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La France sous le règne de Louis XIV

I) Introduction
Louis 14 est né (Saint-Germain-en-Laye 1638-Versailles 1715),son règne
s’étend de 1643-jusqu'à 1715), fils de Louis XIII et d'Anne d'Autriche). Alors
quelles sont les caractéristiques du règne de louis XIV? Et quelles sont les
caractéristiques de la France quand elle était sous le règne de Louis 14?

II) le règne de Louis 14*


Un règne de 72 ans(1643-1715) {le plus long des rois de France}
L'unité religieuse du royaume ==>une seule religion qui est la sienne( le
catholicisme.
1685:Révocation de l’édit de Nantes(annulation)
===>interdit d’être protestant en France.
Huguenots s’exilent(200000)--->bourgeois
---->artisans
----->+savoir faire + richesse
Politique étrangère
De 1661 à 1715(31 ans de guerre\23 ans de paix)
===>agrandir le territoire de la France
Plusieurs ambassadeurs===> célèbres dans tous les pays.
Colbert : la main droite de Louis XIV ===> mercantilisme(favoriser le commerce
international surtout la marine)
Vauban: ingénieur officiel de Louis XIV===>mission: défense des villes

III) la France sous le règne de Louis 14:


la France en 1661 est un pays riche malgré les ravages occasionnés par la
Fronde(Troubles qui éclatent en France entre 1648 et 1653 pendant la régence
d'Anne d'Autriche la mère de louis XIV et le ministère du cardinal Mazarin.),
Ce qui frappe le plus c'est l'extraordinaire richesse du royaume qui fut capable
de supporter cela grâce aux gains guerriers .
1. LA POPULATION
Les familles ont quatre ou cinq enfants en moyenne. Sur 100 enfants qui
naissent, 50 n'atteignent pas l'âge adulte, 25 disparaissent entre vingt-cinq et
quarante ans
Ainsi, à cause de la mortalité précoce, l'espérance de vie moyenne est
seulement de vingt-cinq ans environ. Ce taux de remplacement voisin de
l'unité est donc très fragile et à la merci d'une crise. Or, les crises
démographiques sont alors fréquentes. Elles sont provoquées essentiellement
par des famines dues à la cherté des blés, à la suite de mauvaises récoltes
consécutives à des conditions climatériques défavorables.
2. L'ÉCONOMIE
A). UNE ÉCONOMIE DE SUBSISTANCE
Distribution du pain au Louvre
L'immense majorité des sujets du Grand Roi travaille à la terre ou en vit.
L'économie fondée sur les produits agricoles est une économie de subsistance
caractérisée par la prédominance absolue de l'agriculture vivrière et des
céréales, à cause des faiblesses de la production et des rendements. C'est le
manque d'engrais qui en est responsable (inexistence des engrais chimiques et
insuffisance du bétail).
Cette économie est paralysée par la médiocrité des échanges, causée par le
mauvais état des routes, la forme de la monnaie et les douanes intérieures.
B). LE MONDE DE LA PAYSANNERIE
La société tout entière repose donc sur la paysannerie. Celle-ci, d'ailleurs, est
loin de constituer un groupe homogène ; depuis les gros « fermiers de
seigneurie » jusqu'aux simples « manouvriers », on trouve toute la gamme des
situations allant de l'aisance à la plus grande indigence.
Cependant, sous Louis XIV, le sort de toutes ces catégories va plutôt en
s'aggravant. Impôts et prélèvements de toutes sortes s'abattent sur tous les
paysans : tailles et gabelles royales, droits seigneuriaux, dîmes ecclésiastiques,
rentes à payer aux bourgeois propriétaires.
C). PROSPÉRITÉ DES GRANDS PROPRIÉTAIRES TERRIENS
En revanche, ceux qu'on peut appeler les rentiers du sol, eux, semblent
prospérer. Au cours du règne, la rente foncière, surtout jusque vers 1680, ne
cesse de monter. Les grosses propriétés terriennes sont en effet entre les
mains de la noblesse, de l'Église, de la bourgeoisie des villes, qui, tous, depuis
le XVIe siècle, rassemblent les terres et constituent de grands domaines au
détriment des paysans, de plus en plus endettés à cause des charges qui
pèsent sur eux. Par exemple, dans la Brie, la noblesse possède deux
cinquièmes des terres, le clergé un cinquième, la bourgeoisie urbaine un
cinquième. Le cinquième restant est la propriété des paysans.
D). ARTISANAT RURAL
La place de l'industrie et du commerce doivent – sans être minimisées – être
comprises dans cette perspective et ces proportions, de même que l'action du
ministre Colbert. L'artisanat urbain ne groupe en effet que quelques dizaines
de milliers d'ouvriers. La masse la plus importante est rurale et constituée par
de petits artisans-paysans qui y trouvent un salaire complémentaire
indispensable. Ainsi, dans l'Amiénois, l'industrie rurale de tissage n'a cessé
d'augmenter sous Louis XIV et, à la fin du règne, elle égale en importance
l'industrie urbaine.
Cet essor de l'industrie rurale est particulièrement important à partir de 1680,
époque précisément où la rentabilité de la terre diminue. Il démontre
cependant que si l'industrie et le commerce sont quantitativement inférieurs à
l'activité agricole, à laquelle ils sont d'ailleurs liés, leur rôle au point de vue de
l'expansion économique est considérable. À côté d'une agriculture qui stagne,
la croissance industrielle et commerciale du XVIIe siècle continue celle du XVIe
siècle et annonce le « décollage » du siècle suivant.
3. L'ADMINISTRATION DU ROYAUME
C'est entre 1661 et 1672 que Louis XIV, aidé essentiellement de Michel Le
Tellier et de Colbert, va rétablir l'ordre dans l'administration en s'efforçant de
l'unifier et de la centraliser.
La monarchie absolue prend alors la forme qu'elle conservera jusqu'en 1789.
Au moment de sa prise de pouvoir personnel, Louis XIV peut écrire : « Le
désordre régnait partout. » Jugement sévère pour ses prédécesseurs, Richelieu
et Mazarin. Le premier, il est vrai, a été handicapé par sa lutte contre la maison
d'Autriche. La conduite de la guerre a désorganisé ses finances et ne lui a pas
laissé le temps de mener à bien la remise en ordre de l'administration
intérieure. À cause de la Fronde, il en a été de même pour Mazarin, qui a dû lui
aussi se contenter d'expédients.
En 1661, il y a donc beaucoup à faire. Jusqu'en 1672, à part la « promenade »
militaire que sera la guerre de Dévolution (1667-1668), le royaume bénéficiera
de onze années de paix. C'est dans ce court laps de temps que les différents
rouages de la machine gouvernementale seront réformés et perfectionnés.
A). LE GOUVERNEMENT ET L'ADMINISTRATION CENTRALE
L'organe essentiel en est le Conseil d'État (ou Conseil d'en haut), composé du
roi et des ministres d'État.
La nouveauté essentielle, c'est la réforme des finances. Celles-ci sont dirigées
par un Conseil royal des finances composé du roi, du chancelier, du contrôleur
général (ce sera Colbert jusqu'à sa mort en 1683) et de deux ou trois
conseillers d'État.
La justice a pour chef le chancelier, qui est aussi garde des Sceaux. Cette
dernière fonction lui permet d'être le lien entre le gouvernement et
l'administration puisque tous les actes du roi doivent être scellés, publiés et
expédiés par lui.
Les autres services publics sont répartis entre les différents secrétaires d'État :
Guerre, Affaires étrangères, Maison du roi et le Conseil de la religion
prétendue réformée, qui s'occupe de la question protestante jusqu'à la
révocation de l'édit de Nantes.
Il faut noter que l'Agriculture, l'Industrie, le Commerce, les Colonies, les «
Affaires culturelles » sont rattachés au contrôleur général des finances, ce qui
donne une idée de l'importance de Colbert.
B). L'ADMINISTRATION DES PROVINCES
LES INTENDANTS
À cause de la vénalité et de l'hérédité des offices, le roi a perdu toute prise sur
l'administration locale. C'est pourquoi, incapable de supprimer la vénalité en
remboursant les officiers (titulaires d'un office), Richelieu avait tâché d'y
substituer une administration nouvelle, celle des commissaires ou intendants
(règlement d'août 1642).À partir de 1666, l'intendant réside longtemps dans la
même province et en administre une seule à la fois. Ses pouvoirs en matière de
finances, de justice et de police sont très étendus et prépondérants : par
exemple, il s'empare de l'administration financière (tout ce qui concerne la
répartition de la taille) aux dépens des intérêts et des profits du puissant corps
d'officiers qu'étaient les trésoriers de France, dont le rôle et l'importance
diminuent considérablement. Les intendants iront même jusqu'à régenter et
surveiller l'administration des villes.
L'ENJEU
Il s'agit en effet de savoir qui va administrer le royaume : des fonctionnaires
royaux nommés et révoqués à volonté, agissant dans l'intérêt du roi, qui se
confond avec les intérêts généraux du royaume, ou des corps d'officiers
propriétaires de leur charge, irrévocables et héréditaires depuis le début du
siècle (édit de la Paulette de 1604) et donc peu maniables, devenus des
puissances provinciales ou locales très particularistes et représentant
davantage les provinces et les intérêts particuliers en face du roi que le roi
devant les intérêts particuliers et les provinces.
LA MISE AU PAS DES COURS SOUVERAINES ET DU PARLEMENT
Des cours souveraines ou du parlement, Louis XIV – qui n'oubliera jamais leur
attitude durant la Fronde – ne tolère aucune incartade ; elles doivent
enregistrer les édits, tels quels et immédiatement, le droit de remontrances
n'est toléré qu'ensuite. C’est par lettres patentes du 24 février 1673 que Louis
XIV a enlevé au parlement de Paris le droit de remontrances préalables à
l'enregistrement, qui permettait jusque-là aux parlementaires d'exprimer leurs
doutes sur la légalité ou l'opportunité d'une ordonnance royale. En fait, cours
souveraines et parlement sont exclus de la politique générale.
C). LA BOURGEOISIE AU DÉTRIMENT DE LA NOBLESSE
Il faut remarquer que ministres, secrétaires d'État, fonctionnaires royaux sont
presque toujours choisis dans la bourgeoisie, et dans ce qu'on appelle la
noblesse de robe ou d'offices (acquise par l'achat de certaines charges), au
détriment de la noblesse d'épée, dont ils encourent la haine
Le roi donne lui-même la raison de cette politique dans ses Mémoires
À la noblesse, frustrée de ses ambitions politiques, l'absolutisme aura l'habileté
d'accorder des privilèges fiscaux et de laisser une grande prépondérance dans
les décisions prises à l'échelon local, sans parler des pensions de toutes sortes
ou des bénéfices ecclésiastiques donnés aux mieux en cour de ses membres.
4. LA SITUATION RELIGIEUSE
Les affaires religieuses occupent une place importante durant le règne de Louis
XIV et constituent sans doute l'aspect le plus négatif de sa politique ; en effet,
le combat contre le jansénisme et le protestantisme – au nom de l'unité de la
foi – est un facteur d'affaiblissement de la cohésion du royaume.
L'ÉGLISE DE FRANCE
Avec l'Église de France, il n'y aura guère de problèmes. L'épiscopat – rangé
derrière son « maître à penser », Bossuet – est tout entier soumis à son roi.
Louis XIV a le souci, sauf exception, de ne nommer aux sièges épiscopaux que
des prélats dignes et conscients de leurs devoirs. Il tient particulièrement à ce
que ses évêques résident dans leur diocèse plutôt qu'à la Cour ; de tout le
règne, aucun homme d'Église n'entrera dans son gouvernement.
Louis XIV donne en revanche aux évêques une grande autorité sur leurs
prêtres. Par ses édits de 1695 et de 1698, il livre en fait ceux-ci à l'arbitraire
épiscopal, situation qui accentuera au XVIIIE siècle le clivage entre les deux
clergés.

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