Le plus important (les notions) Les repères chronologiques

Un Empire est un ensemble de peuples et de territoires 800 : couronnement impérial de Charlemagne.

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unis sous l’autorité d’un même chef, l’empereur : calife pour 1054 : excommunication mutuelle du pape et
l’empire musulman, basileus pour l’empire byzantin, du patriarche de Constantinople.
empereur pour l’empire carolingien). 1204 : sac de Constantinople par les croisés
Le contact est un territoire (espace de contacts) ou un qui marque la rupture définitive entre
événement (affrontement militaire) qui met en relation des chrétientés occidentale et orientale.
pouvoirs et des populations, par exemple deux empires.
Le vocabulaire

1 Byzance et Missi Dominici : les envoyés de

l'empereur chargés de surveiller les comtes.

l’Europe Religion orthodoxe : la religion

chrétienne séparée de l’Église catholique par

carolingienne
des désaccords de pouvoir politique au début
du XIe siècle
Basileus : (grec basileus, roi) titre officiel
des empereurs de l'Empire romain d’Orient. A
l'époque byzantine, il est synonyme
d'empereur.
Le résumé
L’Empire byzantin dont la capitale est Constantinople est l’ancien Empire romain d'Orient. A la tête de
l’Empire, le basileus (l’empereur) possédait les pouvoirs politique, militaire et religieux. Justinien Ier, qui régna
au VIe siècle, fut l’un des plus puissants basileus. Sous son règne, l'Empire s’est considérablement étendu
grâce à des conquêtes militaires. L’empereur entreprit d'importants travaux de construction, comme celle
de la célèbre église Sainte-Sophie à Constantinople est représenté sur de célèbres mosaïques à Ravenne. La
religion chrétienne orthodoxe, qui se distinguait de la religion chrétienne catholique dans certaines de ses
cérémonies, jouait un rôle central dans la société byzantine en donnant à l'empereur une autorité religieuse
considérable.

L'Empire carolingien, formé au VIIIe siècle, était un vaste royaume franc qui s'étendait sur une grande partie
de l'Europe occidentale. Il fut fondé par Charlemagne couronné empereur en l’an 800 qui possédait un
pouvoir considérable dans sa capitale et dans ses provinces grâce à ses missi dominici, envoyés impériaux
chargés de contrôler les comtes et de maintenir l'ordre dans l'empire. Charlemagne entreprit de grandes
réformes dans son empire en encourageant l'éducation, les arts et la culture. Après sa mort, l'Empire
carolingien fut divisé en plusieurs royaumes indépendants entre ses petits-fils. Le partage de Verdun en 843
entraîna son déclin et sa dissolution. Les divisions familiales et les invasions des Vikings, des Sarrasins et des
Hongrois contribuèrent à la fin de l'Empire carolingien au Xe siècle. Malgré cela, cet empire laissa un héritage
important en Europe occidentale.

Les relations entre l’Empire byzantin et l'Empire carolingien furent souvent compliquées avec des tensions
et des querelles pour la maîtrise de certains territoires en Europe ou bien en raison de divergences
religieuses. Malgré cela, il y eut également des périodes de coopération et d'échanges culturels entre
Byzance et l'Empire carolingien. Ainsi, des traités commerciaux furent conclus et des mariages politiques
furent organisés pour renforcer les alliances. Mais, les conflits territoriaux et religieux finirent par dominer
et entrainèrent la rupture définitive entre les deux empires en 1204 après le pillage de Constantinople par
les chevaliers catholiques en route pour les Croisades. En 1453, l’Empire byzantin attaqué par les Turcs
disparaît pour toujours.

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Un Empire est un ensemble de peuples et de territoires 622 : Hégire et début de l’ère musulmane
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unis sous l’autorité d’un même chef, l’empereur : calife pour 1204 : sac de Constantinople par les
l’empire musulman, basileus pour l’empire byzantin, croisés qui marque la rupture définitive
entre chrétientés occidentale et orientale.
empereur pour l’empire carolingien).
Le contact est un territoire (espace de contacts) ou un Le vocabulaire
événement (affrontement militaire) qui met en relation des
pouvoirs et des populations, par exemple deux empires. Calife : chef politique et
religieux des musulmans,
successeur de Mohammed. Il
dirige l’empire musulman.
2 De la naissance Coran : « récitation » en
arabe, c’est le texte sacré

de l’Islam à la considéré comme la parole

divine transmise à

prise de Bagdad par

Mohammed.
Islam : signifie « soumission

les Mongols
» à la volonté d'Allah ; nom de
la religion prêchée par
Mohammed.
Monothéisme : croyance en
un dieu unique.
Mosquée : lieu de culte des
musulmans, ils s‘y rassemblent
Le résumé pour prier.
Au VIIe siècle après J-C., naît en Arabie une nouvelle religion monothéiste appelée l'islam. Son prophète est
Muhammad et son dieu est Allah. D’abord chassé par les populations polythéistes de La Mecque en 622,
Muhammad revient avec de nombreux musulmans qu’il a convertis et prend de force la ville. Après sa mort
en 632, l'islam se répand très rapidement, et avec lui, naît un nouvel empire musulman s'étendant de
l'Espagne à l’Ouest en passant par l’Afrique du Nord et jusqu’au fleuve Indus et la Chine en Asie à l’Est. Ce
très vaste territoire est gouverné par plusieurs familles de califes (avec Damas, Bagdad et Cordoue pour
capitales) qui succèdent au prophète Muhammad en tant que chefs militaires, religieux et politiques. Mais
de cette succession à la tête de l’empire vont naître des divisions entre musulmans sunnites d’un côté et
chiites de l’autre. La dynastie des Abbassides parvient alors à s’imposer aux autres califes et diriger l’empire
jusqu’à 1258.
Cependant, l'empire musulman est vaste et difficile à défendre face à des conflits internes entre califes des
différentes dynasties. Les croisades menées, dès le IXe siècle, par les chevaliers d’Europe chrétiens pour
récupérer la Terre sainte et y renforcer le christianisme, en Palestine et à Jérusalem, affaiblissent fortement
l’empire arabo-musulman. Enfin en 1258, les Mongols aidés des Chinois prennent la ville de Bagdad qui ne
parvient pas à résister à ces assauts. C’est la fin de l’empire musulman.
Par les croisades, Musulmans et Chrétiens entrent en contact de différentes façons. Les victoires des
Chrétiens entraînent la création des États Latins d’Orient mais les affrontements n’empêchent pas également
une politique d’échanges commerciaux par et autour de la Méditerranée. Enfin, les connaissances culturelles
et scientifiques des musulmans favorisent la rencontre entre les civilisations chrétienne et musulmane. Ainsi,
ces contacts favorisent la diffusion vers l’Europe des connaissances des Arabo-musulmans en
mathématiques ou en médecine.

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Le pouvoir c’est l’autorité exercée par seigneur ou un roi sur un XIe-XIVe siècles : doublement de
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0
territoire et sa population. Le pouvoir est économique, militaire et
politique.
la population européenne.

Le vocabulaire
Un territoire c’est un espace organisé qui contient : un seigneur, un
village, des terres cultivées. Au Moyen-Âge toute la société est organisée
sous forme de seigneuries. Banalités : les taxes payées par le
paysan contre l’utilisation
obligatoire du four, du moulin ou
du pressoir du seigneur.

3 L’ordre
Réserve : terres cultivées par les
paysans pour le compte du

seigneurial : la
seigneur.
Seigneurie : vaste domaine
agricole appartenant à un seigneur
domination des sur lequel il exerce son pouvoir.
Tenures : lots de terre confiés
campagnes aux paysans par le seigneur en
échange d'un loyer (le cens).
Corvée : travail obligatoire et non
payé.

Le résumé
Le seigneur est un homme d’Église (abbé) ou un laïc (seigneur et guerrier) qui possède un territoire appelé
"seigneurie". C'est une terre (un fief) qui lui appartient, qui lui permet de s’enrichir et où il exerce son
pouvoir.
La seigneurie est composée d’un château fort ou d’une abbaye, entouré de terres (champs, prés, bois,
vignes, vergers…) et des villages construits autour d’une église. Les habitants de la seigneurie sont
principalement des paysans qui travaillent dur pour cultiver la terre et élever des animaux. Ils vivent dans
de petites maisons en bois et en pierres. Les villages sont situés en contre-bas du château. Le château fort
du seigneur laïc est composé d’un immense bâtiment en pierre, comprenant un donjon (tour très haute),
avec des remparts. C'est là que le seigneur vit avec sa famille et ses chevaliers.
Le seigneur s'occupe de la justice et du maintien de l'ordre dans la seigneurie, il protège les paysans en cas
d’attaque ou d’invasion. Il prête des terres aux paysans qui les cultivent (les tenures). En échange de cela,
les paysans payent des impôts (cens ou donnent une part de leur récolte) et des banalités au seigneur pour
utiliser le four, le moulin ou le pressoir du seigneur. Ils doivent également payer un droit de péage lorsqu’ils
circulent sur les ponts et les routes de la seigneurie. En plus de cela, les paysans doivent faire des corvées :
travailler les terres du seigneur (la réserve) et nettoyer autour du château. Par leur travail, les paysans
nourrissent le seigneur, sa famille et ses hommes.
L'Église occupe également une place importante dans le territoire de la seigneurie. Elle a son propre
bâtiment au centre du village dans lequel les habitants se réunissent pour prier et célébrer des événements
religieux. Les prêtres et les curés guident les paysans en les conseillant et leur apportant du réconfort. En
échange, les paysans subviennent aux besoins du clergé en lui versant une taxe annuelle, la dîme.

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Le pouvoir c’est l’autorité exercée par seigneur ou XIe-XIVe siècles : doublement de la

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un roi sur un territoire et sa population. Le pouvoir est
économique, militaire et politique.
Un territoire c’est un espace organisé qui contient : un
population européenne.

Le vocabulaire
seigneur, un village, des terres cultivées. Au Moyen-Âge
toute la société est organisée sous forme de seigneuries. Foire : un grand marché se tenant à date
régulière dans un lieu donné.
Hôtel de ville : édifice où se réunissent ceux
qui dirigent la commune.
Université : au Moyen-âge, association de

4 L’émergence
maitres et d’étudiants qui organise librement
l’enseignement (théologie, droit, médecine).
Ville : au Moyen-âge, lieu densément
d’une nouvelle peuplé où s’exercent de nombreuses
activités économiques et où siègent les
société urbaine pouvoirs politiques ou religieux.

Le résumé
Vers le XIIIe (13e) siècle, avec l’augmentation de la population, de petites agglomérations ont peu à peu
grandi pour devenir des centres urbains importants qui commencent à se développer et à prospérer.
Durant cette période, les bourgeois obtiennent quelques libertés des seigneurs pour diriger leurs villes.
Certaines d’entre-elles deviennent de véritables cités-États comme Venise en Italie. Lieux de commerce
animés, les villes s’ouvrent progressivement aux marchands de toute l’Europe et parfois d’Orient qui
viennent échanger leurs marchandises précieuses venus des différentes parties du monde.
En Italie, les villes de Sienne, Venise et Gênes se spécialisent dans les produits luxueux venus parfois d’Asie
comme la soie.
Au nord de l’Europe, dans les Flandres, Bruges est, elle, réputée pour ses poissons, ses fourrures, son bois
ou encore sa laine et ses draps.
Dans le royaume de France, la Champagne devient le lieu de plusieurs foires célèbres comme celle de la
ville de Troyes dans lesquelles se retrouvent régulièrement des marchands de toute l’Europe faisant le lien
entre l’Europe du Nord et l’Europe du Sud.
Avec ces villes c’est une nouvelle société urbaine qui s’organise. Au cœur de ces villes se trouvent de
nombreuses églises et de nouveaux bâtiments où s’exerce le pouvoir. On y trouve aussi de nombreux
artisans qui s’organisent par métiers. Des universités se développent dans l’enceinte de ces villes
concourant à les rendre prestigieuses. Les habitants s’étalent jusque dans les faubourgs aux maisons en
bois puis progressivement en pierres. Les rues sont étroites et sales et souvent encombrées mais les villes
sont des espaces économiques et humains dynamiques.

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Le pouvoir et le territoire définissent 987 : couronnement d’Hugues Capet.
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la société de l’Occident féodal. C’est un
système féodal avec des fiefs (des
territoires) et une société pyramidale : du
XIe-XIVe siècles : doublement de la population européenne.
1214 : bataille de Bouvines
chevalier au roi. Le territoire évolue avec le
1337-1453 : Guerre de Cent Ans
pouvoir du roi qui augmente jusqu’à
Le vocabulaire
l’affirmation d’un État monarchique.
Domaine royal : ensemble des terres qui appartiennent
directement au roi.
5 L’affirmation de Féodalité : organisation politique, économique
et sociale du Moyen Âge caractérisée par
l‘état monarchique l'existence des fiefs.
Fief : terre remise à un vassal par un seigneur,
dans le royaume des en échange de sa fidélité et de son aide.
Monarchie : régime politique dirigé par un roi
Capétiens et des Valois héréditaire.
État moderne : ensemble des « outils »
utilisés par le pouvoir politique pour gouverner
un pays (administration, impôts, justice,
Le résumé
monnaie)
L'affirmation du pouvoir royal a été une préoccupation constante des rois de France pendant tout le
Moyen-Âge. Certains règnes comme ceux d'Hugues Capet, de Philippe-Auguste, de Louis IX, de Philippe IV
Le Bel, de Charles VII et enfin de Louis XI ont marqué des étapes importantes. Sous ces souverains, le
pouvoir royal s'est renforcé par l'extension du domaine royal, la consolidation du pouvoir face aux
seigneurs féodaux et face aux rois d’Angleterre qui possédaient certains fiefs en France.
Hugues Capet, fondateur de la dynastie capétienne en 987, a commencé à étendre le domaine royal en
rassemblant des terres et en les transmettant de père en fils.
Philippe-Auguste (1180-1223) a poursuivi cette politique en reprenant des territoires des grands seigneurs
féodaux et en affaiblissant la présence anglaise en France grâce à sa victoire à la bataille de Bouvines en
1214. Sous son règne, le choix décisif de prendre Paris pour capitale a eu un impact significatif sur
l'affirmation du pouvoir royal. Philippe-Auguste a ainsi renforcé le contrôle royal sur le cœur du royaume.
Paris offrait de nombreux avantages stratégiques, tels que sa position géographique centrale, sa densité
démographique et son infrastructure développée. Le roi a entrepris de grands travaux pour embellir la
ville, construisant notamment des fortifications afin de renforcer sa sécurité. Ce choix symbolisait
également le rayonnement du pouvoir royal, donnant à Paris une importance politique, économique et
culturelle croissante.
Sous le règne de Louis IX (1226-1270), également connu sous le nom de Saint Louis, le royaume de France
a atteint son apogée territoriale avec l'ajout de provinces comme la Provence et le Languedoc. Le roi
développe dans tout le royaume la justice royale aux dépens de celle des seigneurs. Le roi fixe aussi les
baillis et les prévôts dans tous les territoires pour mieux contrôler la collecte des impôts et l’obéissance
judiciaire.
Philippe IV Le Bel (1286-1314) a étendu le pouvoir royal en affaiblissant l'influence de l’Église et des grands
seigneurs. Pour cela, il mit en place une administration royale plus moderne, centralisée autour de son
pouvoir de justice et donc plus efficace. Il créé les États généraux, une assemblée représentant les
différents ordres de la société. Le roi s’entoure de légistes pour l’aider dans la modernisation de l’État.
Enfin, il punit sévèrement les bourgeois qui ne paient pas régulièrement les impôts.
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Charles VII (1429-1461) a marqué l'histoire en menant la reconquête du royaume pourcontre
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les Anglais pendant la
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guerre de Cent Ans (1337-1453), aidé par Jeanne d’Arc en reprenant la ville stratégique et
d'Orléans en 1429. Pour
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pouvoir défendre le royaume, il crée avec les impôts une armée permanente. A la fin de son règne, il met un terme
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à la guerre par la bataille de Castillon (1453) durant laquelle les Anglais sont chassés définitivement du royaume de
France.
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La mondialisation après les grands voyages de découvertes met 1453 : la prise de Constantinople
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l’Europe en relation avec l’Amérique, l’Orient et l’Asie. Cela
provoque des bouleversements humains, politiques, culturels,
1492 : la découverte de l’Amérique
Le vocabulaire
religieux, économiques, techniques et scientifiques
L’évolution des connaissances donne une nouvelle perception Empire colonial : ensemble
du monde dans laquelle les hommes du XVIe siècle vivent et des territoires conquis,
pensent. Le pouvoir et la religion sont bouleversés par cette administrés par un autre État.
nouvelle perception.
Empire ottoman : l’empire
turco-musulman né au
détriment de l’ancien empire

6 Le monde au byzantin. Il dure de la fin du XIIIe

siècle à 1920.

temps de Charles Quint Première mondialisation :

Indiens d’Amérique, les premiers

et Soliman le
habitants de ce continent
la mise en contact des
différentes parties du monde en
Magnifique raison des voyages de
découvertes et à l’ouverture de
nouvelles voies commerciales
Le résumé par les Européens.

Au XVIe siècle, deux empires rivaux s’affrontent en Europe. Celui de l’empereur Charles Quint, qui possède de
vastes territoires comprenant l'Espagne, une partie de l'Italie, les Pays-Bas et même des colonies en Amérique
nouvellement découverte. Les richesses et l’or rapportés de ces colonies enrichissent fortement l’empire de
Charles Quint qui devient ainsi le plus puissant d’Europe. L’empereur rêve alors de reconstituer l’empire de
Charlemagne et d’unir la Chrétienté autour de lui. Cependant, il rencontre des difficultés à l’Ouest de son
empire, avec le roi de France, François 1er, qui cherche de son côté à agrandir et renforcer son royaume et qui
veut réduire l’influence de l’empire de Charles Quint en Europe. De l’autre côté de son empire, à l’Est, l’empire
ottoman de Soliman Le Magnifique freine et bloque son expansion territoriale.
L’empire de Soliman est constitué de vastes territoires après la prise de Constantinople, comprenant la Turquie,
le Moyen-Orient et une partie de l'Europe de l'Est. Il contrôle également la mer Rouge et une bonne partie de
la Méditerranée. Soliman Le Magnifique mène plusieurs batailles décisives contre les Européens pour étendre
son pouvoir et défendre son empire. La bataille navale de Lépante en 1571 marque cependant le début du
déclin pour les Ottomans.
Pendant ce temps, les Espagnols et les Portugais continuent de réaliser de grandes explorations dans le
nouveau monde, en Asie à l’Est ainsi qu’en Amérique centrale et du Sud. C’est la première mondialisation. Ils y
découvrent des peuples (Amérindiens), de l’or et bien d’autres richesses qu’ils exploitent et qu’ils rapportent
en Europe mais au détriment en Amérique des civilisations incas, mayas et aztèques qu’ils maltraitent. Le traité
de Tordesillas est signé en 1494 pour partager leurs territoires entre les Espagnols et les Portugais qui
commencent à s’y installer durablement. Ces voyages d'exploration ont ouvert de nouvelles voies maritimes,
permis aux européens d’acquérir de nouvelles connaissances et des richesses importantes. Ils leur ont
également permis d’étendre leur influence et leur domination sur d’autres continents mais ont également
provoqué des conflits pour la maîtrise de ces nouveaux territoires. C’est une période de profonds
bouleversements et de transformations dans l'histoire de l'Europe.

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La mondialisation après les grands voyages de découvertes 1492 : la découverte de l’Amérique

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met l’Europe en relation avec l’Amérique, l’Orient et l’Asie.
Cela provoque des bouleversements humains, politiques,
1517 : Luther publie ses 95 thèses
1598 : l’Édit de Nantes
culturels, religieux, économiques, techniques et scientifiques
Le vocabulaire
L’évolution des connaissances donne une nouvelle
perception du monde dans laquelle les hommes du XVIe siècle Humaniste : un intellectuel du XVIe siècle
vivent et pensent. Le pouvoir et la religion sont bouleversés qui se consacre à l’étude des auteurs
par cette nouvelle perception. antiques et de l’homme.
Réformes protestantes : les
7 Humanisme, changements religieux qui ont donné
naissance à de nouvelles Églises

réformes et conflits chrétiennes, dites protestantes

Réforme catholique ou Contre-
religieux réforme : ensemble des réformes
entreprises par l'Église catholique en
réponse à la Réforme au XVIe s (ex. :
Le résumé meilleure formation des prêtres).

L'humanisme est un mouvement intellectuel et culturel qui se développe pendant la Renaissance (XIV-XVe
siècles) en Europe, principalement en Italie. Il est ensuite diffusé dans toute l'Europe, notamment en France,
en Angleterre, en Allemagne et en Espagne. Il se caractérise par une attention particulière portée à l'Homme,
à ses valeurs et à son épanouissement. Il met l'accent sur l'étude des textes anciens, tels que les œuvres des
philosophes grecs et romains, ainsi que sur l'importance de la raison, de la science et de l'éducation comme
sur les connaissances nouvelles liées aux voyages de grandes découvertes effectués au XVIe siècle.
Les bases scientifiques de l'humanisme reposent sur une critique rationnelle du monde, s'opposant aux
croyances aveugles et à la superstition de la religion chrétienne. Les humanistes ont participé au
développement de disciplines telles que l'histoire, la philosophie, la littérature et les sciences naturelles. Ils ont
également cherché à installer la tolérance, la liberté de pensée et la diffusion du savoir.
Les défenseurs de l'humanisme étaient souvent des intellectuels, des écrivains et des érudits comme Erasme,
Thomas More, François Rabelais et Michel de Montaigne. Ces penseurs ont utilisé l'imprimerie, qui était alors
une technologie révolutionnaire, pour diffuser leurs idées à travers des livres imprimés en grand nombre.
En réaction aux lettres d'indulgence du pape, des réformes religieuses sont lancées par Martin Luther et Jean
Calvin. Luther, un moine allemand, critique la vente par le pape des indulgences pour le rachat des péchés,
affirmant que le salut ne pouvait être obtenu que par la foi en Dieu. Sa Réforme protestante remet en question
l'autorité de l'Église catholique romaine. Le Français Jean Calvin, quant à lui, a développé l’idée de
prédestination de l’Homme.
Les réformes ont provoqué des conflits religieux, tels que la terrible nuit de la Saint-Barthélemy le 24 Août
1572, durant laquelle des milliers de protestants ont été tués en France. Ces conflits ont ravagé l'Europe
pendant des décennies et ont alimenté les divisions entre les catholiques et les protestants.
Pour mettre fin à ces conflits religieux, l'Édit de Nantes a été promulgué en 1598 par le roi de France, Henri
IV. Ce texte a accordé des droits et des libertés aux protestants en France, garantissant une certaine
tolérance religieuse et mettant fin à la violence généralisée jusqu’à l’assassinat d’Henri IV en 1610.
En conclusion, l'humanisme a été un mouvement intellectuel essentiel pendant la Renaissance, ayant influencé
de nombreux aspects de la société européenne. Ses bases scientifiques, ses défenseurs, sa diffusion grâce à
l'imprimerie, ainsi que son lien avec les réformes religieuses et les conflits du XVI e siècle, ont marqué une
période de profonds bouleversements et de transformations dans l'histoire de l'Europe.

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La personnalisation du pouvoir des rois de France 1661-1715 : Règne de Louis XIV

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se réalise entre le et le XVIe XVIIe
siècle. Le roi cherche à
contrôler tous les pouvoirs de son royaume (politique, Le vocabulaire
justice, loi…). Avec Louis XIV on parle alors de « roi
absolu ». Cour : ensemble des
personnes vivant auprès du
roi. On appelle ses membres
des « courtisans ou
courtisanes ».
Lettre de cachet : sous
l'Ancien Régime, ordre

8 Du prince de d'emprisonnement signé par

le roi, sans qu'il y ait eu de

la Renaissance
jugement.
Monarchie absolue :

au roi absolu
monarchie dans laquelle le roi
exerce un pouvoir total et sans
partage dont il dit qu’il lui a été
confié par Dieu.
Pouvoir absolu : pouvoir
qui n’est pas limité par des lois
ou un contre-pouvoir. Le roi
absolu dirige en ayant tous les
Le résumé pouvoirs.

Au XVIe siècle et pendant le règne de Louis XIV, le pouvoir royal en France s'est renforcé de manière
significative. Plusieurs rois ont joué un rôle clé dans cette évolution, tels que François 1er, Henri IV et Louis
XIV. Sous le règne de François 1er, la monarchie a pris des mesures importantes pour centraliser son pouvoir.
L'ordonnance de Villers Cotterêts en 1539 a été un tournant, car elle a imposé l'usage de la langue française
dans les actes officiels et a renforcé l'autorité royale sur la justice. Cela a permis d'unifier le royaume et de
limiter l'influence des seigneurs locaux.
Au début du XVIIe siècle, Henri IV a poursuivi cette consolidation du pouvoir royal. L'Édit de Nantes en 1598
a accordé aux protestants une certaine liberté religieuse, mettant ainsi fin à une longue période de conflit
religieux. Cependant, en 1685, sous le règne de Louis XIV, l'Édit de Fontainebleau a annulé cet accord,
renforçant ainsi le pouvoir de l'Église catholique et consolidant davantage le pouvoir royal.
Le règne de Louis XIV est souvent associé à l'idée de pouvoir absolu. Louis XIV a exercé un contrôle étroit sur
tous les aspects de la gouvernance et de l'administration du royaume. Il a développé une organisation du
pouvoir personnel où il était le centre de décision ultime. Avec le château de Versailles (situé à 20 km à
l’ouest de Paris) la Cour de Versailles est devenue le symbole de son pouvoir. La noblesse était maintenue
sous contrôle et les courtisans rivalisaient pour sa faveur (on assiste à son lever du lit, à ses repas). Louis XIV
a également mené une politique d'affaiblissement des pouvoirs des seigneurs régionaux, consolidant ainsi
sa propre autorité.
En somme, entre le XVIe siècle et le règne de Louis XIV, le pouvoir royal en France s'est fortement renforcé
grâce à des mesures qui ont conduit à une centralisation accrue du pouvoir royal et à la naissance d'un régime
monarchique plus autoritaire, établissant ainsi les bases du pouvoir absolu de la monarchie française à
l'époque moderne.

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