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Mardi 24 novembre 2020

Les palais carolingiens

Frise chronologique des rois carolingiens du diapo 1

Le fondateur de l’empire carolingien c’est Pépin le Bref


Il est le fils de Charles Martel et sacré roi par le pape Boniface à Soisson. Le roi est
doté, comme les évêques et les prêtres, d’un pouvoir surnaturel issu de Dieu.
Le pape Étienne II renouvelle le sacre de Pépin et y associe les deux fils de Pépin le
Bref : Charles (Charlemagne) et Carloman.
Charlemagne gagne la totalité du pouvoir après la mort de son frère Carloman.
À partir du règne de Charlemagne, la documentation historique devient riche. De
nombreux documents nous sont parvenus. Par exemple : la vita caroli (=vie de
Charlemagne) écrit par Eginhard ; on a également des poèmes historiques écrits par
les proches de Charlemagne comme le personnage Angilbert ou Alcuin.
Concernant les actions de charlemagne : bon stratège et passa sa vie à faire la guerre.
Le but de charlemagne était de protéger le royaume que lui a légué son père et
détendre le pouvoir chrétien sur tout l’empire. Les conquêtes territoriales seront
accompagnés par la construction de monuments (églises, axes routiers…). Les
nouveaux territoires deviennent des zones convertis, le royaume de Charlemagne
devient un assemblée d’homme sous la religion chrétienne. Charlemagne est
couronné empereur à Noël en 800 par Léon III. Depuis 476, le titre d’empereur avait
disparus, charlemagne devient empereur de l’Occident. L’empire est divisé en 200
comtés et avait à leur tête un comte. Au niveau culturel : multiplication des écoles
dans les monastères et cathédrales. On y apprenait à chanter, lire, mais aussi
production artistique (manuscrit).
Charlemagne fit comme les anciens empereurs romains et construits des monuments
somptueux, cad des palais. Il est enterré à Aix-la-chapelle dans la basilique Sainte-
Marie. Il a doublé la superficie de l’empire.

Autre personnage important : Louis le Pieux (814-840), le dernier des fils survivant
de Charlemagne et il est désigné empereur dès 813 et Louis le Pieux est sacré à
Reims en 816. Il continue la politique de charlemagne (extension du territoire) mais il
y aura des problèmes de succession avec ses fils. Il donne le titre d’empereur à
Lothaire. Une guerre de succession éclate entre ses trois fils à sa mort : entre Louis le
Germanique, Lothaire et Charles le Chauve. En 842 Charles le Chauve et Louis le
Germanique prêtent serment d’assistance mutuelle (le serment de Strasbourg). En 843
un traité a lieu : le traité de Verdun. l’empire est divisé en trois royaumes : Lothaire
conserve le titre impérial et reçoit la partie centrale de l’empire (Mer du Nord
jusqu’au Sud de Rome), Louis le Germanique reçoit la partie orientale de l’empire
(situé à l’Est du Rhin et au Nord des Alpes), Charles le Chauve reçoit la partie
occidentale (entre les quatre fleuve de l’UNESCO?). Ce traité marque la fin de
l’empereur comme une unité territoriale.

Le mot palais comporte plusieurs sens : durant l’antiquité il est déjà employé.
- Il a déjà un sens du point de vue social, institutionnelle et politique
- D’un point de vue culturel : école de cadre
- Symbolique : foyer de paix et de justice et de sacré
Durant l’époque carolingienne, le mot palais :
- la localité, complexe dans son ensemble : bâtiment noble
- Généralement réservé au
L’organisation du palais se fait un grand séjour avec différentes fonctions (pole noble
et un pole économique). Le pole noble est constitué de : aula (=lieu de justice),
camera (appartements privés et semi-privatives), capella (bâtiments : église collectif).
Le palais franc comprenait un lieu de culte où était célébré le fils divin. Dans
quelques palatia carolingiens (=palais) on remarque une organisation topographique
Le schéma du palais s’enrichit surtout au Xe siècle
On sait qu’un nouvel élément majeur : tour maitresse.

Le palais du Paderborn (Allemagne) :

Mentionné dans les textes, en particulier dans un poème qui s’appelle De Carolo
reger et Leone papa (800) > parle de la rencontre entre Charlemagne et Léon III.
On apprend l’existence d’une aula regulis qui aurait été décoré de tapisseries.
Mentionné les appartements du roi qui sont sous le nom d’aula secrete. Ce n’est
qu’en 1963 qu’on met à jour du palais carolingien. De plus les textes nous apprennent
que charlemagne aura été présent aux alentours de Paderborn environ 9 fois et que sa
visite est attesté 4 fois où il fait des assemblées.
Fouilles archéologiques du palais menés par l’archéologue Wilhelm Winkelmann. Cet
archéologue dans les années 60-70, a rendu quelques documents, papiers années
après années pour expliquer les découvertes mais elles ne fournissaient pas une
synthèses sur l’évolution. Les derniers résultats que l’on connait sont issus de travaux
réalisés par quatre archéologues et une dessinatrice et qui ont permis de réaliser une
synthèse des connaissances sur ce site grâce à la reprise des documents de fouilles
des années 70.

Deux grandes périodes d’occupations sur ce site.


Première phase : VIIIe-IXe siècle.
Seconde période XIe -XIIIe siècle réalisés à la demande de l’évêque Meinwerk.

Première phase : le palais est construit en 776 au sein d’une fortification ce qui est
plutôt rare pour les palais carolingiens.
Fait de bloc de pierres de calcaire et il y a une berme ?
Le mur d’enceinte semblait être en forme quadrangulaire. Les fortifications jouent un
rôle défensif et militaire ce qui atteste la fonction de ce site : une construction
défensif. À l’intérieur de cette fortification on trouve le complexe de ce palais. Au
nord, une aula regulis (= lieu où il y avait des assemblées) mentionné dans les textes.
Deux étages. Entrée médiane qui menait au niveau inférieur. Une seconde entrée au
Sud-ouest qui menait au niveau supérieur. Dans ce premier état, l’aula comportait une
annexe qui était couverte par une voûte en berceau et qui permettait d’accéder à la
partie ouest du bâtiment. À l’est l’aula a été agrandit suite à un incendie en 778.
Au sud-est se trouvait une église qui était dédié au Saint-Sauveur qui se trouve
actuellement sous la cathédrale. L’étude archéologique a permis de restituer l’état de
cette église durant cette première phase. Cette première église peut-être restitué : de
formes rectangulaire et avait les mêmes dimensions que les bâtiments de l’aula. Muni
d’un coeur carré (même typologie du coeur que celui de saint-martin à luxeuil-les-
bains). Dans l’annexe il y avait des tombes.
On a remarqué qu’il n’y avait pas de liaison architectural entre l’église et l’aula. Les
systèmes de liaisons sont une des caractéristiques des palais carolingiens.
Durant cette première phase : siège du pouvoir mais aussi un lieu fortifié, central pour
l’administration des nouveaux territoires conquis. Peut-être la raison pourquoi il a été
fortifié car il était dans un territoire qui venait d’être conquis.

Ecclesia mirae magnitudinis : c’est une nouvelle église dans la phase 2 qui dépasse
largement les dimensions de l’aula. Se situe au sud de la première église qui est
abandonnée. On sait grace aux textes, que c’est dans cette nouvelle église aura lieu la
rencontre entre Charlemagne et Léon III. Plan a trois nefs (plan des églises de
l’antiquité tardive). On sait qu’elle avait un coeur et une abside. Nous n’avons pas
l’organisation interne de l’église.
Au nord-ouest de l’aula, une nouvelle construction durant la phase 2. De la même
superficie que l’aula. On ne peut pas affirmer sa fonction.
Au nord de la fortification, quasiment collé à celle-ci, on a la construction d’un
nouveau bâtiment : construit en colombage (technique mêlant une architecture de
pans de bois avec un cléyonnage de branchage de bois). Ce bâtiment était sans doute
un bâtiment qui permettait d’accueillir les fonctions de services. Mais ça n’a pas été
attesté.
Le bâtiment de l’aula à cette période subi peut de transformation. Un accès a été
modifié.
Pour cette phase a été découverte des structure maçonné, un petit bâtiment carré et
servait sans doute de fonction religieuse.

On a aussi une troisième phase de construction : transformations après 836. Marque


la période des plus grandes transformations
On remarque que l’église est agrandie sous l’évêque Badurad
À l’ouest est construit un narthex qui comporte une abside qui est réalisé pour
accueillir les reliques Saint Liboire
Entre l’angle de l’aula et de la narthex, il y a un bâtiment qui permet de joindre
l’accès de l’aula à l’église. L’aile est de l’aula est aménagé en espace fermé. L’aile est
garde sa fonction d’accès à l’étage supérieur. À l’ouest de nouvelles constructions :
un escalier qui permet d’accéder à l’intérieur de l’aula.
Cette phase voit la naissance de la liaison entre l’église et l’aula (importance
architecturale pour cette période).

Les assemblées royals s’interrompent entre 845 et 958

Pour conclure : des changements architecturaux s’opèrent durant les différentes


phases. Objectif : réunir des éléments religieux et profanes par le biais de la
construction et d’aménagements. Seulement dans la troisième phase qu’un
aménagement est réalisé entre l’aula et l’église. Le palais n’est pas une résidence
royale durable mais a été le lieu où le roi venait régulièrement pour des assemblées
capitulaires.

Le palais d’Aix-la-chapelle :

Dès 769 présence de charlemagne attesté à aix-la-chapelle. Se fait construire un


palais dès 788 et la construction dura une dizaine d’années. Dès 794 il s’y installera.
Et il transformera Aix en une résidence, même s’il se déplaçait souvent.

Le plan du palais était très étendu (accueillir de très nombreuses personnes). Il est
construit avec des fondations de plans rectangulaires et se composait de plusieurs
bâtiment. L’aula regia : grande salle, au nord du complexe palatia. Une grande abside
où se trouvait le trône impérial. Salle d’audience où était reçu les amabassadeurs et
où il y avait des rassemblées. Il y avait une grande tour appelée le granusturm ; on ne
connait pas sa fonction. Le bâtiment de l’aula était relié à l’église, celle que l’on
appelle maintenant la chapelle, par une longue galerie. Au centre de ce portique se
trouvait un bâtiment de forme rectangulaire qui avait pour fonction de porche, qui
permettait d’accéder aux galeries de part et d’autre. L’église était flanqué de deux
bâtiments : un servait durant le règne de Louis le Pieux en 816 et 817 et on sait que
l’un des bâtiments servait de lieu pour la communauté des chanoines. À l’ouest on
trouvait un atrium accolé à l’église. À l’est, il y avait les anciens thermes romain.

Organisation de ce complexe : nombreux bâtiments qui servaient aux logements des


employés, de la famille impériale, aux archive…

En 1910, fouilles ont mis à jour un autel ce qui a permis de prouver l’existence d’une
première église antérieure à charlemagne. La forme de cette église : le début de sa
construction vers 790, les colonnes de l’étage étaient déjà en place en 798. La
coupole devait déjà être termine en 798 lors de l’installation des colonnes. Se
compose de 16 côtés à l’extérieur qui est une duplication de l’octogone intérieur. À
l’intérieur plan central qui forme un octogone couverte par une coupole. Cette
coupole repose sur 8 grands piliers, la nef se situe sous l’acropole. L’espace était
ouvert sur les côtés par de grandes baies en plein centre. Les murs étaient recouverts
de décors, de plaques de marbres et de pierres, formant un décor polychromes. La
coupole était ornée d’une mosaïque à l’origine et qui a été remplacé par une nouvelle
mosaïque. La mosaïque d’origine = représentait un christ en majesté. Les
personnages étaient représentés sur un fond avec des étoiles. Concernant l’élévation :
deux niveaux. Au rez-de-chaussé autel dédié à la Vierge et contenait les reliques,
l’étage dédié au saint-sauveur et où il y avait le trône royal en plaque de marbre.
Cette basilique était dédié à la Vierge. Elle avait un rôle de reliquaires monumentales.
Cette église servait de siège d’un chapitre de 12 chanoines. Et le chapitre avait pour
rôle de garder les reliques. Rez-de-chaussé pour les fidèles qui venaient célébrés le
roi en chantant les laudes regia (louanges au roi appelé le Christ, la Vierge et les
archanges). L’étage permettait au souverain de suivre les offices du rez-de-chaussée.
Influences de ce type d’architecture : plan du palais et de cet église est de formes
géométriques qui s’emboitent parfaitement, reprend et s’inspire des palais romains,
chrétiens et byzantins. Chapelle s’inspire du monde byzantin.
Forme octogonale, composition de l’élévation, coupole, colonnes antiques, décors
intérieurs en mosaïques
Symbolisme : à l’image de la cité céleste. Les thèmes de la déco renvoie à l’image de
la cité céleste dans les textes de l’apocalypse de Saint-Jean.

Le palais d’Ingelheim :

Les fouilles ont permis de révéler ce complexe.


On connait relativement bien ce palatia : seconde moitié du VIIIe siècle, résidence
temporaire jusqu’au XIe siècle. Charlemagne y a séjourné plusieurs fois (787,787?
816) > un lieu représentatif du pouvoir carolingien
On trouvait l’aula regia (40,5x16,50 m) muni d’une abside et avait un sol pavé et des
décorations murales. Deux ouvertures étaient situés à l’est et à l’ouest. Dans cette
aula ont été découverte des vestiges de piliers et de chapiteaux qui ont permis de
restituer le bâtiment. À l’est de l’aula, se trouvait un grand atrium avec un péristyle.
Et l’église se situait sous l’église actuelle. Elle était composé d’une grande nef, de bas
côtés et d’un transept. Au nord des salons ont été découverts, lié à l’église par le biais
d’une galerie. Des grandes salles se situaient au nord du complexe et qui fermait la
cour du palais. Elles étaient des salles d’audiences et étaient des pavillons des
empereurs (fonction par forcément défini).
Grande galerie qui venait clore le complexe palatia.

Aix était le palatia principal de Charlemagne mais il se déplaçait dans différents


palais pour mener son gouvernement et faire ses assemblées.

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