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Termes ayant valeur précise de statut qui assignent à individu ou groupe une place
précise :
- sénateur
- chevalier
- patricien
- noble
- prolétaire
- cavalier
- scribe
- publicain
- affranchi
Statut défini par la loi, résulte de l’exercice d’une fonction, souvent héréditaire. Les
détenteurs de ces statuts forment des groupes cohérents à l’intérieur de l’Etat.
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Les rapports sociaux à Rome
Ces catégories ne sont pas des classes mais des ordines. Reconnu par les autres
magistrats, contrô lé, individu nominalement inséré, vocation à certaines fonctions.
Fin IIème siècle : tendance à l’hérédité. Pour l’ordre équestre, avant c’était les censeurs
qui désignaient les membres : ab 120, inclut aussi les fils de chevaliers.
Pour être sénateur, il fallait avoir exercé les honneurs, mais aussi le cens de chevalier
(400,000 sesterces vers 150 av JC).
Ordre romain = liste d’aptitudes fondée sur dignité, fortune, hérédité.
Nobilitas : très réduite. Individu est noble si ancêtre direct a exercé depuis 370 une
magistrature curule, i.e. préteur, édile, questeur.
Vers IIème siècle avant JC : sens se restreint et se réserve aux descendants des consuls.
Plusieurs degrés de noblesse selon :
- ancienneté
- nombre et importance des magistratures dans même lignée
- triomphes
- censures
La famille = dépositaire des vertus. Ce qui importe, c’est d’avoir des ancêtres fameux.
Rome privilégie la stabilité des conditions et l’aspect héréditaire des qualités.
Lors des funérailles, jus imagini leur donnait droit d’exposer les images des ancêtres
(p.15). Le consulat pratiquement réservé à nobilitas (88,5% des consuls).
Elle se définit dans son rapport aux élites montantes qui lui disputent les magistratures
importantes. Ces nouvelles élites pallient l’absence d’ancêtres par d’autres moyens :
- guerre
- art oratoire
Il ne faut pas opposer systématiquement nobilitas et homines novi. Cicéron homo novus,
se fait quand même le défenseur de l’ordre social traditionnel.
Nobilitas désigne un type de relation à la cité.
Groupes plus importants. Le Sénat passa de 300 à 1000 membres entre le IIIème et le Ier
siècle av JC. Ordre équestre : 2500 personnes jusqu’au Ier siècle av JC, puis davantage
après guerre sociale.
Pour entrer au Sénat, passer par magistratures qui suppose acte volontaire de
candidature (dans lequel on retrouve tradition familiale, ambition, culture, goû t du
pouvoir // conception antique du citoyen privilégié et oisif).
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Les rapports sociaux à Rome
Césure entre Sénat et ordre équestre se fait autour du IIIème/IIème siècle av JC avec
l’apparition d’interdits :
-218 : Lex Claudia interdit aux nobles le commerce, d’armer des navires
-180 : Lex Villia réglemente le cursus honorum ; professionalisation des magistratures ;
membres de l’ordre sénatorial monopolise le consulat.
Ex. Publius Cornelius Scipion Africanus Maior : ascension due 1st au Sénat car membre
d’une illustre familiale ; proconsul en Hispanie à 25 ans ; premier citoyen à recevoir
l’imperium de proconsul en ayant exercé qu’une magistrature curule.
Titus Quinctius Flamininus, privatus, n’a pas suivi tout le cursus honorum ; 198 : nommé
consul avec soutien de Scipion.
Fin IIème : sénateurs se voient interdire les fonctions de publicain et de juré.
On peut accéder au Sénat directement sans avoir à revêtir les magistratures (César,
Sylla). Pour un chevalier qui veut entamer le cursus honorum, il faut avoir fait son service
militaire comme tribun, préfet, membre d’Etat-major.
Début Ier siècle : Sylla introduisit au Sénat les juges équestres des tribunaux
permanents. 15 chevaliers.
Chevaliers et sénateurs étaient surement les plus riches. Pour sénateurs, fortune
censitaire consistait essentiellement en terres, source de dignité. Cicéron excuse Sextius
Roscius d’Amérie qui surveillait la mise en valeur de ses terres.
Patrimoine équivalent : qqes millions de sesterces ; propriétés de qqes milliers de
jugères.
Fin IIème-début Ier : fortunes les plus importants sont des sénateurs de 1 er rang,
hommes politiques influents.
Période débute sur fermeture du consulat aux chevaliers. Toutefois, identité entre
sénateurs et chevaliers pour les autres activités sources de profits.
III. La plèbe
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Les rapports sociaux à Rome
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Plèbe rurale : petits propriétaires, main d’œuvre libre sans terre, salariés permanents ou
saisonniers.
Appien et Salluste évoquent l’état de la pop rurale en -44. La situation matérielle de
beaucoup proche de celle des esclaves, ce qui explique leur participation aux
insurrections.
Plèbe joue rô le indirect dans la cité du fait de l’importance des liens d’homme à homme.
Aux origines de la cité romaine, il y avait des liens contraignants entre patriciens et
plébéiens.
IIIème siècle : atténuation de ces relations, même si entre IIIème et Ier, dével d’autres
liens de clientèle « moderne » (Nicolet). Plusieurs types :
- liens de voisinage
- solidarité de pays : entre consulat de Marius et Cicéron, percée des gens
d’Arpinum liée largement à solidarité géographique et, donc, éthnique
- clientèle volontaire ; on utilise l’expression « in fide mea » ; des amis entrent dans
la clientèle au sens de parti ou faction armées ; promouvoir la carrière du patron
qui se montrent généreux
Ex. Caius Gracchus avec sa cour
- à époque de Pompée et César, clientèle héréditaire ; alliances matrimoniales
peuvent renforcer le champ social de recrutement
Prises de guerre : plus de 50,000 alliés d’Hannibal de 210 à 202 ; 35,000 Carthaginois en
201 ; 1M de Gaulois entre 58 et 52.
Cicéron justifie moralement l’esclavage en le reliant à la mauvaise conduite des peuples
et les mauvais régimes politiques.
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Les rapports sociaux à Rome
Italie : 1M-3M d’esclaves sur pop de 5-7M. Grand marché d’esclaves à Délos avec 10,000
ventes par jour.
Esclave ne dispose pas de sa liberté. Mais efforts constants du législateur romain pour
améliorer le droit. Dans certains cas, l’esclave pouvait représenter son maître pour
certains actes. En appartenant à son maître, il s’intégrait à sa famille.
Ne peut être recruté que hors de la cité. Ne peut pas appartenir à un peuple lié à Rome
par lien juridique. Certains peuples considérés comme naturellement destinés à
l’esclavage : Juifs, Syriens, etc.
Etat romain s’efforça de préciser les rapports entre esclave et maître.
Jusqu’à la Lex Cornelia sur les sicaires, le maître avait droit de vie et de mort sur
esclaves. Romains lui reconnaissaient une humanité ; possibilité d’amasser un pécule ; se
marier ; avoir des enfants.
Différences de traitements :
Esclaves ruraux enchaînés
Les plus maltraités se trouvent dans les mines
Parfois bonne situation en zone urbaine. Esclaves de luxe comme cuisiniers,
artisans/commerçants.
Textes du Ier siècle av JC évoquent des bandes d’esclaves. Souvent des esclaves
d’hommes politiques, ou esclaves loués à leur maître et utilisés hors de leur contrô le.
Impression d’une masse servile incontrô lée.
4 types d’affranchissement :
- cens : maître accepte que l’esclave s’inscrive auprès du censeur
- vindicte : une tierce personne revendiquait en liberté l’esclave et le maître
renonçai à le garder
- testament
- manumission : volonté du maître
Statut des affranchis régi par la loi – intégrés dans la cité – lien avec ancien maître = lien
de parenté, affranchi prend nom du maître, filiation fictive (sans héritage du patriciat) –
doit l’obsequium, obligation stricte jusqu’à préture de Rutilius Rufus (-118) , patron peut
exiger operae, argent contre sa protection – affranchi reçoit droits civils des citoyens (en
part. connubium et commercium), parfois mariage avec membre de classe sénatoriale –
forment un ordo – pb pour la classe (fortune, questions disciplinaires et morales) – choix
de la tribu (enjeu important pour les élections ; Publius Sulpicius Rufus proposa de les
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Les rapports sociaux à Rome
inscrire dans toutes les tribus ; 87 : Sylla annule décision ; 84 : Cinna oui ; 81 : Sylla
annule à nouveau) – 66 : lex Manilia autorise affranchis à voter dans tribu du patron,
décision invalidée par Sénat – 63 : Sulpicius Rufus veut rescussiter la loi vs. Cicéron.
Pb : inscrire les affranchis dans tribu de leur patron revient à donner appoint électoral
trop important dans système des clientèles – forte poussée d’affranchissement.
Aucun accès à l’ordre équestre – théoriquement, aucun accès au cursus honorum – fils
peuvent briguer les honneurs, même si attaques contre origines – César autorise
affranchis à être décurion dans colonies et en fit entrer au Sénat.
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