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3. Ces ministres extraordinaires sont les instruments qui collaborent avec les
pasteurs, les vicaires paroissiaux et les diacres dans cette noble et belle tâche.
Il est clair qu'ils ont besoin d'une préparation adéquate, tant en ce qui concerne
la connaissance de la doctrine et de la spiritualité eucharistiques que des
normes liturgiques qui régissent l'administration de ce grand Sacrement, afin
qu'ils puissent accomplir cette tâche à leur propre avantage spirituel et à celui
des communiants.
À tous les laïcs engagés de mon diocèse, auprès desquels j'ai appris le
dévouement au Seigneur Jésus et le service de son corps mystique qu'est
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l'Église.
SOMMAIRE
Introduction de l'évêque
0. Introduction aux ministères laïcs
1. Ministres extraordinaires de la communion (EMC)
2. Christifideles Laici -
Chapitre II Ecclesia in America
3. Instruction sur certaines questions concernant la collaboration des fidèles
laïcs au ministère sacré des prêtres
4. Le sacrement de l'Eucharistie
5. Instruction : Redemptionis Sacramentum
6. Motu Proprio : Ministeria Quaedam
7. L'instruction Immensae Caritatis
8. La Sainte-Cène sous les deux espèces
9. Instruction Memoriale Domini
10. Communion en dehors de la messe
11. Le soin du tabernacle et de sa clé
12. Exposition du Saint-Sacrement
13. Pour l'administration de la Sainte Communion aux malades
14. Conclusion
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INTRODUCTION AUX MINISTÈRES CONFIÉS AUX LAÏCS
(MINISTÈRES LAÏCS)
OBJECTIF O
Elle est détenue par les fidèles qui, par le sacrement de l'Ordre, ont -
dans le corps du Christ qu'est l'Église - la condition et la charge de
CHRIST-CHEF. Ce sont les évêques, les prêtres et les diacres.
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Ils agissent en la personne de CHRIST-HEAD. Expression latine : "In
persona Christi Capitis".
Il diffère ESSENTIELLEMENT du sacerdoce commun (baptismal) et pas
seulement en termes de degré.
Il confère un pouvoir sacré au service des fidèles.
Elle est au service du sacerdoce commun (baptismal) des fidèles POUR
DÉVELOPPER LA GRACE BAPTIMALE DE TOUS LES CHRÉTIENS.
1.4 Conditions pour que les fidèles laïcs remplacent les ministres
ordonnés dans certaines de leurs fonctions.
Les ministres ordonnés ont une fonction - en latin "munus" - que, pour des
raisons de compréhension, nous divisons en trois :
L'exercice de ces tâches ne fait pas du fidèle laïc un pasteur, ce n'est d'ailleurs
pas la tâche qui constitue le ministre, mais l'ordination sacerdotale.
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• La fonction exercée AS SUBSTITUTE
• Elle acquiert sa légitimité, immédiatement et formellement.
• Sur la délégation des pasteurs
• Son exercice concret est dirigé par l'autorité ecclésiastique (Christifideles
laici No. 23)
1 - Confiance temporaire
2 - Exclusivement le fruit d'une délégation de l'Église.
Conclusion :
Avec cette large introduction, nous avons perçu pourquoi il est permis de parler
de MINISTRES extraordinaires de la communion et aussi les limites de ce
terme appliqué aux laïcs, afin d'éviter les abus, les excès et les laïcs
faussement cléricalisés, au détriment de leur rôle séculier dans la
transformation du monde et de ses structures.
OBJECTIF 1
0.- INTRODUCTION
Nous notons également que, dans l'esprit de l'Église, les SCM masculins qui
sont aptes et appropriés devraient avoir accès à l'ACOLITAT, car tout acolyte
institué est un ministre extraordinaire de la communion. Il est évident que
tous les MEC masculins ne seront pas appelés à devenir des acolytes
institués, et que certains ne conviendront pas, mais c'est la ligne à suivre. Par
ailleurs, le ministère des MEC doit continuer à être confié à des femmes, mais
le ministère des MEC doit être pris en compte dans la formation de base des
candidats MEC et dans la formation continue de ceux qui exercent déjà ce
ministère.
Nous sommes entrés dans une ère appelée mondialisation, dont les
caractéristiques sont les suivantes :
la communication mondiale instantanée, la vitesse du changement, la
génération de nouveaux paradigmes, l'accélération continue de ces processus.
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travail, le commerce et la finance internationaux, les communications et les
cultures.
La mondialisation produit un changement d'ère, car elle n'est pas une ère de
changement, comme celle que nous avons connue au cours des siècles
passés, où il y a des changements, des avancées, des progrès, mais où, en
substance, tout reste inchangé.
C'est comme une rivière qui déborde mais qui ne change pas de cours.
Les données sont dans l'air et tomberont pour ou contre Dieu en fonction de notre
témoignage et de notre apostolat. Joseph Kentenich
Cependant, il y a des valeurs qui sont valables à tout âge, comme le respect
de la vie, le mariage, la vie de famille, les vertus, la religion, etc. Pour nous
catholiques, elles sont permanentes et doivent trouver une place dans les
valeurs de la nouvelle culture à venir.
La foi se transmet encore, non par l'évangélisation, mais par la culture. Il est
de bon ton d'emmener les enfants au baptême, à la première communion, les
jeunes filles à leur XVe anniversaire, etc.
Alors que la culture change rapidement, la foi n'est plus transmise aux 60 % de
la nouvelle population mexicaine qui vit au milieu d'un changement d'époque.
D'autre part, la plupart des paroisses mexicaines continuent à servir les gens
comme si la culture n'avait pas changé. Ils prêchent donc à un public qui est
déjà d'un autre âge.
1.- L'Église ne s'adapte pas à l'évolution des temps et dans 25 ans, en 2028,
les catholiques ne représenteront plus que 50 % du nombre actuel et en 2038,
ils ne représenteront plus que 40 % du nombre actuel.
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que les laïcs jouent un rôle, ce qui exige que nous leur offrions une
excellente formation laïque.
En Europe, ils ne sont pas arrivés à temps et l'Eglise est dans une crise de
découragement et avec très peu d'espoir. En Amérique, il est encore temps de
réagir et de continuer à travailler.
Spiritualité d'alliance
Le Dieu qui a fait alliance avec le peuple d'Israël et qui a scellé, par le sang de
Jésus-Christ, l'alliance nouvelle et éternelle, n'a pas abandonné son peuple
dans un quelconque changement d'époque ; il est fidèle à son alliance, mais
son peuple doit lui répondre fidèlement. Pour approfondir cette opportunité,
nous pouvons nous pencher sur l'Alliance dans la Bible.
La spiritualité de l'incarnation.
Le Père éternel n'a pas condamné le monde corrompu, mais a envoyé son
Verbe s'incarner dans une époque historique particulière pour la transformer
de l'intérieur. L'Église poursuit l'incarnation du Verbe et a pour mission de
s'incarner dans la culture à venir et pas seulement de la condamner. (INM 3)
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- Montrer sa disponibilité pour la formation continue (continuer à participer
à des réunions et à des cours de manière continue).
- Dans le cas d'un couple marié, le conjoint doit donner son accord.
- Dans les couples mariés, si possible, formation commune du couple.
- Que leur décision soit libre, sans contrainte d'aucune sorte.
- Qu'ils ne reçoivent pas d'argent des personnes qu'ils servent.
- Lorsqu'ils doivent se rendre dans d'autres ranchs ou communautés, le
prêtre assure le passage.
- Qu'ils aient une économie familiale saine, sans dettes exorbitantes.
6.- Il est évident que chaque diocèse, sur la base des documents de l'Église et
de sa propre réalité pastorale, formulera sa propre discipline dans la formation
et l'exercice du ministère des MEC. Un point clé de cette discipline devrait être
la formation spirituelle et le processus continu de conversion des MEC, qui se
fait par l'appartenance à une petite communauté ou à un mouvement, où ils
trouvent les moyens de croissance spirituelle, en vivant leur insertion dans la
communauté ecclésiale.
http://es.catholic.net/op/articulos/1749/christifideles-laici.html
ECLESIA EN AMERIQUE
Exhortation apostolique post-synodale Jean-Paul II, Mexique 1999
44. Les fidèles laïcs et le renouveau de l'Église.
45. La dignité des femmes.
Introduction
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Les ministères des laïcs en général et les ministères propres à l'équipe
liturgique, y compris ceux de lecteur, d'acolyte et de ministre extraordinaire de
la communion, ne peuvent être compris comme des services isolés à titre
personnel, mais seulement comme des services au sein d'une communauté
chrétienne et pour le bien d'une communauté.
Ouvrons donc nos esprits et nos cœurs pour accroître notre expérience de la
COMMUNION de l'Église et pour enrichir nos connaissances des concepts de
l'ecclésiologie de la COMMUNION. Nous notons que la communion en grec se
dit KOINONIA.
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Le numéro 18 nous introduit au mystère de l'Église-Communion, à la
signification de ce concept et à la manière dont la Trinité est le modèle, la
source et le but de la communion des chrétiens avec Jésus et au sein de
l'Église elle-même.
Le mystère de l'EGLISE-COMMUNION
Écoutons à nouveau les paroles de Jésus : "Je suis la vraie vigne, et mon Père
est le vigneron... Demeurez en moi, et moi en vous". Jn 15,1-4
Jésus poursuit : "Je suis la vigne, vous êtes les sacrements" Jn 15,5. La
communion des chrétiens entre eux naît de leur communion avec le Christ :
nous sommes tous des sarments de l'unique vigne, qui est le Christ. Le
Seigneur Jésus nous dit que cette communion fraternelle est le reflet
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merveilleux et la participation mystérieuse à la vie intime d'amour du Père, du
Fils et du Saint-Esprit. Pour elle, Jésus demande : "Que tous soient un.
Comme toi, Père en moi et moi en toi, qu'eux aussi soient un en nous, afin que
le monde croie que tu m'as envoyé". Jn 17,21
Après avoir esquissé la "figure" des fidèles laïcs dans le contexte de la dignité
qui leur est propre, nous devons maintenant réfléchir à leur mission et à leur
responsabilité dans l'Église et dans le monde. Cependant, nous ne pouvons
les comprendre correctement que si nous nous plaçons dans le contexte vivant
de l'Église-Communion
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Le numéro 19 nous présente comment l'ecclésiologie de communion est l'idée
centrale et fondamentale des documents du Concile Vatican II qui s'est achevé
il y a plus de 30 ans, en 1965. Il explique le sens du mot complexe
"COMMUNION" et souligne les images bibliques par lesquelles l'Écriture
Sainte nous montre que l'Église est la communion des chrétiens dans le Christ
et entre eux.
En bref : l'union au Christ et dans le Christ ; l'union entre les chrétiens dans
l'Église.
En effet, cet Esprit qui, de toute éternité, embrasse l'unique Trinité indivise, cet
Esprit qui, "dans la plénitude des temps" (Ga 4,4), a uni indissolublement la
chair humaine au Fils de Dieua uni indissolublement la chair humaine au Fils
de Dieu, ce même et identique Esprit est, à travers toutes les générations
chrétiennes, la source inépuisable d'où jaillit sans cesse la communion dans
l'Église et de l'Église.
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Dans ce numéro 20, nous trouvons des déclarations de base qui nous
permettront de mieux comprendre les ministères, les offices et les fonctions au
sein de l'Église. La communion est dite organique, c'est-à-dire comme un
organisme où il y a diversité et complémentarité des membres. Chaque
membre apporte sa contribution à l'ensemble du corps et l'Esprit Saint est le
principe dynamique de la diversité et de l'unité.
...Nous réalisons qu'avec cette vision que nos groupes et mouvements sont
membres d'une communion organique, et qu'ils sont divers et
complémentaires, nous bannissons les rivalités, les compétitions internes et le
sectarisme, car nous sommes membres d'un seul corps du Christ où nous
avons besoin les uns des autres.
Au premier rang de ces dons figure la grâce des Apôtres, à l'autorité desquels
le même Esprit soumet même les charismatiques. cf. 1 Cor 14 Et c'est aussi le
même Esprit qui, par sa puissance et par le lien intime des membres, produit et
stimule la charité entre tous les fidèles.
...Nous comprenons ici que, bien que nous ayons tous des charismes
différents et complémentaires, il existe une hiérarchie entre eux. En effet, le
service de direction et de coordination des charismes appartient aux évêques,
qui ont la grâce d'être les successeurs des apôtres, et aux curés et prêtres en
général, à leurs collaborateurs.
La communion ecclésiale est donc un don, un grand don de l'Esprit Saint, que
les fidèles laïcs sont appelés à accueillir avec gratitude et, en même temps, à
vivre avec un profond sens de la responsabilité. La manière concrète d'y
parvenir est la participation à la vie et à la mission de l'Église, au service de
laquelle les fidèles laïcs contribuent par leurs fonctions et charismes divers et
complémentaires.
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Les fidèles laïcs "ne peuvent jamais se replier sur eux-mêmes, en s'isolant
spirituellement de la communauté, mais ils doivent vivre dans un échange
continu avec les autres, avec un sens aigu de la fraternité, dans la joie d'une
égale dignité et dans l'engagement de faire fructifier, avec les autres,
l'immense trésor reçu en héritage". L'Esprit du Seigneur lui confère, comme à
d'autres, de multiples charismes, l'invite à participer à différents ministères et
missions ; il lui rappelle, comme il le rappelle aux autres par rapport à lui, que
ce qui le distingue ne signifie pas une dignité supérieure, mais une qualification
spéciale et complémentaire pour le service (...). Ainsi, les charismes, les
ministères, les commissions et les services des fidèles laïcs existent en
communion et pour la communion. Ce sont des richesses qui se complètent au
bénéfice de tous, sous la direction avisée des bergers".
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Les ministères, les charges et les fonctions nous sont maintenant présentés
comme des dons de l'Esprit Saint pour l'édification du corps du Christ.
Le concile Vatican II présente les ministères et les charismes comme des dons
de l'Esprit Saint pour l'édification du corps du Christ et l'accomplissement de sa
mission salvatrice dans le monde. L'Église, en effet, est conduite et guidée par
l'Esprit, qui distribue généreusement à tous les baptisés divers dons
hiérarchiques et charismatiques, les appelant à être - chacun à sa manière -
actifs et coresponsables.
Chacun des baptisés, avec les dons charismatiques qu'il a reçus, doit être actif
et coresponsable de la place qu'il occupe.
C'est pourquoi tous les baptisés sont équipés pour l'apostolat dans divers
ministères ou domaines d'activité.
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Par l'ordination sacerdotale, les ministres incarnent le Christ, tête du corps. En
latin, on dit : in persona Christi capitis. De même que la tête a une fonction
différente de celle des autres membres du corps, les ministres ordonnés ont
des ministères qui découlent de leur ordination et qui sont différents des
ministères laïcs qui découlent de leur baptême et de leur sacerdoce baptismal.
Les ministères ordonnés - plutôt que pour les personnes qui les reçoivent -
sont une grâce pour l'ensemble de l'Église. Ils expriment et réalisent une
participation au sacerdoce de Jésus-Christ qui diffère, non seulement en degré
mais en essence, de la participation accordée à tous les fidèles dans le
Baptême et la Confirmation. D'autre part, le sacerdoce ministériel, comme l'a
rappelé le Concile Vatican II, est essentiellement lié au sacerdoce royal de
tous les fidèles et au sacerdoce ordonné.
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Il s'agit d'un numéro très long. Il s'agit d'expliquer aux laïcs ce que le Concile
Vatican II a déjà affirmé : en vertu de leur condition baptismale, ils participent à
la fonction prophétique, sacerdotale et royale du Christ. En outre, elle invite les
pasteurs à reconnaître le fondement sacramentel des ministères laïcs. Préciser
que les ministères laïcs ne font pas du laïc un pasteur.
Les pasteurs doivent donc reconnaître et promouvoir les ministères, les offices
et les fonctions des fidèles laïcs, qui trouvent leur fondement sacramentel dans
le baptême et la confirmation et, pour beaucoup d'entre eux, dans le mariage.
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C'est précisément pour surmonter ces dangers que les Pères synodaux ont
insisté sur la nécessité d'exprimer clairement - en utilisant également une
terminologie plus précise - à la fois l'unité de la mission de l'Église, à laquelle
participent tous les baptisés, et la diversité substantielle du ministère des
pasteurs, qui s'enracine dans le sacrement de l'Ordre, par rapport aux autres
ministères, charges et fonctions ecclésiales.Les Pères synodaux ont insisté sur
la nécessité d'exprimer clairement - en utilisant une terminologie plus précise -
à la fois l'unité de la mission de l'Église, à laquelle participent tous les baptisés,
et la diversité substantielle du ministère des pasteurs, qui est enraciné dans le
sacrement de l'Ordre, par rapport aux autres ministères, charges et fonctions
ecclésiales, qui sont enracinés dans les sacrements du Baptême et de la
Confirmation.
Nous avons sous les yeux un paragraphe vital dans l'identité laïque des
baptisés qui rendent service dans un domaine ministériel des tâches de
l'Église. Qu'ils rendent un service dans le domaine prophétique, liturgique ou
social, ils doivent le faire sans remettre en cause leur identité laïque et les
engagements séculiers qui en découlent.
Il peut y avoir des laïcs qui aspirent à rendre des services intra-ecclésiaux,
fuyant ceux qui leur sont propres dans le domaine séculier, soit par peur, soit
par ignorance. Soyons attentifs à ce que nous enseigne ce paragraphe du
numéro 23 de Christifideles Laici, qui est lui-même une citation d'Evangeli
Nuntiandi 70.
Les divers ministères, offices et fonctions que les fidèles laïcs peuvent
légitimement exercer dans la liturgie, dans la transmission de la foi et dans les
structures pastorales de l'Église, le sont conformément à leur vocation laïque
spécifique, distincte de celle des ministres sacrés. En ce sens, l'exhortation
Evangelli Nuntiandi, qui a eu un rôle si grand et si bénéfique pour stimuler la
collaboration diversifiée des fidèles laïcs à la vie et à la mission évangélisatrice
de l'Église, rappelle que "le champ propre de son activité évangélisatrice est le
monde vaste et complexe de la politique, de la réalité sociale, de l'économie,
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de la culture, des sciences et des arts, de la vie internationale, des organes de
communication sociale, ainsi que d'autres réalités particulièrement ouvertes à
l'évangélisation, comme l'amour, la famille, la famille, la vie internationale, les
organes de communication sociale, et d'autres réalités particulièrement
ouvertes à l'évangélisation".Elle comprend également la culture, les sciences
et les arts, la vie internationale, les organes de communication sociale, ainsi
que d'autres réalités particulièrement ouvertes à l'évangélisation, comme
l'amour, la famille, l'éducation des enfants et des adolescents, le travail
professionnel et la souffrance. Plus les laïcs seront en phase avec l'esprit de
l'Evangile, responsables de ces réalités et explicitement engagés en leur
faveur, compétents dans leur promotion et conscients de devoir développer
toutes leurs capacités chrétiennes, souvent cachées et étouffées, plus ces
réalités se trouveront au service du Royaume de Dieu - et donc du salut en
Jésus-Christ - sans rien perdre ni sacrifier de leur coefficient humain, mais en
manifestant plutôt une dimension transcendante souvent inconnue".Plus ces
réalités se trouveront au service du Royaume de Dieu - et donc du salut en
Jésus-Christ - sans rien perdre ni sacrifier de leur coefficient humain, mais en
manifestant une dimension transcendante souvent inconnue".
Nous concluons qu'au risque d'un déséquilibre dans leur vie et leur identité
chrétienne laïque, tous les laïcs doivent travailler d'abord dans le domaine
propre à leur activité évangélisatrice, qui est le monde de la politique, de la
réalité sociale, etc. et simultanément donner leur service intra-ecclésial dans
un domaine quelconque des tâches de l'Église.
En cela, le numéro 24 des charismes est très large par rapport au numéro 12
de la Constitution Lumen gentium de Vatican II, où il y est fait allusion sans
développer un enseignement complet. Aujourd'hui, nous découvrons tous la
dimension charismatique de notre Église et notre propre charisme que l'Esprit
Saint nous a donné en nous baptisant et en nous confirmant, comme nous
l'avons déjà dit au point 21 de ce même document.
LES 7 DONS
1) Ils sont ceux de la sagesse, du conseil, de l'intelligence, de la connaissance,
de la force d'âme, de la piété, de la crainte de Dieu.
2. Ils apparaissent dans Isaïe 11, 1-2
3. Nous les recevons en germe dans le baptême avec les trois vertus
théologales : la foi, l'espérance et la charité, et avec la grâce sanctifiante.
4. Les posséder est un signe de sainteté et de progrès dans la vie chrétienne.
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5. Ils ne peuvent être obtenus qu'en état de grâce.
6. Pour se développer, elles présupposent l'exercice des vertus cardinales, qui
se développent à leur tour par l'ascèse.
LES CARACTERISMES
1) Ils sont innombrables, il y a plusieurs listes dans la Bible. Il y a celles qui
sont extraordinaires, comme la guérison, les miracles, et celles qui sont
simples et directes, comme l'enseignement.
2. Ils apparaissent dans 1Cor 12:4-10 ; 1Cor 12:28 ; Eph 4:11 ; Rom 12:6-8 ;
1Pet 4:10.
3. Nous les recevons de manière germinale lors de la confirmation
4. Les avoir, même extraordinaires, ne sont pas des signes de sainteté, mais
des grâces de l'Esprit Saint, qui ont, directement ou indirectement, une utilité
ecclésiale, c'est-à-dire qu'elles rendent capable d'exercer un ministère.
5. Elles peuvent être exercées même sans l'état de grâce, comme l'indique MT
7,22-23
6. Ils se développent en s'appuyant sur les capacités naturelles du chrétien.
Selon le principe de saint Thomas, la grâce présuppose la nature et se cultive
à travers la formation chrétienne des laïcs et l'exercice de l'apostolat.
Aspirons à découvrir et à exercer les charismes qui sont en nous pour rendre
service dans et pour l'Église, tout en cultivant notre vie de prière et les vertus
cardinales qui permettent aux dons de l'Esprit Saint de se développer.
Charismes
Les dons de l'Esprit Saint exigent - selon la logique du don originel dont ils sont
issus - que ceux qui les ont reçus les exercent pour la croissance de toute
l'Église, comme nous le rappelle le Concile.
26
Th 5,12.19-21, afin que tous les charismes coopèrent, dans leur diversité et
leur complémentarité, au bien commun.
Il y a aussi des prêtres qui ont du mal à trouver des laïcs engagés, c'est-à-dire
des laïcs qui ont développé leurs charismes et qui veulent les faire fructifier
dans des ministères. C'est pourquoi nous proposons les étapes suivantes,
basées sur l'expérience pastorale, pour cultiver les charismes que chacun
d'entre nous possède.
4. Pour détecter mes propres charismes ou les charismes des autres, nous
devons d'abord détecter nos QUALITÉS NATURELLES avec lesquelles nous
sommes nés et que nous avons cultivées au cours de notre vie humaine. C'est
dans ces qualités naturelles que l'Esprit Saint fait prendre racine aux
charismes. Saint Thomas l'explique en énonçant une loi de la vie chrétienne :
LA GRACE NE DÉTRUIT PAS LA NATURE, MAIS LA PRESPOSE, L'ÉLÈVE
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ET LA PERFECTE. Elle nécessite donc une bonne connaissance de soi et des
dons naturels reçus de Dieu, qu'il faut cultiver. Dans la même ligne de mes
qualités naturelles se trouvent les charismes que l'Esprit Saint me donne et
dans la même ligne le service ou le ministère que je dois exercer dans le corps
mystique du Christ.
Par conséquent, un responsable dans notre Église, qu'il soit ordonné ou laïc,
est invité à découvrir ou à cultiver les qualités naturelles des membres de sa
communauté, c'est-à-dire à devenir un agent pastoral.
25
Ce 25e numéro nous montre le champ ecclésial où les laïcs doivent exercer
leur service : les diocèses, sous la direction d'un évêque. C'est dans les
diocèses que l'Église universelle existe et se manifeste, et l'autre champ où ils
doivent exercer leur apostolat est la paroisse, qui est une cellule du diocèse et
dont nous parlerons longuement dans le prochain numéro. En d'autres termes,
tout service qu'un laïc souhaite rendre ne peut l'être de son plein gré ou pour
son propre compte, mais uniquement en tant que membre d'un diocèse et
d'une paroisse en communion et en soumission avec son évêque et son curé.
La paroisse
La communion ecclésiale, tout en conservant sa dimension universelle, trouve
son expression la plus visible et la plus immédiate dans la paroisse. Elle est le
lieu ultime de l'Église ; elle est, en un certain sens, l'Église même qui vit dans
les maisons de ses fils et de ses filles.
Nous avons tous besoin de redécouvrir, par la foi, le vrai visage de la paroisse,
c'est-à-dire le "mystère" même de l'Église qui y est présente et active. Même si
elle manque parfois de personnes et de moyens, même si elle est parfois
dispersée sur de vastes territoires ou presque perdue au milieu de quartiers
modernes encombrés et chaotiques, la paroisse n'est pas d'abord une
structure, un territoire, un bâtiment ; elle est "la famille de Dieu, en tant que
fraternité animée par l'Esprit d'unité", elle est "une maison de famille,
fraternelle et accueillante", elle est la "communauté des fidèles".
En définitive, la paroisse est fondée sur une réalité théologique, car elle est
une communauté eucharistique. Cela signifie qu'elle est une communauté apte
à célébrer l'Eucharistie, dans laquelle se trouvent la racine vivante de son
édification et le lien sacramentel de son existence en pleine communion avec
toute l'Église. Cette adéquation réside dans le fait que la paroisse est une
communauté de foi et une communauté organique, c'est-à-dire composée de
ministres ordonnés et d'autres chrétiens, dans laquelle le curé - représentant
l'évêque diocésain - est le lien hiérarchique avec l'ensemble de l'Église
particulière.
Dans les circonstances actuelles, les fidèles laïcs peuvent et doivent être d'une
grande aide pour la croissance d'une authentique communion ecclésiale dans
leurs paroisses respectives, et pour donner une nouvelle vie au zèle
missionnaire dirigé vers les non-croyants et vers les croyants eux-mêmes qui
ont abandonné ou limité la pratique de la vie chrétienne.
Si la paroisse est l'Église dans les maisons des hommes, elle vit et travaille
profondément ancrée dans la société humaine et est intimement unie à ses
aspirations et à ses drames. Souvent, le contexte social, en particulier dans
certains pays et environnements, est violemment secoué par des forces de
désintégration et de déshumanisation. L'homme est perdu et désorienté, mais
dans son cœur il y a toujours le désir de pouvoir vivre et cultiver plus de
relations fraternelles et humaines. La réponse à ce désir se trouve dans la
paroisse, lorsque celle-ci, avec la participation vivante des fidèles laïcs, reste
fidèle à sa vocation et à sa mission originelles : être dans le monde le "lieu" de
la communion des croyants et, en même temps, le "signe et l'instrument" de la
vocation commune à la communion ; en un mot, être la maison ouverte à tous
et au service de tous, ou, comme le pape Jean XX préférerait l'appeler !être la
source du village, où tous viennent se désaltérer.
Conclusion
32
Le chapitre II de Christifideles Laici est essentiel pour comprendre le ministère
dans notre Église et nous motive, prêtres et laïcs, à continuer à étudier ce
document qui est appelé la Magna Carta des laïcs.
ECLESIA EN AMERIQUE
Exhortation apostolique post-synodale
Jean-Paul II, Mexique 1999
A partir de cet important document, nous n'étudierons que les deux questions
relatives aux MCS, en invitant les étudiants à acheter et à lire attentivement ce
document du Pape.
Les domaines dans lesquels se réalise la vocation des fidèles sont doubles :
Le premier, plus propre à leur condition de laïcs, est celui des réalités
temporelles, qu'ils sont appelés à ordonner selon la volonté de Dieu.
En effet, "par leur manière particulière de travailler, l'Évangile est introduit dans
les structures du monde et, en travaillant partout d'une manière sainte, ils
consacrent le monde lui-même à Dieu". Grâce aux fidèles laïcs, "la présence et
la mission de l'Église dans le monde se réalisent de manière particulière dans
la diversité des charismes et des ministères des laïcs. La laïcité est la note
caractéristique et propre du laïc et de sa spiritualité qui le conduit à agir dans
la vie familiale, sociale, professionnelle, culturelle et politique, à
l'évangélisation de laquelle il est appelé. Dans un continent où apparaissent
l'émulation et la propension à l'agression, la démesure dans la consommation
et la corruption, les laïcs sont appelés à incarner des valeurs profondément
évangéliques telles que la miséricorde, le pardon, l'honnêteté, l'ouverture
d'esprit et la patience dans les conditions difficiles. On attend des laïcs une
grande force créatrice dans les gestes et les œuvres qui expriment une vie
cohérente avec l'Évangile.
33
L'Amérique a besoin de laïcs chrétiens capables d'assumer des
responsabilités dans la société. Il est urgent de former des hommes et des
femmes capables d'agir, selon leur propre vocation, dans la vie publique, en
l'orientant vers le bien commun.
À cet égard, les Pères synodaux ont suggéré que les tâches confiées aux laïcs
soient "bien distinctes de celles qui sont des étapes du ministère ordonné" et
que les candidats au sacerdoce reçoivent avant le sacerdoce. Il a également
été observé que ces tâches laïques "ne devraient être confiées qu'à des
personnes, hommes et femmes, ayant acquis la formation nécessaire, selon
certains critères : une certaine permanence, une disponibilité réelle à l'égard
d'un certain groupe de personnes, l'obligation de rendre des comptes à leur
propre pasteur". En tout état de cause, s'il faut encourager l'apostolat intra-
ecclésial des laïcs, il faut veiller à ce que cet apostolat coexiste avec l'activité
34
propre des laïcs, dans laquelle ils ne peuvent être remplacés par des prêtres :
la sphère des réalités temporelles.
(Beaucoup de MEC sont des femmes, il est donc utile de savoir ce que nos
évêques disent des femmes).
Il faut aider les femmes américaines à prendre une part active et responsable à
la vie et à la mission de l'Église, et reconnaître la nécessité de la sagesse et de
la coopération des femmes dans la direction de la société américaine.
Chapitre 3.
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3. INSTRUCTIONS SUR QUELQUES QUESTIONS CONCERNANT LA
COLLABORATION DES FIDÈLES LAÏCS AU MINISTÈRE SACRÉ DES
PRÊTRES
OBJECTIF 3
Nous n'étudierons que les paragraphes de cette instruction qui concernent les
ministres extraordinaires de la communion, en suggérant de lire les autres
paragraphes.
PRÉAMBULE
1. Du mystère de l'Église découle l'appel adressé à tous les membres du
Corps mystique à participer activement à la mission et à l'édification du Peuple
de Dieu dans une communion organique, selon les différents ministères et
charismes. Lors des Assemblées générales ordinaires du Synode des
évêques, l'identité des fidèles laïcs, des ministres sacrés et des personnes
consacrées a été réaffirmée dans leur dignité commune et la diversité de leurs
fonctions propres, et tous les fidèles ont été encouragés à construire l'Église
en travaillant ensemble en communion pour le salut du monde.
36
et d'engagement laïc ;
par la participation plus large et plus significative des femmes à la vie de
l'Église et au développement de la société".
Cette entreprise ouvre aux fidèles laïcs d'immenses horizons - dont certains
restent encore à explorer - de l'engagement séculier :
dans le monde de la culture
de l'art, du divertissement
de la recherche scientifique, du travail,
dans les médias,
de la politique,
de l'économie, etc.,
et leur demande le génie de créer des moyens toujours plus efficaces pour que
ces milieux rencontrent Jésus-Christ dans la plénitude de son sens.
C'est précisément parce que ces tâches sont intimement liées aux devoirs des
pasteurs - qui, pour être tels, doivent être marqués par le sacrement de l'ordre
- qu'une attention particulière est requise de la part de tous ceux qui sont
impliqués de quelque manière que ce soit, afin d'assurer que la nature et la
mission du ministère sacré, ainsi que la vocation et la nature séculière des
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fidèles laïcs, soient bien sauvegardées.
Ces fidèles sont appelés et délégués pour accomplir des tâches précises,
aussi importantes que délicates, soutenus par la grâce du Seigneur,
accompagnés par des ministres sacrés et accueillis par les communautés au
profit desquelles ils rendent leur service. Les pasteurs sacrés sont
profondément reconnaissants de la générosité avec laquelle de nombreux
fidèles consacrés et laïcs s'offrent pour ce service spécifique, accompli avec
un sensus Ecclesiae (sens ecclésial) fidèle et un dévouement édifiant. Une
gratitude et un encouragement particuliers vont à ceux qui assument ces
tâches dans des situations de persécution de la communauté chrétienne, dans
des milieux de mission, qu'ils soient territoriaux ou culturels, où l'Église est
encore peu implantée et où la présence du prêtre est sporadique.
PRINCIPES THÉOLOGIQUES
38
pour les autres".
Qu'il s'agisse du sacerdoce commun des fidèles ou du sacerdoce ministériel
ou hiérarchique, "bien que différents dans leur essence et non seulement dans
leur degré, ils sont néanmoins ordonnés l'un à l'autre, car tous deux participent
à leur manière à l'unique sacerdoce du Christ". Il existe une unité effective
entre eux parce que le Saint-Esprit unifie l'Église dans la communion et le
service, et la dote de divers dons hiérarchiques et charismatiques.
La différence essentielle entre le sacerdoce commun et le sacerdoce
ministériel ne se trouve donc pas dans le sacerdoce du Christ, qui demeure
toujours un et indivisible, ni dans la sainteté à laquelle tous les fidèles sont
appelés : "En effet, le sacerdoce ministériel ne signifie pas par lui-même un
plus grand degré de sainteté par rapport au sacerdoce commun des
combustibles ; mais par lui, les prêtres reçoivent du Christ dans l'Esprit un don
particulier, afin d'aider le Peuple de Dieu à exercer fidèlement et pleinement le
sacerdoce commun qui lui a été conféré."
Dans l'édification de l'Église, Corps du Christ, il y a une diversité de
membres et de fonctions, mais il n'y a qu'un seul Esprit, qui distribue ses dons
variés pour le bien de l'Église selon sa richesse et le besoin de services. cf. 1
Cor 12,1-11
b) c'est ce qui fait des ministres sacrés des serviteurs du Christ et de l'Église,
par la proclamation autorisée de la Parole de Dieu, la célébration des
sacrements et l'accompagnement pastoral des fidèles.
Le ministère ordonné est donc construit sur le fondement des Apôtres pour
l'édification de l'Église : "il est entièrement au service de l'Église elle-même".
"Le caractère de service est intrinsèquement lié à la nature sacramentelle du
ministère ecclésial. Les ministères, dans la mesure où ils sont totalement
dépendants du Christ, qui leur confère mission et autorité, sont véritablement
"esclaves du Christ" cfr. Rom 11, à l'image de celui qui a pris librement pour
nous "la forme d'un serviteur" Phil 2,7. Puisque la parole et la grâce dont ils
sont les ministres ne leur appartiennent pas, mais appartiennent au Christ, qui
les a confiées à d'autres, ils deviendront librement les esclaves de tous.
Ce n'est que dans certains d'entre eux, et dans une certaine mesure, que
d'autres fidèles non ordonnés peuvent collaborer avec les pasteurs, s'ils sont
appelés à le faire par l'Autorité légitime et de la manière appropriée.
"En effet, Lui-même fortifie constamment son corps, qui est l'Église, par les
dons des ministères, par lesquels, avec la vertu qui vient de Lui, nous nous
rendons mutuellement service pour le salut".
Après avoir évoqué les obligations et les droits de tous les fidèles, le titre
suivant, consacré aux obligations et aux droits des fidèles laïcs, traite non
seulement de ce qui les concerne spécifiquement, compte tenu de leur statut
séculier, mais aussi des tâches ou des fonctions qui ne sont pas, en fait,
exclusivement les leurs. Parmi ceux-ci, certains correspondraient à n'importe
quel fidèle, ordonné ou non ; d'autres, au contraire, sont placés dans la ligne
de service directe du ministère sacré des fidèles ordonnés. En ce qui concerne
ces dernières tâches ou fonctions, les fidèles non ordonnés n'ont pas le droit
de les exercer, mais ils "peuvent être appelés par les pasteurs sacrés dans les
charges ecclésiastiques et dans les tâches qu'ils sont en mesure d'exercer
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selon les prescriptions du droit", ou encore "lorsqu'il n'y a pas de ministres (...)
ils peuvent les remplacer dans certaines de leurs fonctions (...) selon les
prescriptions du droit".), ils peuvent les suppléer dans certaines de leurs
fonctions (...) selon les prescriptions de la loi".
DISPOSITIONS PRATIQUES
2)"Ce qui a permis, dans certains cas, d'étendre le terme de ministère aux
munera (fonctions) propres aux fidèles laïcs, c'est le fait qu'eux aussi, à leur
mesure, participent à l'unique sacerdoce du Christ. Les offices (fonctionnels)
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qui leur sont temporairement confiés sont, au contraire, exclusivement le fruit
d'une délégation de l'Église. Seule la référence constante au "ministère du
Christ" unique et frontal (...) permet, dans une certaine mesure, d'appliquer
sans ambiguïté le terme de ministère également aux fidèles non ordonnés :
sans que cela soit perçu et vécu comme une aspiration indue au ministère
ordonné, ou comme une érosion progressive de sa spécificité.
Dans ce sens originel, le terme ministère (servitium) n'exprime que l'œuvre par
laquelle les membres de l'Église prolongent, en eux-mêmes et pour le monde,
la mission et le ministère du Christ. Lorsque, au contraire, le terme est
différencié en relation et en comparaison avec les différentes munera
(fonctions) et oficia (offices), il est nécessaire de noter clairement que ce n'est
qu'en vertu de l'ordination sacrée qu'il obtient cette plénitude et cette
correspondance de sens que la tradition lui a toujours attribuées".
2. les fidèles non ordonnés participent selon leur propre nature à la fonction
poétique du Christ, sont constitués ses témoins et sont pourvus du sens de la
foi et de la grâce de la parole. Tous sont de plus en plus appelés à devenir des
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hérauts efficaces "de ce qui est espéré" cf. Heb 11,1. Aujourd'hui, le travail de
catéchèse, en particulier, dépend en grande partie de votre engagement et de
votre générosité au service de l'Église.
Par conséquent, les fidèles, et en particulier les membres des Instituts de vie
consacrée et des Sociétés de vie apostolique, peuvent être appelés à
collaborer, de manière légitime, à l'exercice du ministère de la parole.
Les conditions auxquelles cette admission doit être soumise - "si dans
certaines circonstances elle est nécessaire", "si dans des cas particuliers elle
est souhaitable pour l'utilité" - témoignent du caractère exceptionnel de l'acte.
Van, 766, précise en outre qu'il faut toujours prier iuxta Episcoporum
conferentiae praescripta. Dans cette dernière clause, le canon susmentionné
établit la source première pour discerner correctement la nécessité ou l'utilité
dans les cas concrets, puisque dans les prescriptions susmentionnées de la
Conférence épiscopale, qui exigent la "recognitio" du Siège apostolique, il faut
indiquer les critères appropriés qui peuvent aider l'évêque diocésain à prendre
les décisions pastorales appropriées, qui lui reviennent de par la nature même
de la charge épiscopale.
Il doit être considéré comme abrogé par le can. 767, &1 toute norme antérieure
qui aurait admis des fidèles non ordonnés à prononcer l'homélie au cours de la
célébration de la Sainte Messe.
2- La proposition d'une courte monition est licite pour favoriser une meilleure
compréhension de la liturgie célébrée, ainsi que d'éventuels témoignages,
toujours dans le respect des normes liturgiques et à l'occasion des liturgies
eucharistiques célébrées des jours particuliers (jour de séminaire, jour de
maladie, etc.), s'ils sont jugés objectivement opportuns, comme illustration de
l'homélie régulièrement prononcée par le prêtre célébrant.), si elles sont
considérées comme objectivement opportunes, en tant qu'illustration de
l'homélie régulièrement prononcée par le prêtre célébrant. Ces explications et
témoignages ne doivent pas se confondre avec l'homélie.
C'est le cas lorsque tous les participants jouent leur rôle respectif avec foi et
dévouement.
Pour éviter toute confusion entre la liturgie sacramentelle présidée par un clerc
ou un diacre et les autres actes animés ou conduits par des fidèles non
ordonnés, il est nécessaire d'adopter pour ces derniers des formulations
clairement différentes.
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Article 7. Célébrations dominicales en l'absence de prêtre
1. Dans certains endroits, les célébrations dominicales sont dirigées par des
fidèles non ordonnés en l'absence de prêtres ou de diacres. Ce service,
valable et délicat, est effectué selon l'esprit et les normes spécifiques édictées
par l'autorité ecclésiastique compétente. Pour animer ces célébrations, les
fidèles non ordonnés doivent disposer d'un mandat spécial de l'évêque, qui
veillera à donner les indications appropriées quant à la durée, au lieu, aux
conditions et au prêtre responsable.
2) Ces célébrations, dont les textes doivent être approuvés par l'autorité
ecclésiastique compétente, sont toujours des solutions temporaires. Il est
interdit d'insérer dans sa structure des éléments de la liturgie sacrificielle, en
particulier la "prière eucharistique", même sous forme narrative, afin de ne pas
engendrer d'erreurs dans l'esprit des fidèles. À cette fin, il faut toujours
rappeler à ceux qui y participent que ces célébrations ne remplacent pas le
sacrifice eucharistique et que le précepte festif ne s'accomplit que par la
participation à l'Eucharistie. Masse. Dans ce cas, lorsque les distances ou les
conditions physiques le permettent, les fidèles doivent être encouragés et
aidés autant que possible à accomplir le précepte.
Il s'agit d'un service liturgique qui répond aux besoins objectifs des fidèles, en
particulier pour les malades et pour les assemblées liturgiques où de
nombreux fidèles souhaitent recevoir la Sainte Communion.
Il s'agit d'une charge supplétive et extraordinaire qui doit être exercée en règle
générale par tout membre de l'Église, sans confusion des rôles, des fonctions
ou des conditions théologiques et canoniques".
Conclusion
Le Saint-Siège confie le présent document au zèle pastoral des évêques
diocésains des diverses Églises particulières et aux autres Ordinaires, avec la
certitude que son application portera des fruits abondants pour la croissance
de la communion entre les ministres sacrés et les fidèles non ordonnés.
À cet égard, le Saint-Père rappelle que "dans certaines situations locales, des
solutions généreuses et intelligentes ont été trouvées. La même normativité du
Code de droit canonique a offert de nouvelles possibilités qui, cependant,
doivent être appliquées correctement afin de ne pas tomber dans l'erreur de
considérer des solutions normatives ordinaires et normales qui ont été prévues
pour des situations extraordinaires de manque ou de pénurie de ministres
sacrés".
Le présent document vise à définir des lignes directrices précises pour assurer
la collaboration efficace des fidèles non ordonnés dans de telles situations et
dans le respect de l'intégrité du ministère pastoral du clergé. "Il n'est pas
nécessaire de défendre les privilèges cléricaux, mais la nécessité d'obéir à la
volonté du Christ, en respectant et en faisant comprendre que ces clarifications
et distinctions découlent de la forme constitutive qu'il a imprimée de manière
indélébile à son Église".
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Que la Vierge Marie, Mère de l'Église, à l'intercession de laquelle nous
confions ce document, nous aide tous à en comprendre les intentions et à
nous efforcer de l'appliquer fidèlement pour une plus grande fécondité
apostolique.
Les lois et coutumes particulières en vigueur qui sont contraires à ces normes,
ainsi que les facultés accordées ad experimentum par le Saint-Siège ou par
toute autre autorité qui lui est subordonnée, sont révoquées.
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