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Premier Trimestre :

L’Eglise de Dieu et ses Bases Doctrinales

Leçon 2 : Généralités sur l’histoire du Protestantisme.

Texte de Base : Apoc. 14 :12 « C’est ici la persévérance des Saints, qui gardent les
commandements de Dieu et la foi de Jésus ».

But de l’étude : la finalité de cette leçon est d’amener chaque enfant de Dieu à
comprendre que comme les réformateurs du passé, nous sommes appelés à faire connaitre la
parole de Dieu et le témoignage de Jésus-Christ et ceci même au péril de ce qu’on aurait de
plus précieux ici-bas.

Contrat : A la fin de cette leçon je dois etre capable de :


- Définir réforme et contre-réforme ;
- Donner les causes et conséquences de la réforme ;
- Quelques axes pratiques.
I- Définition
La réforme protestante, ayant débutée au XVIe siècle, est un mouvement qui visait le
retour au christianisme pur. Elle est par extension, un besoin de considérer la religion et la vie
sociale d'une autre manière. Elle reflète l'angoisse des âmes. La question centrale des
réformateurs était celle du salut. Ils dénonçaient dans leur protestation la corruption morale au
sein de l’Eglise, engendrée par le commerce des indulgences et bien des choses.

La Contre-réforme quant à elle peut être définie comme l’ensemble des manœuvres et
efforts qui ont été mis sur pied par l’Eglise catholique pour freiner l’œuvre des réformateurs et
empêcher la réforme d’évoluer.

II- Causes et conséquences de la réforme


1- Les causes de la réforme
La réforme protestante, amorcée au XVIe siècle, est une volonté d'un retour aux
sources du christianisme. Elle est par extension, un besoin de considérer la religion et la vie
sociale d'une autre manière. Elle reflète l'angoisse des âmes, par la question du salut, centrale
dans la réflexion des réformateurs, qui dénoncent la corruption de toute la société engendrée
par le commerce des indulgences. Les réformateurs profitent de l'essor de l'imprimerie pour
faire circuler la Bible en langue vernaculaires (langue locale), et montrent qu'elle ne fait
mention ni des saints, ni du culte de la Vierge, ni du Purgatoire. La référence à la Bible
comme norme est une des principales motivations des réformateurs. Ce principe, Sola
scriptura, les guidera.
Nous sommes là au XVI e siècle où l’Eglise chrétienne dominante est le Catholicisme
Romain. Cette période de l’histoire est une période très sombre. On a comme l’impression
que Dieu a été chassé de son église. Le pouvoir papal était grand. L’église qui était persécutée
devint persécutrice, apostat, idolâtre et hérétique. Autres faits :
- La signature et vente des indulgences (commerce du pardon Divin) par le Pape ;
- La débauche de certains prêtres et moines qui vivent publiquement en concubinage et
s’enrichissent avec l’argent des peuples ;
- La réponse du pape aux angoisses des fidèles. La peur de la mort et de l'enfer a comme
conséquence le développement du culte marial, du culte des saints, des reliques, des
pèlerinages, des processions, et la pratique des indulgences. Le but est de gagner son
paradis sur la terre même au prix d'un séjour au purgatoire. À la fin du XVe siècle, les
indulgences sont un moyen de plus en plus en vogue pour réduire le nombre des
années passées par une âme au purgatoire après sa mort. Or que dit Exode 20 : 4,5 (A
lire).
C’est autant de raisons pour lesquelles les réformateurs qui seront à l’origine du
protestantisme vont faire des réformes pour pouvoir ramener les choses à l’ordre au sein de
l’Eglise Catholique. Parmi ces réformateurs qui sont d’ailleurs nombreux nous avons : Pierre
Valdo le fondateur du mouvement des Pauvres de Lyon ; John Wyclif qui, selon lui, la
véritable Église est l'Église des chrétiens, des membres de la hiérarchie, et le pape lui-même,
mais personne n'est supérieur à l'autre. Le pape dirige mais n'est pas plus saint qu'un chrétien ;
Jan Hus, brûlé en 1415 à Constance, est celui qui oppose la richesse corruptrice à la pauvreté
évangélique. Pour lui, l'Évangile est la seule règle infaillible et suffisante de la foi, et tout
homme a le droit de l'étudier pour son propre compte. À ces trois incontournables (Pré-
réformateurs), certains ajoutent Bernard de Clairvaux (français), Jacques Lefèvre d’Étaples
(français), Jérôme Savonarole (italien), les bibliens… La liste n'est pas close.
A côté de ces pré-réformateurs nous avons également Jean Calvin, Martin Luther qui
est une figure emblématique du protestantisme avec ses 95 thèses et ses « 05 SOLAS » qui
étaient les piliers de sa réforme. Pour la petite histoire Luther était moine Augustin et prêtre
Catholique qui va s’indigner de la pompe dans laquelle vivait le clergé Catholique en pillant
les pauvres Chrétiens dans une Europe secouée par la peste et toute sorte d’épidémie terrible.
Les 05 SOLAS :
- Sola scriptura : les saintes Ecritures sont la seule règle de foi ;
- Sola gracia : le Salut s’obtient par la grâce seule et non des pénitences ou tout autre
acte ;
- Sola fide : Cette formule latine signifie « par la foi seule ». En effet le salut n’est pas
obtenu par la religion ou les sacrements, mais par la foi seule. La religion sert à
encadrer la foi des membres, par laquelle ils ont le salut en Christ ;
- Solus Christus : Ce principe soutient que Jésus-Christ est le seul médiateur entre Dieu
et les hommes. Par conséquent le salut des hommes passe inévitablement par Jésus-
Christ seul et non par le clergé.
- Soli Deo gloria : Cette expression latine signifie « à Dieu seul la gloire ». La gloire, le
culte, la louange et l’adoration doivent être rendues à Dieu seul qui est seul digne de
les recevoir. Pas à un homme, au pape, prêtre ou à un Pasteur.
2- Conséquences de la réforme

Elles sont positives et négatives.

 Conséquences négatives : les guerres de religions, l’inquisition (tribunal mis sur


pied par l’église catholique romaine pour persécuter et condamner à mort tous
ceux qui n’obéissaient pas aux règles non-bibliques de l’Eglise Catholique).
Laquelle inquisition a conduit au martyr de beaucoup de témoin de la vérité
(certains étaient brulés vifs, d’autres décapités, pendus…)
 Conséquences positives : L’église cessa d’être une hiérarchie de gestionnaires des
sacrements du salut. L’abolition des hiérarchies rigides qui sont le reflet de
l’organisation politique du monde, au bénéfice du sacerdoce universel des croyants
(tous les croyants peuvent servir Dieu sans avoir forcément besoin d’être prêtre ou
pasteur). Abolition qui favorise, à son tour, une administration plus proche du
congrégationalisme, c’est-à-dire la participation de tous les fidèles dans l’action
missionnaire et le service confié à l’Église ;
 La vulgarisation de la Parole de Dieu qui était d’abord interdite à quiconque.
 La création des missions et l’évangélisation des contrées lointaines ;
 La naissance des églises protestantes telles que : les Luthériens, les baptistes,
l’EPC, et l’Eglise Adventiste du Septième jour où nous sommes…

N.B : Les réformateurs n’ont pas fait de réforme pour se séparer de l’église, mais
pour l’aider à changer et à revenir à l’orthodoxie (bonne doctrine) et l’orthopraxie
(bonne pratique). Mais malgré ça ils ont été rejetés, excommunié…

III- Quelques axes pratiques

N.B : l’application pratique de cette leçon nous invite à considérer le but qui a été
donné en haut.

Puisque l’histoire du protestantisme nous amène à comprendre ce qui s’est passé pour que
nous aujourd’hui nous connaissions Jésus-Christ :

1- Comment l’histoire des réformateurs nous interpelle-t-elle sur notre rôle à jouer en
société, à l’église, et même dans une famille où la volonté de Dieu est bafouée (Cf. Mt
5 :13-18 ; Apoc 3 :15,16)
2- Lisez Mt 13 : 30 (parlant de la parabole du blé et de l’ivraie) quel enseignement tirons-
nous aujourd’hui de l’histoire du protestantisme sur les mauvais dirigeants et
mauvaises personnes qui peuvent polluer l’église ? comment devons-nous comporter
face aux actes qu’ils posent ? (Lire obligatoirement : Apoc. 3 : 15, 16 et Mt 10 :16).
3- Comment pouvez-vous être un réformateur dans votre famille, école, lieu de service…
sans toutefois etre quelqu’un qui critique pour critiquer ? (1 Cor. 10 :31)
4- Souligner la place du Saint Esprit dans l’œuvre de la réforme (Act. 1 :8)
5- Est-ce qu’aujourd’hui avec la guerre entre les églises et même les pasteurs, la réforme
est-elle vraiment un bien (tous ces conflits n’étaient pas dans la logique des
réformateurs) ? ou n’est pas un danger pour nous ? (En répondant à cette question
faite comprendre aux élèves que toute œuvre humaine n’est pas parfaite d’où le besoin
d’assistance du Saint Esprit).

N.B : Ces quelques axes pratiques sont à titre indicatif.

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