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Cahiers mabinog n°1 Histoire des druides et du druidisme

Les cahiers du Mabinog

Cahier n°1

HISTOIRE

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Cahiers mabinog n°1 Histoire des druides et du druidisme

EVOCATION HISTORIQUE DES


DRUIDES ET DU DRUIDISME
Si les historiens s’entendent en général pour faire des Celtes un des sous groupes indo
européens, ils divergent en général à la fois sur le moment et sur les conditions des migrations
de ces peuples.

Selon V. Kruta l'indo-européanisation aurait pu se faire en deux vagues successives, la


première aux alentours du Ve millénaire suivie par une deuxième vague aux alentours du IIIe
millénaire.

Les Ligures feront partie de la première vague de migration et s'intègrent progressivement


aux peuplades aborigènes.

Les Ligures auraient dominé tout l'Occident environ 1000 ans, ils furent d'abord polisseurs de
pierres. Puis, ils ont su fondre le cuivre et le bronze.
« Les Ligures avaient pour culte : les sources, les sommets, les rocher. En prenant la terre
aux Ligures, les Celtes-Gaulois en acceptèrent à la fois les moissons, les noms et les dieux ;
et ni les latins, ni les barbares, ni le chrétiens n'extirperons jamais les génies des montagnes
et des fontaines, les esprits protecteurs des lieux auxquels s'attachèrent ces peuples. »
Les Ligures croyaient à la vie future et avaient le culte des morts, les incinéraient ou les
inhumaient dans des grottes naturelles ou artificielles. Ils bâtissaient les tombeaux avec de
gros blocs de pierre en construisant des chambres sépulcrales à la surface du sol, qu'ils
recouvraient de terre et de dolmens.

"Le cadre des sociétés du IIIe au IIe millénaire av. J.C. correspond bien au type de société
qui semble commune à l'héritage de la plupart des peuples indo-européens : elle est marquée
par l'émergence progressive d'un hiérarchie dans laquelle joue un rôle fondamental le
concept du héros, l'individu exceptionnel que son courage et sa valeur guerrière rendent

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l'égal des dieux immortels. [...] Le IIIe millénaire av. J.C. constitue indiscutablement un
moment de rupture nette et radicale dans l'évolution des sociétés de l'Europe ancienne." (V.
Kruta).

La confrontation des "migrants" avec les peuples « aborigènes » va provoquer une


différenciation culturelle et aboutir à terme à la création des différents peuples de l’Europe
Les Celtes certes mais aussi les Germains, les Slaves, les peuples de Grèce de la Baltique et
les latins. Toutes les langues de l’Europe (à l'exception de quelques langues dont le finno-
ougrien, du nord de la Scandinavie et de la Hongrie) sont d'origine indo-européenne.

Les Celtes : des "indo-européens"

Les Celtes sont selon toute vraisemblance des peuples indo-européens. La langue celtique fait
partie du groupe des langues indo européennes et plus exactement du sous-groupe italo-
celtique. Il n’est donc pas impensable qu’il puisse exister un certain nombre de points,
concepts, structures de pensée communs entre les peuples de souche indo-européenne, tenant
compte des particularismes issus du mélange des cultures avec les peuples d’origine.

On ne parle réellement de peuples celtes qu’à partir de la période de l’âge du fer dite de
Hallstatt (VIIe siècle av. J.-C. - Ve siècle av. notre ère )

Les Celtes sont établis de la Bourgogne à l’Autriche. Ils se distinguent par leur opulence, leur
société brillante régie par un pouvoir princier et reposant sur le clan, et par le dynamisme de
leur culture. Les personnages les plus importants sont les princes, qui se font enterrer, parés
de colliers d’or, dans des tombes à char enfouies sous un volumineux tertre funéraire. Les
Celtes établissent des citadelles sur des hauteurs dominant de vastes étendues. Parmi les plus
importantes, une douzaine sont vraisemblablement les résidences de princes ou de chefs
territoriaux, qui jouent un rôle économique et politique, et constituent une puissante
fédération de communautés organisées sur le même modèle, en Allemagne du Sud, en Suisse
et dans l’Est de la France : Hohenasperg, au nord de Stuttgart, la Heuneburg, près de
Sigmaringen, Utliberg, près de Zurich, Châtillon-sur-Glâne, près de Fribourg, Britzgyberg
(Haut-Rhin), Saxon-Sion (Vosges), le mont Lassois (Côte-d’Or), Gray-sur-Saône (Haute-
Saône), le camp du Château à Salins-les-Bains (Doubs), etc.

V.Kruta

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La seconde période celtique est dite civilisation de La Tène

La Tène est le nom du second âge du fer. Le site éponyme, (La Tène signifie les « hauts
fonds ») découvert en 1857, est situé en Suisse, sur la pointe nord-est du lac de Neuchâtel.
Les fouilles de la Tène ont permis la découverte de nombreuses armes (épées) et parures, sans
doute des offrandes d’un vaste sanctuaire de plein air.

La période de La Tène suit celle de Hallstatt et s'étend d'environ 450 av. J.-C. à la fin de la
conquête de la Gaule par Jules César, en 51 av. J.-C. Elle est divisée en trois phases : La Tène
I (450-250 av. J.-C.), La Tène II (250-120 av. J.-C.) et La Tène III (120-51 av. J.-C.).

La culture de La Tène fut à l'origine influencée par les civilisations grecque et étrusque, mais
produisit au cours des siècles des variantes régionales, étroitement liées à l'installation des
Celtes dans la majeure partie de l'Europe centrale et occidentale. Les caractéristiques de La
Tène sont les formes curvilignes (formes en S et en spirales) et l'emploi de motifs animaliers
dans la décoration des objets métalliques. Les morts étaient enterrés ou placés sous des
tumulus de pierres ou incinérés. Les chefs étaient inhumés dans des chambres funéraires sous
tumulus avec leur char, leurs armes, leurs bijoux et nombre d'autres objets. La période est
également caractérisée par des habitations protégées par de vastes enceintes appelées oppidum

La tri-partition de la société celte

" Il est désormais indispensable [...] de voir dans la société celtique un reflet des conceptions
métaphysiques des druides, lesquels ont crée la société humaine à l'image de la société divine
dont ils ont été la représentation terrestre. Précisons bien de toute façon notre formulation :
il importe très peu qu'ils ne l'aient pas créée matériellement. Ce n'est pas la matérialité du
fait qui compte mais la correspondance du concept religieux et de l'organisation humaine et
notre compréhension de cette correspondance" Guyonwarc’h

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A l’instar de toute société indo européenne, la société celtique est organisée selon la
structure tripartite chère à Dumézil.

Trois ordres, trois fonctions : spirituelle, guerrière, et productrice. Fonctions qui n’étaient
cependant pas étanches.

1 - la classe productrice

Ch. J. Guyonvarc'h et F. Le Roux disent : " si elle assigne à chacun une


place précise selon son rang ou son mérite, l'Irlande ignore - comme devait
l'ignorer la Gaule - la définition romaine des artes liberales et des artes
serviles. Etait honorable et honoré quiconque était détenteur d'un savoir ou
d'un savoir faire, intellectuel ou manuel. Il faisait partie des àes dàna ou
"gens d'art" et il est prévu le cas où un forgeron a droit, à cause de sa
compétence professionnelle, au titre de "docteur" (ollam), ou même de
druide (druigoba), le nom du druide étant ici un simple préfixe superlatif".

2 - La classe guerrière

Les Tribus avaient à leur tête un roi ("Rix", "Ri" en gaëlique)


généralement élu par les nobles sous le contrôle des druides, au moins
dans la période la plus ancienne de la monarchie. Le pouvoir politique
résidait entre ses mains, mais n'avait rien d'absolu : le roi aussi était
soumis à de nombreuses règles, interdits (les geis, gaesa en Irlande) ou
obligations à caractère magique, qui encadraient ce pouvoir. Et la
violation de ces interdits entraînait souvent la chute du roi.

Le roi celte n'avait de pouvoir que politique, la sphère religieuse restant


totalement hors de son empire. Maître de ses guerriers et de ses clients,
le pouvoir spirituel ne lui était en aucun cas soumis, au contraire. Le
chef devait souvent s'incliner devant la volonté des druides.

3 - La classe sacerdotale

Au plan religieux, la société celte présentait sans doute autant de


subtilités et de particularismes locaux qu'il y avait de tribus. Les
peuplades celtes avaient outre un panthéon commun, un certain
nombre de dieux locaux, souvent hérités des peuplades antérieures à
qui elles s'étaient agrégées.

Les interdits religieux régissaient la vie sociale.

L’un des plus célèbres est l'interdiction de l'écrit pour les affaires
religieuses. Les Celtes considéraient en effet la tradition orale comme
signe de la vie, de l'évolution du savoir, et la fixité de l'écrit, son
intangibilité se trouvait être assimilée à la mort. L'écriture était donc
prohibée pour exprimer la chose spirituelle . En revanche son

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utilisation est attestée très tôt soit par emprunt à l'étrusque ( VIème Siècle avant notre ère ) soit
par emprunt au grec sous l'influence massaliote.

L'utilisation de l'écriture pour des dédicaces et defixio est plus tardive et très « rare »

Contrairement à ce qui se passe àla même période en Grèce ou en Italie, on ne peut pas parler
de littérature celtique mais de quelques rares inscriptions éparses.

Il ne s'agit donc pas d'une incapacité à maitriser l'écriture mais probablement d'un « tabou »
d'ordre religieux .

Il n'y a pas d'écriture , d'alphabet celtique même réservée à la chose profane.

L’alphabet oghamique ne constitue pas une exception puisque son usage était réservé à des
inscriptions sacrées : funéraires ou magiques

Contrairement à ce que l’on pense généralement la classe sacerdotale était cultivée et


connaissait l’écriture notamment grecque et latine

" Ces hommes que nous appelons philosophes et théologiens sont tenus en grand respect ; ils
les appellent "druides" (...) et aucun sacrifice ne peut être fait sans la présence d'un druide
(...) car ils sont les seuls à parler le langage des dieux." Diodore de Sicile

"[Les druides], philosophes et idéalistes, n'admettaient pas la représentation


anthropomorphique des dieux, ni l'édification de temples, véritables blasphèmes, outrages à
la divinité, c'est pourquoi aucune statuaire religieuse celtique ne vit le jour avant la conquête
romaine", R Reznikov

Sous la dénomination générique de "druide" il y avait en réalité plusieurs :

- Le théologien, qui est l'archétype du druide que nous connaissons. Il présidait aux
cérémonies religieuses les plus importantes, mais son rôle ne s'arrêtait pas là. Il comprenait
également la médiation, l'explication et le commentaire de textes sacrés, ainsi que la fonction
judiciaire, en tant qu'arbitre chargé de l'application du droit coutumier (nommé droit brehon
en Irlande), et l'instruction des enfants.

- Le barde, poète de la tribu (File en Irlande), chanteur, musicien, conteur... Le


rattachement de cette catégorie d'artiste à la classe sacerdotale illustre l'importance que les
Celtes accordaient aux arts et à la musique.

- Le devin (vatis en Gaule, fàith en Irlande), qui s'occupe de toute la partie pratique,
divinatoire, magique du savoir sacerdotal.

En tant que ministre de la religion, le druide procède à tous les rites cultuels, et en particulier
aux sacrifices. Si les sacrifices humains de criminels (n’oublions pour relativiser les choses
que la peine de mort est encore appliquée au XXIème siècle dans des pays « civilisés ») ou de
prisonniers de guerre sont attestés, il semble cependant qu’ils étaient réservés à des

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circonstances exceptionnelles .Les sacrifices animaux (chevaux, taureaux) ou symboliques


étaient plus courants.

L’enseignement, c’est-à-dire la transmission du savoir, fait aussi partie de ses responsabilités.

Les druides sont aussi juristes et juges. Le non-respect d’un contrat est sanctionné par des
peines qui sont codifiées selon la nature de la faute et le rang des parties dans la hiérarchie
sociale. C’est le roi qui prononce la sanction mais c’est le druide qui conseille.

Compte tenu de la primauté de son statut, du prestige attaché à sa fonction, et aussi de sa


qualité de juriste, il a aussi la charge des relations diplomatiques pour prévenir la guerre ou
régler les compensations après l’agression.

Notons au passage qu’un druide peut participer à la guerre, il n’y a pas d’interdit ni
d’obligation.

Certains textes irlandais font état de l’intervention des druides au moment de la naissance,
pour donner un nom à l’enfant et pratiquer une lustration, que l’on assimile à une forme de
baptême.

L’attention portée aux présages est générale, car ils sont l’expression des volontés divines et
donc les présages et la divination ne peuvent relever que du religieux dans la mesure où le
druide est l’intermédiaire et sa parole sacrée.

La magie, dont la médecine est un prolongement, fait appel à des techniques rituelles. Les
plantes médicinales en sont un élément important.

Les incantations sont aussi une pratique très usitée.

La louange est de la responsabilité du barde, c'est une forme de poésie qui consiste à mettre en
valeur les qualités d’un personnage. Le blâme est de même nature avec l’objectif contraire, à
ne pas confondre avec la satire qui est une incantation religieuse et légale qui entraîne
généralement la mort. La geis est une incantation constituée d'obligations et d'interdits que les
membres de la classe des guerriers doivent respecter, sous peine de mort.

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Les dieux celtes

Les Dieux celtes étaient nombreux et chaque tribu vénérait un certain nombre de dieux
locaux. Mais malgré une grande diversité locale la spiritualité celtique était unie.

Les quelques exemples ci dessous sont loins de l'exhaustivité, et nous reviendrons sur cette
question dans un prochain cahier

Dieu-père ?

Jules César nous dit que « les Gaulois se vantent d’être les descendants de Dis Pater». Ce
dieu des morts était lié aux ténèbres ; ce serait la raison pour laquelle les Celtes
décomptaient l'écoulement du temps en nuits et non en jours. Il était le maître des cieux,
même si on lui attribuait essentiellement les entrailles de la terre.

Déesse-mère ?

Incarnant la fertilité et la richesse de la nature, elle était souvent associée à des animaux ou à
des nourrissons. Elle protégeait les enfants et la famille. On la rencontre avec des noms divers
Terra mater (terre mère), Rigantona (la grande reine) et même souvent sous forme de trinité :
les trois Matres (ou Matrae ou Matrones). . Dana en Irlande, les trois Macha , Eria (l'Irlande),
Bamba et Fotla sont trois déesses de la terre. A noter qu’un roi doit s'unir à Eria (hiérogamie)
avant de régner.

L'importance de la déesse-mère est le reflet de celle de la femme dans la société celte.

Cernunnos

« Le Cornu » devait son nom aux cornes de cerf qu'il portait au sommet du crâne. Il
apparaissait souvent représenté assis en tailleur, commandant aux animaux dont il était
entouré ; Il symbolisait peut-être les forces fécondes et le cycle des renouvellements.

Belenos

« Le Brillant » ou le « fort » était un dieu jeune et beau comme l'éclat du soleil. Jules César le
comparaît à Apollon, lui attribuant d'ailleurs un char entouré de rayons lumineux. Il pouvait
être appelé Grannos (le Brûlant), Maponos (grand fils) ou encore Abelio en Aquitaine ou Beli
au Pays de Galles. Oengus, le fils du Dagda, jouait le même rôle en Irlande. Lors de la fête de
Beltaine on allumait de grands feux en son honneur. On purifiait le bétail en le faisant passer à
travers la fumée. Il fut aussi vénéré dans des temples circulaires à partir de l’époque gallo-
romaine.

Taranis

« Le Tonnant » dieu redoutable et guerrier était particulièrement honoré par l'aristocratie


militaire. Il est souvent représenté avec son symbole, la roue.

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Toutates

Mentionné par l'historien romain Lucain, la nature de ce dieu était assez particulière, puisqu'il
semblerait qu'il n'en soit pas un, en fait. En effet, Toutates est une phrase voulant dire "le
gardien du peuple". Il s'agit en réalité de magie guerrière. Les Gaulois ne voulaient pas pour
des raisons magiques que l'ennemi connaisse leur dieu protecteur et de ce fait ne citaient pas
son nom, craignant que l'ennemi ne retourne leur dieu contre eux. Pour l'invoquer, ils
utilisaient alors ce nom générique.

Brigid

Brigid, Brigantia, Brigindo en Gaule, était une déesse de la guérison et de la fertilité vénérée
dans tout le monde celte. Elle assistait notamment les femmes en couches. Son culte fut
particulièrement répandu en Irlande et dans le nord de la Bretagne insulaire (ou elle y était
connue respectivement sous les noms de Bride et de Brigantia), où elle donna son nom à la
tribu des Brigantes. Sainte Brigitte, ou Sainte Bride, l'une des saintes patronnes de l'Irlande,
est son héritière dans la tradition chrétienne.

Lugh

Lleu au Pays de Galles, Lugus en Bretagne insulaire, Lugos en Gaule, était le dieu celtique
polytechnicien. On le décrivait comme un jeune et beau guerrier. Il a été assimilé à Mercure
par les Romains. Son nom est resté célèbre même après l'avènement du christianisme, en
entrant dans la composition de mots décrivant la magie dans le folklore irlandais. Luchorpain
("petit Lugh bossu") est devenu Leprechaun, lutin, gardien des trésors. On fête Lughnasadh
(assemblée de Lugh) au début du mois d'août. Lugh a donné son nom à la ville de Lyon, Lug-
dunum ("le fort de Lugh") ou encore à Loudun

Camulos

Camulos était le dieu des Rémi, une tribu celte vivant dans l'actuelle Belgique, et une divinité
de la guerre vénérée dans le nord de la Bretagne insulaire et dans la ville de Camulodunum
("le fort de Camulos"), actuelle Colchester dans l'Essex. Le nom de la ville servit peut-être de
base à la cité arthurienne de Camelot. Les Romains associèrent Camulos à leur dieu de la
guerre, Mars.

Epona

Cette déesse très populaire montait une jument en amazone et était souvent accompagnée d'un
poulain, plus rarement d'un oiseau ou d'un chien Sa popularité fut grande au sein de l'armée
romaine qui l'adopta. Une fête vint même à lui être consacrée, à Rome, le 18 décembre.

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Les principaux faits historiques de l’antiquité celtique


Première inscriptions connues en langue celtique (Castelletto Ticino, Sesto
-600/-550:
Calende)
Apparition chez Hécatée de Milet (-548/-475), historien et géographe grec,
-500 du mot "Celte" pour désigner les populations qui, venues de l'est, occupent
(approx.): une grande partie de l'Europe. Quelques années plus tard, Hérodote
d'Halicarnasse localise plus précisément leur implantation.

30000 Sénons et Lingons commandés par Brennus battent les Romains sur
-387 à -385:
l'Allia et mettent Rome à sac. Installation de Celtes transalpins en Italie

Des mercenaires celtiques enrôlés par Denys de Syracuse combattent les


-369 à -368:
Béotiens en Grèce.
Descentes gauloises dans la vallée du Tibre, en Campanie et en Apulie,
-365 à -349:
terminées par une défaite retentissante.

-335: Alexandre le Grand reçoit des ambassadeurs celtiques sur le Danube.


-332: Romains et Senons concluent un traité de paix.
-324: Alexandre le Grand reçoit des ambassadeurs celtes à Babylone.
-307: Agathocle de Syracuse utilise des mercenaires celtes en Afrique.
-295: Défaite gauloise face aux Romains à Sentinum.
-285: Défaite romaine à Arretium (Arezzo).
-283 : Victoire décisive des Romains sur les Senons.
-280 : Les Celtes occupent la Macédoine.
Brennus et 30000 Celtes descendent jusqu'au temple d'Apollon à Delphes
-279 :
et le mettent à sac.
20000 Celtes, nommés "Galates" par les autochtones, passent en Asie
-278 :
Mineure. Les Scordisques s'installent près de Belgrade.
Antigonos Gonatas défait les Celtes près de la péninsule Gallipoli.
-277 :
Constitution du royaume celtique de Tylis en Thrace.

-277 à -276 : Révolte de mercenaires celtiques en Egypte.


Antiochos ler de Syrie, après avoir vaincu les Galates, leur accorde un
-275 :
territoire (Galatie).
Des mercenaires celtiques participent à la bataille où Antigonos Gonatas
-274 :
est vaincu par Pyrrhus.
-265 : Des mercenaires celtiques se révoltent à Megare.
-241 à -230 : Attale ler de Pergame défait plusieurs fois les Galates.
-241 à -237 : Révolte de mercenaires celtiques à Carthage.
-225 : Victoire romaine sur les Transalpins et Cisalpins à Télamon.
-224 à -222 : Victoires romaines en Italie du nord.
-221 : Victoire d'Hannibal sur les Celtibères.
Les Aigysages (Celtes de Thrace) passent en Asie Mineure sur l'invitation
-218 à -216 : d'Attale Ier de Pergame. Hannibal accompagné par des Celtes passe les
Alpes pour être défait par les Romains.

-205 : Les Romains achèvent de conquérir l'Espagne.

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-197 : Soumission des Cénomans (Celtes cisalpins).


-196 : Soumission des Insubres (Celtes cisalpins).
-194 à -191 : Défaite et soumission des Boïens dont une partie repasse les Alpes.
-186 à -185 : Les mercenaires gaulois font le siège d'Abydos en Egypte avec les Lagides.
-181 à –174: lère révolte celtibère.
-178 à –177: Les Romains prennent l'Istrie.
-171 : Les Romains entrent en Illyrie.
-166 : Le soulèvement Galate est réprimé.
Deuxième révolte celtibère avec les Lusitani. Première expédition romaine
-154 :
contre les Salyens de Provence.

-144 : Troisième révolte celtibère.


-135 : Défaite des Scordisques face aux Romains.
Deuxième expédition romaine contre les Salyens et création de la Provincia
-125 à -124 :
Romana.
-121 : Défaite face aux Romains des Arvernes et des Allobroges.
-120 à -101 : Incursion des Cimbres et des Teutons se terminant par leur défaite.
Victoire des Tigurins et des Volques Tectosages sur les Romains près de
-107 :
Toulouse.
-106 : Victoire des Romains sur les Volques.
-85 : Victoire romaine sur les Scordisques.
-78 à -76 : Les Scordisques alliés de Mithridate en Macédoine.
-76 à -74 : Les Romains répriment le soulèvement des Volques.
-62 à -61 : Les Allobroges se soulèvent.
Les Helvètes et leurs alliés entrent en Gaule ; César intervient et les défait
-58 :
près de Bibracte. Victoire de César face à Arioviste le Germain.

-57 : Campagnes de César face aux Belges.


-56 : Victoire navale de César sur les Vénètes qui se soumettent.
Expédition de César de l'autre côté du Rhin puis première expédition dans
-55 :
l'île de Bretagne.
-54 : Deuxième expédition dans l'île de Bretagne.
-53 : Deuxième expédition chez les Germains.
Vercingétorix mène le soulèvement général des Gaulois. Victoire à
Gergovie puis défaite face à César à Alésia provoquant la soumission des
-52 :
Arvernes et des Eduens. Echec de l'armée de secours menée par Commios
l'Atrébate.

Arrivée dans l'île de Bretagne de Commios et de ses Atrébates, ainsi que


-50 :
d'autres peuples belges. Victoire des Daces sur les Boïens de Pannonie.

-42 : La Gaule cisalpine est rattachée à Rome.


-35 : Octavien repousse la frontière romaine jusqu'au Danube.
-27 à -25 : Les tribus alpines sont soumises.
-25 : La Galatie devient Province Romaine.
-12 : Les Romains prennent la Pannonie.
-9 à -6 : Les Germains occupent la Bohème et la Moravie.
-9 : Le Norique est occupé par les Romains.
43 : Expédition de Claude dans l'île de Bretagne, résistance de Caratacus.
61 : Révolte de Boadicée dans l'île de Bretagne suite au massacre des druides

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réfugiés sur l'île de Mona (Anglesey)

68 et 70 : Révoltes en Gaule qui reste finalement sous le contrôle de Rome.


78 à 86 : Campagnes d'Agricola dans l'île de Bretagne.
117 à 138 Mur d'Hadrien.
138 à 161 Mur d'Antonin.
180 à 192 Commode renonce à défendre le mur
L'île de Bretagne est attaquée par les Pictes, les Scots d'Irlande et les
367 :
Saxons.
407 à 411 Les armées romaines quittent définitivement l'île de Bretagne.
429 à 441 Domination de l'île de Bretagne par les Saxons, les Pictes et les Scots.
432 : Patrick arrive en Irlande pour y établir le christianisme.
440 : Arrivée de Bretons insulaires en Armorique.
Occupation de la partie centre-orientale de la Grande-Bretagne par les
450 (approx.)
Saxons.
539 Bataille de Camlann, où Arthur aurait trouvé la mort.

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Le renouveau du druidisme
Le 21 juin 1717, quatre loges maçonniques se réunissent à Londres et fondent la grande loge
de Londres. Le 21 septembre 1717, The Druid Universal Bond (fraternité universelle des
druides) plus connu sous le nom de Druid Order (DO), est créé sous l'impulsion de John
Toland (1669-1722).

Le 21 novembre 1781, Henry Hurle fonde un second mouvement l'Ancient Order of Druids
(AOD). Une scission de celui-ci en 1833, va donner naissance à The United Ancient Order Of
Druids (UAOD), friendly society.

Le 21 juin 1792, Iolo Morganwg réunit à Londres (Primrose Hill) le premier Gorsedd Beirdd
Ynis Prydain (Collège des Bardes de l'Île de Bretagne).

Trois écoles ou trois tendances se distinguent dans ce qu’il est convenu d’appeler le néo
druidisme

Le Druidisme issu d’une Lignée de Mutualiste Henri Hurle

De tendance Judéo - Chrétienne ce Druidisme n’a pas de volonté proprement religieuse ou


spirituelle mais sociale. Il est assez proche dans ses activités de la Franc- Maçonnerie. Il s’agit
d’un Druidisme Fraternel

Le Druidisme de la Lignée de Iolo Morganwg.

Humble maçon inspiré, qui remit en faveur les Eistedfodd et rencontres bardiques avec grand
succès. Ce Druidisme actif est défenseur de la culture et de la Tradition. On pourrait le
qualifier de Druidisme Culturel afin de le distinguer des deux autres. Les Gorsedd de
Bretagne et du Pays de Galles sont héritières de cette lignée. Iolo fit de nombreux travaux de
collectes et de rassemblement de l’ancienne culture.

Le Druidisme de la lignée de John Toland

Cette troisième lignée serait directement héritée de l’ADO. L’Ancient Druid Order qui fait
remonter sa présence à l’assemblée de John Toland et devint un des plus grands groupes de
Grande - Bretagne. George Watson MacGregor - Reid en fut longtemps le président et
RossNichols l’y rejoint. A la mort de Mac Gregor, Ross Nichols, dit Nuinn quitte le groupe et
fonde l’Ordre des Bardes Des Ovates et des Druides. Nuinn est mort en 1975. Philip Carr
Gomm qu’il initia dès l’âge de 15 ans devint le chef élu de l’Ordre. Cet Ordre compte
aujourd’hui environ 10000 membres de par le monde. On peut en définir un Druidisme
Spirituel, qui s’attache à pratiquer un Druidisme animiste et ouvert.

Issu d’un seed group de l’OBOD (le Nemeton Gaulois), l’ODET fondé par Syd en 2004 est
devenu une Fédération de bosquets et clairières Druidiques. Les liens de parentés sont restés
très forts entre ODET et OBOD avec des Druides qui sont à la fois Druides ODET et OBOD.

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