Vous êtes sur la page 1sur 34

Trieste

2
Trieste (/tri.ˈɛs.te/ ; anciennement Tergeste en latin, en croate et
en slovène : Trst ; en frioulan et en allemand : Triest, en hongrois : Trieste
Trieszt) est une ville italienne située au pied des Alpes dinariques sur
la mer Adriatique au bord du golfe de Trieste et de la baie de
Muggia, à proximité de la frontière italo-slovène. Elle est le chef-lieu
de la région autonome de Frioul-Vénétie Julienne et de la province
de Trieste et compte environ 200 000 habitants, appelés les Triestins.

Géographiquement, elle est parfois considérée comme la « dernière Drapeau


ville du Nord-Est » de l'Italie, ou comme la « ville de l'extrême Sud » Héraldique
de l'Europe centrale ou bien comme la « première ville » de la
nouvelle Europe élargie à l'Est. L'histoire complexe et prestigieuse de
Trieste, qui fut longtemps le principal débouché méditerranéen du
Saint-Empire romain germanique puis le seul débouché maritime de
l'empire austro-hongrois avant son rattachement à l'Italie, et sa
position au carrefour des trois mondes latin/italien,
germanique/autrichien et slave/slovène, ont forgé ici une culture et
des traditions très particulières par rapport au reste de l'Italie. Toute la
ville porte la trace d'avoir été un des poumons portuaires de l'Europe
(les larges avenues rectilignes, les immeubles cossus, etc.) et de ce
mélange d'influences avec une superposition des styles baroque,
3
empire, néoclassique, Art nouveau .

Malgré la grandeur perdue de la ville, les ressources de cette dernière


sont toujours avant tout issues des activités du port international, rival
de celui de Venise, et des activités qui y sont liées : chantiers navals,
sidérurgie, raffineries de pétrole. Le commerce joue dans l'économie
de la ville un rôle particulièrement important. Le tourisme y est en
progression (le château de Miramare reste l'un des châteaux les plus
visités d'Italie, ses nombreux musées sont très visités, elle possède
aussi un port touristique en plein essor et accueille des événements
internationaux comme La Barcolana, La Basivela, Maremetraggio,
Trieste Film Festival, Le nuove Rotte del Jazz, etc.). Son université
fondée en 1924 est renommée. Trieste est connue pour être une « cité
des sciences » et accueille sur son territoire le synchrotron
4
ELETTRA (en) .
Trieste (de h. en b. et de g. à d.) : la piazza
Cette ville frontalière a été élue première ville italienne pour sa Unità d'Italia, le Grand Canal et au fond
5
qualité de vie en 2009 par le quotidien économique Il Sole 24 Ore l'église catholique Sant'Antonio Taumaturgo,
qui considère que la ville « allie tout le confort d'une métropole au l'église serbo-orthodoxe de la Sainte-Trinité-
6
bien-être que procure une nature foisonnante et multiple ». et-Saint-Spiridion, une ruelle de Trieste, le
château de Miramare, le Molo Audace (it).

Noms
Nom
Triest
allemand
Nom frioulan Triest
Nom slovène Trst
Administration
Sommaire
Pays Italie
Géographie
Région Frioul-Vénétie Julienne
Localisation et topographie
Province Trieste
Communes limitrophes
Lieux-dits et quartiers Maire Roberto Dipiazza (Forza
Italia)
Climat 2016-
La bora
Code postal 34100
Histoire Code ISTAT 032006
Période pré-romaine
Code
Période romaine L424
cadastral
Moyen Âge Préfixe tel. 040
Période moderne : de la Renaissance au
Démographie
Risorgimento
Période contemporaine Gentilé (it) Triestini
(fr) Triestin
Politique et administration
Administration municipale Population 204 338 hab.
(1er janvier 2018 1 )
Jumelages
Densité 2 418 hab./km2
Population et société
Démographie Géographie
Communauté slovène Coordonnées 45° 39′ nord, 13° 46′ est
Enseignement Altitude Min. 2 m
Enseignement primaire et secondaire Max. 2 m
Enseignement supérieur et recherche à Trieste Superficie 8 449 ha = 84,49 km2
Langues Divers
Religion
Saint patron Saint Juste
Franc-maçonnerie triestine
Fête
Économie 3 novembre
patronale
Le port
Localisation
Transports
Culture locale et patrimoine
Monuments
Phares de Trieste
Théâtres et opéras de Trieste
Cafés et pâtisseries de Trieste
Dialecte triestin
Bains de mer
Littérature
Légende de la hallebarde ou de la lance de saint
Serge
Héraldique
Médias
Géolocalisation sur la carte : Frioul-Vénétie
Personnalités liées à la ville
Julienne
Sciences et technique
Théâtre et musique
Beaux-arts
Politique et religion
Médecine
Sport
Autre
Dans la fiction
Notes et références
Annexes
Bibliographie
Articles connexes
Liens externes Trieste

Géographie Géolocalisation sur la carte : Italie

Trieste
Localisation et topographie

Géolocalisation sur la carte : Italie

Trieste

Liens
Site web www.comune.trieste.it (htt
p://www.comune.trieste.it)
Représentations cartographiques de la commune

Carte OpenStreetMap

Carte topographique

Communes limitrophes

Monfalcone Komen (Slovénie) Sežana (Slovénie)


N
O Trieste E Sežana (Slovénie)
S
Muggia Hrpelje-Kozina (Slovénie)

Lieux-dits et quartiers

La ville de Trieste est administrativement divisée en sept arrondissements :

1. Altipiano Ovest : Borgo San Nazario, Contovello (Kontovel), Prosecco (Prosek), Santa Croce (Križ)
2. Altipiano Est : Banne (Bani), Basovizza (Bazovica), Gropada (Gropada), Opicina (Opčine), Padriciano
(Padriče), Trebiciano (Trebče)
3. Barcola (Barkovlje), Cologna (Kolonja), Conconello (Ferlugi), Gretta (Greta), Grignano (Grljan),
Guardiella (Vrdela), Miramare, Roiano (Rojan), Scorcola (Škorklja)
4. Barriera Nuova, Borgo Giuseppino, Borgo Teresiano, Città Nuova, Città Vecchia, San Vito, San
Giusto, Campi Elisi, Sant'Andrea, Cavana
5. Barriera Vecchia (Stara mitnica), San Giacomo (Sv. Jakob), Santa Maria Maddalena Superiore
6. Cattinara (Katinara), Chiadino (Kjadin), San Luigi, Guardiella (Vrdela), Longera (Lonjer), San
Giovanni (Sv. Ivan), Rozzol (Rocol), Melara
7. Chiarbola (Čarbola), Coloncovez (Kolonkovec), Santa Maria Maddalena Inferiore (Sv. Marija
Magdalena Spodnja), Raute (Rovte), Santa Maria Maddalena Superiore (Sv. Marija Magdalena
Zgornja), Servola (Škedenj), Poggi Paese, Poggi Sant'Anna (Sv. Ana), Valmaura, Altura, Borgo San
Sergio

Climat
Le climat de Trieste est selon la classification de Köppen de type Cfa
(subtropical humide, sans sécheresse estivale). En ce qui concerne les trois
décennies de référence mondiale de climatologie officiels (GIEC / OMM)
1971-2000, la température moyenne annuelle à la station météorologique de
Trieste était de 15 °C, les températures moyennes du mois le plus froid
(janvier), s'élevaient à quelque 6 °C, tandis que le mois le plus chaud (juillet)
était légèrement au-dessus de 24 °C. En hiver, les températures descendent
rarement, du moins sur la côte, en dessous de zéro, à l'inverse, dans les
localités du Karst triestin, il y a souvent des nuits au minimum négatif. Rares
sont aussi le long de la côte, les jours de neige, le brouillard ou la grêle.
L'humidité moyenne annuelle est de 64 % tandis que l'amplitude journalière
est de 4,5 °C : les deux sont parmi les plus basses en Italie.
Les sept arrondissements de Trieste.
Étant donné les particularités du territoire de sa province, il peut être dit que,
1. Altipiano Ovest
tandis que le centre de Trieste développe le long de la côte, des températures
relativement douces et un bon ensoleillement, les villages et localités 2. Altipiano Est
karstiques subissent, sur le plateau arrière à une hauteur de deux cents à cinq 3. Barcola
cents mètres d’altitude, un climat beaucoup plus continental. À Basovizza, 4. Barriera Nuova
située à environ 370 mètres d’altitude, la température moyenne annuelle est 5. Barriera Vecchia
d'environ 11 °C, avec une moyenne du mois le plus froid (janvier) de 1,5 °C
6. Cattinara
et du mois le plus chaud (juillet) de 20,6 °C.
7. Chiarbola
À cause des effets de relief, un peu de pluie peut se produire tout au long de
l'année (il s'agit d'une particularité par rapport au climat typiquement
méditerranéen), mais au cours des mois d'été la pluviométrie est néanmoins rare et se manifeste le plus souvent par des
orages (juillet est généralement le mois le plus sec). La pluviométrie atteint son apogée en fréquence et intensité en
novembre et en avril à cause des perturbations d’origine atlantique.

Relevé météorologique de Trieste


Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température
minimale 3,8 4,3 6,6 10 14,5 17,8 20,3 20,4 16,8 12,7 8,1 4 11,7
moyenne (°C)
Température
6,4 24,4 15
moyenne (°C)
Température
maximale 7,6 9 12,2 16,5 21,6 25 27,9 27,7 23,3 17,8 12,3 8,8 17,5
moyenne (°C)
Record de
−9,3 −14,6 −6,4 1,2 3,8 8,1 10,3 11 7 3,6 −1,5 −7,9 −14,6
froid (°C)
Record de
16,6 21,2 23,9 29,3 32,2 36,2 37,2 37 34,4 30,8 24,4 18 37,2
chaleur (°C)
Ensoleillement
96,1 118,7 142,6 177 226,3 243 288,3 260,4 210 167,4 99 83,7 2 112,5
(h)
Précipitations
58 56,9 63,4 82,8 84,2 100,4 62,1 84,5 103,4 111,4 107,4 88,5 1 003
(mm)
Nombre de
jours avec 7 6 7 8 9 9 6 6 8 9 9 8 92
précipitations
Humidité
67 64 62 64 64 65 62 62 66 68 67 68 64,9
relative (%)
Source : Servizio Meteorologico dell'Aeronautica Militare, data 1951-2011, www. meteoam.it

La bora
À ce climat généralement doux font exception les journées de bora (fort vent froid en rafales, dont le nom vient du
grec Boréos : le Nord), qui pénètre du nord-est par l'arrière-pays le long de vallées qui s'ouvrent dans les montagnes
de l’arrière-pays, débouchant sur Trieste et sur le golfe. Ce vent violent peut atteindre les 180 km/h avec des rafales
6
extrêmes à 212 km/h . Par effet de la compression adiabatique la température du vent qui descend sur la ville gagne
de trois à quatre degrés mais les rafales augmentent considérablement sur la peau une sensation de froid, même avec
des températures relativement douces. Exceptionnellement il y a même en été des coups de bora pour des périodes très
courtes avec parfois une augmentation des températures supérieure à 35 degrés. Les rafales d'air d'origine continentale
d’Est-Nord-Est gagnent à l'embouchure de l'Adriatique une vitesse supplémentaire et peuvent dans des cas
exceptionnels en haute mer atteindre plus de 50 nœuds, comme enregistré en décembre 1996. Dans certaines régions,
la bora est plus forte et plus fréquents que dans d'autres, et seule la région de la côte qui va de Miramare à Sistiana, est
totalement à l'abri de l'effet du vent. Très intéressante est la tendance de la fréquence des vents d'est et de la bora en
général qui, au cours des 100 dernières années, a diminué de 28 jours, tandis que les vents provenant du sud-est et du
sud comme le sirocco, ont augmenté leur fréquence de 18 jours par an.

Histoire

Période pré-romaine

Les origines de la cité de Trieste remontent à la plus haute antiquité. Au IIe millénaire av. J.-C., la région s’étendant du
7, 8
plateau à la mer a accueilli divers peuplements d’origine indo-européenne : Vénètes, Illyres, Celtes... . Une légende
locale y fait débarquer Jason et ses Argonautes, recherchant la toison d’or à l’embouchure du fleuve Timavo. À
l’époque romaine, un bois sacré au pied du mont Hermada était voué au culte des héros Anténor et Diomède. Des
fouilles archéologiques en 1976 ont mis au jour une grotte dédiée à Mithra dans la localité de San Giovanni al
9
Timavo (it) .

Période romaine

L’ancienne Tergeste est sous contrôle romain depuis -177. En -52, le petit village de
pêcheurs devient une importante colonie romaine sous Jules César, qui mentionne sa
population dans la Guerre des Gaules (VIII, 24). La ville vit alors s’élever
d’importants bâtiments comme le forum romain et le théâtre, dont les vestiges sont
encore visibles sur la colline de San Giusto. À noter l’arc romain appelé Arc de
Riccardo, du IIIe siècle av. J.-C., qui date de l’époque de la construction des murs de
la cité par l’empereur Auguste. La ville romaine était alimentée par deux aqueducs
importants : le plus long partait de la Val Rosandra et mesurait 17 km de long. Depuis
le début du IIIe siècle de notre ère, l’Urbe Tergestina a été maintes fois soumise aux
invasions barbares. Après avoir fait partie de l’Italie byzantine, la ville échoit
finalement au royaume lombard au VIIIe siècle, sous le règne du roi Aistolf, puis aux
Francs en 788. Vers 850, l’évêque Jean de Trieste acquiert de Lothaire, roi des
Francs, le pouvoir séculier sur sa ville de Tergestum. Arc romain de Trieste
appelé Arc de Riccardo.

Moyen Âge

Diocèse épiscopal en 1098, Trieste devint au XIIe siècle une ville libre, rivale de la
république de Venise (qui l'occupe de 1369 à 1372).

Au Moyen Âge, Trieste, devenue un important carrefour commercial, se donne en


10
1382 à Léopold III de Habsbourg, duc d'Autriche .

Vestiges de l'aqueduc
Période moderne : de la Renaissance au Risorgimento romain (Val Rosandra).
Au XVIe siècle, après un bref passage sous juridiction espagnole, Trieste retourne à la maison d'Autriche (1552). Le
passage à une Trieste moderne se fait en 1719, lorsque l'empereur Charles VI décrète la liberté de navigation. Cet édit
ouvre ainsi les portes au commerce en donnant à la ville le privilège de port franc, seul débouché maritime de l'Empire
autrichien.

Occupée par les Français en 1797, 1805 et 1809, elle est intégrée aux Provinces illyriennes (1809–1814), puis
redevient autrichienne et connaît une période de grande prospérité, particulièrement après la construction de la ligne de
chemin de fer Vienne-Trieste (terminée en 1857). À la fin du XIXe siècle, Trieste, capitale du Littoral autrichien, est une
grande cité cosmopolite austro-hongroise qui accueille des artistes comme James Joyce et Italo Svevo. La domination
austro-hongroise sur les habitants italiens et slaves leur est défavorable, et ils aspirent respectivement à rejoindre l'Italie
ou un État slave du Sud : c'est ce que l'on appelle l'irrédentisme.

Période contemporaine

À l'issue de la Première Guerre mondiale qui aboutit à la dislocation de l'Autriche-Hongrie, Trieste est également
revendiquée par l'Italie et le royaume des Serbes, des Croates et des Slovènes (future Yougoslavie). Conformément au
pacte de Londres de 1915, la ville devient italienne, en même temps que la plupart des terres irrédentes.
Économiquement, l'Italie n'a pas spécialement besoin de Trieste : le port périclite. Sinistré, il sert de base à la naissance
du Parti national fasciste (en proportion, le plus grand nombre d'adhérents sont de Trieste et de sa région en 1922). Le
13 juillet 1920, les fascistes incendient la Narodni Dom (« maison du peuple »), le palais culturel de la communauté
slovène de Trieste. En octobre de la même année, les squadristes incendient le siège du journal socialiste, il
Lavoratore, dirigé par Ignazio Silone.

Lorsque le 1er octobre 1943 l'Italie quitte l'Axe, la ville est occupée par l'Allemagne nazie qui en fait la capitale d'une
nouvelle province administrée directement par le Reich l’Adriatische Küstenland (« côte adriatique »). Ils y ouvrent le
tristement célèbre camp (de transit mais plus tard aussi d'extermination) de la Risiera di San Sabba où furent
emprisonnées, avant d'être transférées, de 12 000 à 15 000 personnes : des Juifs, des Slaves et des résistants italiens.

Le 1er mai 1945, les partisans communistes de Tito (IVe armée yougoslave) entrent à Trieste aux cris de Trst je naš
(« Trieste est à nous »). Le lendemain, 2 mai, la 2e division néo-zélandaise du général Bernard Freyberg entre
également en ville. Les communistes yougoslaves y restent néanmoins pendant 40 jours et, sous l'œil désapprobateur
mais expectatif des Alliés, supervisent la sanglante épuration de la société triestine. Les fascistes sont
systématiquement exécutés, ainsi que, selon leur attitude, leurs familles et de nombreux autres Italiens refusant que
Trieste ne passe à la Yougoslavie. Parfois, l'exécution est précédée d'un procès expéditif et d'une condamnation à mort.
L'« extermination de la vermine fasciste » et des résistants irrédentistes est appelée « massacres des foibe » (du nom de
ces cavités naturelles) mais peut aussi se dérouler en pleine nature ou dans le camp, créé par les nazis, de Risiera di
San Sabba.

En 1947, le traité de Paris crée un « Territoire libre de Trieste » sous contrôle de l'ONU, coupé en deux zones, l'une
anglo-américaine (zone A), avec 311 000 habitants en grande majorité italiens et comprenant la ville de Trieste, l'autre
yougoslave (zone B), avec 54 000 habitants en grande majorité slovènes et croates, comprenant la ville de Capodistria
(Koper). La plus grande partie de la population de la zone B (40 000 Italiens, mais aussi des Croates et Slovènes)
abandonne cette région entre 1947 et 1956, poussée par la terreur communiste et les massacres des foibe. Par le
protocole d'accord du 26 octobre 1954, le territoire « libre » est partagé : la zone A au nord retourne à l'Italie, tandis
que la zone B au sud va définitivement à la Yougoslavie et, au sein de celle-ci, est partagée entre la Croatie et la
Slovénie.

Ce n'est qu'avec l'entrée en vigueur officielle le 11 octobre 1977 du traité d'Osimo signé le 10 novembre 1975 par
l'Italie et la Yougoslavie, que cette dernière reconnait l'appartenance de Trieste et de son territoire à l'Italie, qui, de son
côté, renonce à revendiquer l'ancienne zone B. Trieste perd ainsi définitivement une grande partie de son ancienne
province de l'Istrie au profit de l'ancienne Yougoslavie. L'émergence des nouveaux États voisins (Slovénie et Croatie)
rend ce traité caduc et, en Italie, des voix s'élèvent pour la renégociation d'un nouveau traité, mais leur intégration dans
l'Union européenne respectivement en 2004 et 2013 ouvre les frontières à partir du 21 décembre 2007 (adhésion de
fait de la Slovénie au traité de Schengen). Trieste est donc « réunie » à son arrière-pays pour un temps, mais la crise
migratoire de 2015 et celle de Covid-19 de 2020 ont amené l’Italie et la Slovénie à refermer temporairement leur
frontière.
Politique et administration

Administration municipale

Les maires successifs


Période Identité Étiquette Qualité
1993 Giulio Staffieri Alliance nationale
1993 2001 Riccardo Illy Centre gauche
2001 2006 Roberto Dipiazza Forza Italia
2006 2011 Roberto Dipiazza Forza Italia Hôtel de ville de Trieste. Photo avril
2011 2016 Roberto Cosolini Parti démocrate 2017.

2016 En cours Roberto Dipiazza Forza Italia


Les données manquantes sont à compléter.

Jumelages
11
La ville de Trieste a depuis plusieurs dizaines d'années engagé des processus de jumelages avec :

Beyrouth (Liban) depuis 1956 ;


Douala (Cameroun) depuis 1971 ;
Graz (Autriche) depuis 1973 ;
Santos (Brésil) depuis 1977 ;
Southampton (Angleterre) depuis 2002 ;
Le Havre (France).

Population et société

Démographie

Habitants recensés
Communauté slovène

[réf. nécessaire]
À travers le vaste territoire communal de Trieste, qui s'étend jusqu'à la frontière avec la Slovénie, on rencontre aussi
des faubourgs et des localités du haut-plateau karstique dans lesquels vit une communauté de langue et de culture
slovènes (5 % de la population communale suivant le recensement de 1971), qui dispose de son propre réseau
scolaire.

Il faut par ailleurs noter que de l'autre côté de la frontière se trouve une communauté italienne istrienne qui
maintient des liens avec l'Italie, et plus particulièrement avec Trieste qui a accueilli après la Seconde Guerre
mondiale près de 40 000 réfugiés italiens (profughi, esuli) d'Istrie et de Dalmatie, des régions devenues yougoslaves
en 1945.

Enseignement

Enseignement primaire et secondaire

Enseignement supérieur et recherche à Trieste

Trieste était siège depuis 1877 d’une célèbre école supérieure de commerce,
la Scuola superiore di commercio ainsi que d’une école d’architecture. La
Scuola superiore di commercio, fondée par le baron Pasquale Revoltella, est
instituée par dotation privée durant l'administration des Habsbourg. Le
souhait de Trieste d’accéder au statut universitaire fut l’objet d’âpres tensions
entre l’administration autrichienne qui refusait cette création et la composante
12
italienne de l’élite intellectuelle de la ville qui désirait cette ouverture . Après Université de Trieste.
le rattachement de Trieste au royaume d'Italie, la fusion de l’école supérieure
et d'autres instituts est effective dès 1919. Le décret royal du 8 août 1924 dote
Trieste d’une université appelée tout d’abord Regia Università degli studi economici e commerciali. Après la Seconde
Guerre mondiale et au retour de Trieste à l'Italie, l'université de Trieste prend le nom d’Università degli studi di Trieste
et intègre de nouvelles facultés comme celles de pharmacie, de médecine, de
chirurgie et plus tard de sciences politiques. Les dernières créations de
l’université sont un institut de langues pour traducteurs et interprètes, un
institut de psychologie (1997) et un institut d’architecture (1998). Peu à peu
l’Université de Trieste gagne en prestige et accueille de nombreuses unités de
recherche scientifique.
13, 14
Trieste est devenue « Cité de la Science », accueillant le principal parc
scientifique italien et des chercheurs du monde entier. Université de Trieste (façade
principale).
L’Università degli Studi se compose de douze instituts : architecture,
économie, pharmacie, jurisprudence et droit, ingéniérie, lettres et philosophie,
médecine et chirurgie, psychologie, sciences politiques, sciences de l'éducation et de la formation, sciences
mathématiques, physiques et naturelles, langues modernes pour interprètes et traducteurs. Ils sont constitués de vingt
départements de recherches thématiques.

Parmi les établissements scientifiques de Trieste se distinguent également :

l’Observatoire astronomique de Trieste (OAT) né d’un


département de l’école nautique fondée à Trieste par
l’impératrice Marie-Thérèse d’Autriche en 1753. En 1898, la
villa Basevi devient le siège historique de l'Observatoire
astronomique de Trieste. En 1923, l’OAT fut inscrit sur la liste
des observatoires astronomiques italiens. Il est actuellement
affilié à l'Institut national d'astrophysique (INAF).
l’Institut national d'océanographie et géophysique
15 L'Aquarium marin.
expérimentale (OGS) qui regroupe l'ancien institut
Zentralanstalt für Meteorologie und Geodynamik fondé en 1898
pendant la période autrichienne.
le Centre de recherches océanographiques, l’aquarium et la réserve maritime de Miramare-Trieste
16
(WWF)
17
le synchrotron ELETTRA créé en 1994 sur le campus scientifique.
le Centre international de physique théorique
l’École internationale supérieur des hautes études (SISSA).
l’Université privée du Collegio del Mondo Unito de Duino.
l’Institut et le Jardin botanique de Sgonico, créé en 1964 et financé par la province de Trieste. Il
couvre une surface de plus de 6 000 m2 et présente plus de 600 espèces natives du Carso triestin.

En 2009, Trieste est notée comme accueillant la deuxième meilleure université d’Italie (selon une classification établie
18
par Il Sole 24 Ore ) ; en 2013, selon le Classement mondial des universités QS elle apparaît dans les 500 meilleures
19
universités mondiales . En 2013, selon un autre classement global elle est au nombre des 250 premières universités
20
mondiales .

Langues

Avant la Première Guerre mondiale, la langue allemande était parlée par 10 %


21, 22
de la population et la langue slovène atteignait les 24,80 % (recensement
de 1910). La première a ensuite quasiment disparu et la seconde s'est réduite.
Actuellement, dans le centre urbain, les populations de langue allemande et
slovène ont numériquement été dépassées par d'autres communautés, en
particulier les Chinois, les Serbes et les Croates. La langue minoritaire
frioulane (son dialecte oriental), reconnue, est très peu utilisée, contrairement Lire le média
à la province voisine de Gorizia. Un locuteur du dialecte de Trieste.
Religion

La ville de Trieste dispose de lieux de culte de la plupart des religions. Trieste était au tournant du XXe siècle, une ville
ayant de fortes communautés religieuses minoritaires : orthodoxes grecs et serbes, arméniens, protestants (luthériens,
réformés, vaudois et anglicans) et surtout la communauté juive, d'influence économique, politique et culturelle notable.
23
La communauté juive de Trieste comptait en 1900 entre 5 000 et 7 000 membres , installés là depuis le Moyen
24 25
Âge au sein d'un ghetto créé vers 1690 autour du Corte Trauner , et ayant un rôle économique et culturel majeur
pour la ville. De 1908 à 1912 fut édifiée une vaste synagogue dans le centre-ville, via San Francesco sur les plans des
architectes Ruggero et Arduino Berlam qui la construiront dans un style rappelant les églises syriennes datant de
26
l'Empire romain . Inaugurée en 1912, elle constitue la plus grande synagogue d'Europe avec celle de Budapest,
selon que l'on considère la surface ou le volume.

En 1938, avec la promulgation des lois raciales fascistes, la communauté en majorité ashkénaze émigra massivement
dans le reste de l'Europe et aux États-Unis. Durant la Seconde Guerre mondiale, l'extermination de la communauté
juive dans les camps d'Europe centrale et surtout dans l'un des seuls camps italiens de concentration dénommé la
Risiera di San Sabba réduisit fortement la population juive de Trieste. De nos jours, la communauté hébraïque de
23
Trieste compte environ 700 personnes .
27
Les baha'is disposent d'un centre, l’Assemblea spirituale locale Baha'i di Trieste, où ils organisent des conférences
28
et participent à des réunions interreligieuses .

Campanile avec Église luthérienne Église orthodoxe La synagogue de


frise romaine de la évangélique (1874). serbe St-Spyridon. Trieste.
basilique et statue
de saint Just.

Église anglicane de
Trieste

Franc-maçonnerie triestine

L'implantation de la Franc-maçonnerie à Trieste remonte au XVIIIe siècle [réf. nécessaire]. Ses premiers membres se
réunissaient au Casino San Pietro. En 1774 une première loge régulière est fondée sous le nom de Alla Concordia
dans le Borgo Teresiano. Son grand-maître était le consul général des Pays-Bas à Trieste, Emilio Baraux [réf. nécessaire].
Interdite pendant le règne de l'empereur François II, la maçonnerie triestine
connaît une période de renaissance sous les occupations françaises de 1797,
1805 et 1809. Une loge maçonnique est érigée Via Commerciale sous le nom
de La Vedovella (la petite veuve). En 1816, le retour des Autrichiens rétablit
l'interdiction de la maçonnerie qui rentre dans la clandestinité [réf. nécessaire].
Les sous-sols de la Rotonda Pancera, une construction néo-classique située
via San Michele, servent alors de lieu de réunion aux francs-maçons de
Trieste et une loge y est aménagée.

Dès 1925, les fascistes infligent à la maçonnerie une persécution sans


précédent. Les archives conservées dans un local près du Théâtre Verdi sont
dévastées et brûlées. De nos jours, la maçonnerie triestine très active et qui
29
compte plus de 200 membres a retrouvé un siège Corso Umberto Saba.
L'une des loges triestines régulières porte le nom de Pro Hominis Dignitate di
Trieste (pour la dignité humaine). Le 28 janvier 2012, le Grand-Orient d'Italie
a tenu une convention publique à Trieste à l'occasion du 150e anniversaire de
l'unité italienne, en l'honneur de la multiculturalité, multi-religiosité de Trieste Rotonda Pancera, ancien siège
30
et en mémoire des persécutions subies . maçonnique.

Économie

Le port

Trieste, en tant que ville frontière et ouverte sur la mer, fut durant de
nombreuses années une ville d'échanges commerciaux portuaires importants,
et un des plus grands ports de la Méditerranée. L'activité portuaire s'est
fortement réduite durant l'entre-deux-guerres mais reste très présente au
niveau de la gare maritime et des différentes installations portuaires du nord et
du sud de la ville.

Seule ville de l'empire austro-hongrois ouverte sur la mer Méditerranée, elle


constitua l'accès principal de nombreuses marchandises provenant d'outre- Le port ancien de Trieste.
mer. Le commerce avec l'orient et l'Afrique a été pendant de nombreux
siècles important. Ainsi, Trieste a depuis longtemps constitué une plaque
6
tournante du commerce du thé et du café où transite un tiers des importations du pays . De nos jours, la société du
6
café Illy, fondée à Trieste en 1933 par Francesco Illy, est toujours installée dans la ville .

Transports

La ville possède deux importantes gares, l'une au nord, la gare centrale de Trieste, accueillant le trafic en provenance
de l'Italie et du reste de l'Europe occidentale, l'autre au sud-ouest, la gare de Trieste Campo Marzio, qui était tournée
vers la côte dalmate et l'Europe centrale. Cette dernière gare est aujourd'hui transformée en un musée ferroviaire.

En 1899, la ville de Trieste adopta le projet de tramway de l'ingénieur-architecte Eugenio Geiringer pour la
construction de la ligne Trieste-Opicina, qui impliquait du fait de la forte déclivité du terrain (une différence de 348 m
et une pente moyenne de 8 % pouvant atteindre ponctuellement 26 %) une attention tout à fait particulière. C’est un
système mixte combinant tram à traction électrique et crémaillère (système Strubb), remplacée en 1928 par un
funiculaire, qui fut choisi et qui n'a pas son équivalent ailleurs dans le monde. La ligne part de la piazza Caserma
(aujourd’hui piazza Oberdan) et gravit ensuite la pente raide de Scorcola et circule à travers les bourgades de Cologna,
Conconello et Banne avant d’atteindre Opicina, le tout à 7 km/h. La mise en œuvre et la gestion des travaux est
confiée à la Società Anonima delle Piccole Ferrovie di Trieste, établie en 1901 avec un capital privé. Le concepteur du
projet Eugenio Geiringer en exerça les fonctions de directeur. La société obtint une concession pour 50 ans qui fut
prolongée jusqu'en 1961. Les travaux durèrent un an et l’ouvrage fut achevé à la fin de l’été 1902. Le tram fut
inauguré le 10 septembre 1902 dans un grand élan de joie par la population triestine. Mais l'enthousiasme ne dura pas
longtemps : dans les premières heures du 10 octobre 1902 et ce à peine un mois après sa mise en exploitation, un
accident se produisit : par un jour de fort vent (la bora), l'une des motrices se mit à dévaler la colline à toute vitesse et
heurta une maison. Heureusement, il n'y eut pas de victimes, mais le tramway fit l'objet de critiques acerbes sur la
31
sécurité des systèmes, que l'on s'empressa de renforcer .

Cet incident inspira une célèbre chanson populaire triestine el tram di Opcina ou encore appelée la Bora et qui est
toujours très en vogue en Italie et à Trieste [réf. nécessaire].

Ce tramway est toujours en fonction et relie Trieste à Opicina sur une ligne historique constituant le dernier exemple
en Europe de traction mixte (électrique dans les parties normales et à fumiculaire dans les fortes pentes). Cette ligne est
aujourd'hui devenue touristique en montant sur les hauteurs de la ville et offrant un panorama unique sur le golfe.

De plus, la ville de Trieste possède aussi un réseau de bus moderne bien développé, ce transport est le plus utilisé dans
la région Frioul-Vénétie Julienne et comporte 51 lignes.

La gare centrale de La gare centrale de Le tramway


Trieste (vue Trieste (façade historique de la
latérale). principale). ligne Trieste-
Opicina.

Culture locale et patrimoine

Monuments

La ville s'organise autour du port, du Grand Canal et de la place centrale ouverte sur la mer, appelée piazza Unità
d'Italia.

Les restes de la présence romaine sont visibles avec le théâtre romain qui pouvait accueillir 6 000 spectateurs et l'arc
de Ricardo datant tous deux du Ier siècle av. J.-C., le forum romain avec vestiges d'une basilique civile, ainsi que les
restes de deux aqueducs romains dont le plus long mesurait 17 kilomètres, ainsi qu'un lapidarium.

Parmi les principaux lieux de culte de la ville se trouvent la cathédrale catholique de San Giusto, la basilique de San
Sivestro (culte vaudois), l'église catholique Santa Maria Maggiore, l'église catholique Sant'Antonio Taumaturgo, le
Temple luthérien, l'église orthodoxe serbe San Spiridone et l'église orthodoxe grecque San Nicolò, ainsi que la
synagogue de Trieste qui est l'une des deux plus grandes d'Europe et rappelle l'important passé hébraïque attaché à la
ville.

La ville présente aussi de belles places, parcs et jardins, palais, théâtres, villas, fontaines et monuments divers, ainsi
que plusieurs châteaux.

Piazza Unità d'Italia

C'est la place principale de Trieste autour de laquelle toute la vie de la ville s'organise. Appelée à l'origine Piazza San
Pietro ou Piazza Grande, puis Piazza Francesco Giuseppe (du nom de l'empereur François Joseph d'Autriche), elle prit
le nom de Piazza Unità d'Italia en 1918 à la suite du rattachement de Trieste à l'Italie. Elle se trouve au pied de la
colline de San Giusto, entre le quartier construit par l'impératrice Marie-Thérèse d'Autriche (Borgo Teresiano) et le
quartier construit à l'époque de l'empereur Joseph II de Habsbourg-Lorraine (Borgo Giuseppino). La place planifiée
dès 1788 par l'architecte Domenico Corti, de plan rectangulaire
est encadrée de nombreux édifices publics et palais. De par sa
superficie (10,368 m2) elle est la plus vaste place d'Europe qui
s'ouvre sur la mer. Elle est prolongée par un quai au nom
célèbre : le Molo Audace.

Carte interactive du patrimoine de Trieste.

Légende

Architecture civile Architect

1 Cathéd La fontaine des Quatre Continents


1 Château de Miramare
2 Phare de la Victoire
2 Église sur la piazza Unità d'Italia.
Trinité-et-S
3 Théâtre romain
3 Synago
4 Château de San Sur la place se trouve fontaine monumentale construite de 1751 à
4 Église
Giusto (it) 1754, appelée la fontaine des Quatre-Continents (ainsi que
Taumaturg
5 Phare de Trieste Fontana del Mazzoleni). Deux autres fontaines bordent le
5 Sanctu
6 Palazzo Municipio Grisa (it)
palazzo du Lloyd Triestino construit de 1881 à 1883 et
7 Palazzo del Lloyd
représentent les déesses Thétis (œuvre du sculpteur Giuseppe
Triestino Pokorny) et Vénus (œuvre du sculpteur Ugo Haedti). À noter sur
la place la présence d'une colonne dédiée à l'empereur Charles
Espace p
VI, consécutive à sa visite du 10 septembre 1728. La statue de
pierre blanche qui surmonte la colonne et le représente depuis
1 Gare ce 1754 est une œuvre du sculpteur Lorenzo Fanoli.
2 Piazza
Molo Audace
3 Canal G
4 Piazza En 1740 s'échoua au fond du port de Trieste le navire San Carlo,
5 Gare m épave qui fut aussitôt utilisée pour la construction d'un nouveau
quai construit de 1743 à 1751. Ce quai porta le nom du navire
San Carlo. À l'origine, le quai ne mesurait que 95 mètres de long
et fut peu à peu allongé au cours du temps pour atteindre la
longueur actuelle de 246 mètres. À la fin de la Première Guerre mondiale, le 3 novembre 1918, le premier navire de la
marine italienne à rentrer dans le port de Trieste et à s'amarrer au quai fut L'Audace. On donna le nom de l'Audace au
quai (Molo Audace) et sur une petite colonne de pierre blanche on érigea une rose des vents en bronze avec épigraphe
en souvenir de cet événement. L'Audace est toujours exposé à la base du phare de la Victoire (Faro della Vittoria). De
nos jours le Molo Audace qui forme une véritable place sur la mer, est devenu un lieu de promenade privilégié des
Triestins et prolonge de façon harmonieuse la perspective de la piazza Unità d'Italia.

Le Grand Canal (Canal Grande)

Creusé de 1754 à 1756 à l'emplacement d'anciens marais sur un projet de l'architecte vénitien Matteo Pirona, il
permettait aux navires d'entrer au cœur de la cité. Il se situe au cœur du Borgo Teresiano, quartier construit sous
l'impératrice Marie-Thérèse d'Autriche. À l'origine sa longueur arrivait jusqu'à hauteur de l'église Saint-Antoine-le-
Thaumaturge. Cette dernière partie fut comblée pour permettre la construction d'une place. De nos jours la
construction d'un pont fixe appelé Ponterosso et qui donne le nom au quartier, ne permet plus aux voiliers d'aborder.
Seules de petites embarcations y ont accès. Sur ses rives s'élèvent l'église San Spiridone ainsi que les palais : le
Palazzo Carciotti (1805 - architecte Matteo Pertsch) siège de la capitainerie du port de Trieste, le Palazzo Genel (1873
- architecte Domenico Monti), le café historique Stella Polare, le Palais Gopcevich, aujourd'hui musée (1850 –
architecte Giovanni Andrea Berlam), le Palais Aedes appelé aussi le « gratte-ciel rouge » (1928 - architecte Arduino
Berlam). À noter aussi sur l'un des ponts construit en 1832 du Canal Grande appelé Ponterosso, la statue en bronze de
l'écrivain James Joyce (1882-1941) qui habitait le quartier. Au bord du Canal Grande, sur la petite place homonyme
32
appelée Piazzetta Ponterosso se trouve une belle fontaine avec une statue, construite en 1753 par Mazzoleni .

Cathédrale catholique de San Giusto

Elle se trouve située sur la colline homonyme. Elle présente le plan d'une
basilique paléochrétienne à cinq nefs, avec presbytère en abside et sol en
mosaïques. Quelques vestiges antiques sont insérés dans la construction. Elle
a été construite au Ve siècle sur le site d’une basilique civile et d’un ancien
temple romain dédié à la triade Jupiter, Junon et Minerve. Au cours des
siècles l'église primitive à trois nefs a subi de nombreux et substantiels
changements pour des raisons inconnues de nous. Une première restauration La cathédrale San Giusto.
a lieu en 547 par le premier évêque de Trieste connu répondant au nom de
Frugifero. Deux autres édifices religieux lui ont été rajoutés : une petite
cathédrale dédiée à la Vierge puis au Xe siècle, la chapelle destinée à recueillir les reliques de saint Juste (san Giusto).
Des trois nefs de l'ancienne cathédrale, ne subsiste aujourd'hui que la nef centrale le long de laquelle il y a deux
rangées de colonnes d’origine byzantine. Du presbytère subsiste la magnifique mosaïque du XIIe siècle représentant le
Christ, saint Giusto et saint Servolo, œuvre probable de maîtres originaires de Vénétie, ainsi qu’en abside la chapelle
dédiée à saint Apollinaire. À noter également un baptistère d’origine romane. La nef de la cathédrale actuelle vit le
jour au XIVe siècle, à la suite de la fusion de l'ancienne cathédrale et de la chapelle par la volonté de l’évêque Roberto
Pedrazzani de Robecco. Le bâtiment est orné d'une magnifique rosace gothique en calcaire triestin, insérée dans le
grès de la façade. Le clocher est construit sur un propylée du Ier siècle et comporte divers vestiges antiques. Une statue
de saint Juste y figure en bonne place. Le clocher de San Giusto et ses cloches ont été longtemps un symbole
irrédentiste pour les patriotes de toute l’Italie. Une célèbre chanson italienne porte le nom « les cloches de San
33
Giusto » et a été interprétée notamment par Luciano Pavarotti. La cathédrale a le statut de basilique . L'homme
politique français Fouché, « régicide » de Louis XVI, « conventionnel » en mission de répression à Moulins et Nevers
en 1793 et ministre de la police de Napoléon Ier et, brièvement, du roi Louis XVIII, y a été inhumé dans la crypte à
son décès à Trieste en exil, en 1820. Il fut plus tard inhumé en 1875 par son fils à Ferrières (Seine-et-Marne).

Église serbo-orthodoxe San Spiridone

Cette caractéristique église serbe de rite orthodoxe est consacrée à saint


Spyridon le Thaumaturge et est également dénommée chiesa degli Schiavoni
(église des Slaves). Elle a été érigée le long du Grand Canal sur les fondations
d'une église orthodoxe préexistante du XVIIIe siècle qui était indifféremment
utilisée par les communautés orthodoxes grecques ou serbes. Le projet de
l'édifice actuel fut réalisé par l'architecte milanais Carlo Maciacchini, entre
1861 et 1868, sur commande de la communauté orthodoxe serbe. L'édifice
peut accueillir 1 600 personnes. L'église présente, selon la tradition orientale,
L'église serbe orthodoxe Saint-
un plan en croix grecque, surmonté de cinq coupoles d'un bleu azur
Spyridon-le-Thaumaturge.
caractéristique. La pierre utilisée est d'origine locale, sauf les colonnes
réalisées en marbre de Vérone et les corniches faites de marbre de Toscane.
La façade est recouverte de mosaïques. L'intérieur est richement décoré de
peintures et de fresques mais ce qui domine l'ensemble, c'est une prestigieuse iconostase faite de bois massif sculpté.
Quatre icônes représentent la Vierge Marie, Jésus, saint Spiridon et l'Annonciation. Elles furent réalisées à Moscou et
sont recouvertes d'or et d'argent. À noter le grand candélabre d'argent offert à la communauté orthodoxe serbe en 1782
par le futur tsar Paul Ier de Russie, lors de son passage à Trieste.

Basilique catholique Santa Maria Maggiore (Sainte-Marie-Majeure, dite dei Gesuiti - des Jésuites)
C'est l'une des grandes églises de Trieste, construite de 1627 à 1682 en style
baroque, surplombant la scénique Scalinata delle Medaglie d’Oro. Sa façade
est attribuée à l'architecte jésuite Andrea Pozzo (1647-1709). Son plan
librement inspiré de celui de l'église du Gesù de Rome est celui d'une vaste
croix latine. La basilique est divisée en trois nefs par deux rangées de piliers.
La nef centrale est surmontée d'une vaste coupole. Le transept gauche abrite
un autel dédié à saint Ignace de Loyola et celui de droite, un autel dédié à
saint François Xavier, à la fois le fondateur et l'un des premiers disciples de
l'ordre des jésuites. L'un des autels majeurs est dédié au Christ crucifié.
D'autres autels historiques ornent l'église comme celui offert par le baron La basilique Santa Maria Maggiore.
Pasquale Revoltella et dédié à la Madonne des Grâces. Une des chapelles de
droite est dédiée à la Madonne della Salute, le tableau qui s'y trouve est
attribué au peintre Sassoferrato ou à son école. L'autel majeur de la chapelle est consacré à la Madonne della Salute et
reste un lieu de pèlerinage privilégié des Triestins. Cette dévotion se rattache à la fin d'une épidémie de choléra
survenue en 1849 et Trieste fête depuis la Madonne della Salute le 21 novembre. Les grandes orgues de la basilique
ont été restaurées en 2009. Dans la basilique repose également la dépouille du bienheureux Monaldo de Capodistria,
décédé en 1278. La basilique est aussi connue pour ses souterrains.

Église orthodoxe Saint-Nicolas des Grecs (San Nicolò dei Greci)

Érigée en 1786, elle a été rénovée par l'architecte Matthias Pertsch en 1819.
Elle se présente comme une construction avec deux campaniles et héberge
une importante iconostase.

Basilique paléochrétienne Saint-Sylvestre (San Silvestro) du


culte réformé

La petite basilique paléochrétienne s'élève aux pieds de la grande basilique


baroque de Santa Maria Maggiore. De style antique, elle a été restaurée en Iconostase de l'église Saint-Nicolas
1927 et libérée de ses ornements baroques. Elle était considérée jusqu'à la des Grecs.
découverte d'une autre basilique paléochrétienne via del Mare dans les années
1960, comme le plus ancien lieu de culte de Trieste.

La tradition rapporte qu'elle fut érigée sur les fondations de la maison natale de deux martyres (en 254) : sainte Thècle
et sainte Euphémie. Elle fut plus tard dédiée à saint Sylvestre, pape à l'époque de l'empereur Constantin le Grand. Elle
a conservé son aspect antique primitif, malgré l'ajout de baies gothiques à côté du clocher dans sa structure romane du
e
XI siècle. En raison de ses caractéristiques remarquables, elle est classée comme monument national.

La petite basilique Saint-Sylvestre abrite de nos jours la communauté évangélique réformée, réunissant la communauté
de confession helvétique et de la communauté vaudoise.

Monastère San Cipriano

Situé via delle Monache, le monastère Saint-Cyprien est occupé depuis 1426
par des moniales bénédictines. La façade de la chapelle abbatiale, à triple
portique d'entrée, est du XVIIIe siècle. L'intérieur de la nef unique héberge des
34
autels de style rococo .

Église catholique Saint-Antoine-le-Thaumaturge (Sant’Antonio


Taumaturgo) appelée aussi Sant’Antonio Nuovo

Cette monumentale église de Trieste fut projetée en 1825 en style néo- La cathédrale Sant'Antonio Nuovo vu
classique par l'architecte Pietro Nobile et fut terminée en 1849. Sa façade du Canal Grande.
principale est marquée par six imposantes colonnes et offre une belle
perspective au bout du Grand Canal. Elle est surmontée d'une coupole. Deux
clochers encadrent sa façade arrière. L'intérieur présente une fresque du peintre Sébastiano Santi. Le décor du maître-
autel est de l'artiste Alessandro Longhi.
Église du Christ (Christchurch) de la communauté anglicane

Elle se trouve via San Michele. Elle fut construite en 1829 en style néo-classique par la grande communauté de
commerçants britanniques résidant alors à Trieste. Acquise en 1985 par la ville et complètement restaurée, elle dessert
une fois par mois la communauté anglicane actuelle de Trieste.

Église évangélique luthérienne de la confession d'Augsbourg

Construite par les architectes Giovanni Berlam et Giovanni Scalmanini sur un projet de l'architecte Zimmermann de
Breslau, elle fut inaugurée en 1874. Elle est de style néogothique et la hauteur de son clocher est de 50 mètres.

Capella Civica Madonna del Rosario (chapelle civique catholique de la Madonne du Rosaire)

Elle est l'une des petites églises anciennes de la ville. Au XVIIe siècle, les nobles triestins avaient l'habitude de s'associer
en congrégations religieuses et créèrent en 1613 à la suite de la bataille de Lépante (7 octobre 1571) une fraternité de
dévotion mariale dédiée au Rosaire. Dans l'ancien centre-ville, Piazza Vecchia, ils décidèrent de construire cette
chapelle civique qui fut bâtie en vingt ans de 1631 à 1651. De discrets ornements baroques agrémentent sa façade.

Sanctuaire catholique de Montegrisa

Aussi appelé Temple de Montegrisa, il est érigé à près de 350 mètres au-
dessus du golfe de Trieste et est entouré d'une vaste pinède. C'est un édifice
moderne (haut de 45 mètres) construit sur projet de l'ingénieur Antonio
Guacci et de l'architecte Nordio par volonté de l'archevêque de Trieste,
Monseigneur Santin, de 1959 à 1966.

L'église Santa Maria in Siaris

Cette petite église est située dans le parc naturel de la Val Rosandra (au Sud- Sanctuaire de Montegrisa.
35
Est de Trieste). Elle date probablement du XIIIe siècle .

Palazzo municipale (hôtel de ville)

Le Palazzo Municipale de la ville de Trieste, encore appelé Palazzo


Comunale di Trieste est situé piazza Unità d'Italia. Le Palazzo Municipale fut
construit sur un projet de l'architecte triestin Giuseppe Bruni (1827-1877).
L'architecte triestin Eugenio Geiringer en dirigea de 1872 à 1877 les travaux
de construction. Il présente un corps central richement décoré surmonté de la
Torre dell'Orologio et de deux ailes d'une facture plus sobre. Au sommet de la
Torre dell'Orologio, deux personnages en bronze sonnent les heures. Du fond
de la Piazza Unità d’Italia, l'une des plus belles places d'Europe, le Palazzo Petite église Santa Maria in Siaris.
Municipale fait face à la mer.

Grand Hôtel des Ducs d'Aoste

En 1872, le fonds d’investissement foncier des assurances Assicurazioni


Generali chargea l'architecte triestin Eugenio Geiringer du projet et de la
construction, Piazza Unità d'Italia près du Palazzo Pitteri, d’un nouvel hôtel
qui s’appelait à l’origine hôtel Garni et qui devait prendre le nom d’hôtel
Vanoli. Eugenio Geringer s’attacha également à l’aménagement de son
restaurant en lui donnant un cachet tout à fait dans le goût de la Belle Époque.
En 1912, l’hôtel Vanoli fut électrifié puis pris bien plus tard (1972) l’actuel
nom de Grand Hôtel Duchi d’Aosta. Ce bâtiment fut construit en 1873 et L'Hôtel de Ville.
présente des façades d’un goût et style français, l’une donnant à droite de la
piazza Unità d’Italia et l’autre sur front de mer. L’histoire de cet établissement
remonte à l'antiquité puisqu’à son emplacement s’élevait déjà en l’an 300, le long des débarcadères de Trieste,
l’Hospitium Magnum qui offrait aux voyageurs gîte et couvert. Entre 1727 et 1732 un nouvel établissement, l’Osteria
Grande, fut construit sur les fondations de l’ancien Hospitium Magnum. Cet hôtel fut peu à peu agrandi et transformé
prenant le nom de Locanda Grande. En 1768 l'archéologue Johann Joachim Winckelmann y fut assassiné par son
amant Francesco Arcangeli et ce fait divers donna lieu à maintes légendes. Il fut démoli en 1847 avant d’être remplacé
par l’actuel Grand Hôtel Duchi d’Aosta. L'architecte Raoul Puhali (1904-1980) restructura plus tard cet établissement.
Le Grand Hôtel Duchi d'Aosta accueillit au cours de son histoire des personnalités diverses et illustres : l’Infante
d’Espagne Marie épouse du roi Ferdinand, Frédéric de Gonzague duc de Mantoue, le vice-amiral Horatio Nelson,
Giacomo Casanova, Carlo Goldoni et beaucoup d’autres.

Palais Lloyd Triestino

Ce prestigieux bâtiment fut construit Piazza Unità d'Italia de 1880 à 1882 par
l'architecte viennois Heinrich von Ferstel. Le maître d'œuvre en était un autre
architecte viennois Josef Horwath, assisté dans la construction de l'ouvrage
par les architectes Geiringer, Vallon, Fumis et Jessersitz de Trieste.

Palais des Assurances générales


Le palais de la Lloyd austro-
hongroise.
En 1833, la direction générale de l'assurance Assicurazioni Generali de
Trieste chargea l'architecte Eugenio Geiringer de la construction d'un
nouveau bâtiment de prestige, à partir duquel l'on pourrait visualiser
l'ensemble du golfe et du port de Trieste. Il s'ensuivit une construction de style néo-antique très en vogue à l'époque et
caractéristique de l'architecture triestine du XIXe siècle. La façade qui donne sur front de mer, est caractérisée par un
avant-corps central constitué d'une colonnade soutenant les balcons du premier étage. Le bâtiment est dominé par un
pignon, flanqué de deux obélisques, où figure l'inscription « Assicurazioni Generali », ainsi que l'année de fondation
de la société (1831) par un membre de la famille Morpurgo (de la famille de l'épouse d’Eugenio Geiringer). L'entrée
se présente comme un grand hall comportant quatre colonnes de calcaire. Autrefois un imposant escalier menait à
l'étage mais il fut démoli en 1965 pour être remplacé par un autre escalier, simple, pour gagner de la place.

Palais de la Banque d'Italie

Le Palazzo della Banca d’Italia se situe au 141, via Cavour. Il fut construit en
style néo-Renaissance italienne par l'architecte triestin Eugenio Geiringer et
l’architecte austro-hongrois Müller tout au début du XXe siècle. Il se présente
comme un bâtiment massif et très richement orné à trois étages avec un rez-
de-chaussée surélevé. L’entrée principale est surmontée d’un balcon
d'honneur représentatif.

Palais de la Lieutenance autrichienne


Le Palazzo delle Assicurazioni
Le prestigieux Palazzo del Governo de Trieste est l'un des plus importants Generali.
bâtiments de la Piazza Unità d'Italia. Sa construction fut projetée par
l'architecte viennois Emil Artman et réalisée de 1901 à 1905 en lieu et place
de l'ancien Palais du Gouvernement austro-hongrois bien plus modeste, le
Palast der K. und K. Statthalterei. Les caractéristiques principales de sa
façade sont son vaste balcon couvert, ainsi que son revêtement de mosaïques
en verre de Murano sur la partie supérieure de l'édifice, représentant diverses
allégories triestines et des médaillons comportant la croix de la maison royale
de Savoie. Sa partie basse est recouverte de pierres blanches d'Istrie.
Autrefois se trouvait devant le palais un jardin d'agrément aujourd'hui disparu
au profit de l'embellissement de la place. En 1960, différents travaux de
restauration furent réalisés sur des projets des architectes Nordio et Cervi. Le Palast der Statthalterei.

De nos jours le Palais du Gouvernement est le siège du Commissariato del


Governo nella regione Friuli - Venezia Giulia ainsi que de la préfecture de région (Prefettura - UTG di Trieste). De
prestigieux salons de représentation avec une imposante vue sur la mer et sur l'ensemble du golfe de Trieste, se
trouvent au premier étage et accueillent les hôtes de marque en visite officielle dans la région. La richesse extérieure et
intérieure du Palazzo del Governo en fait l'une des plus belles et prestigieuses préfectures d'Italie.

Grande Poste (1890-1894)


Le bâtiment est construit sur place Vittorio Veneto d'après le projet de
l'architecte Friedrich Setz et est inauguré le 28 octobre 1894. Elle est alors le
siège de la direction des postes et télégraphes de l'empire autrichien à Trieste.
Elle abrite de nos jours le musée postal et télégraphique de la Mitteleuropa.

Palais Gopčević

La construction rouge et blanche située le long du Grand Canal est conçu par
l’architecte Giovanni Andrea Berlam en 1850. Le palais est le siège du musée
théâtral Carlo-Schmidl.
La Grande Poste et la place Vittorio
Palais Genel
Veneto.
Le palais est l'œuvre de l'architecte Domenico Monti qui le réalise près du
Grand Canal en 1873, la façade principale donnant sur la Piazza Ponterosso.

Maison Smolars

Cette maison de cinq étages est construite en 1906, via Dante, dans le style
« Liberty » (correspondant à l'Art nouveau en Italie).

Palais Leo

Sa construction date de 1745.

Palais Modello

Le palais est construit de 1871 à 1873 en lieu et place des anciennes églises
Saint-Pierre et Saint-Roch sur un projet de l'architecte Giuseppe Bruni.

Palais Carciotti

Il fut construit à partir de 1798 dans le style néo-classique d'après les plans de
Matthias Pertsch pour le négociant grec Demetrios Karkiotis établi à Trieste
en 1775. Après des modifications dues à l'architecte Giovanni Righetti, le
bâtiment est achevé en 1803.

Palais Marenzi (1650)


Maison Smolars (1906).
Palais Vivante

Cette demeure hébergea le commandement de la Troisième Armée durant la Première Guerre mondiale, assuré par le
36
général Emanuele Filiberto, duc d'Aoste .

Maison Stratti

La façade de la Casa Stratti, qui donne sur la piazza Unità d'Italia, fut bâtie en 1872 sur le projet des architectes
Eugenio Geiringer et Domenico Righetti qui représente la dernière phase du style néo-classique triestin.

Le Palais de la Bourse

Siège de l'actuelle chambre de commerce, de l'industrie, de l'artisanat, et de l'agriculture de Trieste, la Bourse de


Trieste fut construite par l'architecte Antonio Mollari en 1806 et constitue l'un des exemples les plus saisissants de
l'architecture néoclassique triestine. Face à la Bourse, se trouve la fontaine de Neptune (1755) restaurée et remise en
place le 27 avril 2011. La place de la Bourse est l'une des places principales de Trieste, qui accueille également une
colonne surmontée de la statue de l'empereur Léopold I d'Autriche (1673).

Camp de concentration de Risiera di San Sabba


La Risiera di San Sabba était un camp de concentration et de transit tenu par
les Nazis à destination des opposants politiques et des juifs. Les historiens
estiment le nombre de morts supérieur à 3 000 et des milliers de prisonniers y
transitèrent vers d'autres camps en Allemagne et en Pologne. Aujourd'hui on
peut y visiter un musée retraçant cette histoire.

La tour Cucherna (Tor Cucherna ou Tor Cucherla)

Située via Caboro, elle faisait partie de l'enceinte défensive médiévale de la


ville. Elle a été restaurée en 1461 par Mastro Nicolò de Pari [réf. nécessaire].
Elle est haute de 10 m et large de 5 m. Elle est actuellement envahie par la Principal édifice du camp de la
Risiera di San Sabba, où se trouvait
végétation.
le four crématoire.
La tour Donota (Tor Donota)
e
Elle date du XIV siècle. Elle était flanquée de la porte du même nom, l'une des principales entrées de la ville
médiévale.

Château San Giusto

Le château fortifié est édifié sur la colline de San Giusto qui surplombe
Trieste. Il a été bâti en deux siècles de 1470 à 1630 à proximité du Forum
romain. À l'intérieur se trouve le Musée municipal du Château, hébergeant
principalement une grande collection d'armes anciennes (et une salle
d'instruments de musique anciens). On peut y voir aussi une Allégorie de
Venise, datant de la fin du XVIIe siècle par le peintre baroque vénitien Andrea
Celesti.

Ruines du castello di Moccò


37 Château San Giusto et Forum
Ces vestiges sont situés dans le parc naturel de la Val Rosandra (commune romain.
de San Dorligo della Valle), au Sud-Est de Trieste. La première mention de ce
château médiéval est faite en 1233. Les vestiges de la tour datent du
e
XV siècle. L'évêque de Trieste, Pietro Bonomo (1458-1546), le fit raser le 15 octobre 1511.

Château de Miramare

Construit en 1856 pour l'archiduc Maximilien, le château de Miramare est l'un


des monuments les plus connus de la ville. Il abrite aujourd'hui un Musée et le
siège de la réserve naturelle marine de Miramare.

Villa Geiringer de Scorcola

La villa Geiringer, aussi appelée le petit château Castelletto de Scorcola a été


construite via Ovidio par son propriétaire l’architecte Eugenio Geiringer en
1896 sur un bâtiment préexistant sur sa propriété et qui datait de 1888. La Château de Miramare.
villa qui domine tout le golfe de Trieste a l’aspect d’un petit château d’aspect
néo-médiéval. Durant la Seconde Guerre mondiale elle servit de siège au
Generalkommando de la garnison de l’Axe et fut l’une des poches de résistance allemande avant l’arrivée des troupes
yougoslaves à Trieste. Selon un témoignage de monseigneur Antonio Santin (1895-1981) à l’époque évêque (1938)
puis archevêque (1963) de Trieste-Capodistria, un passage souterrain reliait la villa à l’hôpital militaire. La villa
Geiringer est devenue aujourd'hui l’European School of Trieste, fondée en 1980, une école de modèle anglais,
intégrée au système scolaire italien.

Villa Basevi, siège historique de l'observatoire de Trieste


Cette villa en forme de château-fort néo-médiéval est située au 11, via Tiepolo
à la périphérie de Trieste. Elle était une propriété des marquis Diana et fut
acquise par le chevalier Giuseppe Basevi en 1895. Après le tremblement de
terre de 1895, Giuseppe Basevi fait alors amplifier et transformer la villa par
l’architecte triestin Eugenio Geiringer aux dimensions d’un château et dès la
fin des travaux le 27 mars 1898, cède sa villa en location au gouvernement
austro-hongrois d’alors pour y transférer l’observatoire Zentralanstalt für
Meteorologie und Geodynamik et pour y installer de façon correcte un
sismographe de type Rebeur-Ehrlet à trois pendules horizontaux non amortis
ainsi qu’un observatoire astronomique. Le bâtiment est aujourd'hui le siège Villa Basevi (siège historique de
historique de l’observatoire astronomique de Trieste. l'observatoire).

Villa Fausta

Eugenio Geiringer agrandit et modifia cette villa construite au no 5, Salita di Gretta, en 1855 par l’ancien maire de
Trieste Muzio Giuseppe Spirito de’Tommasini (1794-1879), qui était aussi un célèbre botaniste. Le nom de villa
Fausta a pour origine le prénom de Livia Fausta Veneziani qui fut plus tard propriétaire des lieux et l’épouse du
célèbre écrivain Italo Svevo (1861-1928). Italo Svevo résida quelque temps dans cette villa.

Villa Engelmann

Située au cœur d'un parc, elle fut conçue par volonté de Francesco Ponti en 1840 avant de devenir la propriété de
Frida Engelmann en 1888. Elle fait face à l'église Beata Vergine delle Grazie.

Villa Ferdinandiana appelée aussi Palazzo Ferdinandeo

Construite sur projet de l'architecte Friedrich Hitzig et réalisée par Giuseppe Sforzi de 1856 à 1858 dans un style
Renaissance tardif en l'honneur de l'empereur d'Autriche Ferdinand I. Elle abrite aujourd'hui un institut post-
universitaire. Elle est entourée d'un vaste parc.

Villa Necker

Maison domaniale d'un riche commerçant nommé Antonio Strohlendorf et embellie par l'architecte français Champion
en 1784. Elle sera acquise par le comte d'origine égyptienne Cassis Faraone en 1790. Le comte Cassis Faraone lui
adjoindra une orangerie et aménagera le parc. La villa servira de refuge et d'habitation à Jérôme-Napoléon Bonaparte
(1805-1870). Elle est de style néoclassique.

Villa Murat

Appelée aussi Villa di Campo Marzio, elle était de style néoclassique et ressemblait à la Villa Necker. Elle appartint au
Vice-Roi de Naples, Joachim Murat et fut habitée par Caroline Bonaparte et Elisa Baciocchi. La villa été démolie au
début du XXe siècle pour faire place à une unité de traitement du riz, également abandonnée puis démolie. Dans son
parc, s'élevait un petit théâtre construit en 1830, également démoli en même temps que la Villa Murat.

Monument dédié à l'impératrice Élisabeth d'Autriche (Sissi)

Situé piazza della Libertà, il se compose de la statue en bronze de l'impératrice d'Autriche Élisabeth de Wittelsbach
(1837-1898) dite Sissi et d'un monument en marbre blanc de Carrare (Italie). Il marque l'hommage du peuple
triestin [réf. nécessaire] à la souveraine décédée de mort violente à Genève le 10 septembre 1898. Le monument fut érigé
par souscription publique en 1912 par le sculpteur et architecte Francesco Seifert [réf. nécessaire]. En 1921 le monument
fut entreposé pour raisons politiques dans un local du château de Miramare et remis en place en 1997 par le chargé
38
aux affaires culturelles Roberto Damiani après maintes polémiques .

Monument dédié à l'empereur Maximilien Ier du Mexique

La statue de Maximilien Ier, réalisée par le sculpteur Johann Schilling, a été inaugurée à son actuel emplacement
piazza Giuseppina le 3 avril 1875 en présence de l'empereur François-Joseph d'Autriche [réf. nécessaire]. Déposée pour
raisons politiques dès la fin de la Première Guerre mondiale, puis remontée dans le parc du château de Miramare en
39
39
1961, elle a regagné son emplacement d'origine le 19 décembre 2008 .

Monument dédié à Giuseppe Verdi

Situé Piazza San Giovanni, il a été éalisé en deux étapes par le sculpteur Alessandro Laforet en 1906 et
1920 [réf. nécessaire].

Savoia Excelsior Palace

Cet hôtel quatre étoiles a été construit en 1911 par l'architecte Autrichien Ladislas Fiedler. Des sculptures et des
colonnes en décorent la façade. Il se situe près de la piazza Unità d'Italia donnant sur le golfe de Trieste.

La Piazza Unità La place de l'Unité, Le palais du Grand canal de


d'Italia. vue nocturne. gouverneur. Trieste.

Palais de la Bourse. Palais de la Bourse La cathédrale Saint- Le château de


(façade). Juste. Miramare.

Piazza Goldoni. Monument dédié à


Élisabeth d'Autriche.

Phares de Trieste

Dès l’époque romaine, le port de Trieste s’est doté d’un phare attesté par des écrits du XVIIe siècle signalant l’existence
de vestiges d’un phare de cette époque à l’emplacement actuel du phare Lanterna. Ce phare avait comme fonction de
signaler aux marins l’écueil nommé Scoglio dello Zucco et d’éviter les échouages. Au XVIIe siècle un capitaine nommé
Cesareo fait ériger, à la suite d'une grâce obtenue, une chapelle dédiée à saint Nicolas de Myre qui avait fonction de
signal et d’accueillir une lanterne perpétuelle. Tombée à l’abandon, cette chapelle est remplacée en 1744 par un phare
plus puissant par volonté spéciale de l’impératrice Marie-Thérèse d’Autriche. Ce projet coûteux dote le port de Trieste
d’un phare important qui attire des visiteurs. En 1797, Napoléon souhaite le visiter lors de son séjour à Trieste. Ce
phare fonctionne jusqu’en 1833 et est alors remplacé par le phare Lanterna sur un projet de l’architecte Matteo
Pertsch. Sa portée était à l’origine de 12 milles marins portés plus tard à 16 milles, ce qui était considérable pour
l’époque. L’agrandissement du port de Trieste rend nécessaire la construction en 1927 d’un autre phare bien plus
important, le phare de la Victoire. Sa portée est de 35 milles marins.

Le phare de la Victoire (faro della Vittoria)


40
Symbole de la ville, il fut construit de 1923 à 1927 sur un projet remontant au lendemain de la Première Guerre
41
mondiale par l'architecte Arduino Berlam (1880-1946) avec une statue de cuivre martelé du sculpteur Giovanni
Mayer (1836-1943) représentant la Victoire ailée.
42
La Lanterna (aussi appelée faro del Pedocin )

Le phare est situé sur le site d'un ancien fort militaire désaffecté du molo
43
Fratelli Bandiera, dédié aux frères Bandiera . Le phare est construit de
1831 à 1833 en pierre calcaire du karst en provenance d’Aurisina par le
maître d’œuvre Valentino Valle sur projet de l’architecte Matteo Pertsch
(1769-1834) approuvé par le conseiller et architecte Pietro Nobile (1776-
44
1854) . Il est inauguré le 12 février 1833 et fonctionne jusqu’en 1969. Sur
sa base fortifiée surmontée de créneaux était placé un canon dont le tir
signalait midi, ce qui constituait une attraction pour les Triestins. Après une
45
période de total abandon, il est restauré et devient en 1992 siège de la
46
Ligue navale de Trieste .

Le phare se présente comme une construction massive cylindrique et


légèrement conique de 60 m de circonférence, posée sur l’ancien fort et
terminée par un chapiteau dorique surmonté de la lanterne, ce qui lui donne
une forme de colonne. La lanterne culmine à 33,50 m au-dessus du niveau de
Le phare Lanterna.
la mer.

Théâtres et opéras de Trieste

La vie culturelle et musicale triestine se déroule principalement dans les


édifices datant de la période austro-hongroise et de nombreuses salles plus
récentes :

Teatro ou Politeama Rossetti - Stabile del Friuli Venezia Giulia

Construit au XIXe siècle par l'architecte Nicolò Bruno, c'est l'un des plus
importants théâtres d'Italie. Il comportait à l'origine plus de 5 000 places
assises. Son aspect actuel est dû à des restaurations entreprises en 1928 puis
en 1969 par Umberto Nordio qui portèrent le nombre de places assises à Politeama Rossetti.
1 531 places. Les dernières restaurations (1999-2001) sont l'œuvre des
architectes Luciano Celli et Marina Cons.

Teatro comunale lirico Giuseppe Verdi ou Teatro Verdi

Construit entre 1798 et 1801, le projet original de la salle est dû à Gian


Antonio Selva, architecte de La Fenice de Venise. Matteo Pertsch lui succéda
et s'occupa essentiellement des façades. L'influence de son maître, Giuseppe
Piermarini, architecte de La Scala de Milan se retrouve sur la façade
principale. La façade donnant sur la mer a été refaite par l'architecte triestin
Eugenio Geiringer. Il comporte actuellement 1 300 places assises. Le Teatro
Verdi est réputé dans toute l'Europe pour son festival international de Teatro Verdi de Trieste.
l'opérette.

Teatro romano
Théâtre romain dont la construction remonte au Ier ou IIe siècle, il a été
restauré en 1938 et accueille de nos jours des spectacles estivaux de plein-air.

Teatro Orazio Bobbio (ex-Contrada)

Il a été fondé le 22 avril 1976 grâce à l'initiative des acteurs Orazio Bobbio,
Ariella Reggio, Lidia Braico et du régisseur Francesco Macedonio.

Teatro Miela Reina

Se situe Piazza Duca degli Abruzzi. Il a été créé par la coopérative culturelle Sala Tripcovich.
Bonawentura en 1990.

Teatro La Scuola dei Fabbri

Se situe Via dei Fabbri. Accueille également un laboratoire d'expression théâtrale.

Teatrino Franco e Franca Basaglia

Se situe Via Edoardo Weiss. Sa restauration a débuté vers 1990 mais c'est seulement en 2008 qu'il a pu à nouveau
accueillir son public. Sa capacité maximale est de 250 sièges.

Teatro la Barcaccia

Se situe Via dell'Istria. C'est un groupe théâtral qui s'est constitué en 1977.

Teatro Silvio Pellico

Se situe Via Ananian. Son activité est variée: théâtre, événements divers, danse et cinéma.

Teatro San Giovanni - P.A.T. Teatro

Se situe Via San Cilino. A été fondé en septembre 2000. Son répertoire intègre des œuvres en dialecte triestin.

Sala Tripcovich

Elle est conçue par l'architecte triestin Umberto Nordio en 1935 comme gare routière et transformée en théâtre. La
salle comporte près de 1 000 places assises. Elle porte le nom du Baron Raffaello de Banfield Tripcovich (1922-
2008), directeur du théâtre Verdi de Trieste.

Teatro stabile Sloveno - Slovensko Stalno Gledališče

Se situe Via Petronio. Il a été créé en 1907. Détruit par un incendie criminel en 1920, il est recréé en 1945.

Cafés et pâtisseries de Trieste


6
Les cafés de Trieste ont été et sont toujours des places intellectuelles et littéraires de la ville . Les écrivains James
Joyce, Rilke, Italo Svevo et Umberto Saba, qui tous vécurent dans la ville, sont les grands noms attachés à Trieste et à
ses cafés. Le fructueux commerce du café à Trieste avait entraîné au cours du au XVIIIe siècle la naissance de
« boutiques du café » sur le modèle de celles de Venise. Beaucoup étaient aux mains de marchands grecs ou suisses.
En 1768 on parle déjà de la Caffeteria da Caponi, via dei Bottari (actuelle via San Nicolò) et d’une dizaine d’autres
locaux. À la même époque, la commission impériale d’hygiène et de sécurité bloquait l’ouverture d’autres cafés, les
raisons étant bien évidemment d’ordre politique car les Triestins s’y rendaient pour y discuter et s’y retrouver
librement. Mais devant la demande, les établissements se multiplièrent : de 28 établissements en 1782, l’on passa en
1815 à 94 établissements (56 restaurants et 38 cafés). En 1830 (selon les chiffres de la chambre de commerce) l’on
comptait déjà 350 établissements pour la seule ville de Trieste dont certains devinrent vite célèbres comme le Caffè
Tommaseo. Pour ce qui est du commerce en gros actuel de café, il est de nos jours resté un secteur très vivant qui
concerne plus de 50 entreprises triestines et qui emploie plus de 900 salariés. Trieste représente 27 % des importations
de café sur les 7 477 166 sacs importés en Italie (chiffres de la chambre de commerce de Trieste, 2008).

Caffè Tommaseo

Le caffè Tommaseo a été ouvert en 1830. Il est le plus ancien café de Trieste et a été nommé d'après l'écrivain dalmate
Niccolò Tommaseo (1802-1874). Les décorations du café sont l'œuvre du peintre Gatteri. Les miroirs ont été
spécialement conçus et fabriqués en Belgique. Le café Tommaseo a été restauré en 1997. Il est également célèbre pour
avoir introduit au début du siècle, la crème glacée.

Caffè San Marco

Ouvert en 1914 par Marco Lovrinivich, l'établissement a ensuite été


complètement détruit pendant la Première Guerre mondiale en tant que lieu de
rencontre pour les irrédentistes. Immédiatement reconstruit dans les années
1920, il représenta le lieu de rencontre pour les intellectuels (Umberto Saba,
Italo Svevo et Virgilio Giotti). Il servit de laboratoire pour jeunes et
irrédentistes dans la préparation de faux passeports, servant aux patriotes anti-
autrichiens à fuir vers l'Italie. L'activité de café s'est terminée abruptement le
23 mai 1915 quand une troupe autrichienne a dévasté le local. Parmi les
Intérieur du Caffè San Marco.
nombreux propriétaires qui se sont succédé dans la gestion du café, on note
Lovrinivich Marco, les sœurs Stocks. Le café, restauré plusieurs fois grâce à
la générosité des « Assicurazioni Generali», reste après sa réouverture le 16
juin 1997, d'aspect inchangé. Certaines peintures de masques sont attribuées au peintre viennois Timmel, qui venait se
reposer dans ce café. En fait, tout le café suit le style architectural de la sécession viennoise, conjointement à l'Art
nouveau. Des nus peints en médaillons sur les murs, apparemment par Napoleone Cozzi (it) un « écrivain, alpiniste,
décorateur et irrédentiste » et Ugo Flumiani « un peintre - a dit Magris - des eaux agitées ». Les nus sont en fait la
métaphore des cours d'eau du Frioul, mais aussi de l'Istrie et de la Dalmatie, qui se perdent dans la mer Adriatique.

Caffè Tergesteo

Il se trouve aujourd'hui à l'intérieur de la galerie couverte homonyme et est connu pour ses verrières qui narrent des
épisodes de la vie triestine d'alors. Fondé en 1863 il se situait tout d'abord face au théâtre lyrique Giuseppe Verdi avec
des terrasses ouvertes. Localisé également près de la Bourse, il était un traditionnel point de rencontre fréquenté par les
hommes d'affaires et l'élite culturelle de la ville. L'écrivain triestin Umberto Saba (1883-1957) lui dédia un couplet
dans son œuvre (« Café Tergeste, tu réconcilies l'Italien et le Slave dans la nuit tardive, le long de ton billard »).

Bar Cattaruzza

Situé dans l'ancien « gratte-ciel » en style Art nouveau construit de briques et en pierre d'Istrie par l'architecte Arduino
Berlam, il conserve son aménagement d'intérieur d'époque et ses belles mosaïques.

Pâtisserie Pirona

Fondé en 1900 par Alberto Pirona sur via della Barriera Vecchia,
l'établissement est de style Art Nouveau. Fréquentée par la noblesse, la
bourgeoisie et l'élite intellectuelle de Trieste, dont James Joyce qui a vécu au
no 32 de la même rue et passait des heures dans cette pâtisserie. À la fin des
années 1980, la famille De Marchi acquiert la pâtisserie d'Oscar Pirona,
dernier propriétaire de la famille fondatrice. Depuis 1991, la pâtisserie Pirona
fait partie de l'association « Locali Storici d’Italia » qui regroupe les locaux
chargés d’histoire de l'Italie et dont l’objectif est d'améliorer la qualité du
La pasticceria Pirona.
tourisme historique et culturel relativement à ces lieux qui ont réussi à
préserver intact le mobilier et l'atmosphère du passé.

Pâtisserie La Bomboniera
Cette pâtisserie, fondé en 1850 par la famille d'origine hongroise Eppinger, compte parmi les plus anciennes d'Italie.
C'est la dernière pâtisserie de Trieste en style Art nouveau demeurée intacte depuis plus d'un siècle. L'établissement a
pour spécialités les pâtisseries d'Europe centrale d'origine austro-hongroise (strudel, kugelhopf, dobos…) et spécialités
triestines (putizza, presnitz…), de tradition cachère et dans un four à bois qui date de 1850.

Dialecte triestin

Au XVIIIe siècle, le dialecte triestin (dialecte de type vénète) a remplacé le tergestino, le vieux type local dialectal rhéto-
roman frioulan. Le triestin également parlé par des écrivains et des philosophes, reste la langue la plus largement
utilisée dans la famille et dans de nombreux contextes sociaux d'un caractère informel et parfois formel, en parallèle,
en situation de diglossie, à l'italien, la langue et administrative, qui reste principal vecteur de communication dans les
relations d'un caractère public.

Parmi les écrivains ayant écrit en dialecte triestin peuvent être cités :

Bronzin Angelo (né en 1928) ;


Lino Carpinteri ;
Carolus Cergoly, poète triestin ;
Mariano Faraguna ;
Stringher Ricciotti, poète ;
Virgilio Giotti (primé en 1957 par l'Accademia dei Lincei).

Bains de mer

De fin mai à septembre, une immense partie de la population de Trieste répond à l'appel des bains de mer, dans un des
établissements balnéaires privés (bagno) ou sur une des plages publiques qui se succèdent entre Muggia et Sistana.

Cette tradition multiséculaire a notamment laissé dans le patrimoine de la ville le Bagno Lanterna, construit sous
l'empire austro-hongrois et qui présente encore aujourd'hui la particularité de séparer les hommes et les femmes sur la
plage. À côté se trouve entre autres le Bagno Ausone, dont l'architecture est marquée par les années 1930.

La plage publique de Trieste à proprement parler est Barcola, dont la pinède et la promenade en béton transformées en
plage improvisée sont prises d'assaut en haute saison.

Littérature

Trieste est et a toujours été une pépinière d'écrivains du fait de son multiculturalisme et cosmopolitisme. Son université
est renommée et ses cafés littéraires sont célèbres.

Écrivains en langue latine

Pietro Bonomo (1458-1546), évêque de Trieste et de Vienne


Jules César, publia La Guerre des Gaules et donna son nom à la région
de Trieste qualifiée de Julienne

Écrivains de langue italienne

Roberto Bazlen ou Bobi Bazlen (né en 1902 à Trieste et mort à Milan en


1965), critique littéraire et écrivain
Silvia Bonucci, romancière (roman : Retour à Trieste)
Antonio Caccia (1829-1893), écrivain suisse
Italo Svevo (1861-1928).
Fausta Cialente, (1898-1994) écrivain
Mauro Covacich, écrivain (1963)
Samuel David Luzzatto (1800-1865)
Giorgio Pressburger, écrivain, né à Budapest (1937)
Nicola Pressburger né à Budapest (1937), écrivain, économiste et
politologue, mort en 1985
Renzo Rosso
Paolo Rumiz
Umberto Saba (1883-1957), poète
Scipio Slataper, militaire et écrivain irrédentiste (1888-1915)
Giorgio Strehler, (1921-1997), acteur et metteur en scène de théâtre
Giani Stuparich, romancier (1891-1961)
Italo Svevo, écrivain (1861-1928)
Claudio Magris en 2009.
Susanna Tamaro, écrivaine (1957)
Fulvio Tomizza, écrivain (1935-1999)
Giorgio Voghera

Écrivains de langue slovène

Vladimir Bartol
Jovan Vesel Koseski
Boris Pahor, un Triestin appartenant à la communauté slovène de la ville
(qui a écrit notamment Quand Ulysse revient à Trieste)
Alojz Rebula
Marko Sosic (http://editions-franco-slovenes-cie.e-monsite.com/pages/nos
-auteurs/sosi-marko.html) James Joyce (1882-
1941).
Écrivains de langue française

Marie Bonaparte (1882-1962), séjourna à Duino


René Dollot, consul de France à Trieste de 1919 à 1931, est l'auteur d'un
ouvrage sur Trieste et la France, 1702-1958. Histoire d'un consulat, Paris,
Pedone, 1961.
Paul Morand (1888-1976), écrivain, académicien, et son épouse Hélène,
princesse Soutzo, qui furent inhumés dans un mausolée familial à Trieste
Charles Nodier (1780–1844), écrivain, éditeur et académicien, vécut à
Trieste en 1813
Stendhal (Henri Beyle) (1783-1842), éphémère consul de France à
Trieste en 1831 (Metternich lui refusa l'exequatur).
Franck Venaille, a publié un essai sous le nom de Trieste Samuel David Luzzatto
(1800-1865).
Écrivains de langue allemande

Theodor Däubler
Veit Heinichen
Julius Kugy, alpiniste humaniste de culture slovène (1858-1944)
Claudio Magris (*1939), écrivain, germaniste
Rainer Maria Rilke

Écrivains de langue anglaise

Richard Francis Burton, qui a vécu à Trieste de 1871 jusqu'à sa mort en 1890
James Joyce, écrivain (1882-1941), qui résidera durablement à Trieste à partir de 1905 et y
enseignera l'anglais pendant la majeure partie des dix années suivantes
Écrivain en langue hébraïque

Samuel David Luzzatto en hébreu : ‫שמואל דוד לוצאטו‬

Légende de la hallebarde ou de la lance de saint Serge

[réf. nécessaire]
Serge de Rome était un tribun militaire du IIe siècle qui appartenait à la quinzième
Légion Apollinaire mais qui avait séjourné pour un temps à Trieste où il avait
rencontré de nombreux chrétiens qui étaient devenus ses amis et où il s’était converti
au christianisme. Comme prévu, il fut rappelé à Rome à cause de ses sentiments
chrétiens et condamné. Mais, tandis que ses amis pleuraient, il les rassurait en disant
que Dieu ferait un miracle comme une démonstration que la religion chrétienne est la Le roman Mathias
seule foi vraie et qu’un signe leur serait envoyé à l’heure de sa mort. Il fut jugé par le Sandorf (1885) de Jules
cruel empereur Antiochus qui le condamna avec brutalité à porter des clous aux pieds Verne commence à
et de se rendre aux castrums de Saura, Tetrapirgius et de Rosapha. Il souffrait Trieste
beaucoup mais fut secouru la nuit par une armée d'anges qui s'approchèrent de lui et il
fut complètement guéri. Furieux, Antiochus décida alors de le faire disparaître et le
condamna à être mis à mort à Rosapha (actuelle Syrie) le 7 octobre 303 par
décapitation. Il tomba alors d’un ciel limpide sur le forum Trieste cette hallebarde
encore conservée dans le trésor de la cathédrale. La hallebarde ne rouille pas et
semble incorruptible. Sa représentation figure sur le blason de Trieste.

Sur son lieu de martyre fut construite une église pour recueillir sa dépouille. Puis au
e
V siècle on bâtit une grande basilique à Frigia en son honneur autour de laquelle se
développa une ville que l’empereur Justinien appela Sergiopoli. Saint Serge est l’un
des saints patrons protecteurs de la ville de Trieste et sa fête a lieu le 7 octobre de
chaque année. La hallebarde de saint Serge reste le symbole le plus marquant de la
ville. En son honneur on nomma une bourgade du territoire de Trieste en son nom.
Aujourd’hui cette bourgade s’appelle Črni Kal et se trouve en Slovénie. Un quartier
de la ville de Trieste porte depuis 1956 le nom de «borgo San Sergio».

Héraldique

Trieste porte : de gueules à une pointe de hallebarde d'argent.

Cette hallebarde d'argent est de fait un "ranseur", ancienne pertuisane


semblable aux lances des gardes suisses du Vatican. (Neubecker évoque
une « lance de saint Serge »). Elle figure sur un fond d'écusson rouge
français antique et est surmontée d'une couronne symbolisant les
murailles antiques de la ville.
Certains blasonnements donnent : « sceptre fleurdelisé », voire « fleur de
lys » (une des hypothétiques origines de la fleur de lys étant cette
« hallebarde ») mais c'est le terme de « hallebarde » (alabarda) qui est le
plus rencontré.

Médias
Journaux et médias distribués à Trieste :
Quotidiens Périodiques Éditeurs TV Radio Internet

Il Piccolo La Cittadella Asterios RAI Friuli-Venezia Radio ilmeridiano


Primorski Vita Nuova Editore Giulia Attività
Dnevnik (sito (http:// Telequattro Radio
Help!
www.asteri Fragola
Il Mercatino Trieste Oggi tv
os.it/))
Radio
La Gazzetta Editoriale
à Trieste : Nuova
giuliana Scienza Trieste
La Voce Editoriale
Antenna 3 Nord Est Radio
giuliana Stampa Punto
Zeno Triestina Free Zero Tre
Magazine Editzioni Venezie
NTWK Italo Svevo Radio
5Starlife Lint Romantica
Konrad editoriale Radio
Il Hammerle Vasco'
Massimiliano Editori
Artecultura Luglio
Editore
La Pulce-
giornale di Edizioni El
Un'Altra La
Trieste Mongolfiera
Beit casa
editrice
Bohem
Press Italia
Bruno
Facchin
Editore

Personnalités liées à la ville


(en ordre alphabétique dans les rubriques)

Sciences et technique
Georgio Aidinian, architecte
Arduino Berlam (1880-1946), architecte
Vinzenz Bronzin (1872-1970), mathématicien
Giuseppe Bruni (1827-1877), architecte
F. Bruyn, architecte de Trieste d'origine belge
Richard Francis Burton (1821-1890), explorateur mort à Trieste le 20 octobre 1890
Louis Cobai (1885-1942), maître d'œuvre, étudia l'architecture à Trieste
Walter Freiherr von Czoernig-Czernhausen (1883-1945), spéléologue
Eugenio Geiringer (1844-1904), architecte
Louis-Salvador de Habsbourg-Lorraine (1847-1915), géographe autrichien (résidence estivale
1876-1914 à Trieste)
Umberto De Mola né à Trieste, créateur de l'Alfa Romeo 6C 2500 De Mola
Richard Mollier (1863-1935), physicien
Silvio Polli (1904-1990), savant météorologue, climatologue, spéléologue, mathématicien, directeur
de l’Institut de géophysique de Trieste et académicien
Mutius von Tommasini (1794-1879), botaniste
Johann Joachim Winckelmann archéologue découvreur de Pompéi, mort à Trieste
Auguste Piccard (1884-1962) Trouva à Trieste des financements pour son second bathyscaphe qu'il
baptisa Trieste.

Théâtre et musique
Claudio Abbado, musicien et directeur d'orchestre, débuta à Trieste en
1959
Baron Raffaello de Banfield Tripcovich (1922-2008), directeur du théâtre
Verdi de Trieste
Fedora Barbieri (1920-2003), chanteuse
Roberto Benzi, chef d'orchestre
Piero Cappuccilli (1929-2005), chanteur
Giuliano Carella, directeur musical, a produit des réalisations au Teatro
Verdi
Violaine Corradi, compositrice et directrice musicale née à Trieste
Paul Henreid (1908-1992), acteur (Casablanca) et réalisateur
Franz Lehar, chef d'orchestre à Trieste, compositeur
Charlotte de Belgique,
Paolo Longo, maestro et chef d'orchestre impératrice du Mexique.
Josip Mandic (1883-1959), musicien
Mauro Maur, clarinettiste (*1958)
Alexander Moissi (1879-1935), acteur
Lorenzo Pilat, chanteur
Victor de Sabata (1892-1967), chef d'orchestre, compositeur et musicien né à Trieste
Mike Sponza, bluesman de Trieste
Giorgio Strehler (1921–1997), acteur, metteur en scène
Christine Turellier, première flûte solo de l'orchestre symphonique du Teatro Verdi de Trieste
Luca Turilli, né à Trieste, guitariste du groupe de métal Rhapsody Of Fire
Umberto Lupi, pianiste et musicien
Gutavo Adolfo Wieselberger, chef d'orchestre

Beaux-arts
Angelo Battista (né en 1927), peintre

Giuseppe Bino (1829-1914), peintre


Leo Castelli (1907-1999), galeriste et marchand d'art américain né à Trieste
Athos Cozzi (1909-1989), dessinateur de bande dessinée et illustrateur
Arturo Fittke (1873-1910), peintre
Famille Janesich, joailliers de renommée mondiale depuis 1835 (voir : « L'orfèvrerie juive de
Trieste » - Magazine : L'Objet d'art no 188 Page : 38-45)
Alexander Kircher (1867-1939), peintre
Pompeo Posar (1921-2004), photographe
Domenico Venier (1896-1996), orfèvre, peintre et musicien

Politique et religion
Andrea Bartolomasi, évêque
Gianni Bartoli (1900-1973), ancien maire de Trieste
Eugenio Geiringer, architecte, ingénieur, et homme politique
Charlotte de Belgique
Napoléon Joseph Charles Paul Bonaparte (1822 - 1891)
Jérôme Napoléon Charles Bonaparte (1814-1847), prince de Montfort
Luigi Fogar, évêque
Joseph Fouché (1759-1820), homme politique français mort à Trieste
Riccardo Illy (1955), ancien député, ancien maire de Trieste, ancien
président de région
Andrea Karlin, évêque
Maximilien Ier du Mexique (1832-1867), archiduc et empereur. Résida en
son château de Miramare (Trieste)
Guglielmo Oberdan (1858 - 1882), irrédentiste italien
Antonio Santin, archevêque Maximilien de
Georges-Alexandre Sarrejani (1878 - 1934), avocat d'affaires, escroc et Habsbourg, empereur du
un assassin Mexique (1863).
Raymond von Thurn und Taxis (1907-1986), prince della Torre e Tasso et
duc du Castel de Duino,
Renzo Tondo, homme politique, ancien président de la région

Médecine
Edoardo Weiss (1889-1970), médecin et psychanalyste
Franco Basaglia, médecin et psychiatre alternatif
Marie Bonaparte (1882-1962), pionnière de la psychanalyse qui séjourna à Duino.

Sport
Domenico Barzelato (1915-1983), champion de natation
Luigi Carnera (1875-1962), boxeur
Andrea De Adamich (1941-), pilote automobile
Ilario Di Buò, archer né à Trieste
Maurizio Fondriest (1965-), cycliste italien originaire du Trentin-Haut-Adige, dont le patronyme est
47
dérivé de Von Triest
Margherita Granbassi, escrimeuse née à Trieste
Cesare Maldini, footballeur
Giorgio Oberweger (né le 23 décembre 1913 à Trieste et décédé le 14 octobre 1998), athlète
médaille de bronze olympique (1936)
Max Tonetto, né à Trieste, footballeur à l'AS Roma

Autre
Mathilde-Létizia Bonaparte (1820-1904)
Paolo Petrini, cuisinier, chef de cuisine né à Trieste.
Bianca Maria Piccinino, journaliste et animateur de télévision, née à Trieste

Dans la fiction
Mort à Trieste de Bernard Poche.
Je m'en vais à Trieste de Nicole Brossard (2003) (poésies).
Classé sans suite de Claudio Magris, écrivain (1939), principalement sur la Risiera di San Sabba.
Le Stade de Wimbledon de Daniele Del Giudice.
Mathias Sandorf de Jules Verne.

Notes et références
1. « Popolazione Residente al 1° Gennaio 2018 » (http://demo.istat.it/pop2018/index3.html), Istituto
nazionale di statistica (consulté le 16 mars 2019)
2. Prononciation en italien standard retranscrite phonémiquement selon la norme API.
3. Antoine de GAUDEMAR, « Le Trieste de Svevo et Joyce », Libération, 19 octobre 2001 (lire en ligne
(https://www.liberation.fr/culture/2001/10/19/le-trieste-de-svevo-et-joyce_381106/))
4. Trieste città della scienza. Un sistema d'eccellenza-Trieste city of science. A system of excellence, éd.
Zar Federica, 2007.
5. (it) Trieste batte Aosta: è prima nella qualità della vita (http://www.ilsole24ore.com/art/SoleOnLine4/It
alia/2009/12/qualita-vita-2009.shtml?uuid=8055d2d4-ec79-11de-8611-3bf5bd190b43&DocRulesView
=Libero) dans Il Sole 24 Ore du 19 décembre 2009.
6. Irrésistible Trieste (https://www.lemonde.fr/voyage/article/2010/06/24/irresisitible-trieste_1377956_354
6.html) du magazine Ulysse dans Le Monde du 25 juin 2010
7. Transactions of the Philological Society of Oxford, volume 32, issue 1, pages 1 à 14, novembre 1931,
reprise de l'article du 17 mai 1930 de B. F. C. Aktinson
8. A History of Ancient Greek, from the Beginnings to Late Antiquity, María Arapopoúlou, Cambridge
University Press, A.-F. Christidis éditeur, 2007, p. 745.
9. (it) Grotta del Mitreo (http://www.marecarso.it/da_vedere_grottamitreo.htm) sur le site officiel de la
commune de Duino Aurisina.
10. L'acte de soumission fut signé en octobre 1382, dans l'église Saint-Bartholomé du village de Siscia
(apud Sisciam, aujourd'hui le quartier Šiška de Ljubljana).
11. (it) Elenco aggiornati a febbraio 2011 dei gemelaggi stipulati dai comuni del FVG (http://www.anci.fv
g.it/uploads/media/Gemellaggi_aggiornati_al_07.02.2011.pdf)
12. Anna Maria Vinci, Storia dell'Università di Trieste. Mito, progetti, realtà, Trieste, Università degli studi di
Trieste - LINT, 1997.
13. (it) Portail officiel (http://www.triestecittadellascienza.it/) de la Cité de la Science
14. (it) Interview du maire de Trieste Roberto Cosolini (http://oggiscienza.wordpress.com/2011/06/07/ogg
iscienza-tv-trieste-citta-della-scienza/) par OggiScienza.
15. Site officiel (http://www.ogs.trieste.it/) de l'Institut national d'océanographie et géophysique
expérimentale
16. Site officiel (http://www.riservamarinamiramare.it) de la réserve maritime de Miramare-Trieste.
17. (en) Elettra: the synchrotron light source (http://www.elettra.trieste.it/), sur le site elettra.trieste.it
18. (it) La classification 2009 complète (http://www.ilsole24ore.com/speciali/atenei_classifica/universita_
dati2-tipo_statale.shtml) du journal Il Sole 24 Ore.
19. (en) Page de présentation (http://international.units.it/about-university) de l'Université de Trieste.
20. (en) University of Trieste (http://www.timeshighereducation.co.uk/world-university-rankings/2013-14/wo
rld-ranking/institution/university-of-trieste) d'après The World University Rankings 2013-2014.
21. (it) La nascita di una città. Storia minima della popolazione di Trieste - La città dei gruppi 1719-1918,
R. Finzi, G. Panjek, (2001), Trieste p. 69-237.
22. La cultura tedesca a Trieste dalla fine dell 1700 al tramonto dell'Imperio absburgico, S. De Lugnani,
Trieste (1986).
23. Selon la plaquette informative de la synagogue de Trieste.
24. La première mention notariée d'un acte de vente à la communauté juive date de 1236 ((it) Histoire de
la communauté hébraïque de Trieste (http://www.triestebraica.it/storia/1))
25. (it) Histoire de la communauté hébraïque de Trieste : Dal cinquecento al seicento il primo privilegio e
la nascita del ghetto (http://www.triestebraica.it/storia/1)
26. (it) « La grande sinagoga » (http://www.triestebraica.it/storia/9), Communauté juive de Trieste
27. Programme du Teatro Miela du lundi 30 octobre 2006.
28. Il Piccolo, Trieste, page 21, édition du 20 octobre 2010.
29. Massoni d'Italia, article de Roberto Giuristante, du 10 décembre 2011.
30. La Voce di Trieste du 9 décembre 2013.
31. Alla scoperta del tram di Opicina. Storia, immagini e curiosità della celebre linea tranviaria, Di Matteo
Andrea, Editore : Luglio (Trieste) (2010)
32. Guida storica del porto vecchio di Trieste, éd. Italo Svevo, 2009.
33. Friuli - Venezia Giulia, Guida Artistica, Pro Loco, Institut géographique De Agostini, Udine, 1990.
34. (it) Monastero di San Cipriano (http://www.visit-trieste.it/it/visita/arte-e-cultura/32-luoghi-di-culto/107-c
hiesa-di-san-cipriano.html) sur le site http://www.visit-trieste.it
35. Maurizio Radacich, Val Rosandra / Dolina Glinščice : Guida alla sua storia e ai suoi piccoli segreti,
edizioni Italo Svevo, Trieste 2009.
36. [PDF] Le Palazzo Vivante (http://www.fondoambiente.it/upload/oggetti/PALAZZO_VIVANTE_parte%20I
I.pdf) par Lucia D'Agnolo.
37. Fulvio Colombo, Moccò – castello e distretto. Quattro secoli di medioevo alle porte di Trieste, in
« Archeografo Triestino », CVII, 1999, p. 409-482.
38. Corriere della Sera du 5 octobre 1997, page 19.
39. Il Piccolo, décembre 2008, article de Pietro Comelli.
40. Marino Zerboni, Il faro della Vittoria, éditions MGS Press, Trieste.
41. Marco Pozzetto, Giovanni Andrea, Ruggero, Arduino Berlam, Un secolo di architettura, éditions
Editoriale Lloyd/MGS Press, Trieste Année ?, page ? [précision nécessaire].
42. Il Giornale, « Sessi separati... » de Fausto Biloslavo, 8 mai 2009.
43. Paglia Alessandro, La Lanterna - Trieste sono io, éditions Assicurazioni Generali, Trieste, 1997,
page ??? [précision nécessaire].
44. Marino Zerboni, Il faro della Lanterna, éditions MGS Presse, Trieste, année ???, page ???
[précision nécessaire].

45. Il Piccolo, « La Lanterna restaurata apre al pubblico », 9 juin 2007.


46. Site de la LNI (http://www.lnitrieste.it/sport.asp)
47. http://www.mauriziofondriest.com/d/sites/default/files/biografia.pdf

Annexes
Sur les autres projets Wikimedia :
Bibliographie
Trieste (https://commons.wikimedia.org/wi
Trieste dai palazzi : vedute dai palazzi delle ki/Category:Trieste?uselang=fr), sur
Assicurazioni Generali Vincent Brunot et Isabella Wikimedia Commons
Bembo (Edition Generali, 2000)
Les Palais de Venise et Trieste vus des toits, Trieste, sur Wikivoyage
Vincent Brunot (Editoriale Generali, 2001)
Teatro Verdi : un teatro, una storia : stagione lirica
2004-2005 (Le Théâtre lyrique de Trieste), Vincent Brunot et Isabella Bembo, (Fondazione Teatro
Lirico "Giuseppe Verdi" (https://web.archive.org/web/20141021205700/http://www.teatroverdi-trieste.
com/verdi2009a/0.Home/indexHome.html), 2005)
David Do Paço, « Trieste au XVIIIe siècle : port franc, ville monde » (https://www.lhistoire.fr/et-le-moy
en-age-inventa-le-couscous), L'Histoire n°471, mai 2020, p. 72-77.

Articles connexes
Tergeste (cité antique) (it)
Territoire libre de Trieste
Liens externes
(it) Site officiel (http://www.retecivica.trieste.it/) de la ville de Trieste

Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Trieste&oldid=183475454 ».

La dernière modification de cette page a été faite le 2 juin 2021 à 09:45.

Droit d'auteur : les textes sont disponibles sous licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions ;
d’autres conditions peuvent s’appliquer. Voyez les conditions d’utilisation pour plus de détails, ainsi que les crédits graphiques.
En cas de réutilisation des textes de cette page, voyez comment citer les auteurs et mentionner la licence.
Wikipedia® est une marque déposée de la Wikimedia Foundation, Inc., organisation de bienfaisance régie par le paragraphe
501(c)(3) du code fiscal des États-Unis.

Vous aimerez peut-être aussi