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- Le bas clergé (curés de campagne essentiellement) qui vivent avec peu, et sont parfois
aussi pauvres que certains de leurs paroissiens.
La noblesse constitue un ordre privilégié. Elle est constituée de 300 000 personnes qui
jouissent de nb privilèges :
Si depuis Louis XIV, la noblesse a perdu une partie de sa puissance politique, elle bénéficie
toujours des meilleures places dans les institutions de la monarchie, dans l’armée et dans
l’Église.
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Unie par cet ensemble de privilèges, la noblesse est toutefois divisée :
- La noblesse d’épée qui descend des guerriers francs, refuse d’être confondue avec
- La noblesse de robe, c’est-à-dire ceux qui sont devenus nobles en achetant un office
ou une charge de magistrat.
Le fossé est grand aussi entre la noblesse de cour qui se concentre à Versailles et dont la
fortune est impressionnante et la petite noblesse de province d’autant plus attachée à ses
privilèges que ses revenus sont faibles.
Il regroupe le reste de la pop. (95 à 98% des habs du royaume à la veille de la Révolution).
Ce tiers état rassemble aussi bien la riche bourgeoisie des villes que le paysan le plus
misérable. Le tiers état n’est pas un ordre privilégié. Il n’a pas de privilèges fiscaux et
juridiques.
- Moins de guerres (la grande période guerrière de Louis XIV est achevée).
- Disparition des famines à partir de 1740.
- Disparition des grandes épidémies. C’est en 1720 que la peste frappe pour la dernière
fois à Marseille.
A cela s’ajoute :
- Des progrès en matière d’hygiène liés au développement des sciences et de la
médecine ;
- Une meilleure organisation de l’acheminement des grains ;
- Des progrès en agriculture : recul de la jachère, introduction de nouvelles plantes
comme la pomme de terre et le maïs ;
- Une conjoncture climatique plus favorable (réchauffement après ce que les
climatologues ont appelé le petit âge glaciaire qui s’est étendu du XIVe au milieu du
XVIIIe s. et qui a touché la zone de l’Atlantique nord).
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- Le commerce extérieur français est florissant. La France exporte beaucoup en Espagne,
en Angleterre, dans les ports du Levant ses toiles, ses draps, ses vins et le sucre de ses
colonies antillaises.
À LA CAMPAGNE
- Une grande partie de la pop paysanne (les manouvriers, les journaliers, les petits
propriétaires qui peinent à vivre de leur travail) et sur qui s’abat un grand nombre
d’impôts (impôts royaux, impôts ecclésiastiques, mais aussi seigneuriaux, héritage du
système féodal).
- En cas de crise, ils viennent grossir le monde des errants qui parcourent les routes,
semant la terreur parce que la misère les contraint à piller pour se nourrir. À certaines
époques, leur nombre a été estimé à 200 000, soit presque autant que les nobles.
À LA VILLE
- Ce sont les petits métiers : les hommes de peine, les portefaix, les crieurs de rue mais
aussi les travailleurs des manufactures ou les apprentis et compagnons qui n’ont pas
vu leur salaire augmenter alors que la croissance économique a fait monter les prix.
- Le bas clergé (curés de campagne essentiellement) qui vivent avec peu, et sont parfois
aussi pauvres que certains de leurs paroissiens.
- Une partie de la noblesse de province, pénalisée par la hausse des prix car les
redevances dues par les paysans sont en monnaie fixe et donc elles ne suivent pas la
hausse des prix.
Ces petits nobles sont parfois contraints à travailler eux-mêmes leurs terres ou à
emprunter de l’argent à des taux élevés. Ce sont ces petits nobles qui cherchent à
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remettre en vigueur des vieilles redevances tombées en désuétude et qui sont très
hostiles à la noblesse de robe. Ils cherchent à fermer aux roturiers l’accès aux charges
dans l’administration et dans l’armée. Ils récusent la modernité et sont, de fait,
réactionnaires.
- À LA CAMPAGNE,
Des fermiers, appelés laboureurs qui possèdent des terres ou qui louent d’importantes
superficies et les mettent en valeur. Ils font travailler des manouvriers ou des journaliers.
Souvent alphabétisés, ils jouent un rôle important dans la communauté villageoise.
Imprégnés des idées des « Lumières », épris de libertés, ayant foi dans le progrès, ils ne
supportent pas la réaction nobiliaire qui leur ferme les portes de l’armée et de la haute
administration.
Dans les années 1780, tous les ministres, à l’exception de Necker qui est suisse, appartiennent
à la noblesse, de même que les intendants et les magistrats.
La vénalité des offices (achat de charges anoblissantes par des bourgeois fortunés) s’est
érodée après le règne de Louis XIV et l’accès à la noblesse devient difficile du fait de la réaction
nobiliaire en provenance de la petite noblesse des campagnes.
L’unité de la bourgeoisie naît aussi du refus d’admettre les privilèges liés à la naissance. Ils
seront des acteurs importants de la Révolution française.
1. Progrès scientifiques
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Au cours de ces voyages, des scientifiques étaient présents et ont accumulé un grand nombre
de connaissances.
Au XVIIIe s., les sciences et les mathématiques ont progressé avec des savants comme
D’Alembert, Monge, Lagrange ou encore Émilie du Châtelet. Mathématicienne, astronome, et
physicienne, elle acquiert une réputation européenne grâce à ses travaux sur Newton et
Leibniz et grâce à sa participation aux grands débats scientifiques.
Les philosophes du XVIIIe s., souvent issus de la bourgeoisie, se livrent à une critique de la
société et des institutions politiques.
Ils revendiquent plus de libertés, ces libertés qu’ils nomment fondamentales et qui concernent
la liberté de pensée, la liberté d’expression, la liberté individuelle.
Sur le plan social, à l’exception de Rousseau qui prône l’égalité et souhaite limiter la propriété,
la plupart des philosophes justifient la propriété et défendent les intérêts de la bourgeoisie
plutôt que ceux du peuple.
La plupart d’entre eux ont écrit dans l’Encyclopédie qui sera publiée à partir de 1751. Dirigée
par Diderot et d’Alembert, elle est à la fois un recensement de toutes les connaissances de
l’époque et une critique habile des institutions politiques et des idées religieuses du siècle.
Les philosophes sont généralement favorables à la monarchie mais à une monarchie plus
respectueuse des libertés individuelles comme en Angleterre (Voltaire, Les lettres
philosophiques ou lettres anglaises et Montesquieu De l’esprit des lois qui s’inspire de la
séparation des pouvoirs en Angleterre).
En Angleterre depuis 1688, la monarchie s’est réformée (1 roi a été décapité en 1649 et un
autre a dû fuir en 1688) et le roi choisi par le Parlement, Guillaume d’Orange (gendre de
Jacques II), jure de respecter la Déclaration des droits imposée par le Parlement (Bill of Rights
dans lequel se trouve l’habeas corpus qui interdit une inculpation sans jugement).
De fait, les pouvoirs du roi d’Angleterre sont limités par le Parlement et le roi est contraint de
respecter la volonté nationale.
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4. La diffusion de l’esprit des Lumières
Ces deux révolutions anglaise et américaine sont très commentées en France dans les salons,
les clubs, les cafés où se réunissent les esprits éclairés.
Ces lieux jouent un rôle capital dans la diffusion des idées nouvelles en France mais aussi en
Europe où la renommée de la France est considérable.
Les salons parisiens sont les emblèmes du pouvoir culturel féminin au XVIIIe s. Des femmes,
membres de la noblesse comme Mme de Tencin ou de la grande bourgeoisie comme Mme
Geoffrin organisent des réunions hebdomadaires d’artistes, de savants et d’écrivains en leurs
demeures.
Conclusion
C’est dans ce contexte d’aspiration au changement que vont éclater dans les années 1780-
1788 :
- Une crise financière (les caisses de l’État sont vides après avoir financé la révolution
américaine). Les ministres des finances veulent faire payer l’impôt aux 2 ordres
privilégiés qui s’y opposent.
- Une conjoncture économique difficile à partir du milieu des années 1770 (au moment
où Louis XVI arrive au pouvoir en 1774). Ralentissement de la croissance éco donc
baisse des rentrées fiscales.
- Une crise de subsistance liée à des mauvaises récoltes en 1787-88 qui provoque une
montée en flèche du prix du pain.
Pour trouver des solutions, le roi accepte de convoquer les états généraux en mai 1789
(assemblée exceptionnelle convoquée par le roi qui réunit des représentants des 3 ordres).
Cette assemblée était tombée en désuétude depuis le règne de Louis XIII. Les états généraux
n’avaient plus été convoqués depuis le début de l’absolutisme.