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1.

LA CRISE DE L’ANCIEN RÉGIME

Économie

-Les techniques médiévales se maintiennent. La production est surtout agricole.


L'agriculture occupe près de 85% des actifs. Les techniques de l'assolement biennal ou
triennal restent inchangées. Aussi les rendements sont faibles. Les productions
insuffisantes, les populations stagnent. Périodiquement les mauvaises récoltes
provoquent des disettes ou des famines.

-Les moyens de transports sont insuffisants, de faible capacité, lents et donc chers.

-L'industrie est peu développée et reste à caractère artisanal. La production est peu
abondante et donc chère.

Société

Héritée du moyen-âge, la traditionnelle division de la société en ordres s'estmaintenue.


On distingue:

-Le clergé et la noblesse: ses revenus proviennent essentiellement de la terre (revenus de


leurs propriétés, droits seigneuriaux, dîme). Ils sont à la tête de la société, ils bénéficient
de privilèges honorifiques et matériels comme celui de ne pas payer d'impôts. Ces sont
les priviligiés. Ils ne représentent que 2 % de la population.

- Le tiers-état: ceux qui vivent de leur travail. Ils sont le reste, c'est à dire 98 % de la
population. Il est lui- même divisé en corps hiérarchisés.

Monarchie Absolue

-Le Roi considère qu'il tient son pouvoir de Dieu et qu'il n'a de comptes à rendre qu'à
lui.

Il dispose de la totalité des pouvoirs : exécutif, législatif, judiciaire. Il peut faire la paix
ou la guerre, anoblir, battre monnaie, lever des impôts.

Il se fait assister par des conseils spécialisés et des ministres qui ne font que donner leur
avis et sont chargés d'exécuter ses décisions.

-L'absolutisme se manifeste aussi par une intervention de l'État dans tous les domaines.

Changements

La noblesse:

-La Noblesse connait des difficultés matérielles grandissantes et pour maintenir leurs
dépenses essaie d’augmenter les redevances. Cette attitude développe une hostilité
grandissante des paysans vis-à-vis des seigneurs. La noblesse connaît un lent déclin.

La bourgeoise:
-Ils veulent participer dans le gouvernement, ils font la critique aux privilèges, bref ils
aspirent à la méritocratie puis qu’ils ont de l’argent.

Les paysans:

- Ils sont opposés à l’augmentation des impôts et des tailles. Ils ont une vie misérable.

2. LA CROISSANCE DÉMOGRAPHIQUE

La première étape de la transition démographique:

-À partir des années 1740, on constate que le taux de mortalité diminue régulièrement.

-Durant la période 1740-1790, la natalité se maintient encore à un taux élevé.

-Ce nouvel aspect des courbes (baisse de mortalité accompagnant une natalité encore
forte) constitue la première étape de la transition démographique.

La seconde étape de la transition démographique:

-Une baisse de la fécondité: le recul de l'âge au mariage et une réduction volontaire du


nombre d'enfants par couple.

-Le taux de mortalité continue a diminuer.

L’espérance de vie:

-Ils mouraienten moyenne autour de 55 ans. Un adulte sur deux approchait la


soixantaine.

-Même s'ils étaient peu nombreux, il y avait des vieillards.

Les causes de cette baisse: Elles sont débattues

-Progrès de l’agriculture.

-Amélioration des conditions matérielles.

-Amélioration de l’hygiène et de la médecine.

-Changement climatique.

-Révolution des transports (marchandises).

Le développement agricole
-La demande croissante signifie que de nouvelles terres sont labourées (défrichage), de
nouvelles cultures (maïs, pommes de terre) et ainsi de nouvelles techniques de culture.

Le domestic system

-Le domestic system consistait en une relation commerciale entre les agriculteurs et les
négociants qui leur fournissaient un travail ouvrier. Ils leur passaient des commandes
que les paysans réalisaient à domicile, le plus souvent. Les paysans-ouvriers recevaient
la matière première du négociant qui récupérait plus tard le produit fini. Du point de vue
du négociant on appelle cette technique une stratégie d'externalisation.

La manufacture

-La manufacture apparait au XVIIe siècle

-Elle est liée à l'idée du mercantilisme.

-C'est un établissement regroupant plusieurs dizaines, voire centaines d'ouvriers très


qualifiés exerçant soit le même métier soit des métiers différents mais liés la production
d'un même type d'objet (textile, vaisselle, verre, métallurgie...).

-Dans les manufactures le recours à des machines est assez limité et le travail se fait la
plupart du temps grâce à la force musculaire.

-La manufacture nécessite des grands bâtiments, quelquefois on y installe des machines
actionnées grâce à l'énergie naturelle.

-Cela demande beaucoup de capitaux et se fait souvent grâce à la protection royale (le
privilège). Au XVIII siècle, les ouvriers des manufactures sont moins payés que les
artisans.

La montée du capital et de la bourgeoisie

-Le développement de nouvelles formes de production et l'expansion du commerce ont


entraîné la perte de l'importance économique des revenus agricoles (source des richesses
nobiliaires) pour donner la priorité à la production de biens, au commerce et à la
monnaie, c'est-à-dire au capital (richesse mobilière).

Le commerce triangulaire

Le commerce triangulaire est la solution employée par les métropoles pour rentabiliser
au maximum les voyages entre les différentes colonies et la métropole.

Premièrement, des navires partent des pays européens. Ils sont chargés de produits
manufacturés, d'armes, d'alcool, de verroterie (petits objets de verre), etc.

Deuxièmement, ces produits arrivent près des côtes africaines. Les marchands à bord
des navires effectuent des transactions : ils échangent leurs biens contre des esclaves.
Ces marchands européens font affaire avec les rois puissants des pays africains ou avec
les marchands d'esclaves.

Troisièmement, les navires repartent des côtes africaines. Cette fois, ils sont chargés
d'esclaves et mettent le cap vers les colonies de l'Amérique.

Quatrièmement, lorsqu'ils arrivent en Amérique, les marchands échangent les esclaves


contre les produits des colonies (rhum, sucre, tabac, produits agricoles, métaux
précieux).

Finalement, les navires, chargés des richesses provenant des Amériques, mettent à
nouveau le cap sur l'Europe. Le voyage a été extrêmement rentable.

Les systèmes parlementaires: l’Angleterre et les États Unis

Angleterre

Le pouvoir royal et le Parlement

Depuis le XIIIe siècle, la royauté anglaise s’appuie sur un Parlement.

La première révolution anglaise (1642-1649) aboutit à l’exécution de Charles I er et à


une brève expérience républicaine. Après le Protectorat d’Oliver Cromwell, la
monarchie est restaurée.

La Glorieuse Révolution (1688-1689) permet la mise en place d’une monarchie


parlementaire.

Le pouvoir royal. En Angleterre, il n’existe pas de constitution écrite : tout repose sur la
coutume.

Le principe du King-in-Parliament. Depuis le XIIIe siècle, le souverain gouverne avec


un Parlement composé de deux chambres : la Chambre des Lords (princes du royaume
et hauts membres du clergé) et la Chambre des Communes (membres élus des comtés et
des bourgs). Leurs compétences sont larges et évoluent progressivement : projets de lois
ou bills, impôts, religion. Cependant, la royauté tente de limiter leur pouvoir.

La première révolution anglaise (1642-1649)

Une guerre civile. À la fin des années 1630, le roi Charles I se retrouve en difficulté,
notamment à cause de défaites militaires. On lui reproche également sa volonté de
régner en monarque absolu. En 1645, une armée très hostile au roi se constitue,
soutenue par le Parlement, avec à sa tête Oliver Cromwell : c’est le début de la guerre
civile.

La mort du roi Charles I: Face aux revendications du Parlement, Charles I se montre


intransigeant. En 1648, une Haute Cour de justice le condamne à la peine capitale, pour
avoir versé le sang de ses sujets. Le roi est décapité le 30 janvier 1649.

L’expérience républicaine de Cromwell. En février 1649, la monarchie est abolie pour


laisser place à un Commonwealth, c'est-à-dire une république dirigée par un conseil
d'État de 41 membres. Cromwell, qui gouverne en tant que Lord Protecteur à partir de
1653, devient de plus en plus autoritaire. En 1660, la monarchie est rétablie sous
Charles II.

La Glorieuse Révolution (1688-1689)

Jacques II et la peur d’un péril catholique. Arrivé sur le trône en 1685, Jacques II s’attire
rapidement l’inimitié des anglicans, qui le soupçonnent de vouloir livrer le royaume aux
catholiques et d’œuvrer pour Louis XIV. Ils organisent en novembre 1688 le
débarquement de Guillaume d’Orange et lui offrent la Couronne britannique. Jacques II
s’enfuit et termine sa vie en France, en exil à la cour de Louis XIV.

L’établissement d’un régime parlementaire. Guillaume III mène une politique prudente,
ménageant à la fois les whigs et les tories. Il s’appuie sur l’Église anglicane tout en
concédant la liberté de culte. Le Parlement devient une institution permanente après le
vote du Bill of Rights en 1689.

Il y a une limite à l'arbitraire royal et d'une certaine représentativité du peuple. Dans le


système anglais, on observe une certaine séparation et un certain équilibre entre les
pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire.

Toutefois, le système anglais comporte des limites. La première réside dans son système
électoral. C'est un système censitaire. Seuls un nombre restreint de bourgs peuvent
envoyer des représentants

De plus, certaines catégories de la population sont exclues de la vie politique.


Les catholiques n'obtiendront le droit de vote qu'en 1829.

L’indépendance des États Unis

La naissance des États-Unis

Le modèle anglais connaît toutefois une contestation inattendue, de la part de ses


propres colonies américaines, qui proclament leur indépendance en 1776.

1. Les oppositions entre la métropole et les treize colonies américaines

-Depuis le XVII siècle, les Anglais ont établi treize colonies en Amérique du Nord. Au
XVIIIe siècle, les colonies connaissent un important essor commercial et économique et
des élites urbaines émergent dans les villes de la côte, comme Philadelphie ou Boston.

-Toutefois, le Parlement britannique refuse à ces colons le droit de siéger en son sein, es
privant d'une représentativité dans le gouvernement de la métropole. De plus, une
fiscalité inégalitaire est appliquée aux colonies.

-Le 16 décembre 1773, des colons déguisés en Indiens jettent à la mer une cargaison de
thé en provenance d'Angleterre. C'est la Boston Tea Party.

2. La guerre d'indépendance

-En 1775, les insurgents (insurgés) prennent les armes sous le commandement de
George Washington. Les représentants des colonies, réunis à Philadelphie, proclament
l'indépendance des États-Unis d'Amérique le 4 juillet 1776, dans la Déclaration
d'indépendance rédigée par Thomas Jefferson, au nom de la défense des libertés et des
droits de la nation, c'est-à-dire les valeurs mêmes du système anglais, que la métropole
n'a pas appliqué aux colonies.

-En 1783, les Anglais reconnaissent l'indépendance des États-Unis.

3. Un système politique fondé sur une Constitution

Le système politique américaine (I)

-Le système politique mis en place aux États-Unis est le produit de la philosophie des
Lumières.

-À la différence de l'Angleterre, une Constitution promulguée en 1787 régit les rapports


entre les différents pouvoirs. Le partage et l'équilibre des pouvoirs sont assurés entre le
président, qui possède le pouvoir exécutif dans le cadre d'un mandat de quatre ans, et le
Congrès, bicaméral, comportant le Sénat et la Chambre des représentants, qui possède le
pouvoir législatif.

-Le Sénat comporte deux sénateurs par État et la Chambre des représentants un élu pour
30 000 citoyens, ce qui équilibre les rapports entre les États peu peuplés et ceux dont la
population est importante.
Le système politique américaine (II)

-La représentativité du peuple est assurée par un système électoral. Cette


représentativité est toutefois limitée par l'exclusion des Indiens et des esclaves.

-Le système choisi étant un État fédéral, les citoyens votent également pour les
institutions de chaque État, y compris pour élire les juges, à l'exception de ceux de la
Cour suprême, nommés à vie par le président.

-Le 4 mars 1789, George Washington est élu président.

Les Lumières

-Les Lumières sont un mouvement culturel, philosophique, littéraire et intellectuel qui


émerge dans la seconde moitié du XVIIe siècle.

-Les membres de ce mouvement se voyaient comme une élite avancée œuvrant pour un
progrès du monde. Combattant l’irrationnel, l’arbitraire, l’obscurantisme et la
superstition des siècles passés, Ils ont procédé au renouvellement du savoir, de l’éthique
et de l’esthétique de leur temps.

-Les Lumières voient le triomphe de la raison sur la foi et la croyance ; sur les plans
politique et économique, le triomphe de la bourgeoisie sur la noblesse et le clergé.

Le despotisme éclairé

Le despotisme éclairé désigne le système de gouvernement, dans sa théorie et sa


pratique, qui connut un tel succès au cours de la seconde moitié du XVIIIe siècle et dans
l'attente sourde de la Révolution. De quoi s'agissait-il? Essentiellement d'adapter les
monarchies absolues du passé à l'esprit nouveau, à cet esprit européen des Lumières. De
l’alliance de la philosophie et du pouvoir sortirait le bonheur des peuples. La formule
correspondait à un incoercible appétit de réformes dans l'opinion « éclairée ». Malgré
des variantes considérables selon le lieu, l'époque et surtout la personne du prince, la
théorie et la pratique du système rentrèrent dans un schéma général. Ce modèle a
concerné une dizaine d’états européens, de la Suède au Portugal, à partir de principes et
de réformes communs, mais selon des formes adaptées à la personnalité de chaque
souverain et à l’ « esprit » des peuples touchés. Cet « espace des despotes éclairés »
s’étend de la Russie de Catherine II au Portugal de Pombal, en passant par l’Espagne de
Charles III.

Les nouvelles idées des Philosophes

Social. Fin de la société d’ordres.

Economie. L’école physiocratique s’est développée en France au XVIIIe siècle avec


pour maître à penser, François Quesnay (1694-1774). La physiocratie signifie le
«gouvernement de la nature». Les physiocrates se sont définis comme des «philosophes
économistes ».
En réponse aux mercantilistes, les physiocrates affirment que l’État n’a pas à intervenir
dans la sphère économique.

Il faut «laisser faire, laisser passer» et supprimer toutes les barrières douanières.

Les physiocrates estiment que seule la nature, et donc les paysans, produisent de la
richesse. Les propriétaires fonciers vivent du surplus dégagé par les agriculteurs. Quant
aux artisans et ouvriers, ils ne font que transformer des produits qui proviennent de la
nature et forment donc une « classe stérile » !

Les idées politiques. Voltaire est favorable au despotisme éclairé, c'est-à-dire à un


gouvernement où le souverain, disposant de tous les pouvoirs (le despotisme), applique
les idées des philosophes (la lumière) et se considère comme le premier fonctionnaire de
l'État. Mais, en même temps, il est favorable à un parlement et à des impôts pour toute
la société.

Montesquieu, propose que le pouvoir royal soit limité par une constitution où les
pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire sont séparés.

Rousseau est plus radical. Son idéal est la démocratie : la loi est faite par le peuple, si et
contrôlés en permanence par les citoyens.

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