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Les guerres de Religion

Dans la seconde moitié du XVIe siècle, la France connait une série des guerres fratricides
qu’on appelle dans l’histoire les guerres de Religion. Plus précisément c’est au lendemain du
massacre d’un des protestants par les troupes du duc de Guise à Wassy en 1562 que commencent
les affrontements entre les catholiques et les protestants. Mais l’origine des guerres de Religion se
trouve dans la volonté des réformateurs de réformer le christianisme. Les conflits religieux, nés
d’une volonté de réformer l’Eglise (d’où le nom de Réforme), menacent sérieusement l’ensemble
de la société. Pour l’Allemand Luther (1483-1546), et pour le Français Calvin (1509-1564), il s’agit
de retourner à la conception originelle de la foi et du culte chrétiens. Leurs thèses, qui rendent
l’Eglise catholique et la papauté coupables d’avoir dénaturé le message des Evangiles,
rencontrent de nombreux adeptes.

Au départ, ces réformateurs souhaitent réformer le christianisme sans rompre avec


l’Eglise. Mais Martin Luther, condamné par Rome, mis au ban de l’Empire en 1521, est suivi par
toute l’Allemagne du Nord en aboutissant, au lieu d’une réforme, à une scission. L’Angleterre à
son tour, avec Henri VIII, se sépare de l’Eglise catholique. Les thèses de Luther, connues dès 1517
en France, trouvent un écho dans le milieu français des évangélistes. Mais la Réforme ne prend
pas la forme luthérienne en France. Elle s’inspire des idées de Calvin. L’esprit de la Réforme se
manifeste par le mouvement «évangélique ». L’Evangélisme, c’est le retour à l’Evangile, et plus
généralement à l’Ecriture Sainte, considérée comme une seule source authentique des croyances
chrétienne, alors que selon l’orthodoxie catholique, l’Ecriture doit être complétée par la Tradition
(commentaires des Pères de l’Eglise). Avec le calvinisme établi à Genève, l’unité du christianisme
est définitivement rompue.

Le commencement des persécutions des protestants

C’est sous le règne de François 1er, le souverain d’allure humaniste, que l’esprit de la
Réforme puisse souffler à travers la France. Car, au départ, François 1 er se montre favorable aux
nouvelles idées autant par esprit de tolérance que par calcul politique. Mais il s’engage dans un
cercle de répression après l’affaire des Placards : 1534, on placarde à Paris et sur la porte de la
chambre du roi, à Amboise, des affiches qui insultent le pape, les évêques et la messe. Le règne
d’Henri II voit s’accentuer les persécutions sans mettre un terme à la progression du calvinisme.
L’Eglise catholique raffermit ses positions face aux réformés et définit au concile de Trente (1545-
1563) les principes d’une Contre-Réforme.

S’ouvre alors une période tragique de l’histoire de France. La dimension politique des
conflits religieux prend une importance considérable et on en vient à la guerre civile…Dès 1559,
deux partis s’opposent, celui des princes de sang (Antoine de Bourbon, devenu roi de Navarre, et
le prince de Condé) favorables au protestantisme, et celui des catholiques conduit par les Guises,
qui appartiennent à la maison de Lorraine.

En 1562, le massacre, par les gens du duc de Guise, d’un groupe de protestants à Wassy
donne le signal de la guerre civile. On lève des armées des deux cotés et la France vit dès lors
dans un état de guerre quasi permanent. En 1572, c’est le massacre de la Saint-Barthélemy. Deux
ans plus tard, Charles IX meurt. Son successeur, Henri III, se montre plus tolérant, trop aux yeux
des catholiques, qui constituent une Ligue. Celle-ci est dirigée par Henri de Guise, qui,
s’appuyant sur l’Espagne, saisit cette occasion pour faire valoir les prétentions de la maison de
Lorraine au trone de France….Henri III fait assassiner le duc de Guise en 1588, mais lui-meme
s’éteint l’année suivante…La dynastie des Valois s’achève.

Henri de Navarre, le futur Henri IV, est le successeur légitime du roi de France, mais il est
protestant. Il ne peut s’imposer par la force et, en 1593, il abjure le protestantisme, ruinant ainsi
les prétentions de Philippe II d’Espagne. Il promulgue en 1598 l’édit de Nantes, qui réglemente le
culte protestant.

Les prémices des guerres de Religion

Lorsque François II monte sur le trône 1559, c’est la puissante famille catholique de
Lorraine, les Guise, oncles de sa femme, qui arrive au pouvoir avec lui. Les persécutions contre
les protestants s’organisent. Mais ceux-ci ripostent en voulant libérer le roi de la tutelle des
Guise : ils organisent la conjuration d’Amboise, en avril 1560, pour enlever le roi. Dénoncés par
un traitre, les conjurés sont arrêtés et la répression est violente.

François II meurt en 1560, son frère Charles IX, âgé de dix ans, lui succède. Catherine de
Médicis, nommée régente du royaume, choisit comme chancelier Michel de l’Hospital, humaniste
tolérant et homme de conciliation. On décide alors la tenue du colloque de Poissy entre
représentants réformés (Calvin y envoie Théodore de Bèze) et catholiques qui aboutit à l’édit de
janvier 1562, autorisant le culte réformé dans certains lieux. Mais les catholiques refusent cet édit
de tolérance

Le signal de la lutte ouverte contre cet édit est le massacre de Wassy perpétré par les
troupes d’Henri de Guise à l’encontre de protestants qui sortaient de leur lieu de culte, en mars
1562. En réponse, le prince de Condé, réformé, s’empare d’Orléans, en avril : c’est le début de la
première guerre de Religion.

1562-1572 : les premiers affrontements

A travers le royaume, les catholiques et les protestants s’affrontent soutenus par les puissances
étrangères. Trois guerres se succèdent dans cette période… Dans cette situation très confuse, un
événement est particulièrement lourd de conséquences. Catherine de Médicis, mère du Charles
IX, a décidé de marier sa fille Marguerite de Valois au chef de l’armée réformée, Henri de
Navarre ; elle espère ainsi pouvoir mieux le surveiller et l’influencer. A l’occasion de ce mariage,
tous les chefs sont venus à Paris. Catherine de Médicis imagine de ruiner d’un seul coup les
forces protestantes : elle décide le massacre de la Saint Barthélemy (24 aout 1572), avec l’accord
de Charles IX. Ce jour-là, lorsque les cloches des églises sonnent, le peuple de Paris, puis celui
des provinces, massacrent les protestants du royaume. Le pape et Philippe d’Espagne
approuvent ce massacre. On estime qu’il y a eu au moins vingt mille victimes. Henri de Navarre
échappe de justesse à la mort.

1572-1584 : vers guerre civile

Quatre guerres se succèdent entre 1572-1584…

Mais le conflit prend une nouvelle importance, à partir de 1584. Cette année-là, Henri III
perd son dernier frère ; comme il n’a pas d’enfant, c’est son cousin, Henri de Navarre, qui devient
le seul héritier possible du trône, au cas où le roi mourrait. Les catholiques ultras jurent que
jamais un protestant ne montera sur le trône de France. Ils créent une Sainte Ligue pour mettre
fin à l’hérésie protestante.

1584-1593 : la guerre des trois Henri

Henri III, son cousin Henri de Guise, son autre cousin Henri de Navarre se battent autour
du trône de France. En mai 1588, estimant que le roi est trop modéré dans la lutte contre les
réformés, Paris se révolte. La capitale cesse de reconnaitre son autorité, se donne un
gouvernement révolutionnaire de catholiques fanatiques, et invite les villes de province à
l’imiter. Elle invite triomphalement Henri de Guise, qui fait de plus en plus figure de vrai chef de
l’Etat. Le roi, qui s’est réfugié à Chartres, est contraint de le nommer lieutenant général du
royaume.

Mais, en décembre de la même année, le roi Henri III fait assassiner Henri de Guise et le
frère de celui-ci à Blois. Devant cet assassinat, le gouvernement révolutionnaire de Paris délie les
sujets de leur obéissance au roi, nomme le duc de Mayenne, autre membre de la famille Guise,
lieutenant général du royaume, et appelle à venger le meurtre d’Henri de Guise…

Devant le péril, Henri III s’allie à Henri de Navarre pour marcher ensemble contre Paris. Mais
Henri III est à son tour assassiné, par le moine Jacques Clément, soutenu par la Ligue. Refusant
de reconnaitre Henri de Navarre comme héritier du trône, la Ligue fait illégalement nommer roi
le cardinal de Bourbon. Ainsi les deux assassinats n’ont rien réglé. Henri de Navarre met le siège
devant Paris, siège long et horrible pour la population. En province, ses grandes qualités
militaires lui donnent le plus souvent l’avantage.

Le cardinal de Bourbon meurt en 1591. Selon les lois de succession françaises, seul Henri
de Navarre peut hériter le trône. Il est aussi le seul qui puisse militairement résister à Philippe
d’Espagne, qui a envahi la Province, la Bretagne, le Languedoc. Une seule chose empêche que les
Français se réconcilient autour de sa personne : son appartenance à la religion réformée.

1593-1598 : la réconciliation nationale

En avril 1593 s’ouvre une conférence entre représentants réformés et politiques, qui
aboutit à la conversion d’Henri de Navarre, le 25 juillet 1593 ; on lui prête la fameuse phrase
« Paris vaut bien une messe », qui indique les raisons purement politiques qui ont guidé sa
conversion…Devenu catholique, Henri de Navarre est désormais admis comme roi de France,
sous le nom d’Henri IV.

Peu à peu le pays se rallie à Henri IV,

Le 13 avril 1598, l’édit de Nantes met fin aux guerres de Religion, en reconnaissant aux
protestants la liberté de culte, l’égalité politique avec les catholiques, et la possession de places
fortes dans le royaume. L’unité nationale est enfin rétablie.

Le Baroque
La notion de baroque

Baroque est un courant artistique qui nait vers le dernier quart du XVIe siècle et s’épanouit
durant la première partie du XVIIe siècle. Le courant baroque, caractérisé par la relativité,
l’irrégularité, la démesure, la fantaisie, refuse d’enfermer la création artistique à l’intérieur des
règles fixes. En effet, tous les écrivains «irréguliers » de cette période restent étrangers à
l’élaboration de l’idéal classique, et c’est au XXe siècle que les critiques ont remarqué certains
traits d’une esthétique commune chez ces irréguliers et étendu à leur littérature la notion de
baroque, réservée jusqu’à la à l’architecture et aux arts plastiques. Les recherches consacrées à
l’esthétique baroque au XXe siècle rattachent à la notion de baroque la tragi-comédie pratiquée
par Corneille à ses débuts. Plus tard, la préciosité et même le burlesque seront considérés comme
des pointes extrêmes du baroque. Cette notion permet de rattacher à un mouvement l’ensemble
des tendances qui paraissaient jusqu’là tout à fait dispersées, sinon incohérentes. Autrement dit,
Le baroque n’est une école artistique ni même une période définie de l’histoire littéraire ; c’est
plutôt une sensibilité que l’on retrouve, plus ou moins prononcée, traduite selon différents
aspects, chez les auteurs de la fin du XVIe siècle et du début du XVIIe siècle. Attachée à une
conception d’un monde en transformation permanente, avide de liberté, conscient de la force des
apparences, ouvert à la complexité de la vie, il concerne l’ensemble du domaine artistique de
cette époque.

Le contexte historique

Après l’humanisme de la Renaissance, qui naufrage dans les guerres de Religion, on assiste, entre
1570 et 1600, à une crise de culture et à une crise de civilisation, parce que les certitudes de
l’humanisme s’effondrent due aux guerres fratricides qui déchirent la France. Dans tel contexte
historique nait la sensibilité baroque. La période baroque, une époque troublée et flamboyante

Le baroque représente un sentiment de mélancolie et une prise de conscience du paradoxe


dans lequel l’homme se trouve enfermé. Le monde de l’homme est marqué par la fragilité,
l’inconstance, la vanité, opposés à l’absolu, l’immuable du monde divin. Cependant l’homme est
conscient de sa grandeur, l’héroïsme le tente, malgré ses imperfections, l’absolu l’attire. Ces
contradictions qu’il vit douloureusement, engendrent chez les auteurs de la fin du XVIe siècle,
des thèmes et une écriture baroques…

Quelques traits saillants de l’écriture baroque


1. L’écriture de l’excès : Le baroque se caractérise par une exubérance de l’imagination et du
style formant un contraste frappant avec la raison et la stricte ordonnance des classiques.
Le baroque, c’est l’effervescence du lyrisme libre, des images brillantes, parfois
recherchées, le triomphe du contraste entre une pensée subtile et des notations
violemment réalistes. L’outrance baroque est particulièrement manifeste dans le roman.
Le romancier Honoré d’Urfé et le poète Théophile de Viau en sont les principaux
représentants. D’une part, l’Histoire comique de Francion (1623) de Charles Sorrel. A la
colonne torse de l’architecture baroque correspondent en poésie des enchainements
d’images d’abord déroutants parce qu’ils ne suivent pas la droite ligne de la logique.
Montaigne, dans ses Essais, recherche une densité maximale d’écriture en recourant à des
figures violentes : antithèse, exclamation, ellipse, rupture de construction. Le thetre de
cette époque est caractérisé par la démesure. L’action est d’une grande complexité…C’est
le règne de la tragi-comédie, qui mêle intimement tension dramatique et épisodes
comiques. Alexandre Hardy est le représentant le plus caractéristique de cette tendance.
L’utilisation fréquente du paradoxe est à la fois une forme d’écriture et de pensée,
traduisant les paradoxes de l’homme. Sponde compose lui-aussi dans une langue
surchargée d’images concrètes, jouant d’interrogations et d’exclamations, d’antithèses
violentes, d’allitérations, qui laissent au lecteur une impression de richesse excessive, de
culte de la complexité… Si l’adjectif «baroque » a pris de nos jours le sens de «bizarre »,
d’inattendu, d’excessif, c’est à cause de l’écriture des auteurs de la fin du XVIe siècle, qui
n’hésitent pas devant une recherche parfois exagérée des effets stylistiques pour traduire
leur vision du monde.
2. L’écriture du mouvement. Une conception d’un monde en transformation permanente. Le
triomphe du mouvement—l’homme du début du XVIIe siècle connait une situation
perturbée, bouleversée par des transformations incessantes. C’est cette agitation
permanente qui explique une des idées forces de la pensée baroque : le monde est en train
de se construire. Rien n’est définitif. Rien n’est figé. Tout se modifie sans cesse. Tout
change. Tout bouge. Le mouvement est le roi. Il triomphe dans les réalisations de
l’architecte italien Bernin (1598-1680), il marque la musique de Monteverdi (1567-1643)
………..Il est présent dans le déchainement des récits de combats de L’Astrée d’Honoré
d’Urfé.
3. L’homme, comme le monde qui l’entoure, est changeant, et on ne peut le connaitre que
dans l’instant présent. Montaigne a le mieux exprimé ce sentiment : «Je ne peins pas l’etre,
je peins le passage ; non pas un passage d’age en un autre…mais de jour en jour, de
minute en minute » («Du repentir », III, 2)…C’est ce sentiment de l’inconstance qui pousse
D’Aubigné comme Sponde à prendre l’univers subissant d’incessantes transformations,
naturelles ou dues aux hommes.
4. L’écriture multiforme Puisque le monde est changeant, que l’homme est inconstant, on ne
peut l’enfermer dans une forme définie, régulière, unique. La composition des Essais est, à
ce titre, un modèle de composition baroque….
5. L’écriture des apparences et du masque. La conscience de ce qui sépare être et paraitre
crée chez les auteurs deux types de réflexion : soit comme chez Montaigne, une réflexion
centrée sur les pouvoirs de l’imagination, soit comme chez Sponde, centrée sur le thème
de masque, du déguisement, du charme du diable qui enchante. L’apparence et l’illusion
règnent dans l’univers theatral…
6. L’omniprésence de la mort. Enfin, dans ce monde bouleversé nait la littérature baroque.
Sensible chez d’Aubigné, chez Sponde comme chez Montaigne, le baroque traduit dans
l’écriture l’omniprésence de la mort, la réalité physique de l’homme et du monde…les
désillusions ressenties par ces hommes dont la génération précédente avait porté l’espoir
de l’humanisme…Les auteurs baroques sont très sensibles au paradoxe que représente la
nature humaine. Montaigne dépeint l’homme comme un nœud de contradictions…
Quelque grandeur qu’ait l’homme, la mort le guette à chaque instant, qui marque du
sceau de la vanité toutes les entreprises humaines…A la différence de Montaigne, Sponde
et D’Aubigné n’acceptent pas cette condition humaine, et leur vision du monde est
beaucoup pessimiste.

Cette période d’instabilité permanente, d’incessante remises en cause, est tout


naturellement marquée par le développement d’une littérature de l’excès, de la
démesure, de l’apparence, qui s’exprime en une langue riche parfois jusqu’à la
luxuriance. C’est le temps du baroque. Né pour une part en réaction à l’austérité
protestante, ce courant se développe en France sous l’influence de l’Italie et dans
une moindre mesure de l’Espagne.

Le sens de la complexité—ces changements incessants conduisent l’homme


baroque à développer un sens aigu de la complexité. Une réalité n’est jamais
simple. Pour la définir de façon satisfaisante, il faut tenir compte de tout ce qui la
constitue. Afin d’exprimer cette complexité, les écrivains baroques utilisent
souvent les images dont la fonction est d’établir des liens entre des données
apparement différentes. Ils ont, en particulier, une prédilection pour la métaphore
qui supprime le second terme de la comparaison….La personnification contribue,
elle aussi, à réunir des données habituellement séparées. Dans L’Astrée, Honoré
d’Urfé prete ainsi au soleil des sentiments humains….

Une réalité peut etre contradictoire. L’antithèse, qui consiste à rapprocher des
termes ou des notions de significations contraires,est particulièrement apte à
rendre compte de ces contradictions….

Une telle approche permet de saisir la divesité des choses. Elle évite également
l’intolérance. Personne n’est détenteur d’une vérité absolue. Chacun possède sa
vérité qui ne condamne pas pour autant la vérité des autres.

La force des apparences

Cette interprétation du monde conduit l’homme baroque à rejeter l’absolu. Il ne


croit pas en l’existence des vérités absolues. Il pense, au contraire, que tout est
apparence. Ce qui compte pour lui, ce n’est pas ce qui est, ce qui parait etre. Dans le
domaine artistique, ce rejet de l’absolu explique le développement du décoratif. En
architecture, les grandes de la construction sont dissimulées sous les éléments de
décor, les apparences recouvrent la « vérité » de l’édifice, les structures essentielles
qui lui permettent de tenir debout. Les décorateurs baroques sont passés maitres
dans l’art du tompe-l’œil. …

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