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sion, journaux, radio, télévision ainsi que cie nombreuses tribV.nes comme certaines
facultés, certaines mosquées, etc ••• Il y a seulement un an, certains porte-parole de
ces forces, dans leurs attaques antisocialistes, sont allés jusqu'à citer, avec ap
probation Franco et Goebels, et cela clans une revue algérienne librlnent publiée et
librement vendue. Il faut a j outer que les personnages responsables de ces écrits oc
cupent toujours de hautes fonctions et continuent leur besogne, n'éprouvant même
plus, comme avant, le besoin de se couvrir du manteau lisociàliste".
Les antisocialistes -nuancés ou non- usent et abusent des moyens mis à leur dis
posi tion. Sous prétexte de défendre des valeurs nationB,les, ils envahissent la radio
et la télévision pour diffuser largement leurs idées rétrogades de féodaux ou de bOUl:'
geois capitalistes. C'est incontestablement avec cert~ines chances de succès qu'ils
activent sacl1arrt que les idées du socialisme sont relativement jeunes et qu'elles
ont contre elles la force d'ml certain passé et le poids de certaines habitudes. Ils
savent aussi, comme nous le disions, il y a un ffil, dans notre brochure "La Révolution
socialiste triomphera" que "parmi les nombreux militants de base et responsalles hon
nêtes, le niveau politique et idéologique n'a pas beaucoup dépassé celui d'une cons
cience sociale proche de la spontanéité, au lieu d'une véritable formation socialis
te, d'une conscience suffisante des problèmes ardus dB la révolution socialiste et de
la connaissance des meilleurs moyens à mettre en oeuvre pour assurer la défaite des
classes hostiles au socialisme.iI
Outre la lutte contre la réaction et l'obscurantisme, ce bulletin aura à mener
l'indispensable travail de clarification pour dissip8r les confusions idéologique et
politique entretenues, consciemment ou non, par certains révolutionnaires de la peti
te bourgeoisie.
On sait le nombre de "socialisme" Qui sont apparus sur tous les continents et qui
expriment les intérêts et les aspirations de certailles couches des classes moyennes à
la recherche de l'utopique 3èm8 voie (entre la socialisme et le capitalisme) qui re
flètent la position même de ces couches dans la société (entre los exploités et les
exploiteurs). C'est dans ce courant qU'il faut intégrer les ;Jsocialismes" dits spéci
---4
fiqu8 9 algérien, nrabp a..LrJ.cain, destourien, chérifien 9 lyrique:;, etc •.. (rous ces "socia.
lismes" ont ceci de commun qu'ils s'opposent au pouvoir des producteurs, les rapports
de '1. 'élite" · avëc : ~a clâ:sse ouv,:-.éiè're léi;airf da~i? le i(jei lleu.r des ctts ,un certain paterna
lisme style patri'.9.rca l. . . .
.Notre :ceVU~ s' a,ttach~rq ~8xplicluer cJl'}J, le soc:ialiS!}18 ept lm, qu' i~ i ~~t scientifi
que et donè ·,u.niv_er.sel'; , tanJis, 9ue /les vbj'e'-s 'g.1?i· ,y .:~c6!1<lui-s.ent sont ,fu.ultipleso S' adrew
sant aux peuple d: Or::' ent 9 Lénine disait en décembre 1919 : "Une tâche se pose pour vous
qui ne s'était }Jas encore posée aux comm1.Uüstes au mOllclc enb.cr : s ur la base de la
théorie et de la pratique géné rale du cCTcmunisme, il vous faut, en vous ad.aptant à
des conditions ,spéci. f :i,clue s inexistarües dans le s pays ri ' j~urope, apprendre à applicluer
cette théorie et ' ce t '~;e 'pratj.que là oü la paysrulPéL'ie 'forme la masse principale."
,iApprend::e à applique r cette théorie et cette pratique" en Alt'Série, telle est ,
...B.-Y.êl.t_tQi.t_t_, l'obj ectif de cette revue. Les sujets de réflexion, de recherche et , d' étu·..
de no inanque::t }X:s pour J,es socialistes algériens. Comment résoudre par 8xemple ce pro
blème ardu qu : c nt cc/nau cl: autres révolutions social::.stes avant la nôtre et que consti
tuent J.es décalages et désequilibres observés G'ntre certains aspects de la superstruc
ture (lans \.me révolution s ocialiste et la lenteur des modifications réelles apportées
à l'infrm)truc'~ure ' é conomiq1.J.e et sociale de l'ancienne société? .
La scio 1ce de ] a Ilo:;'i tique n e peut 8' élaboro::c' en lél,boratoiro fermé. Elie ne peut
être clétacMo 'd e l.'è. pratiqu" sociale qui la nourrit ct qu'elle nourrit. C'est pourquoi
ce bulletin tra it e!.'8., en p.Cl~mior lieu,'cn fonction de l'actualité, des problèmes poli-·
tiques qui s e :pO:::·. _ CL<. notre pays aux étapes de son développeinent, participant ainsi à
la nécessaire cléJ '.':i.iicat~~on des luttes en cours. Puis, D.U fur et à mesure~ e lle·tr8.i
tèra de façon de p l.U8 en plus approfond.ie, divers problèmns ic12010giques, culturels,
s'efforcera do trac e:e clus directions de recherche, de répondre à des questions de plus
en plus élcv( es •
.Ainsi lutter cC1.tre l'i. r6action, l' obsctrrantisme et la confusion, pour une meil
leure connaissc:nceclos p:dncipcs universels du socialisme scientifique, pour une re-
che rche de la \'oi e 12, plus rapide et la moins coût euse pour l'application du socialis
me dans notre pays, pour une culture nationale? révolutionnaire et scientifiquu, tou
jours explique::c' ct to~jours clarifie r pour unir et agir, donner le goût de l'effort et
de l'étude 1 tel~3 sont 10s obj ectifs CluO ce bulletin aidera -nous l' ospérons- [1. réali
ser au plus vite .
Connue pou:>.:' "Saout ech Chaâb", le Parti d'Avant-garde (ORP) -compte tenu ele 'sès
moyens encore j.nsuffisants·- s' eff o::c'cera d'améliorer progYeSSivenknt cette revue et de
la rendre toujOUtS plus vivante. Cc~·.a se foo-,a d' autant mieux que les révolutionnaires
e:t socialistes a lgSriens, ceux de notre llarti et ceux des autres formations politiques,
se sentiront C:.irec·cernentconcGj:nés et qu 1 ils ne manqueront pas de lui apporter criti
ques, suggestiolls e'~ , ai.de c611crè te,
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l c s quellGs :
1 0) Cellos r og:cOlJpéGs au s ein du Pa rti de l' il.vnn t - Ga r cle sociali s t e (ORP ). Le
PJ.G se réc l ame ouvurtüm..,mt du sociélli srnc s cientif ique , il é\ :ccgroups ~1U départ 8S
scmti,.ülo[1emt l es nib,Gant s s oci a lis t 8é.:; (communi s t üs e t non cOE1Iùœ1is t os ) 3.ytmt ap- '
pa r t enu au FLN cl ' avont l e 19 j uin 1965 , ct du PCA cl ' avan t jui.ll e t 1961.1" Grâce à S<:,
cohésion poli tique i,;t i do ologi.que , s a pri s e d e position nutt~; GU hmd oDla in du 19
j ui n 1965, l n, syml)a:thie des mas ses l abo r i eus8s ct cle l a j eunesse , ce tte formation
Do élccomp li de séri eux progr ès politiques ct organiques. Elle doit ccponc1D.i.1t pour
suivrc lI ' i mportiJ,nts effo r ts de f on lation politiqu G ut id(~ o J. o gi que de SGS c8.clr Gs et
mi li t ant s , d ' i apl ailce. h on clans L ,;8 mass",s ot, ,on tant quo noyau cl ' éèva n t - ,<sa r éto in-~
dépondant, d ' uni f i cation de ses e f f orts avoc ceux des autres f orces révolut ion ...
na ires .
2°) Le s f orce s r è lïolutiom:w.Ïl";]S r OGToupées autour de nOUV(;[18nt s ct ' oppo s i tions
t el s que : FFS , CNDR, OCRA , ont lü ac8 L :: c()ntr (~ de l eur Rct ivit6 à l' é tran g e r et
dans l' éli1igr a tion a l gé r ü m1\:J (oll l e PAG a 6gal cLlcmt ir:lpl a n té son organi sation ). Le
poidP cl' a n ci cillws r iva li t és de clans remontant à I D. guerre cle libé r a tion ou à ' l a
pé riode d ' ava nt I IJ 19 juin, l' absencQ do défini tion polit i que e t i déologique clai -
re ( notamuont Œl c t=J qui concerne l es gr and es options so cial es ), l e r ecou.r s Èt cer
t ains appuis Qupres cles r égi mes en pl c.cc du Naghrob ( HassélJl II d BourgUiba ) qui
11 1 ont aucune sympath:~c pour l' Op tiOll s ocialisto du peup l é a l gé ri en , n e fac ilit e
pas l a ;j onction d e tc llG ou t c ll c~ de ces organisat iolls avec l (]s autr os f orces r e
volutionnaires .
On note r a, pan;ri L)8 pOG i tions qU.a ces orgél11isat io11s on t en core 8, cla rifi er,
f aut e de quoi iJllcs ri sCluent , d' acccmtuor l eur gl im3 8illont Èl droi te :
- l' ,unbie,uit6 qUCillc aux f 01')110 :3 de lutte c t à l a t a ctique Ilr é conisoGs,
- l' a tti tuc'_,) vi s d. vi s du pouvoir du 19 juin : 8.u t c.nt il y a cu t enda.n co chez
cert aine s de ces or~;ani sations à nlJ.allC"'T l euT pos ition vi s à vi s de ce pouvoir,
voir e mêmoà compose r ·w ec l ui o.u l Glldemai n du 19 jui n , Rlors qu'il :38 pr us onta i t
et agi ssait COMJO lm b lo c "homogènl7", a ut 3.nt a ll ,.;E:. panü8scnt vouloir l' a Jcta quer
"on b lo c ;; auj our d ' ll1Ü , a l or s qu ü curtainos diffô r enciat i ons s u s ont ai t.uü~é8s et
8 1 argi ~ s en s on s ei n.e
3°) Un grand üoubro do mi litant s e t d e f or co::; r évolut ionnai res domeurcmt po-
li tiquomen t inorga ni s8s s oit don s l es org'Unisation s na t i oYk1.1os de masse of:t' i c i el
l as (not::umncmc l' UGt'A, l' UIJEA , l a ,]FLN) soi t on p l u.s grand nombre on core on dehors
do tou t e organi sat i on . Ayant por du confianc e clans 18s capac i tés du FLN à guid er l a
lU.tt e pour l es obj octif s clufini s pa r l os. Cha rt e s de Ir ri poli e t cl 'lÜg2r, nombro de
ces mili L W l GS s ont oncore dan s l' cxpoct a t i va . Soul s un trava il r éRolu du Pa r t i Cl '
,Avant·-garde dan s l eur diroction, en neme t omps q'Lle l' é l évation du ni veau de l u tt e
d.us mass e s ot l a s premi er s pas qui se ront offüctués ver s l' uni on des fo rcos r évo
l utionna ire s, pourrO'nt l e s fa ire s ortir de cette; expe ctati ve ct l es GngagGr (lonG
l' a ction
sc trouvent, comme nous l'avons souligné, y conpris aussitôt après l e 19 ,juin, des
éléments révolutiolli1aires aussi bien dans l' JùifJ' ctuc clans le parti du FLN. Ils s' y
sont trouvés ou y sont demeurés pour diverses ra.isons (nécessité, opportunisTD.o,
voire désir sincère do faire oeuvrG révolutionnaire). Certains, 10 plus souvent de
façon spontanée, inorGanisée, so sont efforcés d'y sauveGarder et do dôvelopper
certaines conquôtes de l a r évolution. Leur action on fDvour d 'obj ectifs révolutiDn···
naires ost néanmoins entravée
a) par los Lléthodes, tendances autoritaires et antidémocro.tiquos attachées
au.'{ appareils d'Etat et du FLN actuel. Ces méthodes font l e: vide autour Cl. 1 eux et
stérilisent tout effort de Llobilisation populairo.
b) par ll)ur coupure avec l os masses accrue du fait quo l our participation aux
appareils du pouvoir cautionne l us décisions négatives et impopulairos qu'a prises
ce pouvoir. Loin Cl. , &tre on DeSure de s'opposer cfficaceul<.mt à C é?S décisions, ils u
ont été araenés à. atOX'l:lOyur, à entrer dans les intrib'Ues <3t ,jeux d e clans ct le pJus
souvent à céder du terrain aux forces do droite y conpris sur des problèmes aussi
importants que ceux dos r estitutions cle biens autogérés, l os libortGs démocrati
quos ct syndicales, 10s conditions dans l esquolles s'effectue la réorganisation
communale otc •••
Cos forces ne pourront surmonter ce handicap -certainos s'on montront d'ail
l eurs désireuses-· qu<::: dans la mesure où, faisant reculer los équivoques, l' esprit
autoritaire, l e sectarisme, elles jettent r éso lument des ponts entre elles et les
autres forces r évolutionnaires partout où ollos s o trouvent , on n'hésitant pas à
portor l es problèmos devant l es masses pour isoler et faire r eculer l es tendances
réactionnaires au pouvoir.
Pour saisir l es modifications qui se sont opé r éos au sein du pouvoir depujg le
19 .juin, il os t utilo do rappelor comment se prGsontait cc pouvoir aussitdt après
l e coup d'Etat. Quo s ignifiait l'uniteS de f açe.do , l e l'c.';roupOLllmt dcs divers clans
et courants poli ti(}.uGS r assemblés alors autour d'un seul objectif cOlIlnUl1, le ron
vorsol'lont du pouvoü pr8cédent dirigé par Bon Bella ?
Le contenu poli tiguo ct social do co pouvoir, confirElé pD.r sos doclar1ltions
et ses pr.e Biers actes l ct qui a déterminé de nOIilbroux (Ù ômonts socialistes à se
rassel'lblor dans l' ORP) il été le suivant : r etour à l a formule de l'union ne:tionalo
so substituant à l'union des forc es r évolutiolli1aires .
L' évùntail do cotJce pr 0tonduo "union nationa l o ll avait on f ait une s i G11ifica
tion précise. Elle impliquait en effet:
a ) ]''':'~.lim:ill.a~j._qn.§.9U8 divers .,:Q!étGxtelh. d 1 él~illont~.gui ~vaiont oeuvré en fa-.
veur d'une oriGntation socialiste r éso lue: élirùina tion non seulement de Ben Bella
ct de certains ·de-;e-;-;;Ollabor~:rours, mais aussi élir:1ination do l'aile gauche as
socü~e au pouvoir rovolutionnaire précédent ou 10 soutonEU1.t dans l es syndicats,
les autres organisations de IllD.sse, le FLN ot c ••• , sous 10 prétexte facil e et archi
usé: l'''infiltration do l'idéologio étrangèro ll •
b) .le ,.hl_ ainti eA.._~G__12 consoliq.a tion a~.l?.9uy"oir de tenSJmce~ qui, dans l a logi
que du déveloPP0,I.lent de la révolution clénocratiquG ct socialiste; auraiont d~ être_..
dé,jà é liminé os_Q.Il _:çat~on d~__J eur ol:..~enta tio.!LJLt.st8_,18uri3 él.ç.tes c.Q!ltrair eL~..90 dé..=.
--9--
Nous ne nOU,g attarderons pc'lS sur les différents clans par lesquels on a voulu
tout d'abord définir la composition de ce pouvoir. Cos clans ne sont en f ait qu'
une apparence extérieure, mône s'ils correspondent à certaines affinités réelles.
On·a ainsi distinguo deux clans rivaux: celui de l'Ouest (dit clan d'Ou J.: ta) et ce
lui de l'Est, les autres se rattn chant plus ou moins à ces cleux et jOUB.:.r"lt le rôle
de figurants, de "forcos cl' appoint;' ou de caution, tel que 10 clan du Centre (ex
Willayistes) ou divers groupes issus de l'éclatement des direction~ du FLN ou des
organisations nationales.
!l'lais si on examine 18 pouvoir réel, le fait essentiel qui a déterminé l'orien
tation offective de CG nouveau pouvoir, et qui n'était pas forcément conscient cœz
tous ses détenteurs, était le suivant: la réalisation d'uno alliance, consciente
ou simplement ob j ective, entre :
1°) - des représentants de couches superlevres de la petite bourgooisie, im
plantés dans la nouvelle bureaucratie militaire et civile, ruais n'ayant pas véri
tablement d'intérêts dans la propriété foncière ou dos entreprises capitalistes.
Ce sont assez souvent, à divers degrés, des révolutionnaires patriotes et antiimpé
rialist es, demeurant sensibles aux pressions et aspirations populaires, influencés
à la fois par l'idéologie bourgeoise et certains aspects du socialisme scientifi
que, le tout se traduisant dans une orientation "populiste", pouvant abouticr à des
positions et actes favorables aux revendications populaires. Ces éléments se mé
fient néanmoins des masses, sont volontiers autoritaires avec elles, méfiants aussi
envers"la lutte dos classes" et enfin prisonniers des nombrouses luttes et intri
gues de clans, où l'alliance contractée avec l'autre tendance contribuait du reste
à les enfermer.
2°) - les représentants de la nouvelle bourgeoisie, eux aussi fortement .ir:l
plantés dans l'appareil bureaucratique, mais possédant en outre de solides inté
rêts économiques ou forteElent liés à cos intérêts : propriété foncière, capital
algérien et capital étranger. Cette tendance, majoritaire dans le clan d'Oujda mais
liée à bien d'autres tcmclancos dans 10 pouvoir et aux éléments réactionnaires hors
du pouvoir, a une conscience beaucoup plus nette que la tendance précédento, de ses
intérêts de classe; ello se situe consciemment dans l'opposition résolue à la clas
se ouvrière, à la paysannerie pauvro ot à la révolution socialiste.
Il est à remarquer que, à causo du rapport des forces existantes dans l'armée
et l'appareil d'Etat aussitôt après le 19 juin, les représentants de la première
tendance étaient en mesure do jouer 10 rôle l.e plus important. Le rôle dominant
leur a été cepondant enlové d'emblée par la douxièmo tendance, plus consciente de.
ses objectifs et forte de ses assises dans le clan d'Oujda, inspirateur et promo
teur du coup d'Etat.
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IV) LES CONrRADICTIONS DU NOUVEiiU POUVOIR BI' LEUR iU"JPRBCIli:rION 1
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PAR l' AVANT -GARDE SOCIALISTE AU LENDEJ:i.i\.IN DU 19 JUIN 1
1
1
Conpto tonu c: o cotte si tUiltion, la position tio l'aviJ.nt ..gardo socialisto (FLN
et conmunistos) au lencloDain du putsch a été dét orminée :par ln const.:l tation sui
vanta: l'alliance objoctivo entre cos doux tendances bourgeoise ct petite-bour
geoisc cOP1posant le nouveau pouvoir bure1:m cra tique, l'orientation dictatoriale ct
antipopulaire de co pouvoir constituent l' obsta clo intli:ricur 10 plus sérieux à uno
lutte résolue contre l' onnGTili principal cle l'Algérie , qui demeurait l'imp2rialiS!;]e
et la réaction. Dans cos conditions, la s eul e position correcte des forcüs rGvolu
tionnaires était la nOIlwcolhboration avec cc pouvoir ct l'opposition à tout s sus
manifestations antidénocratiquos, antiouvrières, antipopulaires, (voir "1a Révolu
tion socialiste triorClphera", pagos 73 et 74 de l'édition inprimée, pages 47 ct 4B
do l' éditi.on ronôotypée).
Certains révolutionnaires de bonne foi, d'autres pour justifier leurs po si
tions opportunistes et confusionnistes, souhaitaient une collaboration avoc co
pouvoir,arguant dus possibilités de travail qu'offraient on son soin, selon eux,
les contradictions d'un tel pouvoir.
~~is l'avant-garde socialiste qui n'ignorait nulloDcnt l' existence de contra
dictions (on puissanco) au sein de CG pouvoir, avait de ces contradictions une in
terprétation fondrunentalement différente de colle d'autre s révolutionnaires, alors
surtout préoccupés do sc donner bonne conscionce pour avoir ainsi fait bon ma.rché
do la souveraineté populaire.
1 0 ) ]L'Avant-garde socialiste voulait tenir conpte avant tout de la nature so
ciale des contradictions du nouvei:.U pouvoir ct non dos luttus stériles de clans
au so~et (du gonre clan de l'Est contro clan de l'Ouost) auxquelles certains sou
hai terniont nous faire participor ot auxquellos à lours youx sc rar:1(maiont carica
turalument tout es los contradictions du régiue.
2 0 ) Ces contradictions, qui 0xistaient en puissanco, (ct qui en fait ont co
dé nécessairement l e pas pendant quelque temps Ct l'unité de façade instaurée le 19
juin), ne pouvaien..i. é<?.~_at~_wnt8n6ment.
Elles n'étaient pus de toute façon assez fortes en elles mêmes dès ce stade
pour empf3cher le rôle dOlitinan t joué dans cette coa lition par son aile rI roi te fran
chement favorable à l a réaction et hostile au socialisme. 1es faits et les décla
rations l'ont runplemlmt prouvé : interdiction "d'Alger Rêpublicain" au.'C premières
heures du 19 juin avant nêr,18 une quelconque pris8 de position de la pcïrt (le son 0
quipe, attaques contre l a politique antérümre de collaboration avec l es pays so
cialistes, anticommunisme, . vague de restitutions do biens autogérés, pratique du
baillon et d.érlantèlen18nt des organisnes dirigeants du F1N et des organisations de
masses élus par leurs congrès etc •••
Appeler à ce stade le~ révolutionnaires à se taire ou à soutenir un t el pou
voir, signifiait cautionner toutes ces attaques et cOITjJroD8ttre à plus long terme
une clarification et unE) évolution comportant procisénent l'Éiclater!l.ent des contra
dictions qui n8 s e trouvaient alors qu'en germe.
30 ) CrOire par aillours qu'il était possible de "regrEJtter" , de "déplorer"
individuellen8nt ou collectiveLlent de telles néthodes sans apparaitre cornille oppo
sant systématique à ce pouvoir, c'était se fourvoyer et oublior le rôle doninant
-11
que cette aile droite a longtemps imposé sans partage au pouvoir. C'est oublier
que le slogan "Qui n'est pas avec nous est contre nous" a été largement appliqu6
par le nouveau pouvoir. C'est oublier par quels J:lOyens un grand nombre do "ral
li:eillents" ont été extorqués et comment la répression s'est abattue sur les nili
tants d'organisations ]2ourtant liées au pouvoir (exemplo : interdiction de "Révo
lution et Travail"), pour bien moins que la remise cn cause du pouvoir et de ses
méthodes. Le heurt était inévitable au départ entre ce pouvoir et ceux qui qui ré
·cusaient ouvertement l'essentiel de ses uéthodes ct le danger que faisait planer
son orientation sur los acquis de la révolution, Il appartenait weulewent aux ré
volutionnaires de rendre si possible ce heurt moins violent et moins favorable à
la réaction 21L<;:'91!9§t.ttant femenent l' aventurism~ dans les rangs dos opposants.
j
Cela fut fait dès l os pre~ùères semaines, en môme temps que s'élaborait après cet-
o te période cruciale une tnctiq~e à plus long termo, correspondant au rapport des
forces dans le pays et à son évolution prévisible.
4°) ~§~ht_ellent J12.!L!ill.ont~ des contradictions sociales au sein de ce pou
voir ne "Qouvait ~.1aiL~ d'uno Îaçon fructueuse pour le. consolidation et les pro
grès de la révolution .9..~~~~Ja"'pression organisée des J:1:'lsses laborieuses otpo
.:@.laires, gl,!idé9.ê......llilr une formation d' avant-garde_indépendante.
Cette fOI1rration d'avant-garde pouvait s'unir à toutes les autres forces révo
lutionnaires nais sans se mettre à la reDorque d'aucun clan de la petite bourgeoi
sie.
Aux travailleurs traumatisés, bafoués, désorientés par le comportement de nog
breux hommes et courants politiques à l'occasion du renversement du 19 juin, il é
tait urgent et vital de présenter un langage clair, un programme sans équivoque,un
comportement correspondant à leurs aspirations à la fois démocratiques et sociali~
tes et enfin, un regroupement de révolutionnaires en lequel ils aient confiance et
qui, avec eux et avec toutes los autres forces révolutiolmaires, se 8ettrait sans
tarder à l'oeuvre pour sauvegarder et préparer l'avenir. Cela est si vrai qu'au
jourd'hui ~armi les révolutionnaires, c'est avec les nilitants du Parti d'Avant
garde (ORP) et souvent avec eux seuls, que les œsses établissent 10 plus directe
ment ct le plus ÎaciloUlent un contact fraternel et confiant. Toutes les autres for
mations ou équipes révolutionnaires sont handicapées par leur position équivoque
prise lors du 19 juin.
S'il en est ainsi, crest parce que les Dilitants qui ont constitué l'ORP et
son Avant~garde ont toujours gardé présent à l'esprit, qu'aucune révolution démo
cratique et socialiste, qu'aucune lutte antiiDporialisto conséquente ne peut êtro
entreprise sans les masses, sans une confiance lucide dans le peuple travailleur,
dans les capacités de ce dernier et des forces révolutionnaires qui en sont issues,
de forger à travers los épreuves et los luttes le parti d'avant-garde narxiste-lé
niniste, le parti des travailleurs, dont cotte révolution a besoin.
1
1
1 V) L'EVOLmION DES CONTRADICTIONS AU SEIN DU NOUVEAU POUVOIR
,!
----------------------
Tout en engageant une lutte do masses résolue, le Parti d'Avant-garde (ORP)
est demeuré attentif à l'évolution des contradictions au sein du nouveau pouvoir.
Les premiers indiclUs los plus sérieux de cette évolution ont été relevés·' ct ex
pliqués par 10 parti à l'occasion du voyage de Boumediène en URSS (décembre 1965).
Les positions oxpriméos à cette occasion par notre parti furent largement
- . -- - - - - - _ . _ - ....- .... _ ... ........ ... ..... "''I;ro '''r:""'-.'
~
·-12-
Dans l'acticn réelle , il ost bien clair pour les ni litants et 18s l;~SSO S qUG
cettel:is.:'8 poli tiqF8 on favour d'une solution paci.fiquo do la crise du 19 juin,
ligne l'.ostilG a u slogan d.e liT out ou rien!! no signifiait nullouent passivité devant
l es agisser1e~ ts de la Ïraction réactionnaire du pouvoir c"':; qu 1 0 13,8 était fructuou-·
se. Nalgré l es vag'.:'.08 ùe ropru8sion antidénocrati'luo auxquollos so hc;urtaicnt cc:,:
actions de Tœ.SS8 (c~eE1ple : arrestation des Dili tants syndicalistos et socialistes
sur tout :.8 türritoirc en juin/juillet Î 966), malgré la soudure apparente quo cos
actions paraissaion'c provoquer tonporai.reE1(mt parai les t enClancos du pouvoir, ccc
actions ct cottG orientation no pouvaic"nt q'Lèe f a c:.'. litor los vrais cliv~ges) c' est
à dire favoris Gr 10 rapprocheTJont ontre r évolutio;,",naires ct la déElarcab r:n ontrG
ces dernier[~ ct les f orces do droj tc .
En offet" d'l1.i1c part le Parti d'Avant-garde a toujours voillé, en nÔi:1o t CDpS
qu'il irapulsait J.es luttes do Lli;".'3S0, a souligner les clifforonciatiol1s réelles au
soin du pouvoj.r au fur et à rlesure qu'alles Si expriLlaient plus nettenent (cf notro
déclaration do liars ': 966} notre l ettre à liE:. Djoïch" on Août 1966); dlautro part;
l es actions ongagées par il Bvant··gardG socialist o posaiont au grand jour devant
les Basses los vrais prc::, loDcs r quo l os tendances r éact:,oill1aires Si efforçai ont 0.0
camouflor ou dl estouper au sein du pouvoir. CeE! luttes anC::,·'3.ümt l es t endances le ~~
plus progressistes, ~f;:rayéüs par leur coupuro avec los massos, à se déterminer
par rapport à cos vnüs problèr::ws. Cos luttes no pouvaient donc que favoris or l'é··
closion ot 11 apprcfondissoE!ent dos diffôrenciations
Avec la poursuj,to de cette lutte de nasso on faveur dos libertés dGnocrati _.
ques et des acquis de la révolution, avoc l'aggravation dus prossions inpérialistas
ot néocolonicüistos, avec certaines échéan ces tolles quo la réorga.nisation COUiIlU
nale ct le projet de réforne agraire, les corl':'adictions Clt continué de s' aigui
sor dans un sens plus favorable à un~ ligno révolutionnairo : un certain nonbra do
IiloSures positi7es ont été prises par I l) nou:veau pouvoir dans l os donainGs économi
que 0t socia1 7 sur 10 plan de la lutte antiimpérialisto et sur le plan des liber .
tés dGrrlocratiquos (libération d'un certain nonbro do dé tenus ])(;1itiqU0S).
--13
15
tanée jusqu'aux actions iupulséos par une avant-ganlo consciente. Ce facteur a ron
du iDpossiblc la donostication dos [lassos ou do l eurs organisations; il a contribœ
et continu(~ra :~ contribuer à l'évolution posi tivo des révolutionnaires sincères
qui conpronnent qU'j.l ust inposs iblo dé) gouVOTI1er en Algério contro les msses,sUL
tout pour ill1 pouvoir qui Q voulu justifier son instauration par la nécessité de
Dieux acconplir la révolution socia listo quo 10 procédent.
2°) l os exigences él.u d8VCÜOppulJ.ont écononiquo du pays ont l)olarisé et conti··
nuent de pOlarisor en cleux tenclancos opposées la société algorienno et 10 person
nel politique au pouvoir : tondis quo lus 1ll1S prerment davantage conscience de la
nécessi ta de la voie non capitalisto et indé pendante de dovolol,pement (pour dos
raisons tenant à lou:c's origines sociales, l Gur fornation, ou tout sinplenont à
leur désir de doncurer au pouvoir on tenont compte des exigences <les L1fl,SSes), los
autres "on raison de Lurs intérôts, de leurs lions, otc ••• sont anonés à s'appuyor
davantago sur 10 néocolonia lisl1o , à sü cooproucttre avuc lui, co qui ne pout égal.9.
ment que soulover l'opposition des patriotes et antiinpcrialistos sincères so tro~_
vant au pouvoir.
3°) la situation internationa le a ogalonont favorisé cutte polarisation d' all
tant plus quo face aux pressions impérialistes accrues (Pacte isl~~que, Denaces
aux frontières) dos possibilités do résistanco plus grandes sont apparues au peu
plcs cl' Afrique ct du Gonele arabe par rapport à lé'. puriode qui avait marqué le " Î 9
juin et les [lois suivants (avec le fé1lê cJUX pacte do Casablanca, l os coups d'Etats
en Afriquo etc ••• ).
- il Y a on offet une prise do conscioncc plus grande du danger irlpéri.:i.liste
dans tout l e Tiors-Nondo (confor cmco TricontinGntale) et le nondo arabe (rapproch.Q.
Dont dos pays arabos l os pJ.usawmc8s etc .•• ).
- face aux pressions anéricaines, l' a ide du canps socialiste, do l'Union "So
viétique p~rticulièreDont, qui a poursuivi l os rolations d'Etat à Etat malgré
l'anticom;unisDo et l'antisoviétisD8 de certains dirigoants algériens, no pouvait
qu'encourager les hODues au pouvoir los plus antiiJ:J.pürialistos à résistor plus for
nor:lGnt.
- un autre facteur d' encouragoDcmt los contradictions ontro iElpérialistos
8Lloricains ot néocolonialistos franç·üs.
,,
VII I ) LA LIGi'TE :rOLI'I'I'~UE DU PARTI lJ' AVi-ll'TT-GA.'J1. .DE 1
.. t ,
1
C' es t dans de i;Gllos CCY(lcli tions q'J' i l s ' agi t pour tous ~es r évo lutionna iros
d' a pprofondi r c t (l' a ppl:i.qu.er Llv nc tOUjO u}~8 p l us do Îürne t é ? toujour s pl us de .luci
di té qua nt aUX fo n~8D ::::j6alüs qui sont on CéttlS8 ~ l a t ac tique et l à lign e p o liti
que pré ~i? é e Fy il 'Lm ('n cl!Jls l1·~ t T8 déc J a r ati on do janvi er 1966 .
Il ir:lpo rte de r:c.PPGl or qne l a !ftact iquc fl pour d os r 8vo lu'ci ormnir es n'est nul
" l enent un enseDb~o de J.'ocet t cs ou (I.e fl rn noeuVTos " p lus ou rio ins ha bi l c-Js en Wü de
pou r s uiv r e d e s ob jecti fs pFl.rtisGns ou s Gc t a i :c8s B,U dét:l'itlOnt cl ' autres .for,ces r évo
l u tionna ires . Pour nous 1-:"1, tact ~qu r; es t con fo ndve organiquGl'lent a v e c . l ()~ t â ches vi.
" t a l es que cloivcr:.t a c cor:1pl i i' nütr 8 pGup le et ses )Jasses laborieuses' co nt re l a réac-·~
t i on e t l' i Epé ria J,i sL1o':;- IJa tactiqu e , cc n' C3 t pas l' ::.~tti tucle enver s telle ou telle
per sOlm e ou équipe ? c: ' est 18, lutte en fav 8l.c de t0ù ou te l ob j ectif on lia i son ENte
l'in t é r ê t dG la r évc l ution .
1 ' ob j ,,;cti f d CLlcure , ~)ou.r l en r évJ lut i onn e.i res , do cODbattn~ l' iupéria lisnc ot
l e n éo coloni aJ.i sno : efm ,-~l:Ù prin.cipal de n oi:;1'o peupJ.0 1 c o qu:i. i np lique d ' i so:J-er e t
de ba ttr8 l os agencfJ de la rénc'cion ü1téri our o clan s . n otr e pays. L0 , nei lleur Doyen
• . . l '
pour co:i.a ' .s t l ü Llobilis2,t i Œl cl os nassos , 30'L,.1;8nan1; l' ac tion uni e de toutes l os
f o r cGs r6vo lu-t iom~aircs ole qu : e l los se trGlrvcmt 1 on faveur dos objectifs ' conforr:10S
à l' i ntérêt dC'::, nE'.S 0-J S üt con fOIn os à une SolUt:"Œl cl6I1ocr ,.:d; :i.qu o c t pa cifiqu G 'do
cet to crisc~
I 2. 8 ' agi t ch f2, ~ Y' ( ' en s'Or to qu e cotto so lutio" l a:~paraissc Cor.:>rlG l a 'soul e i s
sue poss ïh~. o e t :-;CJur,2,i J~:'.1) ~O (1 tO'L'. t cs l e s f orc Qs révolutiormai r'CJs , y conpris collos
qui se trOL'.'18nt C:~ ffi~ S l e pO'L1vn i r act ue l cu l e ::;'O u tcno.nt. I l s : ag;i t onfin de faire
en so rt e que l a f :ca c '~ i on do dr:ü t o d e cc Iiouvoir soi t clan s l' iciJo s s iblité d e s 'op
po ser à cot t a so]~tion.
Nousénnns déjà GU l ' (' '~ccJior'. do pr éc:'.sc:>:' (S[,out I~ch ChD.6.b N° 5) que , dan s
cos condi t~;ons :;.,... l)osi'I;,- or. co r I'Gc t e (1 0 :.:1 Ïo r cos (; t urc~anisa t i on3 1'8volutionna iros
~s t selon L:)'..l.8
-- de lutt0~.' ,~':rc ~,),v :J1l.r (10 t ous 1(;.'3 ob:ju (~ti f Ej délJl0Cra cj.quos c~ t so ci aux ü lné -
ch a t s ct J. o:i."1t.:~Ü~~,3 c O ~_' :rC8 ~)OifÜl~rc Èl l' op t ion (J -C aux ii1t érêts pop\üair es ~ on net tant
à profit Chacjl:.U évonol:l\.ènt, cho.qu e l'ossib::li té l é ga l e .
-. de n C:':Gl' U11'-) h .üto i"é s o~.n~ con tre tout es l e s uc s ures antidéno cr a tiqu cs Qt
r~a ctionnr.ti. :~'\·) 3 p,.':i.é;e,c; S()~ . ": :;'a pr 8stlion d o l :ai l(~ d:,,'o i to du pouvoir a ctue l.
- d l aPIJo::'ter ·d sc..1.U .,'m crj.cj:1Uo J t con s ' ruct i f à tou te; HO S'L:: e de c e pouvoir
constitu,'l.ylt ur, pa s ef:i:'ec cif dmv • 10. voi e dos libGl' cû~: dOLlOCr "YGiqu üS ot du progrè s
s o ci a l.
1.°) .su:s..Ji~..).:.1!~j;J:..~__ sly_s_.!';:;Ji.~os__p~ l eur s obj oc 'cifs i UL1écli a -cs ct lointa ins et non
dens l es in t r i gues ou conp l o t s GU ",om le t ~ qui so f ont toujours à l' insu ct au rlé trj,.
Dont des nasses .
* pour l n déuocr ['.tj.o r cS·,o lut :"omv,ire , l' 0 1 ~\rC).bon (lu lÜV2:'.U du vi c c t l i'. culture.
_18_
Une int6r es:05ant e conférenc e a é té tenue au ch:;but .janvi er au s i ège des syndi
cats d'Alger-c entre par Abdo laziz Zerdani, D1inistr è du Trava il. E!lle méritait cl'
être signalée clans cett e a tmo sphè r e de grisaille , d e médiocrité , voire même d'ob
scurantisme qui cl3.ractérise malheurcmscment t rop s ouvent l a vi e poli tique e t idéo
" logique l égal e dans l a pé riode présente.
Cette confé r enc e pr ésentai t de nombreux: points pos i tifs pour l a cause des
travailleurs et du s ocia lisme . Le plus i mportémt à notre avis et qui es t a pparu
comme une boufféecl 'oxygène a u milieu de tout es l es va peurs anesthésiques qu 'on
tente de f a ire r~spirer au peuple travaille ur, c'est l a dénonclation de la "théo
ri e " nocive des socialismes Il spô'cifiques". C'est la r a i s on principale Dour laqu
e lle cette conférence a é té accue illie avec satisfaction par l' a udi toin;, composé
en majorité d e militrultS syndicaux et s ociali s t es.
Bien sûr, mal2,Té la discussion instaurée en s uit e , nombre d'auditeurs sont
restés s ur leur iifaimll et auraient s ouhaité que le confé renci er aborde certains
problèmes brûlant sclu r,10l!lemt : 011 sont aUJourd' hlJ.i le s obstacle s au développement
de la révolution socialiste ? (~uels sont 108 moyens dont disposent la classe ou
vrière e t l e s couches populaires pour renverser ces obstacles e t mener à bi en la
r é volution démocratique et s ocia list e ?
Ces questions étai ent s ur toutes les lèvres , dans la semaine même où "Rêvol\!_
tion et Travail ~1 était empêché une fois de plus de l::araître par le FLN (au nom du
socialisme "spécifique" ?). Da ns 1::1 semaine aussi olt l os permis de communiquer '
aveC ' l eurs famill e s é tai ent uno fois de plus refusés aux dirigeants et mi li tants
socialistes Gmpris ormés. Chacun savait dansl' ass i stanco que c os dirigeaIits de nQ
tre Pa rti,Za houanc ct Harbi notamment furent les collègues de travail do Zordarii
dans la commission qui a préparé l a Clulrto d'Alger. .
"
_ rIais nous savons (lU' il n'est pas f ac ile aujourd 1 hui de tcmir une conférGnce
publiqm) où on pou.rrait iltout" clire. Hous approuvons e t s out enons chaque effort
.réel pour utilisor c t é l argir l a moindre pos s ibilit0 léga l e d e s' oxprimer. Cha-
cun de ces effortS S Iinscrit dmw la batcüll e d' ons ombl o mené e par l es forces dé
mocratiques et socia lis t e sp<;l.rtQut où e lle s se trouvent et qu'elles que s oient
l eurs divergences -t emporairo$ . .
De plus, étant d0l1:'1'l8 que les thèses de la Chart e cl f Alge r s ont quotidiermement
remises e n cause par de nombr eux adver saires du socialisrno dans lt',s s phères diri·
geantos du pays, cotte conférenco, malgré s on caractèro _;C:;nér a l, n'es t e lle pas,
t e lle qu' 0110 es t, une maniè r e utile d'aborder les problèmes brûla nts du moment et
de fair e front aux assaut s furiew~ ou insidioux des antisocialistes ?
,
: UNICIT C DU SOC IALISi,r,,; 8'l' PliSSAGE DE LA RE!VOLUTION NATIONALE A
LA SOCIALIS'1'~.
t
_
.--"..._.....
_-__ _REVOLUnON'
_ __ ,_ --- -. - --___________
_ . _~ - _-. : _-
•_ _
tous les pays se réclam~~ du socialisme, même si comme cela est normal, les che
mins à parcourir peuv<.:lnt .:êtrê· différents ,étari.t:'dopné q1,le l es points de départ ne
sont pas semblables. .. .
Le socialisme, a rappelé le cohférenciG'r, n'est ni une rodet.te toute faite,
ni un ensemble de dogmes.1. Pour
1 ,. .
l e ", réaliser,
.~ . .
il faut à la fois :
10 ) _ réaliser~9rtain~s cond~-g.ôns qui montrè'nt effectivement que le pa;y,s
.2.§..J.j._bèJ;'8 politiquement ,et économigu.§mûht de la domination de l'étrang8r et
et du capital
. 2 0 ) possédér une théorie révolutiormairo qui immunise (mais est-il juste de
perlerd'immunité ?)co~tr~-les dangers de l'activisme et du mimétisme idéologique.
Nous ajout erons d'ailleurs que l'entrée on mouvoment do ces classes labori e~
ses remonte à beaucoup plus loin encore dans l e passé, si on se réfère aux vigou.··
r ouses et historiques luttes de classes, do mieux en mieux liées aux revendica
tions anticolonialistes et nationales qui ont été impulsées par l e mouvement ou
vrier, depuis 1936 notamment et qui ont mis on branle l entre autres, dos centainœ
de milliers de paysans 'pauvres, d'ouvriers agricolos, de mineurs, dockers, ou
vriers du bâtimant otc ••• Il ost cortain, que la réa lité objective , de la struct~
re sociale algérieru1e sous la domination impérialiste, et les traditions communa~
, 1."·
taires séculaires de notre peuple, no peuvent expliquer à elles seules l'approfoQ..
- - - 21 - -
lité qui les caractérise ct surtout avec cette constante dans leur comportement:
barrer la route à toute manifestation de la volonté de la classe ouvrière et de la
paysannerie pauvre d'exprimer et de défendre elles-mêmes, d'lU1o façon indépendante
(dans l e cadre de l'alliance indispensable des forces motrices de la révolution na
tioualc et démocratique) l eurs propres aspirations .
La petite bourgeoisie a toujours prétendu, au nom de "l'union nationale " de
"la révolution du peuple par le peuple et pour le peuple", formule :: très vague; uti
liser son r61e objectif de force dirigeante du front uni de libération, pour se
subtituer à la classe ouvrièro et à la paysannerie pauvre chaque fois qu'il s'agi..§.
sait d'exprimer les intérêts propres de ces classes. , Ce n'est pas par hasard que
l'UG'rA dès sa création a été r éduite au r61e d' instrlUnent Cl' exécution du FL:::\T avant
de devenir li..YJ. rouage dans la représentution extérieure du GPRA pendant la guerre.
Les efforts de domof3tication dé l'UG'l'A par los courants petits-bourgeois et bureau
cratiquos depuis la libération continuent à bien illustrer cette conception. Ce n'
est pas r ~ hasard également si la paysannerie pauvro dans cette gU.erT8 de libéra
tion où elle était pleinement engagée, était la seule 00uche sociale révolutionna~
re à ne pas avoir son organisation de masse. Par ailleurs, pour plusieurs raisons
objectives et subjectives, il n'y avait pas de parti d'avant-garde, de parti com
mlU1iste et ouvrier suffisamment puissant pour contrebalancer dès cette é tape cette
tendance de la petite bourgeoisie à "monopoliser" 1!Xl mouvement de libération dont
l es masses laborieuses et déshéritées étaient les artisans principaux. Un tel par-
ti, handicapé par ses faiblesses antériouros et malg1'é la correction de ces fai
blesses, s'est longtemps heurté al~ barrages systématiques édifiés notamment par
les idéologues ct politiciens de la petite bourgeoisie. Ces derniers ont parfaite
ment illustré cette orLmtation dans la plate-forma do la Soumman en disant qu'il
convenai t "d 1 enfermer url tel parti dans un cocon de chrysalide".
Ces considérations ne nous éloignent nullement de la conf8r(mce de Zerdani.
N'est-ce pas en effet ce rôle freinateur des tendances politiques et idéologiques
petites-bourgeoises et de la bourgeoisie qu'il évoque implicitemont lors qu'il ind~
que : "Entre 1~i_ndép.9~,.!;2-.?:gS.sL_~_1~__~92..:Lé!.U.sme JI de_v:.qj.1..y...?:.voir ccintinuité q.e l~r~-.
volutiol!.!-1~.:cL_il__9-YLa:h:.c. f.S11.:f..2b_ P<?..tE:..S_E!...~_B.:.,_<Lu3u _~<?_1}!'s cl~_la.. lutte armée 12 0 \lL1§·_ _
libératton..p_1ltJ.9n())._e.L).AJéY..02qon_3c<;~J?...~::..le _gsoue_èLE!....y.<?ir...2.a direction . éC).il_ter
et se fixe des ob,i.tÇj;JL?__.ê-_llémt _L3-u delà de l' ind_é"p'~ndan<2.c poli tique. Il en a ma
Iheu~~~<t.ll!..ent... étiL_a.:u.tr.o.!ll.eJ.1.t et..QP.e t<?t:'L l' indé.P.\:mdaI}.<;.Q.....ê:9...9..lùse, .le FLN! vid~__ .A~,_
.1.9 ut contEill~ idéoJ_<?1Q._9.u~(L<?.t.2.E.9Â-:ra~atique écl"lLai t c0l1!IJ..G une orange gui a _.t~.2JLmi'l .
ri .... "
I··---·_-~---------'---------------
,
1
1 ~rIP~ QUELQUES mCONS
1
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···· 2 3 -
sation qui a suivi l'ind8pendancG ct qui a été dénoncé par la Charte d'Alger.
Est-il juste dans ces conditions, si l'on veut que la classe ouvrière e t la
paysannerie pauvre déploient toute l'énergie et l'initiative dont elles sont capa
. bles pour la révolu.tion socialiste, de les appeler à mi li tor et s'organiser dans
le seul FLN, où cette énergie et cette initiative sont roïoulées , de sorte que la
majorité des militants travaill eurs désortont le parti où ils ni ont qu! une présen
co formol18.
No doit-on pas <lU contraire permettre et faire cm sorte que ces énorgics puiê_
sent libroment contribuer à la révolution socialiste dans un pE.trti cl' Enant··garde
des travailleurs, se r éclamant notamment du socialismo sciontifique et de la Charie
d'Alger, et unissant slanl? l'acti0ll' ses efforts à ceux de tous c euX des autres ré
volutionnairos se -crOuvéU1t dans le PLN et aillGurs, jusqu'à ce que de nouvellos co~..
di tions, permettent de ree)Œmii.'l.:;r si oui ou non la question d'un parti unique cor
respond aux exigences do la révolution. La conception du parti officiel unique,sauf
.peut ,3tre pendant vne périod l:1 très courte, a favorisé avant tout ct surtout la pe
tite bourgeoisie et freiné l'élan et l'cfïicacité revolutiormairc do la classe ou
vrière ut de la·paysillU1orio pauvre- Et il est facile pour quiconque de constater
que depuis l'indépondanc e l'impulsion révolutionnaire n' 8st jamais venu. de ce par
ti on tant quo tel, mais a été 10 fait dos masses laboriouses, des organisations
·do masse et de militants d'avant-garde S8 trouvant dans diverses organisations po
litiques ou appareils de l'Etat.
Quelle quo soit en tout cas, l'opinion qu'on peut avoir sur cette qllGs tion ou
la solution quo chacun préccnise, il ost certain que la condition du succès do la
révolution réside clans l'édiÏication en cours do lutte pour le socialisme d'organi.
sations pOlitiquas et sociales dans lesquelles la classe ouvrière ct la paysanne
rie pauvre se reconnaissent vraimont.
l ,
--25-
pour ces derniers la Charte d'Alger cst devenu0 subversive, en dépit de l'affirma
tion récent e , qL12- preterait à sourire s'il n'y avait 10. triste réalité: "los can
didats proposés par le FLN et 10 Conseil de la Révolution 'sont tous animés par la
même idoologin. II
La subversion dépasso 10 s bornGs quand Zerdani rappelle aux hOllll1WS de la boUI.,
geoisie ut de la réaction en place: que "l'autogostion a baigné dans un milieu GU'ri
ronnant notteillôyt ho stile Il. A iledeghri, principal inspirateü'r et exécut ant des re~
titutions de biens autogérés, è, Kaïd Ahmcd, promo tour infatigab10 de mosures fis
calus qui accablent les (mtroprises autogéréos, lé: conférenci~r, sans les nommer
leur rappellc; que l'autogostion n'est pas urio simple oxpérionce économi0y.::.l quo l'
on tonte pour savoir .si l us rosultats seront bons ou mauvais. aIl faut lLù créer
toutes 1 0s concli tions nécessaires :1 son 61Janouissemont et à sa réussi te. .. Cola si
gnifie que les mesures prises devront constituer un ensemblG cOD0rc;nt qui pennet-
trait au secteu.r autogéré d'être 10 véritable motc;ur do la vie politique ot 0cono
miqu0 du pays ut d.' amoind.ciL' progl.'cssi V 8 ilK: n t 10 rôle ct l'influence du secteur pri
vé."
A tous ceux qui dans le pouvoir s' efforcent dG rassurGr de divûrses façons
l es @,TOS propriétair es fonci ers à l'annonce do la r é forme agraire, il n'était pas
~nutile de rappoler que cdte r8forme agraire "est une opération impérative ct im
médiate qui ne doit plus être passi blo do ronvoi" ot. quo de tels .objectifs "ne p e~
vont 6tre réalisés sans la mobilisation dGS masses lQ-borieuscs ct de leur partici
pation effective à tous los stadosdo l'operation". Car des mesures rGvolutionnai
ros n e manqueront pas de sc heurter inévitablement aux c.ouchos privilégiéüs qui
comprennent, d'une part tous coux qui Èt quolque dcg-i'e qU8 cc soit détcinnent la
propriété dos moyens do procluc tion et d'autre part l eurs alliés solt il i' ipt~rieur
soit à l' extc;ricur du système. r 1
l'!lcdoghri c;t Kaïd nG sont pas les souls chefs · do file untisocialistes ot quo
démasque cette confé rence. Ne voit-on pœJ se profiler Bélaïd Abdesslam et les socre
t és américaincn lorsclu ' on entend : "la planification imlJlique l' indépenclance réel
10 fauto d.c quoi 1,~L détGrmination dus priorités roste abstrùi b)" ou 6ncore, "les
sociétés nationa L ;s , s 'il s'avère utile d'Gn créer, doivont pc'lr contra obé ir rigol:!.
r ous ement aux lois ot principes de l a socié té socialiste, et non aux lois du mar
'.ché capitaliste. Lé). constitution de c es s oci6tôs nationales 8t leur prolifüration
posent lu lJroblèmo de l our gostion ct l a r csponsablité des trava illeurs et la res
ponsabili té dos trtowailll'ôurs peut être diluée; ••• ,i
D'une façon géné:C'ale, ni est cu po.s toute l a bourGeOisie bureaucratique ct son
système qui sont sévèrement condamnés lorsqu'on cntcmd dire : "10 développement s2
cialisto implique quo l'onscmblc d os invostisscmonts doit être aussi rapidement
que possible final1cé par des ressources int8 rnes, c l 8St à diro pÈtr un prulèvoment
sur le revonu national." Quand on ~ait à quelles dil apidations e~t soumis le revo
nu national ot au profit de quelles couches, on 011. tire la conclùsion, quo plus
que j8.wD.is, les ouvriors et les paysans, (m alliance av;ee -cou-(;()S les au
tres forcos révolutionnaircs, pour mettre lill t erme [~ cette inégalité dans la répétE..
ti tion du revenu national, obstacle majeur à, l' édification d 'une véritable écono
mie nationale.
* doivent s'organisor d'une f açon indépendante,
---, -_._ --~-----_._ ...._--_._--
et a agir.
C'est précisGlJlont pour cela que nous regrèttons une discordance dans le tex
te do cette conférence. Nous la relèvorons non pour polénùquer, mais pour en ti
rer la conclusion uni taire que nous il'lpos 0nt nos objectifs communs et les circone_
t:mces dcms lesquelles luttent de f açon encore disp8rsée, tous les révolutionnai
res partisans du socialisme.
A propos de l'imbrication dos révolutions nationale ot socialiste Zerdani 80
fait l'écho, en passant, de l'amertunc: 8t de l'irritation d'un syndicaliste dont
les déclarations vis8ut les partisans du socialisme; scientifique et d'une façon
plus précise oncore (bien qu'il ne: 10 spécifie pas) l es communistes et syndicali~.
tes d' avant la guerre de libération.
Co syndicali3to ex nationaliste reproche à cos pg.rtiso.ns du socialisme scioll.
tifique de lui .avoir dit (on vérité il leur prête plutôt ces propos et ces inten
tions) : " .•• Nerci, vous avoz torminé votre travail avec l'indépGndance, mainte
nant C'8St à nous do gouvorner parco que nous sommes seuls à être socialistes"
(autrement dit "Vous seuls avez lutté hier pour l'indépendance, à nous seuls au
jourd'hui de lutter pour le socialisme).
Nous ne prêterons pas attention, dans 10 cadre de cet article aux propos ~Qt
. tiennl3nt _beaucoup plus de la polémique partisane que du débat objectif et cons "ë-qç.
tif entre révolutionnaires. :C8 n'ost pas le licu 1 en po.rticuli or, de réfuter ici
-certaines calomnies courant6set intéressées qui consistent par exemplo à dénier
au mépris clos faits, la lJ.ualit(~ de patriotes ou do combattants à nos camarades s2
cialistes et communistes q1..Ù durant la guerre ont payé ce patriotisme du sacrifi
ce de leur vie, de leur liberté et de souffr~nces sans nombre, au même titre
que tout le peuple. Ils ont fait leur devoir et ne cherchent aucuno récompense,
aucun "certificat de civisme". l'Jous no chercherons nullcmcnt à 8viter un tel do
bat sur ces problèmes s'il était nécessaire, dans le cadre de confrontations con~L
tructives. Nous l'avons fortement souligné dans la brochure "La Révolution socia
liste triomphora" au sujot de l'anticommUnisme. Nous estimons qu1il est beaucoup
plus fructueux d'aborder cette question dans sa véritable perspective historique:
pourquoi les partisans d.u socialisme scientifique qui, connue 10 mouvement nEl tio
nal dans son ensemble, ont combattu et surmonté dans leurs rangs les tendances r2
formistesdè s le début de la guerre de libération, se sont-ils vus opposer entra-
ves ot discriminations pou.r leur participation 3. la guorre de libération?
Nous savons pourtant que le PCA pour lever tous les obstacles, avait clairo~
ment affirmé après l es accord.s conclus aV 2C le FLN 1 a.u printomps i 956 le rôlo di·
rigeant du FLN dans la guorre de lib (~ ration. Il a appelé ses militants combattaniB
à no nouer et conserver do liens organiques qu'avec 10 FLN ct l' ALN. Pourquoi donc
ces discriminations alors -quo les politiciens bourgeois ct l)otits-'-bourgcois dont
le moins qu'on puisse dire est qu "ils ne furent ni combattants de la première heJ::l
re, ni combattant do l'intérieur, étcüent portés aux organismos dirigeants ?
La réponse à cette quostion, la rn.ison profonde de ces discriminations, Zer
dani l'il donnée implicitem(3nt dons sa conf6renc u. Il s'agit de l a pression cons
tante exercée avant et pend2nt tou.te la guerre de libération par la bourgeoisie
et certaines couchus de la petit8 bourgeoisie algérienne pour faire obstacle à
tout ce qui pouvait aider à dégager ct aiguiser le contenu social de la révolü
tion algérienne.
Que signifie, dans cos conditions la déclaration de ce syndicaliste rappor
tée plus haut ?
-"---- 27
000
,.
_._.~-_. __ .~_ ..._---- 000 ----.------....---.-
-30--
en R./-\.U.
--LarFI
-
EL KHOULI , directeur de la revue é€:''Yptiem1e "E'l'~'ALIA" dans un article inti
tulé : "Coopération et u...YJ.i té des forces progressistes" (Nouvelle
Revue Internationale .. N° 10/1966 .. P. 116..126)
Le séminaire du Caire a montré que :
"l'unité d'action ost 10 souci principal de l'heure pour tous les mouvements,
organisations et parti::; révolutionnaires. ri Il ajoute cette appréciation sur li? meu
vement révolutiol1Uaire arabe :
"le mouvement révolutionnaire du monde arabe a atteint aujou:cd 'hui un point
où. les tâches de libération nationale sont de plus en plus liées à celles de lib§.
ration nationale économique et socialo, à la solution du problème de la conserva
tior; de l' inc1épend~1cc politique, du dé,~elo~pement nationa~h(~.~~(lt.,aux tentatives
imperialistes ot neocolonialiste pour recuperer les positians perduos. Cela supp~_
se aussi avant tout qUè l'on apporte dos modifications radicales aux structures
sociales et économiques dans l'intérêt cles larges masses laboriounes. rr
Plus loin, dans le cadre de la réalisation des idées avancées par le séminaJ..
--31
El Kho"J.li indique !
\ ,..
d /.\1 CJ C? r"'! P
"EL DJEICH", organe c'lu Commissariat politiQue d e l' AtIfP not e dans son numéro 44 de
do décembre 1966 :
"Le colloque du Cai.re révèl e-, s ous un nouvoe..u jou:::, , quo la lutte pour l'émanci-
pation du continent africe..in du joug colonial ':. l1Gocolonial, n'est qu'un chapi
tre du gigante sque conflit qui oppose 10 'l'iors..-liicnclo à l' impérialismo mondial ot,
que ce conflit planétaire n'ost quo l' 8xprossion de la lutte internationale
des class es, approchant de son point d'exacerbation"
lYïontrant lc.l pénétration irnpéra ilisto en Afriqu e , DEI Djeïch" liant à juste
titre l'économi e à cotte pénétration indique
"1e chef do filc; de l'impé rialisme mondial, l os Etats- Unis cl' .Amérique , avaient,
en 1950, 287 millions de dollars d'investiss ements en Afrique, on 1965 co chiffre
a attoint 1700 millions do dolla rs soit uno augulGntation de 600 % "
~--33
Ce chiffre donnGra une idée des bénéfices nets réalisés quand on ' 's âit que
les capitaux invostis en Afrique sont los plus rentables du monde.
Parlant des coups d'Etats qui se sont succédés en Afrique il écrit:
"C9s coups d'Etats militaires ont témoigné de la faiblesse des partis politi .
ques africains qui, après avoir accédé au gouvernail n'avaient pas réussi à acqu~.
rir le soutien des masses populaires"
Citant LotE El Khouli? i l écrit particulièrement sur 10 coup d'Etat du Gha-·
na, (mais cela pourrait aussi bien s'appliquer à d'autres Etats) :
"Pourquoi le parti unique n'a pas pu dirigor immédiatement un mouvemont de ré
sistance organisée ?
"Parce quo le parti était devenu une barque flottaDt à la surface de la sodé-·
té réunissant un groupe d'intellectuels révolutionnaires et cl. 'une majorité de ci·
tadins, sans s'en:::-aciner ct s'étond:re en profondeur à la campagne, faisant pran
dre conscience en gagnant et on recrutant les largos masses ayant intérêt à défoL
dre la révolution,
"L'appareil d' E-:;at ost resté malgré le caractère révolutionnaire du pouvoir p?_
litique au Ghana~ aux mains dos forces réactionnaires et des cadres formés par l'
impérialisIr. r; ~ou:r TŒDp18.cer 8es propres cadres après l'indépendance"
de 00rdanie
Pour sa part Fuad Nasser, secrétaire du P.C. Jordanien, dans une étude intitulée
"La lutte des peuples arabes" (Nouvelle revue Interna
tionale 1966 - N° 9 ) écrit sur los impérialistes, qui
font tout pour saper la marche en avant des pays arabes
progressistes :
. 'i ••• ils ont recours à tous le s moyens imaginables, ouvertemont et en cachette,
exerçant une pression éoonomique et politique et invoquant la religion et l'anti·
cOlÏllllunisme. Ils organisent des coups d'Etats militaires contre-révolutionnaires
et menacent d'intervontions •••
" ••• aujourd'hui los impérialistes et les forces réactionnaires dans les pays
arabes misent sur l'Islam, voyant en lui leur arme ultime contre le mouvGment do
libération, pour maintenir la division des Etats, pour les dresser l'un contre l'
autre, pour saper la solidarité arabe et briser l'élan des forces démocratiques
et progressistes."
Parlant des formes de lutte et des moyens proposés à chaque pays arabûs i l
écrit :
35·--
"Bion sûr cola n o vout pas dire q\1U . tous l es pays a r abes doivent néc ossairomemt
emprunter la mêmo irO~LG que la Riœ , ·l'J'lgério ou. l a Syl'ie. Si l! on èonsidère l os dif
f é r onts niveaux de cl(~ve loppomGlü politique , social ct é·conomiquo ] l a cOIilposition
de classe e·~ , en ij':l.t'ticulier! l' importéènc e de l a classo ouvrière ~ so 1 nivoau dG
consci enco ct d' o:cgani sahon poli tiqué, ct syndicalo, il :1' ost pas exclu cp.w 10 dEi.
velopp cment do tol ou tcù pays arabe s ' eC--l'octue 80US la diroction du prolétariat.
"La classo ouvri ~re ot seS partis son<~ les comba ttants los pl\18 résolus contra
l'impéria li sme ; l e o:üoni.R.li.smo o'l; l e néocolonialipmp 1 pour l'indé pendanco na tic. ·
nale, le progrès Bocial~ la démocraLe ct. 10 socia lisme . Ils jouent un rôlo imp0F...
tant da:1s l qs r afor wol3 progrossi stos qui sont aujourd 'hui introd.u.it es d'ans l e mon
. do arabe, ot plas Grand cc; rôl e dov:\.ent, plus s t 3.blos e-(; plus profonds soront ces
changemen t s ,
"Cependant nior, CÙL1.r,lü l n fOTt cortains ca.raar!'.dos, l a possibilité dG drosser
l e mouvoElent de libération dans tel ou tc l pa ys nouvollcmemt indé}xmdo.nt contre
l'impér risIDe et .J.8 capi talismo avant que 10 prolétaria t r.' ai t commencé à jouer
son rôle diriguant, cela revi ent à fairo. clépençlro le mouvcrx:nt do libé r a tion na ~.
tionalo et la lu tte dos forco.s révolutionnairo~ non prolot arimmos du l'hégémoni e
di) la class8 ouvrièro , r1.émeTche qui nu pout qu' em!lêchor cettu c1errüèrü de rŒnplir
son rôl e histo:Lique cl r avant-ga.rdo ct empôcher tout es lOf; forco~ r évolutionnaires
do s'unir dans 10 côrribo.t· C0ffi!11Ul1'"
Fusd Nasser conclue
"Dans cert~,ins pays ~1.rab8s, l' a llianc e vn tro c1 émocrates révo lutionna ires Qt
los cor!llJlUniscGs iJGut ~ SJUS certai nes conditions aboutir à l a fO l'ôa tion cl' un parti
d' avant--gardu lu1ifié. L tous l es niv01lux cola doit se f a ire Sèl.r 1.UlU base clGmocra
tique, lillO base 0. 8 confianco mutul;lle, ('.voc plein cons(>nt oElCnt d 0s forces qui en-
tront dans l' c.llianco • . 'l'ont. autr e: IJORition, quels que: s oicllt sos TIl.oti fs s n e peut
que portor attointe .:~l.L,{ inté rêts dos forc es r6volut ionna i rcs ot s finaloElol1.t, a1' ~.
faiblir l J alliance ct po.r COl'SGquent compromottr e tO'ut co qui a déjà été r éalisé .
"Chaq-u G pd '3 01< avarIt clans ces pays doit è trc! accompli contro l' inpérialisme
- , . . ot
' "
l a réaction, dans u:!l c lir~at de lutte de classe int ense: . J",-;s fonnes c t l os métho
d os do c ette lut to 30nt au s ",i va:r.i é,~s quu compl"xos. El18s embra ssent tous·. l 8s do
maines, poli tiqu8; : C0110m:i.quc; ut idéo:tog.iquG, é~:; COulpr(;mnOnt dos complots, des
coups d; Etat s mi l i ta~ rosI d()~ contro-révolutions , cle::! mi:.:urtros ~ d os diversions é
conoJJLi.4.uo~" clC: ;':l dabo·cElgo8 7 l' (;x~")ürta tian illégal.v de c a pi. b .ux f le détounlOillont d e
fonds, l' ac caparnnc;1·~9 la hG.lJSSO illicite dos prix otc • .• Les éléments capitalis
tes à ia ' campag~'o ( LOc:.: &;1.'08 f ermior s) e t à la villo (les couchos li1oyonnos d e la
bourgooisio cOl!l.mcrciD.l c ct ind.1isb'iel1 0 , ainsi quo J.cs vestigos do la grande bou~L
geoisio) dovi onncrü 1 0 centra ver's l equal conve rg0n t los réactionmüres ct la
droi te ·, Los :!..cnpr3Ti..ali s t os et los r 6actionnaircs utili sûnt toutes los a mios pour
parvenir à leurs firls, ,Stèrtout 1 ; antiC)lilL'lUl1i smo, mais aus s i l a r 81igion, le na tio
l1.alisme , les ancagonisrJos tribaux ct nationa ux, les incidents do fro n tiè ros otc.-=
"Dans cus pays il est très i mportant de r é orga.niser d e façon démocratiquo l'ap.
pareil d'Eta t ot en particulior l'arméo et l os organi smos do sécurité intériouro.
Tout progrès démc cratiqu.o Clui rapproche do l'étapcj socialiste sU$ci tG inévitalü o-·
HlIJnt la r(~sist once dos réactionnairus ot entr a ine: ·110. moyenne bourgoo isie ct l os
couchos supérieure s do la potite bourgooisi o à rechigner 7 à fausser compagnie à
la r évo l uti·)n et à l' oJ.Eancc démoc r2..tiquc. En mônw tümps, l e danger quo r0prés e~
te l' anciGnnu ic1 t l a nou.ve lle buro8.u crEl tio dans le s diverses bré'nches do l' a c1minis
tra tion 0. t ondance à gréilldir . . D' oü l' irr1portanc 8 d' agir prUdGE1TIH.mt ct l)ar de s · m0s~_
l'OS progressi v(~s 7 en pronant s oin d' évi ter 18S excès ct 1..,8 actions av:..mturistcs ,
-·-36-
de Syrie
.tour KHALED BAGHDACHE, socrétaire du Parti communiste syrien, dans uno intorven ....
tion reproduite par le journal "Nidhâl ach Chaâb", inter ..
vention intitulée: "Les caractéristiquC:3 do la périodo ac
tuolle du développement de la Syrie ct los préoccupations
des forces progressistes fi
(texto traduit par nou$
Après avoir affirmé que tout socialiste doit oeuvror à lfapprofondissement
dos changements progressistos qui se produisent en Syrio, ot cela quelle que soit
sa position envers le pouvoir, Btlghdacho analyse les Ch2Jlgemonts intervenus en Ré
publique do Syrie, depuis la priso du pouvoir par la fraction de gauche du parti"·'
Baath qu 1i l juge positif dans tous los domaines. Après avoir condamné l f oppositicn
absolue do "principe" Baghdacho déclare :
"Tout socialiste convaincu doit appuyer de toutes ses possibilités tout pas
qui fait progresser lu pays, d rien nG l' ompêche en r.lêmo tUhlpS de donner son
avis sur les clStés qufil juge négatifs dans la situation et Dôme sur la forue de
pouvoir qu 1il juge sûre cl' éviter au pays les faux-pa.s ct capable de lui permottre
do r enforcer les acquis et r}favanccr encore"
Après avoir rappelé sur quelle base le P.C. syrien soutiont le parti au po~_
voir, ct la signification symbolique de la participation du P. C. syrion au gouver_
nement, Baghdache rappelle que dès 10 début, par un éditorial du journal du parti
i l a été dit :
"lfidéo du parti unique no conviont pas aux conditions objectives de la Syrie.
Llaccroissemcnt dos bases ~cononiques, politiques et sociales nécessaires a la
transformation socialiste de nr)trc pays exige l faction conjointe ot 18s efforts
do tous les Llouvements et groupr.:~ments progressistes qui se sont historiquement fo
rJ:lGs en Syrie. C'est toujours ct encore notre point de vue et la réalité de la
vic, nOus donne chaque jour r8ison ll
Ensuite viennent toute ème série de refoTI18s qu 1il serait juste do réaliser
dcms l fir:1r1édiat pour "affonnir les bo.sos matérielles de la transfofi'lation progre8...
siste on cours"
Panni cos demandes relevons colles concernant 18s syndicats :
" ••• nous appelons à l aisser 80 dévolopper l os libGrtés syndicales pour les tra
37
--------------- 000 - - - - - - - - - - - -
SABILITES,
.
--
.
1
rii r IPC-Syrle? .
T;. . cc-) r'll,Ii
.,.----
t .1 i enj e_u_ " _b_'O_l-_O_Î1_1e
. _d_e_lo_
Périodiquement, le hoyei1-0ricmt red evient llun d es "points chauds" du g lobe
Telle e st l a constata:tion de 11 ens emble des observateurs internati onaux. La t ~l1sio:1
qui prévaut ac tuellement dans c e tte partie du monde ni est ]?a.s sans avoir d as r éper-
cuss i cl1s sur l e s pays du haghreb, englobant a insi' tout l e monde a rab e d e même quo
la Turquie e t 11 Iran.
il. lire l a presse occidentale e t " }~l Eoudj a hid li on serait tenté de croire que
la t ensio'1 a ctuelle a pour unique origine l e diffé:-end qui oppose la Sy ri e à l'
"Irak Pe t Toleum COill)any" (IPC) s ur le montant d es droits que l e groupe pôtroli e r
d evra it a cquitter pour ll é c01Ùement du pé trol e irakien à travers le territoire r,y
ri en .
.811 fait, c e ne S O~1 t pa s l es 560 Inillions de din.a r s cl' arri é rés que clai t payer
llIPC à la Syriu qui s on t d e na turo à provoQuer un conflit majeur -même s i l a som
me est imp ortant e ~~ s ur:Lcut que la Syrie ne fait (1'11 exiger 11 a pplication cl 1Wl. prin-·
cipe r e conmi pa l' 11 I PC, i l Y a p lus de 10 ans .
Or l' j:?C r efuse de payer los a rrié rés dus aux t ermes d e p rincipe s énoncés par
e lle-.même ; 8.11e n'a pas nen p lus accepté de :I?aye r l' intégrali t é d e 11 augmentation
pou r l es a fl"Qé88 à venir.
Aussi l a Syrie a-t-e lle appliQué l a loi, en EJ a isissant l e s ins talla tions de
l'IFe et, en p8 r cev2nt ,ülc-..mGme · ses droits a u t ermina l d e Bani as . lia is comme c es
drol t s ni ollt pa s é t é Ver i?0S par l o s enlevburs à Bania:s / e ll e 8. du r efu ser 10 cha r
ge:nent du p8t rol e ~ Aussi a--:t-on .dû inte rrompre- 11 é coulement du pé trole dans l a C8. -·
nali sation . .
Lo Lib211 e t llIrak sont aussi conce rnés p a r l'attitude de l'IFe . Le Liban e st
en droit d:Gxige r pour . lui aussi l'applica tion du principe 50-50; quant à llIrak s
il e s t toujours en l~,tige avec llIPe, qui r e fus e de reconnaitre la Loi 80, s i ce
n' es t en é change d 'avantages injus tifié s, cont enus dans l e projet d'accord di t 18
"royalty expen s ing " pré senté par l'IPC.
A l'Irak; au Liban et à la Syrie, l'IFC propose de r ecourrir à l'arbitrage
internationa L Î<1ais il e st bi en connu Que cette procédure dure d es années , et qu'
elle s e conclu t pres que toujours en faveur des société s , l es juges de La Haye é
. t ant en ma jorité occidentaux. En attendant, l'IPe slabstiondra it do verser d e s s om
lle s indv.bitablement dues depuis d es année s .
Ce la fait Que lque tomps que la politique syrienne inquiète les monopole s.
Ains i l e dé cret l égislatif liJO 133 du 22 décembre 1964 avait int 8rdi t lloctroi de
c once ssions. Le mémorendum s yri en accompagnant ce décret rapp olai t que l a Consti tu·
"Glon provi soire 'syri enne pro c lame , cm son articl e 24, l es r essources nationales
. bien du peupl e , 11 a rti c le 25 définissant quant à lui la propriété de l'Etat comme
--40--
Le souticm à 10. Syrie proclamé par Nadji Talob ost sans nul doute un nouvel
élément positif.
Co nouvel exemple ilcontagieux,; do la Syrie révolutionnaire pour L)s aU'Gres
pays du ïloyen-Orient où los intérêts dos trusts cont immonsos et l es sources de
profits fabuleuses fait peur aux impérialistes • .Pour êtro fixé il suffit de sa
voir que les capi tauz: invl;:;;J.:;is dans CGttû partie du moncle rapportent un bénéfi
ce de plus de 55 /~ contre Î 2 ';; environ dans l es pays enpi talistes industrialisés.
Ce quo craint l'impéri alisme, c'est l' avèrlûmcmt cl 'un front w'1.ique antiimpé
rialiste, déjà on bOilûO voie en Syrie f qui consoliderait dsfinitiveIDent 10 régime
révolutionnaire ot faciliterait la constitution de fronts semblables dans l'ensem
ble des Vws arabes avcmcés, Algérie.:; compriso u
Ce qtJ_e 1; impérialisIDe craint par d essus tout, c' ost L: constitution par la
Syrie, la RAU, l'Irak et l'Algérie d'un f ront solide; sans faille. Un tel front
permettrai t à ces pO,ys (3.8 :3' opposer victorieuscr:wnt aux manoeuvres do l'impôr:lal-,
iSHlo et à ses pr'::ssions et 108 mottrait dans la voio de lE, r8cupération de l eurs
ressourCGS na ture lles respectives , principales sou.rcos do richesses pour les mo
nopo18s étrangers, (En 1965 9 los 8 sociétés pétrolières qui constituent le cartel
international ont avoué cles bénéfices nüts d e 110rdre de 5 milliards de dollars
soit 25 milliards de DA, près de 5 fois 10 budjet nationa l de l'Algérie en 1967!~
En Algérie, où les monopole français dominent, l a s ituation est différente;
los groupes américa ins, angb,is ot anglo·-hollandais ne contr81ent que 16, 3 ~,J dG
l a production (pais 52,9 ;; du r affinage ct un peu moins d e la distribution) onco
ro s' agi t-il pour l a IJrod.uction en grande partie d' "indépendants" (Philips, Sin
clt'·y, V08dol, etco o. ).
La forme ,juridique sous laque lle est encore la plupart du temps, exploité le
pétrole des pays arabe , est celle de la concession.
L'Etat, propriétaire des ressources de son sous-sol, "concède " à une société
ou à, un groupe de sociétés, ses droits en matière de recherche, d' exploi tation et
souvent dG transport, moyennant paieillol1t d'u:"1 ünpôt sur l es bénéfices et d'une re
devance. Les conc0ssions C01.1fèrent do facto aux concessionnaires des attributions
qui relèveraient normalement de l a s ouveraineté nationale de l'Etat, appelé d'ail
leurs "Etat hôte" ( o•• ) par la presse i mpé riaJ.iste : fixation du prix (qui est la
base de calcul des r evenus de l' Et;),t) du t aux de la fiscalité, des cadences de
productions, e tc.o.
Comme on le voit, l'enjeu de la bataille qui s o livre actuGllement sur l e
front du pétrolo dépasso l él.rgcrl1en t la querelle fiscale IPC-Syrie. L' onjeu, c'est
une plus grande po ssibilité pour une transformation radical '" du monde arabe, dans
un sens progressisto~ c1est une défaite de l'impérialisme et de la réaction dans
cette partie du monde.
les Btats arabes progTossistes sachent opposer un front antiimpérialiste sans fail
le, ce qui suppose l'abandon de certains intér&ts particuliors immédiats au profit
,de l'intérêt général, pour peu qu'ils sachent comprendre que l'une des conditions
essentiellGsdu ,succès est la réalisation, dails , chaque pays, je l'union ,Ae..s_.L.~
jémocratigues et..1'~y.<?luti-onnaires~Le P.A.G. (0RP} on a pleinement conscience et
travaille sans relâche à cette union; par là même il oeuvre à l'union des forces
progressistes arabes contra l'impérialismo et la réaction, pour la paix, la démo
cratie et le socialisme.
.
il-le prl>< cJes accords a 'i gero
Fra:nçais du 29 jyiller 1196,,!.
, " 1. " , , -, \ \ \ \ , , '
, AuxtermG.é; dos accords ~o~t~p',ii\8rS du 29 j~·llGt, ,' 1965 passés '~ntre l 'Algérie
et la France,' notJi'e"p~ys voyaît ses revenus pétr0)\rL~dpar tonne de brut augmenter
notablemen;t., "~i;âée à delf-ouvellüs;rè'glos fiscales. Ainsi, la part de l'Etat sur
chaqUé "tonne die brut p,rodüi t ptissait on moyenne de 13 à 24 DA.
, r' C01?~d~t/]J }ig(~~~e'~estait' :dêfavorisée pa r ', ~apoort à - ia majorité des pays
du VloJen-Oricnt, Où l e s bénéf,; i,.cosimpo,sablos S011:t calculés ,sur 18. base ' du prix af
fiché diminué dfune ristourné de-,6, 5 ~s et où , la 'red8vlli1.ce ),est considéré e com.rne un
coi1t et non ,cor.nne uno s imple aY0nce sur l'impôt. Ainsi, GD Algérie ,par 0xeljlp~e,
le pri::": de iéférenco 'est de $2;0$ 10 baril Bougie, alors que le prix affiché' est
S~ 2,35, ce qui, dird,nué de6; 5 9t;, donne jj; 2 ~'20.
iActuellement l'Algêrie perçoit: 24,38 DA par tonne .
Si ' le système "OPBC", en vigueur en Arabio Saoudite, en Iran, en Lybie et à
Qatar était appliqué, lorevGnu do l' Algérie p'~sserni t à 25,76 DA par tonne.
'J si 1'Algérie s 1 ôtait 'a lizné sur les pays de fiscalité "OPEC", elle aurai t
touché 1,38 DA de plus par tonne, soit qudques 47 millions de DA 811 plus.
Pour "compenser" ces avantagos accordés aLL'{ société s françaises, la France s'
est engagée à accorder une "aide ll de 200 millions de DA chaque année pondant cinq
ans, 160 millions sous fonne de prêts remboursab1 8s on 20 ans à un taux d'intérêt
annuel de 3 %,et 40 millions sous forme de "dons". En résumé, la France consent à
l'Algérie 800 millions de DA de prôts et lui fait un don de 200 millions de DA. Le
prêt constitue ce que l'on appelle une "aide liée", c'est li diro qU'il doit ~trG
consacré à l'achat d'équipements français. Ainsi le pouple français est-il obligé
par le gouvernemont gaulliste de financ or, par l'intermédiaire de la fiscalité, les
exportations dos monopoles franç ais. l,'usage des sommes ainsi prêtées est contrôlé
par un organisme mixto, l'Organisation de Coopération Industrielle, et donc en fait
par les monopole s français.
Or, qu'a donné ce systèmo dans l a pratiquo ?
D'une part, si la France "donne" 200 millions de DA à l'Algérie, elle vient
de roprendre •.• 400 millions de DA pour l u remboursem(mt de la dette extéri0!ure •••
contractée par les autorités colonialistes avant l' indépend;illce ! .Et ce malgré la
réaffirmation "solennelle " par Boutoflika du principe solon lequel l'Algérie n' é
tai t aucunement engagée par cos dettes. "El I<oudjahid" pousse l'hunour noir jusqu'à
réaffirmer ce principo dans l' articlo où il aru10nco cc cadeau de 400 millions de
dinarsJ
Quant au reste, à l'aiQO liée, on pouvait penser qu' elle serait véritablement
utilisée pour 10 "développomont industriel" de l'Algéri e , comme le précise l'accord
du 29 juillet 1965. Il n'en est rien.
Conforméï.1(mt aux procédures prévues par l es accords, l'Algérie a fourni au c18
but de l'automne dernier m1e liste de proj ets industriols, allant de l'industri e
lourde au ... tourisme, à l'OC.!.
La parti e fral1çais \O do l'O.C.I. a r efus é systématiquement tous les proj ets de
construction de moyens D.e production, parmi lesquels dGS usinos (i.e construction mé
canique , d0S installations extractives, ote •••
Finalement, l'O.C.I. f~1ru1cora : une usine de conserves de sardines, une usine
do conditionnoment de dattes, une usine de mat ériaux do construction et un complexe
touristiquo.
Non pas quo ces projets soient sans intértSt (à part peut Stre l e derni er).
Nais i l s'agit là, procisément du type de projots à ne pas réaliser à l' aide d'un
financement extérieur onéreux. Los t ecrmocrat es dirigés po.r Abdesslam l e savent.
Ils n'ont guère apprécieS l' l'.tti tude française. Hais ils en sont les principaux res
ponsables. La bourgoois ie bureaucratique IIcroit" pouvoir fairo développer l'écono
mi e nationale avec l'aide de l'impérialisme.
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" . ,P our le fi!)..~nc em~pt du réseau de gazoduc e t en particuli er pour c e lui dG S
,\ :d,e~ 'gros., é,SB.zoclucsp:çôj<=;t6 f.3 entre Hassi R' Nel et Skikda d'une part, e t Rassi R'î'lel
et ArZ81.f d' autre ' part, l a bou.rgeoisi e bureaucratique , sous l'impulsion de l'un ès
principaux chef de file , Bélaïd Ab?-B;o>slam, , ,a . fai t appel à la BIRD, banque ' int ern~..
tionale sous', êontr6le amé ricain. Or c e tte d er:lÙère a , comme de coutume, fait dé
pendré un prêt éven.tuel d e l a cbnc lusion de manda ts ave c l es pays oue st-européens.
En eff èi , l ' l e sséntiel des activité s de la BIRDse consa cre au financement, à un
~ taux d'intérêt é Levé (de 5,5 à 6,5 et même 7 %)' de travaux d 1 infrastructure (rou .
't es, chemiiI§-: d e .f eretc ••• ) onéreux permettant un a pprovisionnement à meilleur
marché des monopoles en matieres premières et énergi e . Les missions algériennes
se sont succédées aux USA, conduites pa r Kai"d Ahrned., . Ghozali, Nahroug, etc •• ,pour
obtenir des prêts d e la Banque mondiale (autre a ppellation d e la BIRD). Cett e deL
nière a posé·des conditions draconiennes : l'Algérie devait exiger un paiement en
devises fortes (évidemment dollars ) d'au moins une grand e partie de son ga z, ceci
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L' INTEREr
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NATIONAL
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Au Viot Nam c' est le même combat contre l' irn-.o _':'~-._.:~".co du pouple Vietnamien
et son droit do choisir lui-mGme sa propro voio qui est mené par l'impérialisme 0.
I!l\·~ricain. L' énormité clos moyens de guerre mis en oeuvre par Washington, la sauva
gcr.!..o dont los YéU1kees font preuve dans leur escalade, montrent tout simplement
qu'au Viet Nam les impérialistes ont trouvé à qui parler. l\guerris par une guerre
d'indapondanco qu'ils n!ont cessé de mener depuis 25 ans, conscients de l'enjeu de
la lutte, animés par un ardent patriotisTJo et une foi totale dans la justesse de
leur cause, les solda'cs et le pouple des deux pé1. ' cies du 'tie-G Nam nettent en échec
la plus forrrL"_dablo mqchine de guerre jamais mise en branl e èontro un petit pays. Si
los Vü~tnaTaiens tienno-'1 t , SI ils remportent des succès contre leurs agresseurs c J
Qst aussi ct SUi-tout gr5:co ~:, la poli tique (just e , ferme et réaliste du Parti du Trg._
vail au Hord, du li'la au Sud, à l ours capacités d'organisation et de mobilisation
des masses? comme l'enseigne le marxisBc--leninisme. Conscients de leur force, de
leurscapacit6s milita ires et de l' abnugation de leur peuple, les dirigeants du
FNL et du Parti du Travail ont montra, notamment dans la clemière puriode (docla
' ration d;Ho--Chi-Hinh et do diverses porsormalitüs, trûve du têt, intenliev de diri
guants victi:::unions par id. Burchett e tc, •• ) qu'ils ütnilmt soucioux de prondre tou
te mesure susceptible dl OU1D.'i:c la voie à l a négociation cl i un8 paix conforme aux
profondes aspirations du liburlu et de pa ix du peupla ViotnalIliuno
Ces ini tiat~_vcs ont pormis de démasquer l t agression c}rn.ique dos ilméricains
qui pOUTsuivent l8f; bombal'llelllenLo e L divors 8s o,tro8itus dont la cesoation (]st in- "
dispensabl e à 1!ouvert1lTc de négociations sérieusos.
On a constaté aussi que de telles initiatives n'ont pas été accueillios favo
rablement, pour de tou.tes autres rFtisons, par l e groupe dirigeant chinois de la
"révolution cultl'.i.'ollu I1 "
Le pouple vietnamien ne se bat pas iWCC tant d' héroïslîlG soulement pour sa pr2..
pre cause. Cette cause est aussi la nôtre et sa victoire sera notre victoire. La
guerre du Viet Nam est aujourd 'hui, malgré. qu 1 Glle soit locali'sée et que le peuple
vietnamien en supporte seul .1 0s deuils ~t ' les ruines,une guèrre à li échelle into!:,.
nationalo entre l'impCrialisme et 18s peuples du monde. Un succès de l'irt:rp:5rialis
me US au Viet Nam ne pourrait signifier autro chose que son renforcement ut la me
nace d'qutres escalades aillours contre l'indüpcndance et l e progrès des peuples.
Sa d8Îaito no pourra consacrer que son affaiblis~mont et l a possibilité pour d'au
tres peuples do faire front contre ses menaces? ses prossions, son ingérenc e.
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Voilà pourquoi l'aide 'de tous les peuples dlJ.,monde doit s'accroître en faveur
du peuple vietnamien. Cortes ce dernier bénéficie déjà d'Un appuimntérielimpor ':"".
tant des pays socialistes et en premier lieu de l'URSS. Dans un article récent ?
l'hebdomadaire arp.ériéain "U.S. News And World Report" chiffre l'aide multiforme sQ.
viétique, la plus importante dit-il au Viet Nara du Nord, à environ 1 milliard de
dollars par an (500 milliards d'anciens francs). 80.000 tonnes de matériel et pro
duits ;-: Jiétiques, écrit-il, arrivent chaque mois à Hanoï, ce qui lui faitavmlCer
que l'Union Soviétique est "l'ennemi principal dos Américains au Viet Nam".
Nais on peut et doit à ce propos regretter que la Chine se soit opposée jusqu'
1C1 à l'action commune des pays SOcialistes pour une solidarité plus efficace au J"
"Les caÇlrès et le8 membres du parti sont tenus de porter haut le sens des res
ponsabilités~ vis ~ vis du parti et des masses, de se mettre entièrement au servi
ce du peuple. Ils leur faut aimer et respocter le peUPle. Il faut qu'.ils aient le
véritable respect de la sO,uveraineté du peuple. Qu'ils se gardent bien de se corn
porter en "màndarins de la révolution dictant leurs ordres de haut (.~.)
"Ils doivent faire preuve de sincérité et de droiture, ne cacher ni leur igno
rance, ni leurs' lacunes, ni leurs erreurs. Il fautqu1ilssoient modestes, qu'ils
approchent les masses et se gardent de se mont:r.e r orgueilleux. Qu'ils aient le so~
ci de la réalité et ne pêchent pas par subjectiVisme~
"Qu'ils se préoccupent sans cesse du bien être de la population. Ils doivent
"opter riguoureusement pour l'intér~t collectif" et être toujours prêts à peiner
avant l~ peuple, jouir après lui."
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"Il doit y avoir des causes essentielles résidant dans 10 rüglTIle économique, dans
le caractère du développeIè1Gnt de tous los pays capitalistes ct qui engendrent ces
écarts" ••. "Une des causes l os plus profondes qui engendrent des désaccords péri?_
diques au sujet de l a tadique ost l e f ait mêEle de lEt croissance du mouvement ou
vrier."
Tout en attaquant ceux qui déclinünt l e "menu travaiJ..'l ct ceux qui no guettent
que les "g;rands jours" Lénine (1énonce aussi ceux-là qui "frGinent l'action la pm
urgente le groupement dos ouvriers en organisations vastes, puissantes, fonction
nant bion et so.chant bien fonctionne r dans _toutQê, los situations, orgr.misations
pénétrées de l'esprit de la lutte de classe, ayant une claire conscience de leur
but et éduquSes dans 11 cspri'i; de l a V:::;:'=-E; cC'l :; c;)l':'on marxiste."
,
1
BOURGï:!O ISI E 1T p~~'rI'm BOURGJ~OISIE
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,,
1
Quant à la bouI1':90is~,~ (0110) "pass e d'une mothode à l' autre, non par calcul
malveillant de certD.:i.~,-(;S personnos et non IJar hasard, mais par sU.ite de la contra
diction fondam(mtnlc~ 'O) flD. prop:te situation."
Les oscillatio'J,s do ] a .P_~t2;_~.J?9_l}1:S'eoisiQ "tend.ent tmüôt à renforc er l' u
nion de ces masseE n'TOC le prolé'c?rin;; ~ tentôt à restaurer la bourgeoisie; l'expi.
rience de toutes los ré",; ol u tions des XVIII, XIX et XX siècles montre avec une cla:\:
té et une certitude absclue qu'au mo indre r elachonent de l'unité, de la force,de
l'influence de l'a;rc.nt--gaè."de révolutionnaire du pI\Jlétnriat, ces oscillations ne
peuvent abO'\)Jcir à autro chose quI 1':1. 1[\ restauration du pC"clvoir ot de la propriété
des capitaJ.istes et des grands propriotairGf3 fonciers."
Un véJj. t E!:.1? le __§. ~".:~:~,ii2s:;, ::~L·.§1.2. fl est seul co.pEtble do Brollper? cl' éduquer et d'
organisGr l' avant·-gc.r6,e du ::::,:::,o10-ca riat et de -'coutes l es ma sses labori euses, (qui)
est seul en mesure de s' f)pP O [~c~(, aux inévitables oscillations petit es-bourgeoises
de ces i7lasses, aux inevi tablc~-) t::.'aclitions Gt récidives cle l'étroitesse corporati
ve ou des préjugés cOLp.::;rc.tifs clans le pro16tmiat, c'est à dire l e diriger poli
tiqu0nent et, par son in"tcrr..ùédio.ire , guider toutes les uass es laborieuses", .•
"Qu' ost-ce gui cimonte 10. discipline du parti r ovolutiOlmairo du prolotariat ?
Qu'est-cc qui L : cüntr31e; ? Qu 1est-ce qui l' 6taye ? C'est d'o.bord, la conscience
de l' o.vant-garcle prolotarlcmne et son dévouement à la r ovoJution, sa formeté, son
esprit de sacrifi co t son héroïsr·1O. C' ost Gnsui te, son aptitude à se lier, à se
rapprocher et, si vous vouluz, à se fondre jusqu 1à u.n corto.in point avec la masse
prOlétarienne, mais aussi_ l n masse des travr:J.i lleurs pOI]._pro10tarienne. Troisièmc
ment, c'est 10. justesse de l n diroction politique r éalisée par cette avo.nt-garcle,
la justesse de so. stratégie et de sa tactique politiques, ~l condition que les pJus
grandes masses se convainquent do cette justesse po.r lour propre expérience. 1I
En nêne tomps Lénine ne "repousse pO.s cl 'une façon nbsoluo l'idée que la révolutim
puisse être entreprise m~me per un parti très petit ct ncnéc à l a victoire." Tou
tefois "on no peut triomphor d It U1 adversaire plus puissant qu'au prix d'uno extrq.
ne tension des forc es et à lB. condition .8?ÇPrcsse cl' utiliser de ln façon la plus
Qin~tiouse, la plus attentivo, la plus circonspocte, la plus int clligente, la
.....:- 55 - -
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1 rULITAl'TTS! C.ITi'TE REVUE~ EST PRECIEUSE, ~",],UDI8Z LA !
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FAI'rES LA CIRCULlli ! ORGAIHSEZ DES ReUNIONS nE CEL
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,:, LULE, POUR b,'TUDIŒ l<jT DISCUTER LE CONTENU.
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