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LES INJUSTICES SOCIALES

ET POLITIQUES AU XVIIIe SIECLE


Cet ouvrage a été réalisé par des élèves de 2de du lycée Victor Augagneur « classes renforcées » en 2023

SOMMAIRE

Introduction
Développement
I- Les injustices sociales au XVIIIe siècle
1-Privilèges et ordres
2-La condition paysanne
3-La religion au XVIIIe siècle
4-La condition féminine au XVIIIe siècle
a-La place de la femme dans la société
b-Le droit de la femme
5-L’esclavage au XVIIIe siècle
a-Le commerce triangulaire
b-La condition de vie des esclaves
6-Un siècle de guerre et d’impôt
a-Le poids de la guerre
b-La pression fiscale
II-Les injustices politiques au XVIIIe siècle
1-Le pouvoir monarchique absolu
2-La corruption et l’injustice dans le système judiciaire
3-La répression des libertés individuelles et de la liberté d’expression
III-les mouvements de contestation
1-Les philosophes des lumières et leurs critiques
2-Les femmes des lumières
3-Les révoltes populaires et les révolutions
IV-les conséquences des injustices sociales et politiques au XVIIIe siècle
1-La révolution française et ses conséquences
2-Les changements sociaux et politiques en Europe

Conclusion
Exposants
✓ JUGEAU Josué
✓ GANDOU NZILA bénie rène
✓ ENGAMBE Esther nature
✓ KIBIMI BATOUKEBA alvie
Tuteur : Mr Tchissambou Jean Pierre
Bibliographie
• www.vikidia.org
• www.superprof.fr
• Livre histoire 2de
• Empreintes littéraires
Introduction
Le XVIIIe siècle est l’une des périodes historiques la plus importante de l’histoire du monde,
en particulier de la France pour qui, il constitue en grande partie le siècle des lumières prenant
place en 1715 et s’achevant en 1780. Celui ci fut incontestablement marqué par la diffusion
d’exceptionnelles idées nouvelles mais aussi de nombreuses injustices à travers le monde
autant sur le plan politique que social. Par définition, l’injustice désigne le manque de justice
voire même d’égalité. Tous ces propos résultent à se demander quelles sont ces injustices
commises au XVIIIe siècles qui ont tant marquées le monde ? Au cours de cet exposé le plus
d’explications seront présentées pour répondre à cette interrogation.

1-Privilèges et ordres
Au XVIIIe siècle la société d’ancien régime est divisée en trois ordres : le clergé prie, la noblesse
l’épée et le tiers état travaille. Cette hiérarchie est héritée du Moyen Age, le clergé et la
noblesse qui représente environ 2% de la population possèdent différents privilèges (impôts,
dime …) et jouissent d’une grande partie des richesses du royaume. Alors que les membres du
tiers état représentent 90% de la population et vivent dans des conditions difficiles. La
majorité d’entre eux sont des paysans qui paient de lourds impôts au roi tels que la taille, la
dime, la gabelle. Ils travaillent pour subvenir aux besoins des seigneurs. Dans la société
d’ordres, la dignité d’un individu ne repose pas sur ses talents personnels mais sur sa naissance
et la fonction qu’occupe son ordre dans la société

2-La condition paysanne


Un paysan est une personne qui vit à la campagne du travail de la terre ou de l’élevage
autrement dit de l’agriculture. Au XVIIIe siècle les paysans représentent près de 90% de la
population. On distingue deux sortes de paysans : les serfs et les paysans libres
• Les serfs appartiennent au seigneur qui a donc tous les pouvoirs sur eux
• Les paysans libres ne sont pas rattachés à la terre mais doivent travailler et payer des
impôts au seigneur pour l’exploitation d’une terre qu’ils lui louent
La plupart des paysans sont pauvres et vivent misérablement. Les outils ne sont pas
performants et l’utilisation des engrais est très limitée. Quand les travaux de la saison le
demandent, ils travaillent dur la journée et vivent au rythme du soleil n’ayant que le dimanche
pour se reposer. Les rendements sont parfois médiocres et la famine se déclare quand l’hiver
est très froid et le printemps trop pluvieux. Les paysans doivent payer la dime à l’église
correspondant à 10% du produit des récoltes et doivent payer des impôts aux seigneurs tels
que : le cens, les banalités, la taille seigneuriale, et le champart. Les paysans peuvent payer
ces impôts en monnaie, mais le plus souvent, ils doivent exécuter des corvées aux seigneurs
dont ils louent la terre. À cela s’ajoute la fiscalité royale comme la taille et les nombreux impôts
indirects.
3-La religion au XVIIIe siècle
Tout d’abord on entend par religion, la croyance ou la conviction religieuse d’un individu mais
c’est aussi la reconnaissance par l’être humain d’un principe supérieur de qui dépend sa
destinée ; il s’agit donc de l’attitude qui en résulte. En effet en France, au début du XVIIIe siècle
la religion constitue une véritable injustice principalement parce que la liberté de croyance
n’existe pas. Suivant le principe « tel roi, telle religion » le roi impose sa religion, de ce fait, les
autres religions sont persécutées, mais c’est à la fin de ce siècle, que l’on doit l’argumentation
de ce contexte qui a préparé l’athéisme moderne. La révolution va accélérer la
déchristianisation rampante, mais sans autant basculer dans l’athéisme. Il faut aussi préciser
que les religions présentes au XVIIIe siècle sont le catholicisme et le protestantisme. Deux
religions qui n’ont cessé d’accroitre les injustices de par leur relation sous tension.

4- La condition féminine au XVIIIe siècle


a-La place de la femme dans la société
La société française à cette époque considère que les femmes sont créées seulement pour se
soumettre à l’autorité de l’homme. Elles ne sont pas considérées comme de vrais individus
pour les hommes. Cette société injuste renforce la distinction sexuelle et l’inégalité entre les
deux sexes. En effet, la fille devient de sa naissance jusqu’à sa mort servile, subordonnée,
esclave et soumise au despotisme de l’homme. Elle doit se contenter d’une activité
domestique, extérieure à la société civile, et est donc considérée comme une mère ou une
ménagère, loin des fonctions sociales que certaines désirent

b-droit de la femme
Au XVIIIe siècle tous les droits civiques de la femme sont presque négligeables, elle n’a pas le
droit de voter, ni de remplir une fonction indépendante, ni de signer un contrat ou un
document officiel sans l’acceptation de son époux, et quand le mari devient brutal avec elle,
son droit de divorce n’est pas disponible, la mort seule qui la met en liberté et qui l’affranchit.
Dans de nombreux pays, les femmes étaient exclues de l’enseignement supérieur et souvent
limitées à des cours de couture et de cuisine

5-L’esclavage au XVIII siècle


L’esclavage l’une des plus grandes injustices sociales commise envers des individus souvent
ceux des classes inferieures au moyen Age prend plus d’ampleur au XVIIIe siècle à travers la
traite negrière.
a-Le commerce triangulaire
L’expression « commerce triangulaire » est liée au phénomène de l’esclavage plus
précisément de la traite negrière, si l’esclavage existe depuis fort longtemps, c’est au XVIIIe
siècle qu’un triste commerce apparaît et s’organise à grande échelle entre l’Europe, l’Afrique
et l’Amérique. Le principe est le suivant : des navires partent des grands ports d’Europe
chargées de marchandises variées (armes, vin, pacotilles,) qu’ils vont échangés sur les côtes
d’’Afrique contre les hommes et des femmes en Age de travailler. Les vaisseaux poursuivent
ensuite leur route vers l’Amérique où les esclaves seront vendus contre des produits coloniaux
qui permettent de réaliser des profits importants une fois vendus en Europe

b-La condition de vie des esclaves


Les esclaves vivent dans des conditions pénibles. Ils sont considérés comme des objets soumis
à un maitre, la majorité d’entre eux se retrouvent affectée au travail agricole forcé ou
domestique, leur journée commence dès l’aube et se termine au coucher du soleil. Ils
souffraient notamment de la chaleur et des conditions de vie catastrophiques. Les femmes
étaient souvent victime de maltraitance, de violence physique et morale mais aussi des abus
sexuels. Les esclaves étaient soumis à la surveillance étroite et des punitions fréquentes,
beaucoup meurent d’épuisement au travail ou au mauvais traitement

6-un siècle de guerre et d’impôt


a-Le poids de la guerre
Le poids de la guerre au XVIIIe siècle était significatif dans le contexte des injustices sociales.
Les guerres de l’époque, comme la guerre de sept ans, ont souvent entrainées des difficultés
économiques et une instabilité politique. Le fardeau de la guerre est souvent tombé sur les
classes inferieures qui étaient enroulées de force dans l’armée ou forcées de payer des impôts
plus élevés tandis que les nobles et le clergé étaient souvent exemptés de taxes. En outre les
guerres entrainaient souvent des pertes humaines et économiques importantes en particulier
pour les classes inferieures qui étaient souvent touchées par les conséquences de la guerre.
Cela a encore exacerbe les inégalités sociales déjà présentes dans la société.

b-La pression fiscale


Les impôts en France étaient nombreux et variés, et étaient souvent perçus de manière
inefficace et injuste. Les membres du tiers état, qui comprenaient la majorité de la population,
étaient souvent les plus touchés par la pression fiscale, tandis que les nobles et le clergé
étaient souvent chargés de financer les dépenses de la monarchie et de la noblesse, plutôt
que pour améliorer les conditions de vie des classes inferieures. Les impôts les plus importants
étaient la taille, qui était un impôt direct sur les terres, et la gabelle, qui était un impôt sur le
sel
II-les injustices politiques au XVIIIe siècles
1-le pouvoir monarchique absolu
La monarchie absolue était une forme de gouvernement dans laquelle le roi avait un pouvoir
absolu sur toutes les décisions politiques, judiciaires et religieuses. Cela signifiait que le roi
pouvait prendre des décisions unilatérales sans consulter le parlement ou d’autres organes de
gouvernement. Cette forme de gouvernement était souvent justifiée par la théorie du droit
divin des rois, qui affirmait que le roi avait été choisi par Dieu pour gouverner. La monarchie
absolue était courante en Europe aux XVIIe et XVIIIe siècle. Plusieurs pays comme la France,
l’Espagne et la Russie, étaient gouvernés par des monarques absolus.

2-La corruption et l’injustice dans le système judiciaire


Au XVIIIe siècle, la corruption était un grand problème important dans le système judiciaire.
Les juges étaient souvent nommés pour des raisons politiques plutôt que pour leurs
compétences ou leur impartialité, ce qui signifiait qu’ils étaient souvent plus préoccupés par
la protection des intérêts de leurs alliés politiques que par la recherche de la justice. De plus,
les juges étaient souvent corrompus par des pots-de-vin de la part des riches et des puissants,
ce qui signifiait que les personnes les plus pauvres et les plus vulnérables étaient souvent
privées de justice. L’injustice était également courante dans le système judiciaire, car les lois
étaient souvent mal définies et appliquées de manière inégales, les personnes les plus riches
et les plus influentes étaient souvent en mesure d’acheter leur libération ou d’obtenir des
peines plus légères, tandis que les personnes les plus pauvres et les plus vulnérables étaient
souvent punies de manière excessive pour des crimes mineurs.

3-La répression des libertés individuelles et de la liberté d’expression


Au XVIIIe siècle, la répression des libertés individuelles et la liberté d’expression étaient des
problèmes importants dans de nombreux pays. Les gouvernements étaient souvent
autoritaires et cherchaient à contrôler l’opinion publique limitant la liberté d’expression et en
réprimant les dissidents politiques. Les personnes qui critiquaient le gouvernement ou qui
exprimaient des opinions impopulaires risquaient d’être arrêtées, emprisonnées ou même
exécutées. Les gouvernements utilisaient souvent des lois restrictives pour justifier ces
actions, telles que des lois de diffamation, la sédition et la trahison. Ces lois étaient souvent
mal définies et appliquées de manière arbitraire, ce qui signifiait que les personnes les plus
vulnérables étaient souvent les plus touchées. Cette répression de la liberté d’expression a
souvent conduit à des tensions sociales et politiques, car les personnes qui se sentaient
opprimées cherchaient des moyens de faire entendre leurs voix

III-les mouvements de contestation


1-les philosophes des lumières et leurs critiques
Les philosophes des lumières étaient un groupe de penseurs et d’écrivains qui remettaient en
question les normes et les traditions de la société de l’ancien régime. Ils critiquaient les
inégalités sociales, les abus de pouvoir et les dogmes religieux qui caractérisaient cette
période. Ils prônaient la raison, la liberté, l’égalité de la tolérance. Leurs idées ont contribué à
la révolution française et à la naissance moderne. Au XVIIIe siècle deux déclarations royales
indique que seront punis de mort les acteurs , éditeurs et imprimeurs d’ouvrage attaquant la
religion ou l’autorité du roi .ainsi avant d’être éditée toutes œuvres doit être examinée par les
censeurs royaux de la librairie qui autorise ou non la publication des livres .voltaire fera
plusieurs séjours à bastille et devra s’exiler en Angleterre ; Diderot sera emprisonne à
Vincennes .pour déjouer la censure ,les philosophes utilisent la fiction : le roman ,le conte et
le théâtre.

Parmi les philosophes des lumières on peut citer :


• Voltaire, de son vrai nom François-marie Arouet : il s’est particulièrement insurgé
contre les injustices sociales et politiques et contre le fanatisme et l’intolérance. Il est
auteur de nombreux contes et essais tels que : « Candide » __une satire qui critique
la religion, la guerre et l’optimisme ; « traité sur la tolérance » _une œuvre qui critique
l’intolérance religieuse et qui propose la liberté de conscience de culte
• Rousseau jean Jacque :il est célèbre pour ses principes en matière d’éducation. Il
influencera la pensée révolutionnaire .il recommandait une vie simple, près de la
nature. On retiendra les œuvres suivantes : « Emile » _un livre qui préconise une
éducation basée sur la nature et l’expérience plutôt que sur les livres et la théorie ;
« les rêveries du promeneur solitaire » _ un livre dont Rousseau décrit ses promenades
solitaires dans la nature et ses pensées sur la vie, la mort, et la société
• Montesquieu : ses ouvrages d’analyses et d’observations des pouvoirs ont beaucoup
inspiré les révolutionnaires tels que : « De l’esprit des lois » _une analyse des systèmes
politiques et une critique de l’absolutisme
• Diderot dénis : son esprit curieux et engagé dans le progrès en fera l’instigateur de la
rédaction d’un ouvrage collectif « L’Encyclopédie » _ un dictionnaire qui visait à
diffuser les connaissances et à lutter contre l’ignorance et la superstition

2-Les femmes des lumières


Les femmes des lumières sont des femmes qui contrairement à leurs semblables ont décidé
d’agir face aux injustices qui régnaient au XVIIIe siècle, elles ont comme leurs monologues
masculins, lutté pour la défense de l’esprit critique et de la liberté au XVIIIe siècle. Elles ont
énormément contribué au XVIIIe siècle dans le mouvement des lumières. De plus, elles ont
critiqué la manière dont les femmes étaient traitées dans la société et ont plaidé pour l’égalité
des sexes. Ce sont bien sur Mary Wollstonecraft, Olympe de Gorges, Judith Sargent Murray et
bien d’autres femmes.
3-les révoltes populaires et les révolutions
Au XVIIIe siècle, les mouvements de contestation des injustices sociales et politiques ont
conduit à de nombreuses révoltes populaires et des révolutions. Les révoltes populaires
étaient souvent des manifestations spontanées de mécontentement et de frustration parmi
des classes inferieures, qui étaient souvent touchées par les injustices. Ces révoltent étaient
souvent de courte durée et étaient réprimées par les autorités. Cependant, certaines révoltes
ont conduit à des changements politiques importants, comme la révolution française et la
révolution américaine, qui ont renversé les régimes monarchiques et ont instauré des
gouvernements démocratiques.

IV-Les conséquences des injustices sociale et politique au XVIIIe siècle

1-la révolution française et ses conséquences


La révolution française a eu des conséquences majeures sur la société et la politique en
Europe. Elle a inspiré des mouvements révolutionnaires dans d’autres pays européens, tels
que la révolution de 1848 qui avait des soulèvements populaires dans de nombreux pays,
notamment en France, en Allemagne en Italie et en Autriche. La révolution française contribué
à la formation des Etats nations modernes en Europe, car elle a encouragé l’adoption de
constitutions et de systèmes politique plus démocratiques. Elle a contribué à la formation des
Etats nations modernes en Europe, car elle a encouragé l’adoption de la constitution et de
systèmes politiques plus démocratiques. Elle a contribué à la diffusion des idées des lumières
dans toute l’Europe, et a stimulé la croissance de la science, de la technologie et de l’industrie.
Cependant, la révolution française a également été marquée par la violence et la terreur, et
elle entrainera la mort de milliers de personnes. Elle a également contribué à la montée du
nationalisme en Europe, qui a souvent conduit à des a des conflits et des guerres entre nations
européennes

2-les changement sociaux et politiques en Europe


Les changements sociaux et politiques en Europe à la fin XVIIIe siècle a été influencés par la
révolution française et les idées qu’elle a introduites. Le nationalisme est devenu un
mouvement important, avec des groupes cherchant à unifier les différentes régions et nations
d’Europe. En même temps, les idées républicaines ont continué à se répandre, avec des
mouvements cherchant à établir des gouvernements élus plutôt que des monarchies
héréditaires. Ces mouvements ont conduit à des réformes politiques importantes, telles que
l’extension du droit de vote et la création de gouvernements représentatifs. Les réformes
sociales ont également été importantes, avec des mouvements cherchant à améliorer les
conditions de travail des travailleurs, à éliminer l’esclavage et à améliorer les droits des
femmes et des minorités. Ces mouvements ont conduit à des changements importants dans
la société européenne, qui ont influencé le développement de la démocratie et des droits de
l’homme dans le monde entier.

Conclusion
En conclusion, il sied de noter que toutes ces injustices n’étaient en réalité qu’une forme plus
ou moins atténuée de violence, ainsi, chacune d’elle a énormément contribuée dans la
destruction de milliers de vies innocentes, c’est pourquoi celles-ci ont donc pejorativement
marqué le monde mais aussi laissé un héritage riche et varié. Donc la lutte contre les injustices
devait, doit et devra toujours être une priorité sur chaque territoire.

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