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'l� Ph ili pp e EN CA US �E

SAINT-YVES D' ALVEYDRE


. (Rééditio,zs posJh tt11ies)

LES
'
'
-

LES MYSTÈRES DE LA NAISSANCE


1
LES SEXES ET L AMOUR

LEs MYSTÈREs DE LA MoRT

d'ap1·ès les Clefs de la Cabbale orientale



Avec sept dessins de Rl<!R11RD BURGSTHAL


• NOUVELLE ÉDITJON, PRIX : 3 FR. o0

----:-*-·---


P1-\RI
Édité par '' Les Amis de Saint-Yves
A l .. A L l BR i R 1 �� H 1·� 1 l l\1 �: '"f l Q l' E
. 4, rue de .r"ursten berg, 4
...

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·Ro··nue:· r10··,N
_' , 1 ·'>' -I' ' 1 : _ 1 •,•' ·' ,••



Les études plii1osophi. qt1es ,et cabbalistiques de
Sa.int-Yv,es d"'Aiveyd:r.e ··sont devenues presque
toutes classiques. D·e plus, elles sont presque
introuvables à l'heure actuelle .. Aussi nous sem-·
ble-t-il néces.saire d e, republi:er peu à peu le.s
·OUVt'"ages de no·tre regretté maître ..
Aujourd'hui nous t�aisons paraître l·es célèbres
« Clefs de l'O : ri·ent » qui c,onstituent u.n e remar­
qu.able· trilogie sur les mystères de l.a na.is:sance,
t

,ceux d , e la vie et ceux d , e la mort ..


Nous avons app·ort· é tous nos s·oins à cette
éditio,n et nous avons fait appel, pour les illus,­
trations, à un artiste mystique qui . sera bientôt
célèbre à juste titre, Richard Burgsthal.
:Ses comipositions sont véritablement d;es ·
évoc,ations du plan '
astral. On y s.ent palp,îter les
.

t err .b. 1es, .11


. · 1: ceor'"'e"'
··'"" · Cie J·ad1·s e.
'tltd1ee., · · ...M·. o··se
· ' 0 p· ar 1 ·. et re-
décrite· s de n.ouveau p.ar Saint-Yves. ·"'·tir"(/'-·. . ��
� l'lt\tl J� -
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Le, ---s - et·,s -�de
- _. c,-t ..--· 1·0 - t -c-- on;;,
1 n; ·-t - t, 1-"'a p«
- É"· t- 1.uen_ "'rt�e
· 1 d--
--_e.
pros.e du vo,lum.e intitulé:: T·est.amènt lyrique, et •

dont les quelques exemp:laires encore; en c- irc,u-


lation atteig: nent ef?. librairie -des prix invraisem­
blables.
Auss, i s.ommes-nous heureux de remettre en
circulation la pensée de notre maitre, et nous
engageons: nos amis à faire bon ,acc.ueil à cette
-édition tirée à, peu d'exemplaires .

LES AMIS DE SAINT-YVES •


• •

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• ,


Numérisé par Google

Les

'
··atssa.nce

11 est quelque chose d'aussi grave que Ia. Mort : la


Nais·sance. •

La Vie est le sourire d,e la · Nature· - ; la Na.issaoce est


à l'a � "'
·ser qu
.· ·1-..
JA'"' ba •·· •· ·.·'e·. 11. A donne
· ""' · - - · ·.·.. ·,me h· u·_ma . ,1 ne •
Res.pect à. Ia femm.e· ; la pré.seQce réelle de la Na.ture
est en elle.
lonak, la vertu pla.s.tique• de la na -ture, !'habite et
s'y plaît.
· - •• ' l1 'es·
Ro-.•__i,.·,ah;
.... .
, ._,p . .
=· ,o,u
· .r- 1·· t•' l'.,! 'am · ,1r· '- ,' d:,'· e•.•s• · ce·
.· ... .
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•,d,· · d
,,u· . ·1: �-,1 se
=·_·. c•·· 1·e . . ..r
• �-·· r·· e·
..
· .· -
p·o
ser et se jioue. r dans son cœu:r ; l,e grand s·ecret de la.
création lui sourit dans u. n en·fant, lo ·rsq·u'une âme
des.cendue en elle l.a regarde à travers des yeux.
Immortelle après la mort, .l'âme l'est avaa.t sa nais...
sance.
Par la Femme, dans l''état social, les ancêtres ren...
tre.nt dans les génératiorts.
Évoqué .à la vie sociale .conformém.ent. aux Mys·
tères du Saint...Esprit et à ceux du Pète, ou d· 'une �a­
nière profane, l'ancêtre immortel, qui va devenir
l'e;nfa.nt sujet à la mort p'fiysique, vient, à son temps
m.arqué� là où il doit· venir. �BEl;i,w
• . �· l :'\I�
• • •

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=· - 8 -


Pendant cette évocati.on, q1.1i comm·ence par ' un ver­
tige d immo.rt a. lité,. selon son degré dans les hiérar­
• ·cl1ies psycurgiques· , l'âme quitte l'u.n de ses séjours
cosmog·onique. s, et vient.
Invisible., ma.is. sensible aux cœurs épris., elle b.a,nt.e
doucement. la fem m . e qu'elle doit hanter. et d·urant
neuf révol.uti-0ns lunaires, noue ses effluves sidérales�
par le sang. et par· l'àme . de la m . ère, au corps t,errestre,
dont la première aspiration va l,eng.loutir.
Ce nom d'âm.e, en fra11çais.1 es.t magnifiquement
conf orme a.u Verbe: céleste. •

Il est la r a. cine même d'am.our.


Qu'est-. ce que l'âme?
Ou.vrez, avec les clefs voulnes, l�.1:exte en 'hébreu du
Sépher: B.œreshith, du Llvr,e des pcincip. es cosmogo-: .
niques, et, si Die·u le veut, la Scienc, e div·ine des
sanctuaires égyptiens v,ous répondra p,ar Moisei , et
voùs. dira ce qu'est Aisha, faculté volitive d'Afsl1.
Un ancêt_re vén\éré a levé le prtanier v·oile du sens

ca,ch. é; mais pas plus ,que lui, je n,e veux lever le
�cond - s1·· ce
�"' . . ' - . .n'est
-. . en n.Ir a·rlant' au s�ond
. .. . cha.
- p·itre'I du
Mystère des sexes e t du nom d· e Jéhova.h.
• Voici tout ce que je puis dire pour ie moment.,
Principe immortel de l'Exis·tence, cause rayonnanrte
� travers le,corps visible et le corps invi�ible, l'âme est.
Lâ- théurgie la trouve ; la psycurgie1 qui est. la
.., i
science et l'art d ame.r et d e· vou1ojr. l a. p rouve : expé...
· ·
rim entale: men. t .
En physiologie, elle est la force qai anime et meU,t,
attire ou repousse,. élit ou élimine ..
La Naissance· est don.c grave; l'amour e.t les sexes

--. �- Numérisé par Google


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't
sont cbo,ses religieuses ; et rien 11 est banal d.ans la
1Vature pas plus qu'en Dieu.
La N .
. aissance est "a corpor1sat1on d. es â__ mes.
l, • •

Vous préexistiez à votre naissance, vo·us su. rvivrez


à votre trépas .. C'est ·pourquoi. , au notn de .ll\1oîse ,, au
n'Om de. Jésus et de Mahomet, d,e bout l Et éc,oatez. !
'
· ·
.·s- av,01r, c est se souven.tr :. souvsenons--nous d·_. one
,.
e nsem.ble, A m·u i m mo.rtelles, q o i ,, dans l'espèce ter-
restre, · s oupirez après le règne céleste de l'hom me,
et voulez Je divin de la vie . •

Dans les Mystère.. <tdu Saint..Esprit est l a s.cienœ


1
totale, l ar.t complet, l' 'amour parfait de l a vie .
Ils se révèlent daris l"aurore do j our, dans les J1eox
des fiancés et des époox, dans le sourire et l ·es l armes
de la maternité,.
P,e n .chez-v .ou:s s,1.1:r ce berceau, orie:nt d,e la Vie so­
ciale, to,m beau osmogo, n iqu-e de .l'âme .
1c

Dans œt enfant palpjte u n Mystère da Saint'--Esprit


et de l'épaus'e' d.u pèr:e.
C,et enfant. est u n an,cê·tre, t1ne Ame cél,este dans
une effigie ·terrestre, une imn1ortalité qui vient se
mortifier, se purifier· dans l a dou].e ur, se parfaire ,d ans
. o-..\ � -· ,1 la··
c,.. ut ·x
l ''�t,'
'�,n..--A1:'1ve
1 r�"' : · �··V-f,:l\,: ::e·_, ·.U
· '-'U." .-· , nnurcêlll:J . :_·mm
co
"'°"t' " .: ,' .. ,,·,· ·.e
1& · : 1 .S"ït
·u-.i' l'e
.· ·
_· ""*

piation , soit l'élaboration, soit la m ission, la création


depuis· des siècles commencées ,et repri�:es.
L' inéga.lit.é des conditions. n'est donc, pou. r le sage,
que ce q:u "elle devrait être ,dan s u s état social parfait :
1·é"-:heile d'équ.ité qui gradue les états psy,c urgiqu.e s,
les nécessités inàispensahles aux â.m es pour év-ertuer .
leu·r bon ne volonté dans une sphère sociale corres-
p·o ndante à celle de leur ,ciel.

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.,.-•... l 0) , -....w
..
.

C'est po, urquoi l'ln itiati,o n graduée des sexes et des


.rangs es.t · v oulue p.ar la. Providence, afin q ue l'h·o mme
cesse · d e maudire le destin. qui, le plas souvent, est la
loi. qu'a suscité·e sa volonté.
1
Mais, je l ,e sais, la science seule ne peut é,clairer vos
âmes, et j e vais demand· er à l'art un se:cret psycur,­
gigue, grâce auquel, d.ou,c ement, les poètes, de la Pro­
messe pourront pa.r la suite les attirer et le.s entraîner
. d.a ns l e mouvement d,e 1.a l umière du Saint-Esprit.
Ainsi, cette âme est née au monde d. es effigies et
des épr,euv,es ;· et ell.e en crie.
Son él·ém,eot étai't le flu.i de céle.ste, la I_umière inté­
rieure d,e: l"univers, l'éther spiritueux, le dedans et
l'endroit de, la substance cosmog,o niq ue.
La voilà .à }Jenvers, · a.u dehors, en pleine nuit..
Elle ne voit plus son corps céleste : il s·'éclip�e..

Elle en a perdu la science., la. conscience, la vie •


'
r:é elle. Son intelligence se ferm.e,. sa . clairvoyance
. d irecte ne voit plus, son entendeme. nt ,n 'entend plus. ,
sa sensibilité psy,c urgique est partout accablée.
Entre elle et l, Univers s'înterpose un obs.tacle. te·r­
rible,. qu.elque chose d'obscur et de limitant,de çourbe,
1
d'obtus, ti âcre et de chaud,. étrange composé qui
bruit et fo·u rmille, voile sa·v amm.ent et artistem,ent
tissé, replié sur· lui-même et .sur elle 1 do, nt toutes les
contex�ures an. imées. images de l'Univers., en corn-

� · ·
mun1on prec1se avec. 'L u · ·1, fi,gures
.
d es f. 'acu 1·tes
...
" di, e
l'Ame·, en conjonction. substantielle et spécifique avec
elle, s'enlace11t et l'eo. lac.e.o t dans les méandres tor­
t· ueux des o, rgan,es et des vis,cères : c'est le corps ..
Si .le corps crie; c'est que l'Ame sou.ffre..
1

'

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II

• Elle veut fuir ; .m ais elle retombe sous u: n.,e, irradia­


tion qui lui rappelle i.a L, umière vivan·te,. Ionah ., la
substance ,c,éleste ; c'es·t un baiser n1aternel.
Parfois, il I·ui semble qu. ' elle est morte. Elle se r.ap-
i
.
·\'
. -1, - - m
pe-.l, le c-'om . 1- e
. · ,· d'.an
. . ,·'' •
. S- un·- -
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· •,
-,• s·� -o nge
- · ' 1··1.·- 1mm
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- � ' t 1:- en
. --- s1
_- , ' . .· t
. e'', ·de
,- ; -
--' , -· ce
. , ·t-,te-
.

Lumière secrète où elle se baignait -- '


n ue dans le·s tour�
billons resp1endis.san, ts: les cro,. upe-s , les vallo.n:s
'-
éthérés d u n astre aimé, · s ans atmosphère élémenta.i re,
sans attraction physique, m,onde des essences, des
aromes et des parfums· de .l a Vie; d'.o ù elle entendait
monter et descendre les Harmonies · et },es Mélodies
intérieures des Temps et des Espaces, des ttres et des;
. Cho,ses • .d'où elle s,élan.ç,a it, frém issa·nte, à la voix in­ •
time des bien,-aimés et d·e s bien-aimé,e s, · p our co.n ­
templer Sh.atn , , a îm, l;Éther,, la Mer azu.rée , d u Ciel, les
îles, les. flottes sidérales, les mouvements de leurs
G,é nies a nimate·u.rs et de leurs Puissanœs animatrices . '

Comme u.n reflet d'étoile sur une eau qui frissonne,
un souvenit tombe et trem. ble encore ·e n elle de la
grande: réalité.
Elle exhale encore .l a ·céleste am b, r oisie d,es Mys-·
. tè.res é·t ernels d u .Saint-Esp.rit ; et les ,effluves de
l'a.utre Monde ne s'évaporent. que lentement de sa
.. . .
,
b- al
: .sam1q ue essence que l a. MÂêre b oit, respire . et b, aise
· ' r
, avec . u n e. 1,rresse é_trang:e pour ,d-es p:ro1anes.
1
N·e t envole pas, doux reflet de l' Astre des Mages f
I mmortelle, souvie:n s-toi :!
Elle croit les voir encore, les blanches, l:es divines.
hommes et femmes, déesses et di·e ux, diapha·nes,,
lum ineus:es formes, type.s de l a Beauté, calices de la
Vérité, se mouvant, plaoa·nt, s'enlaçant, dans les ondes

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12 -

ma.giq,ies du. céleste Am'our dans les commu. ni�· n s


�biouJssantes de ]a Sapience..
N e sont-ce point encore les Théories sacrées, les ·
Poèmes vivants du Verbe- occulte, les Hymn'eS d.e s
Pensées .créatrices, les Symphon ies. des seo.tim:ents.
animateor.s t les , e nseignements hi·é rarchiq�es. des
Cericl,es ·�;,curgiqw:s l e ·trou.b .le saint de;s · ,grands
.M. ystèr,es_, les Dieux:, rayon du Dieu dont la Lumière
est l'ombre, l e s,illon lumin-eux,, le vol aromal des
Génies., des Envoyés" des Intell igences. parfaite� des
Esprits i mmortels; des Ames victor-ioo:ses et glo,rifiées.
O vertige ! là, n�est-·ce po:i nt encore le quadruple
cercl,e, inférieur d- es âmes montant 011 d.e scenda.nt,
i'"o,céan fluidique, étincelant, su.r . leq1u el passe la brlse
· de l 1Amoar, , d ans le fond duquel crient l a N aissarn:e
et l a Mort ..
N'est-ce Point enco�re ? ... .. 1\{ ais qn•allais...je dire ?
Que s'est-il d1o nc passé ? C.han. te, fille :d es D,ieux !
Ecoutez !
U n grand trouble, un ,re!rtige, un eni,"rement su· b it,
\l. n e attr.a ction dao. ce et terrib1.e., Urne incantation des •

Astres,. u n mot d'ordre, un cri de 5'ph.ère en sphère,


des. adi�x déchirants à la Vie supérieure, aux bien,.,
aim,é es, une prière, t1oe: cèrémoni,e solennelle aux
rites funèbr·e� une dernière étreinte, un dernier
baiser,. un serment· de se souvenir et de revenir.,. u n
Génie aux p.fed. s aj lés q: u.i f)re11d. l'immortelle et i'�n­
tr.a.în·e ver'S les gouffres, l'Im. �ensité d'en haut qw s·e
f.erine, œlle d'en bas q.ui s'ouvre avec fracas:, l'()c:é.an
tumultueux des Gén. ératio· ns, abîmes d. 'Ames gagnant
Cu l :I, qu · ·:.aa .nt
.\' \:. _ lM· tt _ 1 Jj'a
·
. r1im
·"4 "J, l•
. �::-· .e· 011 ,._., i1C�,o·.•
'f�'!3 ·- :'. : ·
d_.·· d·· e 1''qatm ··' :�t'4a
; ·. A-rn.hè4!'!A
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s.·• d_/ ·un

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-

L'Immensité d'en haut q ui se ferme,


celle d'en bas qui s•ouvre . .

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Emportées par les Orages et les ,·ents ....
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B/llt.re astre1 bataillte flecttique d.es passions. et des..
iostinc·ts de la Terre .. . . puis . . . quoi donc r
C'est l'orbe de lsa Terre, c'·e st l"Océao métal)ique
déroutant ses ftuxt enroalant ses reflux.
On trr,averse l�s tourb· i llons d'âmes qui s'élèvent o u
s·abaissent, les u n. e s ,d iaphanes et p·o-res, spiritualisées.
"' '"
��, 1-C l·;Cl.7:Prac-
z,
- s"exn.ortl 0 rc1t a v·�·1 ffl,cr-e pe·-11�
1 �.a. ·. ·-� -JZI·· . .(?l :4?J;'' _· 1" pt_.E,/ .·:·· . � 1'.,a q·1
_ · ,...u
·..·,
1· a'o··p·nr-u�.Qnt
\,� _
..:,- ,._i . I

à gravir, d{lns la lumière,. l'khel!e des rayons ct!lestes,


,tt.\, c1 taac:·h..tf· I· a ,�giœ
1 A ' d;es 'N-:uees ,. et d'
, es. courants .auat, •-
. l
diques, à gagner la CîtadeJ.Je Jgr1:êe .d u F�u sn,périeur,
les cercles d e rE·ther ; les autres, obsc·ures ei marbrées.
de ta,eli-es comme· ·d es peaux d:e fauves et de r,e ptiles,
s�iJlées paT l�s vkes, enténébrées pm- les crimes _,
< t
matêria)'isêe s, pat' l'"lnSti oct, alouniies par· l Égoîsme,
• • ._
lm pn1ssan·t es a bfIB.tr l.- L • - fl eu.,res e·1 h.�
.I\:tS �u.,.. •1qtt,e,S d. e lI, ,.a:r,
.t
j .
empert:êes par les Orages et les Vents, roulan t loin d� la
baf'qae d'lsis dan,s lce· p ui�. d é.m on. ia.q·uede l' Ab'îm0'., dans

le v-era�.R'tll1X c&ne d e t,ê nèbres q ue laTerretraîned· ans


les Cieu�, criast dans le Silence, s'acCJiochaot aux
p,emières et essajra-nt. de tes entraîne-r avec elles poe�
diminuer d'a�utMlt. le poids ép;ouva·ntable du Destm ..
Qw' est...ce eneore r Souviens-toi 1
Ce OOINt, dans l�Atmos.phi!re, les Nuées, lres grands

Courants pola:ires,les senffies de l'ûr'ient� les ra�.tes d<;
l'Occident,, les fleuves aériens secouant 1·'écume -de.s·n ua-
ges t agitant le·urs serpesots électri11· na· ; c'·est l'O:éan· in­
férieur .Ete· l''Ait?, a. v� ses.q ua1re.régioos,. e ellesd es. aigi:es.,
des Var·an·d·s m
. • 1-. , , ,-..,
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·.' , - ··,e .•s· .co

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'•to
�. - .b-••-- e..- .·s·, •.·
·- m

Dans cette der,n ière, commence le règme de Jra Sttb­


stance plastiqu:e sur la Terre, &vec ses quatre Nômes
Miné,a-11, Végêta�, AarmaI, Homiaiai,t ·2t ses S·r·P t

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Tour. billons de Puissances génératrices. et de Généra­


tions spécifiées .
Après l,es cirqu,es et les amp,hithéâtres vertigineux
d· es m .onu.tgnes blanches, après la féerie éblouissante
d e. s Glacier.s :et des Ab,îmes, voici venir à l'in·fini les
molle· s ondulations des collines vertes, !�écoulement
écu m . eux des. to,rrents, J.e serpentement écailJ .eux des: 1

ri vière· s et d·es fleuves métalliques, le b·alanc. ement d . e s


t
.For, ,êts so,11nantes, l immensité circulaire des cam-
p a. gne·�· herbe
-
" .- __ -. , o_·-. u_' co·u.. ren
_ _- uses _· _t et se J�O.._•· _ue-· nt - · ·n·:s.
_ _ d· es_ fr1.-;>.;Jo
C!'.tJ-.- .
C'est la Terre,. 1·' .une d .es mille Citadelles du
Royaume de 1·ttomme, Fils immortel et mortel d1e·
Dieux-des...Dieux.,. c'es.t Dém,êter, c'est Adamalt� le
mo,nde des effigies et des Réalités phy:s iques, 1·Enfer.
le P u.rgatoire, le Par.adis, se· lon 1 ·•Ame q· ui s'inèarn. e,
selon �'Es·prit qui règne dans la chair des Ames incar-
né:es,. se 1on la Foi,1 la Loi, . les Mœurs de l'Etat...Social. . , '
V·o.ici les. cercles de pierre des Métropoles, des
Cités, des Villes et des Villages, av:ec le bourdonne­
.,. ment des voix d'airain qui, d. u hau. t des dômes el des
clochers,, scand,e et a. nnonce, au--d e. s sus. d u: fracas :d es
' • · .
gran d es eaux popu1,a 1res, i'.a N· a1ssanœ • e t l1a mort .. .
L'immortelle s·;arrête brusquement ; s'attachant.
avec force à la. clarté d es A .stres, . elle ·mesure l 'espace

1

parcouru, la distance qui la sé:pare des Ci,eux :


-· « Grâce ! dit..elle à son Guide l
- � - Courage l Tu l'as j.uré I Là ....haut, la cour,onne de
1· .a F: 01,
· · � la-_
' b- as _·l''E�preuve
- · .,. .·"'
- Par:donne ! Oui, j •· ai peur t . Si, }à.bas, j'allais n .e
plus pouvoir rassembler mes s·ouvenirs I
·-- · « Tu le pourras en t'assemblant }es Sciences.»
� -


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--- 1 5 -
,
- Du moins, dis :: dans quel Etat S,ocial, ,d ans q, ue'I. I e..
Race, dans quelle Nati o: n, dans quel Fo11er ?
.. « Ici, ré.pond le Guide ailé: des A mes. , ici, l a · G tne-
thlia:que célest,e i·n dique la trame ,d e· ta d·e stinée . . »
-· Pour longtemps ?
'
- « Jusqu'. à l'accomplissement .. »
t
- 0 mon Génie ailé, quels sont , ce·s chœurs d Am. es
qui nous s. u i'vent ?
- « Ce sont les Ancêtres qui ·te font cortège ; car je

vais rem: ooter .. »
' '" "' j) ' C: ·1 111r
• !•
- D . eJa . .Je me sens d e 1:1ouvea·u d,eia1
- � Courage donc, ,.A.rr1e imm ortelle ! Je revien d: rai
si tu sais vouloir.. » '
- Où suis-j,e ? Ciel, Te.rre, tout. a dis·paru ; mais
• • •
· 1nv1nc1• b' ,l· e m >enw1a .
une att,ract1on ...
. . L l ne tout ent1 . è· re.
. « Am . e mortelle, voici ta Mère r
« Au nom de Dieu, au nom de l a Nature t au nom
d*Jod. . et de H: évah, voici ·ta patrie v·ivante ici-bas.
<< Sois unie à elle par toutes les Puissances magi­
ques de la Vie 1 "
_.· 1.. eu' •f »

« _Ad
Elle se rappelle encore ses entret.iens .avec l'Ame
ma·ternelle, leur indivisible et mutuelle. pénétration,
l. eurs commu. n ion.s mystéri,eus. es, ·pleines de souvenirs
et d'espérances sur-·terrestres !t ·douleurs et j o. ies, fris­
sons, extases, musiques muettes, le len· t en!oulement
d. e s neuf cer. c J. e s s1éléniques, l'incan,tatio· n des épigé­
nèses, puis . . . une s .ouffranc. e crucia. nte ter,rible, une
vapeur sulfureuse1 un ·effluve ferrugi,neux mootant :
br·usqu. e me. nt. des Gouffres ignés. de la Terre, tour'bil­
lonnaat, l'arrachant à l'...�me m . aternelle, 'la c:Jouant à

Nurnérisè par Google


- . .., 16 .. . .
1

un vide pneumatique, à ua antre pulmon. aire. chaud,


mou,·ant ... un cri d-ans œt antre., dans Cetite · ef�gie
creuse et... le Souvenir re:ntre dans ses p:rafonde,u rs.
avec . les Innéités -célestes.
Il ne reviendra plùs que ·par la Science.
O vous qui mettez votre honteux ho-nn.e · u r à des--
œadreda gorille. v ·ousmériteri: ez de n'en pas remonter!

-
Eloigoez ..vous. de ce Mystère céleste ;. laissez prier
.
-

ici les fe rnmes


: ..
Elles sauro-nt dire au moins : « N'otre Père q· ui êtes
-�rux · C ieux4.. »
Vous. , restez, Vierges, Epouses, Mères, Aîeules 1
D :ruides:ses de l'Arbre de la Vie ; restez près de: ce
Gui vivant, priez 1'Ancètre des A . ncêtres.
Et sachez que s, i , dans le œrcle · des Géné rsa tions, le
" Père don,1e le germe de },effigie, le mouvement initial
d·e l'Esoèce, la Mère sa substan. ce et la form.:e s. p··éci...
t •

fiée, contrairement aux â·mes des animaux qui vier1-


n1ent du Fet1 te:rrestre-, l'Ame humai.n e vie. nit du C i· el �
1
Appelez donc le Prêtre,' pour qu'au nom d e· l État�
S,ocial, l'E-spèce humaine salue la Loi du Règne et
l'ordre -d n Royaume.
, Q uel prêtre, direz-vous ?
Celui de votre. Foi e·t. de vos Mœurs sociales : pope,
curé ,, pasteur, rabbi.a ou marabou·t-
.
. · - ;
_ a1tes acc-ue,·11·
F , 1r so.1; enne.llement oe nouveau-n-e..
.t _
. . ' •
·Car, en vm . 1te, 1e vou. s 1· e d.-1s
. ' : la N .· . aissance
. est
chose a. 11ssi grave que la Mort, c es� un des hl:ystère.s
qo'îl fallait entr'ouvrir à vos yeux.
-

Numérisé par Google


l
'
1

..

••

La question religie·u s,e des Sex·es et de [''Amour est


.1

T·éservée dan. s te Christianisme, c:e lle des Sexes dans


les Mystères. du Pèt·e; celle de l'Amour ,d ans les Mys­
tères d·u ..<;aint-Esprit.
. .. . . ·
· .. ' .
D. ·ans l a prim1t1ve F{,.ig;1 1se,. ces mystêres etaient I'· o b· -
jet d'une instruction su.périeure, d'' u ne véritable .I n i-
• •
t1at1on. •

• L'e.nseignement intellectuel et dernier était ainsi


1
sauvegardé ; c était 1 dès cette vie�., l'accessio· n du •
ro1raume ,o uvert·e à. l' Épopte ou à l'Elu ; il était soi-
gneusement dis.tingué: de l'en.seign,em.ent moral ou
• •
-p r1ma.tre, com mun Î.11 tous.
L.un, avec le ..
#. � ' • • . - • . "'
.
. .
Bapteme, d.. onna1t .aux aines 1. .a. Pur1· · (!
. 1-
ll
/
. .' - - .n, .
� . . . .

,_.ra···n· on .· ' ·r·,..e·· , rep


-. ·,· ,• ·l'aut " · t,(
· · ·r�Sell :C pa · · ·ù,,char1
· · r 1·E1 • .r , 1 1" n
""*:e1 dist
' .>\.J. 1' -

guait lesva.le,urs onto.Jogiques, appelait l·es intelligen.ces


à contempler la Perfection , à commu11ier en Ell,e par
la connaiss9nce et la ,� onscienc·e q u':elles en pouvaient
p·rendre, selon leur sexe ,. leur âge., leur rang.
L'lnitiati.00 1 l'accession aux Mystères, ne s'ouvrait
qu',à la sélection peu nombreuse de ceux qui, p1"épa­
rés par la vulgarisation évangélique ou catéchisa­
tion, observés longuement, étaient jugés susceptibles
de révélation:s directes, spéciales, conform.es à leu r
••

Nurnérisè par Google


.
degré dans la hi,érarchie des s.ex. e·s , des âges et d.es
rangs ontologiques.
1
Pour· les Catéchumènes, au. contraire, l'ens. eigne­
ment était ce qu'il est devenu auj�urd'hui1 commun
à tous les fidèles indistinct. e m. e n.t, uniforme et unifor­
mément appliq· ué, lim .ité ,à la . Ca. técl1isation et à la
Prédication: ,
Pour cette catégorie, la plus n o. mbreuse forcém e. nt,
. les Mystères . dem e· uraient voi.lé, s par les sacrements,
les vérités in:telligibles pa.r·les symb-oles seosib:les.

« L usage de· l'Église .·· dit saint Cyrill.e c- n'est
1

pas de dé·couvrir aux Gentils ses Mystères, surt.out


• ceux qu.i co, n œrnent le Père et le Saint-.Espri�t.
<< Elle se garde même d'en · parler aux Catécbu..
mAnes
� ". ·.
) ·. .

« Si elle .le fait, c'est pre· sque toujours. en termes


' obscurs, de manière- toutefois que les fidèl, es ins·truits
p·uissent comprendre, et que 1:es . a ·ut. �res ne so·ie:nt pas
scandal'1s ' : e, s. » .
Le moule ·canoniqu,e du Christianisme di. fféra peu
to·u t d'abord, de celui des Sanct.uaires grecs et �gyp--
.t·1,e- n·· s.,· qu · ··, ant . •a' c.ette· d. 1s · e1·1· ·0n en· tre.·. l. 'I·· n· 1·t·a
"· t10 1 .t·ion e·t· la· ·.
·-- ...
Vulcrarisatlon
t> ' . . " ..
Les. . formul. es étaient . les mêmes.
Voici, par exemple, . la formule d'o�uvenure en
usage dans la primitive Église :
• « Profanes, ,éloignez-vous I Que les Catéchumè· ne. s,
qu- ·e ce·U""A qu" .·.• 1 n · - · t pas.· ·1n· i··t·1.·é.· s•· s-e. ret
•· · e son •.· • · ·1re·: n·..t . !. »
De même à Éleusis, l'hiérocé:ryce criait à la foule :
E
« ,.,as, e·..,as este,· · eue
l. k, b. L ...,.ot• ;I »

De même dans R·o me polytl1éiste, les hérauts sa-


'

Numérisé par Google


-· I 9 ........
cer,dotaux de l 'ancien rite étrusque disaient, avant de
fermer. su.r les I nitiés les portes sacrées des 'Temples, :
« P·rocul, o. p,�ocul e.ste, pr_ofani I »
'"relle éta, it la distinction profonde établie p·ar J.ésus
entre les 1\iystères intelligibles de sa do,ctrine .
rest , a; -
mentair·e ·e·t la révélation ou divulgation de sa morale
.,
évangélique, par la primiti"1e EgJise, ·e ntre les trois
deg·rés de con.n ais·sances sacerdotales ·e t d'·e nseigne­
m. e nts se ra p. portant aux trois personnes -svmbolîq,ue$
.. .,
.d� u ternaire chretten .
..

;· . . -

-
Pour les fidèles., l a Catéchisati·o n et l'ac. cessi.on aux
sacr·e ments constituaient ta P.ré·p,a ration. et la Puri.fi­
cation morales ; l'loiti.ation aux Mystères constituait -

-
1 a per1ect1on ., .. ,,(,,.. .t. par Jesus
r�ervé'e
.

et par ses d. , 1sc1p


' � l es
'
.
f ,iorz
sous le nom d'A vènement· '
du Royaume, t Adorat
en Esprit et en Vêrité, de Parac·let et de Pro.tties:se ..
Ainsi, au. d·e hors, pour ainsi dire , dans le Culte
extétieurt la personne d11 Fils. représentait l'Apothéose
1
du Grand-H. iér:o phante chr'éti,e n, l É· v angi1e son .appel
à la prépa·ratio� morale de 1· Espèce humai:n e ; . a-u­
1

dedans,, . derrière 1•autel du Christ, l,es M:ystères du


Père et ceux du Saint-Esprit gar.d aient la religion
secrète de Jésus, .Jes p,r in,cipes, les fins de son ,appel
et ,de la prépar,atio, n rp.orale, les sciences, les arts, ,
):es méthodes néc:essaires. à la r. éali. sation de. la. pro-
messe, à 1.1ne révélation suprême de la Per·fectio:11 ,
lorsque,, par l'Initiation 1 l'individu pouvait être réin­
tégré de, l'espèce �. ans le règn, e ; lorsque, enfin , par la •

�.uite des te:mps, le roy: aume div.in, ,grlce a't.lX effor·ts


de la Perfectib· ilité h umaine, pourrait êtr·e constitué
1
dans l état s.oci.al comme aux Cieux. � ·�-· ��/" w:;
V.
'9
"" 1.:;Grt;:::::"
.cc­
·� .
,<?t-1 'i"'
;,,
llî'l.,,:...
,,.

Numérisé par Google


• '



- 2: 0 M�&

L'enthousiasme entraînant avec lequel saint Clé­


ment d'Alexandrie parle des mysit.ères réservés, m,o.ntre
, , . .
qu,1.. ] s. n. eta1e,nt n1 pl1rement n ·o m1naux, n 1 encore
. .

moins fictifs :
�� 0 lvlystère sac·ré de l. a vérité I
• ·<< .O •Lu1n1''è.re .1mmacul ée
(

" t
<< A la lueur des · fl arnbeau. x , le ciel se rouvt,e, 1. a
divin ité se révèle J
« Me v,o ilà Sajnt : j e suis I. n itié t
<< v.o.i là. le Seigneur., l'Hiéroph. ante..
« Il appose son sceau a" 1· ' a d. e.pte, a pres I'· avoir 1· u, ·
· u-
.
,
m1né·· d· ..e s,e s rayons, et pour recompenser sa F01,. t·1·
.
lui ro, uvrira les portes du Rojraume du pè.re !
"
« V. 01'l1à• l es orgies d··,' e· mes
· ·· ·· · · m"
·· v·stëres
À.. ... .. .venez
· - - et. d, eman-
.
·· ·· ·
dez l ' Initîation :! >>
.. . . ' . .. . •
· ·
En d, 1v1s,int a1ns1 sa reg � 1e en deux, s1 c,e n. est e.o t:rois
1

parties, l'u. n e v<.,.uée à la, propagatio.n extérieur·e, au


mouvement i mrnééiiat et diffus à travers Iesi masses,
1·',a u.tire · en réserve, .accessible seulem, e nt à la sélection,
véritable I niti.ati.c> n p·o uvant, pa.r la marc�e des faits
e't la suite des t·e mps., déterm iner u n mouveme�t -
·cons·t itutif capable de mettre organiq uement en ord;re
les so,ciétés évangélisées, Jésus., en cela com me en
tout, a. été d'accord, non seulement avec la Vérité de
toutes les .I nitiation.s, ·m ais avec la Sages·se d·e to·us les,
Ini tiateur·s.
: Ai nsi agit l\!Ioïse, en réservant à la tradit1on o·�ale
et à u n corps c.o,ns.titu.é spé·c ial, e ment les clefs de ·ses
œuvres ,é,crites, les Myit�res êosmogoni·t1u·es du
Père.
Ainsi agit Orphée ; ain, si Pjrth,agore distingua sa

Numérisé par Google


-

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O Lumière immacuJée

N Google
'

- 21

règle en purification et · .en perfec, tion, K. a.tka.rsis· et


Téléiôtès.
Ainsi enfi11, derrière tous les autels des anciennes
sociétés
: civilisatrices, le culte couvrait la religion,
celle-..ci la vérité,. la hiérarchie tri pie eo Grè, ce, quadru­
pl. e en Égyp·te · des sciences et des arts, leurs canons
sacerdo·taux ; et toute cette vue sur la perfection,
toate cette synthèse, toutes: ces clefs précises d, e la
connaissance d .e l)Art et d e. 1a. . Vie, n'étaient si soi ...
.gneu.sement gardées du monde p· r ofane que. pour
d e. meurer insaisissab· l es à la pr.ofanation, . à la tyran­
nie: du vulgaire, à l'anarchi:e de·s opinio ,n s.
Tel est le secret de la forte constitutio · n de la
'
so· ci,été,; de la famille, des carac, tères. dans les répu­
b l· iques grecques et romaines ·et dans les royautés
- . .
.
sacerdota1·es qui les a_va1e:nt. pré.ce'd'1ocs�
.(.,..
Avec la ·d ésu. é tude et le discrédit des mystères,. vin ..
rent l'anarchie • sociale, la discorde civile, la nécess.ité
de l'en1pire ,opposée à l'ancienne li:ber. té . I

Depuis de lon,gs siècles,. dans la cl1rétienté, les •

mystères si nettemen·t. indiqués. par saint Cyrille se


sont un peu voilés ; aujourd'. hui, coose,;vés à . l'état


nominal derrière les sacrements, . i ls sont devenus
· purement fictifs. pour la société laïque .
L'esprit de la pro1messe doit s'occuper de parfaire
ce qui est, beaucoup: plus que de le critiquer ; . a ussi
glissant sur les causes d· e ce fait capital, nous irons
droit aux plus g r. osses conséquences .
Les sciences, les arts, l a nature, la vie, . sont désor... .
mais abandoa.,nés au_ mon , de profane, èt ce�ui<i est,.
d· ans .cet ordre de chose.s s .ans recour·s religieux et
1


- Nurnérisè par Google


'

- 2:2, -

intellectuel, , soit c,ontte ses propres pr· ofanatlo1ns, soi1t


contr,e ses ignoran,ces, soit contre ses inconsciences.
Qu'.e cela ait dO ,être, on peu:t l'ad. mettre ; m . ais
q·ue cela doîv·e être toujours, on ne peut répon,dre
par. l'affirma. t ioo, lor:squ'on a examiné e·t médité
sérieuseme· n .t une, question sociale de c:ette impor­
tanoe. •

Presque toutes les facultés , dont peut ,disposer la


perfectibilité humaine, a:près s· être lentemen,t libérée.s
de la tutelle d,e, l'Église, : sont armées désormais de ),a
plupart d. e leurs moyens : d'activité ; mais leurs prin­
cipes, comm: e Jeurs, 611, s d'ass. o ciation et de synthèse
leur manquent; ainsi que les, métqodes diverses qui
peuvent déterxnirier les lo. i s de leurs rapports hié,rar-
chiques .. ••

4 • •
Cette re, en:.d tcat1on c,o mplè·te .d1e l'. esprit b· . uma1n
'l' f

.
abandonné à lui s,eu·1. dan, s l'activité générale ,de ses
faculté:s , s'étant faite en dehor, s de l'Eglise et . malgr,é
elle,. s�est r,et,ournée ci ontre elle.
Cett·
. .·•··_. A '"'� ·f.e V1and* ""', , •• J. ""àt.
\d&·.10 n S · 'e,· st. 1,c:a11"te· ·au · , ·. .nom , ·· ,de
• i1ia _n·•a. tllt- u1 •r·.e ,
l'op.pose à Dieu et à ses cultes, et aboutit en poli-
·t1·qu,,. ·s·: 1 >,qu''e · --
__ ;
_ 'i J' a·n
' ,:\..; �_ ). · ,1.
· · ·_ ',·.·n· •soc·: , '.:· - 1,o1�i'fe
___I �:ë,. j.:· .', a .'. u·. n
� 1mou"'e ·
. -., :••i.·� 1m ,. �a.o, •t •an· \. tt"�
. . · .
rel 1g � .i.,eux, 1n, . d.�Jtl1, ..!.C. • ,,ers un b. ut soc1a1 ement 1n·d. é. te, r-
m iné.
Elie envelo:ppe les Églises, et isol,e le monde socl .al
q ui• s :;: y ratta ch, e d u. courant . g . ,
éoeriu . .... l " I"d;!,ces et des
d\es
· .
faits ; ,é voqu. a nt } .es miracles de l'indu s. tri,è, elle
:entraine et passionne les esprits > agite le mirage du
luxe et des poésies de la matière, ,exci�e la :vie à res-
. . • .
sa1SJ,r tous ses, d. ·�l'ts, ' . souv. ent au prix •· ,d e ses d·• evo1rs,
déploie la féerie de la , c ivilisation devant toutes les

-·--· . ........- - - Numérisé par Google


• •


1
concupiscences. de l instin c, t, et tend à créer d, .ans le
monde chrétien un éb' ra,nlement général gui pourrait '
en détruire les assises religieuses et social. es, mais
qui n �, paraît pas disposé à les rempl.acer.
Voici, dans son cadre général, le tableau d.es. oppo­
sitions qu'o,ffrent à relever en Tl1éologie le Christia­
nism, e: moderne et la Chrétienté contemporaine

· .

I


V1er, si o, n des. Septantes


dans l'Église grecque. ,
, .e rs · 1 ·
d • . e
··
"'v1,' ·. · ·o'n· · · S .• · t J ,.âln
6 · ·
.erome
dans l'Églis.e latine,
Tradu.ction s. . faites •

sur ces traductions :d ans


'

l1es langues des Eglises


nationale.s ou sim ple... •

men · t protestan ·tes,


1e N ·•.. ..atural"1ste o_ppose
une c. ontre-Genèse,
à partir des deux premiers
mots qui entraînent la
négation du reste..
Ainsi à la Genèse
. · ·
S'o .pose·p .. .
· u·
- .
ne
,
·- :. : ,
, . . .·
' '
.. . " ..

... • .. .. 1, •

'

• Numérisé par Google


1

If
.
AU .•D_· ECAt.OGU.E,
/
(Mèmes versio,ns de
tradactions),
brisant
, le l'ieo religieux dont
Moîs,e avait r. attacb.é
à la Loi di,r ine la
règle morale des Devoirs
· - � ' é '· - ·
1 •
· ·
C.OllSI·d "res par · Ul comm: e
l a règle de- s D· roits, •

le Naturalisme
o p· pos.e sous diverses
dén. o minations
D1�oits d-e fHOt11me,
Droi'ts n.atu,·els,
Libre crJ.nsc·ience,
..M
. ora l'e· i. n d '-' dante,
· epen
' • Un Co1,tre Déc.alogue ;
• • • • •

III •


' A LA THÉOLOGIE,

N.on seulement chrétienne,


·mais au Talmud
aussi bien qu. ' . a.u Koran,
le Naturalisme

'

Numérisé par Google


' .�.. 2 5 '. '


Niant tou.te ac·t ion
t

- divine da:ns l'Etat


soci .al, toute science

divine: dans la Science

o ·ppose une cont1"e
Théolog,1.� e.
. ., ... . . . . ... . . ....

IV

A LA PROMESSE

Qui forme la grande •


I

'
réserve orga. niqu, e d u
Christianisme (et par
lui peut·être d'Is.raël
. et de l'Islam)
. . . '
qui, a. ppuyee sur
· . �p,,,;
le. . S & z. à.r. B ·. · œ·
· r.esê<hitL
.. 11,,
peut, au nom des Prin­
• cipes, q,ui y so.n.t ren�
ferm.és, déterminer
les Fins ·terrestres. et
célestes de l,État
, s-0cial, le but Parfait
• .

de la Perf. ectabilité,
le Naturalisme
Su.: •P.
.:..p,.ri in

a
. . nt 1· a ·
p
. er. t'Je.c tt" o· n,
1 ·
en avant comme e· n
arrière, d..an.s les Fin s.
· c· omme , dans les Principes,

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-· 26 ·.,,
oppose llne Contre
- P·romesse :
. ... � •. . . . ... .. Le Progrès i·ndéfini,
J
• • • .. • • . . ... I A riti·-Promesse .
il,

Chacune de ces quatre divisjons embrasse, d.ans sa


synth-èse, toute une h iérarchie de degrés par lesquels.,
· au nom du Naturalisme expérimental, l' A ntl-Genèse
s·oppose à la. Getiè.s·e , l'A nti'-Décalogue au Décalogue,
'f 1
l A théologie à la Théologie, l A1i.ti-Promesse· à l a
Promesse.

Des tableaux sim ilaires so.n t. prêts qui� p.ar l a su.ite
et s'il y a lieu, pourront, tout aussi nettement, i.ndi...
quer les oppositions politiq·ues et sociales, civiles et
famil iales, qu,engendrent dans l'Etat et dans la So-
ciété, dans l a Cité et dans le F O)rer, ces an-t agonismes
théologiques et ration nels.
Ainsi, l'Esprit humain dans la Chrétienté est par­
tagé en deux camps sur lesquels pl�ne, comme les
Dieux di visés sur les héros grecs et tro_yen s,. cette
double doctrine.
1

Les faits · p olitiques ·et sociat1x , po,rtent et port.eront


de plu·s en plus l' ' emprein·te, . s ubissent · e t subiront
de plus· en i:itus l'a·ctio.n d.e cette bataille idéologique,
véritable guerre civile des esprits, entraînant l .anar­ .
c'hie des ho- mmes et des ·Choses en bas, le règn·e de l a
for:ce :en haut. •

J 'ai cru longtemps qu'.il fallait cette guerre., n e



,,oya.nt. pas 11,ette.men't. la possibilité d'amener l a paix
et de . l''organise.r.
De longs travat1x, de plus longues méditations

'

Nurnérisè par Google


27 .
eni core,. m'ont donné la certitude que la p·aix est pos­
sible.
Après a ·voir · prouvé plus h: a ut qu.e, dans la Primi­ '

tive Église, le Christianisme. avait to1ute u :oe réserve


de ·doctrines et. de mouvemen 't connue sous le no m .
de I\1ystères; il restera à i ndiquer comment, à c� titr·e ,
il peut accepter êe que )e, s Sciences naturelles ·renfer· ­
m ent d.e vra · i , ce que les reven ,dications de Ja Vie
peuvent avoir d,e fo,n dé, et non seulement sa t. isfaire
iot e, llectuellement aux �igence, s de la Chrétienté
contemporai n. e, en fait de Progrès réel, mais même
·dépasser ·de beaucoup dan . s la réalisation org�nique
de ce Progrès, le rêve ·Cares.sé par ces confuses espéc­
rances.
Oui t'l'U non, le Christianisme est...il autorisé · p arses
textes, par l. a lettre et par l'Esprjt des deux \ premiers
Testaments à reconnaltre la Nature comm: e une
Puîssao.œ, à .discerner ses Droits dans l'Univ:e·rs et
: · 0
dons
à '· ,. l"E
..'..·tat'
. ·-.-So(,"'1 - a.�· r·e·..\,.r-,· tlÛiAf
1
'_;. · w, '-"' e:.t· 'à. · p·ar· Ja,lf
ré··e· · out
I.!. ·
..·: "t · ·1
' · c·e nui
' ', ·.

·dans la s· cience, dans l'Art . et dans la Vie, ém .ane


d'Elle et porte la marque de s.on Auto.rité sur la Sub­
stance org1111iqu:e des êtres et des ch,oses. ?
Oui.
C'est dans la hauteur théogonique de la q, uestion
�es Sexes, au fond e· t au sommet des Mysiê.res dµ
Père, qu"il. faut cher:cher la c. le. f de ce problème capi­
tal ..
C'est à Moïse que la Chré·tienté, Israël, l'Islam , d oi­ ·
ve·nt de, m . ander cett.e clef de la pro,mess,e d'une orga­
nisation définitive ; car c'·est dans le sens hiérogly­
pb.ique du ·te:xte h,éb reu : de sa Cosmogonie que 'sont

Numérisé par Google


28 --
scellés. tro· is fois ces Mystères du Père,. qu-e la Primi-
reserva1t a l I.ntt1at1on, Jésus a · accompu· s-
... � • -� " . . • • " 1-'i
t1ve Eg '..·- .•J1 1se
·
sement dernier d,e ia Rév·élatioo.
, • Tout d'abord, e.n ouvrant le texte en hébreu. , et
même en y ·portant la lumière • de la Tradition, il
. •

1
semble que l au:teur ·d u ·S épher Bœreshith ait laissé
dans le v·ague le problème théogoniqu:e ,des Sexes.
Son ·.a dmirable Cos.�ogo, o ie, différente de la :·
Genèse vu. lgaire, justifie à ·c haqu. e mot son ti.tre par
u· ne _.· .·- ·s
; .c·e 1 n· ce· a._· bso' · iue de· . , s pr·
-. .i n· c·1p1...->
· -- - ,en
_A.(" "".... . .d· ·ans
.• a,......e . · · · 1·· ....
· . l'un •

ve.rs, en ac.tian dans. l''É·tat...Soc:jal ; mais, su. r la Divi­


nité même, elle ne jette aucune lun1ière théogonique .
Au.ssi les Sexes demeure.nt i. nexpliqués dans leur
principe, mal ,définis dans leur fi nalité, op·posés, à
jamais,, voués,,, e:n Rel�gi,on comme ·e o sociologie, soit
à l'avert.issement d,e l'u, n par l'autre, soit à u.n e reven­
1
dication de liberté,. pire que l asservissement.
.. .
La th eogon1e ; seuI e pourrait r>-é soud_ re d. ans oe pro,.
blè.m e, qui ·tient autant de place· ,dans .la. Consti·t ution
1
organique de l univers que dans celle de l'État·Social, •

mais malheureuse ll}ent la Chrétienté, Jsraël, l'Islam,


· · j·
n 'o �t à la base de leurs orthodoxies .resp,ectives q u une
cosmo.gonie ; ils n'ont. pas d,e ·théogonie.
_Les .
, Pr1ne1 p e le acu l é e la. UJ:VlOlte e"v1�C'.'ag"",.::te
· ·
· · · -
es t
· · · s
·. f:· r< t
·
i> .'0 d. ..1 : •· • ' 1"i •

en elle...n1ême et. non plus dao.s son .action g·énératrice


à ·travers !;univers, formaient oeuf chapitr,e s, dont
l ,e dixièm,e commence la Cosmogonie, le Bœresh.ith..
Po.u r quelle caus:e l'I:nitié d u temple égyptien,
devenu l'. I nitiateur des Hébreux, supprim. a-t...i l ,c e livre
et avec lui ia science qui occupe le ·premier degré
,dans l a hiérarchie des connaissances ·d ivines ?

-

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- 2 ,9 -
u ne méditation ap:profon.d ie ,de l'hist,oire d.es Cultes,
• 1
-

des États, d·es .sociétés de l'Asie et du l itto,ral médi....


terr:a néen, à partir ,d u scl1ism,e d' Irshon, peut d, o nner
à ee·tte question sa répoo; se motivée et justifier de la
pro.fo· nde sag.esse de M:o·rse •
Il est des moments, dàns l'h istoir,e des soci,étés, où.
la lumière doit êtr·e ménag·ée à. I�obscurité, de peur que
les ténèbres n''éteign:e nt ]a cJarté..
Aujourd'hui,. les circonstan·ces générales, en .E urope,
sont loin d''être c.e . qu 'elles étaient alo, rs en Asie.
L,es sci.ences naturelles sont d·é sormais trop répa·n­
dues, la vie a trop de mouvem.·e nt en avant pour que
les. cultes poi ssen: t sans dan.ger pour eux :e t pour
1
_l E . . . a' 1 a protes�
.• tat-·S· oci.a:l , se ' b.. orner ·p· l us 1ongtemps soit
• · · .. ·
tat1on, soit � «� ·1 1.nact1v1té·. 1 nteIl· ectue.1 I�e�
l ·• • "

L'Europe, lancée à. to· ute vitesse dan. s :la voie des


progrès indu.striels , a besoin d'une lumière religieu.se
d'.autaot plus précis,e , ·d 'une révélation intégrale O· U.
définitive d'autant plus parfaite, que toutes les fact1ltés
de perfectibilité, bien qu·éclai.rées d'en bas, sont plus
..
sur·excité,es .
C'est à la ReJi'gioo et aux cultes, qui ont en com-
mu.n la réserve des. Mystères du Père, qu'il a.ppar·�
tient d'accepter o·u de rejeter· les ,d onnées qui précè-
dent et celles qui vont s :u ivre .
Les seuls élémehts théogon iques,. renfermés dans la
Cosmogo, n ie commune a·ux, trois cultes doivent évi-
. demment se trouver dans les non1s employé.s p.ar
, , · . ,
. .
· h. ,t ero,gr:aph.e pour· ,pe1n, .. .
1 , ec:r1va1n · .t�vtnite
. d. re . l a D . :, soit
. . d . .. d . .
stat1que, soit -· ynam1que, soit .- · ans sa propre const1-
tution, soit daos celle de l'univers.

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• •

3· 0 ·-·-
C·es noms sont principal·e ment Jelzovan et Œ tohim,
véritables hiérogl }rphes nominaux., qu'il faut savoir
ouvri.r avec les ·clefs voulues ..
Œ.lohi1n représente les puissances de la Divinite
en .action dans l'univers et dans }''État-Social ; Jelto11alz
la , Constitution centrale de ces. puissances�
Œlo.h i.m a.ppartient d·o:nc davantage à la cosmo­
go·n i·e , Jehoval, à la thé:ogonie..
C'est pour,q·uoi •. ch ·erchant dans ces noms sac·rés
la clef de la question ,d.es sexes et du My.s.tère créa­
tettr du Père, j e ne m'attacherai qu'. à l'hiéroglyphe
de Jeltovah.
Afin de la.isser eo.tr'ouvri.r par q ui de · droit cet im ...

. h ' . .. ..
portant mystè re t · eogon1qu.e, Je d�· em.a. n:d�. era1 au pos-
ses.se·ur autorisé de l,a Traditio:n orale de Moise et des
s:ecrets du père, au Grand-Prêtre de l'ancien temple
d'Israël, de )formuler l·e sens ca.ché . •

Il va répondre à ·travers les. siècles ..


E n effet, un. e fois l'.an et à une époque déte·r rniné·e ,
le Grand... Prêtre, d·evant les ·prêtres assemblés, entr'ou ...
· "'
Vrat ·
. .· t dan
__ _ .. . �an
s _le: � C�tuaif1e _ ·· le 'T'"'fra ·l:N"-• a_,.,
.1. c:, .··0 · n1me �l,.a_· l�t.
.., __ · , et. révç
le Sc.hêma divin ..

. Ainsiil disait :
T d-,;:i:'r:i-- r QU•.1.i·

UA T.1"
.10 :c.I.e" /··
Les prê. tres repoo '' d· aient
. =
Schem-ham m-phoras.
Le Grand-Prêtre repreo,ait . a lors ; e.t ·c·'est sur ce point
quej;appelle toute l'attention des sages des trois cultes :
, . ·.· .· vah.. '.. (Ioud. Ch�
1o,d,_..Hé
.
.. ',_ - , .' '- .. '
; ',, '
.. ' .a. .va. h) ..

' '

Assemblées ai.a.si les lettres dt1 Tit,,.agra.,nme signi­


fiaient :

'
'

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.Mascu l·in-F'·e,mtnin. � . •

Et les prêtres. r·é pétaient


Schem-li·am1n.-phoras..
En français' : L e nor:n est bien prono·ncé.
C'est dans ce sens q ue Jésus-Christ d isait : · que
' I

1101.re Norn soit s.anctifié 1


Orphée, initié aux. mêmes sanctuaires que Moïse ,.
. .. "
·. 1sa1t d.ans l' un ,d·,' e ses r1tue1 s. :
d
Zeus est ["Époux divi.n et rÉpo use pa1fai'.te.
De ce qui précède· , il résulte que Moïse n e C·O nsi­
dérait pas l'unité de Dieu ,. eo tant que Père, com:m e
une abstraction, mais co, m me. l'unio· n abso!t1e, i nfinie •

des deux puis:sances génératrices qui le COQS, lÎtU•e int,


Père des êtr,es et. Créateur des ,choses.
Je donnerai à ces ,deux puissances les noms qui
leur cor.r espondent dans nos langues.
É.ternel-Masculin, Éternel-Fémini1i. •
Dieu .. Nature..
Essence, s ubstance.
Œlo/,;im ,. en françai· s , Lz1i-El/e..,./es...Diei1,x t rep.r,é·-
-

sente toute la hiérarchie des Principes, des Caures�


d es Forces organiques . que n·.· . i.eu d. ep .
' l oie d,. ans 1ra·
Nature, . que la .Na.ture r·e plie en Di"eu, dans cette
'
co.m muoioo totale, dans cette u nion parfaite de leur •

,es·sence, de leur subs·tarice 1 ,d'où résulte l'univers .


-1
1 ·uz t ·
Pour . _ ·· in... u m
· .. · o· t:r.
. r,,· a. nu111 t d.-'e
, ux· c.o· ,n· c,
· lu s·ion . .
· s· cap1-
- .
tales se dégagent de. ce 1.\fystère du Père, de ce . secret
théogonique, ·empru nté par Moîse· et par Orphée aux
.
-

sa. nctuaires égyptiens, et don't Jés,u s-Christ, dai"ns . . sa


prière, i odique l'import.a.nce.
La première. conclusio,n intéresse l'arbre généa:-

Numérisé par Google


3z -
l ogique de la sc.ience ; la seconde, celui de l a vie�
En ce qui concerne l a s.c ience, et grâce à cette clef
qu'une seconde ,c,o mpJéter:a s'il y a lieu, .les églises,
<:o:mme les syna.gogues et les ·mosquées,. rétab}jssan. t
les Mystères du P:ère:; pourront par J'Init}atlon gra­
duée,. fai re cesser peu .à peu, dan. s l'i ntel l igence . des
1

cult· ivés, 1 .antagon isme mai.n tenant i�réductible 1de la
Ge.nèse et :de l '..4. nti�-Genèse, de la Promesse et de
1' A nti-Promes.ste.
Pouvant, :grâce à cette réserve des Mystères du
Père et ,de ceux. du Saint Esprit, éviter toute d iscus...
.,;,- . . • .. .l . . . ' ,.,a.· n''o·
·� 1· o··n p·ubl ;, q.·ue to·ut c· l.l.
...·. ·. . . ·......ân·t .d·a.· .n··· .::,c- .l ',.en·s·e..·"o·
1 oe·m : � on·.e.· men ·t.
. ..· ··
extérieur ou catéci'1 isation , autorisés pa·r la s,a 1.1ctifica ...
tioo du no.m du Père à considér·e r .comm:e sacrée la
JVa,t ure., l' É.ternel Fém.it1in, la Subitan:ce organique
.en œuvre dans l'un ivers, les sacerdoc,es chrétiens re..
prés�ntés par leurs évêques., appelant à eux les ·C:orps.
sava,n ts des universités., leur don, neron·t, quand .ils le
j ugeront convenable, une investiture et une . consé­
cra,t ion religieuse, s'entendront avec eux .s ur la né.-.
cessité d · ' u1· ·
.·. un · tz1num o·'· rganum, 1nstru me nt d e pre-
· , ,
·Cision nécessaire pour dresser une h iérarchie vraie
des sciences, nat'u relles et. des arts correspondants,,
. · .. .
d.1st1nguer c1.. a1rement 1 eu�s m·é t'h.·.o d·,es d e . ce ll.·es qui
s.o, nt spéciales aux scienc1es hum.a ines et à la .hiérar­
chie d:es .co,n naissa,nces divines, rattache:r enfin leurs
lois aux principe.s cosm: ogoniques, r�.nfermés, au nom
du Père,. par M, oïse, dans le texte hébr,eu du Sép· her
Bœresh i. th.
,N e craignez pas., hom mes r,e ligieux, de reculer· à
l'' infini les bornes d e l'esprit humain. C''est aug-
• •

Numérisé par Google


- 33 --
t

m,e11ter infinin1ent, dans I·'Etat-Social, la. majesté d. es


<hases di vines, la dignité des choses h umai11es, votre
propre autorité-
M oïse, pas plus que Jésus-Christ, ne vous 011t
�aissés sans ressources ; ils vous ,on t 1 au contrai.r e,
· · do. n 11é toutes lè.s r;éserv,es qui ,rot1s sont né<:essaires
1

pour entraîner la perfectibil ité humaine dans. son


,essor total vers la per·fec· t fon d ivine .
L'ab,andon mo·ment.ané d.es sciences, de.s art.s et de
la vie, a·u monde profane, par la fermeture e·t l'oubli
;des mystères d u Père et d e ceux du Saint·Espr,�t, à
pu, en laissant les facultés i ntellectuelles sans guide.s
· d ans le prése.n t, sans but dans l'avenir, sans. principes
.dans le p.a.ssé, engendrer l1es confusions de méthodes ,.
.les aotagonism,es de ,doctrines dont la chr,étienté est
:travaillée ; mais ces maux ne sont .pas sans remède, et
pour l·es guérir, tout vous a été; tout vous sera dooné.
Il ne faut pas avoir peur d'aborder résolum·ent cet
-a11,tagon. i sme idéologique, c,ette confusio, n de m:é ­
·thodes�
L'anarchie des sciences a. .so11 rem,è,de dans la science
�lle-m·ê me, et celle-ci est ins·é parable de la vérité ..
Lâ. scien.c e intégrale, complète, a veç ses quatre
hiérarchies de scie·nces, cl1acune possédant ses tné­
thod: es propres, toutes, les quatre s,e co:nfirman.r dan-s
. leur ense�ble grandios,e, se prêtant un· .m utuel et ·
m ,a gni· fi que conc,our·s, telle est la révélation dernière
de l,universelle vérité qui, a u n-om des Mystères d u
Père et de ceux d u, S,a int-Espril, se d jstri'.buaot par
1
l Initiatio11 dans les Kglises, les Un iversités, les États.. ,
Jes fo,yers, conformémeo· t aux degrés ind,iq ués pnr les
a

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- 34 -
s,exes, les âges et les rangs, peut, selon le vœu et la.
pro·messe de J,és·us·Christ, m ,ettr.e sur la terre l'ordre
qui règne dans les cjeux .
Cet ordre qui, dans les cieux, �· la lum ière pour
m oyen, .a, dans l 'ét.at so,c ial, la ,c onnaissance pour·

lumière orga.nique.
Le redressement, par l,es sacerdoces at1tor:isé.s,. de la
quadruple h iérarchie de scien. ces , q ui constituent la
1
connaissance, est u ne œuvre moins difficile qu on n.e
le s, upposer.ait tout d'abord ..
• L'œ·uvre très impa1rfait:e e·t sans. bases religieuses; ,
tent:ée par B.acon en faveur de l'an.alyse directe, de
l'expérience sensible et de l'observa.t ian s,e nsorielle,

est ·u11 ex:emple suf'lisant .à démontr:er q.u 'on. peut faire,
au point de v·ue de la science intégr. .ale, ce qui s'est fa.it:
dans l'ordre des s.eùles sciences n.a turelles, .
.
S 1 lt'"n .. .· . 1· 1'•gence
· 1 · ·teII .· · un
• : .... d 1
·· ·•d:. l·· v1·' du, a..· 1·mpr·
,, •· 1· n : .. .· ·. 1 m é.· à
. l'E·
. u rop
·, .• e..
. . . .
'
1,1mpu 1sion • ,q u 'e.Ile su b 1t au,ourd'h · · ui,- qu. e ne pourrait
pas faire en fa,reur de la, scien ,ce intégrale, de la totale
vérité., une union intellectuelle des évêqu·es chrétiens,,
ayant, s'ils savent I.e vouloir, dans tous les corps sa ...
vants de l a chrétienté, le concours assur·é des pl us.
· n· · • . ·
h autes inte · 1gences et d· es specia , · 1·.t té s 1 es mieux ren-
seignées .
Encore une fois, les Mystères indiqués par saint
Cyrille e:t par saint Clément d�Ale:x.a11drie offrent le
cadre possible, la forme prédé.terminée d. a11s lesquels..
ce mou·vement in.tellectuel peut s'opérer.
L'Initiati·on graduée des sexes ,. des âges et des
rangs,. est éga.l em. ent le ·moyen préétabli , auto·risé p·ar­
les ·précédents d.e l a primitive Église, et par lequel ces..

Numérisé par Google


'
f

1
·- \
\



1 \

Ainsi l'arbre généalogique de la sciea. ce.. .


••

1

- 35 -
My·s.tères, une fois reco.n stitués, peuvent être rouverts -
à l'intelligenc·e et .à la bonne ,,o}onté.
Enfi n., dans 1 adm i rable éc:o nomie des ordres d'en-
seignem.·e nt auxquels· les t.roi·s symboles du ternaire
·chrétie.n ont donné et p·e uveot encore donner lieu,.
.. . .: · · .. ' à·.
rt·en d··· ans 1·: enseignement actuel· d es E'.g1 1se.s, ,1 1m1te
• )a vulgarisâtion, n e nécessi,t erait un changement ca­
pable .de trouble· r .les fidèl:es .
Le culte d :u Fils de:meurer.ait C·e qu'il ét. ait pour Ja
prim itive Église, ce qu'il est depu. is l a fermeture et
1
l oub·li des Mystères réservés : l'appel général au salut
• et à sa condition co, mmune :· l a purification morale
de chacun.
C'est e n dedans des cultes et dans le sein des Mys.;
tètes réser,1és, q ue les p·r incipes et les ·fins de ·c et
,ap,pel , ,a insi que les moyens de i.e s réaliser dans l.a
science, dans •l'art et dans l a vie, sera i�ot, comme dans
.
la. pr ·,· .1·t1· ve.· .Eali
· · · 1· m ·
·b ,;:;c-e·.·. , ense
•· .· ·_1·gn ··.__Jés
·.·· ;e's.· , ·r·�évé · � t- •
, ..· a." ..q u 1· ..d e· .d·· · ,r·0.1·
Ainsi l'arbre généalogique de l a science, re.n du à l a
terre· sacrée d.e l a pro�ess.e , peut respire:r a·u-dessus •
-'
d.u m ,o nde profane, et cesser d être profané,, ·e nfonc.er
ses racines dans. la t·erre promise, ,dêpl oyer et plo, 11ger
ses .r ameaux d.a. ns toute.s les altitudes lumineuses de
la... Vetrité . :.
Ainsi ·c haque fruit scie11tiifique de cet arbr.e sy'ln bo-
. l ique, au lieu d''êtr'e dév,oré par tous sans d iscer·nement
et sans méthode, peut .être rattaché à son rameau .
. ...
d) or1g1ne, à•. son d. egré· h. 1er . arch• 1que, 1 a1sser • voir • cl.a.:1-
i, •

rement sa place dans .1,· eoseinble, n,e s'a:ssimi ler à


l'entendement huma.i n que ·p.ar les yeux de 1·, i ntelli­
gence éclairée, , q ue par l ;art cofirespondant à chaque •

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' ft1917�_- i!î 36 ...ë:iii.*•
science t que par la. faculté intellectuelle répondant .à
cba.q ue art.
Ainsi, enfin. , dans la.· chré;tien·té tout entiè.re, d.a ns

ch aque Etat., dans chaque foy·:er, · p eut cesser peu à
peu l a bataille idéologique d u double mysticis· m e de
l'esprit , e t de l a matière .,, d·e cette guerre religieuse et;
. ,
par suite, so,c1a1.e auss1, b·. 1en . . que po 1·1tique, . d. ont l. es
t
causes génér.aies. sont dan:s l ant-ago,nisme act.u elle-
· é·me .
meDt . 1,: 'l· rr.-> · �� ·1_· :-_'able
i:.� ·d
_.I .1· _·_ Jn
..1_ ', ·- de b. ·G : � , ,,.··_ :·et1· de
'. ·,-enèse -_ ,_-_ ', ;: ' t
. l'an ··�Geo
'·· 1 · è-- ��,
·_. · '�·.
C'id

d u Déca1og·u e et de J 'a. nti.. Décalogue; ,d e la tbéolo,gie et


d e l'athéo1o:gie.,. de la promesse et de 1'.a nti-p:r·o messe.
Cette guerre, . a ux batailles .m. ulticolores et m ulti­
formes, di,�is,e la Chrétienté, �nveloppe le Cb ristia:...
>
nisme, J étouffe, et l'empêche d;opé.rer, de c.oncert
avec Israël et l'' lslam (en ce qui con·cerne les principes
e t les fins qui leur sont ou peuvent le: ur être com­
muns), en Europe, en Asie et en Afriq·ue, le Grand
Œuvre de l a civilisation chrétienne., l', é panouiss·e ment
complet de l'esprit l1umain d.ans J a vérité par l a co· n-
.. . .. · .
naissance ,.d' e l· a vte 'hr uma1ne d_ an.s 1 a ·ré__ ' a1_
' 1.sat1on
· d_e
'
ses promesses sacr·ées, de l'état social tout en. tîer
,d.ans cette orga. n isation p.arfaite que Jésus-Chr·ist
appelJ: e l e royaume: d·e Dieu et dont i l a pr,é dit l avè- ,

nement sur l.a terre,.


Pu redr,essement de l'arbre gén:é alogique des
sciences dans l 'intérieur des, cultes, dépend celui de
1

. . . ·
l'· arb·. re d.·. e l a vie d..· ans t·O iut l'E �· " tat-·Socia1 .
'

L,es a.r·ts retrouvar1t da. ns les Mystères, par !'Initia­


tion, leurs canon. s esthétiques } leurs prin. cipes, leurs
fins, l1eurs métb. od. es , rendront facileme. n t à la vie ses.
altitl1d.es., ses profo11deurs sacrées, au gé11ie sa rai·so11

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, -· 37 --
d''être, .aux ra. pports fam iliaux et sociaux leur stabilité
et leu. r n1ajesté perdues,
Sauv.és de. l a vénalité et de la banalité d·e la civili...
satioo diffuse et. purement économique où i ls errent
comme des dieux exilés. des s,a nctuaires, pouvant
respi.rer au...dessus :d u monde profane dans l a lumière
divine, i.1-s mettront vite un terme: à leu.r propre pro ..
- ' . . ' :n t ce qu'"11 � furent
fanat1on, et red evie·n d ront a1.seme
.d.an· S· l· 'a :· • e- o:1 ne_ G
__· .n'.· .c.1 __ , 1·._e_s_· .r--·évél
· _rèce: _ . r:s _con
_ · a teu __ _·· s("ients
""' _ de_ la
1
- •: •O •
: '1,.,' •
' •' i
· ,-
c ' '
·
b·eau•e, parla1·tr•e .,. fi:gure Q'lid
O •.• _.: -,'
·
• ;'· ora· b1 � de la p G.J.
1 :• ,' V �.•'''', " ''
_l•, '' 0 rfa
'
' ;l l. .•
' _
-:
�-,·.''' i .-e· vér1" té
' 1•' •

Et parm. i tous les arts, il en est u.n surtout q_ue


seuls les Mystères du Père et ceux d·u Sa ,i nl""Espt•it
peuve:n t re.:ndre dans sa beauté ,et dans sa vérité d i -
vines à. la faculté htlma ine q u i l 1appelle ..
1
Cet art, q u i correspond à l 011tologie da.n s l'ordre
d,es sciences, répond à la mat,ernité d.ans l'ordre des
facultés .
Il. p,eut don11er l ieu a·u redressement progr,essif ·d e
toute l a facult.é féminine, au rétabl issement ,d es
Initiations spécia.les que les femm.es grecques trou­
vaient en Grèce dans les s.an1ctuaires r,és.ervés qu'Or­
p.hée avait institués p-o ur elles, ·Ct que, p:e ut...être, les
femm.e s chrétiennes possédaient d,a ns la primit·iv,e
É,g lise ; car, pendant un certain temps, en Égypte ·et
en Éthiopie; elles ont eu leur prêtrise ap· propriée.
Le 1\1.ystère d. u nom du Pêre sem ble autoriser une
double loitiatio . : n , l'· ,une réservée à, la faculté mascu-
line, l'autre à l a fac,1J}·té fém inine .
Dans _ce Mystère, o.n peut entrevoir que si le pri n­
cipe masculin exerce son autorité et le dé·ploietn.en't d,e
ses forces cosmogon iques sur l',essence ·des ttres,le prin"T

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1

... ... 38 -
cipe féminin dans l'univers dé:ploie son. autorité et ré-­
vèle ses puissances à travers leur s.ubstance organique.
L'essenc. e ,des Êtres r·elève d'Iod, la faculté mâle •
d'lod�Hé-Vau...Hé;. m1ais leur existenc· e et le·ur subsis­
tance, leur transformation et leur conservati,on relè­
vent de Hé-Vau-Hé, faculté féminine, v:éritable
épouse· du . Pè, re que nous no: mn1ons la Nature .
. · . a' 1ama1s
L.'A· mour q 01 1es. unit . ' é , par tiou·tes
. a. . et
les. anciennes cos·mogon.ies, reconnu comm le prin­ 1e

cipe et Ja fi.n de leur indissoluble Unité.


· Sanchoniaton, Moïse, Orphée sont d·.accord sur ce
point co. m me sur bien d'autres ..
La Nature unie à Dieu par J a. force, p.ar l, e lien
mutu. e l de l'amou .r , engendre d .e rien ·tout, et, sans. ce
<

l ien suprême, qui est l'autorisation de 1�union · des


sèxes et du mariag. '.e , cet engendrement qu.i co·nstjtue
1
l unlvers tomberait à rien .

Dans les1 ternaires chrétiens: , l'Esprit divin, le


.. ";aint -Esprit., est l 'amo1..1r· même, le sot1ffle de vie, en
ce qui conoerne l'animation psychnrgique ou vitale
des Etres, la Vérité; la. Sagesse, en ce qui regarde leur
ànf m .at.ion intellectuelle, leur rés.urrection. spirituelle.
1
dans l hom.m e et dans les hiérarchies d'êtr,es qui le
relient à la divin i. té'.

Son vrai n1om s. e trou·ve dans la co-s·mogonie com­
mune aux tro,is cultes.
Dao .s la pensée de. Mo·ïse, le Saint-Esprit n',est pa.s
une abstraction (les prêtres égyptiens, ses maî'tres,
ne perdaient · pas leur te.,m ps en rêveries métaphysi­
ques) ; mais une force dans la hiérarchie des forces
. .
d' 1·v.1 n. es.

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-- - .. - .. - � •• W':' .. .. ....... .,, - .. -;:-�;""" Jill'' P+ # ,. . ,
•.,,.
.....

�··· (� ;f'i&.!'!4- ;;"')iJt= a..--�


- 3,9 -
Cette puissance divine, l'Initié du ten1ple d'Isis et
d'Osiris la no, m me Rouâh Œ lohim le souffle roulant
de Lui-Elle-Les Dieux ; et ,en descendant la h. ié1�ar ...
.çhie des for.ces cosmogoniques :s uivant la ·méth ·ode des
. . . " .
sciences d.. 1· v 1nes, e,·11 e est a. une g uarte d·. .1aton1gue d·. e
la lum ière, la précède 1et ]a c1�ée dans tous ]es chaos, ,
,quels qu''ils soient.
1.
La fem1me ,est à 1 hom me, da1:1i s l''état social, ce qu,e
ja nature est à Dieu dans l'Univers, ce qu,une facult.é
est. à un princip·e da11s n'importe quel point de la
hiérarchie des activi·tés, , c·e que la durée est au temps.,
l'étendue· à l 'espace, la forme à l'esprit, la cla�té au
jour, la chaleur au feu ,. la terre au ciel ..
Mais pour q·ue la récip,roque soit vraie· , il fau. t que
i
l homme soit pour la femme le représentant réel de •

Dieu , la .fi gure ,rraie de son image. Sans la religion,


sa11s 1··1nitiation, cette conditio.n ne peut :être remp, l ie ;
J et Je lien, la force qui unit Dieu et la Nature ne trou-
vant pas. d.a ns l'homme de S!]pport i :nt&llectuel et
moral suffisant., laisse le maria.ge et 1,es fo.yers, les
un ion.s et les générations. , .a ban. d onnés au hasard ,. à
l'inconscience, à l'ignoranc.e et à l a faiblesse o· ntolo­
.gi que qui en rié SlJ lte..
Si la Grèc�, religieu. s ement constituée par Orphée, a
produit par m i, lliers d e pui:ssa.nts génies et de beaux
t 1
caractères, ce n est p,as à son. climat qu il faut les a·ttri­
buer, mais à la force· des Unions conj ugales, à la
science, à ]'ar't de J.a maternité�
•· .. .
Montes,q uieu .a constate Ju·<d 1c1eusement que l a
I' •

v.ertu des épouses grecques était aussi proverbi.ale que


le,t1r grice et leur science :1nate.roelle�

,
\

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1

'

- 40 .-�
I J n ':o bservait c,e pendant q u·un résultat .
P·a rticulière. m ent at.te11tîf à l'es. prit des lois, il n e
vit pas que ces der:nièr1es son.t presq.u,e toujours l e
produit moyen des mœurs et de la foi,. et que ta vertu ,.
ressort m.01ral des république:s , selon Jui, n �est pas U'fl.
fruit qu.i naiss.e d. es seules institu.tions. politiques., n i
de la seule parole des lé·g islateur.s ou des rhéteurs,.
des p· hi losophes ou d·e s s,o phistes ..
Si l a faculté fém. inine et maternelle a jet·é s :u.r 1.a
Grèce un si pur et si ·provi1dfentiel éclat; si les gé·néra­
ti.ons y oo. t été belles ,et puissantes, c'est atUX I n itia,­
tions religieuses spécia{:e.s at1x femmes et à la consti­
tution organiqu,e des foyers qu'il faut en demander
la raison pr�:e mière ..
Je ne veux. pas ici soulever le voile d1e ces pr,o,fonds
:mystères ,de l a vie, et je dois. m e bo·rner à susciter les
, autres à penser..
II me suffira de soulign.er encore ce·t:t e parole de
Jé.s us, admi·r ablement concor·.d aote avec les ri·tu,els
t
d Orphée et le .secret théogoniqu,e renferm,é par Moîse
dans l'hiéroglyph.e statiqu. e de l a Divi. nité.

Q. ue "otre 1voni
'.i\T
sozt sancti.Ji.è
;• {,; " .f

Dans cert.a ins pays . d 'Europe et ailleurs, l a qu·es­


tion fémin ine, agité,e au poio!t d e vue civil et m. ê me
. .
pol tt1que· ·· · on .n e 1·1eu à" d. es con f'us1ons
,d " qui. peuvent
. .. . . . . .
d even. 1r . aussi pr,é'JU . d 1c1a bl es à, l a paix . d· es F
· O)r·ers, . a u
repos de la Cité, qu, 'au boo1 h eu1· réel des fem mes .
La Cité et l�État , les.· choses civi: les et politi·q ues ,,
sont le triste .ap.anage d:e l'Homme·, e,t il ne se. le ver­
1
rait momentao.é·ment d isputer que pour le ressaisir
tôt ou tard, en accablant d u poids de ses dl .r oits le

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41
Sexe mal inspiré qui en aurait �evendiqué le fardeau ..
.
M.ais dans l e Foyer, da t1s l.a Fam ille, dans la Civi­
l isa.ti,o n, dans. l'Éc. o no· m ie organiqu:e de la Vie, la
f�mme, com:me He'JJâlz dans I.e nom du Père, comme­
Ja Natttr·e dans la C·o nstitution de l'Univers, n'est
pas la moi tié, mais. les trois quarts d u Prlocipe .m as­
culin.
Génératrice et cons·e r,ratrice d, e la vie, des arts 1 de
l a civilisation i ga!rdienne des générations., i n,vestie
par l a Nature de l'autorité d e s·ubst.S;n. ce,. c'est dans cet
ordre qu'elle peut souhaiter, p·o ur son bonheur, pour
celui de l'h.o mme et de l'Etat social tout entier, de

-

rentrer religieusement, .Par l'loitiatioo, dan. s tous ses


droits.. d'accom plir tous les devoirs que com port.ent
ses Facuités .
Les seules scieoces de )a Nature, par les ar·ts qui
en résult·e nt, traitent déjà l.'Arbre de vie avec ur1e cer-
.. l " • . ..
ta1ne re 1g1on, d ,
·.· · ans i, es regnes 1n C1er1eurs
' ,. . ·. omm,e.
a' l'h
Les essences végétales, les espè, ces a:ni males sont
• • ,• • é'es et
s, 01gneusemeot d 1st1ngu.ée _·. s, sciectees,
,l ,) eul t· tv
A

poussées vers l a perfection que comporte leur d.egré


de .
> : :P•e•· · r LL . .·�1·'1."te
e·.c··t·.1'b1
c.
.;. '
La culture des gé.n érations humaines. ne réclame
1
n i moins d e Science., o i moin.s d Art.
· Les pri n·c ipes et les fins. des u nions et des .ma riages .,
l'élevage, l'édu. c ation, t•instruction s u foy,er'I doivent
e·" ·tr.· e- t ra1,,·
· tés ·Qv_
°' · e c: a·u mo ·· · s .a· u.:a.n
__1n-. t - t- _·d · t.e11
..··· 1n: ·- .- q ,u.e·.
. . 1·gence
1
l'accouplement des chevaux: ou des taureaux., l ' é le­
vag,e et l'entraî�ement des. poulai,ns.
Jusqu'à présent cepen.da.n·t, dans l a Chrétie.nté ,,
dans lsraë'I , dans l ' I s,l arn, la fac·u lté fim ir1ine de

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I X
42

l'homme, aband,o nnée à elle...même, subit en plein
hasard la fatalité des gén:é rationst et la facu. lté mater­
- e-. liv
.- · ·e·11 "" e'e à ses s er .,,ls instin ,..,..s .e s-_t lo-J n- d; e p.orte r
n -�
0
- r- - - - -, -,'"" - ·-- "'" -' - '- -- - I, _ - :
--
.
-

)es fruits divins que comporte sa triple nature plas -


tiqu.e, psyc,urgiqoe et intellectuelle, et qu'elle génére-­
r.ait c.ertain1en1ent si 1.a Science et l'Art de la maternité
rendaient à la femme la lumière providentie11e et la
conscience vitale: de s.a Prêtrise.
,c'est dans les l\1ystères du Père et ,cl. ans ceux du
Saint-Es.prit·, c'est dans l'i nitiation à ce:s Pv1ystères
q ue l ' Ultimutn O,..ganum peut indiquer la po&si bilité
d'un développement complet de l*A rbre de· science,
J; 1
d un épanouissemen, t parfait de l A1·b1· · de la ;,ie . 1e

.'

.
(j .
'
.
'-
'-.'

,)


1

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)

· ystères '.

A jamais ·suscité par la Na,t ure à se diviser pour se


m·ultiplier, à lui donner à Elle to·ut le rnou.vement


. .
1n1t1 .orme s.o,1t d. . . anssa p·l·é·n1tud e cos-
* ., "'al , pour que sa f
1
-mogonique, I Éternel Mascul.in se laisse poss.éder par
l'Éternel Fém ini�n .

En·tre eux, l'union est indissoluble, totale., parfaite:,


t
et ce que je: vais dire bient,ôt sur la. mort n imp1ique

.
.
rien co,n·tre cette union. ,
Tous· les principes actifs de l'un en·tren. t en acte

dans la substance plastique de l'autre�
M·oïse nomme ces principes Œlolzit}i, Dieu, les
Dieux ; et c'est par . t•une de leurs activités Rouâh
Œlohim ,, et non par JéhovaJz, ,q u'il fait .gé·;:1érer l a se­
con.de des forces, l a lum ière .
!...
Il appelle Ji�onâh la substance p·l astîque de 1•hpot,1,se
D.ivine, une fois ,fécondée par !'Esprit e·t en travail
d'u·n nouveau monde solaire, Noâk, dans une en­
ceinte cosmogonique déter-m inée, Tlzé·b.1âh,
Dans cette enceinte, dans .t out monde solaire, la
vie,, l'existence des êtres, la. substan.c.e: des :chos,es vient
d'lonâlz, la colombe amoureuse, em'b lème sa:cré d. es
antiqu,es Ioniens, et cel]e·ci suit le cot1rs réfléchi de

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- 44 - ..
la lumière,, A r. ar.at, en sublimant l'essence ignée des
esprits, de. s âmes et de. s c .orps.
· Dans .• t:out monde s o· laire également, la mort, le

retbur des êtr·es à l'êtr,e; des choses à la substan ·ce.


originelle, Tolzu... Vak-Bohu, est une p· u issance cos­
mogon i. que du Dieu Mâle, s'oppos· -a nt à lonâh· par-
tout où les ténèbres s'opposent à la . lumière .
. 'initiateur. premier d'lsraél, de la Chréti1enté et de
L
1'1slam , nomme cette -puissa·nce ·des ténèbres Horeb�
Orphée ,. qui avait éga_: lem e. nt reçu 1,initiatio. n dans.
les sanctuaires d'Egypte, lui donne le même nom,
· ·
-, � . 1··1_ d· ,_1 onn
É,r�J.be , .comme --
. . . · e ·Ie·· ·n·•· o·. m ,d'1..r,f\!J· a' .la pu1ss. a nce
génératrice de la Mèr:e Uni11erselle· .
Mais .daOiS la cos1rnogonie d'Orphée, Érèbe s. ignifie
plu·tôt le lieu propre à. la puissance destructive du.
d . . . .
. : Horeb. · peint sa f,·orce d·,e- ,.
Pe.� re ; . ans c·e i1.e d
11
.e M ··.. ozse,
vorante ..
Ce lieu ,, c'est l'ombre corporelle des êtres et te cône ..
de ténèbres que toute plan ,ète traîne derrièr:e ,e lle dans
· les cieux ..
Telle est cette vallée de l'ombre de la mort q·ue n'a
.
..Jaqi.a1s . . . .
atte:i nte la clart.é ·du so1 e1·1 et qu ·e visitent: seul es
1

la lune et les étoiles.


,Osons: le dire : ,o ui, le Pè,�:e est dest·ructeur,. par
cela même qu'il est c.réa.teur; · D ieu bon, quand il tau·t
· 1•être ; Dieu terrible parfois, Tout-Puissan t toujours,
. non sur la Nature, ma. is par elle, . et sur les fils de
1··.Ho.rnme, par elle et pa,r eux.
L'Éternel Fémini.. nconserve seul l' Univer.s, et le
- défend à jamais contre l'accablante étreinte :d e
!''Éternel Masculi·a.

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-

-rcllc est cette vallée d'ombre et de

Google

- 45
Voy·ez l e grand-livre , des hiérog. lyphes t:errestres ;
ies mâles rugissants, qui portent la marque physique

,de Dieu, dévoreraient les Petits, si la N . atu1�e> leu . r


providence, ne veillait dans le · cœur de la mère, et
n'armait sa faibless,e d''une force terrib: l e pour les dé-
fendre ,des ongles et des ·d ents.
Dans la f a. mille, noyau de l'état social de J'homme, .
I·e: mâle da. ns le ·père pèse 1ourdemeot sur l'enfant
mâle ;. i l déprime, le plus souvent; se. s développ,e-

me· nts intellectue· ls et· moraux,, en comprimant les


variations du ·caractèr.e qiui se, forme sous l'unité du
sien, qui t formé, ve·u t to.u t plier à s. a loi ..
A u. contraire > la femme ., symbole vivant de la Na...
t·ure., est 1diverse comme elle, . et suscite l'enfant à tous
ses développements, 1

Les . a nciens temples


. ,, les antiqu. e s constiitutions
, so-
ciales ·étaient plti,s é, clairés sur ·C,es religieu. x 1nystères
,de la vi,e que .no1s soci,étés encore barb,ares.
La confusion des sexes et de. s âges n e· régnait pa s.
plus dans J..a mai.son familîale que celle d: es rangs
da. n .s 1'Etat.
La fem·me avait re. fuge dans. le gyné,cée,, l'enfant
'

.dans la femme.
Il est vra .î aussi q11e la femme puisait la science,
� • . . •
1• ar.. .t et l1 1n1t1a:t1ve d.·1 e sa pretr1se d' ans, d· es sanctuaires
1
'• • • �

féminins, et qu·elle avait un culte ·p: récis, de. s généra­


ti. ons, un.e religion définie des ancêtres..
Quand ce culte et cette religion furent profanés
par la ba ,n alité et l e scepticisme des neutres civilisés,
blasphémés par }'. a rgutie des n,eutres p· h iloso!ph. ique. s1
. i nsuffisamm. e nt défe, ndus par les neutres sacer·do. taux,

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. ' .46 -
-_. ,: 1· 11.e_- .e·__ t· l·a ·ci .té_ ·s' é._ .cr.o..w
1.a__·· 1r.,_._.�.m _ .t: , .·1 Q9 .c·o•· n- ·fus
· � e�·ren : -._
,. -.- i o- n .d_ ,- es
sexes, d,es âges et des .rang:s brisa et empor. ta les.
assises réel les d·e la socirété, engloutit toute l1iérarchie,
l e hasard r·égla s,e ul dé.sormais l'entrée , des : généra-
tio· ns da11.s la vie ; les foyer. s confondus !ure.nt aban-
donnés des a11cêtr-e s, et la mort, la puissa·nce ter. -
. . '
ri b" .·Ie d u p . - :è" ·re d. e l.'Uni .- ...ve. rs, entr,a d: ans l e monde
antique et le dévora tout entier· dans ses forme. s reli-
gieuses, politiques et civiles.
Quand une société se meurt, sauv·e· gardezsa renais-,
sanc,e en sauvegard.ant les morts, les femmes et l e. s,
enfants. ,
Si donc v-ous n. e vou.lez pas que l'en fa. nt soit le
s,é pulcre d'un h,o mm·e , g.ardez...le d, es hommes jusqu"à
1
l a dixième année ; ,q ue le père n intervienne qu·e rare-·
ment ; que Ja mère règne en - prêtresse..reine sur l;éle-
vage et sur l'édu,c ation pr:e mière.
C,est pourquoi vo.us, églises 1 synagogue.s, mos,­
quées., au nom du Saint·-Esprit d.on.t j'ind, ique ici
l e testament spécial, rouvriez à .s a l um ière l e testa-­
· m ent du Père, cherchez sous votre ·Genès·e la. cos-­
mogonie de Moi�se, reprenez l''init.iati. ve civi lisatric:e
f
en réservant. l'in itiation ; ·d onnez-la d abord aux
fe·m·mes,, aux âges ensuite, aux rangs plus tard, aux
races enfin ; ou Ct'aignez la mort s,ociale : le Pèr.e
Céleste est c,ourroucé, ·et les ancêt.res ,effrayés ave.r­
tissent. dep·u is longtemps les géné.r ations que l.a des­
truction es.t proche.
4
La mort ,est uo ba1ser · d. e D .· .,eu., U ;lle caresse d u P'ere
U niversel.
. "
V01·1;a� pourquo1, mer·e d, ,es generations h uma1n,es, l a. ,. ' . .

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47 -•
fem, me cra1int Dieu plus qu'elle ne l'ai.me ; com me la
lionne, elle tremble pour ·ses li:onceaux, ,et elle écout,e
.. . . . . . �-bl
avec anx1·"ét.é J es. 1.brutssements l·01ntat·n s d--_ e l'I · · nv1s.1 �- e.
v·o.i là pourquoi le Fils esl venu la rassurer· el lui
a.'ppo,rter sa promesse, dont il est temps de laisser
.. ...'
.
pass-er et agtr l'. 'Es · ·· prit, si l. on veut que la méd .iat1on .
des choses divioe:s d-a ns 1,es choses humaines n. e ·
demeure pas lettre close. et par:ole morte .
Levez..vous donc, vous. t,o utes, v.ous tous qui vou­
lez que la Chré'tient.é, l ' lslam et l' Israël revivent d.ans:
une splendide transfiguration l
E n vous découvrant quelqu.es�uns, des mystères de
t
la mort, J arrêterai parmi vous la pr:o fanation des
mystères .de la vie, et la r:e naissance alors viendra.
Les prêtres de la Grand,e Pyramide jetaient en cou­
i
'
, ·
rant cette-· p.· -a··r·.o··.Ie..• �liu.n- .è- · b. f-,e d.an - ·..-- :--te. de. l't� ni­
1 � s. l 0__- r·-.e 1·· 1•.L·e.· d- ' roi.
tié :
O:t_iris, fÉtern-e:l Mascul,�n est le Di:eu noir.
Cl1olsissez donc en.tre l,a réalis.atio.n -de la pro:messe
du Filî et celle du Jugem ,e nt dernier du Père, entre
• l a. vie et mort.
Individus et s.ociétés, faites, ,c omme les f"emmes, et
craignez Dieu.
C,ette crainte est le commencement de la sapience.
Ainsi, partout où l'ombre c,o mb·at la lum ière,. pa·r­
tout la mort, pt1issance co:smogoniq_ ue du P,ère,. es·t •

·présente, quoique invisible, active. bien que latente. •

Reine d,e.s é·pouvante: men. ts, qu.and elle va s'abattre


sur uoe famille, l,es an.,cêtres s'émeuve_nt l. ongtemps

-a vant qu'elle- ait frappé ; pendan·t l e som:meiJ, ils pr·o­
jettent d,es images prophétiques dans le cerveau ner-

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.--, 0 -
4Q,
· v eux d·es fem mes ; �t bien que neutr.es l e p.l us so,uvent
dans l a vi,e. spirituelle, l ,es homn1es S·o nt parfois pro­
fond. é.m:e nt troublés par des songes.
\,
1 1 arrive 1quelquefois qu un des ancêtres appar:a ît
aux yeux corporels.
Dans la. veille, une tristesse accablante flotte dans
l'. a ir, opp.res.se les poi'lrines, étra.ngle la gorge, a n�
goisse les cœurs ..
Les animaux familier·s eux-mê1nes sente11t l'ap-
·proche de l a dest.ruction ; les ·c hiens h· u rlent lu.gu­
bre: ment, et l'on a vu l ,émo0tion. qui agite les anc·êtres
t
-e otraîr1· e r jusqu aux cho,s. es inanimées ·d u foyer qoi
leur est cher.
Nul œil p,rofane n'a vu l a m ·ort ; personn,e n e
sembJe appelé à m: ourir ; et pourtant elle est proche.
Quand c,e tt:e puissance cos.mogo,nique dt1 Père veut
entrer en acte, avant qu elle n,ait sus.c ité les c.auses
-
"' .
mortelles 1 d u trépas, la Natu1 e s'émeut 1 l ' Eter11el
- A,

Fém inin s'agite ; Io1uzlt., Ia subs.tance cosmogooiq: u.e


d e la vie, frisson11e sur la terre et dans les cieu.x, et
les .ân1es des n1.orts C·o urent avertir les viva .n ts et
volent au secours de ce qui va mourir.
Cependant, l a mort t1, est i m placable et sourde que
pour les profanes. et les profanateurs,
L,initié l'appelle ou la repous,s!e , l'arme ou la dés­
arme, l'excite ou la c:o mbat, la déchaîne ou l' ·e ntrav· e ..
Ces choses, en dehors des autels, d.o iv,e nt demeurel"
voilées et n'être révélées que derrière eux,.
Pourta.nc, par ]a puiss-an.c e de s. o:n amour, la
fe;mme, im.age humaine de l a n: ature, a .fait parfois
frissonner ce voile no,ir 1et reculer la. mo.rt.

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'--·� 49 -
J'ai vu u n médecin désespéré dire à un·e mère :
« Hél:as ! il fau.d rait no m iracle I »
La :mèr,e est demeurée seule a u chevet de s,on en­
fant : te miracle s'est fa.it..
Si vous voiulez mourir, appelez la mort .
Si vot1.s vo:ulez l'éloigner d'un être cher, p· riez de
. toute la puissance de v.otre Ame.
'.
· Mais lorsq u,e q uelqu,un doit abs,o lumeot suc,c on1 ...
ber� lors.q ue l'heure fatale est \7,e n11e, courage !
Veillez en.core su :r ce ,q u i va s'endorm ir : jamais.,
j, amais le dévouem,ent ne fut plus nêcessai.re.
Le n1éd.,ecin , sentant son art vaincu, s'éloigne à tort ..
Au traitement de la maladie doit s1..1ccéder celui de
l'agoni ,e ; à là thérapeutique corporelle, l.a · psycurgie
d,e.s anciens thérapeutes.
Le pr . . ' .
- ê-tre, qua :11-_d' 1· 1 a a,d,,·m 1.n 1stre ses ad:m1ra
' ·. es
bl
sacrem,e nts et récité ses form ules, se retire ; pourtant,
il res,te beaucoup. à faire.
• A l'exorcisme .a·d mini:stratif des sens physiques doit
s'ajouter ur1 enchantement réel de la sensi bilité, une
conjurati·o n précise des ancêtres présents.
Si ]e prêt1) et Je médecin, forcés de multiplier l.eurs
S:ervices., ne peuvent disposer d'assez de :temp,s po,u r les
proior1ger ainsi , d aas chaque foyer, l'i11itîatî:o o graduée
des sexes et des âges e.st donc nécessaire à l'assista; nce
du mot1rant ·c omme à la religion du vivant .
Ainsi , mère ou père, femme ou mari,. fille ou fils,
sœur ou frère ·pourro:nt do, n·ner à qu. i s'en va toute
J
J aide dont la mort impose le besoin.
.•
Et q u.and le dernier soupir est ren·d u, q·uand vo.us
7
avez fer1né les ye:ux de l être b· ien--a imé, n e croyez pas
. 4
'
'

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5o -
l'. â me part.i e au' loin, n'a. b and·o nn.ez pas ce cadav.re à
1

.

la v, e illée des· · m ercenai res, : jamais ce q u i l'habitait


>
n eu� ·pl:us soif d,e votre intell igence e t fai m· de votre
.amour .
É·c,outez, �t puisse votre (:œur tr·essaillir .
. ·C elu. i qui '1'ei1le· pieusement un mort aimé, avec la
sci.ence et l;.art du Psycur:gtle, .l'âme du mort l"enve...
.
loppe d.ans ses tourbillons dé§espé.rés.
Plein,e e11core des pen.s·ées t des sentiments, et des
sensati.o ns d:e l'existe11ce physique, plus ·souffrante
d''avoir· qqitté son ·e ffigie que de s'y tordre d.e doule· u r,
cette .ân1,e qui , d·é pourvue d'in itiation, se sent brisée
dans ses attaches corporelles et n'en peut trot1ver
d'autres, s'effare, frissonne, s"élaa ,c.e et retombe sans
i n itiati ve t dans une nouvelle agonie .d 'épouvante­

· m ents
En ,rain. si elle vien.t dies sphères divines, s,o o géni:e
1
1
céleste fui ·fait signe ; eo vain les ao.cêtres 1 exhortent.
Sa clairvoyance l u m in,eus.e ·d emeure f: r· a ppée de
,c écité par habitude des · yeux, soi'l. entendeme11t, de
surdité p.ar l'habitude des oreilles.
Plus, da·ns l'existence, cette âme s·',e.st en ra,c inée à
'
.

ses i nstincts,. pJ.u. s elle s'est oubliée dans sa chair,


mo.jns. elle a rep, r is science, amour e·t consci·e nce de
l a vie imm ortelle., plus aussi elle est prisonnière. d e
son cadavre, possédée par lui et travai�lée p,ar son
anêan. tissement et sa. ,d.écomposition . •
J,
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,L etat d. es a1 1en:
· ' é- s ·1.e. s :P.1 us d.t.tsesp�r�
' ,l... ne
d onne
qu'un·e; fai ble .idée de ces so,uffra11ces postl1um·e s gui

peuvent durer des :siècles.. •


Sou·levez I.a Nature de tous les ·batten1e.n ts de votre


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• ,..ers un asile sacré., .

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cœu. r,. prie.z-la, -priez Dieu près d,e ce cad.avre, vous n ·e:
'

pou,�ez pas savoir quel b: ien vous faites.


Cette âme ne voit pl·us qu :e t.a nu it, n'e·.oi tend plus
qùe l'i nouî, ne mesure plus q t1e l'insondable, n ,a
,. .
, . .
·p· l us gu une pensée, ·q u un sentiment., · q· u une sens.a- :,
tion : le vertig,e des épouvanternents.
La raison et la· ·morale, ces dellX rappo, rts a.vec le
milieu hum. ain d'ici--bas, sont bouleversées en elle.
Son moi souffre a.lors le oomm :e ncement de la.
mort s.econde sans pouvoir s''y ·e ngloutir ; son i ndivi ...
dualité se cherche dans ces viscères ,d i:ssociés sans
p·o uvoir
. : s'y retrouv e
· r ; sa perso nne !trangèr , e
.
à elle-
même se poursuit à travers ce cerveau et ce cœu.r i n.a.:·

n imés sans pouvoir s'at.teindre .
. Suspendue sur l'Horeb, sur ce puits dév9r�nt de
l'abîme que rouvre- l'abs,ence du .s oleil , .t'rissonnante.;
ahurie, sans poumons po u, r crier, sans br.a:s . pour
faire u n geste, s.ans yeu,x pour les ouvrir et pJ:e urer,
elle ve, ut à tout,es forces se r·eplonger dans ce cadavre
qui, sauf de lugubres exceptions, lui dem:eure fermé •

. com m.e le sera la · t ombe..


Elle reste vaguante da. n s l"ho·rreur.
Alo:rs. le Psycurgu,e doit l'attirer.

S'il le fait, palpitante, ell, e :c herche d.a ns les té.nèb· r e.
� •

· de son aveug}.em,e n. tt dans le silence de sa surdité.


. Que cherch,e·-t-e1le ? Elle ne le sait .: une épave, u n
· point d'appui , une lumi,ère, un·e voix d.ans sa pr1opr·e
tourmente.
Et to,ut i mprégné des efflu·ves de la vie, le survivant . . ·,
l'attire peu à peu vers son cœ·u.r co,m me vers un foy,e r •

r.ayonoant, ·vers -u n asile sa.c.ré.


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'=··· 52
F1rémissaote,. elle .Y vient len ten1e:n t èt s'y réfugi,e
avec i vresse�
. Dans .cette clai rvoyante et chaude sync·o phatie, ell.e
p, uise avec avidité du courage, d1e la force, de .la vie
;

••
p,sycurg1 que.
Elle pe.ut attendre e.nfin, s'ac:c outumer, regarde:r
avec sa vue, écol1ter ave·c son entendement q·ue l'usage
des sens a per·v,e rtis.
Elle. peut bris,er peu à peu les liens rationnels
et moraux de ses passions et de ses facultés, ent.revoir
distinctement le m oode i ntelligible, déploy·er ses
innéités engourdi.es depuis la na.issance, retrouver so·n
principe ontologique, repr:e ndi"ie ·possessiun de sa
volonté.
Quand elle s'est aiosi recon nue comme u n ramier
qui se repose avant de re:partir, lorsqu.'elle se sen.t
capable d·'aff.ronter l'Horeb et de s'y orienter, qua1nd •

,elle aperçoit les â·mes, les ancêt res et le génie ailé qui
l'appelle pour descendre ,ou pour monter, alors, prête,
elle se retourne vers. l'être ,a imant qui la ·porte, li
caresse de l'âme , prie po·ur elle, et la pleure d·e l'a,u'tr�
côté de la vie .
. • •

Lo,ngucment, 1erltemeot, l tex1' l.e',e ua1se ce cœur


·t., ,,. •

pieux et dé.solé, l'emplit d'une. d,ouce chaleur éthéré,e,


t
d une i.rradiatio· n délicieuse, .J e· presse d'une étreinte '

spirituelle exquise, 1 ui disant ainsi dans le ver-be inef­


fable des âmes et des dieux :

. �- '

·· �-to. -· Tours, imprimerie E. Aiœ,AU.t.T et Ci•.

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P U B L I C AT I O NS
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'' A ,n is de Sa int- Yves


Le Mystère du• Progrès, tragéd ic héroï1 ue en
S actes. - ( l�puisé1 . . . . . . . . . . 3
Maternité Royale (ad� platio ri des 1\\ }·stères
d.Odin). - })laq uelle in-8 . . . . . • . 1

Notes sur la tradit�on cabalistique. - ( t'� p u isc'.:) . 1
Jeanne d'Arc victorieuse (ildaptation des 111ystères
és<Jtériqucs à l a ,·ic de J eanne d "'Arc). Sera bie11-
tôt épuisé . .:...... 1 ,·ol i n-t� . . . . . . . . 5
�souvenir du Jeudi 20 Septembre f 900. - Pla­
q L!C.:tte rarissi rn e tirée à 1 <JO cxc111 plai res scu le-... ",
r11 c n t . - Amrita, Credo, Bénédiction, L'ttoile
des Mayes . . . . . . . . . . . . . 2 »
L'Empereur Alexandre Ill (adaptaticn poétique
de l'ai pha bet des z8). . . .
. . . . . . 2 50
De l'utilité des algues marines tadaptation des
111 ysttre. ésotériq UëS à l 'h }·gi�nc et à l a méde-
ci 11e ) . - Très rare . . . . . . . . . . 1 »
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