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Des chrétiens du doyenné de Fontenay-le-Comte ont décidé de faire entendre leur voix. Ils ont écrit une lettre ouverte à l’évêque du diocèse de Luçon, Mgr François Jacolin. Ils souhaitent avoir leur place pour construire l'Église de demain.
Des chrétiens du doyenné de Fontenay-le-Comte ont décidé de faire entendre leur voix. Ils ont écrit une lettre ouverte à l’évêque du diocèse de Luçon, Mgr François Jacolin. Ils souhaitent avoir leur place pour construire l'Église de demain.
Des chrétiens du doyenné de Fontenay-le-Comte ont décidé de faire entendre leur voix. Ils ont écrit une lettre ouverte à l’évêque du diocèse de Luçon, Mgr François Jacolin. Ils souhaitent avoir leur place pour construire l'Église de demain.
Nous sommes un groupe de chrétiens du secteur de Fontenay-le-Comte,
interpellés par la lettre du Pape au Peuple de Dieu, d’août 2018, pour lutter contre le cléricalisme, « à l’origine et la cause de nombreux maux dans notre Église », écrivait-il. Les récentes révélations, ont montré combien il avait raison. A notre initiative, en octobre 2018, et en concertation avec notre curé, plusieurs rencontres ont eu lieu à Fontenay, essentiellement dans un premier temps sur la pédocriminalité vécue dans notre diocèse. Elles ont rassemblé une quarantaine de personnes à chaque fois. Une enquête, reprenant la consultation lancée par le journal La Croix, faite auprès des chrétiens volontaires, a récolté une centaine de réponses. Une conférence de Sr Véronique MARGRON, présidente de la CORREF*, en Mars 2020, a rassemblé plus de 200 personnes à Fontenay. Une synthèse de ces différentes contributions vous a été adressée et nous avions espéré une suite, mais sauf une invitation à prier, aucun signe n’est venu de votre part. Depuis notre groupe a évolué et s’est rapproché de la CCBF*. A l’heure où l’Église Universelle nous invite à une démarche synodale, il nous semble indispensable de nous tourner vers vous : nous aimons notre Église, et nous voulons y avoir notre place pour construire, tous ensemble, son avenir.
Comment croire encore que nous serons vraiment entendus ?
En 2004-2006, notre évêque, Michel SANTIER, avait lancé un synode diocésain. Pendant deux ans, un vent d’espoir a soufflé, et une réelle communion fut vécue entre catholiques pratiquants et ceux « à la périphérie ». Beaucoup ont été déçus, blessés, par la manière dont cette expérience spirituelle vécue, a été effacée alors que 2150 équipes s’étaient constituées, rassemblant 12000 chrétiens de tous horizons. Les orientations avaient été votées en Assemblée Générale synodale, et solennellement promulguées. Or, ces orientations et décisions, non acceptées par une minorité, ont été enterrées. Aujourd’hui, avant d’entrer dans une nouvelle aventure synodale, beaucoup de chrétiens hésitent, voire refusent de s’y engager, à moins qu’une parole authentique et forte soit dite de votre part. L’évêque Alain CASTET a laissé une Eglise fracturée, entre religiosité d’une part et désir d’ouverture évangélique d’autre part. Ceux qui restent, blessés par ce passé et se sentant trahis, ont besoin de retrouver la confiance. Depuis votre arrivée dans le diocèse, nous sommes dans l’attente que cette vérité soit reconnue. Certes, vous avez hérité de cette situation et vous avez eu le courage de relever ce défi. Vous avez eu des paroles et avez posé des actes courageux pour reconnaitre les agissements pédocriminels dans notre diocèse, et nous avons soutenu votre action. Aujourd’hui il faut encore du courage pour assumer ce déni du travail synodal accompli, que nous espérions voir ressurgir. Cette reconnaissance exigeante des faits nous permettra d’ouvrir de nouveaux chemins. Nous avons conscience que notre Eglise est plurielle, diverses sensibilités existent, et nous souhaitons pouvoir vivre ensemble cette nouvelle étape synodale. Nous avions déjà exprimé cela dans nos précédents envois et nous avons été déçus par ce que nous avons ressenti comme un manque d’intérêt de votre part pour notre démarche. Nous espérons cette fois être mieux entendus, et nous avons décidé de donner un caractère public à cette lettre afin d’informer plus largement au sujet de notre démarche. Nous vous souhaitons du courage. Notre seule référence est l’Evangile, et nous savons que le Saint-Esprit, si nous l’écoutons, nous conduit. Des chrétiens du doyenné de Fontenay Le Comte Groupe CCB-SudVendée et sympathisants
*CORREF : Conférence des Religieux et Religieuses de France
*CCBF : Conférence Catholique des Baptisés de France