INSTITUT BIBLIQUE ET THEOLOGIQUE DE L’EGLISE DE PENTECOTE DU TOGO

LE ROYAUME CHEZ MTTHIEU

UN DEVOIR DE RECHERCHE

SOUMIS AU PROFESSEUR TELOU EYANAWA

EN ACCOMPLISSEMENT PARTIEL DES EXIGENCES DU COURS

B2124 LES EVANGILES SYNOPTIQUES

PAR

AHADJI-DABLA EDOH YAO

ADAKAKPE, TOGO

MARS 2021
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SOMMAIRE

Introduction

1- Définition des termes

2- La conception juive du royaume

3- La particularité du royaume chez Matthieu

4- Le royaume présent et eschatologique

5- Les conditions d’entrer dans le royaume

6- Les bénédictions inhérentes au royaume

Conclusion
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Introduction

Le « royaume des cieux » est le but ultime du christianisme car, les chrétiens espèrent y

entrer à la fin des temps. Le premier Evangile fait écho incessant du royaume qu’on ne peut pas

passer inaperçu en lisant cet Evangile. Le terme apparait cinquante-cinq fois dans Matthieu.

L’expression « royaume des cieux » revient trente-cinq fois dans le même évangile. Un usage

unique à Matthieu dans le Nouveau Testament.

Dans la quête de comprendre la particularité du royaume d’après Matthieu, après avoir

défini certains termes, nous examinerons la conception juive du royaume, la particularité du

royaume chez Matthieu, le royaume présent et future, les conditions d’entrer dans le royaume et

les bénédictions inhérentes au royaume.

Définition des termes

Le royaume des cieux : La sphère où Dieu règne, où sa volonté est respectée et accomplie.

Eschatologie : c’est la doctrine des évènements en rapport avec le second avènement de

Jésus-Christ.  

La conception juive du royaume

Selon les prophéties anciennes le messie sera issu de la descendance du roi David et son

trône sera éternel. Les juifs espéraient ardemment le royaume. Selon F. Bassin : « L’attente du

royaume était vive en Israël ; depuis la destruction de la royauté et l’exil. »1 Mais cette attente

était portée sur un règne terrestre. Pour eux, Dieu règnerait sur son peuple par le biais du Messie,

un grand homme politique qui les délivrerait de l’autoritarisme et de la domination romaine.

1
F. Bassin, F. Horton et A. Kuen, Introduction au Nouveau Testament (Saint-Légier : Editions Emmaüs,
s.d), 198.
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Raison pour laquelle la foule ayant expérimenter le miracle de la multiplication des pains pensait

faire de Jésus roi. Or son royaume n’est pas terrestre.

La particularité du royaume chez Matthieu

L’approche Matthéenne du royaume est un peu différente des autres Evangiles. En dehors

de trois paraboles sur quinze rapportées dans Matthieu qui ne commence pas par l’expression « le

royaume des cieux » les treize autres débutent par elle. Ce qui relève l’importance du royaume

chez Matthieu. Notons que Matthieu utilise particulièrement l’expression « royaume des cieux »

contrairement aux autres Evangiles qui utilisent « le royaume de Dieu » à cause de la résistance

des Juifs à mentionner explicitement le nom de Dieu. Parce que ces destinataires étaient des juifs.

Le royaume présent et eschatologique

Jean-Baptiste proclamant le royaume à l’entame de son ministère de même que Jésus

disait : « Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche » (Matthieu 3 : 2). Cette

proclamation du royaume est en d’autre terme l’Evangile du royaume. Le fait de dire que le

royaume est proche sous-entend que la venue de Jésus parmi les hommes inaugure le royaume

des cieux qui est venu vers les hommes. Ainsi, le premier pas qui donne accès au royaume est de

croire en jésus, et en croyant en lui on devient participant du royaume. Car christ est l’incarnation

du royaume sur terre. Dans cet optique, John MacArthur dans son commentaire sur Matthieu 3 : 2

affirme que : « Le royaume est maintenant manifesté dans le règne spirituel de Dieu dans le cœur

des croyant »2. Ce qui veut dire que le royaume est présent dans leur cœur.

Matthieu fait comprendre de même que le royaume des cieux est à venir. Par ailleurs, il

est une bénédiction future que Dieu accordera à ses élus. Il est préparé pour les justes dès la
2
John MacArthur, Outils d’étude de la Sainte Bible avec commentaires de John MacArthur, version Louis
Segond (Genève : World Publishing, 2006), 1391n 3 : 2.
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fondation du monde (Matthieu 25 : 34) et ils l’hériteront après le jugement du grand trône blanc,

d’où une bénédiction eschatologique. Le règne de Dieu qui est à venir. C’est ce que soulignent

les paraboles de l’ivraie. Par conséquent les disciples de jésus, en ayant le salut, pourront espérer

hériter le royaume à venir après la mort.

Les conditions d’entrer dans le royaume

Plusieurs textes propres à Matthieu mettent en relief les conditions d’entrer dans le

royaume. D’une part, il faut la foi en Jésus. La prédication de Jean-Baptiste s’inscrit dans les

mêmes termes que celle de Jésus : « Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche »

(Matthieu 3 : 2 ; 4 : 17). La foi en Jésus nécessite une totale repentance, en se détournant du

péché pour suivre Christ. Un changement total de cœur et d’esprit. D’autre part, le royaume exige

une éthique de la part du repenti qui consiste de faire la volonté du père en marchant dans ses

voies. Jésus insiste sur cet aspect en ces termes : « Ceux qui me disent : Seigneur, Seigneur !

n’entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon père

qui est dans les cieux » (Matthieu 7 : 21). La volonté de Dieu implique tout l’enseignement de

l’éthique chrétienne.

Les bénédictions inhérentes au royaume

Pour Matthieu des bénédictions est inhérentes au royaume des cieux. Il est destiné à toute

chair, il affirme : « Or, plusieurs viendront de l’orient et de l’occident, et seront à table avec

Abraham, Isaac et Jacob, dans le royaume des cieux » (Matthieu 8 : 11). En effet, il n’y a pas

d’exception de race dans le royaume. Quelle bénédiction ! Par ailleurs, il fait comprendre que si

les enfants du royaume s’accordent sur quelque chose sur la terre, cela sera scellé dans les cieux.
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Conclusion

En définitive, Matthieu, en parlant du royaume des cieux, parle du royaume de Dieu. Il

relève que le royaume est présent et eschatologique. En effet, la condition pour accéder au

royaume est la conversion en jésus et l’accomplissement de la volonté de Dieu qui englobe toute

l’éthique chrétienne. Ainsi, il est une bénédiction.

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SOURCES CONSULTEES
Bassin, F., F. Horton, et A. Kuen. Introduction au Nouveau Testament. Saint-Légier : Editions

Emmaüs, s.d.

Le petit Larousse Illustré 2002. Paris : Larousse/Vuef, 2001.

MacArthur, John. Outils d’étude de la Sainte Bible avec commentaires de John MacArthur,

version Louis Segond. Genève : World Publishing. 2006.