Masque de la société d'initiation du Konden (Musée du quai Branly)
Xylophone, bálá. Culture Malinké. Afrique de l'Ouest. Bois, coton, courges, fibres végétales, papier, peau, résine. Muséum de Toulouse
Musique[modifier | modifier le code]
La musique traditionnelle mandingues est perpétuée par les griots suivant la tradition de leurs ancêtres, chanteurs de génération en génération des généalogies et des louanges des cours royales et des familles nobles de l'ancien empire mandingue ou empire du Mali. Le Mandé est le berceau de grandes familles de griots comme les Kouyaté ou les Diabaté. Répartis aujourd'hui entre la Guinée, le Mali, le Sénégal, la Guinée-Bissau et la Gambie, la plupart des griots malinké partagent une même tradition de chants déclamatoires et l'usage de certains instruments emblématiques dont la kora, le balafon, le n'goni et le djembé. Depuis les années 1970, certains musiciens ont popularisé cette musique en milieu urbain et ont ainsi contribué à la faire connaitre au-delà de ses frontières. Le xylophone bálá est communément nommé balafon en France. Ce terme provient de la déformation du mot báláfólá qui signifie « joueur de bálá » en langue malinké. Selon les régions, le nombre de lames et leur longueur varie. Elles sont toujours attachées à un cadre de bois. Des calebasses, placées sous les lames, servent de résonateurs. Chacune est percée, vidée, séchée et munie de mirlitons en cocon d’insectes, ce qui permet d’enrichir le timbre de l’instrument12. Les xylophones africains ont une fonction sociale et symbolique. Ils interviennent durant les fêtes et rythment les principales étapes de la vie ; ils ont le pouvoir de « parler », comme les tambours13. Littérature orale[modifier | modifier le code] Dans les sociétés mandingues, une grande part de la culture s'est constituée, diffusée et transmise sans recours à l'écrit, par le biais de la tradition orale. Il en a résulté une littérature orale comprenant de nombreux genres. On y trouve des épopées de divers types, certaines semi-historiques comme l'épopée de Soundiata. Certains longs récits sont de véritables romans d'amour comme celui de Lansinet et Soumba14,15. Les griots ou djélis étaient rattachés à une famille (diatigui). Ils jouaient un rôle de mémoire des généalogies des lignages, rappelant les exploits des ancêtres et des figures légendaires de l'empire du Mali, et entretenaient ainsi les histoires de la société. Les griots ont un rôle important. Attachés à une famille ou de nos jours indépendants, les griots ont comme mission de conserver la mémoire du clan et de la retransmettre au cours des cérémonies. Ils servent aussi d’intermédiaires pour les mariages.
Vêtements[modifier | modifier le code]
Traditionnellement, les hommes malinkés s'habillent en boubou, le Baraké Doloki, de couleur blanche ou jaune. Les couvre-chefs sont nombreux : il y a le chapeau conique le Gaban et le Bama Dah un bonnet ouvert sur les côtés, en forme de gueule de crocodile. Certains hommes se rasent la tête, d'autres continuent de se faire tresser les cheveux. Comme porte-bonheur ils se font percer l'oreille gauche et y mettent un petit anneau en or. Les femmes portent le boubou et le pagne. Leurs coiffures sont très complexes et ressemblent à celles des femmes peuls, en particulier le cimier, et les tresses le long de tempes, parfois attachés sous le menton. Elles mettent à leurs cheveux, des cauris, ou des pièces d'argent. Les bracelets sont en cuivre, elles les portent aux poignets et autour des bras; autour des reins se trouvent plusieurs rangées de collier de perles, ainsi qu'au cou.
Patronymes[modifier | modifier le code]
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Les patronymes malinkés les plus courants sont (par ordre alphabétique) : Bamba, Bagayogo (ou Bakayoko), Berthé, Bodian, Camara, Cisse,Soumaré, Condé (ou Koné), Danté, Diabaté, Diala, Diarrassouba, Diatta, Diassi, Diomandé, Dembélé, Diané, Dosso, Doumbia (ou Doumbouya), Fané, Fakoly, Faty, Kanté, Kamian, Kamissoko, Keita, Kiabou, Koita, Koité, Konaté, Kourouma, Kouyaté, Magassouba, Mané, Nassogo, Oualy, Sagna, Samagassy, Sané, Sanoura, Sanogo, Senega, Sinaba, Sinayoko, Sissoko, Sogoba, Sonko, Souané, Soucko, Travélé, Traoré, Tounkara, Touré. Tous ces patronymes se retrouvent, plus ou moins concentrés, dans les régions mandingues d'Afrique de l'Ouest, tant anglophone, francophone que lusophone. Chez les Mandingues de l'Ouest, nous retrouvons les patronyme suivants : Sané, Mané, Sagna, Mandian, Faty, Bojang, Diassi, Diatta, Sonko
Patronymes selon les pays[modifier | modifier le code]
Les Oualy, qui viennent des Keita après la dislocation de l'empire du Mali, se trouvent en Guinée- Bissau, en Gambie et au Sénégal, dans le département de Tambacounda ; le dernier roi du Wouly s'appelait Mansa Kaly Oualy. L'écriture des patronymes va varier selon les pays : par exemple, le nom Cissé tel qu'écrit dans le monde francophone devient en Gambie ou au Sierra Leone (anglophone) Ceesay ou Sesay. Il en va de même pour de nombreux autres patronymes, comme Diaby (Jabbi), Souané (Suwanneh), Traoré (Trawally), Diabaté (Jobarteh)… Certaines communautés déforment progressivement les noms de famille, et en conséquence, certains patronymes se voient ainsi être simplifiés ou prononcés d'une autre manière : Sanogo ou encore Bakayoko deviennent ainsi Sano (Sanoe), et Bayo (Baryoh). Cette forme simplifiée est notamment utilisée par les mandingues du Sénégal, de Guinée et de Gambie.
Patronymes selon les classes et les castes[modifier | modifier le code]
Les classes maraboutiques, appelées Maninka Mori et Mandé Mori (« marabout du Mandé »), ils sont tous issus des Soninkés. Les Mandé mori portent en général les noms suivants : Touré, Cissé, Diané, Berété ou Berthé (équivalent de Souané au Sénégal), Koma que d'autres appelent Sylla. Les Maninka mori portent les noms Kaba, Souaré, Diaby, Touré etc Les griots, appelés djéli, ont souvent pour noms : Kouyaté, Diabaté, Kamissoko, Danté, Sissoko, Soumano. Les individus de la caste des Nyamakhala (artisans), plus particulièrement les forgerons (Noumou en malinké), portent les noms : Doumbia, Kanté, Sinaba, Fane, Sinayoko. Les nobles (Horo) portent en majorité les noms : Doumbia, Camara, Condé, Cissé, Keïta, Konaté, Koita, Fofana, Sissoko, Traoré, Camara, Bagayoko, Souané (équivalent de Berété au Mali). De nombreuses familles appartenant aux ethnies voisines ont intégré au fil des siècles le monde Mandingue, et vice-versa.
Sanankouya[modifier | modifier le code]
Article détaillé : Parenté à plaisanterie. Le sanankouya ou sounangouya est un système de cousinage, une forme « d'alliance » qui jouait le rôle de « pacte de non agression » entre les composantes de l'Empire du Mali sous Soundiata Keïta. Tous les clans mandingues étaient concernés par cette alliance dont l'origine part de la vallée du Nil et s'étendait à tous les royaumes de l'Empire du Mali, sous le règne de Soundiata Keïta. Le vrai but de ce pacte était d'éviter les affrontements, conflits, les guerres et aussi de calmer les tensions mêmes internes. Le sanankouya est la déclinaison mandingue de la « parenté à plaisanterie », obligeant les différents clans à l'assistance, l'entraide, le respect réciproque, mais leur permettant aussi de se critiquer, de se taquiner. Ces alliances existent par exemple entre les clans Traoré et Diarra, entre les Keïta et les Souané, ou entre les Keïta et les Coulibaly, les Diaby et les Diaouné. Le sanankouya s'applique également entre deux membres d'ethnies différentes. Les Mandingues et les Wolofs entretiennent ce lien, il en est de même avec les Peuls. Les interdits du sanankouya étaient de faire ou de voir souffrir, de verser ou de faire verser le sang de son sanankou.
Le groupe Mandingue[modifier | modifier le code]
Les malinkes ont ensuite donné naissance à d'autres ethnies comme les Bambaras, qui sont des Mandingues ayant refusé l'islamisation au XVIIe siècle, les Khassonkés, issus d'un mélange de Peuls et de malinke, et les Dioula, des commerçants mandingues. Le groupe mandingue comprend plusieurs ethnies dont les plus grandes ethnies sont les malinkes, les bambara, dioula11. Ce groupe comprend aussi les khassonké, les diakhanke, les konianke, les mahou, les koyaka, les odienneka, les dafing, les bobo dioula