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Les Secrets de la

Septième Mer
Bienvenue à bord !

Théah, le continent et les mers qui le bordent de toute part, est le décor des aventures que vous allez
vivre en jouant aux secrets de la septième mer. Et s’il vous semble familier, c’est normal. Si Théah n’est
pas exactement le frère jumeau de l’Europe, c’en est sans conteste un cousin éloigné.

Au fur et à mesure que vous voguerez d’aventure en aventure, vous noterez certaines similitudes nettes -
géographiques et historiques - avec le continent européen, similitudes qui vous le rendront certainement
plus familier et qui vous permettront d’appréhender plus facilement sa culture et son histoire.

Mais il y a aussi des différences, et elles sont de taille.

Sorcellerie

La sorcellerie est une puissance bien réelle dans l’univers des secrets de la septième mer. Ce sombre
présent coule dans les veines d’à peu près toutes les familles de la noblesse, même si deux nations - la
Castille et l’Eisen - font exception à cette règle. La sorcellerie à laquelle recourent les représentants de la
noblesse est puissante et dangereuse, chaque type de magie noire exigeant son propre tribut. C’est là un
pouvoir que tout un chacun ne peut, ou en tout cas ne devrait, invoquer, mais une fois sa puissance
maîtrisée, la sorcellerie peut changer le destin de nations entières.

La Guerre de la Croix

Théah sort tout juste de la guerre de La Croix, un conflit qui a duré trente ans et dans lequel ont été
précipitées à peu près toutes les puissances du continent. La plus grande partie de cette guerre s’est
déroulée sur le territoire d’une seule nation : l’Eisen.

Le conflit a acculé l’empereur d’Eisen au suicide et a divisé le pays en plusieurs petits royaumes. Les
autres nations ont largement profité de ce conflit, une leçon que l’Eisen n’est pas prête d’oublier. Un
poète a écrit : « La guerre de La Croix sera la dernière guerre de religion que Théah vivra jamais » et
nombre d’habitants du continent prient qu’il ait raison.

La Septième Mer

Théah est entourée par six mers, et la septième est un peu plus ardue à trouver. La « septième mer »
mythique est considérée comme une histoire de marins, un conte destiné à effrayer les mousses lors de
leur première traversée. On raconte que lorsqu’un navire pénètre dans les eaux de la septième mer, la
course des étoiles est inversée, le soleil et la lune sont présents en même temps dans le ciel et on entend
d’étranges cris monter de sous les vagues. Si les érudits débattent de la véracité des récits colportés par
les marins, ces derniers sont trop nombreux pour être simplement ignorés.
L’Avalon
« Sur les Iles Glamour, on ne vit pas l’histoire. C’est elle qui vous habite. » - Derwyddon

Les Royaumes Unifiés d’Avalon, ou Îles Glamour, regroupent trois trônes, unis sous une seule et même
couronne. La reine Elaine règne sur l’Avalon, James MacDuff sur les clans des marches des Highlands et
John O’Bannon sur l’Inismore, l’île d'émeraude. Les îles Glamour n’ont fait leur entrée sur la scène
politique de Théah que depuis une dizaine d’années, après que leur petite flotte eut tenu en échec
l’armada castilliane, première force navale de Théah. Les Royaumes Unifiés ont rompu tout lien avec
l’église du Vaticine et, pour la première fois de leur histoire, ont su créer les conditions d’une alliance
entre les trois royaumes insulaires autrefois perpétuellement en guerre. Mais cette union est fragile, de
celles qui peuvent rompre à tout moment et dégénérer en guerre.

Les Avaloniens sont des gens fiers, réputés pour leur entregent avec les Sidhe (prononcé Shi), une race
très ancienne détentrice des secrets d’une magie appelée le « Glamour ». Les Sidhe ont fait don de ces
secrets aux avaloniens qui n’hésitent pas à en faire usage contre leurs ennemis. Quelque part à distance
des côtes d’Avalon, flotte Byrn Bréal, la patrie des Sidhe, une île fantôme voguant au gré des courants.

L’Avalon ne possède pas d’armée régulière, mais sa flotte, qui parcours les sept mers, est assurément
l’une des meilleures qui soit. Placés sous le commandement du capitaine Jérémiah Berek, les « Chiens de
Mer » sont la hantise des navires de Castille et de Montaigne. Officiellement, Elaine dément encourager
leurs actes de pirateries, mais il ne fait aucun doute qu’ils ont largement contribué à grossir le trésor de
guerre du royaume.

Interrogée un jour à propos des activités de Berek, la très belle reine d’Avalon s’est contentée de sourire
en hochant la tête : « Si on l’amène devant moi, soyez sûrs qu’il recevra exactement ce qu’il mérite ».

La Castille
« Jouissez de chaque instant comme s’il s’agissait du dernier de votre existence. Alors seulement distinguerez-vous les grâces de Theus. » -
Don Andrés Bejarano de Aldana

Les Castillians sont un peuple passionné, et cette passion transparaît dans leur musique, leur nourriture
et même dans leur façon de parler. la culture castilliane, soumise aux multiples influences du continent
tout entier et même de l’Empire du Croissant de Lune, est de loin la plus cosmopolite de tout Théah.
Mais au cours des dernières années, c’est l’influence de l’Eglise du Vaticine qui s’est avérée la plus
présente et la plus pesante.

Il y a plus de quatre siècles de cela, à l’issue d’une guerre sanglante, l’Eglise quitta la Vodacce pour
installer son siège en Castille. L’évènement bouleversa à jamais l’équilibre des forces du continent. Grâce
à l’action de l’Eglise, chaque ville de Castille possède son université, ce qui en fait la nation la plus
cultivée. L’Eglise finance également des programmes de santé publique, des aqueducs et des
dispensaires, fournissant les soins et les remèdes à ceux qui en ont besoin. La noblesse castilliane
s'enorgueillit par ailleurs d’être la seule à ne pas être corrompue par la pratique des arts sombres de la
sorcellerie, un titre de gloire peu commun dans les autres pays qui composent Théah.

Le trouble s’est portant abattu sur la Castille. Juste avant sa mort, le vieux roi de Castille condamna son
fils ainé à l’exil, faisant d’un jeune homme encore imberbe le seul héritier du trône. À l’évidence, le Bon
Roy Sandoval ne fait pas le poids face à une noblesse théane autrement plus sournoise et calculatrice.
Mais le roi dispose d’un allié : un homme connu uniquement sous le nom « d’El Vago ». Le vagabond
masqué et sa ligue des conférés ont protégé le roi contre la félonie en de si nombreuses occasions qu’il
serait impossible de les énumérer toutes. Ils auront l’occasion de le défendre à nouveau car nombreux
sont ceux qui, en Castille, rêvent de voir « le Vagabond » se balancer au bout d’une corde pour que plus
personne ne se dresse entre leur volonté de puissance et le bon roi.
L’Eisen
« La guerre est ma patrie, l’armure ma demeure, le combat ma vie. » - Proverbe eisenör

Ce sont les Drachen, les créatures les plus sacrées du folklore et de la mythologie, qui symbolisent le
mieux l’âme de l’Eisen et de ses habitants. Ils sont farouches, indomptables et font preuve d’un
incroyable courage. À l’instar des Castillians, ils ne connaissent pas la sorcellerie mais trouvent dans leur
armure de Dracheneisen (« Fer Dragon ») toute la magie dont ils ont besoin ; même la balle du mousquet
ne peut transpercer une cuirasse forgée dans ce métal. Ceci, combiné à la présence en Eisen des
meilleures écoles militaires de Théah, ont fait de cette nation la première puissance militaire au monde.
Pourtant, les « Princes de Fer » ont connu des jours meilleurs.

Après la guerre la plus longue et la plus sanglante de l’histoire théane, l’Eisen n’est plus que l’ombre
d’elle-même. La belle unité du pays a fait place aux baronnies querelleuses qui se déchirent les plus
beaux morceaux d’un pays ravagé par la guerre, offrant le triste visage d’un interminable champ de
boue. Toute autre nation aurait déjà baissé les bras dans une situation comparable.

Mais le mot « capitulation » n’existe pas en eisenör.

De nombreux nobles ont abandonné leurs terres meurtries pour chercher fortune à l’étranger, et la
puissante armée d’Eisen s’est ainsi transformée en une puissante compagnie de mercenaires. La plus
riche de toutes les cités fluviales d’Eisen - Freiburg - a également rejoint le camp des mercenaires en
faisant savoir partout qu’elle ne poserait «   aucune question   » à ceux qui franchiraient ses portes.
Pourtant, certains membres de la noblesse n’ont pas oublié leurs rêves de grandeur militaire et, à l’abri
des regards indiscrets, les Eisenfürsten (« les Princes de Fer ») reprennent peu à peu des forces. un jour,
lorsque l’Eisen se cherchera un nouveau chef, l’un d’eux se dressera, prêt à en revêtir le manteau.

La Montaigne
« Lorsque le soleil s’éteindra, le pays baignera dans le sang. » - Dame Jamais Sicée de Sicée

Au sud de l’Avalon, au nord de la Castille, à l’ouest de l’Eisen - et au centre du monde - se trouve la


Montaigne, gouvernée par l’Empereur de l’Ouest, Léon Alexandre de Montaigne, le plus puissant
monarque de Théah. Grand, beau et élégant, il est l’astre dispensateur de la culture et des arts -
d’ailleurs, il le dit lui-même !

Pour toutes les nations qui comptent, c’est la Montaigne qui définit les canons de la mode, de la
civilisation, de la musique, des arts et des lumières. Les cours les plus fastueuses sont en Montaigne. les
mets les plus raffinés sont en Montaigne. Toutes les parures de la noblesse théane sont inspirées par des
modèles provenant de la Montaigne. leurs palais copient l’architecture de Montaigne. En Montaigne, la
question « Pourquoi ? » a depuis longtemps été remplacée par la réponse « Parce que je le veux ».

Les membres de l’escorte personnelle de l’Empereur, la Garde du Soleil, comptent parmi les plus fines
lames de Théah. Leur réputation est désormais légendaire de part le monde et tout escrimeur rêve de
pouvoir un jour rejoindre leurs rangs. Ils sont choisis avec le plus grand soin afin de servir l’Empereur.
Leur devoir est de le protéger contre tous les dangers, quel qu’en soit le prix. Et lorsqu’on protège un
homme tel que l’Empereur, ce prix est particulièrement élevé.
L’Ussura
« Tu croyais trouver un peuple aussi froid que les neiges qui recouvrent l’Ussura. Rien n’était plus faux. Dans les terres de Matushka, la
véritable chaleur se trouve dans le cœur des gens. » - Ketheryna Fischer Dimitritova, Impératrice d’Ussura

Les terres glacées du nord-ouest sont la patrie d’une nation étrange, très différente des autres nations de
Théah. Ceux qui ont visité l’Ussura parlent d’un pays figé cinq cents ans dans le passé. Leurs soldats se
battent encore avec des haches et des boucliers en bois, portent des armures de fourrure et de peau, se
laissent pousser la barbe jusqu’aux genoux et préfèrent le troc à la monnaie.

L’Ussura peut bien vivre avec quelques siècles de retard car elle dispose d’un atout majeur : la terre y
veille sur ses enfants. Les armées qui ont tenté de l’envahir ont appris à leur dépens à quel point c’était
vrai. « Grand-Mère Hiver » est très active en Ussura : elle ensevelit ceux qui osent violer ses frontières
sous des congères de neige et de glace pendant que ses enfants restent à l’abri sous son grand manteau
de givre. On dirait que la terre elle-même est douée de vie et de conscience, offrant ses bienfaits à ses
enfants et écrasant sans pitié les étrangers hostiles. Selon une rumeur, certains Ussurans seraient
capables de parler aux bêtes, comme les loups ou les ours, mais il ne fait aucun doute qu’il s’agit-là
d’une superstition de paysan…

Le souverain d’Ussura, Gaius Ilya, est un beau jeune homme doté d’un tempérament colérique e violent.
Les membres de la Knias des Boyard sont censés éclairer les décisions du Gaius, mais Ilya a montré en
de nombreuses occasions à quel point il les haïssait. Il fit un jour jeter vivant à ses chiens un boyar qui
s’était opposé à sa volonté et, l’oeil amusé et un verre de vodka à la main, assista au spectacle en faisant
la conversation à la malheureuse famille du supplicié.

L’Ussura est un pays où l’hiver est rude, la justice expéditive et l’humour noir.

Les Ussurans ne changeraient cela pour rien au monde.

Vendel - Vesten
« Le monde est ainsi fait que tout peut s’acheter, sauf notre place aux cieux. Et encore, même cela doit pouvoir se négocier. » - Boli Kollsson,
lors d’une conversation privée.

Il y a un peu plus de cent cinquante ans de cela, la nation insulaire vivant au nord de l’Eisen était encore
appelée Vestenmannavnjar (ves-ten-mahn-nah-ven-yar). La montée en puissance des guildes
marchandes la fit changer de nom. Le nom de Vendel est désormais utilisé par ceux qui, au sein de la
société vestenmannavnjar, ont choisi de se détourner d’un héritage qu’ils considèrent comme désuet et
empreint de superstitions, pour lui préférer une société plus pragmatique, gouvernée par l’argent.

Les Vendelars, tels qu’ils sont aujourd’hui appelés par tous les Théans, sont les négociants le plus durs
en affaires et les plus prospères du monde connu. Ils ont la haute main sur toute l’économie
septentrionale de Théah et partagent le sud avec les princes-marchands de Vodacce. L’utilisation de leur
monnaie, le guilder, a révolutionné le commerce de Théah en y introduisant une unité de valeur
reconnue partout dans le monde (sauf en Vodacce, la nation rivale).

Des communautés marginales de Vestenmannavnjar subsistent encore. Vivant dans des conditions
relativement primitives, ils respectent leurs traditions et pratiquent la magie des runes transmises par
leurs pères et leurs grands-pères. Ils se racontent les mêmes histoires depuis des siècles, des histoires
anciennes de dieux et de héros dont la force toujours vive est présente autour d’eux et les soucient. Ils
attendent le jour où les mythes vivants marcheront à nouveau parmi eux et briseront ceux qui ont douté
de leur puissance.
La Vodacce
« En Vodacce, on ne punit pas l’échec. Ceux qui méritent quelque punition sont déjà morts. » - Giovanni Villanova

La Vodacce est une famille dont les membres s’entre-déchirent. Ce qui a commencé il y a plusieurs
siècles de cela par une banale querelle entre fratrie de jeunes nobles a aujourd’hui donné naissance à une
nation divisée. Les sept îles principales de Vodacce sont chacune contrôlées par une branche de cette
famille. Elles se livrent une compétition acharnée dont les enjeux sont le commerce, la richesse et la
gloire, et en Vodacce la fin justifie toujours les moyens. Bâties au-dessus d’un réseau de canaux, les
maisons de Vodacce, empilées les unes sur les autres, se dressent fièrement vers le ciel alors que dans les
souterrains de la ville s’étire le plus vaste labyrinthe de catacombes de tout Théah.

Cette architecture complexe est à l’image du cœur et de l’âme des citoyens de la Vodacce. Si les yeux sont
les fenêtres de l’âme, ceux des Vodacce restent dissimulés derrière de discrètes jalousies.

Les hommes de Vodacce, à la fois rusés et impétueux, constituent la facette publique du pays. Mais les
sorcières du destin se cachent derrière cette façade. Tout de noir vêtues, silencieuses comme la mort, elles
sont capables de voir et de manipuler les fils de la chance. Les histoires qui courent sur les sorcières de
Vodacce sont aussi nombreuses que terrifiantes. On raconte que de féroces guerriers d’Eisen expédièrent
dans l’autre monde une douzaine de soldats de Vodacce sur un champ de bataille, dans le seul but de
fuir le regard d’une de leurs sorcières, de crainte qu’elle ne leur vole leur âme.

La Vodacce est comme un pays peuplé de chats noirs, un pays où il ne fait pas bon vivre à moins que
tous les chats ne vous appartiennent…

Cultes, Cabales et Sociétés Secrètes

La société des explorateurs

C’est une des « sociétés de gentilshommes » les plus en vue dans le monde des secrets de la septième
mer, une organisation à l’échelle du continent qui se consacre à l’étude du passé de Théah et à
l’exploration des régions encore inconnue. Ses membres ont passé ces dernières années à explorer les
cités oubliées de l’ancienne Syrneth et à protéger les objets qu’ils découvraient de la rapacité
d’archéologues mercenaires embauchés pour l’occasion. Il faut dire qu’il est du dernier chic de
collectionner ces objets anciens au sein de la noblesse théane, qui engage des « pilleurs de ruines » pour
accroître leur collection à n’importe quel prix.

Le Collège Invisible

Il y a deux ans de cela, le Hiérophante de l’église du Vaticine est mort dans d’étranges circonstances et
l’Inquisition en a profité pour en prendre le contrôle. Depuis, les recherches scientifiques auxquelles se
livraient toutes universités de l’église ont connu un brutal coup d’arrêt. Mais certains érudits continuent
malgré tout leurs travaux, malgré l’ombre menaçante de l’Inquisition. Les membres du Collège utilisent
des pseudonymes et communiquent entre eux par l’intermédiaire de journaux clandestins et de réunions
secrètes. Malgré les efforts de l’Inquisition, le Collège est parvenu à faire parvenir des centaines de
rapports scientifiques à ses membres.
Les chevaliers de la Rose et de la Croix

Si les chevaliers de la Rose et de la Croix forment une organisation qui a pignon sur rue, ils composent
en même temps une société très secrète. Ils forment un ordre indépendant et sont responsables
uniquement devant eux-mêmes et leur ordre secret. En apparence, il semble s’agir d’une société de
gentilshommes aventuriers, mais on murmure que c’est en fait une organisation occulte vouée à la
destruction de l’église. Ou d’une association inféodée à l’église qui cherche à éradiquer les lignées de
sorciers. La vérité n’éclatera peut-être jamais. Ce qui est sûr, c’est que cet ordre a été fondé par des
hommes et des femmes issus des rangs de la noblesse qui ont choisi d’hériter peu de choses, voire rien
du tout, des dynasties auxquelles ils appartenaient. On raconte que ces représentants de la noblesse
fondèrent l’ordre pour apporter réputation et prestige à leur nom en accomplissant des actes portant la
marque de leur courage et leur audace, qu’ils signèrent du symbole familier de la Rose et de La Croix.
Depuis, l’ordre est devenu une fraternité à l’échelle de Théah et apporte la justice là où règne l’injustice
et défend ceux qui ne peuvent le faire eux-mêmes.

La Rilasciare

Cette société secrète a tant de noms différents que l’on pensait au début qu’il s’agissait de différentes
organisations poursuivant un but identique. Mieux connus sous le nom de «   libres penseurs   », ses
membres sont de farouches défenseurs du libre arbitre et emploient des méthodes extrêmement peu
orthodoxes. En plus de distribuer des libelles vantant leur philosophie de la vie, on compte au nombre
de leurs plus célèbres exploits la substitution de crieurs publics, la libération de « criminels » dont le seul
crime était d’avoir élevé la voix contre le pouvoir en place et l’ajout de phrases subversives au sermon
rédigé de la main d’un prêtre. Tandis que l’église considère publiquement les Rilasciare comme un
« groupe d’agitateurs se mêlant de tout », l’Inquisition est secrètement beaucoup moins indulgente à leur
égard.

Les guildes de Vendel

Il y a environ deux ans de cela, le roi de Montaigne refusa de payer le prix d’une paire de chaussures
qu’il avait commandée à un cordonnier. Le lendemain, les boutiques de tous les cordonniers de
Montaigne restèrent fermées. Le surlendemain, tous les forgerons de Montaigne laissèrent leur feu
s’éteindre et leur forge refroidir. Il ne fallut pas longtemps au roi de Montaigne pour se rendre dans la.
Boutique du cordonnier, lui payer ce qu’il lui devait et lui présenter des excuses. Voilà la puissance des
guildes de Théah. Souvent appelées la « ligue de Vendel » (en raison de l’emplacement de son quartier
général et de son unité faite de fraternité), les guildes ont le contrôle à peu près total de toute l’économie
du continent et ont entre leurs mains le futur fiscal de Théah.

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