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Dès les premiers rois capétiens, le monarque est présenté comme un fervent
chrétien. Le moine Helgaud de Fleury rédige une hagiographie de Robert II le
Pieux. Le roi accueille les pauvres à sa table, fait des aumônes, participe à la
construction des lieux de prières. À l’instar de Dieu, il bénéficie de pouvoirs
comme celui de rendre la vue à un aveugle. À la mort du roi Robert, une éclipse
de soleil se déclenche.
Au XIIIe siècle, Louis IX est également présenté comme un roi très chrétien,
assidu aux offices, pratiquant les aumônes, fondant des hospices. Il participe aux
croisades ordonnées par le Pape afin de reconquérir la Terre sainte. À sa mort,
Louis IX est canonisé et érigé au rang de Saint. Il prend le nom de Saint Louis.
L’IMPORTANCE RENOUVELÉE DU SACRE
Après les carolingiens, la loi n’est matériellement plus produite. Le concept de loi
est toutefois toujours connu. On parle des « lois romaines » pour désigner les
normes comprises dans les compilations justiniennes et on évoque les « lois
barbares ».
L’autorité croissante des capétiens coïncide avec une augmentation des actes
juridiques qu’ils produisent.
Ces actes juridiques sont principalement des décisions à caractère individuels. Ils
ne possèdent pas encore le caractère général, absolu et impersonnel de la forme
contemporaine de la loi.
LES « DIPLÔMES » DE PHILIPPE IER
L’étude des « diplômes » adoptés par le roi Philippe Ier (1060-1108), traduit le
réveil du concept de la loi.
Un diplôme est une pièce officielle, pliée en deux, et revêtue d’un sceau. Les
« diplômes » de Philippe Ier sont toujours des décisions individuelles. Les actes
du roi continuent à ne pas présenter de caractère général et absolu.
Le changement majeur avec Philipe Ier réside dans la fonction qu’il attribue au
droit royal. Le monarque affirme vouloir gouverner le Royaume par l’adoption
de « diplômes ». Le droit et la loi sont présentés comme des instruments au
soutien de la respublica et du gouvernement. C’est une annonce politique.
L’ASSOCIATION DU ROI ET DE LA LOI
« Moi, Louis par la grâce de Dieu roi de France. Afin de réprimer la fièvre des méchants et d'arrêter les mains
violentes des pillards, à la demande du clergé et avec l’accord du baronnage, nous décrétons la paix dans tout
le royaume. Pour cette raison, l’année 1155, nous avons réuni un concile à Soissons. Y furent présents les
archevêques de Reims et de Sens ainsi que leurs suffragants, tout comme les barons, les comtes de Flandre, de
Troyes et de Nevers, et d’autres très nombreux, et le duc de Bourgogne.
Par leur volonté, nous prescrivons qu’à partir de la prochaine fête de Pâques, et pour dix ans, toutes les églises
du royaume, tous les paysans, le gros et le petit bétail, tous les marchands et tous les hommes quels qu’ils
soient aient absolument tous la paix et pleine sécurité. Nous avons dit en plein concile et devant tous, par le
verbe royal, que nous observerions cette paix sans la briser et que, s’il s’en trouvait pour violer la paix prescrite,
nous ferions justice d’eux selon notre pouvoir. Ont juré pour cette paix le duc de Bourgogne, le comte de
Flandre, le comte Henri, le comte de Nevers, le comte de Soissons et le reste du baronnage présent. Le clergé
également. Et pour que justice soit faite des violences, ils ont promis de nous aider selon leur pouvoir et ils
l’ont proclamé dans la stabilité de la parole consacrée.
J’ai confié à la mémoire des lettres la stipulation de la chose faite et la teneur de la paix, et nous avons ordonné
de les fortifier de l’autorité de notre sceau ».
EXTRAITS DE L’ORDONNANCE DE PAIX DE SOISSONS (1155)
« Moi, Louis par la grâce de Dieu roi de France. Afin de réprimer la fièvre des méchants et d'arrêter les mains
violentes des pillards, à la demande du clergé et avec l’accord du baronnage, nous décrétons la paix dans tout
le royaume. Pour cette raison, l’année 1155, nous avons réuni un concile à Soissons. Y furent présents les
archevêques de Reims et de Sens ainsi que leurs suffragants, tout comme les barons, les comtes de Flandre, de
Troyes et de Nevers, et d’autres très nombreux, et le duc de Bourgogne.
Par leur volonté, nous prescrivons qu’à partir de la prochaine fête de Pâques, et pour dix ans, toutes les églises
du royaume, tous les paysans, le gros et le petit bétail, tous les marchands et tous les hommes quels qu’ils
soient aient absolument tous la paix et pleine sécurité. Nous avons dit en plein concile et devant tous, par le
verbe royal, que nous observerions cette paix sans la briser et que, s’il s’en trouvait pour violer la paix prescrite,
nous ferions justice d’eux selon notre pouvoir. Ont juré pour cette paix le duc de Bourgogne, le comte de
Flandre, le comte Henri, le comte de Nevers, le comte de Soissons et le reste du baronnage présent. Le clergé
également. Et pour que justice soit faite des violences, ils ont promis de nous aider selon leur pouvoir et ils
l’ont proclamé dans la stabilité de la parole consacrée.
J’ai confié à la mémoire des lettres la stipulation de la chose faite et la teneur de la paix, et nous avons ordonné
de les fortifier de l’autorité de notre sceau ».
EXTRAITS DE L’ORDONNANCE DE PAIX DE SOISSONS (1155)
« Moi, Louis par la grâce de Dieu roi de France. Afin de réprimer la fièvre des méchants et d'arrêter les mains
violentes des pillards, à la demande du clergé et avec l’accord du baronnage, nous décrétons la paix dans tout
le royaume. Pour cette raison, l’année 1155, nous avons réuni un concile à Soissons. Y furent présents les
archevêques de Reims et de Sens ainsi que leurs suffragants, tout comme les barons, les comtes de Flandre, de
Troyes et de Nevers, et d’autres très nombreux, et le duc de Bourgogne.
Par leur volonté, nous prescrivons qu’à partir de la prochaine fête de Pâques, et pour dix ans, toutes les églises
du royaume, tous les paysans, le gros et le petit bétail, tous les marchands et tous les hommes quels qu’ils
soient aient absolument tous la paix et pleine sécurité. Nous avons dit en plein concile et devant tous, par le
verbe royal, que nous observerions cette paix sans la briser et que, s’il s’en trouvait pour violer la paix prescrite,
nous ferions justice d’eux selon notre pouvoir. Ont juré pour cette paix le duc de Bourgogne, le comte de
Flandre, le comte Henri, le comte de Nevers, le comte de Soissons et le reste du baronnage présent. Le clergé
également. Et pour que justice soit faite des violences, ils ont promis de nous aider selon leur pouvoir et ils
l’ont proclamé dans la stabilité de la parole consacrée.
J’ai confié à la mémoire des lettres la stipulation de la chose faite et la teneur de la paix, et nous avons ordonné
de les fortifier de l’autorité de notre sceau ».
LA CONQUÊTE DU MONOPOLE DE LA LOI