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S p a r t e ( l a L a c é d é m o n e ) e s t c omp o s é d e d e u x
régions : la Laconie et le Messénie. Il s’agit d’un territoire de
8000 km²).
Dans l’Iliade : roi de Sparte est Ménélas
Difficile reconstruire l’histoire plus ancienne de la Problèmes de l’histoire de Sparte :
ville
4 villages de Pitana, Mésoa, Limnai et Kynosoura 1.
fondus par Synœcisme La plupart des sources littéraire ne sont pas
L’espace occupé s’agrandit dans la 2eme moitié du d’origine spartiate et sont souvent partisanes
VIIIe s. par la conquête partielle de la Messénie ; pour ou contre Sparte, quasiment pas
une deuxième guerre entre 650-620 achève d’inscription et peu de site exploré par
l’annexion. l’archéologie.
Thuc. I.10 : « Admettons que la ville des Lacédémoniens soit détruite et que
subsistent seulement les temples et les fondations des constructions de toute
sorte, la postérité, longtemps après, mettrait vivement en doute que la
puissance des Lacédémoniens a égalé leur renommée. […] comme leur ville
n'est pas bâtie pour former un ensemble, comme elle ne montre ni temples ni
constructions magnifiques, comme les habitants sont dispersés en bourgades
selon l'antique habitude de l'Hellade, elle paraîtrait inférieure à sa réputation »
2.
« mirage spartiate » fascination que Sparte a
exercée sur Anciens et Modernes.
Les éléments qui vont induire le changement sont :
-Réforme hoplitique
-Loi constitutionnelle appelée Rhètra attribué e à Lycurgue
-Partage des terres
-Multiplication des hilotes
-Mise en place de l’agogè indissociable à la citoyenneté
-Création d’un corps des magistrats, les éphores, gardiens et garants du nouvel ordre social
LA RHETRA
« Longtemps auparavant ils étaient les plus mal policés de presque tous les Grecs, et
n'avaient aucun commerce avec les étrangers, ni même entre eux ; mais dans la suite
ils passèrent de la manière que je vais dire à une meilleure législation (ἐς εὐνομίην).
Lycurgue jouissait à Sparte de la plus haute estime. Arrivé à Delphes pour consulter
l'oracle, à peine fut-il entré dans le temple, qu'il entendit ces mots de la Pythie : « Te
voilà dans mon temple engraissé de victimes, ami de Jupiter et des habitants de
l'Olympe. Mon oracle incertain balance s'il te déclarera un dieu ou un homme ; je te
crois plutôt un dieu. » Quelques-uns ajoutent que la Pythie lui dicta aussi les lois qui
s'observent maintenant à Sparte ; mais, comme les Lacédémoniens en conviennent
eux-mêmes, ce fut Lycurgue qui apporta ces lois de Crète, sous le règne de Léobotas
son neveu, roi de Sparte. En effet, à peine eut-il la tutelle de ce jeune prince, qu'il
réforma les lois anciennes, et prit des mesures contre la transgression des nouvelles. Il
régla ensuite ce qui concernait la guerre, les énomoties (Corps de troupes de
cinquante hommes), les triacades (une chambrée) et les syssities (Les repas communs).
Outre cela, il institua les éphores et les sénateurs . »
Plutarque vie de Lycurgue, 6 ; 8.
« Une fois fondé un sanctuaire de Zeus Skyllanios et d4Athéna Skyllania, une fois la population
répartie en tribus (phylai) et en arrondissements (obai), une fois établi un conseil des anciens de
trente membre (gerousia) y compris les archégètes (les deux rois), de saison en saison in fera les
appelai (assemblées du peuple) entre Babyka et Knakion (2 lieux-dits), de cette façon introduire les
propositions et laisser faire, et à l’assemblée du peuple victoire et pouvoir (kratos) »
« La seconde des réformes de Lycurgue et la plus révolutionnaire est le nouveau partage de la terre.
Dangereuse était l’inégalité. La foule des gens sans avoir ni ressources menaçait l’Etat car la fortune
avait entièrement échoué dans les mains d’une oligarchie. Contre l’excès, l’envie, le crime, le luxe et
ces maladie encore plus anciennes et graves de la société, richesse et pauvreté, qu’il voulait extirper,
il les persuada (ces concitoyens) de mettre toute la terre en commun, de commencer par en faire un
nouveau partage et de fonder leurs rapports mutuels sur l’égalité et l’équivalence des biens qui les
entretiendraient […] joignant l’acte à la parole, il partagea la Laconie en trente mille lots (kleros) pour
les périèques et le territoire qui dépendait de Sparte en neuf mille : tel fut le chiffre des lots attribués
aux Spartiates ».
Le régime de Sparte associe quatre institutions :
Les éphores forment un collège de 5 magistrats élus pour
1. les magistrats (en premier lieu les éphores), un an. Pouvoir étendus .
2. les deux rois
3. le Conseil des Anciens (la gérousie),
Les deux rois sont choisis dans 2 familles différentes : celle des
4. l’assemblée des citoyens. Agiades et delle des Eurypontides.
(1) alors que les esclaves sont normalement des individus achetés par un maître privé, les Hilotes
appartiennent par naissance à la communauté spartiate et ne peuvent être vendus par leurs
maîtres individuels ;
(2) cultivant contre redevance un lot (klèros) privé, c’est pourtant l’État qui décide du statut des
Hilotes et les surveille étroitement ;
(3) l’écart numérique est de plus en plus important : à la bataille de
Platée, en 479, l’armée spartiate est constituée de 35.000 Hilotes légèrement armés, et de 5.000
hoplites spartiates.
kalos kagathos
L’Agogè
« Persuadé que l'éducation des enfants était le plus beau et le plus important
ouvrage d'un législateur, il crut devoir la préparer de loin, en réglant d'abord ce qui
regardait le mariage et la naissance. […] Ce législateur prit d'elles tout le soin dont
elles étaient susceptibles: il voulut que les filles se fortifiassent en s'exerçant à la
course, à la lutte, à lancer le disque et le javelot, afin que les enfants qu'elles
concevraient prissent une plus forte constitution dans des corps robustes, et
qu'elles-mêmes, endurcies par ces exercices, supportassent avec plus de courage et
de facilité les douleurs de l'enfantement. Pour prévenir la mollesse d'une éducation
sédentaire, il les accoutuma à paraître nues en public, comme les jeunes gens; à
danser, à chanter à certaines solennités en présence de ceux-ci, à qui, dans leurs
chansons, elles lançaient à propos des traits piquants de raillerie lorsqu'ils avaient
fait quelque faute, comme elles leur donnaient des louanges quand ils les avaient
méritées. C'était un double aiguillon qui excitait dans le cœur de ces jeunes gens
l'émulation du bien et l'amour de la vertu.
Celui qui s'était vu louer pour quelque trait de courage, et dont le nom était célèbre
parmi ces jeunes filles, s'en retournait tout glorieux des éloges qu'il avait reçus. Au
contraire, les railleries mordantes que les autres avaient essuyées ne leur étaient pas
moins sensibles que les remontrances les plus sévères: car cela se passait en présence
de tous les citoyens, des sénateurs et des rois mêmes. La nudité des filles n'avait rien de
honteux, parce que la vertu leur servait de voile, et écartait toute idée d'intempérance.
Cet usage leur faisait contracter des mœurs simples, leur inspirait entre elles une vive
émulation de vigueur et de force, et leur donnait des sentiments élevés, en leur
montrant qu'elles pouvaient partager avec les hommes le prix de la gloire et de la vertu.
Aussi les femmes spartiates pouvaient-elles penser et dire avec confiance ce que Gorgo,
femme de Léonidas, répondit à une femme étrangère qui lui disait:
«Vous autres Lacédémoniennes, vous êtes les seules femmes qui commandiez aux
hommes. - C'est que nous sommes les seules, répondit-elle, qui mettions au monde des
hommes.»
La musique est très importante pour l’éducation spartane, en
raison aussi de son utilité en guerre
éroménos
pédérastie
Les Guerres Médiques
la victoire athénienne de
Marathon en 490
Entre les deux guerres…
Ces guerres ont pour la première fois mis aux prises les
Grecs avec un empire vraiment puissant.