Saint Cyrille d'Ncrand ric, CommmtaiJT sur /'tvtvtsik k F11s.
de JeQn., Il,1 et 2 ct Di.a/op« 61ur la Trinill: ; Didyme: d'Alexandrie, Trwlé du Saw
FrprU, livre 2 (a t~ par saint Jb6mc).
Donc, il ne .'aait nulleil'teal de la l6t:eption tlcmelle, per le Sa.nt &,prit, de Son , IL .. . . . . ,
_ Hna:, mail: de la .6ccplton , dans k: temp& et dans 1'6conOlfue: du salut, de la
doctrine ct de: la .... z: que l'Esprit ripand .ur '" Apôtrcl. En ce 1CI\5, on peut
dire: que .tout ce que l'Esprit e, D le ltent du VCib... (uint Athane:e, DiscOUl'3
COfI.IC la ArimI, livre .), wmmc k: Fi. dit qu' " ne perie pu de Lui- mlme, mail
.tpètc tout ce qu'U a enlendu dire: eu Pln:.. Toujoun dans ce w::.-. )e Fils • Lui-
• .l"w:: reçu du Saint Fsprit ce qu'D deveil annoncer eu monde dens Son
lnc:amatton ; ..... E' .. !bc d'Erne E 6crit-i1 : .Le Fia. Lui • • , quand U prl.chait,
•cct..'fti' du si il cl de ce qui CIl au Pm ct .II l'Esprit : car une est la sa. F et la 1 Hou. .,.. w .....

.....
Z

vtriit de k)!M Ira bcir CCII pourquoi D disait Lui-ItIt"w:: : 'Ma doctrine n'eIl pas
.,
de

de......
C. L'ailliploi du futur .rFzpUiC5CLVi_ du Illien_ prouw: UiJOOiie qu'li ne .'qjt pM
i",. ''lm L du Sa»' Esprit. Ce que k Saint Esprit ....û lIu FÛl,
c'ar le ' 15 E et Ie,eii,e qu'1l-' F "nique i ct le (ail qu'U Ira 1*9.' du Hill ne ........
«p La l'FN: EII ~- . . . WWU"
( , el '-U
S
--. . '.-
'Hui pM dire que le FiII . . mn p du Se;nl Espril, ra;' que le F... ct rFsprit IOftl
... •..·z ont ... z...: ............ .....

...........
d·Eph&c...Conf, ' ' ........ de Foi_, LA ~ ~ 'IMbor,n~, 1986, p 13, Ambo· s, in r..a, would heYe supplikid a Frf" " pc ., (
k:ne .vint. tla~t ~ Spirilu ~ID. l, 15, IS2- 1S4 (PL t:;Y*r':;'~ ~".!t.;;,
l FnCin, a Pl•• ont conC• •' unanin......ellt cC aphcik:t..... ht que IT:..pn' Saint oertalnly .mpl_ the: pi .....:.. ' 'on of the: Spirit fl'OM the Fsthc:r Md the Son Et. r.6
1 c:sC l'fspnt du FI" cC qu'D ne pu.Mt,.,. pu du H., que CE tont dnIx chc«s da,.. le lote en question, uinl Amble ' E dil que: ~ Pœ est . . . ".. •
d SIl· Ea ' de SOUrct y le et Ittw ...
difftit.llc;&, La iMI\a paro&c: l Man: d'fphàe : .. la I .. linl PfX' L.II tl'DtlYtr un ~,e _!:~Je
da"", ...... prr~':~JeFi~'"C:l'd""'JeCIl
il.,oule ail SOUlalldb LE ' ..Qu'on w; iF
",nd appui' leur thàc: da.. l', , , ___ •• ion l'ErpnJ ~ Fils qUi .'apPIique" l'r:~pril SOUrct .de:.. ..... di "'~
,--.m. il':... ":i:=,-::
..... çn;; ~ ri..,...
Saint J'y ap.terai pow -$*1 a pil' e IJW filf cC ,... I6d11geT l'III dire du Sainl Ea~I, ~ui c:sC 1·.... 1.1 vM» es que: ~ Sain;'
Ens'
Fds ct aulrai airnilairea. Prowent-cU..:s, pou}-autanl, que l'upnl pn,Y'hk du F." ? de V~, il c:sC ~r ~u il w-ut perler, non de: a. pm YI ttc:hWP~ de .. la. La
Non. cc: ;e•• ~ ... d&\il; (a) pat Th'obet d'.bc)nj, qui y \'Oit un ~II'IC!' du Salnl &prit, iftSIli de: la mwu!Ufoôon et COiümunicslion de: Sa kt (...... ' ~~6,
impte rNB ... inl Marc uhlile ;a le tbnoianaae d'un ncJtoric.., paru qu'en «la ,1 160, PL 16.00" 740-741), li ni
~I orthodœe ct a~ par saint Cyrilk) (b) puil par le IlÙ d ... {)tille en ,n
pc:....... ne, qui la lC)dte c:tI c:es le. .. ET • 'New n·.... pmna pu qu'on ~bBrIle li peu 2. rbuah a une «''U'''S • ka r...fIC:aIKlns de tau... p'.e qUi am food"
le: ?el
que ce.oit a. foi dl:Cinac:: pIIt lei Pl..... c:'at-"-dire le wAa, et nou. n·lI\Ilunlon. ~ ~" ... ~ I~ da au~rs tomaina IatlftOphol! pout Iieut' rùc dire ce qui;
pc:honne::. non plY ftO'.-mbou, 'Y chainp rOt-cc un moC, Car ce n'c:sC pM ..w: n a....lC!:nt jAmali YOUlu dll"t. Citons cIeua: cas, l'un d ..... Ambn ! F rautft "s". . . . .

qui ont pIIn.!, mail le Saint Esprit qui d'une:: part pi ...... l(lc du Pà-e, d'autre J*1 n'esl Jb&ne. ' c:
pu &ranaer au FIII ..,... le rappClf1 de ,', 7. 110 .. (KO/g lOtI th n.. ';Of w,on)' Tu. vcM5 ....~~~uajisn. ~II,~/é~,us!ii~ du S>:.~ boIo de ..&nI Ambe .. ,ci ap 4, hl...
!k s

pourquoi l'Elprit esl dit FrpriI ~ Fds., piop e AI Fds et 1tOtt-brant;e" AI Fds ? C'est, JFpn l, qw pi ......... de run et de: rautre., Lui nGIii peu. •
dit Cyrille, .,.11 le rapport de l'n Hi........ aulianent dil, comme ,ub&tanticl l Lu,
t " u _ . "''1.,1 ••

pu W.1Inw::'lOb, pllrasc: qu'il ~I de n:pI- i . . . . . . con. e ... , 1 w._que':::


(e) B,61e le G rand dbd, re danllc:s~ chaip, 18 : TEcpriI c:sC dit Espril ~ tM~""" ft tM l 'taIIn sonl Inlapol6l : .. L·Feprit Sainl qui .. cd ..... ra. ••
d u a u'" c:tI tant qu'D lui ...1 conjoinl par nature' Oui noua aphq UCl'l minD que: (mlln .nl pu lui non ('lUi ooynliwX · FliCt que: s. .... ':ln" III
ca: di\rins dodeurs lei patolo, pi ono.'d, par lei Apôtres ou par eUl[~n-.lrna ?- IotparallOn et il&ue de Celui q~i n'a ... co.,iM oct -car ~ r~ n'I ... ., P' 7

(Olapitres SyUo ptiquc:a. 7, Cortcilaun .F'Ion!nwuort Docwmt1W et Smpkws, ed, ~. parc:c qu'Il n'al'~ Wlnme.wX; ,~:F,,4i1 non pI_ n'I ... 'M FR t. ,-n ..
J ,GilL, serA, ,"oUO, fa .. " Roma. 1977. p.70), lIOt'I au.... que pnt est c:tI LMi es l lui», Apbe" ' p F rk lU l'IJV'' ct
l'K'mme apltotement le Père. Le dtbul de .. pht.ae &#1 donc: ..L'fnswilsl· l '
piW"', du Pm n'a pu Lui non plus COi". . . ....t, r lice que. ,,"e )ft al 1'-
séparatIOn et wue de: Celui qui n'a pM N'OON 'd _.
~n cumple quuin.ult c:onlempon.in de..am P'oH. _ . lui . . 1 ~
ClIInir,
7 . .

Sainl Pholic:lt. prM: de ses livre&, ne .tpond que dialccCiquemt'n1 daMa. ~QGOP t& de Chariem.sane aup-à du Pape lion d'ad n' pp: ft ni 5
l rat'Jumoil C~ IUt' l'aulorilé des Pbcs \atina,' •• 'nhdJunCfll Ambce; se. Jt.Orne ~"itro"l~S~écritepe.rJt.o-+( Orb' ".,.,.. I."id' ,Pi "At" 4-
et Auauatin, louI It'Oin dlta nonR'.tnw;.. " AUlustin, nouI l'IIVOf\I w dans ~~i1e Dam~ et Pk.. e Lomt:.rd c:i1cDl cetle E;? 'i' 4 ' " [l' 1 7 71
l'lntrodudiOn, rut J·inili.steur du FJIoqw et ron peut c:onaidtrer la ~ tout
c:ntmcomme une rlponiel Auauatin et une rifulaliOn de .. cJoctrine, Qu'en C!51-
'JOqIlt. ma.
en sc: demandanl pi'" 'zr
k:F"auPtredaNlapiOOi · )ft.le·"I·"p,'·1 d,.si If
a.
pi'Nlquoi 5«... lb' .'II[ .' . . 7

ü des a"lra: ..
,/ 3.Qudeat 1'~1dc:&ainlJb" F M'lapn.-
1. En ce q'(ii c:onoemc: uint Alnbtode, ftO"l nouI pa ..."'tona de rcn~ au
Docg-HA"p#UI. LaL.Unne,l988, p.213-234, Saint Ambrn:lie= n'I aucun psweiC
~a) ~ I~~.sw:r 1.... 16, sud.. 57 ; L'E i
u neprit, qUI lU
""".i'RlIi.
wmmena;: III ........ tt ..... _:
.ccf .
ct
du Pbe et .... u.x,>t .,., le: Fila en '; uru cie leur:: VTJ fi' t
ln

t)>>. Pout' toua a putisan& du Fcbrw. la I:n


qui laYon. ai peu que: ce soit le F~ des Franu . Ids .:>UYCnt, quand lIlYoque
s 10ft
a. pio" 'l'On han du p~ Il ljoute une:: COtihule qui marque le rapport du Saint .l'Q,,/ r•• ..;, n. _
Espril au Fil&, et cette rOtihule c:onln'te IOUJOUn r.t:C a. pi6c Ma ilk.. F' mplcs paou ion: 1n&ÏIJt:.ô..., que c·." OOiKL.t 7 ür 'N
pit .. ' T ~
de -. le 0: Mf 'm'Y .... l.Mc _L'Flprit ~ souf'lll plot' k: aU- pout' que l'on (b) Frposiriott ,., SjflJolf 4t C)nIr: .. Et en rF,.iI sElRl . . po .,' _ ../
ouie qu'O ..., r&pnl du O.,i. (SpfnItIm C1vVtJ) ct J'Eapnt aortsnl-de Dteu (dtt pope du Ptre ("u lM PIIW pu ' Sr,. i iwJ, el . . _1);'11. _ Il . . . Ô
/)fJQ SpiriIum), C... Dieu seul , ......... kil péc:hé:s» , TnaiM dII S~, Il ; .. D pi(...J(Jc ....J·E.priISainlalvniDicudau Zr"" Cl T52 1INsc ... , ._
du p~ ct pl] ! ~c œ oommun.-vu: le Pb-e et le Fils iIIobœ dtitt, mlu'Oe apl ••tion, le Ptre cc le fi ...... Le Fila pŒ'" du Nac d rP t il ' f t2 . . . . . . . . _
rnb1K IUt l,ftOelt .. Le Fils dit ; I"EtpnJ de • L JI lfIIl JMoclM tlJJ f'àc pour moolrer pope CC 'oÛlllblruiCn' du ....C».
rOt'i&ine::, et . . j'ah" .; pout' mootltt' 1.11 .......71munault ct la c:onnalurall&bo, (c)Frp6ca;O'ta.SjfIlNlf4tDCh 7, :cNct'O'''S ' 7_ . . . . . . . . . . . . . . .
o • donc [allu que Hau"', daRI son ouvtaF pet' ail&eurs diane d'Bote. le Iain',
Ibo' si.,., _,.. 's "J!'i1W!!..... nt& des t.& !Iiqr ps, pout 6crite . .. , it il quite P ' 1pible lhat
"0 Hint du .... " . . en
ttcmili, en IUt nt-
!nt.
au PI[c ct. FiII._ •• ':1._ ......_
154
/

ConcJl.k>n : IeIlh6oIo&ienI franD .'appuyaient lur des tex1es conll'OU'oâ pour qui prc..-oIdc du Père.. , Certains, dit Mi......
....-,
ont anribui; oct.. r.1->r_o:",,-,
"'"'-'-1
PIk ....
.
prouw:r le fiI;oquiame de saint Jb6fne. Ce dL, nier, chaque roia q~parie de la mais elle est sOremcnt antérieure. '
...... ' " ion au ICi. pioptc (pIupe) la n.P{iOtte au p~ IQut-en iiidiquanllOU'o'ent ,
en mbne tempi k nippon du fi. l "&prit, qui n'til jam.ail un rapport de
picC' '00.. En(in, Je {ait qu'il diK lanl cc P JA6c~ f1"OPIV ~uw: que les 2. Pour Zemikaw, ~u contraire, ~1l t~ d'une r.a.irtCIIIÎOn latine ne fail aube
R.omainI, oonHw:"bI ~ '- Latitude du KM du mot Ph"" ...
~tenl ~ a;:ue de doute. Orthodoxe, .1 lave les ort~ de raN".elioa de (a\IL
~poquc amena l le pilÔn quand ilI voulaient parier de la pi.....
ton
hypoItatique. 8) U remarque loul d'abont que la: laliM n'ont d'auln: preuve l (oumir de ..
forgCite qu'ils imputent aux Cita, que la seule diffbc"œ des cletn Jo '
HypoIhbe pour hypothèse, on peul pc. i que ce mnl da FrarA:l LatiM qui 081
a

D. SAint Grqoin: a-Hl été falsifié? fawlié le latin de G.égoÎn::.


1
Noua 8VOI\& w saint Photiœ, au chapitre 84 de la ~. Je rBé.cr aux h) Dans la vic de saint G.qoirc le Grand lai.,. pet J nie Di? le, ra "..,...1,
DWogues (II, "), de saint Grégoire le Grand, plus Cladcmerll A la version gnx:quc il CIl Înfinimrnt probable que la ph. H ilKriminant kw Gita mit dle-d ?...;
qu'en avait donn6e k: pape Zacharie. Voici c:c que dit cc tale grec, don~ par interpolation. Des arguments de Zcmikaw, now tetK:..d,tA'W :
Migne (pG 102, col. 369 372, naI" 21 l 26) : Apols avoir dit que cem dont -Cette vic esl d6diée l Jean vm, dont les ICnlÎn....... anti-61ioq11 ' d )NO$

l'intellect (noc1f, mms Clt lOlidement fiû. en Dieu savent, puilqu'ilI se lrouvent dans , Photios sont autt. connus. Eat-il vra"z:A.blabk que ra'lITUt ail «Rit 'lu lld
la dianit~ de la roi, que li ml:rne 00 leu,. COi" enttas ne repoIOCnl pas, 1cs saints poinlla procession du Saint Espril horI du Pà'e teUJ ? Ne peut-on pee que"
n'onl pu nt&nmoina perdu la {aO)lt~ d'entendre 1cs prià~, ...inl G.tgoire ~joule : Latins, voyant que la version de Zacharie les CXXIYainquaii d'8\IOirW,ortl:C." .....
..CCII pourquoi aussi la Vmt~ ellc- ml:rne, NOIre Seigneur Jésus Chnst, afin auront 8jout~ ce pauage ? "..
d'augmenter la foi de Sel disciples.. dit : Sj~ rte m 'en vaU, le Parada M viDuirapas - Les Latins ne peuvent dire quand ct par qui la lallirocation aurail itt IX
d: vow. TI est bien clair que "Esprit Paraclet fNvuldc du Père ct demcur&dans ic Jean le Diacre, contemporain de sainl Pholiœ, n'm J*k: 1* " .•" ... d'UDC. t g F
Fils. Pourquoi le Fils dit- il donc qu'D va s'en aUer pour que vienne Celui qui n 'a d:œllie. Or qui a pu, entre Zachanc ct Jean k: wtae, awiC' )Ne le' te" po ' p.
jamail été sépart de Lui ? Les disciplec, voyant (hot6nJu) le Seigneur da~ la ch~ir, / si nous noua plaçons dans l'hypoUIbe dei Lati.... il n'y avait 1* d"anti-rq,O" ,
dbiraient le voir (theordn) toujours de leurs yeUi charnels. Cesl donc à Juste litre dans celle période '!
qu'ils ,'entendent dire : Si je M m 'en vaU, le Paraclet M m,ndra,
pas, c'est -à-~ire :
si je ne rais disparaître mo n COi "*,je ne montre pas c:c qu est 1amoureUi désir de ,•
l'Esprit, el si vous ne ct' 57 t pas de me voir (Worrin) charnellement, vous 3. SoluHon propcl'F.
n'apprendrez jamaÎl à m'aimer spirituellement.. .
Or le late Ialin de saint G.laoire donne, au lieu de l'FspriI pmciM tbJ Plie a n cal pc.aible de dépuwionnet quelque peu le j't &l, Hm. gO) ..,. qa F
~ Jmu le Fils, la fOimuJe : l'FrpriJ pQ17J€Jet pmcbX IofIjovn dM Pin: adM Fils n'a COi iOmpu de kDe, ct que 7 . 1 je a ~ ,.,.llOll • 7
(Cum olim cons/et quÜl Paracljlu s Spirilw a P4II't: .mper pt'OC~' et F~, cur $e •
fj1jus rece.uwum dieu, III i1k ~a iat, qui a Filio ,ouunquam receJiJ 7), VOIr Je texte
latin danl la coIlcclion Sounxs ChrttÎennca : Gllaoire le Grand, DiDIope$/I,
Paris, 1979, p. 249.

Ici, GIEXS ct Latina ,'aam ni mul'leU... Il.alt de raus.



1
~. .~,l
1. Mi....,. noce : .La ...mil du In'e latin ,.., aft> HF pet l'unanimill: des
c:xemplau, - . n ajoule que ..inl C.qoin:: oonr. r ailleun Je FtlÎ"'t',t. qu'En&: de
..... / ....-.
Pan. l'a utiW et die Jean le Diaae, auleUr d'une V• .. Bil J.... ra Ollon
dt 1ft l Jean vm (livre ",c.7S) : .ec.li"n . (Ict~)furcnt tmeluillenviron
cenl manie quinze ant apcà. du lem.. de rempacur eo.dtntin, pet zecharie,
fwfque de 18 Sainac EtJhr de ROIM, trà avant en pœ el en latin, qui le fiI.u.i
coru..rtre •• FaI;, d'Orient; qU"Oique Il pet. uill: artiRtiv" c da Ci L • ait prÎI
tureUe d'mlviet, en r..traçant, le l'IICI ; 4u FdI il oCl il_ 'lu liui de rf'epril S'bu
i

156
J
eu- de Ro....e savent que le Ft. 80ft du Pàc "'p&t ,~h&.bon ... et le Saint Esprit
_pet prL..... ion_, mail cmpkAot il'
1a.... ton ..... 0 -'de du Pm et du FiIP pour - 4. Conclusion
lÎI''IIfeer a. ..... nlfeslalion du SMnr ' : 'prit danI "6co"omic de notre ..luI. te la
CX)ftUDunc - ...ce da PakJiuws 1
«Le Sainl &1"'., du
v1cnL
,
Fi.
le ~.. le dn-~ • _ ,_:.
ri - " - ' L C _ i 'z ,. le ...
IOOl'Oe ~ la pt! :~ du SIIinl F'pnh., de'; : ,'1eI Rt ,;.;.. , ; -
" ·
_Le Saml &prit VJeriI du
· · . . . . -
Fi'"
di? PI. lei F -b, f . le ~
dMml aource 0..00;:"" hypne'uP_. Inluitltion .... _,~. L.........
---te _" - -, • • •
c) La Fl'1lt1u n'ont F* oonfondu kw' Fr'îoqft. JIYCC cdui da: ROIMII\I. Db le Romai", d 'Orient et d'Occident ... qui po44 4' 10" , rae. ..
Concile de Gentilly (867), .,. doc • &;enl claira: le chroniqueur Adon de
VJCnI\C noua. prdé, daN fOuie la tH'" Von, "ordre du jQur n .'ag_1f de savoir Sainl Phot~ .&il (~ 1 .~'.1'PU)'er ... un • 'k qui i li F la '.7' 1
o"",~mmmunede:IOilcllletdcIOa_ mlœnllOQ Rkqu'p : . . . ' • uhrO' . i
aSi le Saint Esprit po"," JK du fi• • ,,,, iW fW du Pbt:» (101,""" SJHI1INI Sanctus ac Grand, quand le. dcuz partica de rEmpire J*IeieftI '2L , • Le
nndpronfr Il Pan. iklpw. ta' Il FtIio). Voir Zcnubw, l, TrxU, p_298 Cl C. la foi, avec dei vocabla: dillltc"lI. a ..... e ..............
l.ampryllo&, op. ciL, p. 71-12. Tout henl danlle fit il rMCIfW El c'est poorquoi, au
Concile de F1orencc. q\Ulnd ks G.ec1 pot nÛiCiII la IeUre Il Marin. }es

d) Sain, GiljOin: le Gnnd cmploto: d'autant ph... YOIonhen 111 formule qu'il peul
àci pin' lur pmeM" If: et ra:.cd " . le Sainl FApriI l''ot:àJc mail ne se .thlt jamais
du HI-. N'oublions pM ce qu'iJ veut prouver , pd ?ha: idmhque de la de ,rAce
rEapnldanl k COi ... enlier et daM ks [t"ilOU," de reJiqUCII, voire par10UI 0(1 le •
sainl est imoqui : manifestation plus bjaLt,nle de oelle mbne ,ria: lAI 00 il Y •
moins mat~ Il croire. Toujoun pr&..... ,.w:c
le F"-. le Sainl Esprit se manifestera
cbvanLagc du fail du déMr spiritud dei dJlcjpb:. Sainl Gtqoire ne park pas de la
~ du Saint Eapril. ni de la pi ..v 'ion tfc...c::Ile hon du Pb-c qUi csl son
mo<k d'mlchoc , mail de SaptiM ,ce ...... ihaF)Cfl!c daM le Fi", prouvee par le fall
qu'D cxxdc, en tanl qu'Encrp:. en .........ncnoc du Pb-c et du Fils.

La focüiule de ..inl G.t...... re COi'- -po....d donc' cc/le de sainl Jean Damarlne
«pt...:lcle du Pbe ~r le FtiP. EUe di&ti11JUC' et unille plan de 1'6oonomie et celui
de: .. lho&.:qi.r Que G , qotre marque oeItc d ~linchon, parait clairement .. sortir
de ocrtaineI.JP"h~, comme Ionquï/ dit qu'aucun homme n'. cu en lI'wlu .... lempi
1ou1d1a l'A' pe. (Of,,·rIoMs) du Saint &pit, sinon le IeUl midi.leur enlre Dieu
cl lei: homme..1II«fUd ut" Y i k Erpril qui pmelik du Pin aWUllIu sJ!r: v , (cuJus
QI t,I li Spin./M3 qui de Pain anu JrcuIa pmeedM) (Morolu AU Job, 29, 16,
Zemiuw, I. Tr.ct. 4, p. 1.57). Le tIIIItt ~ q ui nlppc::l1e la formule du aedo
c:ooc:o ..an, le Hia, c::onupond au ptOI/';'1 de tainl Jb6me : aci. saint G.ljlOire
d",.. ,UC' la .... e<.. " ion hcmc:IIe. hypo:" lIIlaquc, de l'.ppartenance mutuelle des
Paaonna: d ....ines..

c) 7..adwie~ r!u ,.. ni otnl , np' nlc qUInL.e ft,.. apols aainI G,t' .... re pm" un public
bon lbto'.,.,Ci1, cIaIII une Ianpc où le la L r ptoe fr ....i' aon
f _ 5 ' n; pIC de
7

pi "'" .
'On -g-• ne pouotarl. . . . . lIOfi- -.,'L " bechd erv " • r
........ f'Ioc nar
-
d U 1 l' ri D. clone h perl la 'ournure ..tine J*' une fm uIc ""lIinh ..e :
le"SeiN &pria, dit "'nI Jean awy.etJ N d • • aon Nb 1fT"''' S ' .. EfIrir,
Mllluel. ""'if!i"pu1i" tLiillaL' · ,h."tLibUlOuleDtia'.dW . ... le Ch.. ' " , a'cKIJ
i l . d' itibilf


NOUVEAlITES

COU .ECIION "HISTOIRE ET DOGME DE L'EGUSE" ,


,
1. Leltre • Solovln (lA RuooIe et - F.&ftoe)
RP.WIadimir GucI~ 150 F.
" 2. Leltre sur l'Unllé de l'EclI ..
Nouveau-Martyr Hilarion TrolIsky. SIl F.
3. Encycliques cks Polrluc'" 0rtII0cI0IB
de 1848 el 1895. 40 F.
4. Prolel;tallons 0 _
à la suile de la visite du Palriartbe
de Constanlinople au Pape en 00:. 1987. lOF.
5. Témoigna", du Dloero VIad!mlr -
sur l'Eglise Soviétique.
Andrt Miller.
lO P.
6. OeUVI ea Trlnltal.... 1
, SlIP,
Sainl Pholios. •
7. lA Doctrine
cks Nb -ortJ>odo>a _ r_ 5OF.
Père Pairie.
8. lA MJS1al"cto du Sn'nl F.aprII
(Oeu.... TrID1- Dl .F.
Sainl Photios

BON de coMMANDl!

• Nom: .. _..____
.. - - - - - - - - - - -
Prénom: _. __' _ _ _ _ _ _ _ _ _ ""1,-
A~: __
... ____________--rl- -

._. __. .___._. _._00_---------.;..


/

VIENT DE PARAITRE
Collection La Lumière du Thabor
, --- aux Editions L'Age d'Homme

1 Wladimir Guettée
'-
DE LA PAPAU l'E

l'hudiai la Papauté non dœu ID livra dt XI tIdwJ ; CiO -ci' d • (FŒ . _


1 dl[tfUew:!, lu &11amUn., lu ZiJcchariil et l41li d'tIIU1a. CCiJ':w ib ,. Fu 'f il fi" Il
papa"lt Qporu fon.demen.t la trtuJiJion C4lJtbIiqw.~~ fœ'la __
If'''',
""'12
'-
et du Conciles qu'ils ont cÏJb. Je lrOUWIi qIIt IOWIla
tronqués, ditournb tk kw vrW MI'Lf. Je tbu '" coneM lfW t. p ;
instiJution foruik sur Je men.tOIIp.
n'fIT,.," ksi .. ,...
Il ..7
= " 'f,,_
.
Ainsi, dans ses SoullmÏrS, GueU6c r&umc HI son oeuvre
prttre calholique, d'un I8V8nl hislor'.... , pUicM conduiI par .. nd:
, ct. vie. 4"-.'*
Ii''' ...
l'Eglise de F rance A une crilique rMthodâque de l'institution CI dei . . . . . . . Il
papauté. •
'"
, De la Papautt Cil un chois dei meiUeun .. HIc' de G'7!l1h. CFT ...
inDuend rc:nl le e' .-- in 'i .... ba.l1e .....,ott" ( ; 'he' '_ l" " •
.......~ nd hÎllor'..... D61lin-, 7

reno uveJèrenl l'élude de J'HÎlloire de l'Eaf- el qui I0Il1 .... da . . . . .


probablcsde la légende du Grand Inquisilcurde DI" 'loin '1. L'otMaF-" eu
d'une introduction hislorique et aitique de Patrie Ranmn.

328 pages; prix: ISO F.

, Je désire recevoir ,.. exemplaires de Dt la PDI"'utJ

NpM :........................................._.- ..._, •.'•._________'"


• -
1
PRENOM :........................................_......._.._ ......;.._-._"'_...... _-_.-
1
ADRESSE ..................................._ ....._._......,....J,j____ f ~._"
.... ., ,_"._..,'....'(~

--------,,------~/
......... .... ... .....................................
/

-_
.. •

"", La MystagogiL..du Saint Esprit est le livre fondamental de )Il


théologie trinitaire de saint Photios, où il réfute la méthode ~
théologiens de Charlemagne, laquelle a donné naissance aUx
Sommes rationnelles du Moyen Age. A partir du thème de la
\
procession du Saint Esprit, c'est l'opposition entre la scolastique et
la tradition patristique qui se trouve ici en
C'est la première fois que cet ouvrage est traduit en français, dans ,
son intégralité. Unanimement reconnu par \es historiens comme la
source pour comprendre \es origines du «schisme,.
religieux de 1054 entre l'Orient et l'Occident, il apportera au lecteur
la base théologique nécessaire à la compréhension de l'Histoire.

,
\

Nous TU sommes po.s sans savoir, lcrivait le grand théologitn seriH


contemporain IL Pm Justin Popovitch, qUL saint Photios a l~ «lUI
signe de durant sa vie COInI1U sa mort, mais hl
vériti historiljUL mise à nue et vidie de welle suffira bien à
montru sa stature spirihlelk et SOlI ~ sans 19aI dims l'Eglise.

1
,1

,
1

1


60 F.

Vous aimerez peut-être aussi