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EZZ EL REGAL Dina 32101593

T1 B1

Dossier 3 : Henri IV et l’Edit de Nantes


Séance 2 : Le temps des rois

SOMMAIRE

I. Définir problématique
II. Justifier avec les connaissances historiques

III. Préciser objectifs pédagogiques


IV. Dossier documentaire : choisir 1 document (2 maximum) et
justifier leur choix
V. Elaborer les questions pour les élèves et les modalités de mise en
œuvre avec les questionnements

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I – Problématique
➢ Comment Henri IV s’y prend pour reconstruire le royaume de France ?
II – Connaissances historiques
➔ La mort d’Henri III est le résultat d’une perte de la monarchie (régicide). Cela signifie que
l’autorité du roi était tellement faible qu’on a pu le tuer. L’enjeu d’Henri IV est de resserrer
les vices de la monarchie, conquérir le royaume, une partie de la population le rejetant du
fait de sa religion protestante, et pacifier le royaume déchiré de toutes parts faute aux
guerres de religions entre protestants et catholiques.
➔ Dès lors, nous allons nous demander comment Henri IV s’y prend pour reconstruire le
royaume de France. Nous verrons cela en plusieurs points : dans un premier temps par son
mariage à Marguerite de Valois, dans un second temps grâce à la reconnaissance légale du
protestantisme, puis par la pacification religieuse, et enfin par la reconstruction de
l’autorité absolue du monarque.

➔ En 1572, Henri devient roi de Navarre. La France est alors déchirée dans des guerres de
religions épouvantables entre catholiques et protestants. Pour essayer de réconcilier les deux
clans, il est décidé d’unir Henri le protestant à Marguerite de Valois, catholique (sœur
de Charles IX). Mais dans l’ombre, des catholiques organisent l’assassinats de protestants
invités à la noce. Le 24 août 1572, jour de la Saint-Barthélemy, la France assiste à un
événement majeur de son histoire et des plus sanglants faisant des milliers de morts. Henri
de Navarre échappe de peu au massacre et sera retenu au Louvre pendant 4 ans et traité
comme un prisonnier, obligé de se convertir au catholicisme. Il réussit à s'enfuir un jour de
février 1576 et se réfugie au château familial de Nérac en Aquitaine. Il reprend la religion
protestante tout en se montrant tolérant avec les catholiques. Henri III, ayant succédé à son
frère Charles IX en 1574 à la couronne du royaume de France, est le dernier Valois à régner
faute d'héritier. Mais le 1er août 1589 un certain Jacques Clément le transperce d'un coup
de couteau. Avant de mourir, il a le temps de désigner son successeur, Henri de Navarre,
son beau-frère et cousin germain, une nouvelle dynastie s’installe : celle des Bourbons. Il
devient alors Henri IV, roi de France et de Navarre.

➔ Dans un second temps, Henri IV va procéder à la reconnaissance légale du


protestantisme. Le protestantisme est un courant fondé par Martin Luther (professeur
d’université et moine allemand. Il est de l’ordre des augustins, donc qui suivent le courant
de St-Augustin) dans une volonté de rupture avec le catholicisme, sur le problème du Salut
de l'âme, des sacrements mais aussi de l'organisation de l'Église et des fidèles. Henri IV sera
sacré à Chartres en 1595, abjurant le protestantisme -ce n’est pas la première fois qu’il
change de religion, il s’est converti dans sa vie un total de 6 fois. Il doit donc montrer à
l’Europe qu’il est un bon catholique tout en ménageant les protestants (qui étaient ses
anciens alliés). Toutefois, la conversion d’Henri IV au catholicisme laisse entière la question
religieuse.

➔ C’est ainsi que le 13 avril 1598, dans une logique de reconstruction du royaume par la
pacification religieuse, qu’Henri IV proclame à Nantes un édit de tolérance mettant fin à
plusieurs années de guerres entre catholiques et protestants. Composé de 93 articles dont 56
articles sont dits particuliers ou secrets et deux brevets, l’édit de Nantes prévoit la création

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de Chambres de justices mi-parti à Bordeaux, à Toulouse et à Grenoble, ce qui doit
permettre aux protestants d’avoir un procès équitable. Le roi lui-même, Henri IV, a à ses
côtés certains hommes protestants (ex. : Sully, principal ministre). L’édit de Nantes est
d’abord un édit qui rétablit le catholicisme partout dans le royaume, qui est la religion de
roi de l’état et de la majorité des Français. Il donne une série de privilèges à un groupe
considérés comme tels : la liberté de conscience (En France on a alors le choix entre être
catholique OU protestant dans sa version calviniste seulement), liberté de culte plus limitée
pour les églises protestantes, limitées à certaines villes et aux fiefs de seigneurs protestants.
Cet édit permet aussi la reconnaissance des assemblées protestantes qui se réunissent pour
décider la manière de pratiquer le culte dans la ville, ce sont les synodes. Cependant, il
interdit tout assemble qui n’est pas autorisée par le pouvoir royale. La pratique de la religion
réformée (=protestantisme) est autorisée là où elle était pratiquée jusqu’en 1576. Jusqu’en
août 1597 dans les lieux dits de possession (conquis) et dans les lieux où le culte était
autorisé (Edit de Poitiers, Traité de Nérac et le Traité de Fleix). Les seigneurs justiciers ont
la possibilité de pratiquer leur culte chez eux sans assistants. Les autres seigneurs sont
limités à une assemblée de 30 personnes. Le culte protestant est rigoureusement interdit à
Paris et jusqu’à 5 lieues de la capitale. Ainsi, cet édit accorde la liberté de conscience totale
pour les protestants mais pas de liberté totale de culte dans l’espace. Néanmoins, il y a un
mécontentement de la papauté, des protestants car il n’y a pas de liberté de culte complète.
Mais malgré les résistantes des uns et des autres, l’édit est appliqué correctement : le
catholicisme est réinstallé, le clergé retrouve ses biens. Le roi retrouve ses bonnes relations
avec la papauté. L’édit accorde un certain nombre de mesures aussi : possibilité de
cimetières protestants. On peut aussi vendre des livres réformées (Bible en langue vulgaire,
autre que le latin). L’édit affirme dès son préambule la supériorité de la religion catholique :
il proclame partout dans le royaume le rétablissement de la religion catholique. Donc tous
les biens confisqués aux communautés ecclésiastiques sont rendus aux protestants. Mais les
protestants doivent payer la dîme : ils doivent financier le clergé catholique. Ils doivent
respecter les jours fériés catholiques. Il y a l’idée d’une paix civile et pas d’un édit de
tolérance. L’édit est rédigé dans le but de pacifier le pays. Henri IV décide de répondre par
un édit pour pacifier le pays, ce qui est totalement inédit. Mais les concessions du roi
commencent déjà à choquer les catholiques. D’ailleurs, au XVIème siècle la tolérance est
vue dans l’idée d’accepter « dans la souffrance » : ce n’est pas une vertu, c’est même plutôt
péjoratif. On accepte que le corps politique (divisé) qu’il devienne totalement catholique.
L’édit crée une situation de pacification ce qui permet à Henri IV d’apparaître comme un
bon roi. Mais l’édit crée une situation tangente dans des provinces et permet aux catholiques
de l’emporter mais aux protestants de se protéger. Cela aboutit à une période de tensions.

➔ Dans une période de progression du pouvoir absolu du roi, Henri IV va vouloir reconstruire
l’autorité absolue du monarque. Après la prise du pouvoir par Henri IV, Maximilien de
Béthune (duc de Sully) devient en 1596 le gestionnaire des finances royales et de l'économie
du royaume. Il est nommé surintendant des finances en 1598, le surintendant des finances
(possédant une figure de ministre) étant le principal conseillé du roi. Par une gestion
rigoureuse des finances, et le retour de la paix intérieure, il rétablit l'équilibre financier. Il
réduit l'impôt de la taille, supprime les offices inutiles. Il supprime les dons aux hautes
personnalités qui avaient été un moyen de gouvernement pendant le règne agité d'Henri III.
Cependant à la fin du règne, les guerres font augmenter les impôts (qui pèsent surtout sur
les paysans) et le mécontentement est grand dans le royaume. Il s'intéresse à l'agriculture,

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qui est alors l'activité la plus productrice de richesses. Afin de développer la production, il
libère l'exportation des grains et du vin d'une province à l'autre (ce qui était généralement
mal vu à l'époque où par crainte de la disette on ne voulait pas se priver d'une production
locale). Il ne néglige pas pour autant d'autres secteurs de l'économie, il encourage la
production de la soie. Pour favoriser les échanges il fait entreprendre des travaux
d'amélioration du réseau routier, et supprime de nombreux péages qui renchérissaient le
coût des marchandises. Il commande le début des travaux de construction du canal de
Briare. Résultat de la politique de Sully : premier grands travaux, reprise des chantiers
comme le Louvre, Fontainebleau, reprise de travaux place des Vosges, réorganisation
routiers, construction du pont neuf… Ainsi qu’un nouvel intérêt nouveau pour l’agriculture.
La fin de la guerre civile donne un bilan nuancé : il a permis la reconstruction économique,
même si les temps étaient relativement durs pour des raisons climatiques. En effet, c’est une
période de refroidissement climatique qui fragilise une économie fondée sur la richesse
agricole. La reconstruction politique s’accompagne d’un problème majeur : la fragilité de
la dynastie. Le roi en 1589 n’a pas d’enfants légitimes. Il est marié mais est donc séparé de
la reine. C’est le premier problème politique dynastique. Le pape est réticent à l’idée
d’animer un mariage qui risquerait de provoquer des noces scandaleuses. Gabrielle, la
maîtresse d’Henri IV, meurt. Henri IV se marie alors avec une princesse italienne, Marie de
Médicis. Le Grand-Duc de Tosca avait appuyé Henri IV et avait financé l’effort de guerre
français contre l’Espagne. Henri IV épouse Marie de Médicis pour que le duc annule la
dette énorme qu’il avait. Dès 1601, un dauphin nait, Louis XIII. Après Gabrielle, Henri IV
a eu une nouvelle maîtresse, Henriette d’Entragues. Vers la fin du règne, en 1608 Henri IV
tombe amoureux de Charlotte de Montmorency, une des plus grandes familles du royaume.
Il décide de la marier au compte de Condé, réputé homosexuel, espérant qu’il sera un mari
complaisant. Mais il s’enfuit avec sa femme à Bruxelles. Conséquences politiques : Condé
est le troisième de succession du trône. Le fait que le roi se réfugie en Espagne affaibli la
monarchie. Toutefois, les ligueurs vont rester fidèles au roi. Ils ne vont plus comploter et
jouer le jeu de la légitimité. Maréchal de Biron, qui avait fait toutes les guerres de religions
mais ne s’estimait pas assez récompensé pour ses services. Mécontent, il décide de
comploter contre l’Espagne, l’idée étant d’assassiner le roi. Le complot est découvert et
Biron est exécuté. Henri IV décide de lever une armée impressionnante de 100 000 hommes
pour imposer son candidat en Allemagne. La campagne impopulaire car elle coûte très cher,
puis on pense que le roi veut récupérer Charlotte à Bruxelles. Quand un roi de France quitte
le royaume, il doit nommer un régent. Il laisse sa femme Marie de Médicis régente. Pour
cela elle est sacrée le 13 mai 1610 à St-Denis (sacre des reines de France) et font ensuite
leur entrée en Paris. Le roi est coincé par des embouteillages rue de la Ferronnerie. François
Ravaillac sort de la foule et assassine le roi de plusieurs coups de couteau. C’est le deuxième
roi de France après Henri III à être assassiné. C’est un événement grave car les Français
étaient un modèle de fidélité envers leur roi. Ceux qui étaient connus pour assassiner leur
roi étaient les Anglais. Le choc est terrible. Ravaillac était à moitié fou. Il dit que le roi veut
attaquer le pape, faire la guerre à Dieu… Certaines théories pensent qu’Henri IV est un
tyran, et que le peuple peut assassiner un tyran. Henri IV du jour au lendemain va passer
d’un statut de souverain critiqué à celui qui a ramené la paix et la prospérité économique.

➔ Pour conclure, Henri IV a malgré tout vraiment réussi la paix religieuse. On craint qu’après
la mort les tensions reprennent mais les deux camps sont neutres. Mais le pouvoir royal est
très fragile, avec une grande noblesse qui peut tout le temps le défier. Cette fragilité du

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pouvoir, sera constatée par la suite pendant la régence de Marie de Médicis.
III – Préciser objectifs pédagogiques
Henri IV et l’Edit de Nantes est rattaché à la séquence Le « temps des rois », qui sera
abordée lors de la période s’étendant du XIIIe siècle au début du XVIIIe siècle, avec trois autres
figures royales : Louis IX « roi chrétien » au XIIIème siècle, François Ier, protecteur des Lettres
et des Arts à la Renaissance, et Louis XIV le roi Soleil à Versailles.
Selon Eduscol, « le programme incite à se centrer d’une part sur le rôle de ces rois dans
la construction du royaume de France, et à ouvrir d’autre part sur de problématiques plus
générales (la place de la religion avec Louis IX et Henri IV, l’art et la culture avec François Ier
et, dans une certaine mesure « Louis XIV à Versailles », les relations du pays avec l’extérieur
(y compris la constitution du premier empire colonial), mais aussi l’évolution de la société. De
même que le thème 1 abordait l’histoire de « la France d’avant la France », le thème 2 donne
de « premiers repères de l’histoire de France » autour de la question de la monarchie. Il s’agit
donc ici d’entrer dans l’histoire de France en présentant sa période monarchique au Moyen Âge
et à l’époque moderne, avec la France « d’avant la Révolution française ».».
Les objectifs pédagogiques seront de faire comprendre aux élèves : tout d’abord, ce
qu’est une monarchie, puis comment la France a évolué pendant la période monarchique. Dans
la même logique, il s’agira de donner les grands repères de l’histoire de France. De manière
plus ciblée, il y aura également les compétences suivantes : « se repérer dans le temps et dans
l’espace », « comprendre un document », « pratiquer différents langages ».
De plus, d’après Eduscol, « l’étude de l’Edit de Nantes et d’Henri IV est recommandée
par le programme d’Enseignement Moral et Civique du cycle 3 en vue d’aborder le thème de
la tolérance, dans la rubrique « respecter autrui et accepter les différences », en lien avec le
programme d’histoire. L’étude de l’édit de Nantes, « édit de tolérance » rentre dans cette
perspective, en permettant de faire comprendre que cette tolérance a été imposée par le pouvoir
royal pour mettre fin à un conflit sanglant. Il s’agit aussi, à partir d’une discussion en classe sur
les dispositions de l’édit et d’une évocation de son devenir, de montrer que nous ne sommes
venus que très lentement à l’idée que nous avons aujourd’hui de la tolérance ».
IV - Dossier documentaire : choisir 1 document (2 maximum) et justifier leur choix
J’ai choisi comme documents le document n°1 : Nicolas Bollery, Henri IV se convertit
au catholicisme en 1593 (fin du XVIe siècle) et le document n°3 « L’édit de Nantes, 30 avril
1598».

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Doc. 1 : Nicolas Bollery, Henri IV se convertit au catholicisme en 1593 (fin du XVIe siècle)

Henri IV se convertit au catholicisme


(1593)
(Nicolas Bollery, huile sur toile, fin
XVIe siècle, Musée d’Art et
d’Histoire de la ville de Meudon.)
En 1953, Henri IV abjure (abandonne)
le protestantisme dans la basilique de
Saint-Denis où sont enterrés les rois de
France.
- Qui êtes-vous ? demande
l’archevêque de Bourges.
- Je suis le roi, répond Henri.
- Que demandez-vous ? lui dit
l’évêque.
- A être reçu dans le giron de
l’Eglise catholique, lui
répond et le roi baise son
anneau.

Doc. 3 : L’édit de Nantes, 30 avril 1598


Nous avons jugé nécessaire de donner maintenant à nos sujets une loi générale […] pour rétablir
entre eux une bonne et durable paix.
Art. 3. Ordonnons que la religion catholique soit rétablie en tous les lieux et endroits de notre
royaume [pour y être paisiblement et librement exercée].
Art. 9. Nous permettons à ceux de la religion prétendue réformée1 de continuer l’exercice de
leur religion.
Article secret². Sa Majesté […] accorde aux protestants que toutes les places, villes et châteaux
qu’ils tenaient […] demeureront en leur garde, sous l’autorité de sa Majesté.

Fait par le roi en conseil à Nantes, avril 1598.


1
La religion protestante.
² Par crainte de son rejet par l’opinion, l’article a été tenu secret jusqu’à l’enregistrement de
l’édit par le parlement.

Même si tous les documents sont pertinents, mon choix s’est porté sur une ressource
iconographique (Doc.1), pour introduire aux élèves à l’histoire des arts, avec des « objectifs
d’ordre méthodologique, qui relèvent de la compréhension de l’œuvre d’art, de sa technique et
de son langage formel et symbolique » ; et également des « objectifs de connaissance destinés
à donner à l’élève les repères qui construiront son autonomie d’amateur éclairé ». De plus, ce
document présente la conversion au catholicisme du roi Henri IV (qui était alors protestant),
point de départ de sa monarchie en temps que roi de France et de Navarre, et identifie la cause
de sa conversion.
Mon choix s’est également porté sur une ressource textuelle (Doc.3), pour travailler la
compréhension de l’élève et l’appropriation qu’il se fait d’un texte. Ce texte, après l’étude du
premier document sur la conversion au catholicisme de Henri IV, permet d’approfondir sur les
actions du roi. L’étude du document permet une première familiarisation des élèves avec l’Edit

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de Nantes, tentative de paix et de tolérance mettant fin à plusieurs années de guerres entre
catholiques et protestants. Puis elle permet de « lire entre les lignes », en identifiant qu’il existe
tout de même des différences entre catholiques et protestants. Enfin, elle permet d’en explorer
ses limites, avec l’apparition d’articles secrets qui auraient pu conduire au rejet de l’édit (preuve
de période de tensions et de fragilité du roi).
V.- Elaborer les questions pour les élèves et les modalités de mise en œuvre avec les
questionnements
Je pense faire une séance individuelle, après avoir fait le cours, afin d’être sûre que
chaque élève a bien réfléchi et s’approprie les documents. Je mettrais à leur disposition un
dictionnaire, pour les mots compliqués (sinon un dictionnaire pour 2). Mais j’aurais au préalable
demandé s’il y a des mots qu’ils ne comprennent pas (protestantisme et catholicisme ayant été
définit pendant le cours donné juste avant). Je m’attends aux mots suivants, que je leur
définirais de cette manière :
- être dans le giron de = être sous l’autorité de
- basilique = lieu de culte catholique.
- archevêque = homme religieux catholique important -> évêque placé à la tête
d'une province ecclésiastique.
- absolution = Effacement d'une faute par le pardon.
Puis je leur donnerais une feuille avec les deux documents, et chaque document aura les
questions suivantes :
Document 1 : Nicolas Bollery, Henri IV se convertit au catholicisme en 1593 (fin du XVIe
siècle)
➢ Question 1 : quel type d’image est-ce ? Qui en est l’auteur et quand il l’a produite ?
- J’ai choisi de commencer par une question de forme, j’attends que l’élève
identifie qu’il s’agit d’un tableau, peint par Nicolas Bollery à la fin du XVIe
siècle.
➢ Question 2 : que et/ou qui représente-t-elle ? Décris-la.
- J’ai choisi de poursuivre par une question générale, à laquelle l’élève pourra
forcément répondre. J’attends qu’il réponde le « minimum », les points
essentiels : « cette image représente Henri IV agenouillé devant l’archevêque de
Bourge.
➢ Question 3 : Quel est le symbole royal visible sur cette photo ?
- Cette question est pour « aiguiser » son œil artistique pour travailler l’Histoire
des Arts. J’attends que l’élève me réponde le manteau {de fleur de lys}.
➢ Question 4 : à quelle religion se convertit Henri IV ?
- J’attends que l’élève me réponde qu’il se convertit au catholicisme.
➢ Question 5 : de quelle confession religieuse était-t-il avant sa conversion ?
- J’attends que l’élève me réponde qu’il était protestant.
➢ Question 6 : pourquoi décide-t-il de changer de religion ?
- J’attends que l’élève me cite la réponse du roi Henri IV ? présente en légende,
« pour être reçu dans le giron de l’Eglise catholique » ou me le résumer à sa
manière (« pour être sous l’autorité de l’église catholique »).
Document 3 : L’édit de Nantes, 30 avril 1598 ».

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➢ Question 1 : qu’est-ce qu’un Edit ?
o Je n’ai volontairement pas défini ce mot au préalable, j’attends d’eux qu’ils le
cherchent dans le dictionnaire. J’attends d’eux la définition d’un édit, à savoir
un acte législatif/règlement émanant des anciens rois de France.

➢ Question 2 : à qui cet Edit accorde-t-il des droits ?


o J’attends avec cette question que les élèves identifient le destinataire, à savoir
les protestants.
➢ Question 3 : quels sont les droits accordés aux catholiques ? aux protestants ?
o J’attends que l’élève me cite (ou reformule) l’article 3 et 9.
➢ Question 4 : quelle est la différence entre les droits accordés aux catholiques et aux
protestants ?
o J’attends que l’élève analyse les deux articles, et qu’il identifie que les
protestants ont certes le droit d’exercer leur culte, mais que le catholicisme est
la religion imposée et pratiquée partout et par tous les lieux de culte.
➢ Question 5 : quel est l’objectif de cet édit ?
o J’attends de l’élève qu’il dégage le but de l’édit, à savoir d’établir une bonne et
durable paix entre les protestants et les chrétiens.
➢ Question 6 : que dit l’article secret ? Reformulez-le avec vos propres mots.
o J’attends de l’élève, non pas qu’il me cite mais qu’il me reformule l’article,
autrement dit en se l’appropriant avec des mots qu’il comprend. J’attends qu’il
me dise que le roi autorise aux protestants de garder leur villes et châteaux, mais
qu’ils dépendent du roi.
➢ Question 7 : l’article secret a été tenu tel par contrainte de son rejet. Pourquoi il aurait
été rejeté ?
o Cette question un peu plus poussée, je souhaite que l’élève fasse une légère
inférence et réfléchisse de lui-même. Qu’il dise que le fait d’être contrôlé par le
roi catholique aurait pu déplaire aux protestants, qui n’auraient pas été
totalement libres de pratiquer leur religion comme ils l’entendaient. Cette
question permet également de montrer la fragilité du roi, qui n’a pas l’autorité
absolue.

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