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Qu’est-ce que le Moyen Âge ?

Introduction : définition simple : le Moyen Âge est une longue période de plus de 1000 ans qui

s’étend entre deux grandes ruptures dans l’histoire de l’Occident et du monde méditerranéen :

• la fondation de Constantinople (324), puis, à la fin du IVe siècle, le partage entre Orient et Occident

romains ;

• la chute de Constantinople prise par les Ottomans en 1453 (point de vue oriental) ou la découverte

de l’Amérique en 1492, marquant l’ouverture atlantique de l’Occident ;

• cette vision du temps n’existait pas à l’époque : les hommes de la Renaissance ont voulu retourner à

l’Antiquité, ce qui impliquait l’idée d’une période obscure, barbare ;


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• au XIX siècle, les Romantiques, au contraire, ont trouvé dans cette période une source

d’inspiration pittoresque ;

• la République naissante, centralisée puis laïque, considère le Moyen Âge comme une période

d’anarchie et d’obscurantisme chrétien ;

• le Moyen Âge traîne toujours avec lui ces accusations : combien de fois n’entendons-nous pas dire à

propos d’actes de fanatisme, d’obscurantisme, d’oppression, d’ignorance qu’ils sont dignes du Moyen

Âge ! On réservera l’adjectif moyenâgeux à ces jugements de valeur, donc on ne l’utilisera pas, et on

utilisera couramment médiéval ;

• dans cette introduction, nous allons définir plus précisément le Moyen Âge sous deux aspects : les

ensembles géopolitiques et les grandes divisions chronologiques.

§ Moyen Âge : produit de deux mondes : images diffus dans nos têtes – résultat de la recherche

scientifique/médiévistique

§ liens et conflits entre les deux

§ nécessité de conscience des deux

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§ d’abord imagination puis évolution scientifique de l’approche scientifique du Moyen Âge

I. Images du Moyen Âge

1. L’âge sombre

§ double-image du Moyen Âge : châteaux forts, ensembles urbains restaurés, reconstitutions

tournois, foires médiévales avec les métiers, les jongleurs, rôties à la broche

§ mode de transposition dans des contextes sans histoire médiévale

§ à côté du spectaculaire : simplicité et le précaire de la société médiévale en opposition avec la

technicité du monde contemporain

§ effets de choque : domination de la religion, violence, différences sociales

§ croisades, inquisition, poursuite, chasse aux sorcières

§ altérité : fascination – distanciation

§ rarement résultat d’une approche sérieuse de l’époque

§ deux attitudes presque émotives

§ Moyen Âge du romantisme : plan de projection de l’homme et son désir d’une monde sans

complexité : idée d’une monde intact et originel – le bon vieux temps – contexte idyllique du

village – cadre de la famille/anonymat du monde contemporain

§ vivre au rythme de la nature

§ sentiment de sécurité – contre la réalité de l’époque

§ autre sentiment : refus radical – partie intégrante de l’évolution de notre disposition mentale

§ même à la base de la définition de ce que c’est l’homme moderne

§ contexte des lumières : mouvement philosophique du XVIIe XVIIIe siècle : âge de la raison –

création d’un fossé mental entre nous et le Moyen Âge

§ différence radicale des prémisses qui sont à la base notre vie individuelle et sociale comparé à

l’homme médiéval

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§ celui-ci n’est pas irrationnel, mais autre cadre référentiel pour comprendre et représenter le

monde : explication des catastrophes naturelles

§ définition de l’homme moderne : lien entre action et raison – idéaux collectifs comme égalité,

fraternité, séparation de pouvoirs, individualité influencent notre attitude envers la société

§ autre raison pour le sentiment d’altérité et d’étrangéité du Moyen Âge : âge sombre, primitif et

barbare, superstition, opression par l’Église

§ tensions entre idyllique et terreur aussi raision de la fascination : destination pour des voyages

imaginaires dans le temps : Le seigneur des anneaux de J. R. R. Tolkien, Game of Thrones

§ Umberto Eco, Le nom de la Rose : William of Baskerville comme point de lumière dans un âge

sombre

II/ Les ensembles géopolitiques

§ conscience de ces traditions et effets mentaux dans l’approche du Moyen Âge important pour la

recherche scientifique de la médiévistique : définition du Moyen Âge comme époque,

classification, description et analyse de l’époque dans sa spéficité

§ systématisation scientifique régie par deux catégorie importantes de l’évolution historique :

espace – temps

§ mais reste systématisation et typologie scientifique : différenciation par des liens entre macro- et

microperspective, fluidité des frontières entre les époques et la structuration interne de l’époque

§ spécificités nationales : 987, 1066

§ différenciation régionale : christianisme, architecture gothique

§ unité et diversité de l’époque

§ centre - périphérie

§ coupure Orient - Occident

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• à la coupure entre Occident chrétien et latin vient s’ajouter, au VII siècle, la formation de l’empire

arabe qui s’étend sur l’Asie et l’Afrique, de religion musulmane.

1/ L’Occident chrétien et latin

a/ les invasions

• la partie occidentale de l’Empire romain (Péninsule ibérique, Gaule, Angleterre, Italie, Afrique du

Nord, limitée par le Rhin, le Danube, la Méditerranée et l’Atlas) ;

• au-delà des frontières, les peuples germaniques que les Romains qualifient de barbares, en général

organisés en royaumes : poussés par les Slaves et les Huns, ils envahissent le monde romain à partir du
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IV siècle ;

• en 406, les Suèves et les Vandales, avec d’autres franchissent le Rhin ; les Suèves s’installe dans la

péninsule ibérique, les Vandales en Afrique du Nord ;

• les Wisigoths, stationnés sur le Danube, sont repoussés par l’Empire d’Orient ; mettent à sac Rome

en 410, puis s’installent dans le sud-ouest de la Gaule et dans la péninsule ibérique ;

• puis les Ostrogoths suivent le même chemin, s’installant en Italie ;

• les Burgondes s’installent de la Suisse actuelle à la Bourgogne et au Lyonnais ente 410 et 490 ;

• les Francs envahissent la Gaule par le Nord à la fin du Ve siècle et la dominent presqu’entièrement

au début du VIe.

b/ deux évolutions majeures


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• la christianisation : à partir de 311, le christianisme est autorisé ; à la fin du IV siècle, il est la seule

religion autorisée et l’Empire romain se christianise ;

• les peuples germaniques ont adopté le christianisme ; les derniers à se convertir sont les Francs,

Clovis recevant le baptême à une date discutée entre 481 et 511 ;

• les aristocraties sont rapidement converties ; dans les campagnes, il faut attendre au moins deux

siècles pour qu’un réseau de paroisses rurales soit partout installé ;

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• la ruralisation : les villes, restées longtemps le refuge de la culture romaine, sombrent, plus

rapidement au nord, où elles étaient peu nombreuses, qu’au sud ;

• à partir du VIIe siècle, la terre est la principale source richesse.

Différences régionales importantes

Cet Occident médiéval, chrétien et latin, est peu compréhensible si on l’étudie seul sans connaître

l'Orient byzantin et musulman.

2/ L’Empire byzantin

a/ un empire romain, chrétien, oriental, de langue grecque

• Byzance : ce mot n'existe pas au Moyen Âge. Il a été inventé par les érudits à l'époque moderne pour

désigner la partie orientale de l'empire romain (Byzance était le nom de la ville grecque qui a précédé

la nouvelle capitale de Constantinople, fondée par Constantin en 330) ;

• en 476, lorsque Rome tombe aux mains des Barbares, l'Empire romain continue en Orient sans

rupture ;

• les habitants de cet empire se disent romains, l'empereur “Empereur des Romains” ; les Arabes les

appelaient rûms ;

• l’empire devient chrétien (christianisme devient la seule religion autorisée en 392) ;

• il devient grec de langue et de culture au VIe siècle, mais il reste romain.

b/ un modèle politique

• avant tout un Empire : forte unité politique et religieuse ;

• formidable réussite politique : un empereur (basileus) obéi par une administration performante ;

• sert de modèle lorsque Charlemagne se fait couronner Empereur à Rome à la Noël 800 ;

• les lettrés autour de Charlemagne reprirent à leur compte l'idéal impérial tel que défini par Byzance

d'un empereur unique, représentant du Dieu unique, placé à la tête d'un empire à prétentions

universalistes.

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3/ Les pays d’Islam

a/ un monde nouveau
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• en Arabie au début du VII siècle Muhammad (=Mahomet) prêche une nouvelle religion : l'islam

(islam = mot arabe qui est dans le Coran = la nouvelle religion qui se définit par la soumission à Dieu,

en reconnaissance des bienfaits donnés par Dieu = tel est le sens du mot islam). Les adeptes sont

appelés musulmans (même racine que islam, « les soumis »).

• de son vivant même l'Arabie, et ses habitants les Arabes, se convertissent à cette religion et

reconnaissent l'autorité politique de Muhammad comme chef suprême de toutes les tribus ;

• les conditions de naissance de l’islam sont radicalement différentes de celles du christianisme :

• le christianisme était né et avait dû s’imposer dans un empire puissant ;

• Muhammad a prêché dans une Arabie où dominaient un système tribal et l’absence d’État. Il a

rassemblé les Arabes dans une communauté où religion et pouvoir étaient fortement liés ; où

Muhammad détenait le pouvoir religieux (prophète apportant la révélation) et politique (chef de guerre

et d’armée).

b/ la conquête et l’Empire

• dès la mort de Muhammad en 632, les Arabes commencent à conquérir une large partie large partie

du Proche-Orient : une partie de l’Empire byzantin et la totalité de l’Empire perse ;

• d'où un nouvel empire sous la direction des califes, successeurs de Muhammad comme détenteurs

du pouvoir politique ;

• comment appeler cet empire ?

• arabe ? oui, parce que conquis par les Arabes et que ceux-ci vont progressivement imposer leur

langue ; mais, à côté des Arabes, vivaient d'autres populations importantes : Perses, dans l'espace

iranien, Berbères au Maghreb, plus tard Turcs; et des groupes minoritaires comme les Arméniens, les

Kurdes, et bien d'autres ;

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• musulman ? oui, parce que la religion des conquérants est l'islam, et que l'islam va devenir au

bout de plusieurs siècles la religion de la majorité des indigènes (mais pas de tous : il existe jusqu'à

aujourd'hui des Arabes chrétiens en Syrie, en Irak, en Égypte) ;

• les auteurs arabes du Moyen Âge parlent plutôt de “dâr al-islâm”, le territoire de l'islâm ;

• pour signifier cet espace géopolitique, parlons plutôt de “pays d'Islam” : “Islam” tout court, met

en avant le seul aspect religieux et laisse entendre une unité politique, économique, sociale, culturelle

qui n'a jamais existé ;

• aujourd’hui on tente de faire la distinction entre islam et musulman pour religion, Islam et islamique

pour pays d’Islam et la civilisation qui s’y est déployée ; évidemment différent des mots islamisme et

islamiste, d’usage récent, proprement occidental, pour désigner les mouvements politiques qui voient

dans l’application stricte de la Loi musulmane la seule voie d’organisation politique et sociale.

Épilogue : l'Orient - Empire byzantin et pays d'Islam – est, pendant toute la première partie du Moyen

Âge, infiniment plus riche, plus peuplé, plus prospère et plus cultivé que l'Occident ;

• les villes sont en Orient : tandis que la capitale de Charlemagne, Aix-la-Chapelle, compte quelques

milliers d’habitants, Constantinople en compte 400.000 ;

• Bagdad, fondé sur les rives du Tigre en 762, devient très vite une capitale cosmopolite et

multiconfessionnelle d’un million d’habitants, carrefour commercial et culturel qui draine toutes les

richesses de l’Orient ;

• pouvoir, élites et richesses se trouvent en ville ;

• l’or est en Orient : le sou d’or byzantin est la monnaie du grand commerce jusqu’en 1204, les Arabes,

maîtres des routes de l’or, produisent avec le dinar une monnaie équivalente ;

• il a rapidement disparu des royaumes germaniques : il faut attendre 1252 pour des villes italiennes

reprennent la frappe de monnaies d’or ;

• le savoir est en Orient :

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• en Occident, la culture reste jusqu’au XI siècle une culture latine et monastique fondée sur

quelques auteurs latins tardifs et les Pères de l’Église ; les sciences n’existent plus ;

• en Orient, le savoir hérité des Grecs se maintient dans l’Empire byzantin ; les Arabes, à Bagdad, se
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l’approprient, avec la science perse, en le traduisant, au IX siècle, et en font la base d’un

développement culturel, philosophique et scientifique sans précédent ; ce savoir ne revient en Occident,

par la traduction de l’arabe, qu’aux XIIe-XIIIe siècles.

Bref, la construction de l'Europe d'aujourd'hui, ne peut se comprendre sans cet arrière-plan

méditerranéen et oriental que représentent l'Empire byzantin et les pays d'Islam.

III/ Les grandes périodes du Moyen Âge

1/ L’Occident chrétien et latin

Traditionnellement les historiens français divisent la période médiévale en trois :

• le Haut Moyen Âge, de la fin de l’empire romain au début du XIe siècle

• le Moyen Âge central, ou classique, du XIe au XIIIe siècle

• la fin du Moyen Âge, couvrant les XIVe et XVe siècles.

Ces désignations sont aujourd’hui discutées, mais vous les retrouvez encore dans nombre de manuels.

Et surtout l’appréciation sur ces périodes et les ruptures qu’elles auraient induites a beaucoup changé ;

deux exemples :

• la croissance économique commence au milieu du VIIIe siècle et non autour de l’an mil ;

• la notion de “mutation féodale”, autour de l’an mil, est fortement contestée.

2/ L’Empire byzantin : trois périodes

• l’époque protobyzantine, de Constantin à la mort d’Héraclius (641) ;

• l’époque mésobyzantine, ou byzantine classique, de 641 à la prise de Constantinople par les croisés

(1204) ;

• l’époque tardive, de 1204 à la prise de Constantinople par les Ottomans (1453).

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3/ Les pays d’Islam

• les débuts de l’islam et les conquêtes (début VIe siècle - 750 : fin du califat omeyyade) ;

• les siècles d’apogée : de 750 aux années 1050 (1055 : entrée des Turcs à Bagdad) ;

• les pays d’Islam face aux facteurs nouveaux : arrivée des Turcs, importance des Berbères, expansion

de l’Occident.

• 1453 : prise de Constantinople par les Turcs ;

• 1492 : conquête espagnole de la dernière ville arabe d’Espagne, Grenade.

IV. Histoire du terme Moyen Âge

1. Évolutions idéologiques

§ dénomination d’une époque aussi forcément une construction mentale ou scientifique

§ avant tout outil de systématisation et structuration pour se repérer dans une millénaire

histoire

§ pas terme universel

§ nécessité de précision par celui ou celle qui l’utilise

§ retour à la question de la définition du Moyen Âge

§ focalisation sur une unité de temps mais aussi représentation d’une période de l’histoire :

nouveau, différence par rapport au précédent : valable pour toutes les définitions

d’époques

§ Moyen Âge : période entre l’Antiquité et l’époque moderne

§ Christoph Keller/Cellarius (1638 – 1707), professeur de rhétorique et d’histoire université

de Halle : un des premiers à proposer cette tripartition de l’histoire mondiale, Historia

universalis : Historia Antiqua – Historia Medii Aevi – Historia nova, Moyen Âge de

Constantin à la conquête de Constantinople par les Turcs en 1453 – canonisation d’un

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schéma de l’histoire établie depuis à l’échelle globale impact de l’historiographie du XIXe

siècle

§ terme tiroir

§ pas du tout l’intention initiale

§ retour au Moyen Âge lui-même

§ conscience contemporaine de l’évolution historique

§ identité entre l’histoire mondiale et l’histoire sainte avant tout l’histoire chrétienne

§ idée d’un plan divin

§ hommes du Moyen Âge : dernière partie de l’histoire sainte entre la naissance du Christ et

le jugement dernier et la fin des temps

§ modèles alternatifs et concurrents depuis le XIVe siècle en Italie

§ importance des contributions et transformations culturelle

§ interprétation du monde en détachement du christianisme

§ Francesco Petrarca (1304-1374) groupe des humanistes

§ cadre référentiel : République romaine – Marcus Tullius Cicero (106-43 av. J.-Chr.)

§ projection nationale et culturelle dans le contexte italien d’abord

§ critique de l’état politique et des arts – comparaison esthétique avec l’Antiquité

§ séparation de l’époque de Cicéron par une media tempestas

§ pour la première fois chez Giovanni Andrea de’ Bussi en 1469, éloge de l’humaniste Nicolas

de Cues

§ infériorité culturelle de la media tempestas : décadence du latin classique et du savoir

antique en général

§ renouveau de l’historiographie

§ critique de l’art/architecture : gotique

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§ fragmentation politique de l’Italie – idéal de la Res publica

§ plus important : projet de renouveau culturelle – rafinement de l’homme

§ studia humanitatis : grammaire, rhétorique, poétique, histoire, philosophie morale

§ d’où terme humanisme - Renaissance

§ conception tripartite de l’histoire : Antiquité comme référence, leur époque comme point de

départ d’un renouveau et la partie sombre du Moyen Âge

§ concept de la rupture

§ point de départ aussi de l’idée de l’âge sombre

§ donc terme Moyen Âge dans ses racines péjoratif

§ donc utilisation d’un terme par la recherche historiquement chargé

§ limite du terme : dans la tradition des humanistes terme fait sens uniquement dans des

contextes avec une référence à l’Antiquité

§ Italie évident, mais plus problématique pour les autres parties de l’Europe

§ même dans des régions romanisées références des Romains ambigues

§ dans l’Empire germanique héros historiques du Moyen Âge : Charlemagne (768-814) ou

Frédéric Barberousse (1152-1190) : idée d’un rétablissement de l’empire romain avec une

interprétation germanique

§ encore plus problématique en Europe de l’Est et en Scandinavie ou Irlande

§ la même chose pour les terres découvertes au XVe XVIe siècle : Amériques, Asie, Afrique

2. Un terme à conventions tacites

§ souvent focalisation sur l’Europe et l’espace méditerranéen

§ pour le reste rapport centre et périphérie

§ depuis peu : tendance histoire globale, Est et Sud-Est

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§ travail à faire : par exemple comparaison d’histoire urbaine Cambodge Angkor entre IXe et

XVe siècle jusqu’à 1.000000 habitants

§ terme Moyen Âge fait uniquement sens si malgré tout éléments de cohérences pour

soutenir la force descriptive : références à Rome, Renaissance

Conclusions

§ Évolution historique montre : scepticisme des médiévistes quant à donner un cadre

spatiotemporel ferme à l’objet des leurs études le Moyen Âge est la résultat d’une

évolution idéologique et émotive de longue date

§ diversité des interprétation du passé et leur validité contextuelle respective : identification

avec une époque ou refus, mécanismes de projection

§ pour aller au-delà de la critique et de la polémique propre au terme Moyen Âge il s’agira d’y

mettre de la lumière pour éclairer les spécificités du temps entre 500 et 1500 et de

comprendre peut-être aussi son importance pour notre propre époque ce qui en contexte

québécois voudra dire aussi de comprendre la dimension globale du Moyen Âge comme

référence

§ idée de l’âge sombre renferme son grain de vérité tant qu’il se réfère par exemple aux idées

des humanistes qui étaient les premiers à définir le Moyen Âge comme époque à part

entière

§ sur le plan scientifique : contre un corset ferme pour insister sur les aspects processuels

mais aussi pour ouvrir des perspectives de comparaison dont le potentiel reste en partie

encore à explorer

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