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H5- L’affirmation de l’État dans le royaume de France du XVI° au XVIII°

siècle.

Introduction :

Deux dynasties sur 3 siècles = Valois/Bourbons = au-delà de la successions des


rois, ce qui compte, ce sont les structures du pouvoir = administrations, lois du
royaume, infrastructures… tout ce qui reste et organise le pays.

I- Un roi de guerre qui s’affirme dans les combats

La base de la légitimité du roi, c’est sa capacité à défendre, protéger son


territoire.

1. Agrandir le royaume et s’affirmer face aux monarques européens

-François Ier : le « rêve Italien » = volonté d’agrandir la France dans la


péninsule Italienne.

• 1515 : Victoire de Marignan= la France contrôle Milan et une partie de la


Lombardie.
• 1525 : désastre de Pavie= peste des terres italiennes, François Ier
prisonnier, doit céder des terres en Bourgogne et en Flandres pour être
libéré.
-Louis XIII règne(1610-1645)= n’a pas vu le résultat, mais a agrandi la France
par la guerre de Trente Ans (1618-1668)= les traités de Westphalie donnent à la
France une partie de l’Alsace, les villes de Toul Metz et Verdun, la région de
Pignerol dans le Piémont.
-Louis XIV: le « roi de guerre ».
• Guerre de Dévolution (1667-1668) : récupère la région de Perpignan et le
sud des Flandres, au nom de l’héritage de sa femme Marie-Thérèse
d’Autriche (espagnole)
• Guerre de la Ligue d’Augsbourg= Annexion de la Franche-Comté.
-La perte partielle des colonies d’Amérique sous le règne de Louis XV. Guerre
de 7 ans (1756-1763) : perte du Canada français, cédé au Royaume-Uni (traité
de Paris). En métropole, le territoire s’agrandit (Lorraine,Corse), mais pas de
traités, négociations (pas de guerre).

Bilan : le roi affirme ses capacités à régner par le combat Au XVI° siècle, la
participation aux tournois de chevaliers se rattache encore au Moyen Age, aux
règles de la noblesse qui a pour fonction de combattre.
Henri IV= le seul à devoir conquérir son royaume par les armes : à la mort
d’Henri III en 1598, Il n’est pas reconnu comme roi par de nombreuses régions
= il lui faut assièger Paris, reconquérir les régions= 9ans au total.

2. Le roi doit réprimer : les rébellion protestante dans la région de la Rochelle=


ville assiégée par le Cardinal de Richelieu= refus de forteresses qui
n’appartiennent pas au roi, de toute puissance militaire qui serait indépendante=
politique de centralisation : l’absolutisme royal
-Répression des révoltes paysannes, ou « jacqueries »= le plus souvent contre
les impôts. Ex de révolte des Va-nus-pieds, en Normandie (1638-1639)=
assassinat d’un lieutenant du roi/critique des impôts/répression par l’armée.
Certaines révoltes sont aussi contre l’obligation de loger les soldats pendant
l’hiver, entre deux campagnes militaires.
-La Fronde : la dernière grande révolte générale avant la Révolution Française
(1648-1653).
• Une révolte contre la Régente et le cardinal-premier Ministre Mazarin=
les révoltés affirment agir au nom du roi, « prisonnier » de son premier
ministre. Le premier motif est financier, Mazarin a créé de nouveaux
impôts, des taxes multiples pour remplir les caisses de l’état.
• La noblesse va participer à la Fronde contre Mazarin = les princes de sang
estimes que le pouvoir devrait leur revenir plutôt qu’à Mazarin.
• Paris se révolte contre le roi= la capitale est assiégée, il y a des
barricades… Louis XIV s’en souvent quand il choisit de mettre son plais
et le gouvernement à Versailles…

3. Le roi protège son royaume par une « ceinture de fer »

Vauban, ingénieur militaire et maréchal de France (1633-1707)= nouvelle


répartition des forts, pour tenir les frontières. Fait supprimer les faits à
l’intérieur du territoire.

Plan : toujours une structure en étoile, avec un glacis, des fossés. Modèle
standardisé= plus facile à construire, l’armement (canon) peut aussi être la
même partout.

Nombreux forts : le long des frontières du Nord et de l’Est, dans les Alpes et les
Pyrénées, sur les ports de l’Atlantique. Coût financier considérable= leur
construction n’est possible que parce que la monarchie a mis en place une
administration fiscale efficace.
II- Une monarchie administrative : contrôler et organiser le pour le développer

1. L’impôt et la monnaie

-Exclusivité de la frappe monétaire= possibilité de jouer sur le tirage en or ou


argent des pièces pour augmenter la masse de monnaie en circulation. Peines
très sévères pour les faux monnayeurs (exécution/plomb fondu)= le crime est
particulièrement grave.
-La valeur des pièces varie selon leur taux de métal précieux= la monnaie de
compte est la livre (divisée en deniers et sous), mais chaque pièce a une valeur
différente.
-Impôts= au Moyen Age, le roi ne perçoit les impôts que dans ses domaines
personnels (il « vit du sien »). Au fil du temps, il a pu imposer des impôts
partout, mais très inégalement.
• La taille : un impôt personnel, dont la base de calcul change selon les
régions(fixé selon la richesse réelle, ou de manière arbitraire)
• La gabelle : 6 statuts différents (donc des prix très variés)= rapporte
énormément à la monarchie, il y a des trafics et une police spécialisée (les
gabelous) qui pourchasse les « faux-sauniers »
-Multiples impôts sur le commerce, le transport de marchandises, sur les débits
de boisson= la plupart sont affermés= la monarchie touche l’argent en un seul
versement, le fermier peut faire du bénéfice grâce à la « remise » sur le montant
Plus la monarchie est pressée d'avoir l'argent, plus le pourcentage de remise est
important…
• Les" fermiers" (aussi appelés traitants) peuvent s’enrichir très vite / Ils
sont très impopulaires.
• En cas de grosse crise financière, le roi peut faire juger les traitants qui se
sont enrichis trop vite (et confisquer leur liens) = exemple de Nicolas
Fouquet, ministre des Finances de Louis XIV, condamné à la prison à vie.

2. Les grandes administrations

- Unifier le fonctionnement de la monarchie = édit de Villers-Coterêts, 1539


(voir manuel p.150)
• Obligation d'un registre de baptême (recensement de la population,
comptage, âge officiel)
• Impose le français comme langue officielle (ni patois, ni latin).

-Tentative d'unification judiciaire: les lois principales (sur les crimes) sont les
mêmes partout, mais les règles financières, successoral... varient selon les
régions. La monarchie va préciser les règles d'usage de la "question" (torture)
dans le processus judiciaire.

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